La détresse de parents d’enfants autistes de l’Avesnois à un mois de la rentrée scolaire…

Malgré leurs recours et demandes de dérogation, faute de places leurs enfants vont devoir intégrer des classes qui ne sont pas adaptées à leur handicap selon eux.

C’est notamment le cas de Noah à Aibes et de Reyhane à Maubeuge, son père est prêt à lui faire l’école à la maison.

Certains enfants ne seront pas dans des classes adaptées à leur handicap à la rentrée dans l'Avesnois selon leurs parents (photo d'illustration)

 

Jean-Marie est catégorique, il est hors de question que Reyhane parte en 6° au collège Vauban l’année prochaine, un établissement qui est pourtant à seulement 500 mètres de leur maison à Maubeuge et qui l’accueillerait dans une classe ULIS (Unité localisée pour l’inclusion scolaire).

Mais pour le papa son fils de 12 ans n’est pas prêt, d’autant plus qu’à la fin de l’année, il n’avait que 3 demie-journées de cours par semaine.

« Il n’est pas apte à passer en collège, c’est pas possible (…) le bruit, etc, il va devenir fou ! Si on le met là-bas pour l’instant on le met à abattoir « 

Mais pour l’éducation nationale le garçon a dépassé la limite d’âge, les 2 recours de ses parents ont donc été rejetés. .Jean Marie ne comprend pas cet argument d’autant plus qu’une de ses amies a réussi à retarder l’entrée de ses jumeaux autistes du même âge à l’époque à Lille.

Et aujourd’hui il se trouve coincé, car à « Maubeuge en prise en charge il n’y a rien ! un désert médical » assure  le père.  La liste d’attente à l’IME de Jeumont, qui ne peut accueillir que 12 enfants, est de 3 voir 4 ans.

Et le directeur a même conseillé à Jean-Marie d’entamer des démarches pour repartir en Belgique où Reyhane était scolarisé jusqu’à la crise du Covid. Mais pour le papa « ça n’est pas normal » et ça voudrait repartir sur 1h30 de trajet tous les jours, etc.

Jean-Marie qui est donc prêt à faire l’école à la maison à son garçon en attendant de trouver une solution adaptée à son handicap.

Besoin de plus de classes Ulis et de plus d’assistants de vie scolaire

Un 20 minutes de là à Aibes, Enguerran le papa de Noah angoisse aussi. Son garçon scolarisé en classe Ulis à Jeumont en primaire n’a pas obtenu de place en Ulis au collège, résultat, il sera dans une classe ordinaire de 6°, et il n’a même pas pu aller visiter le collège pour se rassurer

« Clairement ça nous fait peur, lui il est très angoissé donc on essaie de le calmer . Le problème c’est que quand il est angoissé il fait des crises, on n’a pas envie de revoir des crises comme avant où il se frappe, où il se met par terre, où il hurle où il se fait du mal à lui même. »

Enguerran espère donc que le collège pourra recevoir un peu avant la rentrée son fils pour le rassurer.

La famille a réussi à obtenir la présence d’une assistante de vie scolaire pour accompagner son  fils toute la journée mais ça n’est pas le cas d’autre  parents des enfants de l’ancienne classe de Noah faute de personnel

« Y a des enfants qui vont s’en sortir, mais il y a peut-être des enfants qui vont galérer plus que d’autres, ils seront en échec scolaire »

Enguerran qui a déjà du à l’époque envoyer Noah en Belgique, et qui a un autre fils autiste en appelle aux politiques pour rectifier le tir

« Faudrait au moins une ULIS dans chaque établissement scolaire c’est le minimum, faudrait peut-être se reveiller car ces enfants là on les laisse sur le carreau »

Pour tenter de faire avancer les choses, avec l’association Autisme Hauts de France, la famille a envoyé des courriers aux élus du secteur

Le rectorat n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Source FRANCE BLEU.

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