Violences faites aux femmes : le 39 19, numéro d’écoute nationale, bientôt ouvert 24h/24…

Face à la recrudescence des violences conjugales pendant les confinements successifs, la ligne d’écoute nationale pour les femmes victimes de violences va étendre ses horaires dès cet été.

 À partir du 28 juin, la ligne d'écoute nationale d'information et d'orientation pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles sera accessible 24 heures sur 24 en semaine. Puis 7 jours sur 7 d'ici à la fin de l'été

 

C’était l’une des mesures promises par le gouvernement lors du Grenelle contre les violences conjugales. À partir du 28 juin, la ligne d’écoute nationale d’information et d’orientation pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles sera accessible 24 heures sur 24 en semaine. Puis 7 jours sur 7 d’ici à la fin de l’été pour répondre aux appels de plus en plus nombreux.

Une hausse de 70%

Les salariées du 39 19 ont reçu près de 160 000 appels l’an passé. Une augmentation inédite de 70 % par rapport à 2019. « Il y a eu une explosion des appels de femmes victimes mais aussi de proches ou de professionnels qui s’inquiétaient », explique Françoise Brié, elle dirige la Fédération nationale Solidarité Femmes qui a créé et gère cette ligne d’écoute depuis 1992. « La ligne d’écoute a été en première ligne pendant les confinements. Les violences conjugales restent un phénomène central dans notre société. »

Horaires étendus et effectifs renforcés

Il était urgent que cette ligne téléphonique, gratuite et anonyme, soit ouverte 24 heures sur 24, selon Françoise Brié. Cette nouvelle organisation devrait permettre de mieux prendre en charge les femmes qui habitent dans les départements d’outre-mer : « Avec le décalage horaire, elles avaient plus de difficulté à nous joindre », explique Françoise Brié. « C’est très important qu’on puisse avoir des équipes disponibles après 22h pour recueillir la parole des victimes. » La ligne sera également plus accessible pour les femmes en situation de handicap, avec notamment la mise en place d’un système de transcription pour les personnes malentendantes.

Pour gérer les appels de jour comme de nuit, le 3919 va devoir renforcer ses effectifs. Une quinzaine de salariées seront recrutées et formées pour écouter les femmes en détresse. Et les orienter vers les associations qui pourront leur apporter une aide sociale, juridique et psychologique.

Source FRANCE INTER.

 

Profession : reporter. Comment raconter un monde que l’on ne voit pas ? Laetitia Bernard est une journaliste aveugle…

Laetitia Bernard est une journaliste aveugle qui officie à la direction des sports de Radio France.

On l’entend présenter les journaux sur franceinfo et France Inter.

Son handicap ne s’entend pas et ne se voit pas.

Laetitia est aussi championne de France en saut d’obstacles handisport.

Laetitia Bernard, une journaliste non voyante qui travaille à la direction des sports de Radio France. On l\'entend notamment sur Inter et sur franceinfo. Laetitia est championne de France en saut d’obstacles handisport.

 

Laetitia Bernard avance dans les couloirs de la maison de la radio avec son bloc-notes braille, cet appareil qui fascine toute la rédaction, elle la première. Et sa profession de reporter, elle l’exerce avec énergie.

Enfant, Laetitia devait écouter les étoiles, son père changeait la sémantique des contes, trop axée sur le regard plongé dans le ciel scintillant. Une étoile, ça s’écoute. Mais en grandissant et en prenant conscience de sa différence, Laetitia ne veut pas ignorer les codes visuels dans une société de l’image et des apparences qui va devenir une société du tout écran.

Dans Ma vie est un sport d’équipe, coédition Stock-Radio France, Laetitia Bernard revient sur son parcours, l’école avec les valides et les déficients visuels, son goût pour le sport, et très vite les disciplines équestres, l’adolescence où la gestion du jeu de la séduction sans les yeux relève d’une dimension qu’il faut inventer, ses études.

Et puis la carrière qu’elle veut embrasser dans la fonction publique européenne avec comme objectif un rôle dans les questions de handicap.

Benjamin Granet, deuxième prix du concours général session 2008 en artisanat et métiers d\'art options arts de la pierre pose aux côtés de Laetitia Bernard, journaliste et championne d\'équitation, lors de la céremonie de remise des prix, le 7 juillet 2008 à la Sorbonne à Paris. 

Une jeune aveugle au milieu des valides

Dès son plus jeune âge, les médias, elle les connaît pour en être un instrument. La jeune aveugle dans les arts. La jeune aveugle à cheval, et à chaque fois, les questions des journalistes qui recherchent la compassion, le misérabilisme.

S’étendre sur les blagues douteuses de l’adolescence que l’on peut facilement faire à un non voyant. Laetitia hausse les épaule, refuse le statut de victime. Ce sont les mêmes blagues foireuses que l’on fait à quelqu’un qui tourne le dos. Il n’y a jamais de misérabilisme dans sa façon d’aborder la vie. Oui, être un aveugle est un handicap. Pourquoi faudrait-il en ajouter ? Et d’ailleurs, ses exploits équestres vont vite changer la nature des articles qui lui sont consacrés.

