Vaccins : un nouveau calendrier et les infirmiers autorisés à les administrer sans prescription…

Alors que le nouveau calendrier vaccinal qui vient d’être diffusé comporte de nouvelles recommandations, de nouveaux professionnels de santé pourront désormais administrer des vaccins aux adultes sans prescription médicale : les infirmiers et les sages-femmes.

Pour les pharmaciens, il faudra présenter une ordonnance. 

Vaccins : un nouveau calendrier et les infirmiers autorisés à les administrer sans prescription

 

L’ESSENTIEL
  • Les infirmiers et les sage-femmes peuvent prescrire les vaccinations contre 15 nouvelles maladies et les réaliser.
  • Les préparateurs en pharmacie, les pharmaciens d’officine et des pharmacies mutualistes ainsi que certains étudiants pouvaient déjà injecter le vaccin contre la grippe.

Du nouveau pour la vaccination en France : le nouveau calendrier vaccinal recommande de protéger les bébés à partir de 2 mois contre le méningocoque B, de vacciner les femmes enceintes contre la coqueluche et de proposer la vaccination saisonnière contre la grippe à tous les professionnels exposés aux virus grippaux porcins et aviaires. Et le droit de certaines professions de santé d’administrer à des adultes plusieurs vaccins sans prescription médicale viennent d’être élargis. Grippe, rage, diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, papillomavirus humains, pneumocoque, hépatites (A et B), méningocoques (A, B, C, Y et W)… ce sont en tout, 15 maladies pour lesquelles vous pouvez désormais vous faire vacciner par un infirmier, un pharmacien ou encore une sage-femme plutôt que de devoir prendre rendez-vous avec votre médecin.

Les personnes de 16 ans et plus pour les pharmaciens

Cette décision gouvernementale intervient trois mois après que la Haute Autorité de Santé (HAS) ait émis un avis favorable. Pour le moment, l’extension des compétences vaccinales des infirmiers et des pharmaciens ne concerne que les personnes de 16 ans et plus.

Jusqu’aux nouveau-nés pour les sage-femmes

Les sage-femmes quant à elles pourront pratiquer et prescrire la vaccination chez les femmes enceintes, les nouveau-nés et les « personnes qui vivent régulièrement dans leur entourage ». Elles pourront réaliser des injections contre les mêmes pathologies que celles précédemment citées.

Pas besoin d’ordonnance pour les infirmiers et les sage-femmes

Pour les infirmiers et les sage-femmes, il n’y aura pas besoin de présenter une ordonnance. En revanche, il faudra fournir une prescription médicale aux pharmaciens pour qu’ils puissent vacciner.

L’avis de l’Agence du médicament attendue

« Pour pouvoir les prescrire, nous attendons un avis de l’agence du médicament”, estime Philippe Besset, président de la FSPF, le principal syndicat de la profession, à l’Agence France-Presse (AFP). L’instance devrait rendre son avis d’ici à cet automne.

Entre 7,50 et 9,60 euros

Les pharmaciens ont d’ores et déjà négocié des honoraires de 7,50 à 9,60 euros par vaccin injecté. Ces frais seront évidemment remboursés par la sécurité sociale.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Alzheimer : l’urgence de trouver un traitement…

Aucun traitement ne peut encore vaincre l’alzheimer, malgré des décennies de recherche.

Les scientifiques se tournent donc vers de nouvelles méthodes pour mieux gérer cette maladie qui demeure difficile à comprendre.

Alzheimer : l’urgence de trouver un traitement...

 

L’alzheimer a un coût économique et social planétaire immense : déjà, en 2014, on l’estimait à 1 000 milliards de dollars annuellement. À la rencontre Action mondiale contre la démence que j’ai animée à Ottawa cette année-là, des politiciens, chercheurs et représentants de l’industrie pharmaceutique se sont réunis pour faire le point sur les stratégies globales nécessaires pour vaincre les démences, dont la maladie d’Alzheimer. Leur consensus de l’époque : si aucun médicament efficace n’était lancé avant 2020, l’humanité se dirigeait vers un mur. Une crise sans précédent, tant sur le plan humanitaire que sur le plan financier, était à prévoir.

Aujourd’hui, en 2021, plus d’un demi-million de Canadiens sont atteints de cette maladie, mais rien ne semble avoir bougé. « Le mur est encore devant nous. Les répercussions financières et humaines sont plus grandes que jamais et on n’a toujours pas le médicament miracle. La seule bonne nouvelle, c’est que la courbe du nombre de nouveaux cas fléchit un peu, grâce à une amélioration de la santé générale de la population », affirme Yves Joanette, chercheur en neuropsychologie cognitive du vieillissement et vice-recteur adjoint à la recherche à l’Université de Montréal. Ayant organisé la rencontre de 2014 et ensuite assuré la présidence du Conseil mondial de lutte contre la démence, il a une vue d’ensemble de l’effort actuel pour parvenir à des solutions.

Une maladie évolutive

« Aujourd’hui, on voit l’alzheimer comme une maladie qui évolue dans le temps. On sait que sa trajectoire débute de 25 à 30 ans avant l’apparition des symptômes, qu’il y a différentes formes de la maladie et que de nombreux facteurs influencent son déclenchement et son évolution », explique le chercheur, qui reste optimiste face à un défi de plus en plus complexe.

La pathologie de l’alzheimer se caractérise par deux signatures distinctes. La première, que l’on peut détecter avec la résonance magnétique, est l’apparition progressive de minuscules plaques composées d’une petite protéine, l’amyloïde. Ces taches envahissent graduellement la surface du cerveau, le cortex, et ensuite l’hippocampe, le siège de la mémoire à long terme. La maladie attaque également l’intérieur des neurones avec la production anormale d’une protéine nommée « tau », qui s’accumule dans ces cellules et affecte leur fonctionnement. De nombreux médicaments ont tenté de cibler et de stopper la progression de ces amas de protéines, mais sans succès.

