VIDÉO IMPRESSIONNANTE !. À Hong Kong, un grimpeur paraplégique escalade un gratte-ciel de 300 mètres…

Le Chinois Lai-Chi-Wai a réalisé cet exploit dans le cadre d’une collecte de fonds.

Et pour démontrer à qui le souhaite que rien n’est impossible.

VIDÉO. À Hong Kong, un grimpeur paraplégique escalade un gratte-ciel de 300 mètres

 

300 mètres d’escalade à la seule force des bras. C’est l’exploit réalisé par le grimpeur paraplégique Lai-Chi-Wai. Relevée par les caméras de France 24, la prouesse a fait le tour d’internet ce lundi 18 janvier 2021.

Et pour cause: ce grimpeur professionnel, privé de ses jambes et assis dans un fauteuil roulant, gravit un gratte-ciel de Hong Kong à la corde.

En soutien aux traumatisés de la moelle épinière

 

« Si une personne handicapée peut briller, elle peut aussi se créer des opportunités« , a-t-il commenté à l’arrivée.

L’objectif de cette performance hors-normes était de récolter des fonds à destination des personnes atteintes de traumatismes à la moelle épinière. Cela a rapporté 670.639 dollars, obtenus par l’athlète de 37 ans.

 

Source LA CHARENTE LIBRE.

 

Handicap : Meaux va ouvrir la première aire de jeux totalement inclusive et publique d’Ile-de-France…

Les jeux sont conçus aussi bien pour les enfants valides que non-valides. Cet espace sera accessible à partir de ce mois-ci.

 Meaux, vendredi 8 janvier 2021. Une aire de jeux inclusive, permettant d’accueillir des enfants valides et des enfants porteurs de handicap va ouvrir ce mois-ci.

 

C’est une petite révolution qui est en marche dans le parc du Pâtis, à Meaux. La toute première aire de jeux inclusive publique d’Ile-de-France accueillera des enfants ces jours-ci.

Cette aire comprendra des installations pour les enfants de 2 à 6 ans, qu’ils soient valides ou non. C’est pour cela qu’elle est appelée « inclusive ». Selon l’Association des maires d’Île-de-France, c’est la seule aire de jeux totalement inclusive dans la région.

Certes, dans d’autres communes franciliennes, il existe quelques jeux pour enfants handicapés mais aucune aire intégralement prévue pour accueillir ce public. En revanche, à l’hôpital Necker (Paris), une aire inclusive a été installée en 2018. Mais celle-ci n’est pas accessible au grand public. Par ailleurs, une aire du même genre a ouvert mi-novembre à Compiègne (Oise).

En avril, les enfants handicapés pourront également faire de la balançoire ou du toboggan au parc de la Gramine à Montereau. « L’inclusion, beaucoup en parlent et peu agissent, pointe le maire (UDI) James Chéron qui a prévu un budget de 71 900 euros pour installer une aire inclusive. Nous voulons que ces modules leur permettant de jouer et s’épanouir comme tous les enfants ». Six jeux et une table de ping-pong composent cette aire dans laquelle la balançoire, grande comme une nacelle, accueille un fauteuil roulant.

L’aire de jeux meldoise, s’étendant sur une surface de 326 m2, comprendra un carrousel inclusif, un panneau musical, des panneaux tactiles et sensoriels, un jeu à rebond ancré dans le sol et des jeux à ressorts (dont un permettant d’accueillir quatre enfants). Tous les jeux, sauf les deux appareils à ressorts, sont inclusifs. Selon la mairie de Meaux, « les handicaps moteur, mental et sensoriel » sont pris en compte. Pour la municipalité, cela représente un montant de 187 000 euros.

« Montrer dès le plus jeune âge l’importance du bien vivre-ensemble »

L’aire de jeux ouvrira autour du 10 janvier. « Nous devons attendre son contrôle pour la vérification de la conformité, la bonne conception, ainsi que le bon état des équipements », explique-t-on du côté de la mairie. Aucun détail n’est négligé. L’ensemble de l’aire de jeux est praticable en fauteuil roulant. Un revêtement spécial est posé au sol.