Laetitia Bernard, journaliste à Radio France, lors d\'une étape du Tour de France 2019, en tandem, a visité une écurie au col du Tourmalet (Hautes-Pyrénées), le 5 juillet 2019.

C’est une évidence. Dans la vie d’un aveugle, l’audio prend une place prépondérante. Pour Laetitia, ce sera par la littérature, la fièvre des grands textes, la culture et le cinéma. Le mot radio est écrit pour la première fois à la page 97 de son récit.

Premier stage de journaliste à l’agence Gamma

Et son premier stage de journaliste,elle le vit dans une agence photographique de presse. Oui, de photo. Gamma prend une étudiante aveugle en stage d’observation, autant parler d’un choix audacieux. Et dans sa fonction de rédactrice qui doit réagir à l’actualité, ce que l’anglais appelle le « breaking news », c’est dans cette difficulté que Laetitia va vite s’imposer comme un sportif au-delà de l’effort. Elle parvient à s’intégrer dans ce qu’elle appelle encore aujourd’hui la Gamma Family.

Laëtitia Bernard (à droite) et l\'une de ses accompagnatrices sur la route du Tour.

Aux micros de franceinfo et France Inter, le handicap de Laetitia ne s’entend pas puisqu’il ne se voit pas. Sa voix, riche d’intonation plurielle, doit pourtant évoluer sur un terrain accidenté. On ne le sait pas, mais lire le braille à voix haute, en suivant son texte en temps réel, est un exercice compliqué. Une question de rythme et de combinaison entre le geste et la parole.

Donner à voir l’indicible de la nature humaine

Et puis Laetitia n’est pas qu’une présentatrice. Il serait trop simple de l’imaginer recluse dans un studio, dans le confort douillet d’une salle de rédaction où elle aurait ses repères. Raconter le monde, c’est aussi le ressentir à travers les vibrations et ce qu’il donne à percevoir. Sortir pour se confronter à lui, ses bruits ambiants et ses déclinaisons.

Laetitia Bernard, journaliste à franceinfo.

Car, par le son, la radio explore les champs de l’imaginaire, l’émotion mais aussi le réel et les réflexions qui l’accompagnent. Quand elle part en reporter commenter une compétition ou relever un défi, une pratique sportive en immersion, courir à vélo les étapes du tour de France cycliste, répéter ses exploits de cavalière en sauts d’obstacles ou encore pratiquer le judo, Laetitia donne à voir l’indicible de la nature humaine.

Standing ovation Maestra !

Source FRANCE INTER.

 

« Nous sommes méprisés » : les accompagnants d’élèves handicapés en grève…

Manque de reconnaissance, précarité, suivi décousu des élèves, les accompagnants d’élèves en situation de handicap sont à bout.

Pour redorer l’image d’une profession qui peine à susciter des vocations, les grévistes réclament une hausse de salaire, des formations et un suivi plus individualisé des élèves.

Mobilisés le 11 février et le 8 avril, les AESH manifestent à nouveau leur mécontentement ce jeudi 3 juin.

 

L’intersyndicale nationale CGT Éduc’action, FNEC-FP-FO, FSU, SNALC, SNCL-FAEN, SUD éducation, appelle à une nouvelle mobilisation ce jeudi. C’est la troisième journée de grève des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) depuis le début de l’année. Ces personnels, 110 000 au total, soit 10 % des agents de l’Education nationale, réclament une hausse de salaire, un « véritable statut de la Fonction publique » et une amélioration de leurs conditions de travail.

En 2017, Emmanuel Macron promettait une école « plus inclusive » en donnant un accès à « un auxiliaire de vie scolaire à tous les enfants qui ont besoin pour avoir une scolarité comme les autres ». Mais les efforts n’ont pas été suffisants en matière de recrutement.

D’autant que le nombre d’enfants en situation de handicap dans les établissements scolaires augmente. Il a même triplé depuis la mise en œuvre de la loi de 2005 sur l’égalité des chances en faveur des personnes handicapées, atteignant 385 000 élèves accueillis. En conséquence, 35 000 élèves handicapés n’ont pas d’AESH au sein de l’éducation nationale, selon le collectif citoyen handicap.

Des contrats précaires… sans grande perspective d’évolution

La difficulté à recruter des AESH ne surprend pas Anne Falciola qui exerce ce métier depuis 13 ans. « Le métier n’est pas attractif », affirme la représentante syndicale à la CGT Éduc’action qui a démarré en 2006, en contrat aidé. A l’époque, « on nous promettait une professionnalisation rapide avec une possibilité de carrière, mais aujourd’hui on est toujours précaire et on n’a toujours pas de statut », déplore-t-elle.