« Certains individus ont ces plaques amyloïdes et ne développent pas la maladie. Il y a donc quelque chose de plus qui opère ici. On pense que d’autres facteurs vasculaires et inflammatoires, ou peut-être même certains virus, contribuent au développement de la maladie », soutient Yves Joanette. On a en effet trouvé récemment dans le cerveau des patients de nombreuses cellules du système immunitaire, qui semblent stimuler la création des plaques amyloïdes et des protéines tau. D’autres chercheurs ont aussi fait une association entre la pathologie et des virus, dont l’herpès simplex de type 1, responsable du très commun « feu sauvage ». Beaucoup de laboratoires travaillent actuellement sur ces pistes.

Des voies pour l’avenir

Lors de son passage à la présidence du Conseil mondial de lutte contre la démence, de 2016 à 2018, Yves Joanette a également mis au point une approche globale de la recherche sur deux fronts : promouvoir les thérapies visant à ralentir l’arrivée des symptômes tout en développant des traitements palliatifs pour améliorer la qualité de vie des patients.

Pour lui, le traitement rêvé, le « nirvana » comme il le dit, serait de parvenir à une méthode semblable à celle employée pour les maladies cardiovasculaires, qui apparaissent souvent aussi avec l’âge et qui sont liées à de mauvaises habitudes de vie. « Si nous arrivions à trouver l’équivalent d’une statine (utilisée pour réduire le taux de cholestérol) pour l’alzheimer, jumelé à des recommandations de style de vie — alimentation, exercices pour le corps et l’esprit —, on aurait franchi une étape importante », lance-t-il. Le but ultime serait de retarder l’apparition des symptômes pour rendre la maladie de plus courte durée, ce que l’on appelle une « compression de la morbidité ». Passer d’une décennie de symptômes débilitants, en moyenne, à quelques mois seulement constituerait un énorme progrès.

Mais les mécanismes biologiques dans le cerveau qui aboutissent à des démences sont infiniment plus complexes que ceux qui font augmenter le taux de cholestérol dans le sang. Yves Joanette croit qu’une autre piste importante à explorer pour s’attaquer à la maladie est la mise au point d’un « cocktail de marqueurs chimiques » pour tenter de faire un diagnostic précoce par une simple prise de sang. On le fait déjà avec l’imagerie cérébrale, mais c’est une méthode onéreuse et son accès universel n’est pas réaliste.

Quand je lui demande de me faire une prédiction de l’état des lieux pour l’année 2030, Yves Joanette esquisse un large sourire et me répond que nous sommes actuellement beaucoup mieux outillés qu’il y a 10 ans, car nous comprenons de mieux en mieux les différents mécanismes d’action de l’alzheimer. Pour lui, le succès passera inévitablement par un travail d’équipes multidisciplinaires pour s’attaquer à toutes les dimensions de cette affection. « Il n’y aura pas une grande découverte qui va révolutionner le traitement, mais plutôt un assemblage de plusieurs approches qui donnera un résultat tenant compte de la complexité de la maladie », affirme ce chercheur qui a consacré une grande partie de sa vie à une meilleure compréhension du vieillissement du cerveau. Il conclut qu’en attendant, il faut absolument améliorer la qualité de vie à la fois des patients et des aidants naturels, car plus de 560 000 Canadiens, dont 150 000 Québécois, sont atteints de cette maladie, et ce nombre aura doublé dans 20 ans.

Source L’ACTUALITE SANTE.

Alzheimer : des découvertes à prendre avec réserve…

Plusieurs avancées ont été annoncées récemment, mais que peut-on vraiment en tirer pour prévenir ou guérir la maladie d’Alzheimer ?

Alzheimer : des découvertes à prendre avec réserve

 

En octobre 2021, des chercheurs japonais ont rapporté dans la revue ScienceAdvances qu’une diète riche en acides aminés (des molécules qui forment les protéines) pourrait ralentir la progression de l’alzheimer chez la souris. Auraient-ils trouvé une arme pour retarder la perte de mémoire et le développement de la démence liés à l’alzheimer?

« Rien n’est moins sûr, signale Judes Poirier, chercheur spécialisé en maladie d’Alzheimer au Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et directeur du Centre d’études sur la prévention de la maladie d’Alzheimer. Les scientifiques ont réussi au moins 60 fois à guérir l’alzheimer chez l’animal avec des vaccins et des molécules diverses, mais quand on les teste sur l’humain, rien ne fonctionne. » Celui qui dirige aussi l’Unité de recherche sur la génétique de la maladie d’Alzheimer – ADGEN a d’ailleurs abandonné la plupart de ses travaux sur des modèles animaux et se concentre sur les sujets humains.

« L’alzheimer n’existe pas chez l’animal dans la nature. Pour étudier la maladie sur les souris, par exemple, il faut insérer plusieurs mutations génétiques dérivées de la forme familiale humaine, explique le scientifique. Les chercheurs japonais, par exemple, ont introduit trois mutations, alors que chaque être humain souffrant de la forme familiale n’en possède qu’une. De plus, ces mutations familiales, agressives et génétiques déclenchent la maladie à un très jeune âge — parfois aussi tôt que dans la trentaine — et causent de 1 % à 2 % des cas d’alzheimer, mais elles ne se retrouvent pas dans la forme commune qui touche les personnes âgées. »

Par ailleurs, les doses d’acides aminés utilisées sur les souris sont si fortes que le corps humain ne les tolérerait pas. « Il est très difficile de reproduire chez l’humain des changements biologiques observés chez une souris sans provoquer des effets secondaires importants. Il faut souvent baisser la dose et on perd alors les effets bénéfiques constatés chez l’animal », précise Judes Poirier.

Mieux nourrir sa mémoire

Le généticien de formation convient cependant que certaines diètes jouent un rôle de premier plan dans la progression de la maladie d’Alzheimer. Les Japonais tiennent probablement une piste, mais celle-ci devra être intégrée à une stratégie plus complète.

Judes Poirier recommande d’opter pour une alimentation incluant des acides aminés, d’une part, mais également des minéraux et des antioxydants, comme les diètes méditerranéenne et japonaise. Celles-ci peuvent ralentir, quoique modestement, l’arrivée et la progression de la maladie, souligne le chercheur. Il suggère d’ajouter de l’exercice physique régulier et à long terme, pour augmenter davantage les chances de repousser l’apparition de ce trouble neurocognitif.

