Guéret : Revatec veut créer une plateforme pour recycler fauteuils roulants et lits médicalisés…

A Guéret, l’association Revatec veut créer une filière creusoise pour recycler des fauteuils roulants, des lits médicalisés et autres déambulateurs. Tous ces outils, utiles aux personnes en perte d’autonomie, s’appellent des « aides techniques ».

Des fauteuils roulants recyclés (image d'illustration)

 

En Creuse, quatre personnes sur dix n’ont pas les moyens de se payer un fauteuil roulant ou un lit médicalisé. Forte de ce constat, l’association guérétoise Revatec a décidé de créer une filière pour recycler les « aides techniques » : tous ces outils utiles aux personnes en perte d’autonomie, ou en situation de handicap.

Le directeur, Stéphane Charles veut collecter du matériel d’occasion et le remettre en service, car paradoxalement, on jette souvent ce matériel coûteux, alors qu’il peut encore servir.

L’association cherche un local actuellement, et espère démarrer ses activités cet été.

Source FRANCE BLEU.

Besançon : Action de sensibilisation au handicap physique pour l’APF France Handicap…

Après une première journée de sensibilisation Place du 8 septembre, APF Handicap France récidivait ce aux Passages Pasteur. Un stand d’informations et une récolte de don ont été installés toute la journée.

 

À l’occasion de la semaine nationale du handicap physique, l’Association des Paralysés de France organisait deux journées de sensibilisation à Besançon. Une première ce mardi, place du 8 septembre, et une seconde aux Passages Pasteur. Deux journées importantes afin de sensibiliser le grand public à une causse souvent oubliée ou mise de côté : « Je pense qu’il n’y a pas assez de sensibilisation sur le handicap, qu’il soit visible ou invisible. C’est quelque chose qui doit se faire dès le plus jeune âge. Un enfant sensibilisé est un adulte moins, voir pas discriminant. », confie Marine Saugeon, de l’APF France Handicap. L’association peut également compter sur le soutien de ses jeunes bénévoles. Christina, qui effectue son service civique au sein de l’APF, nous parle de son quotidien : « On passe des appels téléphoniques où on explique ce qu’on fait. Ensuite, on peut aller chez les adhérents en manque de lien social pour leur apporter une aide psychologique ».

Un isolement aggravé par la crise sanitaire 

Des moments importants pour les adhérents, dont la situation a empiré avec la crise sanitaire : « Avec la Covid, les gens n’osent pas forcément sortir, ou ne peuvent pas. C’est déjà compliqué pour monsieur tout le monde, ça l’est encore plus pour les personnes en situation de handicap ».  Si la relation apporte beaucoup aux personnes frappés par l’isolement, l’inverse est aussi vrai. Christina apprend beaucoup de ces rencontres : « J’apprend beaucoup de choses de la vie avec eux. Quand je vais chez eux, on discute de leur vie, du handicap, mais aussi de tout et de rien. Je pense que c’est important pour eux de parler et de montrer qu’ils sont capables d’aller au-delà de leur handicap ». Des journées de sensibilisation primordiales, donc, qui devraient être suivies en avril de nouveaux évènements, dont nous parle Marine Saugeon : « On continue de mener des actions. Fin-avril, il y aura une nouvelle semaine d’accessibilité, et je pense que nous réitérerons avec de nouvelles action ».

Source PLEIN AIR.

Haute-Savoie : des formations en reconversion pour pallier la pénurie de personnel dans le secteur médico-social…

La crise sanitaire a accentué la pénurie de personnel dans le secteur médico-social récemment écarté de la revalorisation salariale promise à l’hôpital.

Les établissements ont subi des vagues de démissions.

Au foyer médicalisé de Héry-sur-Alby, on cherche des solutions.

Sur les 16 demandeurs d'emploi en formation au foyer de l'ADIMC 74, la grande majorité est en reconversion prfessionnelle

 

Géré par  l’ADIMC 74, le Foyer de l’Herydan à Hery-sur-Alby accompagne des personnes de tout âge, en situation de handicap, visible ou invisible, dans des centres spécialisés ou à domicile.

Touchée de plein fouet par la pénurie de personnel, l’association met les bouchées doubles pour trouver des solutions et a dû monter en des temps records des formations aux différents métiers du secteur.