Source LE PARISIEN.

Catherine Lafitte veut traverser la Charente-Maritime en « globe-trotteur » pour lutter contre le cancer du sein… Vidéo.

L’habitante d’Aytré (17), amputée des deux tibias, est déterminée à relier La Rochelle à Royan en « globe-trotteur », un fauteuil roulant fixé à une trottinette électrique, pour sensibiliser et aider la recherche contre le cancer du sein, contre lequel elle se bat.

 

Catherine Lafitte, lors de l'essai du système globe-trotteur, grâce auquel elle débute son aventure

 

Catherine Lafitte a été amputée des deux tibias il y a 15 ans, et cela ne l’a jamais empêché de réaliser les défis sportifs qu’elle s’était fixé. Mais cette habitante d’Aytré (17) et championne de nage handisport lutte depuis le mois d’août contre le cancer du sein. Alors, pour partager sa bataille, sensibiliser à ces deux causes et montrer qu’on peut se dépasser, elle décide de se lancer dans un projet un peu fou : traverser la Charente-Maritime.

Une trottinette électrique pour personne à mobilité réduite

Elle réalisera son parcours solidaire grâce à un nouveau moyen de transport inclusif appelé le globe-trotteur. Ce système, développé par une équipe de jeunes ingénieurs parisiens, permet d’attacher n’importe quel fauteuil roulant à une trottinette électrique classique, ce qui permet aux personnes à mobilité réduite de se déplacer plus facilement. Catherine l’appelle « la trottinette de la liberté ».

« Grâce à ce système, je vais pouvoir aller partout, faire des petites distances sans prendre ma voiture, aller chez ma maraîchère à 500 mètres de chez moi, accompagner ma famille faire un tour en vélo… C’est une révolution pour moi. »

Catherine Lafitte

Dans le cadre d’octobre rose 2021, Catherine souhaite relier Royan à La Rochelle en passant par l’Ile de Ré grâce à son nouvel engin électrique inédit. « Quand j’ai découvert cet outil, j’étais si heureuse. Un ami qui m’a dit : ‘te connaissant, tu vas faire le tour de la France avec’. On se dit que c’est fou, puis on y réfléchit la nuit, de plus en plus. Car avec la radiothérapie, les nuits sont courtes… » Un nouveau challenge à relever pour cette battante de nature.

Je ne suis pas quelqu’un qui reste les deux pieds dans le même panier, même si je n’ai pas de pied (rires) ! J’ai déjà grimpé la dune du Pilat, les 222 marches de Montmartre… Et j’ai dit à mes enfants qu’on grimperait les marches du phare des baleines de l’Ile de Ré ensemble, alors c’est l’occasion.

Partager sa guérison

Sur le chemin, Catherine prévoit plusieurs étapes pour rencontrer et débattre autour du handicap et du cancer du sein. Avec un but : sensibiliser. « Ok c’est un cancer, un fléau, mais on peut en guérir, et il ne faut pas négliger les examens, les mammographies, et il faut en parler, car même les hommes peuvent en être atteints » justifie-t-elle.

Son objectif était également de « donner », ou plutôt de rendre à ceux qui l’ont aidé. Les fonds récolté lors du voyage seront reversés à la Ligue contre le cancer, à l’Institut du Sein de Charente-Maritime qui a pris en charge son traitement, et à l’association d’aide aux malades « Partage ta différence« , basée à Saint-Vivien (17).

Cette dernière accompagne celles et ceux qui se sentent différent, par leur handicap ou leur maladie, et leur permet de se valoriser, à travers des shooting photos, des défilés, ou d’autres projets. L’association a accepté d’accompagner l’Aytrésienne dans ses démarches. « Quand vous voyez Catherine, c’est un rayon de soleil, elle ne se plaint jamais, c’est une personne extraordinaire, alors on ne peut être que touché par son envie de partager au monde sa guérison et on a voulu l’aider à réaliser son rêve », explique Fathé Dellal, sa cofondatrice.

