Tennis : Pauline Déroulède raconte son accident et sa détermination à participer aux Jeux paralympiques….

« Je vais faire les Jeux paralympiques. »

Tennis : Pauline Déroulède raconte son accident et sa détermination à participer aux Jeux paralympiques

Il y a bientôt deux ans, en salle de réveil après avoir été fauchée par un automobiliste de 92 ans, Pauline Déroulède se fixe un cap pour se reconstruire et « tenir le coup » après l’accident qui a nécessité l’amputation de sa jambe gauche. « Je ne savais pas encore dans quel sport, mais ça a vite été un objectif », raconte aujourd’hui la jeune femme, aujourd’hui âgée de 29 ans. Elle s’est tournée vers le tennis en fauteuil roulant pour espérer se qualifier pour  Paris 2024.

Interrogée par notre partenaire Brut, Pauline Déroulède revient sur son parcours et les difficultés à accepter son handicap. « Même par rapport à ma compagne, je me disais : « Comment elle peut me trouver encore belle, m’aimer comme ça ? » » Surtout, elle revient sur son combat pour instaurer des contrôles d’aptitude conditionnant le renouvellement du permis de conduire des personnes âgées.

Découvrez la Vidéo. Cliquez ci-après. https://www.brut.media/fr/news/pauline-deroulede-raconte-son-accident-et-sa-reconstruction-d671c230-88c2-480b-9a03-23ac833fc76b

Source 20 MINUTES.

 

 

 

Handicap : après le confinement, l’ambitieux chantier de l’accessibilité des gares reprend en Île-de-France…

Stoppés net par le confinement, les chantiers de mise en accessibilité des gares ont repris en région parisienne. Objectif fixé par Île-de-France Mobilités : 60% du réseau ferré francilien accessibles aux personnes à mobilité réduite à l’horizon 2024.

Un calendrier ambitieux au regard des chantiers.

La construction d'un passage souterrain, sous les voies ferrées de la gare SNCF de Saint-Denis / L'Île-Saint-Denis, en juin 2020.

Aux abords de la gare de Saint-Denis, une vaste structure de béton et d’acier est en cours d’assemblage. De loin, on dirait un immeuble en train de sortir de terre. En réalité, il s’agit du futur passage souterrain géant destiné à faciliter la circulation des voyageurs dans l’une des dix gares les plus fréquentées d’Île-de-France.

Un ouvrage, qui sera « rippé« , c’est-à-dire glissé, en quelques heures seulement, sous les voies ferrées à la fin de l’été 2020. Colossale entreprise, à l’image du programme de mise en accessibilité des gares d’Île-de-France : 268 gares, SNCF et RATP confondues, devront être accessibles aux personnes à mobilité réduite pour les Jeux olympiques de Paris. Soit une gare à livrer toutes les trois semaines, d’ici 2024.

La construction en plein air du futur passage souterrain de la gare de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, en juin 2020.

A Saint-Denis, le souterrain de 10 mètres de large est l’un des nombreux ouvrages sur ce chantier de modernisation de la gare de Saint-Denis / L’Île-Saint-Denis. Avec 90.000 voyageurs quotidiens, il s’agit d’un nœud essentiel de correspondance entre les lignes H du Transilien et le RER D. Sans compter les Thalys, Eurostar et autres TGV qui traversent la gare chaque jour.

Problème récurrent dans les gares d’Île-de-France : la hauteur des quais, inadaptée au matériel roulant, comme par exemple les rames de type « Francilien ». « Aujourd’hui, le quai est bas. Notre objectif est de rehausser le quai de 30 à 40 centimètres de façon à ce qu’il arrive à la bonne hauteur« , explique Jimmy Thibault, directeur d’opérations chez SNCF Réseau.

Objectif : 60% du réseau ferré accessible pour les Jeux olympiques de 2024

Epidémie de Covid-19 oblige, les travaux ont toutefois été interrompus durant le premier mois du confinement. A l’heure de la reprise, la feuille de route reste bien remplie : rendre 60% du réseau ferré accessibles aux personnes en situation de handicap, d’ici les Jeux olympiques de Paris 2024. Une obligation faite par Île-de-France Mobilités, l’autorité régulatrice des transports en région parisienne, moyennant une enveloppe de 1,4 milliard d’euros.

La SNCF doit ainsi aménager 209 gares, « soit 95% du trafic voyageurs« , explique Martine Berçot, directrice adjointe du programme accessiblité SNCF Île-de-France. Installation d’ascenseurs et d’escaliers mécaniques, parvis inclinés, quais rehaussés, passages élargis… Entre 2009 et 2019, « 107 gares ont été mises en accessibilité« , précise Martine Berçot, une soixantaine de gares SNCF étant en chantier cette année.