« On a vu, chez des gens à haut risque d’alzheimer à cause de leur histoire familiale, un report de l’arrivée de la maladie d’environ deux ans grâce à de saines habitudes de vie », raconte le professeur au Département de médecine de l’Université McGill.

Les facteurs de risque les plus importants, soit un niveau de cholestérol élevé, l’hypertension et le diabète, montrent le lien entre la maladie, l’alimentation et l’activité physique. « Le diabète de type 2, par exemple, augmente de deux à trois fois le risque de souffrir de l’alzheimer si on ne le prend pas rapidement en charge », précise le chercheur. En diminuant votre consommation de sel, de sucre et de mauvais gras, vous protégez donc votre santé vasculaire et cérébrale.

Intervenir tôt, très tôt

Le type d’alzheimer le plus commun prend racine sournoisement. « Lorsque les premiers symptômes de dégénérescence cérébrale apparaissent, 70 % des neurones sont déjà morts dans les principales régions du cerveau associées à la mémoire et à l’apprentissage », explique Judes Poirier.

Les observations d’une équipe de chercheurs du Royaume-Uni et des États-Unis confirment que la dégénérescence commencerait de 25 à 30 ans avant la manifestation des premiers symptômes, que l’on remarque souvent vers 60 ou 65 ans.

Leur étude publiée dans ScienceAdvances est la première à utiliser des données provenant de sujets humains — résultats d’imagerie sur 100 patients vivants et échantillons post-mortem de 400 cerveaux — pour quantifier la vitesse des processus moléculaires menant à l’alzheimer. Les scientifiques anglais et américains bouleversent la théorie actuelle, basée sur la souris, selon laquelle les amas de protéines toxiques (les plaques amyloïdes, dont la fameuse protéine tau, qui cause la dégénérescence des neurones) se forment à un seul endroit et déclenchent ensuite une réaction en chaîne dans le reste du cerveau.

« Les chercheurs ont plutôt montré que les plaques amyloïdes apparaissent simultanément un peu partout et augmentent exponentiellement avec le temps, mais à différents rythmes dans le cerveau », dit le professeur Poirier.

L’étude américano-britannique expliquerait ainsi pourquoi les médicaments et les vaccins testés jusqu’ici pour prévenir ou traiter l’alzheimer ne fonctionnent pas : ils sont basés sur un modèle de propagation propre à la souris et non à l’humain.

Ces scientifiques ont aussi montré que le nombre de plaques de protéines toxiques doublerait tous les 5 ans. Il faudrait donc 35 ans pour passer au stade 3 (symptômes légers) de la maladie, puis de 8 à 12 années supplémentaires pour se rendre au stade avancé. Ce rythme de croissance explique pourquoi la maladie prend du temps à se développer et pourquoi l’état des personnes s’aggrave ensuite rapidement.

« Cette découverte vient changer l’approche de mes travaux », convient Judes Poirier, qui teste des méthodes d’intervention sur des adultes dont les parents sont, ou ont été, atteints de la forme commune d’alzheimer.

Il est en effet possible de détecter la maladie de 15 à 18 ans avant l’arrivée des symptômes en analysant des marqueurs dans le liquide du cerveau. Et si on combine des données génétiques, on peut faire une prévision de 20 à 25 ans en amont. « Avoir un parent atteint de l’alzheimer augmente de deux à trois fois votre risque d’avoir la maladie », signale le chercheur.

Son projet en cours depuis une dizaine d’années vise à changer les habitudes de vie de ses sujets, qu’il commence à suivre de 10 à 15 ans avant l’âge auquel leurs parents ont eu leur diagnostic. Il utilise l’alimentation, l’exercice et les médicaments pour réguler très tôt la tension artérielle, le cholestérol et le diabète. Il vérifie l’effet de ces stratégies à l’aide d’analyses sanguines, de tests cognitifs, de l’imagerie médicale et de ponctions lombaires notamment… « Je vais devoir commencer mes interventions et mes suivis encore plus tôt maintenant », lance le chercheur.

Source L’ACTUALITE SANTE.

Sclérose en plaques : La biotech AB Science autorisée à lancer des essais de sa molécule phare en France…

Selon l’entreprise pharmaceutique, il n’existe aucun traitement de ce genre.

Sclérose en plaques : La biotech AB Science autorisée à lancer des essais de sa molécule phare en France

 

La biotech française AB Science a indiqué ce lundi avoir obtenu le feu vert de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) pour lancer des  essais de sa molécule phare contre la  sclérose en plaques. L’entreprise a « reçu l’autorisation de l’ANSM pour initier une étude de Phase III […] évaluant le masitinib chez les patients atteints de sclérose en plaques progressive primaire (PPMS) ou de sclérose en plaques secondairement progressive non-active (nSPMS) », a-t-elle indiqué dans un communiqué.

L’objectif de l’étude sera d’évaluer l’effet de la molécule, qui bloque le fonctionnement d’une cellule suspectée de jouer le rôle de tour de contrôle du système immunitaire, « sur le délai avant progression confirmée du handicap », poursuit-elle. « A ce jour, il n’existe aucun traitement capable de cibler efficacement les cellules du système immunitaire inné qui sont associées à la pathologie des formes progressives de la sclérose en plaques. Le masitinib cible sélectivement ces cellules », s’est réjoui le professeur Olivier Hermine, président du comité scientifique d’AB Science, cité dans le communiqué.

Le masitinib évalué dans d’autres maladies ?

AB Science avait dû suspendre en juin ses principaux essais cliniques du masitinib, après avoir identifié un risque de « cardiopathie ischémique » chez les patients prenant le traitement. Cette suspension avait mené à une chute de 30 % de sa cotation à la Bourse. En juillet, AB Science avait annoncé que l’ANSM validait son nouveau programme de gestion des risques, renforçant la sécurité cardiaque, « permettant d’envisager la reprise des inclusions dans ses trois études en cours ».

