Pau : Un homme condamné pour avoir vidé le compte en banque de son père atteint d’Alzheimer…

Au total, près de 26.000 euros ont été retirés sur le compte du retraité entre mai et juin 2021.

Le jeune homme était jugé par le tribunal d'Avignon.

 

Un couple a été condamné ce lundi à neuf mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Pau ( Pyrénées-Atlantiques) pour abus de faiblesse. Avec la complicité de sa compagne, un homme a soutiré de l’argent à son père atteint de la maladie d’Alzheimer, rapporte France Bleu Pays basque. Près de 26.000 euros ont été retirés entre mai et juin 2021.

Un couple avec de « grandes difficultés financières »

Le couple devra rembourser la somme à la victime et également verser 2.000 euros en guise de dommages et intérêts. Les transferts d’argent suspects sur le compte de l’octogénaire avaient été constatés par une assistante sociale. Les gendarmes ont enquêté pendant trois mois. En garde à vue, les deux prévenus ont rapidement reconnu les faits.

Selon les propos de son avocate, le retraité est « profondément affecté ». « Ce n’est pas une histoire d’abus de faiblesse comme les autres », ajoute-t-elle. D’après l’avocate, les prévenus n’avaient pas conscience de la gravité des faits. En situation de handicap, ils avaient de « grandes difficultés financières ». Avec l’argent dérobé, ils ont « acheté des choses de la vie quotidienne » comme des téléphones, un aspirateur ou encore des bonbons.

Source 20 MINUTES.

Un atelier culinaire à Paris pour prévenir la dénutrition chez les malades d’Alzheimer…

A l’occasion de la semaine nationale de la dénutrition, qui commence ce 12 novembre, France Alzheimer et Les Petits Frères des Pauvres ont organisé à Paris un atelier culinaire pour des malades et leurs aidants.

Une façon ludique de prévenir et prendre en charge cette pathologie.

Trois personnes malades d'Alzheimer et leurs maris ont participé à l'atelier culinaire pour prévenir la dénutrition à Paris.

 

En France, environ deux millions de personnes sont touchées par la dénutrition. Pour sensibiliser la population et les professionnels de santé et du social à la prévention et la prise en charge précoce de cette pathologie, la deuxième semaine nationale de la dénutrition est organisée à partir de ce vendredi 12 novembre.
A Paris, les Petits Frères des Pauvres et France Alzheimer et maladies apparentées ont organisé dans la semaine un atelier culinaire pour trois personnes malades et leurs aidants. 

La dénutrition comme conséquence de la maladie

Gérard et Serge ont tous les deux le même profils : peu habitués à cuisiner avant que leurs femmes ne soient diagnostiquées Alzheimer, ils ont dû se mettre aux fourneaux une fois que celles-ci ont arrêté de préparer les repas. « J’essaye de préparer des repas bons et sains » explique Gérard, « et ce genre d’atelier me permet aussi de découvrir des produits que je ne travaille pas, comme le butternut ». Un atelier où aidants et aidés ont mis la main à la pâte, encadrés par la cheffe Ghislaine Arabian, pour préparer un repas entier. Une façon de retrouver le goût à la cuisine et à la nourriture. Car les aidants doivent faire attention à l’alimentation et surtout la dénutrition des malades.

« Parfois, je prépare à manger, et elle va se servir deux cuillères. Alors je lui en rajoute, et elle se sent obligée de manger. Autrement, elle ne trouverait plus la force de se nourrir – Bernard, dont la femme est atteinte d’Alzheimer »

Les malades ont tendance à oublier de se nourrir, ou à perdre l’envie de préparer des repas. Ce qui n’est pas sans conséquence : « la dénutrition accélère la fin de vie si on n’en prend pas conscience », explique Joël Jaouen, le président de France Alzheimer. La dénutrition diminue les défenses immunitaires, ce qui peut entraîner des infections et virus, mais affaiblit aussi les muscle et les os. 

La cheffe Ghislaine Arabian a supervisé la préparation du repas

Manger gras, salé, sucré

Comment alors lutter contre cette dénutrition ? « Le principe est très simple », analyse le professeur Eric Fontaine, « les aliments qu’il faut éviter pour ne pas grossir sont ceux qu’il faut favoriser pour ne pas maigrir : car si les gens ont tendance à manger peu, ce n’est pas grave s’ils mangent gras, salé ou sucré ». Mot d’ordre donc : ne pas se priver, s’autoriser à grignoter.

