Autisme : Trois ans après, la Stratégie nationale a-t-elle amélioré le dépistage des tout-petits ?…

HANDICAP Trois ans après le lancement de la Stratégie nationale pour l’autisme, « 20 Minutes » fait un premier bilan des plateformes censées faciliter le diagnostic des enfants entre 0 et 6 ans.

Autisme : Trois ans après, la Stratégie nationale a-t-elle amélioré le dépistage des tout-petits ?

 

  • L’occasion de revenir, trois ans après, sur l’ambitieuse Stratégie nationale pour l’autisme lancée par Emmanuel Macron, qui prévoyait une enveloppe de 344 millions d’euros sur cinq ans (2018-2022) pour améliorer la recherche, le dépistage et la prise en charge.
  • Une des mesures phares, la création d’une centaine de plateformes de coordination et d’accompagnement, vise à améliorer les dépistages chez les 0-6 ans. Non seulement de l’autisme, mais aussi des troubles du neuro-développement.

Petit retard, grosse angoisse. Quand leur enfant a du mal à s’exprimer, à répondre à son prénom, à regarder dans les yeux, beaucoup de parents s’interrogent : rien d’alarmant ? Un trouble du neurodéveloppement ? Un signe d’autisme ?

A l’occasion de la Journée de sensibilisation à l’autisme ce vendredi, 20 Minutes s’intéresse à l’une des mesures phares de la Stratégie nationale pour l’autisme annoncée il y a trois ans :  les plateformes de coordination et d’accompagnement, qui ont essaimé dans le pays pour favoriser un repérage précoce de ces troubles.

Un bilan élargi à tous les troubles du développement

Le gouvernement a créé 63 centres spécialisés pour que les enfants de 0 à 6 ans soient diagnostiqués le plus tôt possible et accompagnés au mieux. « On sait qu’il y a beaucoup d’errance thérapeutique. Or, entre 0 et 6 ans, les enfants ont une plasticité cérébrale qui va permettre, avec des méthodes adaptées, d’aider au développement, justifie Claire Compagnon, déléguée interministérielle à la stratégie autisme et neurodéveloppement. L’objectif, c’est d’arriver à 100 plateformes, soit une par département, en 2022. »

Comment ces plateformes fonctionnent-elles ? Quand un pédiatre, un généraliste, un médecin scolaire ou de PMI se demande si un enfant de moins de 6 ans connaît des troubles du développement, il peut contacter une des plateformes via un formulaire. « Ce document est étudié en commission médicale », explique Sylvie Tatard, responsable de la plateforme TND 22 à Trégueux, en Bretagne. Un médecin va prescrire un bilan, pour savoir si cet enfant est concerné par l’autisme, par un autre trouble du neurodéveloppement (TND), ou rien de tout ça. Puis valider, ou pas, l’entrée dans un forfait. C’est-à-dire que pendant dix-huit mois, les soins chez l’ergothérapeute et le psychomotricien sont remboursés à 100 %. C’est la plateforme, qui connaît le réseau sur le terrain, qui va adresser l’enfant aux professionnels, parfois sous contrat. « Elle offre une garantie de respect des bonnes pratiques, reprend Sylvie Tatard. On connaît le niveau de formation, l’orientation de chaque professionnel. Les bilans normés, c’est à la fois une garantie pour les familles et très utiles pour les médecins. »

Pour un diagnostic précoce

Problème pour certaines associations : ce repérage de tous les TND risque de « noyer » l’autisme, qui a ses spécificités. Mais d’autres enfants, qui seraient sans doute passés sous les radars, trouvent ainsi une réponse. « Dans les troubles de l’attention, on entend encore trop souvent “il est mal élevé”, regrette Delphine Sarrazin, coordinatrice de parcours sur cette plateforme. L’intérêt de prendre les TND dans leur globalité, c’est qu’on évite de mettre l’enfant dans une case. Ce qui change aussi, c’est qu’on est vraiment en amont. Et qu’on essaie d’éviter des situations de surhandicap. C’est un réel changement de paradigme. On ne dit plus : « on le laisse grandir ». Les troubles du neurodéveloppement, ce n’est pas comme la grippe, c’est plein de petits signes subtils. »

Au 1er mars 2021, 10.000 enfants avaient été adressés à ces plateformes, contre 150 en février 2020. Et 4.400 parcours de soins ont été mis en place et remboursés. Un coup de pouce bienvenu pour les familles, qui doivent débourser des fortunes pour régler le psychologue, l’ergothérapeute, l’éducateur… Mais ce forfait d’intervention précoce n’est assuré que dix-huit mois. « La difficulté, c’est l’après-plateforme », reconnaît Sylvie Tatard. Le ministère du Handicap souhaite rallonger ce délai et coordonner les parcours de la même manière pour les 7-12 ans.

Des associations très critiques

Du côté des associations, le son de cloche est beaucoup moins laudatif. « Sur le papier, c’était une excellente nouvelle, assure Olivia Cattan, présidente de SOS Autisme et mère d’un enfant autiste. Le problème, c’est que les professionnels manquent. Sur Paris et les Hauts-de-Seine, il y a deux psychiatres spécialistes de l’autisme. On a toujours beaucoup d’attente…  » Pour elle, la réponse n’aurait pas dû être liée à l’âge. « Il aurait mieux valu mettre en place des plateformes pour toutes les personnes autistes de 0 à 25 ans, car les jeunes adultes aussi ont besoin d’accompagnement », plaide-t-elle.