En août, elle avait reçu une première autorisation de reprise des essais par l’agence sanitaire norvégienne, pour tester la molécule sur la maladie de Charcot. Puis elle avait reçu une nouvelle autorisation de la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité sanitaire américaine, en novembre pour reprendre le recrutement de patients dans le cadre d’une étude sur la sclérose latérale amyotrophique (SLA). AB Science compte sur le masitinib pour apporter une réponse à une large gamme de maladies, parmi lesquelles des cancers ou encore le Covid-19.

Source 20 MINUTES.

Sclérose en plaques : Une appli « où vous êtes le héros » pour mieux comprendre la maladie..

L’association nantaise Notre sclérose vient de sortir une appli immersive autour de cette maladie, qui touche majoritairement les jeunes adultes.

Sclérose en plaques : Une appli « où vous êtes le héros » pour mieux comprendre la maladie

 

  • « Ma vie avec la sclérose en plaques » se présente comme un roman graphique immersif.
  • Cette nouvelle appli gratuite propose de se glisser dans la peau d’un patient et de répondre à de nombreuses questions sur la maladie.

« Aujourd’hui, vous avez votre premier rendez-vous avec votre neurologue. » C’est dans un long couloir d’hôpital que commence l’histoire. Accessible depuis quelques jours, l’application gratuite « Ma vie avec la sclérose en plaques » se définit comme un « ovni dans le monde de la santé ». Se présentant comme un roman graphique « où vous êtes le héros », elle propose de se glisser dans la peau d’un  patient atteint de la sclérose en plaques dans le but de mieux comprendre cette maladie du système nerveux, qui concerne 110.000 personnes en France, diagnostiquées pour la plupart entre 20 et 40 ans.

Diagnostic, poussées (apparition de nouveaux symptômes), rencontres avec d’autres malades, questionnement sur sa vie quotidienne… A chaque étape de « l’aventure », l’utilisateur joue le scénario qu’il veut, parmi les options proposées. « On voulait que toute l’info fiable soit rassemblée ici, même les questions taboues comme celles du fauteuil roulant ou de la grossesse », explique Arnaud Gautelier, directeur de l’association Notre sclérose, qui a conçu cette application d’abord à destination des malades. « Ils sortent souvent du premier rendez-vous complètement abattus et sans idée de ce à quoi pourrait ressembler leur parcours de soin et de vie, poursuit cet ancien directeur artistique de 45 ans, diagnostiqué en 1999. Cela peut aussi être un bon outil pour les proches. »

Vidéos et podcasts

Joliment illustrée par Renaud Pennelle, l’appli renvoie à des dizaines d’articles et de vidéos rédigés ou mettant en scène « des professionnels de santé experts en sclérose en plaques, issus des CHU de Lille, Lyon, Nantes, Montpellier, Strasbourg et Toulouse », explique l’association, basée à Nantes.

Des podcasts témoignages de patients sont répertoriés car l’idée de cette fiction « pédagogique et interactive » est également de rompre « l’isolement » vécu par certains malades. Des conseils pratiques sur la façon de gérer sa fatigue, sa vie de couple ou les procédures administratives y sont par exemple donnés.

Source 20 MINUTES.

Alzheimer : à l’EHPAD Solidor de Saint-Malo, des techniques non médicamenteuses pour conserver les capacités des malades…

La maladie d’Alzheimer touche plus d’un million de personnes en France. Une maladie qu’on ne sait pas guérir.

Les équipes soignantes tentent pourtant de maintenir l’autonomie des patients.

C’est le cas à l’EHPAD Solidor Korian de Saint-Malo.

Des jeux sur écran proposés aux malades d'Alzheimer pour stimuler leur capacités cognitives et physiques.

Des jeux sur écran proposés aux malades d’Alzheimer pour stimuler leur capacités cognitives et physiques.

Dans cette maison de retraite malouine pour personnes âgées dépendantes, 80 résidents vivent ensemble. Les pathologies sont différentes mais certains souffrent de la maladie d’Alzheimer à laquelle ce mardi 21 septembre est consacrée sous la forme d’une journée mondiale de sensibilisation.

Ce matin là dans sa chambre, Madeleine joue avec une aide soignante sur une petite tablette portable. On l’appelle l’happy neurone, tout un progamme ! La machine propose des lettres et Madeleine doit composer des mots. C’est ludique et ça lui plait.

« J’aime bien les mots croisés! j’aime bien tout ça! Ca fait travailler ma mémoire. »

Madeleine, résidente Epadh Korian Solidor

Ici, tout est mis en oeuvre pour stimuler la mémoire mais aussi le physique des résidents. Deux fois par semaine, un atelier gym douce a été mis en oeuvre. Il provoque émulation et mimétisme dans le groupe face aux postures à réaliser. On se passe des ballons, on fait des mouvements de jambes, de motricité… L’objectif est de permettre de travailler sur l’autonomie à la fois physique et intelectuelle.

« Ces techniques s’appellent les TNR, thérapies non médicamenteuses. Les recherches sur la maladie d’Alzheimer ont prouvé que l’important était surtout de prévenir cette pathologie pour la freiner au mieux, puisqu’on ne sait pas la soigner. »

Sabine Mathieu Médecin coordonnateur Ehpad « Korian Le Solidor »

Sabine Mathieu rappelle ces chiffres : il y a plus d’un million de  personnes atteintes de cette maladie en France. 40 % des plus de 90 ans en sont atteints, c’est un véritable enjeu de santé public. Il faut absolument aider la recherche insiste t’elle.

Un atelier gym douce : ici les résidents travaillent leur motricité et leur autonomie !

Un atelier gym douce : ici les résidents travaillent leur motricité et leur autonomie !

Pour l’heure, les soignants peuvent juste limiter l’altération des capacités des personnes âgées. Une maladie qui provoque des troubles du comportement, des troubles cognitifs, du language, qui peut amener à ne plus reconnaître les visages, à ne plus savoir comment utiliser les objets du quotidien et même à devenir agressif avec les aidants. Une maladie souvent niée par ceux qui en sont atteints.

À l’EHPAD de Saint-Malo, Manon Boisseaux, ergothérapeute, a également mis en place des séances individuelles avec un autre outil intelligent, une sorte de console de jeu devant laquelle elle installe un résident enthousiaste.