Au foyer d’accueil pour personnes handicapées en ce mois de février, ils sont 16 demandeurs d’emploi, sur le point d’achever leur cursus de formation de 6 semaines. La plupart d’entre eux ont choisi une reconversion professionnelle, comme Stéphane, qui a lâché son poste dans le secteur du BTP « un domaine purement marchand, chiffré, qui (m)’a donné envie…de changer d’univers pour enfin trouver du sens ».

Dans les chambres auprès des patients, Margaux découvre elle aussi des gestes tout à fait nouveaux d’accompagnatrice, lors des sessions de pratique qui, loin de la rebuter, la « confortent dans son choix de travailler dans le monde du handicap, au service des autres ». 

Pour beaucoup, c’est la volonté de « retrouver du sens » qui les anime, car le métier reste difficile, peu attractif sur le plan financier, tout particulièrement en regard des conditions salariales de la Suisse voisine :  » On a du mal à trouver du monde, alors c’est primordial de soutenir ces dispositifs de reconversion » assure Philippe Prevault, directeur adjoint du Foyer « d’autant que ce sont des personnes engagées dans une vraie démarche, qui ne viennent pas par défaut.

A l’issue de leur formation, les 16 stagiaires se verront proposer un contrat au sein de l’établissement.

Source FR3.

Dans le Sénonais, des femmes en situation de handicap témoignent : « C’est épuisant de toujours prouver qu’on est capable »…

Elles sont âgées de 27 à 58 ans, ces quatre femmes sont en situation de handicap.

Un fait qu’elles acceptent, mais régulièrement elles se heurtent à des difficultés qui paraissent anecdotiques aux yeux d’une personne valide.

Dans le Sénonais, des femmes en situation de handicap témoignent : "C’est épuisant de toujours prouver qu’on est capable"

 

Elles papotent de tout et de rien, comme n’importe quelle bande d’amies. Mais ces quatre femmes ne sont pas comme n’importe qui, Françoise est mal-voyante, Alison a complètement perdu la vue alors que Géraldine et Marie (*) sont paraplégiques. Ces quatre femmes ont une vie bien remplie : sport, enfants, vies associative et professionnelle sont au coeur de leurs préoccupations. Pourtant, quand on est une femme en situation de handicap, il y a des gestes quotidiens plus difficiles à effectuer.

Des difficultés liées à l’autonomie

Elles sont coquettes ces femmes, pourtant faire les boutiques quand on ne voit pas ou quand on est en fauteuil s’avère être un véritable défi. « Dans les petites boutiques, je demande de l’aide aux vendeuses pour lire les étiquettes de prix ou de taille, mais dans les grands centres commerciaux je n’y vais pas car je m’y perds et il m’arrive de prendre les miroirs pour des portes de sortie », sourit Françoise, atteinte de déficience visuelle. Alison, devenue complètement non-voyante il y a quelques années, ne peut y aller seule. Alors elle demande à sa belle-mère ou à ses amies de l’accompagner.

Dans le Sénonais, des femmes en situation de handicap témoignent : "C’est épuisant de toujours prouver qu’on est capable"

Marie se rend à Troyes pour faire les magasins. « C’est plus facile d’accès que les boutiques du centre-ville de Sens. » Parfois, ces sorties se compliquent à cause de certaines réflexions… « Les gens me demandent pourquoi j’achète des chaussures alors que je ne marche pas », raconte Géraldine. Mais pas de quoi décontenancer ces femmes, sûres d’elles. « L’important, c’est ce que tu dégages, l’image que tu renvoies de toi », confie Françoise. Une force de caractère qui définit très bien Marie, qui a refait sa vie après son divorce.

« Je disais d’emblée que j’étais en fauteuil, une personne avec qui je discutais m’a envoyé le lien d’un site de rencontres pour personnes en situation de handicap, je lui ai répondu que c’était dommage qu’il n’en existe pas pour les abrutis comme lui ! »

Alison a tenté de se maquiller un peu pour la rencontre, mais c’est exceptionnel. « Moi, je suis une vraie fille, je vais à l’onglerie de temps en temps pour faire poser du vernis », assure Françoise. Mais les problèmes rencontrés à propos de l’autonomie reviennent vite dans la discussion. « J’essaye d’en faire le maximum seule mais il y a des moments où ce n’est pas simple, notamment pour se déplacer », assure la quinquagénaire. Quant à Marie, elle assume pleinement son autonomie. « Après le divorce, j’ai eu la garde alternée de mes enfants et tout s’est très bien passé, je fais beaucoup de choses seule. »

Dans le Sénonais, des femmes en situation de handicap témoignent : "C’est épuisant de toujours prouver qu’on est capable"

Se battre contre les préjugés

Les quatre femmes n’ont pas seulement le sport en commun, elles sont aussi des mamans. Chacune a du faire face aux craintes de la famille ou des proches à l’annonce de ce désir de maternité.