Les associations pointent surtout un manque de moyens financiers. « Ce qu’on attendait, c’était le remboursement de toute la prise en charge, reprend Olivier Cattan. Quand vous êtes malade, les frais vous sont remboursés. » Dans l’autisme, seules les séances chez l’orthophoniste le sont (pour le moment). « On est deux coordinatrices pour suivre 700 enfants. Pour continuer à travailler comme on le souhaite, cela demande des moyens » , confirme Sylvie Tatard.

La place des familles en question

« Certaines plateformes essaient de bien faire, nuance Danièle Langloys, présidente d’Autisme France. Mais ce n’est pas le cas partout. » Pour construire ce réseau, le gouvernement s’est appuyé sur ce qu’on appelle la deuxième ligne : les Centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) et les Centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP). « Des services notoirement incompétents sur la prise en charge de l’autisme, tempête Danièle Langloys. Deux enquêtes d’Autisme France et un rapport de l’ Inspection générale interministérielle du secteur social (Igas) de 2018 montrent un respect des recommandations aléatoires. En France, rien n’est coordonné. Ainsi, le plan Autisme 3 [de 2013 à 2017] avait créé des équipes de diagnostic de proximité autisme dans beaucoup de départements, mais personne n’a pensé à faire coopérer ces unités. »

Autre critique : les plateformes lancées il y a trois ans « ne sont pas accessibles aux familles, c’est un problème », s’agace Danièle Langloys. Vérification faite, si les documents officiels prévoient en effet qu’un soignant oriente les parents vers les plateformes, certaines reçoivent les appels des proches. « La plateforme, ce n’est pas uniquement la coordination de soin, mais aussi du soutien aux familles, assure Sylvie Tatard. Qui sont souvent perdues car il existe plein de dispositifs, qui parfois se chevauchent. » Mais pour les deux associations contactées, si l’ambition semble la bonne, l’amélioration du repérage et de l’accompagnement des enfants autistes sur le terrain se fait encore attendre.

Source 20 MINUTES.

Son livre sur le handicap à l’école…

Maurice Marqués, habitant de Mauzé-sur-le-Mignon, vient d’écrire un livre consacré à la prise en charge du handicap en milieu scolaire.

Son livre sur le handicap à l’école... Maurice Marqués.

 

Originaire de Béziers, il a commencé sa carrière au centre de Chizé comme électronicien pour les biologistes en 1969, après ses études de docteur ès  sciences, avant de devenir chef de projet chez Philips.

Il en avait tiré son premier livre, Évaluation des projets industriels, suivi d’un autre consacré aux sujets de société, Thérapie de choc pour une société injuste.
Son dernier essai, Le handicap à l’école, vient du constat de l’auteur que, dans les écoles, les intervenants extérieurs viennent, en plus des enseignants, pour détecter les enfants en difficulté de handicap intellectuel ou autre et voir comment les aider.

Des demandes sont faites entre enseignants et parents à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), des équipes pluridisciplinaires sont chargées d’évaluer les besoins. En 2017, il y avait près de 390.000 enfants en France qui souffraient de surdité, de troubles visuels, de handicaps moteurs et de différentes déficiences, indique Maurice Marqués.

Il destine son livre, édité chez « Connaissances et savoirs », aux parents concernés en détaillant les différents organismes, associations, professionnels, financements pour les soins, maisons d’accueil et foyers d’hébergement. L’écrivain y rassemble les informations et conseils utiles afin de mieux comprendre ce qu’est le handicap en milieu scolaire. Il souhaite aider à mieux appréhender la prise en charge des élèves handicapés et aider les familles face aux difficultés rencontrées.

Renseignements : m.a.marques@wanadoo.fr

Source LA NOUVELLE REPUBLIQUE.

Lyon : Un dispositif innovant pour les usagers du métro souffrant de handicaps mentaux…

La station des Brotteaux a lancé des aménagements inédits pour faciliter les trajets des usagers du métro souffrant de handicaps mentaux, et plus largement des publics fragiles.

Ces dispositifs ont été inspirés des réactions et ressentis de personnes autistes.

Lyon : Un dispositif innovant pour les usagers du métro souffrant de handicaps mentaux

 

Le bruit, la foule, les panneaux lumineux peuvent paraître agressifs dans les transports en commun. Pour les personnes fragiles, ils le sont tellement que prendre le métro devient une gageure. C’est pour y remédier que le dispositif de la « Ligne bleue » a été inauguré vendredi 22 octobre, dans la station des Brotteaux et une partie de la gare de Perrache, à Lyon.

Réalisé avec l’exploitant Keolis et la SNCF, il s’appuie sur une nouvelle signalétique composée de pictogrammes illustrant les directions des lignes. « Je me perds parfois dans le réseau. Quand je sors d’une station et que je vois le monument représenté, ça me rassure », confirme Charles, un autiste Asperger qui a participé au projet, initié il y a deux ans par une « marche exploratoire » d’autistes âgés de 16 à 56 ans dans le métro.