Assis dans son fauteuil, il va devoir se lever ou se pencher à droite ou à gauche, en fonction des images ou des mots qui s’affichent à l’écran. D’autres jeux sont aussi proposés, avec toujours la même visée thérapeutique.

« Le but, c’est de maintenir les capacités physiques car elles ont un lien avec le déclin côté cognitif. Il s’agit avec ces exercices de faire le lien avec les gestes du quotidien comme se coiffer, s’habiller, se laver seul ou se déplacer de façon autonome. »

Manon Boisseaux, ergothérapeute

L’EHPAD Korian Solidor ne dispose pas d’unité protégée avec une prise en charge spécifique pour les résidents atteints d’Alzheimer. L’équipe soignante mise sur la vie en communauté pour éviter tout repli. Pour cette journée mondiale, placée cette année sous le thème de l’Art, un atelier peinture avec une exposition en interne va être proposée aux résidents.

Source FR3.

Grâce au vaccin anti-Covid, des chercheurs auraient trouvé un moyen pour guérir la crise cardiaque…

Des chercheurs de l’université King’s College de Londres, au Royaume-Uni, espèrent avoir trouvé le moyen de régénérer les tissus musculaires d’un cœur touché par un infarctus.

Ils ont publié une étude consacrée au sujet, récemment.

Grâce au vaccin anti-Covid, des chercheurs auraient trouvé un moyen pour guérir la crise cardiaque

 

Ce pourrait être une avancée majeure dans la lutte contre les infarctus. Une équipe de recherche de l’université King’s College de Londres (Royaume-Uni) a annoncé avoir utilisé la méthode des vaccins à ARN messager, comme ceux des laboratoires Pfizer et Moderna contre le Covid-19, pour rétablir les tissus musculaires du cœur endommagés par une crise cardiaque. Une découverte pour le moment testée sur les souris et les porcs, mais l’équipe scientifique espère passer aux essais sur les humains prochainement. On vous explique.

Le cœur, un muscle qui ne se régénère pas

Pour mieux comprendre l’avancée technologique qui est présentée par Mauro Giacca, professeur de sciences cardiovasculaires à l’université londonienne et auteur principal d’une étude consacrée au sujet et publiée récemment, il faut d’abord s’intéresser au fonctionnement du cœur.

« Contrairement à l’intestin ou à la peau, le cœur est un muscle qui ne se régénère pas, ou très peu, nous explique Nabila Bouatia-Naji, directrice de recherche à l’Inserm et généticienne au Paris Centre de recherche cardiovasculaire (PARCC), spécialisée dans la génétique des maladies cardiovasculaires. Quand il fait un infarctus, les cellules meurent ou sont très endommagées. Une partie du cœur est plus ou moins nécrosée, en état de mort tissulaire. »

C’est pour cette raison que les personnes qui ont subi un infarctus développent souvent une insuffisance cardiaque. Les tissus endommagés ne fonctionnent plus, « le cœur n’est plus capable de pomper le sang d’une façon efficace, ce qui rend les personnes fatiguées, essoufflées, et ce pendant des mois, voire des années. Certains ne récupèrent jamais ».

Les micro-ARN ont un rôle majeur à jouer

C’est là qu’interviennent de petites molécules, appelées micro-ARN. « Ce sont des acides nucléiques, plus petits qu’un gène, qui sont connus depuis une quinzaine d’années pour leurs rôles dans la réparation des cellules qui composent le cœur », explique la généticienne.

C’est là que les vaccins utilisés pour lutter contre le Covid-19 de Pfizer et de Moderna entrent en jeu. Vaccins qui sont eux-mêmes enveloppés dans une couche de lipides.

Les scientifiques de l’université King’s College ont tenté d’injecter le micro-ARN enveloppé de la même manière à des souris, avec des résultats positifs. « Quinze jours après, des molécules étaient encore présentes », annonce la généticienne.

Une bonne nouvelle, pour les chercheurs : il est très difficile de faire arriver ces molécules jusqu’au cœur. Ce qui change avec cette technique utilisée pour injecter les vaccins anti-coronavirus.

Vers un remède miracle ?

« La régénération d’un cœur humain endommagé était encore un rêve il y a quelques années, mais peut désormais devenir une réalité », expliquait le 30 mars Mauro Giacca, chercheur principal de l’étude, en présentant ces résultats lors d’un colloque.

« Ce qui est très positif, abonde Nabila Bouatia-Naji, c’est que la méthode utilisée a déjà fait ses preuves [avec les vaccins anti-Covid, NdlR], et que les chercheurs ne vont pas avoir à passer par toutes les étapes pour s’assurer de la non-toxicité des couches lipidiques qui entourent la molécule. »

Par contre, la généticienne se refuse à avancer une date à laquelle le nouveau traitement pourrait être opérationnel, « mais cela peut aller très vite, on peut parler d’un an, de moins de cinq ans, certainement. »

Source OUEST FRANCE.

 

Ce jeu vidéo peut-il aider à diagnostiquer plus tôt la maladie d’Alzheimer ?…

Un jeu vidéo peut-il aider à diagnostiquer la maladie d’Alzheimer ?

C’est en tout cas l’objectif du projet Sea Hero Quest.

Ce jeu vidéo peut-il aider à diagnostiquer plus tôt la maladie d’Alzheimer ?

 

L’idée : Développer un test capable d’évaluer le sens de l’orientation pour détecter le plus tôt possible cette maladie, dont la désorientation spatiale est un symptôme précoce.

Un jeu vidéo pour l’aide au diagnostic de la maladie d’Alzheimer ? Je ne sais pas vous, mais quand je lis ce genre de titre j’ai tendance à lever les yeux au ciel. C’est vrai qu’à l’heure où les soignants sont poussés à bout par les effets croisés d’une pandémie et de la dégradation de leurs conditions de travail, proposer de les aider avec un jeu vidéo ressemble au mieux à un vœu pieux, au pire à une provocation… Pourtant, le projet Sea Hero Quest , développé par nos équipes de recherche en collaboration avec des soignants a pour objectif de répondre à un vrai besoin exprimé par ces derniers.