Elle a obtenu un CDI en 2018, « mais sur ma fiche de paye, j’ai eu une augmentation de seulement 4,5 euros », se souvient Anne Falciola, amère. Au bout de « tant d’années d’expérience, j’ai un salaire de 854 euros par mois pour 26 heures d’accompagnement par semaine », s’indigne-t-elle. Un faible salaire qui la contraint à cumuler les emplois, en réalisant du soutien scolaire.

Une formation insuffisante

« Zéro reconnaissance, nous sommes méprisés, malgré les compétences acquises dans un métier qui mériterait de véritables formations », juge Anne Falciola. La formation initiale ne dure que deux semaines et elle se déroule « après la première prise de poste ». « On jette les AESH dans les classes sans formation », estime l’accompagnante qui a payé de sa poche une formation pour suivre des élèves autistes.

Lindsey Barlet, AESH depuis 2008, s’est aussi sentie « livrée à [elle]-même ». « La formation n’est pas très concrète, plutôt théorique, on n’approfondit pas les différents handicaps auxquels on sera confrontés », décrit-elle. Elle s’est elle aussi formée en autodidacte à l’accompagnement d’élèves autistes, « en lisant des livres et en participant à des réunions ».

Un suivi décousu des élèves

Pour 950 euros par mois en réalisant 30 heures par semaine, Lindsey Barlet ne se ménage pas. Elle suit actuellement quatre lycéens. En école élémentaire, il lui est arrivé d’en suivre jusqu’à six. Elle s’inquiète du nombre croissant d’élèves qu’elle sera amenée à accompagner, avec la mise en place progressive des « pôles inclusifs d’accompagnement localisés » (Pial), depuis 2019.

Avec la réorganisation en Pial, les AESH ne sont plus affectés auprès d’élèves, mais à de secteurs, où il peuvent exercer dans plusieurs établissements et auprès de plusieurs élèves. « On va intervenir sur un périmètre pour combler les demandes d’école en école, ce qui va amener à réduire le nombre d’heures d’accompagnement des élèves », projette Lindsey Barlet.

« On nous dit qu’ils peuvent être aidés à temps partiel, mais le handicap, lui, est à temps plein. »

L’objectif étant d’accompagner le plus d’élèves handicapés possible, le nombre d’heures consacrées à chacun d’eux diminue, en raison de la pénurie de personnels. En une semaine, Nicolas Martinot, AESH depuis 11 ans, suit six collégiens. L’un de ces élèves alterne entre trois accompagnants différents dans son établissement. « Je ne le vois que deux heures toutes les trois semaines », regrette-t-il.

Le fils de Natacha, 9 ans, a subi les conséquences de la réorganisation des emplois du temps des AESH. L’élève de CM2, autiste, est aidé depuis plusieurs années à temps plein par une accompagnante, avec laquelle il a « tissé des liens très forts ». Mais depuis novembre 2020, elle ne peut lui consacrer qu’un temps partiel dans la classe.

Résultat : « Il a eu une énorme perte de compétences, souligne Natacha, il n’arrive plus à se défendre face à l’environnement de la classe, le bruit… Il passe ses journées dans le couloir ». Le risque pour elle, c’est de perdre tous les progrès que son fils a réalisés « depuis la grande section ». La mère de famille n’a pas l’intention de renoncer. Elle a déposé un référé au tribunal pour obtenir le rétablissement de son accompagnement à plein temps, car « on nous dit qu’ils peuvent être aidés à temps partiel, mais le handicap, lui, est à temps plein ».

Source FRANCE INTER.

 

Pour un « réflexe handicap » des candidats aux régionales en PACA…

Les handicapés veulent qu’on les entendent et pas seulement en période électorale! Adopter un « réflexe handicap » c’est se poser une question simple « avant chaque décision politique avons nous anticipé les besoins des personnes en situation de handicap? ».

Oeuvres de l'artiste Marie-Caroline Brazey alias MC Solaire - publication avec l'aimable autorisation de l'artiste

 

Avec l’oeil qui pétille Patrick Touchot et son épouse Michelle concèdent bien volontiers que les politiques savent parler aux handicapés en période électorale. Malgré la compétences des régions en matière de transports, les programmes des candidats en lice pour les régionales 2021 sur le handicap sont plutôt rares. Raison de plus aux yeux de notre couple d’azuréens pour se méfier « quand il y a de beaux programmes, il n’y a généralement pas grand chose derrière » et souvent « On nous drague pour notre vote! »

« ça sert à rien de promettre la lune si on ne peut même pas promettre d’aller dans la ville d’à côté! »

« Qu’on arrête les effets de manches et qu’on applique la loi! » Patrick et son épouse Michelle animent sur les réseaux la page Accessible pour tous qui compte 85 000 abonnés cumulés sur plusieurs plateformes. Il nous explique que la situation dans les transports est très compliquée pour les handicapés. En PACA sur le réseau de TER « certains trains sont accessibles » mais les handicapés ne peuvent descendre que dans des gares importantes, « mais pas du tout dans des gares secondaires ou des petites villes. »

Les gares comme les établissements qui reçoivent du public sont soumis à la réglementation de la loi de 2005. Normalement 10 ans après cette loi, en 2015 donc,  100% de ces lieux devaient être accessibles. A l’heure actuelle le taux d’accessibilité est de 50%, « sans doute beaucoup moins! » pondère Patrick, non sans ironie.