« Dans beaucoup de gares, les travaux principaux ont été menés en un an ou deux. Mais pour obtenir l’ouverture des ascenseurs, il faut attendre plusieurs mois, voire plusieurs années ! »

Marc Pélissier, FNAUT

Des aménagements pourtant pas toujours satisfaisants pour les usagers des transports. « Dans beaucoup de gares, les travaux principaux ont été menés en un an ou deux. Mais pour obtenir l’ouverture des ascenseurs, il faut attendre plusieurs mois, voire plusieurs années !« , déplore Marc Pélissier, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) Île-de-France.

C’est le cas le long du RER C, à la gare de Javel, dont les ascenseurs restent bloqués par des barrières de chantier, malgré la fin des travaux de mise en accessibilité prévue initialement… en 2018. Ou encore, à la gare du Pont de l’Alma : là aussi, la date de « mise en service des ascenseurs reste inconnue« , remarque la FNAUT.

« Il y a eu un temps de retard sur la mise en œuvre du financement. Il est désormais acquis« , poursuit Marc Pélissier. « Par contre, les travaux se trouvent en simultané avec d’autres besoins tout aussi urgents, comme la régénération du réseau, l’interconnexion avec le Grand Paris, etc. SNCF Réseau a énormément à faire« , reconnaît-il. Des retards de calendrier scrutés de près par Île-de-France Mobilités, qui n’hésite pas à rappeler SNCF Réseau à ses obligations.

A la gare de Saint-Denis, sur la ligne H du Transilien, les quais seront rehaussés de 30 à 40 centimètres pour permettre l'accès des utilisateurs de fauteuils roulants.

4 Franciliens sur 10 en situation de mobilité réduite

L’enjeu est en effet de taille pour la région parisienne. Selon une étude réalisée en 2014 par Île-de-France Mobilités, si 4,7% des Franciliens ont un handicap reconnu, quatre habitants de la région parisienne sur dix sont en réalité « en situation de mobilité réduite un jour donné« . Il peut s’agir de personnes en situation de handicap, de femmes enceintes, ou de voyageurs transportant un bagage encombrant.

« Il y a des gares qui sont impossibles à aménager. L’APF l’envisage. Mais on demande que les gares qui peuvent l’être le soient« , explique Pierre-Emmanuel Robert, de l’APF France handicap, qui cite en exemple les aménagements « bien pensés » récents de la gare Luxembourg sur le RER B.

« Qu’est-ce qui explique le niveau insuffisant d’accessibilité en France en 2020 ? C’est une question que je me pose depuis longtemps. »

Pierre-Emmanuel Robert, APF France handicap

Reste un constat pour l’Association des paralysés de France : « L’inertie générale de la société« , lorsqu’il s’agit de handicap. « Qu’est-ce qui explique le niveau insuffisant d’accessibilité en France en 2020 ? C’est une question que je me pose depuis longtemps« , analyse Pierre-Emmanuel Robert. Loi handicap de 2005, schéma directeur d’accessibilité dans les transports franciliens de 2015… Entre les textes et la mise en oeuvre, il reste un long trajet à accomplir.

Source FR3.

Côtes-d’Armor. Son fils handicapé se tue, la mère en colère…

Isolé par le confinement, Elwood Mandart, un homme de 31 ans de Trégueux (Côtes-d’Armor), s’est immolé par le feu, le 31 mai.

Sa maman lance un cri d’alarme sur Facebook.

Elwood Mandart s'est donné la mort, à Trégueux, le 31 mai. Selon sa maman, son décès est lié au confinement.

Aux environs de 22 h, le dimanche 31 mai, Elwood Mandart s’est donné la mort, à Trégueux. Près du centre culturel Bleu Pluriel, l’homme de 31 ans, qui se déplaçait uniquement en fauteuil roulant, s’est aspergé de gel hydroalcoolique, avant de s’immoler.

Lorsqu’une voisine, alertée par les cris, tente, avec un T-shirt, d’éteindre les flammes sur son corps, il lui répond « laisse-moi partir ». Malgré l’intervention de témoins, de pompiers, puis des médecins du centre hospitalier Yves-Le Foll de Saint-Brieuc, il succombe à ses blessures, peu après minuit.