L’idée est de développer un test capable d’évaluer le sens de l’orientation pour détecter le plus tôt possible la maladie d’Alzheimer, dont la désorientation spatiale est un symptôme précoce. Rassurez-vous, ce n’est pas parce que vous pensez avoir un mauvais sens de l’orientation que vous êtes plus à risque de développer une démence. De nombreux facteurs culturels et démographiques comme l’âge, le genre, le niveau d’éducation, ou encore les habitudes de sommeil influencent nos capacités à nous repérer.

Et c’est justement un problème pour les médecins : comment savoir si M. Martin a un mauvais score à son test d’orientation spatiale parce qu’il développe une démence ou s’il a toujours été comme cela ? Une solution est de comparer les performances de M. Martin à celles d’autres personnes ayant les mêmes caractéristiques démographiques. Cela permettrait de s’assurer que ses mauvaises performances ne sont pas liées qu’à son profil, mais sont bien potentiellement pathologiques. Comparer le comportement du patient à celui de milliers de personnes lui ressemblant rendrait le test beaucoup plus précis, taillé sur mesure.

4 millions de participants à l’étude scientifique

Mais pour faire toutes ces comparaisons, il faut une base de données avec du monde, beaucoup de monde. Bien plus que les quelques dizaines de participants recrutées habituellement dans les études en neurosciences ou en psychologie. Avec Sea Hero Quest, nous avons mis à profit une fraction des milliards d’heures hebdomadaires passées par les humains à jouer à des jeux vidéo. Nous avons, en collaboration avec le studio de « game design » Glitchers, développé un jeu vidéo d’orientation spatiale sur smartphones et tablettes. Le joueur incarne le capitaine d’un petit bateau devant résoudre des labyrinthes aquatiques de plus en plus complexes. Ces épreuves virtuelles correspondent à des tâches classiques de la littérature scientifique, que nous avons rendues ludiques. S’ils le veulent bien, les joueurs peuvent aussi répondre à quelques questions sur leur profil démographique. Selon nos résultats, les performances à ce jeu sont bien prédictives des performances spatiales dans le monde réel, et non pas le simple reflet des compétences en jeux vidéo. Ouf.

Cela a marché au-delà de nos espérances. Entre 2016 et 2019, plus de 4 millions de joueurs de tous les pays du monde ont téléchargé et joué à Sea Hero Quest. À ce moment-là, nous sommes éberlués, hypnotisés par le flux de données s’amassant sur nos serveurs. Si on avait voulu tester autant de participants de manière « classique », directement dans notre labo, ça aurait pris 1 000 ans et coûté 100 000 000 d’euros.

Un tel jeu de données est inédit en sciences comportementales. Au-delà de l’aide au diagnostic de la maladie d’Alzheimer, il permet de répondre à des questions jusqu’alors irrésolues. Par exemple sur la différence entre les hommes et les femmes en termes de navigation spatiale. De nombreuses études scientifiques ont fait état d’un avantage pour les hommes à certaines tâches d’habileté spatiale, mais on n’a jamais très bien compris d’où venait cette différence.

Grâce au jeu de données de Sea Hero Quest, on a pu estimer l’ampleur de cette différence entre les sexes dans 53 pays. On a remarqué que cette dernière était proportionnelle à l’égalité entre les hommes et les femmes du pays dans lequel on se place, telle que mesurée par le Rapport mondial sur l’écart entre les femmes et les hommes du Forum économique mondial. Ce rapport compare l’accès des hommes et des femmes à l’emploi, à la santé, à l’éducation, et aux instances politiques. Il y a ainsi peu de différences de genre en termes de navigation spatiale dans les pays scandinaves, beaucoup plus en Égypte ou en Arabie saoudite. Cela signifie que la dimension socioculturelle joue un rôle important dans ces différences cognitives entre les genres.

Et Sea Hero Quest est un outil parfait pour l’investiguer.

Notre sens de l’orientation dépend de l’endroit où l’on a grandi

Dans un article paru la semaine dernière à la Une de la revue scientifique Nature , nous nous sommes intéressés à un autre facteur culturel : l’influence de l’endroit où l’on grandit sur notre sens de l’orientation à l’âge adulte. On sait que si on fait grandir une souris dans une cage « enrichie » avec des jeux et des labyrinthes, cela a un impact sur la forme de son cerveau et sur ses fonctions cognitives comparées à une souris qui aurait grandi dans une cage plus simple. Mais comme il est interdit de mettre des enfants dans des cages, ce résultat n’a jamais été reproduit chez les humains.

Grâce au jeu Sea Hero Quest, nous pouvons comparer les fonctions cognitives de personnes ayant grandi dans une multitude d’endroits. Nous avons tout d’abord remarqué que les joueurs ayant grandi en ville ont en moyenne un moins bon sens de l’orientation que ceux ayant grandi en dehors des villes, indépendamment de leur âge, genre, ou niveau d’éducation. Mais là encore, l’ampleur de cette différence varie beaucoup d’un pays à l’autre.

Dans certains pays comme les États-Unis, l’Argentine ou le Canada, vivre dans une ville est vraiment préjudiciable, alors qu’en France, en Roumanie ou en Inde, il n’y a pas de différence significative entre ville et campagne. Mais d’où viennent ces variations d’un pays à l’autre ?

Les pays où les différences sont les plus fortes comportent davantage de villes avec un plan quadrillé, comme Chicago, Buenos Aires ou Toronto. Et de fait, il est bien plus simple de s’orienter dans ces villes que dans les rues tourmentées de Paris, Prague ou New Delhi. En grandissant dans une ville quadrillée, on exerce moins son sens de l’orientation qu’en grandissant à la campagne, où les réseaux de routes sont moins organisés et les distances à parcourir plus importantes, et ça se ressent à l’âge adulte.

La période clef qui façonne durablement notre sens de l’orientation est l’enfance, lorsque notre cerveau est en plein développement. À l’inverse, le lieu où vivent les joueurs au moment où ils jouent n’est pas statistiquement lié à leurs compétences spatiales. Ça ne veut pas dire qu’il est impossible de s’améliorer en tant qu’adulte, mais ça demande plus de travail !