Des indications et utilisations simplifiées

Leurs difficultés d’adaptation ont inspiré les réaménagements de la « Ligne bleue », accompagnés d’une application numérique qui facilite l’usage de la station en expliquant comment acheter un ticket ou franchir un portillon. Un éclairage bleu plus apaisant est utilisé sur les panneaux lumineux, des marquages au sol définissent le sens de la montée et de la descente dans les escaliers. Les sorties sont numérotées, un espace « sérénité » permet de se réfugier en cas d’affluence et des sièges sont réservés sur les quais.

Autre innovation, un porte-tickets qui permet de séparer celui que l’on vient de composter de ceux qui restent à utiliser ou qu’il faut jeter, et d’éviter ainsi le stress de la confusion. Des observations ont montré que le dispositif servait également aux non-voyants, aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes âgées.

Source 20 MINUTES.

Épargne handicap: qui est concerné, et quelles sont les modalités d’obtention ? Les avantages particuliers ?…

L’épargne handicap est un contrat destiné aux personnes handicapées uniquement et leur permet de bénéficier de conditions avantageuses.

Découvrez les modalités de ce contrat…

Epargne-handicap-comment-faire ?

 

L’épargne handicap est un dispositif uniquement destiné aux personnes en situation de handicap. Ce contrat peut être souscrit par la personne elle-même ou assistée par son accompagnant légal si cela est nécessaire. Cependant, toutes les personnes handicapées ne peuvent pas prétendre à ce type de contrat. En effet, il faut être dans l’incapacité de travailler dans des conditions normales. Ceci implique d’avoir des revenus bas par rapport à une personne qui n’est pas en situation de handicap. L’épargne est un droit essentiel cher aux Français qui ont massivement utilisé les comptes d’épargne depuis le début de la pandémie. Des solutions d’épargne plus audacieuse et plus rémunératrice sont d’ailleurs de plus en plus sollicitées. Un dispositif pour les personnes en situation de handicap était donc très attendu et nécessaire. Peu connue, l’épargne handicap gagnerait pourtant à l’être davantage.

Comment souscrire à l’épargne handicap?

L’épargne handicap va de pair avec un contrat d’assurance-vie. L’épargne handicap s’active uniquement si le bénéficiaire du contrat souscrit pour une durée minimale de six mois. Pour pouvoir bénéficier de ce type de prestation, la personne handicapée doit fournir des justificatifs tels que la carte d’invalidité, l’AAH ou autre… Grâce à cela, la personne en situation de handicap a des garanties spécifiques qui ne sont habituellement pas comprises dans un contrat d’assurance-vie classique.

Du point de vue de la loi, le handicap est avéré lorsqu’il empêche d’accéder à une activité professionnelle de façon totalement valide. L’invalidité est d’au moins 80% pour être reconnue par la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH). Le souscripteur doit également être âgé d’au moins 16 ans. Il est intéressant de noter que même si l’épargne handicap n’est pas souscrite au moment de la création du contrat d’assurance-vie, le contractant peut à tout moment la mettre en place dès lors qu’il était éligible au moment où il a souscrit.

Quels sont les avantages d’ajouter l’option épargne handicap à un contrat d’assurance-vie?

Ils sont tout d’abord de nature fiscale. En effet, les fonds placés en épargne handicap bénéficient d’une réduction d’impôt pouvant couvrir jusqu’à 25% des sommes investies dans la limite de 1.525 euros. Les personnes en situation de handicap qui sont parents voient le montant être majoré de 300 euros par enfant à charge. Autre avantage notoire, par rapport à une assurance-vie classique, il n’y a pas de prélèvements sociaux sur les intérêts.

Si les Français sont de plus en plus nombreux à chercher des astuces pour réussir à épargner, ce n’est pas un hasard. L’épargne est un moyen simple et sûr de faire fructifier son argent. Avec l’épargne handicap, vous avez une grande liberté dans le choix de placement. Plusieurs options vous seront proposées, sicav, actions, placement immobilier… à vous de définir le ratio bénéfice/risque qui vous correspond le mieux et ainsi faire fructifier vos revenus.

Sources VALEURS ACTUELLES.

École et handicap : mal considérés, précarisés, des AESH de Haute-Vienne témoignent…

Les Assistants aux élèves handicapés (AESH) ne parviennent pas à trouver leur place au sein de l’Éducation nationale.

Pourtant, plus de 4.000 élèves, dans l’académie de Limoges, relèvent du dispositif de l’école inclusive vantée par le ministère et dont ils sont le pilier.

École et handicap : mal considérés, précarisés, des AESH de Haute-Vienne témoignent

Autisme, déficience physique ou intellectuelle, troubles du comportement… Les AESH sont des professionnels polyvalents, chargés d’assister sur le terrain, dans les classes, les enfants en situation de handicap scolarisés en milieu dit “ordinaire”. Une mission difficile assortie d’un statut précaire…

« On doit protéger les enfants, tant qu’on le peut ».