« Mon mari est également déficient visuel, donc on est allé voir trois généticiens pour savoir si l’enfant risquait de développer des problèmes de vue et ce n’est pas le cas. Mais certains membres de famille m’ont fait part de leur inquiétude, alors que je savais m’occuper d’enfants ! »

Françoise (Malvoyante depuis sa naissance)

Alison n’a pas eu de souci lors de sa grossesse, car elle était encore valide. Mais c’est ensuite que les questions sont arrivées. « Je me dis que je ne suis pas capable de faire les choses, alors que c’est le cas. » Sa copine Françoise complète, « c’est épuisant de toujours prouver qu’on est capable. Ce n’est pas parce qu’on est en situation de handicap et des femmes qu’on ne peut pas faire aussi bien voire mieux ».

Dans le Sénonais, des femmes en situation de handicap témoignent : "C’est épuisant de toujours prouver qu’on est capable"

Car leurs enfants ont été sensibilisé dès leur plus jeune âge à la fragilité de leurs mères. « Ce sont des enfants très prévenants, ils se rendent compte des difficultés qu’on rencontre et nous indiquent ce qui nous attend », souligne Géraldine. Ce qui n’exclut pas non plus les grands moments de complicité entre ces mères et leurs enfants. « Quand ma fille reçoit un nouveau jouet, elle me le fait toucher pour que je comprenne ce que c’est », détaille Alison.

Dans le Sénonais, des femmes en situation de handicap témoignent : "C’est épuisant de toujours prouver qu’on est capable"

A contrario, Marie ne demande pas d’aide à ses enfants dans la vie de tous les jours. « Je reste toujours la même personne et je ne veux pas qu’ils m’aident. » Car, contrairement à Françoise ou Géraldine, Marie est devenue handicapée suite à un accident de la route. Elle était déjà maman à ce moment là. « Ça a été compliqué d’assurer à ma belle-famille que j’y arriverai donc j’ai fini par demandé le divorce », souligne-t-elle. Mais elle n’a pourtant aucun regret.

Je ne sais pas si j’aurais fait autant de choses en étant valide.

Ces quatre femmes ont donc décidé de mordre la vie à pleines dents. « Puis, ça permet de combattre le préjugé des personnes en situation de handicap qui ne font rien de leurs journées ! », assure Françoise. D’ailleurs, la rencontre doit toucher à sa fin car Alison doit aller récupérer sa fille à l’école, son quotidien l’a (déjà) rattrapée.

(*) Marie est un prénom d’emprunt afin de préserver l’anonymat de cette personne.

Source L’YONNE REPUBLICAINE.

 

Avoir 20 ans en 2020 – Mathilde, étudiante :  » Ce n’est pas parce qu’on est handicapé qu’on ne peut rien faire « …

Rencontre aujourd’hui avec Mathilde, étudiante en psychologie et porteuse d’un handicap, suite à sa naissance prématurée.

Mathilde, 22 ans, est étudiante en première année de psychologie.

 

 » Maintenant ça va mieux, mais il y a eu une époque où le regard des autres était très compliqué pour moi  » . À seulement 22 ans, Mathilde aborde librement le sujet de son handicap. Un handicap qu’elle porte depuis sa naissance et qui la contraint aujourd’hui à se déplacer en fauteuil roulant.

Un handicap apparu à la naissance

 » Je suis née prématurée, j’ai manqué d’oxygène à la naissance ce qui fait que j’ai des problèmes d’équilibre, explique la jeune femme. Il y a aussi des troubles associés : j’ai des difficultés à me repérer dans l’espace, une certaine lenteur dans les gestes. Pour écrire par exemple. J’ai une main qui a plus de mal que l’autre. « 

Depuis sa naissance, Mathilde apprend à vivre avec son handicap. Elle se démène pour vivre une vie  » normale  » et poursuivre des études. Son rêve : devenir psychologue. ​​​​​​ » Ce qui m’énerve un peu et que j’essaie de valoriser c’est que ce n’est pas parce que l’on est handicapé que l’on ne peut rien faire « . 