Le chemin est encore long et demande encore beaucoup d’autorisations, d’organisations, de recherche de partenariats… et des fonds. Une cagnotte a été lancée afin de mettre en place son projet auquel elle tient tant.

Source FR3.

 

Paraplégique, elle invente un système pour motoriser son fauteuil avec une trottinette électrique…

Après quatre ans chez Airbus, Charlotte Alaux, qui a lancé le 1er décembre la commercialisation du Globe Trotter, vient de recevoir le trophée «Créatrice» h’up Entrepreneurs, récompensant les fondateurs d’entreprises handicapés.

À la dimension ludique du Globe Trotter, s'ajoute son prix, quatre fois moins cher que les systèmes de motorisation existants.

 

À la suite d’une leucémie et d’une mauvaise réaction aux soins, Charlotte Alaux, devenue tétraplégique – puis paraplégique quand elle a regagné la mobilité de ses bras – est en fauteuil roulant depuis l’âge de quatre ans. «Mes parents ont toujours fait en sorte que je mène une vie normale, j’allais en colonie petite, et aujourd’hui je conduis, ai mon appartement, travaille et suis autonome», raconte-t-elle.

Après avoir fait une école de commerce et travaillé chez Airbus pendant trois ans, elle rencontre quatre jeunes en formation à l’innovation, après leurs études d’ingénieurs, à la D.School de l’École des Ponts-Paris-Tech (en partenariat avec l’université de Stanford) qui réfléchissent à une solution pour améliorer la vie des personnes en fauteuil. Elle fait partie des cinquante utilisateurs et experts consultés. «Séduite par l’idée, je les ai accompagnés avant de me greffer au projet».

Une idée née d’une rencontre

Après un an en 4/5ème chez Airbus tout en consacrant 20% de son temps au projet, Charlotte Alaux décide, à 29 ans, de se lancer à corps perdu dans la création de l’entreprise Omni, en décembre 2018, avec ses quatre cofondateurs: Noé Vinot-Kahn (président), Romain Lhommeau, Sulivan Richard et Mathieu Izaute (chacun étant directeur général, tout comme elle).

«Les trajets en transports en commun en fauteuil prennent deux fois plus de temps qu’à un valide car les métros ne sont pas accessibles à Paris et en bus, il y a parfois plusieurs changements avec des obstacles auxquels on ne pense pas comme les pavés ou les cotes», explique Charlotte Alaux. Or les solutions pour motoriser un fauteuil sont extrêmement coûteuses: un fauteuil manuel simple coûte 5000 euros (dont seulement 600 euros pris en charge par la Sécurité sociale) et pour le motoriser il faut compter le double.

Deux ans pour mettre au point une fixation universelle

Après avoir testé de multiples idées, la meilleure leur est apparue une fixation universelle permettant de relier une trottinette électrique et un fauteuil. «La plupart des systèmes de motorisation existants sont conçus exclusivement pour les handicapés, d’où leur prix très élevé. Partir d’un produit grand public présente deux avantages: non seulement il est moins cher – car les volumes de vente sont beaucoup plus importants – mais le fait d’utiliser une trottinette change le regard du grand public sur le handicap», explique la jeune inventrice.

Reste à mettre au point cette pièce. Cela ne sera pas une mince affaire. Incubée à Station F et à l’école des Arts et Métiers, soutenue par la Fondation Safran pour l’insertion, son partenaire fondateur, la start-up s’attaque à un véritable challenge. «Nous pensions que cela nous prendrait six mois et cela nous a finalement pris deux ans. Il nous a fallu une centaine d’heures de tests car nous voulions une solution universelle, adaptée à toutes les trottinettes et tous types de fauteuils». Composée de trois parties (celle qui se fixe sur la trottinette, celle dédiée au fauteuil et la fixation entre les deux, amovible), le système, baptisé «Globe Trotter», permet d’utiliser son fauteuil motorisé ou non, selon les usages: «un fauteuil seul est plus maniable, plus léger, peut se transporter dans une voiture et permet de se muscler les bras», explique Charlotte Alaux.