Lila* (47 ans)

« J’ai commencé il y a onze ans, explique Lila, 47 ans, AESH dans une Ulis (2) à Limoges. J’ai de la chance, je suis désormais à temps complet et je gagne le SMIC. Ce n’est pas le cas de la plupart de mes collègues. Beaucoup ne sont qu’à tiers temps. Nous travaillons dans des classes bruyantes, avec des élèves autistes. Il peut y en avoir jusqu’à quatre dans une classe. Ce sont des enfants qui ont besoin d’énormément de temps et de présence. Il faut leur réexpliquer les consignes, adapter les tâches demandées pour les rendre compréhensibles, travailler sur l’écriture… »

« Il y a cinq ans que je n’ai pas été évaluée sur mon travail »

Lila (AESH dans une Ulis de Limoges)

En dépit de conditions difficiles, Lila dit avoir trouvé du sens dans son travail. « Mon but, c’est de les aider à trouver leur place dans la classe. Les aider à comprendre ce qui se passe autour d’eux, les valoriser devant leurs camarades, les protéger tant qu’on peut. Quand on les voit se faire des copains, on est heureux. Le problème, c’est qu’on est sans cesse sous-estimées. Par exemple, on n’assiste pas aux ESS (suivi de scolarité) qui réunissent pourtant toute l’équipe pédagogique. Dans le second degré, on n’est jamais consultés, jamais convoqués, même les profs sont surpris que l’on ne soit pas davantage associés au suivi de ces enfants alors que nous les assistons au quotidien. »

La formation?? « Rien, ou presque », lâche Lila, dépitée. « J’ai bénéficié de 60 heures lors de ma 3e année en tant qu’AESH, alors que ça faisait déjà 2 ans que je travaillais avec un enfant autiste. Sur ces 60 heures, on peut dire que 20 heures m’ont réellement été utiles. Le reste, on pourrait très bien le trouver nous-mêmes sur un site internet. J’ai demandé une formation spécifique sur la problématique des enfants autistes. Rien. Il y a 5 ans que je n’ai pas été évaluée sur mon travail. »
« Quand on voit un sourire et de la gratitude sur le visage d’un enfant, on se dit qu’on n’est pas là pour rien. Mais avec les années, on s’use. »

Lila décrit un plan de carrière inexistant, un avenir professionnel sans horizon. « J’ai commencé en CDD, j’ai attendu six ans avant d’obtenir enfin un CDI. On n’a aucune perspective de carrière, aucune ouverture vers des concours internes. C’est aussi pour cela que les AESH sont discrets et ne s’expriment pas beaucoup sur leur précarité. On préfère ne pas faire de vagues, on attend, on vit sans cesse dans la peur de perdre notre travail. »

Titulaire d’un diplôme bac + 3, Lila songe aujourd’hui à changer de voie tant qu’il est temps, mais non sans amertume. « Heureusement qu’on a des élèves sympas. Quand on voit un sourire, de la gratitude sur leur visage, on se dit qu’on n’est pas là pour rien. À leur contact on apprend des choses de la vie. Mais avec les années on s’use. Lorsque j’ai débuté j’avais des enfants en bas âge, je pensais que faire ce métier m’apporterait beaucoup à la fois sur le plan familial et professionnel. Maintenant je ne vois plus mon avenir, j’ai l’impression que je suis arrivée au bout du bout. »

Cathy, 65 ans. « Je gagne 640 euros par mois, il y a 10 ans que je demande un temps plein ».

À 65 ans, Cathy se désespère de n’avoir toujours pas les moyens de partir à la retraite.  « Je gagne 640 euros par mois. Je suis en CDI à mi-temps depuis dix ans… et depuis dix ans, je demande un temps plein que je n’ai jamais obtenu alors qu’il y a des enfants qui ont d’énormes besoins », explique cette AESH en poste en Ulis dans la périphérie de Limoges, et contrainte de prendre un 2e emploi pour compléter ses revenus. « J’habite loin, aucun frais de déplacement n’est pris en charge. Mais ce n’est pas le plus grave. Cette année, je n’ai qu’un seul élève, 20 heures par semaine, mais l’an dernier j’avais quatre élèves à la fois. C’est ridicule. On arrive en classe, on ne connaît même pas les programmes et on est censé les aider. Un des élèves n’avait droit qu’à deux heures par semaine alors que ses besoins étaient immenses. Qu’est-ce que vous voulez faire avec deux heures?? Non seulement nous sommes mal payés, mal considérés, mais on ne nous donne même pas les moyens de remplir notre mission. »

Rose, 30 ans : « Quand il y a eu un problème dans la journée, je me demande toujours si c’est de ma faute. »

« Cette année, officiellement je suis chargée de suivre un seul élève. Officieusement, j’en ai quatre. » À 30 ans, Rose affiche le sourire insouciant d’une adolescente. Pourtant, cette jeune mère de famille, AESH depuis un an et demi dans une école primaire au sud de Limoges, vit sous une pression constante. « Je voulais travailler avec des enfants handicapés et c’est le premier emploi que j’ai trouvé. J’ai un CAP petite enfance, ça aide un peu. Mais franchement, je ne m’attendais pas à ça… »

Pour 770 euros par mois, Rose assiste un enfant en classe une vingtaine d’heures par semaine. « 20h10 exactement ! C’est sur le contrat », sourit la jeune femme. Mais dans sa classe, quatre enfants en situation de handicap se côtoient et trois n’ont aucune aide.  « Alors quand ça déraille, je vais voir les autres et je tente de gérer, explique Rose. C’est le seul moyen de préserver une vie de classe acceptable. La maîtresse est fatiguée et moi aussi. Pourtant ça fait à peine deux mois qu’on est rentrés. »

Autisme, troubles du comportement : Rose doit gérer tous les profils que prévoit, sur le papier, la politique d’inclusion du handicap en “milieu scolaire ordinaire” voulue par le ministère de l’Éducation. Comme l’immense majorité de ses collègues, elle n’a quasiment reçu aucune formation.