 » On a déjà du mal à se déplacer donc si on ne voit plus le monde qui nous entoure… « 

Actuellement étudiante en première année de psychologie, Mathilde suit les cours depuis chez elle, distanciel oblige. Pour l’accompagner, elle peut compter sur l’aide d’une  » preneuse de note  » , une étudiante de sa promotion rémunérée par l’université pour venir en aide aux personnes porteuses de handicap en les accompagnant dans la prise de notes des cours.

 » Le distanciel m’apporte quand même un certain apaisement au niveau des cours. Au niveau logistique et au niveau du transport ça m’a permis de ne pas avoir cette contrainte en plus  » explique la Dijonnaise.

Toutefois, Mathilde subit également la détresse psychologique des étudiants de sa génération. Pour elle, le fait de ne plus aller à l’université  » enlève de la sociabilisation. Pour nous, les personnes porteuses de handicap, c’est encore plus dur. On a déjà du mal à se déplacer donc si on ne voit plus le monde qui nous entoure c’est encore plus compliqué « .

Depuis la rentrée, Mathilde suit ses cours en distanciel, depuis chez elle.

 » J’ai la chance d’être entourée « 

Malgré tous ces obstacles, Mathilde garde le cap. Pour mener à bien son  » combat « , elle peut compter sur ses proches.  » J’ai la chance d’être entourée par mon papa, ma maman et mon grand frère «  concède-t-elle.

Mathilde peut aussi compter sur son petit ami, Rémi, lui aussi porteur d’un handicap.  » Ça fait un an et demi que je suis avec Rémi. J’ai beaucoup de chances, il m’aide au quotidien, que cela soit dans les bons ou dans les mauvais moments. Je trouve que l’on se complète parce que lui ne voit pas et moi je ne marche pas. Des fois, c’est moi qui suis ses yeux et lui mes jambes  » sourit l’étudiante.

Son petit ami complète : » J’ai été séduit par sa force et son courage. Il y a bien des moments de doute, mais c’est courant dans le handicap et ça ne l’empêche pas d’avancer. C’est ce que j’admire chez elle. « 

Dans 20 ans, Mathilde se voit psychologue et mère de famille. Plus que tout elle souhaite continuer son combat pour l’intégration des personnes porteuses de handicap dans la société.  » C’est dommage de passer à côté de sa vie parce que l’on a un handicap  » conclut Mathilde.

Source FR3.

Handicap : 50 % des établissements recevant du public accessibles dans le Val-d’Oise…

Avec 50 % de ses établissements recevant du public déclarés « accessibles », le département se classe légèrement en dessous de la moyenne francilienne de 53 %.

Il compte 236 360 personnes en situation de handicap.

 L’association Mobilité réduite a réalisé un travail minutieux pour réaliser cette étude sur l’accessibilité administrative des ERP.

 

Selon une étude de l’ association Mobilité réduite, datée de février 2021, l’Ile-de-France se classe 3e sur 13 régions de France, quant à l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite (PMR) des établissements recevant du public (ERP) et des installations ouvertes au public (IOP), avec un indicateur de 53 %. C’est mieux que le reste de la France, à 41 %.

Le Val-d’Oise quant à lui, obtient tout juste la moyenne, avec 50 %. L’Essonne, la Seine-Saint-Denis et les Yvelines sont classés derrière lui. Paris, la Seine-et-Marne, les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne sont quant à eux mieux lotis.

Handicap : 50 % des établissements recevant du public accessibles dans le Val-d’Oise

Dans cette étude, tous les établissements ayant déposé une déclaration d’accessibilité ou inscrits dans la démarche d’un Agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP), ont été pris en compte. En effet, voyant que le pari de l’accessibilité ne pourrait pas être tenu, la France s’est accordée, en 2014, des reports de trois, six ou neuf ans pour devenir « accessible ».