Au menu du repas préparé lors de l’atelier : potage de butternut, potée de légumes et poulet à la crème, profiteroles au chocolat et caramel au beurre salé. « Ce n’est pas riche : c’est adapté aux personnes qui vont le manger » explique la cheffe Ghislaine Arabian. « Ce qui donne envie de manger, c’est d’abord la vue et l’odorat, le goût vient en dernier. Alors on n’hésite pas à mettre des épices, des couleurs. »

La dénutrition touche particulièrement les malades, mais toutes les tranches de la populations peuvent être touchées. Elle se définit par une perte de poids importante en peu de temps : une perte de 5% du poids en un mois, ou 10% en six mois.

Lorsqu'on est dénutrit, il ne faut pas se priver de manger gras, salé ou sucré, sans excès.

Source FRANCE BLEU.

 

Le Département des Landes donne la parole aux aidants…

Le Conseil Départemental des Landes propose aux accompagnants de personnes en perte d’autonomie de remplir un questionnaire en ligne.

Ceci afin de participer à la construction de la politique landaise d’aide aux aidants.

Les aidants ont jusqu'au 5 décembre pour répondre au questionnaire

Le Département des Landes met en œuvre une politique d’aide aux aidants pour soutenir les personnes qui accompagnent au quotidien un proche ou un membre de leur famille en situation de perte d’autonomie (liée à l’âge, au handicap ou à la maladie). Afin de mieux savoir comment accompagner et soutenir ces aidants, le Conseil Départemental recueille leur témoignage. Il leur propose de remplir un questionnaire en ligne. Les réponses, entièrement anonymes, seront ensuite traitées par un cabinet indépendant (cabinet Mazars), et serviront au Département pour construire sa stratégie d’aide aux aidants.

Jusqu’au 5 décembre pour répondre

Si vous êtes intéressé pour participer, il faut répondre avant le 5 décembre. Le temps de réponse est estimé à 10 minutes maximum. Pour ceux qui souhaitent développer leur propos, il sera également possible de bénéficier d’un entretien individuel complémentaire.

Plus d’informations sur landes.fr

Source FRANCE BLEU.

Handicap : Les aidants ont besoin d’aide pour aider…

SOUTIEN. Au quotidien, ils travaillent et épaulent leurs proches malades, vieillissants, handicapés ou accidentés de la vie.

Souvent dans l’ombre.

Handicap : Les aidants ont besoin d’aide pour aider

 

  • La 25e édition de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées (SEEPH) se déroule du lundi 15 novembre au dimanche 21 novembre à l’initiative de l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (Ladapt), sur le thème des jeunes en situation de handicap et de l’emploi.

Faute de recensement officiel, les proches aidants seraient 11 millions, dont 62 % en activité. Un salarié du privé sur cinq serait donc dans cette situation d’épauler au quotidien un parent, un enfant, un conjoint… malade, en situation de handicap, vieillissant, victime d’un accident. Pour être sur tous les fronts, 45 % ont aménagé leurs horaires et 40 % sont à temps partiel, selon le baromètre Aider et travailler 2020 Tilia. 71 % ont peur d’être stigmatisés au travail et de passer pour les « boulets sur lesquels on ne peut pas compter ». Alors, ils se taisent et ne se déclarent pas proche aidant.

Pourtant, ce statut leur octroie des droits. Tout d’abord, un accès au congé de proche aidant. Des jours de congé indemnisés par la CAF (entre 43 et 52 € par jour) leur permettent de s’absenter. À ce jour, sur 15.900 demandes, la CAF n’en a accepté que 5.000. « L’accès au congé est peu mobilisé, car très limité. Entre trois mois et un an maximum sur toute une carrière. C’est un premier pas, mais cela n’est pas suffisant », souligne Christine Lamidel, fondatrice et directrice générale de Tilia.