« Quand il y a eu un problème dans la journée, ça me “bouffe” ma soirée. Je me demande si c’est de ma faute. Quand un enfant n’intègre pas une notion, je me dis : est-ce lui, est-ce moi??  »

Rose, 30 ans (AESH dans une école au sud de Limoges)

« Ce sont des enfants qui ne fonctionnent pas comme nous. Ça ne se passe pas toujours bien. Quand il y a eu un problème dans la journée, ça me “bouffe” ma soirée. Je me demande si c’est de ma faute. Quand il n’intègre pas une notion, je me dis : est-ce lui, est-ce moi?? Et s’il devient violent (parce que parfois ça arrive), comment fait-on?? Doit-on s’écarter au risque qu’il se fasse mal?? Ou le contenir au risque de se mettre nous-mêmes en danger?? »

Rose décrit des conditions de travail parfois épuisantes. « Ça peut paraître un détail, mais on n’a même pas de mobilier adapté. Quand on est dans des petites classes, on s’assoit sur les chaises des enfants, on se bousille le dos et les jambes. Et psychologiquement c’est très dur, on ne peut pas faire longtemps ce métier (si on peut appeler ça un métier) si l’on n’est pas soutenus par des formateurs et une hiérarchie. Or nous n’avons ni formateurs ni vraie hiérarchie. On a l’impression qu’on est juste là pour permettre à l’administration d’être en conformité avec la loi et les effets d’annonce politique. Clairement, ils ne veulent pas mettre de l’argent dans l’école inclusive. Je ne sais pas si les parents se rendent compte de la situation. Ce sont leurs enfants qu’on abandonne?! »

(*) Les prénoms ont été modifiés. (2) Unité localisée pour l’inclusion scolaire

Source LE POPULAIRE.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron…

Le Nantais Paul Martinez, 22 ans, a passé deux jours à Paris aux côtés du chef cuisinier de l’Élysée et y a préparé des plats pour le président de la République Emmanuel Macron.

Le jeune cuisinier, atteint d’autisme, raconte son expérience.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron

« Je m’imaginais beaucoup plus de pression mais en vrai, je me suis senti à ma place ! » Quand on le rencontre début octobre, Paul Martinez est encore sur son petit nuage. Le jeune cuisinier de 22 ans, bien dans ses baskets, des étoiles plein les yeux, revient tout juste de son voyage à l’Élysée. Les 13 et 14 septembre derniers, il a eu le privilège de mijoter de bons petits plats, « servis à la cloche tout de même » insiste-t-il, pas peu fier, pour le déjeuner du président de la République Emmanuel Macron et d’une cinquantaine de conseillers.

Tartare d’avocats avec gelée de passion, berlingot de coco à la truffe de Bourgogne…

Pendant deux jours, de 8 h 30 à 15 h, Paul Martinez, passionné de cuisine depuis l’âge de 15 ans, en prend plein la vue et découvre, aux côtés du chef étoilé Fabrice Desvignes, meilleur ouvrier de France et Bocuse d’or 2007, chef des cuisines de l’Élysée – rien que ça – quelques secrets de fabrication bien gardés.

Pas le droit de dévoiler toutes les coulisses. Mais quand même « ils ont une façon étonnante de préparer une purée de patate douce, remarque le Nantais. Moi je les épluche et les plonge dans l’eau. Là-bas, ils les passent au four à 180 degrés pendant une heure trente avant de les peler ! »

Paul Martinez n’a pas le temps de rencontrer le Président, ni de visiter le Palais… À peine celui de profiter de la vue sur les jardins et la tour Eiffel. Le plus important pour lui, c’est le travail derrière les fourneaux. Au menu, tartare d’avocats avec gelée de passion ou encore berlingot de coco à la truffe de Bourgogne et ris d’agneau. Une belle performance pour le jeune homme malgré son handicap qui ne se voit pas, l’autisme.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron

Ce ticket pour Paris, Paul Martinez – alors apprenti en formation à l’Urma (Université régionale des métiers et de l’artisanat) – l’a gagné en 2019. C’était à l’occasion du premier Trophée du partage, concours culinaire qui met en valeur les jeunes en situation de handicap, au salon professionnel Serbotel des métiers de bouche. « Quand j’ai entendu mon nom… Punaise, je me suis dit : Faut pas sous-estimer Paul, hein ! », sourit encore celui qui ne manque pas d’humour.