Michèle et Patrick Touchot

L’idée d’un « réflexe handicap » devrait être en place depuis longtemps dans les transports

« Pour un couple en fauteuil, il faut prendre deux TGV différents. » ll y a en effet rarement plus d’une place consacrée aux handicapés dans les trains. Michelle et Patrick sont obligés de prendre deux trains différents pour se rendre au même endroit. Il faut parfois passer plusieurs coups de fil à des interlocuteurs différents nous dit Alexandre. Il est bénévole à l’APF. Dès qu’il s’agit de se déplacer en train, en trams ou en bus « ce sont des aventures qui rappellent des scènes dignes du film Indiana Jones« , « quand on arrive à rentrer dedans! »

« C’est discriminant par le fait que tout est rendu compliqué »

« Absolument impossible de faire une activité sans tout prévoir très longtemps à l’avance!« . Avec une malice désabusée Alexandre nous confie qu’il a presque l’impression de vivre dans un autre monde. En ville l’absence de moyens adaptés au handicap est réellement une contrainte supplémentaire pour lui. « C’est une lutte et il faut être surmotivé ou bien entouré, sinon on ne sort pas« .

« Ma prison, c’est mon handicap et aussi le peu de moyens qu’on met à ma disposition »

Tout comme Patrick et Michelle, Alexandre décrit une vision alternative de la ville « _je vois les rues différemment parce que les rues sont difficilement accessibles, et je les choisis en fonction de cela ». Pour passer « il faut se mettre en danger et évoluer au milieu de la chaussée et des voitures« .

Les handicapés doivent réserver des transports spécialisés un mois en avance et prévoir la présence d’amis au départ comme à l’arrivée. Caroline Fieux de l’APF réalise régulièrement des tests dans les transports pour voir si les choses évoluent et manifestement le « réflexe handicap » est encore un voeu pieux. D’autant plus que les handicaps sont majoritairement invisibles. Les maladies dégénératives, des infections longues durée ou encore des pertes d’autonomie font que le handicap est omniprésent autour de nous.

Caroline et Alexandre

La ville doit donc s’adapter aux différents handicaps. Il suffirait de mesures très simples et de bon sens. « Rien qu’une sonnette située plus bas permet aux personnes d’avoir accès à des logements » explique Caroline Fieux. Il faut aussi des arrêts de bus adaptés. L’APF fait d’ailleurs de la formation pour des chauffeurs de ligne d’azur qui eux mesurent à ce moment précis combien « le réflexe handicap » est absent.

La question des logements adaptés est un des chantiers de l’APAJH06.  Olga Torelli préside l’Association Pour Jeunes Adultes et Handicapés des Alpes maritimes…. Ce n’est pas la 1ère fois que la fédération APAJH est obligée d’interpeller les candidats aux régionales et aux départementales. « Tous les candidats doivent avoir un programme sur le handicap« . « On a l’impression que ce n’est pas leur priorité »

C’est un problème pour les transports mais aussi pour l’insertion professionnelle et l’habitat des handicapés. « Il y a trop de dérogations à la loi de 2005 sur l’accessibilité des handicapés. Aujourd’hui il y a un sentiment de désarroi. » Aujourd’hui on envoie des handicapés en Belgique parce qu’il n’y a pas assez de places pour eux dans les structures spécialisées.

Le « réflexe handicap » se traduit concrètement par l’adaptations des locaux, changer la dimension des portes pour laisser passer les fauteuils par exemple. Pour les handicapés non-visibles. Il faut aussi mettre des signalétiques plus faciles à comprendre. Une partie des handicapés ne parviennent pas à les lire.

Tout le monde gagne à simplifier l’accès des handicapés au monde dit « valide ».

Ecrire un menu en FALC (Français Facile à Lire et à Comprendre) est un aménagement possible nous explique Caroline Fieux chargée de développement des actions associatives à l’APF. Décrypter un menu pour certain handicaps mentaux est loin d’être évident, il en va de même pour une fiche de salaire.  Tout le monde gagne à simplifier l’accès des handicapés au monde dit « valide ». Alexandre nous explique que les affaissements sur les trottoirs profitent aux vélos. Ce qui signifie que les aménagements en faveur des handicapés profitent à toute la société, s’il y a un minimum d’anticipation et de bon sens. « C’est même la façon la plus économique d’aménager la ville » ajoute-t-il.