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Le don de jour de congé, de RTT, de récup de collègues vers un autre collaborateur-parent d’un enfant gravement malade ou d’un proche aidant est également possible au sein d’une entreprise. Chez BNP Paribas Personal Finance, les primes de scolarité et les bourses d’études supérieures destinées aux enfants des salariés aidants sont majorées. Des groupes de parole avec d’anciens aidants ou des aidants salariés en poste sont également mis en place. Pour soulager la charge mentale de leurs salariés aidants, des employeurs leur donnent accès à des plateformes de soutien psychologique et à des services facilitateurs. Quand une maladie ou un accident survient dans un foyer, les proches aidants doivent rapidement trouver un kiné, un service de portage de repas, etc., pour s’occuper de la personne fragilisée.

« La moyenne d’âge des aidants ne cesse de rajeunir. » Christine Lamidel, de Tilia

Des prestataires de service, mandatés par des employeurs, peuvent prendre en charge l’identification et la prise de rendez-vous avec des professionnels à la place du proche aidant. « La moyenne d’âge d’un aidant est aujourd’hui de 49 ans, et ne cesse de rajeunir », constate Christine Lamidel. En septembre, Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, et Olivia Grégoire, secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale, solidaire et responsable, ont saisi la Plateforme RSE pour qu’elle propose des mesures susceptibles d’encourager les entreprises à une meilleure prise en compte de la situation de leurs salariés-aidants.

Le 22 octobre, l’Assemblée nationale a approuvé le principe d’élargir les critères pour bénéficier d’un congé dédié aux proches aidants, et de l’indemniser au niveau du Smic, afin que davantage de personnes puissent soutenir un proche âgé, malade ou handicapé.

Ils aident leurs parents à se lever, se laver, assurent le suivi médical, administratif du foyer… Ils, ce sont les 700.000 jeunes venant en aide de manière régulière à un proche malade, en situation de handicap ou de dépendance. Selon une étude Apicil et Handéo de septembre, ces jeunes sont invisibles, car non repérés et non repérables. Pourtant, leur situation est à risque, notamment pour leurs scolarité et insertion professionnelle. « Ils doivent aussi faire face à des risques de rupture familiale, de crise d’identité et de troubles du développement psychoaffectif », soulignent les auteurs de l’étude. Même si ces jeunes développent un sens aigu de l’organisation, mais aussi une intelligence émotionnelle et une capacité à interagir avec des personnes aux besoins spécifiques.

Source 20 MINUTES.

Trois sœurs nonagénaires réunies dans la même maison de retraite à Poligny…

Cela faisait des années qu’elles étaient en maison de retraite mais dans différents établissements.

Les trois soeurs de 91, 95 et 99 ans sont désormais réunies à Poligny, grâce à Thérèse, la fille de l’une d’elle.

Trois sœurs nonagénaires réunies dans la même maison de retraite à Poligny

 

C’est une belle histoire car cela faisait des années que Denise Marchioni, Odile Chauvin et Colette Dobez ne s’étaient pas retrouvées. Les années avancent, elles n’ont jamais été malades mais le poids de l’âge est bien là et ces trois sœurs n’ont pas pu rester à leur domicile. Depuis environ deux ans, elles étaient toutes les trois en maison de retraite mais pas au même endroit.

La fille de Denise, Thérèse, devait se rendre dans les divers établissements pour rendre visite à toute la famille. Alors elle a demandé leur rapprochement et c’est chose faite depuis deux mois.

Les trois sœurs Dobez (leur nom de jeune fille) sont nées à Pont-du-Navoy. Denise, l’aînée, a 99 ans. Elle est née le 26 mars 1922. Odile, 95 ans, est née le 20 avril 1926 et Colette, 91 ans, est née le 14 août 1930. Elles avaient également trois frères mais ils sont tous décédés : Michel, Henri et Camille.

Une vie remplie de souvenirs

Toutes les trois ont des souvenirs encore prévis même si les Jurassiennes avoir parfois avoir « la mémoire qui flanche ! ».