Une fois le prototype établi, une présérie de vingt unités a été lancée dans le cadre d’une phase expérimentale. Dès lors, la jeune équipe a mis à profit le confinement pour mettre en place son réseau de distribution: revendeurs médicaux ou de trottinettes électriques. L’intérêt du Globe Trotter est apparu d’autant plus évident depuis le début de la crise sanitaire, en termes de distanciation sociale. Et Charlotte se réjouit de voir les réactions enthousiastes des cyclistes à sa vue dans les pistes cyclables: «C’est chouette d’entendre «Ouah, ça a l’air trop bien!, alors qu’on a plutôt l’habitude d’être stigmatisés».

L’initiative, remarquée, gagne de nombreux concours (Concours national Start-up et Handicaps 2019, La fabrique Aviva, Global Social Venture Competition) et reçoit de nombreuses subventions, pour un total de 500 000 euros (notamment de BPI France, EIT Health, Pépite France, Région Ile-de-France, Fondation Caritas France, Antropia ESSEC…).

Objectif dépassé en trois jours

De quoi lui permettre de lancer le 1er décembre sa commercialisation officielle sur KissKissBankBank. «En trois jours, notre objectif, qui était de 15 000 euros, était dépassé», se réjouit la jeune femme. Il faut dire que le Globe Trotter, au prix de 590 euros (490 euros dans le cadre de cette campagne de lancement) revient, même en incluant l’achat d’une trottinette électrique (1200 euros), quatre fois moins cher que les solutions existantes aujourd’hui. Ce prix abordable est un facteur clé d’inclusion. Cent vingt précommandes ont été enregistrées, sans parler des dons.

De quoi permettre à Omni de financer une étude pour modifier ses procédés de fabrication, ainsi qu’un moule pour la fabrication, sous-traitée à plusieurs entreprises du nord de la France et un ESAT (établissement et service d’aide par le travail) pour l’assemblage. En mars, ce sont ainsi 150 Globe Trotters qui seront livrés. Si la commercialisation démarre auprès du grand public, l’idée est à terme de travailler avec les constructeurs et opérateurs de trottinettes en libre-service. «La région délivre bien des subventions pour les vélos électriques, pourquoi pas pour nos utilisateurs?», rêve l’équipe d’Omni.

75000 entrepreneurs en situation de handicap

Jeudi 17 décembre au soir, la jeune pousse a une nouvelle fois été récompensée, en recevant le trophée «Créatrice» de h’up Entrepreneurs, qui accompagne depuis dix ans les entrepreneurs en situation de handicap. Au cours de cette troisième édition, ces trophées, remis sous le haut patronage d’Emmanuel Macron, notamment par les ministres Olivia Grégoire (Économie sociale, solidaire et responsable), Sophie Cluzel (Personnes handicapées) et par Thibault Guilluy (Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises) et dont Figaro Demain est partenaire, ont distingué cinq autres entrepreneurs handicapés: Anthony Martins Misse (entrepreneur de l’année pour ses multiples entreprises, dont TGR France), Souad Yamani (créatrice confirmée, pour SY Assurances pour scooters et fauteuils roulants et scooters électriques), Florian Le Gendre (créateur en herbe pour Vein’art, customisation de dispositifs médicaux), Juan Martinez-Nuez (entrepreneur à l’international pour sa marque de vêtements de ski aux messages inspirants Reforcer) et Romain Claudet (prix du public pour ses bûchettes allume-feu Tout le monde en bois). Ces derniers bénéficieront de six mois d’accompagnement par le réseau d’experts de h’up Entrepreneurs. À travers eux, c’est l’enthousiasme et la ténacité des 75 000 entrepreneurs en situation de handicap que l’association encourage.

Source LE FIGARO.

 

Handisport – Gironde. Cadillac : La prof met ses élèves en fauteuil roulant pour les sensibiliser au handicap…

Au collège A.France de Cadillac (Gironde), les collégiens pratiquent le handisport pour être sensibiliser à la pratique d’une activité sportive en situation d’handicap.