« On ne veut pas voir les handicapés ! »

Benoit est déficient visuel et il a retenu une chose simple pour faire une meilleure place aux handicapés il faut d’abord être à leur écoute et accepter de les voir. Selon lui, rendre visible le handicap fait bouger les choses.

« Le réflexe handicap » c’est faciliter la vie des handicapés. Il n’y a pas que les candidats aux régionales et les politiques qui doivent l’acquérir. Benoit déplore par exemple que dans un supermarchés la majorité des gens le double sans aucun égard et qu’une trop faible minorité ne lui vienne en aide.

Pour Benoit « c’est réellement un problème général », plus des handicaps différents et donc « invisibles » seront reconnus et plus l’accessibilité sera naturelle. Si les automobilistes qui se garent indûment sur une place de parking sont sensibilisés et familiers de la présence des handicapés, les comportements changeront.

Benoit prend également l’exemple d’un feux rouge tricolore sonore mis en place à Amsterdam. Il sert en premier lieu aux handicapés visuels. Cette initiative sert aussi aux sourds qui voient le système fonctionner visuellement. Cette complémentarité des installations est un « réflexe handicap » utiles pour plusieurs handicaps différents, tout comme il est précieux pour les valides. Ces idées que « le réflexe handicapé » devient réellement possible.

Source FRANCE BLEU.

 

Handicap. Les capacités d’hébergement posent question dans le Finistère…

À l’approche des élections départementales (20 et 27 juin 2021), le Collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (CAPH 29) s’inquiète des listes d’attente de plus en plus longues pour intégrer les structures d’hébergement dans le département.

Le Collectif des associations de personnes handicapées du Finistère s’inquiète notamment des listes d’attente de plus en plus longues pour intégrer les structures d’hébergement dans le département.

 

C’est un cri d’alerte que lance le Collectif des associations de personnes handicapées du Finistère (CAPH 29), lors d’une conférence de presse tenue mardi 2 juin 2021 à Quimper par Pierre Dubois (président), Myriam Cussonneau et Michel Leblois. « Une alerte pour l’opinion », selon son président Pierre Dubois, mais aussi pour les candidats aux élections départementales (à moins de trois semaines du premier tour le 20 juin 2021), que le CAPH 29 se prépare à solliciter pour connaître leurs programmes en faveur des personnes handicapées.

Des listes d’attente de plus en plus longues

Le collectif, qui rassemble 40 associations, s’inquiète notamment du manque de places en hébergements, avec des listes d’attente qui grossissent chaque année. Selon les estimations datant de la fin de l’année 2020, environ 500 personnes attendent ainsi de pouvoir être accueillies dans les foyers de vie du Finistère, pour 876 places recensées fin 2018 dans le département. Même constat pour les foyers d’accueil médicalisés (451 places fin 2018, 180 personnes estimées sur listes d’attente) et les maisons d’accueil spécialisées pour les handicaps très lourds (206 places, environ personnes en attente).

Une situation qui crée un « effet domino » selon Michel Leblois, ancien président des Papillons Blancs du Finistère : « Les jeunes en institut médico-éducatif (IME) ou institut d’éducation motrice (IEM) sont censés quitter ces structures à l’âge de 20 ans pour les établissements et services d’aide par le travail (Esat). Mais comme il n’y a pas de place pour eux dans le monde adulte, ces jeunes y restent jusqu’à 24, 25, 26, voire 27 ans. Du coup, les IME ne peuvent plus faire rentrer les plus jeunes. Les services du travail et de l’enfance sont bloqués. »

Le CAPH 29 met également en lumière les délais de traitement et de paiement des dossiers pour les obtentions de droits, fixés à quatre mois par les textes officiels mais calculés à 7,1 mois par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) du Finistère, ainsi que le manque de formation des décideurs et de certains intervenants.

Autant de points chauds qui sont mis à l’attention du Conseil départemental, actuel et futur.

Source OUEST FRANCE.

Des corps donnés à la science utilisés pour des crash-tests et des expériences militaires…!

Selon des informations obtenues par franceinfo, des corps donnés à la science et conservés au centre de dons de la faculté de médecine de l’Université Paris-Descartes auraient servi lors de crash-tests automobiles ou lors d’expérimentations militaires.

Des corps donnés à la science utilisés pour des crash-tests et des expériences militaires

 

Locaux délabrés, corps en décomposition déposés à même le sol et mangés par les souris… En 2019, une enquête du magazine L’Express révélait les « conditions indécentes » dans lesquelles le Centre du Dons de l’Université Paris-Descartes conservait les dépouilles de défunts ayant fait don de leurs corps à la science.

Un an et demi après la fermeture du centre à la suite de ce scandale, franceinfo fait de nouvelles révélations. Après une enquête, la chaîne a découvert que des corps conservés à Descartes – censés servir à faire avancer la recherche ou à former les jeunes médecins – ont été cédés à des industriels automobiles pour être utilisés lors de crash-tests.