Elles essaient de se remémorer leur jeune temps. Denise a travaillé avec son mari aux chemins de fer principalement à Cuisia, ils ont eu une fille, Thérèse. Odile a travaillé chez Bousseau, son mari était chef dans l’usine et elle coupait le tissu pour fabriquer les robes. Le couple n’a pas eu d’enfant. Quant à Colette, elle a travaillé comme serveuse à Morez et à Pont-du-Navoy au café-restaurant « Chez Camille ». « À cette époque j’étais belle et gentille ! »

Des caractères bien trempés

Les sœurs ont une personnalité bien différente et des caractères bien trempés. Elles ont su très jeunes ce qu’était le travail de force : « Notre père nous emmenait aux champs pour travailler avec les bœufs. On a toutes eu notre certificat d’études. Denise l’a même obtenu très tôt, à 11 ans. Mais on n’a pas pu continuer nos études car nos parents n’en avaient pas les moyens. On a toutes eu une belle vie mais une vie difficile au travail. »

Leur maman est décédée à 95 ans. « Notre mère est devenue vieille et nous aussi ! » Au fil de la discussion, les échanges deviennent cocasses entre les nonagénaires : « Qu’est-ce que tu racontes ? Tu ne te souviens plus ? Tu dis n’importe quoi ! Tu n’y es plus.. », se lancent-elles.

En tout cas, elles sont bien contentes de se retrouver dans le même établissement et n’ont pas fini de se charrier sur leur passé mais aussi sur leur présent car elles veulent toutes avoir le mot de la fin.

Source LE PROGRES.

Une hausse des salaires de près 300 euros pour les aides à domicile du secteur associatif…

À partir du 1er octobre, les aides à domicile du secteur non lucratif vont connaître une revalorisation historique de leur salaire pouvant aller jusqu’à 300 euros par mois.

À compter du 1er octobre, les 209.000 employés du secteur verront leur salaire augmenter en moyenne de 15%.

 

L’annonce est parue mercredi: l’augmentation des salaires des aides à domicile du secteur associatif non lucratif est confirmée par la publication du décret au Journal Officiel.

À compter du 1er octobre, les 209.000 employés du secteur de l’aide d’accompagnement à domicile (SAAD) et des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) verront leur salaire augmenter en moyenne de 15%. Uniquement négociée pour les employés du secteur non lucratif, l’augmentation de salaire, pouvant atteindre jusqu’à 300 euros bruts par mois, ne s’applique pas aux aides à domicile employés dans le secteur privé commercial. Cette revalorisation historique pourrait changer la donne du secteur de l’aide à la personne qui connaît déjà des difficultés de recrutement.

Une hausse des salaires inédites

«La crise sanitaire a mis en lumière les difficultés du secteur des aides à domicile», indiquait le communiqué du Ministère chargé de l’Autonomie publié en avril dernier. Il y a du changement: À partir du 1er octobre, l’aide de l’État concrétise «une hausse des salaires inédite, à hauteur moyenne de 13% à 15%, pour les 209.000 personnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) et des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD), applicable dès le 1er octobre 2021», rapporte le décret.

Après avoir agréé l‘avenant 43 à la convention collective de la branche de l’aide à domicile en avril dernier, le Ministère chargé de l’Autonomie précise par décret les modalités de versement de l’aide de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) aux départements financeurs. Financé par l’État et les départements volontaires, la CNSA couvrira la hausse de salaire à hauteur de 70% en 2021, puis 50% à partir de 2022.

Publié mercredi au Journal Officiel, le décret confirme l’amendement porté par Brigitte Bourguignon dans le cadre de la loi de finances de la Sécurité sociale pour 2021. La Ministre plaidait à l’automne 2020 pour l’engagement de l’État dans la contribution des revalorisations salariales du secteur alors que «seulement 43% des aides à domicile accèdent à une rémunération conventionnelle supérieure au SMIC après 17 ans d’ancienneté», d’après le Ministère.

Un secteur qui peine à recruter

Négociée par les partenaires sociaux du secteur non lucratif, la revalorisation salariale ne profitera pas aux aides à domicile du secteur privé commercial. L’écart de salaire pouvant atteindre jusqu’à 300 euros par mois ne risque-t-il pas de bouleverser l’équilibre du recrutement dans le secteur ? «Aujourd’hui, on s’interroge», confie la directrice d’une agence privée de service d’aide à domicile sur Paris.

15.000 offres de jobs étudiants mises en ligne ce matin par le gouvernement

Le secteur de l’aide à domicile connaît déjà des difficultés de recrutement. Pour remédier au manque de personnel, le gouvernement a lancé lundi une campagne nationale pour promouvoir les métiers du grand âge. Infirmiers, auxiliaires de vie sociale ou aides-soignants, le ministère des Solidarités et de la Santé estime à près de 350.000 le nombre de poste à pourvoir dans le secteur d’ici 2025.