 

Au collège Anatole France de Cadillac (Gironde), la prof de sport a décidé de programmer l'handisport ce trimestre pour sensibiliser ses élèves au handicap. (©Le Républicain)

Pas de bousculade, à l’entrée du gymnase des Baries à Cadillac (Gironde) en cette fin du mois de novembre 2020. Les élèves du collège Anatole France franchissent la porte, certains sur leurs deux pieds et d’autres en fauteuil roulant car une moitié de l’effectif est handicapée.

Une volonté de leur professeure d’éducation physique, Anne Asseraf-Godrie, qui tente là une expérience particulièrement enrichissante : un trimestre pour pratiquer le handisport.

Le handisport, c’est quoi ?

Avec une prothèse, un fauteuil roulant ou un membre amputé, le sport reste accessible aux personnes invalides. Sous le terme handisport, on retrouve tout simplement l’activité sportive dont les règles ont été modifiées pour qu’il puisse être accessible aux personnes handicapées. Qu’il soit moteur ou sensoriel. Par ailleurs, concernant l’handicap mental, on parle de sport adapté.

Un cycle de sept semaines

« Sans l’aide du club de handball de Monségur qui nous a prêté 10 fauteuils roulants, ce projet n’aurait pas vu le jour »

Anne Asseraf-GodrieProfesseure de sport au collège Anatole France à Cadillac (Gironde)

Mais, concrètement, tout le mérite revient à l’enseignante qui a mis « sur pied » (et « sur roues ») un cycle de sept semaines de sports variés dans les conditions d’un handicap.

Jusqu’aux vacances de Noël, les ados vont se glisser dans l’esprit d’un invalide, apprendre à contrôler leurs mouvements face à l’autre, gérer des situations paradoxales.
Auparavant, ils se sont renseignés sur Internet et c’est en tout état de cause qu’ils se sont jetés dans l’aventure.

Des cours différents

Au collège Anatole France de Cadillac (Gironde), la prof de sport a décidé de programmer l'handisport ce trimestre pour sensibiliser ses élèves au handicap.

L’étude n’empêche pas la variété et les élèves des classes de 5e, 4e et 3e s’initient à tour de rôle à plusieurs handisports dans le gymnase de Cadillac. Ils pratiquent l’expression corporelle, l’ultimate (qui s’apparente au frisbee), le badminton, le handball, le volley. Chaque séquence se traduit par l’affrontement de deux équipes rivales de 10 joueurs debout et 10 assis. Pas facile, d’attraper la balle en stabilisant son fauteuil ! Pas facile, non plus, de la lancer correctement en respectant son adversaire défavorisé ! Et que dire de la course « à l’aveugle » ? De la réalisation d’un parcours athlétique ? L’introduction de fauteuils est aussi cause de situations particulières : Anne doit passer du temps à les nettoyer, changer éventuellement une roue crevée, etc… Sans se départir de son calme qui se répercute sur ses élèves, ravis de cette expérience.

Une session dont les collégiens se souviendront, et dont tout le mérite revient à une professeure qui n’as pas peur d’innover.

Source LE REPUBLICAIN.

Handicap : pour Marie Chiaroni « Il faut normaliser le fait de voir des gens en fauteuil »…

Cette jeune femme de 19 ans originaire de Porto-Vecchio est en fauteuil roulant depuis 2015, suite à une erreur médicale lors d’une opération.

À l’occasion de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, elle témoigne de sa volonté de faire changer le regard de la société.

Âgée de 19 ans, Marie Chiaroni est handicapée depuis 2015, à la suite d'une erreur médicale. Malgré cela, la jeune femme continue de sourire à la vie.

Marie Chiaroni était ce vendredi l’invitée de la rédaction de RCFM. Un entretien audio à retrouver dans son intégralité ici.

Vous avez poussé un coup de gueule sur Twitter, en appelant les gens à « normaliser le fait de croiser et voir des personnes en fauteuil ». Vous évoquez même « une peur de regarder les personnes handicapées » inculquée aux enfants… Pourquoi ce coup de gueule ? Les gens ont-ils encore trop de gêne vis-à-vis des personnes handicapées ?