Du 17 au 20 octobre

« Je sais que je suis capable ! »

L’initiative, portée notamment par Stéphane Marion, restaurateur, et vice-président du GNI, organisation professionnelle de l’hôtellerie et de la restauration, a pour objectif de montrer l’étendue des talents, la motivation de ces jeunes pour réussir dans leur futur emploi et leur capacité à s’intégrer dans les équipes de restauration. Couteaux ergonomiques, tâches bien définies…

Le patron du Saint-Laurent à Petit-Mars (Loire-Atlantique) en est convaincu : « Nos métiers peuvent facilement les accueillir et adapter des postes à leurs spécificités ». « À condition que l’équipe autour soit dans une attitude de respect et de bienveillance », ajoute Jean-Michel Bordron. Depuis quelques mois, le gestionnaire des lycées Perrin et Goussier à Rezé, près de Nantes, prend le professionnel sous son aile au sein de la restauration collective.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron

Et ça dépote : 1 200 repas à servir en une heure trente ! « Merci à tous de me supporter, je sais que ce n’est pas tous les jours facile ! », lance celui qui arrive au lycée à 6 h 30 chaque matin. « Le rencontrer et le voir à l’œuvre a été une belle découverte pour moi », reconnaît Jean-Michel Bordron. « Les mentalités changent et les choses évoluent petit à petit », veut croire de son côté Stéphane Marion qui de l’inclusion, a fait sa priorité.

À 22 ans, Paul Martinez, atteint d’autisme, a cuisiné pour le président Emmanuel Macron

Les rêves de Paul ? Profiter tout simplement de son appart’ et passer le permis de conduire. Côté professionnel, il y a eu un avant et un après le concours : « Je sais que je suis capable ! » Infiniment reconnaissant, il veut continuer d’apprendre, se perfectionner, « voir jusqu’où je peux aller », pour un jour, peut-être, intégrer un restaurant gastronomique, voire ouvrir sa propre affaire.

En attendant, ce mercredi 20 octobre aura lieu la nouvelle édition du Trophée du Partage de Serbotel : pour ce concours, six jeunes en situation de handicap en cours d’apprentissage présenteront un dressage à l’assiette en binôme avec un chef de la région nantaise, l’épreuve dure une heure trente. Six candidats en lice. « Je serai là ! En tant que coach, parrain, ou ce que vous voulez, mais je serai là ! » Paul Martinez ne ratera pour rien au monde le concours qui a changé sa vie.

Source OUEST FRANCE.

 

 

Saumur. Handicap : le partenariat entre l’IME et l’école du Clos Coutard fait classe…

Sept élèves en situation de handicap de l’IME de Chantemerle sont inclus à l’école du Clos Coutard depuis sept ans.

D’autres initiatives de la part de la Ville entendent favoriser l’inclusion des élèves handicapés.

En 2015, l’école du Clos Coutard accueillait pour la première fois à Saumur une classe avec des enfants de l’Institut médico-éducatif de Chantemerle.

 

À l’occasion du renouvellement de la convention pour la scolarisation d’enfants de l’IME Chantemerle à l’école du Clos Coutard, la Ville de Saumur, l’ADAPEI 49 et les services de l’Éducation nationale se sont félicités ce lundi 11 octobre 2021 de la volonté d’inclusion des élèves souffrant de handicap dans le milieu scolaire classique. À Clos Coutard, sept élèves de 6 à 11 ans de l’IME (Institut médico-éducatif) font partis des 250 enfants scolarisés depuis six ans.

S’ils sont suivis par un professeur et deux personnels éducatifs dédiés au sein d’une classe particulière, ils partagent les projets culturels de l’établissement, notamment autour de la musique, avec les autres enfants. C’est du sur-mesure en termes d’accompagnement : on est vigilant à ce que cette inclusion soit profitable au développement de l’élève. Il y a des passerelles et des allers-retours possibles entre l’IME et l’école​, précise Christian Javelle, directeur de l’IME Chantemerle.

Bientôt une classe pour les autistes

Pour répondre au besoin d’accompagnement scolaire et thérapeutique d’élèves en situation de handicap, il faut un parcours particulier. Cette inclusion repose au quotidien sur des enseignants et éducateurs mais il faut un partenariat pérenne pour le développer. Ce qui se décante à Saumur, ce serait bien de le développer davantage à l’échelon départemental​, complète Marie Hélène Chautard, présidente de l’Adapei 49.

Saumur compte aujourd’hui 48 élèves repartis dans quatre classes Ulis (trois dans le public, une dans le privé) et devrait ouvrir à la rentrée 2022 une classe dédiée pour sept enfants souffrant d’autisme, certainement à l’école des Récollets (la 5e en Maine-et-Loire). Une deuxième classe externalisée avec cinq élèves de l’IME vient d’ouvrir au sein de l’école privée Saint-André à Saumur.

Du plus jeune aux plus vieux

La Ville est volontariste sur les problématiques liées au handicap dans sa globalité​, assure Astrid Lelièvre, première adjointe de Saumur en citant l’accueil d’enfants souffrant de handicap en crèche, au centre de loisirs mais aussi de personnes âgées dans la future maison de retraite de la Sagesse avec des logements réservés pour les travailleurs de l’Esat. Un accord de principe a aussi été trouvé pour que les élèves soient accompagnés par les mêmes personnes dans la tranche périscolaire, notamment sur la pause méridienne. Cette prise en charge a évidemment un coût pour la collectivité mais changer le regard de la société sur ces enfants qui sont dits différents ​n’a pas de prix pour Astrid Lelièvre.