L’étude révèle donc le taux d’accessibilité que l’on va retrouver théoriquement en 2024. Mais attention, comme le souligne Jean-Michel Royère, le président de l’association, « il s’agit d’un indicateur de l’accessibilité administrative. Il peut y avoir un peu plus d’ERP accessibles en réalité car il faut que les documents aient été transmis et publiés par les préfectures. »

510 000 personnes à mobilité réduite dans le Val-d’Oise

Dans le Val-d’Oise, sur 14933 ERP étudiés, 7 453 sont inscrits dans la démarche Ad’AP. Il s’agit aussi bien de bâtiments publics, que de commerces, de cabinets médicaux, etc., comptabilisés selon une cinquantaine d’activités prédéfinies par l’association. Ce sont généralement les petits établissements de catégorie 5 qui répondent le moins aux obligations.

Pour expliquer ces résultats mitigés, Jean-Michel Royère dénonce « un manque d’harmonisation entre les communes », « un manque de préoccupation des élus » et « de la méconnaissance et du je-m’en-foutisme des experts ». « Ceux qui vérifient l’accessibilité, ce sont des associations comme nous. On peut obtenir des fermetures administratives et des amendes si la loi n’est pas respectée », prévient-il.

En Ile-de-France, sur 12 millions d’habitants, l’association dénombre 4,9 millions de personnes à mobilité réduite dont 2,3 millions de personnes en situation de handicap. Le Val d’Oise, avec près de 1,25 million d’habitants, comporte environ 510 000 personnes à mobilité réduite dont 236 360 personnes en situation de handicap.

Source LE PARISIEN.

Top départ pour Andyamo, application d’itinéraires pour les personnes en situation de handicap….

Le projet d’application Andyamo vient d’être officiellement lancé à Grenoble, ce mercredi 17 février.

Entourés de partenaires publics et associatifs, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet ont donné le top départ à leur calculateur d’itinéraires pour personnes en situation de handicap.

De gauche à droite, pastichant les Beatles, Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet, fondateurs de l'application Andyamo © Andyamo

Le but : que l’application soit disponible dans quelques mois sur Grenoble, Meylan, Corenc, La Tronche et Voiron. Le tout, entre autres, sous la houlette de la Région, qui accompagne le projet à hauteur de 85 000 euros.
Faciliter au maximum les déplacements des personnes handicapées en toute autonomie. Tel est l’objectif de l’application Andyamo, conceptualisée par trois entrepreneurs : Sébastien Guillon, Marco Petitto et Florian Blanchet. Un projet qui date de plusieurs années et dont le lancement officiel a été célébré à Grenoble mercredi 17 février, en présence de tous ceux qui le soutiennent ou y participent.

Le principe de Andyamo ? Une application similaire à un Google Maps, mais adaptée aux personnes en situation de handicap. « La mobilité n’est pas inclusive avec les calculateurs d’itinéraires existants qui ne prennent pas en compte l’accessibilité », souligne Sébastien Guillon. Andyamo, elle, incorporera l’inclinaison ou la hauteur des trottoirs, la signalétique pour tel ou tel handicap et tout autre élément assurant un trajet sans encombres.

Des associations et collectivités partenaires

Parmi les partenaires, des associations dédiées au handicap – APF, Valentin Haüy, L’Arche, HandiRéseaux38 et Arist – le représentant toutes les formes, qu’il soit moteur, sensoriel ou intellectuel. Mais aussi des acteurs de la mobilité, comme le Smmag et Citiz. Et, enfin, nombre de collectivité : les Villes de Meylan, de Corenc, de La Tronche, de Voiron… ainsi que la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Sandrine Chaix aux côtés des créateurs de l'application © Florent Mathieu - Place Gre'net

C’est en effet sur le territoire grenoblois que Andyamo doit se développer, à compter de septembre ou d’octobre 2021. Le tout sous les yeux attentifs de la Région, alors que l’application est lauréate de son appel à projets « innover pour compenser le handicap ». À la clé ? Un chèque de 85 000 euros pour accompagner le développement du projet, remis par la conseillère spéciale en charge du handicap Sandrine Chaix.

Quid du choix des communes concernées ? « Nous voulions des déplacements interurbains, entre Grenoble et La Tronche, Meylan et Corenc. Et on voulait des déplacements intercommunaux, entre Grenoble et Voiron, pour mettre en avant les lignes TER ou Transisère accessibles », décrit Sébastien Guillon. Autant de communes qui ont adhéré avec enthousiasme au projet. Ce qui, souligne Sandrine Chaix, a fait pencher la balance de l’appel à projet en faveur de l’application.