Source LE FIGARO.

Creuse : un camion pour faciliter le quotidien des personnes âgées…

Pour améliorer le quotidien des personnes âgées, le camion de « Ma maison AVenir » sillonne la région Nouvelle-Aquitaine.

Il faisait étape cette semaine, à Aubusson et à Evaux-les-Bains.

"Ma maison AVenir" propose des installations pour limiter les risques de chutes des personnes âgées à leur domicile

 

La chute est la première cause de décès chez les plus de 65 ans. Pour faciliter le quotidien des personnes âgées et diminuer ces risques de chutes, un camion fait le tour de la Nouvelle Aquitaine en ce moment. Il est baptisé « Ma maison AVenir. » Ce mercredi, il s’arrêtait à Aubusson.

« On est là pour faire de l’information, de la prévention et de la sensibilisation », explique le responsable du stand, Emmanuel Ermy.

Pour cela, l’entreprise propose tout un tas d’aménagements, du plus simple au plus sophistiqué. « Par exemple, on montre qu’il existe des détecteurs de mouvements qui allument des lumières quand on se lève la nuit », montre Mélanie Schreiner, ergothérapeute. « Dans la salle de bain, on propose des brosses à long manche pour se laver le dos, se brosser les cheveux. Des systèmes d’appuis au niveau de la douche aussi. »

"Ma maison AVenir" modélise une chambre avec des installations visant à diminuer les risques de chutes des personnes âgées.

« On ne se rend pas compte que chez soi on a des pièges »

L’enjeu est majeur, 280 000 personnes par an sont victimes de chutes accidentelles à leur domicile. « Combien de personnes ont leur tuyau d’arrosage qui traine par terre sur le gravier, la pelouse. J’ai eu le cas de ma mère il n’y a pas longtemps qui est tombée à cause de ça. Heureusement elle ne s’est pas fait mal, mais parfois on ne se rend pas compte que chez soi on a des pièges. C’est là qu’un professionnel comme un ergothérapeute peut les repérer », justifie Emmanuel Ermy.

Plus d’informations sur leur site internet.

POINT DE VUE. « Les mannequins seniors dans la publicité : une stratégie 100 % gagnante ! »…

Corinne Chevalier, enseignante-chercheure en Sciences de Gestion, Université Paris Saclay, IUT de Sceaux, Laboratoire RITM, regrette qu’« aujourd’hui encore, la population âgée demeure sous-représentée dans les publicités comparativement à leur part de la population ».

« Utiliser un mannequin âgé dans une publicité va accroître l’attention portée à celle-ci puisque cette présence demeure assez rare ».

 

Même si les seniors – identifiés comme les personnes ayant plus de 60 ans – représentent un potentiel démographique et économique considérable, ces consommateurs sont restés pendant très longtemps les mal aimés de la publicité. Aujourd’hui encore, la population âgée demeure sous-représentée dans les publicités comparativement à leur part de la population. Cette très faible représentation s’explique par la crainte des marques que cette présence nuise à leur image notamment en la vieillissant. De plus, force est de constater que la représentation des seniors dans les publicités demeure très insatisfaisante. En effet, celle-ci est souvent qualifiée par les consommateurs matures eux-mêmes comme irréaliste, les faisant apparaître soit excessivement dynamiques et faisant beaucoup plus jeunes que leur véritable âge, soit extrêmement fragiles et malades !

Heureusement, nous constatons une évolution lente mais favorable de la représentation des seniors dans les publicités. En effet, les annonceurs choisissent de plus en plus souvent de recourir à des mannequins âgés afin de promouvoir leur marque. Ces dernières ont bien raison au vu des multiples avantages que cette présence suscite que ce soit pour la marque, pour la société ou encore pour le senior lui-même !

Ainsi, les bénéfices pour l’entreprise sont pléthores. Utiliser un mannequin âgé dans une publicité va accroître l’attention portée à celle-ci puisque cette présence demeure assez rare. De plus, cette présence va crédibiliser la marque grâce à l’expérience acquise par les seniors et reconnue par tous. Enfin, le senior va pouvoir aisément s’identifier au mannequin mature et se projeter à travers lui en tant qu’utilisateur potentiel du produit vanté dans l’annonce. Cette projection va rassurer le senior et faciliter sa prise de décision.