« Il n’en pouvait plus »

Le 8 juin, la maman d’Elwood, Christine Mandart, qui vit dans les Hauts-de-Seine (92), poste un message sur Facebook, qu’elle intitule « les oubliés du confinement ». Pour que ce drame ait un écho. Contactée, elle estime que le confinement a été le déclencheur du geste fatal : « Il n’en pouvait plus, il en avait marre de ne pas pouvoir sortir, il avait besoin de lien social. Cet isolement a eu raison de son moral ».

Son cerveau ayant été privé d’oxygène durant 15 minutes à la naissance, Elwood avait un problème aux jambes, se déplaçait en fauteuil roulant. Ne pouvait aller seul aux toilettes. Des auxiliaires de vie venaient quotidiennement l’aider, « mais malheureusement, si certaines arrivent à prendre le temps, d’autres, pressées par les cadences imposées, restent 20 minutes pour faire les repas en vitesse, puis s’en vont. »

Une société plus attentive

Un handicap qui crée l’isolement, renforcé par le confinement imposé à toute la nation : « Durant cette période, le côté humain n’a pas été suffisamment pris en compte, cela a été la goutte de trop pour lui. Depuis la région parisienne, au-delà des 100 km, je n’avais pas le droit de venir le voir, alors que ça allait mieux quand on se voyait. Il était tellement mal qu’il avait déjà demandé aux pompiers de venir le chercher, quelques semaines plus tôt. Il avait été hospitalisé… puis était retourné chez lui. »

La cérémonie funéraire a eu lieu à Saint-Brieuc, le jeudi 4 juin. Tandis qu’elle vide la maison que son fils occupait, ce vendredi, Christine évoque Elwood comme un garçon « curieux, passionné de musique, qui avait envie d’avoir une vie normale. » Elle aimerait que la société soit plus attentive aux personnes en situation de handicap, isolées, qui ne trouvent pas de travail. La dernière fois qu’elle l’a eu au téléphone, trois jours avant sa mort, « il m’avait dit je t’aime, maman », raconte-t-elle. La dernière fois qu’elle a vu son visage, après le drame, « il avait l’air apaisé, comme s’il dormait ».

Source OUEST FRANCE.

Impact du confinement : Vortex, société leader du transport de personnes handicapées en Occitanie, en liquidation…

Fin avril, la société Vortex a été mise en liquidation.

Cette entreprise, spécialisée dans le transport de personnes handicapées, employait 300 salariés dans la région et véhiculait des dizaines de personnes chaque jour.

Tous se posent des questions sur leur avenir.

L'entreprise Vortex, installée à Saint-Jean de Védas (Hérault), oeuvre à transporter des élèves handicapés scolarisés dans toute la région Occitanie, de Montpellier à Toulouse ou encore Perpignan. / © FTV/France 3 Occitanie

Le 29 avril dernier, le tribunal de commerce de Montpellier annonce la liquidation de la société Vortex dont le siège social est basé à Saint-Jean-de-Védas (Hérault).

Vortex, c’est le leader français du transport de personnes handicapées, notamment vers les établissements scolaires. Jusqu’à 2 500 salariés répartis un peu partout en France, et notamment à Toulouse, Montpellier et Perpignan.

Mais l’histoire, commencée en 1999 à Evry dans l’Essonne, a peu à peu connu des soubresauts.

Vortex, c’était du dumping social. La grande majorité des salariés gagnaient entre 200 et 500 euros. C’étaient souvent des retraités qui avaient là un complément de salaire. Ils étaient assez malléables.

témoigne William Pascucci, de la CFDT Transports.

En décembre 2016, des salariés avaient manifesté devant le siège social de Saint-Jean-de-Védas : ils contestaient l’amputation selon eux du nombre d’heures de travail effectuées sur leur bulletin de salaire.

En décembre 2016, les salariés de Vortex avaient manifesté devant le siège à Saint-Jean de Védas (Hérault) contre des décomptes horaires de travail faussés selon eux et qui ne comptabilisaient pas toutes leurs heures de travail. / © FTV/France 3 Occitanie

Contentieux aux Prud’hommes et impact du confinement

Mais les temps changent. Confrontée à de nombreux contentieux devant les Prud’hommes et à des ruptures de contrats de la part de donneurs d’ordre comme les conseils départementaux, Vortex voit sa situation financière se détériorer.

Placée en redressement judiciaire en février dernier, la société subit de plein fouet la période de confinement imposée face à l’épidémie de coronavirus. Avec la fermeture des établissements scolaires, les transports d’élèves handicapés s’arrêtent. Les choses s’accélèrent et la liquidation judiciaire est prononcée.

