Trois sœurs nonagénaires réunies dans la même maison de retraite à Poligny…

Cela faisait des années qu’elles étaient en maison de retraite mais dans différents établissements.

Les trois soeurs de 91, 95 et 99 ans sont désormais réunies à Poligny, grâce à Thérèse, la fille de l’une d’elle.

Trois sœurs nonagénaires réunies dans la même maison de retraite à Poligny

 

C’est une belle histoire car cela faisait des années que Denise Marchioni, Odile Chauvin et Colette Dobez ne s’étaient pas retrouvées. Les années avancent, elles n’ont jamais été malades mais le poids de l’âge est bien là et ces trois sœurs n’ont pas pu rester à leur domicile. Depuis environ deux ans, elles étaient toutes les trois en maison de retraite mais pas au même endroit.

La fille de Denise, Thérèse, devait se rendre dans les divers établissements pour rendre visite à toute la famille. Alors elle a demandé leur rapprochement et c’est chose faite depuis deux mois.

Les trois sœurs Dobez (leur nom de jeune fille) sont nées à Pont-du-Navoy. Denise, l’aînée, a 99 ans. Elle est née le 26 mars 1922. Odile, 95 ans, est née le 20 avril 1926 et Colette, 91 ans, est née le 14 août 1930. Elles avaient également trois frères mais ils sont tous décédés : Michel, Henri et Camille.

Une vie remplie de souvenirs

Toutes les trois ont des souvenirs encore prévis même si les Jurassiennes avoir parfois avoir « la mémoire qui flanche ! ».

Elles essaient de se remémorer leur jeune temps. Denise a travaillé avec son mari aux chemins de fer principalement à Cuisia, ils ont eu une fille, Thérèse. Odile a travaillé chez Bousseau, son mari était chef dans l’usine et elle coupait le tissu pour fabriquer les robes. Le couple n’a pas eu d’enfant. Quant à Colette, elle a travaillé comme serveuse à Morez et à Pont-du-Navoy au café-restaurant « Chez Camille ». « À cette époque j’étais belle et gentille ! »

Des caractères bien trempés

Les sœurs ont une personnalité bien différente et des caractères bien trempés. Elles ont su très jeunes ce qu’était le travail de force : « Notre père nous emmenait aux champs pour travailler avec les bœufs. On a toutes eu notre certificat d’études. Denise l’a même obtenu très tôt, à 11 ans. Mais on n’a pas pu continuer nos études car nos parents n’en avaient pas les moyens. On a toutes eu une belle vie mais une vie difficile au travail. »

Leur maman est décédée à 95 ans. « Notre mère est devenue vieille et nous aussi ! » Au fil de la discussion, les échanges deviennent cocasses entre les nonagénaires : « Qu’est-ce que tu racontes ? Tu ne te souviens plus ? Tu dis n’importe quoi ! Tu n’y es plus.. », se lancent-elles.

En tout cas, elles sont bien contentes de se retrouver dans le même établissement et n’ont pas fini de se charrier sur leur passé mais aussi sur leur présent car elles veulent toutes avoir le mot de la fin.

Source LE PROGRES.

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