900 euros pour servir à des crash-tests

En 2019, « 37% des revenus du Centre des corps provenait de sociétés dont l’objet principal était industriel », explique franceinfo, qui a pu consulter un rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS).

Une convention – qui n’existe pas ailleurs en Europe – passée entre l’Université Paris-Descartes et le Centre Européen d’Études de Sécurité et d’Analyse des Risques (CEESAR) permet ce genre de pratiques. Dans le détail, le document prévoit que des dépouilles puissent être mises à disposition pour 900 euros l’unité et 400 euros s’il s’agit uniquement d’une « pièce anatomique ».

A noter que les corps donnés à la faculté parisienne ont également servi à des « expérimentations militaires », pour observer par exemple « ce qui se passe dans un véhicule qui saute sur une mine », explique à franceinfo Olivier Gagey, président du Conseil Scientifique du CEESAR, qui précise que toutes ces expériences sont faites pour « protéger » les personnes qui pourraient se retrouver dans de telles situations.

Certes, ces pratiques ne sont pas illégales. En revanche, après des entretiens avec des proches de défunts, franceinfo note que les individus ayant fait dont de leur corps à la faculté de médecine de Paris-Descartes n’ont pas forcément été informés de l’usage qui allait être fait de leur dépouille…

Enquête sur le charnier de Descartes : où en est-on ?

Les révélations des conditions de conservation des corps donnés à la science à Paris-Descartes ont poussé la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, à demander la fermeture du Centre des dons en 2019. Il avait été fondé en 1953.

Dans un rapport publié le 13 juin 2020, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l’Inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche (Igésr) avaient estimé que l’Université Paris-Descartes était responsable de « graves manquements éthiques ».

Les perquisitions menées en 2020 dans le Centre du Don des Corps avaient notamment permis la découverte d’une dizaine d’ossements, alors que le centre était déjà fermé et que les locaux étaient censés avoir été nettoyés.

L’Université de Paris – nouvelle entité issue de la fusion en janvier 2020 de Paris-Descartes et Paris-Diderot – ainsi été mise en examen en avril dernier pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre ».

Dans cette affaire, un ancien préparateur en anatomie qui aurait travaillé au centre de dons de 1975 à 2011 a par ailleurs été mis en examen en décembre dernier. Des ossements humains et des bijoux pris sur les dépouilles auraient été retrouvés chez lui.

Source LE DAUPHINE.

 

Un Belfortain – Ramzi Ouechtati – écope de dix ans de prison pour le viol d’une personne lourdement handicapée en 2019…

Mardi à Vesoul, au terme de deux jours de procès, Ramzi Ouechtati a écopé de dix ans d’emprisonnement pour le viol d’une sexagénaire lourdement handicapée, en août 2019 à Belfort.

Un Belfortain écope de dix ans de prison pour le viol d’une personne lourdement handicapée en 2019

 

Lundi, dès l’ouverture de son procès devant la cour d’assises de Haute-Saône et du Territoire de Belfort, Ramzi Ouechtati a reconnu les faits, a plaidé le coup de folie et a présenté ses excuses à la victime, représentée par Me Darey. Un changement de comportement net pour celui qui avait d’abord contesté les faits en garde à vue.

Mais cette attitude nouvelle n’a pas incité les jurés à la clémence pour autant. Mardi, après un délibéré de plus de deux heures, il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle, conformément aux réquisitions du parquet.

Une victime handicapée à 80 %

Le Belfortain de 40 ans était jugé pour viol sur une personne vulnérable, en l’occurrence une sexagénaire handicapée à 80 %. En août 2019, alors qu’il était sorti de prison depuis quelques jours à peine, l’accusé s’était rendu à Belfort au domicile d’un collègue de travail. Pendant que ce dernier prenait une douche, il avait sympathisé avec une voisine, laquelle lui avait offert un café. C’est à ce moment-là qu’il lui avait imposé une fellation d’une extrême violence, avant de menacer de la tuer et de prendre la fuite.

Ramzi Ouechtati, qui compte une vingtaine de condamnations à son casier judiciaire, sera aussi prochainement jugé par la cour d’assises de Besançon pour une autre affaire de viol.

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus : Pourquoi les 15 prochains jours seront-ils « cruciaux » pour la suite de l’épidémie ?…

EPIDEMIE Pour « porter les derniers coups au virus et revenir enfin à notre vie d’avant », Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, appelle les Français à poursuivre leurs efforts jusqu’au 9 juin.

Coronavirus : Pourquoi les 15 prochains jours seront-ils « cruciaux » pour la suite de l’épidémie ?

 

  • Avec moins de 3.000 patients en réanimation et plus de 25 millions de Français vaccinés avec une première dose, la situation sanitaire s’améliore ces derniers jours.
  • Selon Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique, « les quinze jours à venir sont cruciaux » pour passer un « été tranquille ».
  • Gestes barrières et vaccination… Le professeur appelle les Français à poursuivre leurs efforts pour consolider la décrue.