Concilier handicap et entrepreneuriat

Le projet porte une autre dimension, souligne encore Sébastien Guillon : montrer que l’entrepreneuriat est à la portée des personnes en situation de handicap. Marco Petitto, cofondateur de Andyamo, est en effet tétraplégique depuis un accident de ski survenu en 2015. « Il y a une première branche qui est d’accepter des emplois dans les entreprises qui recrutent. Et une deuxième qui est créer son propre emploi », souligne l’entrepreneur.

Remise symbolique d'un chèque de 85 000 euros pour les créateurs d'Andyamo, entourés de leurs partenaires dont les maires ou conseillers municipaux de Corenc, Meylan, La Tronche et Voiron © Florent Mathieu - Place Gre'net

Tout n’est pas (que) question d’argent. Andyamo veut aussi mettre en avant les efforts réalisés en matière d’accessibilité. Une « vraie philosophie », affirment les trois compères, qui consiste à « valoriser l’existant » plutôt que de pointer du doigt les manquements. Quand bien même l’application pourrait, à terme, permettre d’alerter une collectivité sur des problèmes récurrents. Y compris des problématiques de voitures mal garées ou de poubelles mal rangées.

Andyamo est loin de la force de frappe d’un Google Maps, même si l’application s’appuie sur un (autre) partenaire de poids : Airbus et ses images satellites. Sébastien Guillon ne craint-il pas de voir son idée “volée” par le californien ? Au contraire, répond-il : « S’ils s’intéressaient à nous, c’est qu’ils penseraient à intégrer les voyageurs à mobilité réduite dans leur système. C’est une ouverture d’esprit que l’on voudrait provoquer ! »

Source PLACE GRE’NET.

 

 

Guidel. Loane, collégienne, ambassadrice du handicap….

Yann Jondot, ambassadeur de l’accessibilité des maires bretons, offre un fauteuil électrique à la jeune Guidéloise, Loane Cadou.

En présence de sa famille et du bureau de l’association les Korrigans, Loane Cadou se voit offrir un fauteuil électrique par Yann Jondot, ambassadeur de l’accessibilité des maires bretons.

 

« C’est vraiment cool. En attendant que toutes les démarches se fassent pour l’achat de mon fauteuil électrique, celui-ci me sera fort utile. En plus, lorsque j’aurai le mien, je pourrai le donner à une personne qui en aura besoin », déclare Loane Cadou, Guidéloise de 12 ans, en découvrant le fauteuil électrique remis par Yann Jondot, ambassadeur de l’accessibilité des maires bretons depuis 2018.

« Ce fauteuil est offert par la maison d’accueil spécialisé de Callac (Côtes-d’Armor), très impliquée dans le domaine du handicap. Je ne suis que le facilitateur de cet élan de solidarité », déclare humblement l’ancien maire de Langoëlan (Morbihan). « Je suis maintenant premier adjoint, car je souhaite me consacrer pleinement à ma mission », celle de favoriser l’accessibilité aux personnes en situation de handicap tout le temps et en tous lieux. Paraplégique depuis son accident de moto, cet ancien international de tennis de table handisport participe régulièrement à des manifestations sportives.

« 24 heures en fauteuil »

« En avril, lors du premier confinement, j’ai pu faire la connaissance de Loane grâce à l’association les Korrigans, dans le pays de Lorient, avec qui je suis partenaire depuis plusieurs années. Très investi dans les actions caritatives, son bureau a organisé un relais virtuel de 100 heures auquel j’ai participé. Tout comme Loane, j’ai utilisé ma joëlette, celle qui m’a servi à monter le Kilimandjaro en octobre 2017. »

Afin de sensibiliser la jeunesse morbihannaise au handicap, Yann Jondot lance l’action « les 24 heures en fauteuil dans les lycées et ce dès la prochaine rentrée scolaire. Loane en sera l’ambassadrice ».

« Tout seul, on ne fait rien »

Ainsi, dans des lycées du Morbihan, des binômes de lycéens vont se relayer et vivront en fauteuil au lycée, dans les transports et chez eux. « Car le handicap, c’est une situation vécue tous les jours et 24 heures /24. Les lycées sont des établissements recevant du public. Leur accessibilité pour les personnes en situation de handicap ne doit pas être une espérance, mais une alternative concrète et pragmatique », poursuit cet homme dynamique.