« Je pense que la principale difficulté que rencontrent les personnes handicapées vient du regard des autres. Aujourd’hui, il y a trop de gêne, trop de peur et ce côté dramatique autour du handicap. Alors certes, il y a souvent des drames, des choses qui sont très graves, mais je pense qu’il faut normaliser le fait de voir des gens en fauteuil car cela peut arriver à tout le monde. Ce qui nous fait du mal, c’est le fait que les gens nous voient différemment. »

En ce qui vous concerne, vous savez rire de votre handicap. Vous avez reposté une vidéo où un de vos amis vous met, sans jeu de mots, « des bâtons dans les roues » de votre fauteuil, et tout le monde rigole, y compris vous !

« Oui (rires) ! C’est vrai que je préfère en rire qu’en pleurer. Certes ce n’est pas rose tous les jours, il y a des hauts et des bas dans la vie et je ne suis pas tout le temps en train de rire. Mais ce qui est sûr, c’est que je préfère en rire qu’en pleurer. »

Justement, lorsque d’autres personnes handicapées vous voient rire, cela leur permet peut-être de voir leur handicap d’une autre manière ?

« C’est vrai. Suite à ma publication sur Twitter, j’ai eu beaucoup de retours de gens qui se sentaient dans une situation similaire à la mienne, et franchement cela m’a fait plaisir ! »

Nous sommes dans la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées. En tant que jeune femme de 19 ans, pensez-vous que l’on en fait pour intégrer les personnes handicapées au monde du travail ?

« Evidemment selon moi, nous n’en faisons pas assez. Il y a beaucoup de travail à faire sur l’accessibilité par exemple, que cela soit sur la voie publique ou dans les bâtiments. Le gros problème chez nous, c’est que les villes sont anciennes, avec de vieux bâtiments. De ce fait, les travaux de rénovation sont souvent très longs à réaliser, et c’est à ce niveau-là que l’impasse est faite. C’est dommage, mais je vois que les choses sont en train de changer petit à petit, il y a une prise de conscience. »

Source FRANCE BLEU.

 

Ils volent le fauteuil roulant d’un homme de 65 ans : cinq adolescents interpellés dans le Nord…

Cinq adolescents ont été interpellés après le vol d’un fauteuil roulant à un homme de 65 ans à Douai (Nord).

Le fauteuil a été retrouvé, complètement dégradé.

Cinq adolescents ont été interpellés après le vol du fauteuil roulant d'un homme de 65 ans à Douai, dans le Nord.

Les faits remontent au 9 juin 2020 mais l’enquête vient de permettre l’interpellation de cinq personnes. Cinq adolescents âgés de 14 et 16 ans plus précisément, accusés d’avoir participé au vol du fauteuil roulant d’un homme de 65 ans à Douai (Nord).

Reconnu sur les vidéos

L’objet en question, précieux pour la victime, se trouvait alors dans le local à vélos de son immeuble du quai des Vignes.

Problème pour les apprentis voleurs, ils ont été filmés et l’un d’eux a été formellement identifié. Les investigations des policiers permettront d’identifier les quatre autres mis en cause. « Chacun a minimisé sa participation aux faits lors des auditions », commente une source policière.

Ils sont tous les cinq convoqués devant la justice pour une mesure en réparation pénale. Quant au fauteuil, il a été retrouvé mais a été fortement dégradé.

Source ACTU INFO NORD.

L’école d’ingénieurs Polytech Paris-Saclay s’attaque aux handicaps…

Recherche L’école d’ingénieurs Polytech Paris-Saclay mène des projets afin d’améliorer  le quotidien des personnes en situation de handicap.

 

Un fauteuil électrique équipé de systèmes anticollision et antichute, développé par la chaire Handicap et technologique.

Un grand oui. C’est à la majorité absolue que la décision de créer la chaire Handicap et technologie a été prise par le conseil de gouvernance de l’école d’ingénieurs Polytech Paris-Saclay en juin. L’enjeu : mener des recherches afin d’améliorer la mobilité, l’autonomie et le quotidien des personnes en situation de handicap, à l’aide d’innovations technologiques de pointe.