Le nombre de patients hospitalisés dans les services de réanimation en baisse, celui des Français vaccinés en hausse, un semblant de liberté retrouvée avec le  déconfinement… Ces derniers jours, la situation sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus semble s’améliorer. Mais pour le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, ce sont les deux prochaines semaines qui seront décisives pour la suite.

Si les nouvelles sont plutôt bonnes, à quelques semaines du début des vacances scolaires, Arnaud Fontanet a appelé les Français, ce dimanche dans une interview accordée au JDD, à poursuivre les efforts pour consolider la décrue, estimant que « les quinze jours à venir sont cruciaux » pour passer un « été tranquille ».

Poursuivre avec les gestes barrières

Tenir bon encore une dizaine de jours. C’est la demande d’Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur, pour pouvoir passer un « été tranquille ». Il s’appuie sur des modélisations publiées le 22 mai : « Ce que les scénarios de l’Institut Pasteur montrent, c’est que si la décrue se poursuit jusqu’au 9 juin, prochaine étape de la levée des restrictions, nous passerons un été tranquille. » Si la fin du port du masque en extérieur arrive à grand pas, le chercheur estime qu’il faut poursuivre les gestes barrières pour continuer à faire baisser les chiffres de l’épidémie : « Tous les petits efforts – masque, gestes barrière ou distanciation physique – peuvent avoir de grands effets sur la courbe des contaminations. Pendant cette période de reflux, le gain est maximum ! », a-t-il expliqué au JDD.

Pour Michaël Rochoy, médecin généraliste, chercheur en épidémiologie et membre du collectif « Du côté de la science », ces petits gestes sont les plus importants : « Ce sont ceux qui ont le plus d’impact sur les contaminations. Certes, la vaccination concerne désormais un grand nombre, mais les gestes barrières concernent absolument tout le monde », explique-t-il à 20 Minutes.

Lundi, lors d’un déplacement dans le Val-deMarne, le Premier ministre, Jean Castex, a lui aussi demandé aux Français, de « respecter la progressivité » du déconfinement, et de « ne pas baisser la garde ». Car si les chiffres sont en baisse, avec moins de 3.000 patients en réanimation dimanche soir – une première depuis fin janvier –, 16.775 malades du Covid sont toujours hospitalisés et 8.541 nouvelles contaminations ont été comptabilisées, selon Santé Publique France.

Accélérer la vaccination

Pour continuer à limiter la circulation du virus et poursuivre la décrue dans les services hospitaliers, Arnaud Fontanet table également sur l’accélération de la campagne de vaccination. A ce jour, 25.333.361 Français ont reçu une dose, parmi lesquels 11.875.362 sont entièrement vaccinés, selon le ministère de la Santé. « L’objectif de 30 millions [de premières injections] mi-juin est à notre portée », a déclaré Jean Castex, ce lundi, au moment où la campagne de vaccination s’ouvre officiellement à tous les plus de 18 ans. Pour ce faire, la France, qui a reçu 12 millions de doses en avril et 15 millions en mai, attend 27 millions de doses supplémentaires en juin.

« Sans vaccination massive, l’épidémie pourrait repartir », a mis en garde Arnaud Fontanet. « Ce qui compte, c’est d’arriver à l’immunité, soit en laissant les gens se contaminer, soit en vaccinant. On a fait notre choix, souligne de son côté Michaël Rochoy. La vaccination massive, c’est notre seule chance de sortir de l’épidémie ».

Si la campagne vaccinale est désormais ouverte à tous les majeurs, les personnes les plus fragiles restent la priorité, a rappelé Jean Castex : cela « ne doit pas nous détourner de l’objectif d’aller chercher tous nos concitoyens qui restent les plus vulnérables à la maladie », personnes âgées ou souffrant de comorbidités. « La campagne dans les Ehpad a certes été un succès mais, dans cette classe d’âge, la vaccination stagne depuis un mois sans qu’on parvienne à 80 % de premières injections comme pour les 70-79 ans », s’est inquiété de son côté l’épidémiologiste de l’Institut Pasteur. Concernant les plus jeunes, la vaccination sera ouverte dès juin aux 16-18 ans. Quant aux adolescents de 12 à 15 ans, la Haute Autorité de Santé doit se pencher sur la question cette semaine.

Lutter contre les nouveaux variants

Et si Arnaud Fontanet insiste sur l’accélération de la campagne de vaccination, c’est aussi en raison des nouveaux variants qui viennent jouer les troubles fêtes. « Si l’on réussit à maintenir le rythme actuel de décrue des infections et hospitalisations jusqu’au 9 juin tout en maintenant ou augmentant le rythme de vaccination, on ne s’attend pas à observer cet été de reprise importante de l’épidémie liée au variant B.1.1.7 », avait expliqué l’Institut Pasteur dans ses projections.