« L’Homme n’est que la silhouette de son paysage natal », a dit le poète Shaul Tchernichovsky, et ce résultat ne lui donne pas tort.

La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation

Source OUEST FRANCE.

Pour éviter la démence, il faut avoir un but !…

Les personnes qui ont un but dans la vie seraient cinq fois moins susceptibles de connaitre un déclin cognitif handicapant.

Pour éviter la démence, il faut avoir un but !...

 

L’ESSENTIEL
  • Le fait de se fixer un but ou des objectifs réduirait le risque de développer une démence
  • Les programmes de prévention de la démence sont trop souvent axés sur le bien-être en oubliant d’orienter les personnes vers des activités utiles

C’est un peu le sens de la vie… mais cela permettrait par ailleurs de réduire le risque de développer une démence : avoir un but dans l’existence ferait diminuer sous les 20% le risque de déclin de la mémoire et des capacités cognitives. C’est la conclusion d’une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Londres et publiée dans la revue Aging Research Reviews.

Etat d’esprit positif

C’est l’analyse des données de 62 250 personnes âgées vivant partout dans le monde qui a servi de base à ce travail. Les personnes dont les données indiquaient qu’elles avaient un état d’esprit positif reposant sur des objectifs ou des engagements étaient associées à une incidence inférieure de 19% de troubles cognitifs cliniques. Selon l’OMS, ces troubles concernent la dégradation, de la mémoire, du raisonnement, du comportement et de l’aptitude à réaliser des activités quotidiennes.

Cette étude ouvre la voie à un autre regard sur la prévention de la démence : « Les programmes qui vont dans ce sens et qui sont destinés aux groupes à risque sont souvent axés sur le bien-être; or ils pourraient donner davantage la priorité aux activités qui donnent un but et un sens à la vie des gens, plutôt qu’aux activités amusantes « , souligne ainsi le Dr Joshua Stott de l’UCL (University College of London), auteur principal de l’étude.

La maladie d’Alzheimer, la forme la plus commune

C’est, selon, des données issues d’études antérieures, la capacité des personnes à se fixer un but ou des objectifs qui agirait positivement sur leur niveau de stress en réduisant ainsi l’inflammation du cerveau, un des facteurs qui augmentent le risque de démence. Une démence qui est une des causes principales de handicap et de dépendance parmi les personnes âgées. On considère qu’entre 5 et 8% des plus de 60 ans seraient touchés par une forme de démence, la maladie d’Alzheimer étant la forme la plus commune avec 60 à 70% des cas. Dans le monde, la démence clinique pourrait toucher plus de 150 millions de personnes d’ici à 2050.

Source POURQUOI DOCTEUR.

TÉMOIGNAGE. Bactérie E.coli – Après le décès de Nolan en 2019, sa mère raconte le calvaire enduré pendant 8 ans : « le plus dur c’était de le voir souffrir »…

Le scandale les pizzas Buitoni qui a éclaté il y a quelques semaines fait écho à une autre affaire, celle des steaks hachés Lidl en 2011.

Parmi les victimes, Nolan âgé alors de 23 mois.

Priscilla Moittié a passé plusieurs jours et nuits à l'hôpital aux cotés de son fils, ici âgé d'à peine 2 ans.

 

Infecté par la bactérie E.coli, il restera handicapé durant 8 ans. Sa mère raconte ces années d’enfer dans un livre sorti au début du mois d’avril.

Ce sont 8 années de calvaire, de combat, de colère, de souffrance, ponctuées de moments de joie, de vie et de force. En l’espace d’une journée, la vie de Nolan, âgé de 23 mois, et celle de ses parents a tourné au cauchemar à cause d’un steak haché infecté par la bactérie E. coli, ingéré lors d’un déjeuner fin mai 2011. Le petit garçon, handicapé à 80%, en est mort 8 ans plus tard en septembre 2019.

Aujourd’hui, avec le scandale des pizzas surgelées Buitoni, ce sont ces huit années qui remontent à la surface pour la mère de Nolan, Priscilla Moittié. Bien avant cette actualité, elle avait décidé de raconter son histoire dans un livre Nolan se repose enfin aux éditions Flammarion, rendant ainsi hommage à son fils et parce qu’elle voulait : « expliquer vraiment tout ce qu’il s’était passé. »

Un déjeuner banal et la vie bascule

Nous sommes donc fin mai 2011 à Maignelay-Montigny dans l’Oise. Priscilla et Mickaël vivent avec leur petit garçon Nolan, âgé de 23 mois. Tous les deux travaillent : lui est maçon, elle, hôtesse de caisse. Nolan est alors gardé par son grand-père au domicile de la famille. Au menu du déjeuner, Priscilla laisse de la purée et du steak haché au congélateur. Des steaks hachés qu’elle avait achetés dans le supermarché où elle avait l’habitude de faire ses courses, à Lidl.

« Quand je suis rentrée le soir, tout s’était passé comme prévu. Très bien, apparemment. En fait, c’était le début du cauchemar, écrit-elle. Tout ce que je peux raconter sur ma vie de famille à partir de ce jour n’a plus rien de joyeux ni de banal. À partir de ce jour, Nolan n’a plus jamais été le même. »

Car dans le steak haché, il y avait une bactérie appelée : Escherichia coli. Ce nom-là aujourd’hui tout le monde le connaît. À cause d’elle, Nolan, a d’abord eu du mal à respirer, puis a ressenti d’affreuses douleurs au ventre, il avait de la diarrhée et du sang dans les selles. Les médecins ont cru d’abord à une bronchite, puis une gastro-entérite. Mais le petit garçon se tordait toujours de douleur et Priscilla savait que quelque chose de plus grave se produisait. « Au début je n’osais rien dire, après tout je n’étais pas médecin, mais j’ai toujours eu mon instinct qui me disait il faut que je le défende« , confie-t-elle.