Une évolution des mentalités profitable à tous

Outre ses avantages qu’une entreprise peut retirer de la présence de mannequins seniors dans la publicité, cette utilisation engendre des bénéfices sociétaux. Tout d’abord, représenter des seniors donne aux personnes âgées le sentiment de toujours exister au sein de la société et permet ainsi de les valoriser. Le recours à des mannequins âgés conduit également à améliorer l’image que les individus – notamment les jeunes – peuvent avoir des seniors et à réduire certaines idées reçues relatives à la vieillesse. Ainsi, des annonces mettant en scène des mannequins matures, sereins et heureux, profitant pleinement de la vie, donnent une image positive de l’avancée en âge.

Enfin, après les avantages marketing et sociétaux, recourir à des mannequins âgés va susciter de nombreux bénéfices psychologiques auprès des seniors eux-mêmes. La présence d’un senior au sein d’une publicité (s’il est bien représenté !) conduit les personnes âgées à positiver l’image qu’elles ont d’eux-mêmes. De plus, les seniors considèrent que voir des mannequins matures les encourage à mener des vies plus actives et permet même de les « booster » moralement. En outre, de nombreuses marques emploient des seniors dans des rôles décalés ou humoristiques. Ces annonces sont considérées comme divertissantes et sont très appréciées des consommateurs âgés ! Enfin, les seniors estiment que le fait de voir des mannequins matures réduit les sentiments négatifs comme la solitude grâce à l’identification au personnage présent dans la publicité.

Comme l’ont compris de plus en plus d’entreprises, il semble donc judicieux de recourir plus fréquemment à la présence de mannequins âgés au sein des publicités tant les bénéfices sont nombreux pour les marques elles-mêmes, pour l’impact sociétal et également pour les consommateurs matures. Les jeunes vont-ils finalement céder un peu de terrain afin de laisser une plus grande place aux seniors dans la publicité ? Si tel est le cas, cela marquera une vraie évolution des mentalités qui sera certainement profitable à tous.

Source OUEST FRANCE.

 

Pourquoi le terme « boomer » fait polémique ?…

Personne âgée, réticente au changement ou rétrograde… Selon son utilisation, le terme « boomer » peut poser problème.

Pourquoi le terme « boomer » fait polémique

 

  • Dans une série de visuels publiés sur Twitter, EELV a donné des exemples de supposés adversaires de l’écologie pour inciter ses propres sympathisants à aller voter. Sur l’une des images, retirée depuis, figuraient des personnes âgées souriant et le slogan : « Les boomers, eux, ont prévu d’aller voter ».
  • De nombreuses personnalités ont réagi, dénonçant une campagne discriminatoire envers les personnes âgées.
  • Initialement utilisé pour parler de la génération du baby-boom, soit les personnes nées entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin des années 60, le terme « boomers » qualifie désormais ceux qui sont réticents au changement, voire rétrogrades.

Une affiche qui s’est attiré de nombreuses critiques. Julien Bayou, candidat à la présidence de la région Ile-de-France et patron d’EELV, a dévoilé une série de visuels sur Twitter déclinant les exemples de supposés adversaires de l’écologie pour inciter ses propres sympathisants à aller voter. Sur l’une des images, retirée, figuraient des personnes âgées souriant et le slogan :  « Les boomers, eux, ont prévu d’aller voter. »

Le candidat francilien a reconnu une « erreur », qualifiant ce visuel de « maladroit et blessant ». Malgré ses excuses, le parti écologiste s’est attiré les foudres de nombreuses personnalités politiques, qui ont dénoncé une forme de discrimination. Pourquoi le terme de « boomer » fait-il autant polémique ?

Un mot, plusieurs définitions

Première question, et qui n’est pas forcément des plus simples : à quoi le terme « boomer » fait-il exactement référence ? Selon la définition de base, les « boomers » sont les enfants du « baby-boom », c’est-à-dire les personnes nées entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la fin des années 1960, qui ont donc aujourd’hui entre 55 et 75 ans. Mais sa signification a évolué ces dernières années. C’est une vidéo publiée sur le réseau social TikTok qui a révélé l’expression « OK Boomer ». On y voit un homme âgé déclarer que les « millénials et la génération Z sont atteints du syndrome de Peter Pan, refusent de grandir et pensent que les idéaux utopiques qui ont bercé leur jeunesse vont d’une manière ou d’une autre se réaliser à l’âge adulte ».