L’un des premiers projets doit permettre à des enfants et à des adolescents d’accéder à la conduite autonome de leur fauteuil roulant électrique. « Actuellement, les médecins interdisent la conduite seule par des enfants de ce type de fauteuil, car le moindre écart de conduite peut être dangereux, explique Clément Favey, responsable de cette chaire hébergée par la Fondation de l’université Paris-Saclay. Or le déplacement autonome représente la clé du développement intellectuel, personnel, social et culturel de chacun. » Les chercheurs ont donc mis au point un proto­type de fauteuil équipé de systèmes anti­collision et antichute. Les premiers tests ont convaincu des acteurs du tissu associatif d’aller plus loin.

« S’adapter » aux situations

Grâce à cette chaire, des associations, des fondations et des entreprises intéressées par la cause du handicap vont pouvoir financer des projets de recherche. « Notre objectif n’est pas de compenser le handicap, mais de s’y adapter », poursuit Clément Favey. C’est dans cet état d’esprit que l’équipe de recherche est par exemple en train de mettre au point une appli visant à traduire une conversation en braille directement sur la tablette d’une personne sourde et aveugle.

Source 20 MINUTES.

Handicap. Un fauteuil électrique intelligent conçu à Rennes…

Chercheurs et soignants ont mis au point un dispositif innovant d’aide à la conduite d’un fauteuil roulant électrique.

Muni de capteurs et d’une caméra, le fauteuil est capable de repérer les obstacles et d’adapter sa trajectoire.

Des essais prometteurs sont réalisés avec des patients au Pôle Saint-Hélier à Rennes.

La patiente est aidée dans sa conduite grâce à un kit composé de capteurs et d’une tablette, installé sur son fauteuil roulant électrique.

L’essai se déroule dans une pièce au premier étage du Pôle Saint-Hélier de Rennes, en cet après-midi de fin octobre 2020. Une patiente, âgée d’une soixantaine d’années, atteinte d’une maladie neurologique, actionne la manette de son fauteuil roulant. Face à elle, des cloisons délimitent un couloir étroit avec un virage à angle droit. Au sol, des plots forment un parcours d’obstacles. Son fauteuil électrique, tout à fait classique au premier coup d’œil, est un concentré de deux technologies élaborées par l’INSA de Rennes et l’université d’Amiens dans le cadre du projet européen Adapt.

Capteurs et caméra

Le fauteuil est équipé de nombreux capteurs et d’une petite caméra qui filme à 360°. Les images apparaissent sur une tablette posée devant la patiente. « L’utilisatrice a un retour visuel sur ce qui se passe autour d’elle, un peu comme un radar de recul dans une voiture, et des informations sur les distances et les obstacles repérés par les capteurs », explique Fabio Morbidi, du laboratoire « modélisation, information et système » de l’université d’Amiens.

Fabio Morbidi, du laboratoire Mis de l’université d’Amiens et Émilie Leblong, médecin spécialiste en médecine physique et de réadaptation au Pôle Saint-Hélier de Rennes.

L’algorithme, mis au point par l’Insa, prend ces données en compte ainsi que les intentions de l’utilisateur. Et peut en cas de besoin modifier la trajectoire du fauteuil. Une assistance à la conduite totalement innovante. Et efficace ? À l’issue du parcours, la satisfaction domine. La patiente n’a pas senti qu’elle était aidée dans sa conduite. « C’est le but recherché, affirme l’équipe. Améliorer le quotidien, tout en douceur, sans faire à la place de l’utilisateur. »

Les ingénieurs ont travaillé avec les soignants du Pôle Saint-Hélier pour mettre au point ce fauteuil roulant intelligent. « Nous sommes partis du besoin des patients, ce sont eux les grands experts, rappelle le docteur Émilie Leblong, spécialiste en médecine physique et de réadaptation au pôle Saint-Hélier de Rennes. Un certain nombre d’entre eux se voient refuser la prescription d’un fauteuil électrique, car ils ont un défaut visuel ou d’autres pathologies. Ils sont dépendants des autres. L’enjeu est de leur permettre d’être autonome grâce à des outils technologiques.