Source OUEST FRANCE.

Détecter l’autisme chez l’enfant grâce à la vidéo… Voir les Vidéos…

Des chercheurs de l’Université de Genève ont mis au point une intelligence artificielle capable de reconnaître les signes du trouble grâce aux gestes de l’enfant.

La technique utilisée commence par extraire le «squelette» des mouvements pour pouvoir n’analyser qu’eux.

 

Le trouble du spectre autistique touche un enfant sur 54. Il est caractérisé par des difficultés dans les interactions sociales, toutes les fonctions liées à la communication et par la présence de comportements répétitifs et des intérêts restreints. Bien que fréquent, ce trouble reste pourtant difficile à diagnostiquer avant l’âge de 5 ans. Or les enfants affectés éprouvent ensuite des difficultés à suivre un cursus scolaire standard.

«Pourtant, si le diagnostic est posé avant l’âge de 3 ans, il est souvent possible de rattraper ces retards de développement grâce à une intervention comportementale spécifique, ce qui change totalement la trajectoire d’acquisition de compétences de ces enfants et leur permet bien souvent d’intégrer le circuit scolaire public», relève Marie Schaer, professeure au Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’Université de Genève et dernière auteure d’une l’étude parue dans «Scientific Reports» portant sur une solution de diagnostic précoce.

Des comportements bien spécifiques

L’algorithme analyse en vidéo les mouvements des enfants et identifie si ceux-ci sont caractéristiques du trouble du spectre autistique ou non.

L’algorithme analyse en vidéo les mouvements des enfants et identifie si ceux-ci sont caractéristiques du trouble du spectre autistique ou non.

Une équipe interdisciplinaire de l’UNIGE a en effet mis au point une intelligence artificielle (IA) capable de repérer sur des vidéos ces signes de l’autisme chez l’enfant. Comme «la difficulté à regarder son interlocuteur, à sourire, à pointer des objets du doigt, la manière à s’intéresser à ce qui l’entoure…» précise Nada Kojovic, chercheuse dans l’équipe de Marie Schaer et première auteure de l’étude.

Durant trois ans, les scientifiques, soutenues par le PRN Synapsy (pôle de recherche national dont l’objectif est de comprendre les bases biologiques des troubles psychiatriques), ont développé un algorithme qui vise à classifier des vidéos en se basant uniquement sur les mouvements de l’enfant lorsqu’il interagit avec une autre personne. Pour cela, ils ont d’abord employé une technologie nommée OpenPose, qui extrait les squelettes des personnes en mouvement dans une vidéo et permet l’analyse des gestes et uniquement eux.

Ils ont ensuite développé et testé leur algorithme d’IA sur 68 enfants au développement normal et 68 enfants autistes, tous et toutes de moins de 5 ans. «Nous avons divisé chaque groupe en deux: les 34 premiers de chaque groupe ont «éduqué» notre IA afin qu’elle parvienne à différencier le comportement non verbal des enfants avec ou sans autisme. Les autres ont ensuite permis de tester les compétences de l’algorithme, afin de voir si celui-ci fonctionnait. Nous avons finalement effectué un nouveau contrôle sur 101 autres enfants», explique Thomas Maillart, chercheur à l’Institut des sciences de l’information et membre de la Faculté d’économie et de management (GSEM) et du Centre Universitaire Informatique (CUI) de l’UNIGE.

Cette technologie ne nécessite aucune intervention directe sur l’enfant. «Ici, nous sommes dans une analyse totalement non invasive», souligne Nada Kojovic. L’algorithme ne nécessitant qu’une vidéo, les scientifiques peuvent également l’utiliser pour l’analyse de films pris des années auparavant.

Mise à disposition pour tout

À présent, l’objectif de l’équipe pluridisciplinaire est de mettre cette IA à disposition de tout le monde. «En effet, 10 minutes de vidéos filmées avec son smartphone permettraient une analyse via une application et c’est dans cette direction notamment que nous souhaitons poursuivre nos recherches», conclut Thomas Maillart.

Il s’agit également d’affiner cette IA afin qu’elle différencie mieux les types de symptômes de l’autisme. «Je pense qu’il nous faudra encore deux ou trois ans pour avoir un outil de détection plus solide», estime la professeure Marie Schaer.

Taux de réussite de 80%

L’IA a ainsi passé au crible des vidéos d’enfants en train de jouer librement avec un adulte. Les résultats ont été corrects dans 80% des cas. «Pour un premier dépistage, c’est un excellent résultat, s’enthousiasme Marie Schaer. Car en 10 minutes, nous pouvons obtenir un premier dépistage accessible à n’importe qui. Ceci permettrait aux parents inquiets pour leur jeune enfant d’obtenir une première évaluation automatisée des symptômes de l’autisme». Celle-ci n’est pas parfaite, mais c’est vraiment une première indication qu’il faudra confirmer en consultant un spécialiste par la suite.