L’expression se popularise encore plus fin 2019 lorsqu’elle est employée par une députée néo-zélandaise écologiste de 25 ans, Chloë Swarbrick, moquée par un collègue sur son âge durant une prise de parole au Parlement. « On a emprunté ce terme à la langue anglaise. Initialement, il désigne une génération, les personnes nées après la Seconde Guerre mondiale. Désormais, il désigne davantage un état d’esprit, ceux qui ne sont pas en accord avec des idées plus récentes, plus innovantes, qui ne veulent pas faire bouger les choses », explique Auphélie Ferreira, doctorante et enseignante en linguistique à l’université Sorbonne-Nouvelle.

Agisme et idées reçues, bonjour

Si sa signification a légèrement évolué, le terme « boomer » reste néanmoins associé à une catégorie de la population, les plus âgées, entraînant une certaine stigmatisation, selon Jean-François Amadieu, sociologue spécialiste des discriminations. Pour le chercheur, le fait de désigner quelqu’un comme étant lié à son âge pose problème : « Ce terme donne une vision stéréotypée des baby-boomers. On associe aux personnes âgées des idées dépassées, rétrogrades, des caractéristiques négatives. A l’inverse, on associe la jeunesse à quelque chose de positif, de dynamique », analyse Jean-François Amadieu. « On utilise ce terme pour dévaloriser les seniors par rapport aux plus jeunes, c’est une forme de discrimination, d’âgisme », ajoute-t-il.

Les seniors ne sont donc pas tous des « boomers » ? Pas forcément, selon Auphélie Ferreira, qui évoque une évolution du sens en fonction du contexte. « Comme la majorité des autres mots de la langue française, ce terme a deux significations qui se superposent, il évolue en fonction du contexte dans lequel il est utilisé. » « Une personne de 80 ans est une boomer, au sens où elle est née après la Seconde Guerre mondiale. Mais si on entend ce terme dans son sens nouveau, il y a des personnes âgées dans l’air du temps, qui prennent part aux débats actuels. Ce n’est pas parce qu’une personne a 80 ans qu’elle ne peut pas être moderne », décrypte la linguiste.

Pour Jean-François Amadieu, cette association d’idées est très souvent répandue sans être forcément justifiée : «Dans le domaine de l’emploi, la question de l’âge est dramatique. On considère que les seniors ne sont pas bankables, qu’ils ne peuvent pas être créatifs, qu’ils ne sauront pas vendre au client. En réalité, c’est faux. Rien ne prouve que les seniors ne sont pas innovants », indique-t-il.

La hache de guerre entre les générations bientôt enterrée ?

L’expression « boomer » dans sa nouvelle acception serait également (et peut-être surtout) révélatrice d’une opposition entre les générations : « On considère que les boomers font partie d’une génération privilégiée, qui a connu des années de croissance, qui a pu acheter des biens, qui s’est constitué un patrimoine, qui n’a pas connu le chômage », avance le sociologue. Si la génération de boomers a joui « d’une bonne qualité de vie », la jeune génération, elle, doit faire face à la hausse du chômage ou à l’accélération du changement climatique.

Et pour une partie de la jeune génération, notamment celle qui milite pour le climat, la génération de « boomers » aurait une part de responsabilité dans le réchauffement climatique. « On les accuse d’avoir fait des mauvais choix en termes d’écologie. C’est une génération qui a mauvaise presse, elle est tenue pour responsable, mais c’est une accusation injuste, les seniors n’ont pas de responsabilité personnelle ni dans le changement climatique, ni dans le chômage ou la qualité de vie », estime Jean-François Amadieu.

Si les seniors étaient souvent associés à des idées rétrogrades ou à une certaine opposition au changement, la tendance pourrait s’inverser. « Cet âgisme brutal est en train d’être dépassé », avance le sociologue, prenant l’exemple du succès de Bernie Sanders ou de Joe Biden aux Etats-Unis auprès des jeunes générations. « Il y a un basculement. On aurait pu penser que Justin Trudeau ou Emmanuel Macron seraient de nouveaux modèles, mais l’exemple nord-américain montre que ce n’est pas si simple ».