Car avec ces nouveaux variants, plus transmissibles, l’immunité collective est plus difficile à atteindre : « La proportion de la population qui doit être vaccinée pour empêcher la circulation du virus grimpe : l’an dernier, on l’estimait à près de 70 %, contre 90 % aujourd’hui », souligne l’épidémiologiste. Si la décrue se poursuit jusqu’au 9 juin, l’Institut Pasteur estime que le taux de reproduction du virus se situera « entre 1,0 et 1,3, cette dernière valeur correspondant au niveau mesuré durant l’été 2020 », où les Français avaient vécu (presque) normalement.

« On aura un été tranquille, il y a très peu de doutes sur ça. Les chiffres vont dans le bon sens, les contaminations baissent, les personnes à risques sont vaccinées. Mais ça ne veut pas dire que l’épidémie est finie. Il ne faut pas baisser la garde », rappelle Michaël Rochoy. Pour Arnaud Fontanet, il s’agit d’une phase inédite de l’épidémie, « avec pour la première fois un contrôle de la circulation du virus grâce aux mesures de restriction, et une couverture vaccinale » qui avance. « Ne gâchons pas cette chance d’en finir et portons les derniers coups au virus pour revenir enfin à notre vie d’avant », a-t-il martelé.

Source 20 MINUTES.

 

Mauvaise nouvelle pour les propriétaires d’un compteur Linky…. ! alors que depuis 10 ans, la hausse du coût de l’électricité est de 60 % !….

À partir de 2022, les foyers équipés du compteur intelligent vont devoir commencer à le rembourser.

Annoncés comme gratuits au début de leur déploiement, les compteurs Linky s'apprêtent à faire l'objet d'un remboursement différé. LP/Aurélie Audureau

 

Les foyers équipés d’un Linky vont devoir passer à la caisse. En 2011, Éric Besson, alors ministre de l’Industrie et de l’Énergie, assurait que le nouveau compteur intelligent ne coûterait « pas un centime aux particuliers ». Dix ans plus tard, alors que plus de 90% des foyers (32 millions) en sont désormais équipés, la réalité semble tout autre, comme le détaille Le Parisien lundi 31 mai.

Montant de la facture : 5,7 milliards d’euros, selon la Cour des comptes, soit 130 euros par appareil. Une somme que les particuliers devront commencer à rembourser dès 2022, en raison du mécanisme de « différé tarifaire » mis en place par Enedis. Plusieurs centaines de millions d’euros devraient être prélevés chaque année, ce qui représentera un total de deux milliards d’euros en 2030.

Pourtant, Enedis avait annoncé prendre à sa charge 5,39 milliards d’euros : 10% provenant de ses fonds propres et le reste grâce à un emprunt auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) à un taux avantageux de 0,77 %. Mais au final, c’est bien le consommateur qui remboursera le coût du compteur Linky, et sans bénéficier du très avantageux taux de la BEI. Dans son rapport, la Cour des comptes l’a estimé à 4,6%. Ce qui représentera un demi-milliard d’euros d’intérêts supplémentaires pour Enedis, détaille Le Parisien.

Quant aux 3,7 milliards d’euros restant, Enedis assure qu’ils seront « compensés par les économies générées grâce au compteur. Avec des relevés désormais réalisés à distance par exemple. » Si l’entreprise promet également aux particuliers une meilleure maîtrise de leur consommation, les associations de consommateurs restent dubitatives.

Source CAPITAL.

Nestlé admet qu’une grande majorité de ses produits ne sont pas «sains»…

Dans un document qui était destiné à ses seuls cadres, le leader mondial agroalimentaire reconnaît que la majeure partie de ses produits ne sont pas bons pour la santé.

Photo d’illustration.Photo d’illustration.Photo d’illustration.Nestlé admet qu’une grande majorité de ses produits ne sont pas «sains»

 

Plus de 60% des grands produits de consommation et boissons Nestlé ne répondent pas à «la définition de santé». Et le géant agro-alimentaire aura beau faire, «certaines de [nos] catégories ne seront jamais saines», quelle que soit la manière dont le groupe les réinvente. Voici, de l’aveu même de Nestlé, ce que le consommateur apprend ce lundi 31 mai en lisant le Financial Times, qui, allez savoir comment, a accédé à une présentation interne destinée aux cadres du groupe.

Dans le détail, seuls 37% de ses produits et boissons vendus atteindraient le seuil estimé «bon», soit 3,5 étoiles sur une échelle qui en contient cinq. Environ 96% des boissons (hormis le café) ne parviennent pas à se hisser à ce stade réputé «sain». C’est aussi le cas de 99% de la marchandise des segments glace et confiserie.

Nestlé affirme avoir déjà entamé sa mue, en réduisant la teneur en sucre et en sel de 14-15% ces seules sept dernières années. Le groupe dit plancher sur un projet de grande envergure pour faire évoluer sa «nutrition pionnière et sa stratégie santé».

Source LE MATIN.