« Durant les 56 heures confinées, les membres du bureau ont fait un relais en fauteuil roulant. C’était très dur. Nos mains étaient tétanisées », déclarent à l’unisson Ophélie Honel et Christian Le Brizoual. Pour sa part, Hugo Honel, président de l’association, est bluffé « par cet élan de solidarité. Tout seul, on ne fait rien. Ensemble, on va plus loin ».

Source OUEST FRANCE.

Des lycéens de Locminé se lancent le défi de vivre 24 h en fauteuil …

Une rencontre prometteuse a eu lieu avec Yann Jondot au lycée Anne de Bretagne (Locminé).

Des élèves veulent sensibiliser au dépassement de soi dans le cadre du handisport.

Les élèves de Mareva Carret ont rencontré Yann Jondot.

 

Dans le cadre de leur formation, les terminales Sapat (services aux personnes et aux territoires) du lycée Anne de Bretagne (Locminé) ont l’occasion de monter un projet autour d’une thématique qui leur tient à cœur : le handicap. Plus précisément avec l’envie de sensibiliser leurs camarades « au dépassement de soi dans le cas de l’handisport ». C’est dans ce cadre que Lou-Anne, Marylou, Ryan et Noha ont sollicité Yann Jondo, ambassadeur accessibilité.

Ce sportif de haut niveau, homme politique et engagé de la première heure pour permettre l’accessibilité de tous les services à tous, n’a pas hésité une minute à répondre à leur appel. Suite à cette première rencontre, deux dates fixées et des challenges lancés.

Deux challenges définis

Ainsi, en raison du contexte sanitaire, il a été convenu que cette sensibilisation viserait principalement les premières Sapat. Ils feront d’abord connaissance avec Yann Jondot. Puis leurs camarades à l’origine du projet leur exposeront les deux challenges qu’ils ont accepté de relever.

Tout d’abord, chaque élève du groupe porteur de projet ainsi que leur enseignante référente de cette action, Mareva Carret s’est engagé à vivre 24 heures en fauteuil roulant.

Ensuite, une action sera mise en place à l’attention de la classe de première avec un retour d’expérience de ces 24 heures en fauteuil pour chacun. Mais également, la mise en place de différents ateliers permettant aux premières d’appréhender également la situation de handicap.

Source LA GAZETTE.

Handisport : à Saint-Gaudens, une belle initiation de vie pour les élèves…

Sur le parquet du gymnase, il y règne comme une ambiance de stock-car et autres autos tamponneuses chères aux ados.

L’ensemble des participants de l’initiation au rugby fauteuil avec Sébastien (1er à gauche, poing levé) et au-dessus de lui, Maxime et Mélanie.

 

Comme tous les mercredis après-midi, une trentaine d’élèves, internes, externes volontaires, pratiquants du rugby, sont venus découvrir le handisport avec des membres de la section initiation du Stade Toulousain Handisport Rugby.

Invités par le collège, Mélanie, Maxime et Sébastien sont venus de Toulouse avec leur cargaison pour une démonstration participative. Animatrice des modules de sensibilisation au handicap auprès des jeunes, Mélanie, et Maxime son assistant, donne des repères sur le matériel, le maniement des fauteuils.

Sébastien, lui, explique qu’il est tétraplégique depuis 2014, suite à un accident de moto. Il était joueur de rugby. Il l’est toujours au sein de l’équipe handisport du Stade Toulousain. « Pour être handisport, il faut avoir subi un handicap lourd ». Les élèves sont touchés par ce récit, avant de tester les fauteuils. « C’est quand même un peu bizarre de voir les gens sur les fauteuils dans le gymnase », lâche ce jeune élève.

Une fois vérifiées les attaches, Mélanie lance la première prise en mains « Allez, on peut se rentrer dedans, maintenant. » Le temps de s’habituer et cette fois, c’est du sérieux. « Vous êtes prêts ? On va jouer à l’épervier, qui peut se déplacer partout sauf derrière les limites. Vous devez traverser son territoire sans vous faire toucher sinon vous devenez des éperviers. » Les cris, les chocs, l’ambiance, se mouvoir sur un fauteuil à la force des bras, c’est aussi physique que le sport valide, faut être solide.

Un dernier match avec un ballon et la séance se termine. Mais avant de rejoindre le coin du goûter, Mélanie organise le placement du groupe pour la photo rituelle. Ensuite, elle va se charger elle-même de défaire les courroies de chaque fauteuil « pour éviter les fractures » avant de prendre la route. En toute prudence.

Source LA DEPÊCHE.