Que vont devenir les personnes handicapées transportées ?

Outre plusieurs centaines de salariés qui se retrouvent au chômage, la disparition de Vortex a d’autres conséquences :

Que vont devenir les centaines de personnes handicapées qui étaient transportées par Vortex ?, s’interroge William Pascucci.
J’ai posé la question à Jean-Luc Gibelin, vice-président aux transports de la Région Occitanie. Il paraît qu’une société est prête à reprendre les activités de Vortex au niveau local mais je n’en sais pas plus.

Contactée par nos soins, la direction de Vortex n’a pas pour l’instant donné suite. Avec le déconfinement qui approche, la question du transport des personnes handicapées pourrait se poser de manière plus insistante.

Source FR3.

ENTRETIEN. Frédéric Lopez suit des personnes handicapées dans « Comme les autres » sur France 2…. ce soir 5 Avril !

Absent de l’antenne depuis 2018, l’animateur revient, mardi 5 mai à 21 h 05, sur la chaîne publique, dans « Comme les autres ».

Une expérience forte.

Frédéric Lopez et Michaël Jeremiasz, au centre, entourés de personnes en situation de handicap, prêts à partir en Corse pour vivre une semaine forte en émotions à découvrir dans « Comme les autres », sur France 2.

En 2016, Frédéric Lopez rencontre Michaël Jeremiasz, champion de tennis en fauteuil. Le sportif lui demande d’être le parrain de son association, Comme les autres, qui propose un accompagnement social aux personnes en situation de handicap. De leur rencontre est née cette émission sur France 2 mêlant valides et invalides. Entretien.

Comment avez-vous rencontré Michaël Jeremiasz ?

Je l’ai invité dans mon émission Mille et Une Vies et, honnêtement, ce n’est pas possible de pas l’aimer. Pour lui, il n’y a pas de question gênante ou idiote, c’est le meilleur ambassadeur des personnes handicapées. Il m’a demandé d’être le parrain de son association et, plus tard, m’a proposé de participer à l’un des séjours qu’il organise.

Dans quel état d’esprit étiez-vous avant de partir ?

Je voulais être comme les autres et ne rien savoir de ce qui allait se passer. Je savais juste que je faisais partie des cinq personnes valides qui accompagneraient les cinq handicapés. J’avais des appréhensions qui sont universelles, car, pour plein de raisons, le handicap ne met pas tout le monde à l’aise. Personnellement, j’avais toujours rencontré des super-héros, des gens qui font en sorte que vous n’ayez jamais pitié. Là, j’allais être avec des personnes venant tout juste de subir un accident. J’avais peur de les voir souffrir et d’être renvoyé à ma propre impuissance.

Comment cela s’est-il passé ?

Les participants reprennent confiance en eux en participant à des sports à sensations fortes et ils peuvent poser toutes les questions qu’ils veulent. J’ai appris beaucoup de choses. Pendant le séjour, Céline, une jeune femme, a confié que, quand elle entre dans un café, elle a l’impression de déranger. Je n’avais jamais réalisé ça. C’est fascinant de voir, d’un côté, les valides qui sont gênés parce qu’ils ont peur de dire une bêtise et, de l’autre, les personnes en fauteuil qui ont l’impression de déranger… Le film sert à ça : faire voler en éclats toutes ces gênes et ces quiproquos.

Comment s’est passé le tournage ?

Même s’il y avait des caméras, il était très important pour Michaël que les gens participent au même voyage que les autres. Il n’y a pas eu de concessions et c’est ce qui donne son authenticité au documentaire. On aurait pu faire quelque chose de mélo, de triste. Moi, je trouve ça léger et profond.

Que retenez-vous de cette expérience ?

Je rêverais de vivre dans un monde comme celui-là où l’on peut se parler sans se blesser, dans lequel il n’y a pas de tabou. Je retiens aussi ce que réalise Michaël en une semaine. Maëlys, l’une des participantes qui avait peur de tout au début de l’aventure, termine le séjour en disant : « Je n’ai plus honte de rien ». Ça m’a énormément ému…

Comme les autres, à 21 heures, sur France 2.

Source OUEST FRANCE.

“Je suis “confiné” depuis 19 ans dans mon fauteuil” : Témoignages de personnes en situation de handicap près de Toulouse… Vidéos.

Ils se prénomment Claire, Timothé et Christophe. Ces trois habitants de Haute-Garonne sont des personnes en situation de handicap.

Ils nous racontent comment ils vivent cette période de confinement.

Une période où se mélangent difficultés, incertitudes, entraide et nouvelles expériences.