Source 20 MINUTES.

Seniors : Une famille d’accueil plutôt que la maison de retraite ?… Où se renseigner ?

VIE PRATIQUE – Les familles d’accueil pour personnes âgées sont une option pour les seniors qui aspirent à une certaine sécurité sans pour autant sacrifier leur autonomie.

Les familles d'accueil pour personnes âgées permettent de lutter contre la solitude, tout en conservant son indépendance.

Les familles d’accueil pour personnes âgées permettent de lutter contre la solitude, tout en conservant son indépendance.

Entre les difficultés propres à leur condition et le manque de disponibilité des proches, vivre seul peut être vécu comme un triste destin pour les seniors. Si certains apprécient la sécurité et le confort des maisons de retraite, d’autres déplorent leurs règles de vie trop strictes et leur cadre parfois peu convivial. Les familles d’accueil pour personnes âgées proposent alors une solution intermédiaire.

L’alliance de la sécurité et de la liberté

Ces structures sont une option pour un senior ou un couple autonome, dont l’état de santé ne nécessite pas un environnement médicalisé. Cet hébergement peut être temporaire ou permanent, à temps complet ou partiel, selon les besoins du demandeur.

Le principal avantage de cette solution est d’offrir une grande liberté au pensionnaire. En effet, le « locataire » âgé a la possibilité d’aller et venir à sa guise, sans contrainte horaire. Il s’engage simplement à prendre part à la vie quotidienne du foyer d’accueil, notamment en partageant ses repas avec ses hôtes et en participant aux sorties collectives.

Un encadrement strict pour les accueillants

Les familles d’accueil doivent obtenir un agrément délivré pour cinq ans par le conseil départemental, au terme d’une enquête qui doit déterminer si elles répondent bel et bien aux conditions matérielles nécessaires à la prise en charge d’une personne vulnérable.

En pratique, il est impératif de proposer une chambre individuelle de 9 m2 minimum pour un hôte unique, contre 16 m2 pour un couple, ainsi que des commodités privées, afin de garantir l’intimité de la personne accueillie, et un libre accès aux pièces communes du logement. Les accueillants sont également tenus de lui fournir le gîte, le couvert et la blanchisserie.

Plus largement, les hébergeurs doivent veiller au confort et au bien-être de leur pensionnaire âgé, quitte à lui venir en aide pour la réalisation de tâches quotidiennes. Afin de s’en assurer, un suivi médico-social est d’ailleurs réalisé par les services départementaux durant toute la durée de l’hébergement.

Statut et rémunération de l’accueillant

L’accueillant peut être salarié d’une structure – Ehpad, association, institut médico-social, municipalité – ou directement rémunéré par la personne logée. Dans les deux cas, il fait l’objet d’un contrat de travail et bénéficie des mêmes droits que n’importe quel employé : congés payés, arrêts maladie, couverture sociale…

Compte tenu de la diversité des situations, il est difficile de définir le salaire moyen d’une famille d’accueil. Celui-ci dépend d’une multitude de facteurs tels que le nombre et la nature des services rendus, le montant des frais d’hébergement, la présence d’un handicap et le loyer estimé pour la location de la chambre et la jouissance des lieux. Néanmoins, certaines aides publiques dédiées au public senior peuvent alléger la facture, telles que l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile (APA), les aides au logement ou encore l’aide sociale à l’hébergement (ASH).

Où se renseigner ?

Différentes associations permettent aux seniors de trouver des accueillants familiaux et aux ménages de savoir s’ils peuvent être candidats à ce type de prestation :

  • Famidac.fr : la structure propose une carte interactive des accueillants et un simulateur de coût pour ce type d’hébergement.
  • France accueil familial : elle informe sur la législation en vigueur et met en contact avec des associations susceptibles d’aider dans ses démarches. Rendez-vous sur Franceaf.fr.
  • Fédération nationale des aidants et accueillants familiaux : le site Fnaaf.org permet lui aussi de trouver des familles d’accueil et de se renseigner sur cette formule.

Source 20 MINUTES.