Et cela fera gagner un temps précieux car les études montrent en effet qu’il se passe souvent plus d’un an entre les premières inquiétudes des parents et le moment où ils consultent. De plus, cette analyse automatisée de vidéos offre un anonymat complet, les personnes filmées n’étant représentées que par des squelettes modélisés en bâtonnets de couleur. «Cet anonymat est précieux, car il permet non seulement d’échanger des vidéos entre spécialistes pour affiner un diagnostic, mais aussi de les utiliser pour des formations auprès des étudiants», poursuit la chercheuse genevoise.

Source LE MATIN.

À Boos, le combat d’une mère avant la rentrée en seconde de son fils autiste…

Sabrina Langlet, habitante de Boos, se bat depuis le début de l’été pour se voir attribuer la prise en charge d’un transport adapté pour son fils, Léo, atteint d’autisme.

Il entre en seconde et son handicap ne lui permet pas de prendre le bus pour aller au lycée.

Mais les réponses sont négatives.

Léo et sa mère Sabrina, mobilisée depuis le début de l'été pour trouver une AVS à son fils et une prise en charge en transport adapté pour la rentrée. .

 

Avant chaque rentrée scolaire, c’est une question qui revient tout le temps : comment les enfants handicapés vont-ils être accompagnés ? Souvent, les parents sont obligés de se battre pendant plusieurs semaines pour avoir une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire). C’est le cas de Sabrina Langlet, habitante de Boos, près de Rouen.

Son fils de 16 ans, Léo, est atteint d’autisme et rentre en seconde en septembre. Il n’a toujours pas d’AVS, mais surtout, il va se retrouver obligé de prendre le bus pour aller au lycée, alors que son handicap l’en empêche.

« On a rempli un dossier, pour qu’il bénéficie d’un transport adapté pour aller au lycée, pour qu’il ne prenne pas le bus. Mais la MDPH a refusé, en me disant qu’il était suffisamment autonome. Sauf que personne n’est jamais venu le rencontrer », s’insurge Sabrina Langlet, qui précise que Léo n’est pas autonome, il souffre d’hyperacousie et d’anxiété, ne supporte ni le bruit, ni les imprévus. 

« Tout le monde se renvoie la balle »

La maman, qui a arrêté de travailler depuis 10 ans pour gérer toutes les démarches administratives, se bat donc depuis début juillet pour trouver une solution. « La MDPH dit que c’est au Département de gérer et le Département dit que c’est à la MDPH, tout le monde se revoie la balle ! C’est aberrant », explique-t-elle.

Si on ne leur propose pas de solution, Sabrina Langlet sera obligée de prendre le bus avec son fils, matin et soir, mais il sera tout de même anxieux. « Je ne me sens pas capable de prendre les transports en commun, il y a beaucoup de monde et surtout beaucoup de bruit », confie Léo. C’est donc un stress en plus dans cette rentrée déjà pleine de changements. 

Pour le moment, l’adolescent qui avait la même auxiliaire de vie scolaire au collège, ne sait pas s’il aura une AVS au lycée et n’a donc encore rencontré personne.

« Je suis très énervée, j’en veux au Gouvernement »

« L’inclusion des personnes en situation de handicap constitue une des priorités du quinquennat », avait déclaré le Premier ministre Edouard Philippe en juillet 2017. Mais Sabrina Langlet n’est pas de cet avis.

« Ça fait 10 ans que je me bats, et ça va continuer. À chaque rentrée, c’est pareil pour les parents d’enfants handicapés. Côté administratif, c’est aberrant. Franchement, je suis très énervée. _J’en veux au Gouvernement qui avait promis que ce serait une cause nationale, et finalement, rien ne change_« , témoigne-t-elle.

Source FRANCE BLEU.

Landes : un nouveau lieu de vie pour accueillir les jeunes autistes à Mont-de-Marsan…

Le Conseil départemental des Landes a voté la création d’une structure spécialisée pour les jeunes autistes, vendredi 23 juillet.

Les adolescents pourront vivre sur place avec leur famille. Ils seront également accompagnés par des spécialistes.

Les adolescents atteints d'autisme pourront vivre au sein de la structure spécialisée avec leur famille

 

Le Conseil départemental des Landes a voté la création d’une structure spécialisée pour les jeunes autistes, vendredi 23 juillet. Elle doit voir le jour à Mont-de-Marsan d’ici à deux ans. Le lieu accueillera une quinzaine d’adolescents, âgés de 15 à 25 ans. Les jeunes pourront vivre sur place avec leur famille. Ce lieu d’habitation doit favoriser l’autonomie des jeunes et leur apprendre à vivre en communauté.

« La structure se trouve dans un quartier avec des services et des commerces à proximité, explique Magali Valiogue, conseillère départementale en charge du handicap. L’idée, c’est de trouver une solution adaptée à chacun, à leur envie, à leur besoin et à leur trouble ».

Les adolescents seront également accompagnés par des spécialistes avec un pôle innovation et recherche au sein de la structure.

Dans les Landes, ce sera la première structure de ce type. Chaque année, 30 enfants naissent avec un trouble du spectre autistique dans le département.

Source FRANCE BLEU.