C’est à l’hôpital de Beauvais que Nolan prononcera ses derniers mots. À ce moment-là, Priscilla prend conscience de la gravité de la situation. « Je crois que je suis devenue adulte en une nuit« , écrit-elle. Le petit garçon n’a plus de force. Il est transféré d’urgence à Amiens. Les médecins pensent à un syndrome hémolytique et urémique, une maladie d’origine alimentaire. Un début d’explication peut-être, alors que Nolan a déjà perdu l’un de ses reins.

Ses parents apprendront par la suite que le lot de steaks hachés contaminés a été rappelé par Lidl. Une quinzaine d’enfants ont été touchés, mais Nolan est celui dont l’état est le plus grave.

« Je n’ai pas dormi une nuit complète en huit ans« 

Au fur et à mesure des jours, aucune amélioration en vue. La bactérie a atteint ses reins, ses organes et son cerveau. En juillet 2011, la sentence est violente. La médecin neurologue explique à Priscilla que Nolan : « ne marchera jamais, ne parlera jamais et ne mangera jamais« . « En quelques phrases, elle me balance que mon enfant ne sera jamais autre chose que ce qu’il a l’air d’être, à ce moment-là, dans son lit : une poupée de chiffon« , raconte-t-elle.

Soudain, la vie bascule une nouvelle fois. Il va falloir apprendre à manipuler son enfant, handicapé à 80%, changer de maison, de voiture. Changer de vie tout court. Le couple porte plainte et prend un avocat. Priscilla arrête de travailler et s’occupe de Nolan en permanence alors qu’il est hospitalisé à plusieurs reprises à Amiens et Paris. « Je n’ai pas dormi une nuit complète en huit ans« , nous confie-t-elle aujourd’hui.

Nolan lors du procès en juin 2017.

À ce moment-là, la culpabilité la ronge. Si Nolan a mangé ces steaks hachés c’est de sa faute. Ce sentiment, il lui faudra beaucoup de temps avant de s’en défaire. « Au début sans savoir ce qu’il s’était passé, forcément on culpabilise en premier. Et puis ensuite quand vous allez au procès et que vous savez exactement ce qu’il s’est passé, vous avez les boules. »

Condamné, le fabriquant n’a jamais reconnu sa responsabilité

Ce procès s’est ouvert le 6 juin 2017. Guy Lamorlette et Laurent Appéré deux anciens dirigeant de la SEB Cerf, l’entreprise qui fabriquait les steaks hachés, comparaissent pour « blessures involontaires avec incapacité de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence sur la personne de Nolan Moittié et du même chef d’accusation avec « incapacité de travail n’excédant pas trois mois » sur 15 enfants, âgés de 6 mois à 9 ans et demi. »

Nolan accompagné de sa mère Priscilla Moittié et l'avocate de la famille Me Florence Rault lors du procès qui s'est tenu à Douai en juin 2017.

Malgré les contrôles effectués sur le lot incriminé et la mention « non satisfaisante » attribuée à la viande, les steaks hachés ont quand même été distribués. Guy Lamorlette ne reconnaîtra jamais sa responsabilité dans cette affaire, rejetant la faute sur le directeur qualité Laurent Appéré, décédé depuis. En appel, il est condamné à nouveau à 3 ans de prison dont 2 fermes et 50 000 euros d’amende. L’ex-dirigeant ira jusqu’à demander un pourvoi en cassation qui sera rejeté.

« Et on en est encore là, déplore aujourd’hui Priscilla. Pour le moment, il n’a pas purgé sa peine. On n’a rien touché, on n’a pas été remboursés de nos frais d’avocats, pas de dédommagement et surtout tant qu’il n’ira pas en prison, on ne pourra pas tourner la page. »

« Ce petit sourire en coin pour dire : t’inquiète ça va« 

Nolan avait un handicap lourd, mais n’est pas devenu une « poupée de chiffon » comme l’annonçaient un temps les médecins. Il a été pris en charge en centre éducatif où il a pu s’éveiller. « Je ne sais pas comment il a fait, je me le demande toujours, quelle force il a eu. Il souriait tout le temps, ce petit sourire en coin pour dire : t’inquiète ça va. Il a prouvé aux autres qu’il n’était pas un légume« , confie sa mère.

Priscilla a gardé de beaux souvenirs avec lui, comme cette sortie à Nausicaá à Boulogne-sur-Mer, où Nolan s’était mis à rire dans la voiture alors que sa mère s’énervait d’avoir perdu la glacière.

Malgré son handicap dû à la bactérie E.coli, Nolan avait toujours le sourire.

Quand Nolan décède, le 14 septembre 2019 à l’âge de 10 ans, Priscilla se dit qu’il est enfin en paix. « Le plus dur, c’était de le voir souffrir. J’étais finalement soulagée pour lui. Et puis est venu le manque. Je pense à lui tout le temps. »

Aujourd’hui, Priscilla et son mari Mickaël ont deux enfants, un garçon et une fille. La famille essaye ensemble de se construire un avenir plus serein. « J’espère qu’il ne nous arrivera plus quelque chose comme ça, on en parlait justement avec mon mari de l’affaire Buitoni, je lui ai dit : « t’imagines si cela nous arrivait une deuxième fois ? ». Ce n’est même pas imaginable. Donc on fait attention, du steak haché on n’en mange plus, des sauces non plus, du surgelés très peu. Je ne mange plus non plus de fromage au lait cru, ni mes enfants. Mais bon finalement on n’est à l’abri de rien. »

Priscilla espère que ce nouveau scandale alimentaire ne sera pas étouffé. « C’est très facile de rejeter la faute sur les parents et de leur dire que le temps de cuisson n’a pas été respecté. Moi aussi on me l’a souvent dit. Cela n’a rien à voir. Quand on entend dire le risque zéro n’existe pas de la part des dirigeants d’entreprises, quand on voit que leur usine est dégueulasse, il faut se remettre en question et arrêter de dire que ce n’est pas de votre faute. »

Mercredi 13 avril, l’usine Buitoni de Caudry dans le Nord et le siège de Nestlé ont été perquisitionnés dans le cadre de l’enquête pour « tromperie ». Au total, 48 enfants ont été contaminés par la bactérie E.coli, dont deux sont morts.

Source FR3.