Une bulle de sécurité

Les derniers essais du fauteuil intelligent, réalisés au Pôle Saint-Hélier, sont prometteurs. « Nous avons de bons retours des utilisateurs. Il reste des choses à améliorer pour qu’il soit plus ergonomique et facile à utiliser », affirme Fabio Morbidi. Composé de plusieurs modules (capteurs, caméras, tablette etc.), ce dispositif se présente comme un kit qui s’adapte à un fauteuil électrique existant. Il apporte « une bulle de sécurité ».

Le système repère les obstacles et calcule automatiquement la meilleure trajectoire du fauteuil.

« Il n’existe pas de technologie aussi avancée, complète Marie Babel, maître de conférences à l’Insa de Rennes. Nous avons d’autres projets dans les cartons avec, par exemple, un système qui permettrait un retour sonore ou sous forme de vibreur. Dans le même esprit, on travaille sur un déambulateur offrant davantage d’autonomie. »

Prochaine étape pour ce prototype de fauteuil électrique : mener des tests dans l’espace public, en situation de tous les jours. « Le but est qu’il puisse être, d’ici quelques années, commercialisé et prescrit à ceux qui en ont besoin. »

Source OUEST FRANCE.

 

Handicapée (SEP), elle ne peut pas entrer dans sa résidence à Pérols…

Une femme de 52 ans atteinte de sclérose en plaques et obligée de se déplacer en fauteuil électrique a emménagé il y a quelques mois dans un appartement HLM à Pérols (Hérault).

Elle souhaite aujourd’hui déménager car elle a d’énormes difficultés pour ouvrir les portes d’accès à sa résidence.

Isabelle Garai devant la porte de sa résidence

Il y a un an nous avions relayé sur France Bleu Hérault  l’appel à l’aide d’une femme  en fauteuil  électrique atteinte d’une sclérose en plaques qui cherchait un  logement HLM plus petit et moins cher que celui qu’elle occupait à Montpellier. Elle ne pouvait plus payer son loyer et risquait d’être expulsée. Il y a quelques mois elle a trouvé un petit appartement HLM à Pérols ( Hérault), le problème, c’est qu’elle a toutes les peines du monde pour entrer dans sa résidence.

Une résidence PMR

La résidence est neuve. Sur le papier, elle est accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR)  mais dans la pratique c’est plus compliqué.  Pour y entrer,  Isabelle Garai doit ouvrir deux lourdes portes pour faire passer son fauteuil de 120 kilos.  Au début, Isabelle bloquait les portes avec des cales mais ça ne plaisait pas aux voisins  alors elle a dû les retenir avec son bras et son dos. Conséquence, depuis cet été, elle soufre d’une tendinite et de douleurs à l’épaule et depuis peu s’est ajouté à cela un lumbago. Elle n’est plus capable d’ouvrir les deux portes pour rentrer chez elle.

« Quand je suis devant ma porte d’immeuble, j’attend que quelqu’un passe par là pour l’ouvrir . L’autre jour j’ai patienter 40 minutes avant de rentrer chez moi « 

Le bailleur promet une solution rapide

ERILIA le bailleur  social  conscient du problème  fait savoir dans un communiqué  que « Le bien être de ses locataires est une priorité » et que « le logement qui a été attribué à Madame Gardai  est un logement  adapté aux usagers en fauteuil (ouvertures de portes 90 cm, robinetterie et interrupteurs à hauteur adaptée, barres de maintien, douche siphon de sol, volets roulants électriques…) ». 

ERILIA s’engage  à trouver une issue rapide et indique que deux  alternatives sont à l’étude : la motorisation des portes du SAS d’entrée de la résidence ou bien la création d’un accès spécifique depuis la terrasse privative du logement situé au rez-de-chaussée vers l’extérieur.

Source FRANCE BLEU.