“Je suis “confiné” depuis 19 ans dans mon fauteuil” : Témoignages de personnes en situation de handicap près de Toulouse. Image d'illustration / © AFP

Claire Richard, 38 ans, handicapée moteur, Toulouse (Haute-Garonne)

Pour Claire Richard, le début du confinement a été dur à vivre « Maintenant cela va bien », assure la Toulousaine de 38 ans. « Je me rends compte que je suis très bien équipée au niveau de mon ordinateur et bien logée. C’était difficile car tout le monde disait tout et son contraire et c’était dur de trouver les bonnes informations. »

Elle a ainsi contacté la plateforme de l’Etat dédiée au coronavirus sans qu’elle puisse être véritablement aidée. Conséquence : sans renseignements fiables, sa kinésithérapeute n’est pas intervenue durant plus d’un mois : « Si la kiné ne vient pas, je me raidis », décrit Claire Richard. « Je peux donc faire moins de chose et j’ai plus de douleurs ».

L’Etat a mis aussi longtemps à équiper les aides à domicile. Une situation loin d’être rassurante pour cette handicapée moteur. « J’avais l’impression que tout ce que j’avais mis en place pour mon bien comme le kiné, les aides à domicile, c’était comme du secondaire. Alors que, si les auxiliaires ne viennent pas, je ne peux pas m’habiller. Je ne peux manger que des conserves où il n’y a pas de viande. Heureusement que mes auxiliaires de vie ont pu finalement venir tous les jours ou tous les deux jours. » Des amis handicapés de Claire Richard n’ont pas eu cette « chance ».

La situation était devenue tellement compliquée qu’il lui a été demandé de rentrer chez ses parents. Inimaginable pour elle : « J’ai 38 ans. Rentrer chez eux, cela voulait dire passer deux trois mois chez mes parents qui ont 70 ans. C’était aussi les mettre en danger (à cause du coronavirus). Puis, j’habite à 300 kilomètres. Enfin, si je rentrais chez mes parents, je me mettais en arrêt maladie. » Une perspective qui pouvait mettre en difficulté l’association Univers Montagne Esprit Nature (association permettant la découverte de la montagne entre personnes valides et handicapées) pour qui Claire Richard travaille en tant qu’assistante administrative.

Ces longues semaines enfermées pèsent beaucoup à Claire Richard qui a l’habitude de beaucoup bouger. « Je me lève habituellement dès 6 heures du matin et je passe ma journée dehors. Ma vie est planifiée ». Alors pour le déconfinement, elle ne souhaite pas se projeter : « Je ne veux pas avoir beaucoup d’espoir parce que d’après moi, ils ne savent pas comment faire. Je n’y crois pas. Je n’y crois plus. J’aimerais retourner voir mes amis, ma famille. Les rencontres humaines me manquent. Mais ce qui est bien avec la situation actuelle, c’est qu’internet m’a permis de garder le lien, d’assister à des conférences et des entretiens en direct. Cela m’a fait me sentir véritablement à égalité avec les autres. »

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Claire Richard :

Timothé Griseri, 19 ans, handicapé moteur, Fonsorbes (Haute-Garonne)

Timothé assure avoir « la chance d’être en famille » chez lui à Fonsorbes (Haute-Garonne) mais le jeune handicapé moteur de 19 ans reconnaît que le confinement « commence à être compliqué « . Avant le 17 mars, il avait le droit, trois fois par semaine, a des séances de kiné. Avec le confinement, le cabinet a fermé et Timothé et ses proches n’ont trouvé personne d’autre pour venir s’occuper de lui. Cette situation, Timothé affirme ne pas si mal la vivre. « Je suis confiné, si l’on peut dire, depuis 19 ans dans mon fauteuil« . Ce qui l’inquiète le plus c’est de savoir s’il pourra reprendre son activité au sein de la structure qui l’accueillait pour son service civique, et qui doit normalement se terminer au mois de mai.

Car Timothé n’a pas de cours en ligne. Il n’est plus inscrit dans aucun établissement.
Ce service civique, où il réalise des montages vidéos afin de sensibiliser sur la question du handicap dans les écoles, est une façon pour lui de se prouver qu’il  « peut y arriver mais aussi aux personnes qui étaient avec moi dans l’institution et qui me disaient que malheureusement : « tu finiras ta vie dans un foyer. »  »

Le confinement est venu stopper cet élan mais le jeune homme ne « perd pas ni espoir ni le moral. » Timothé Griser fait preuve d’un optimisme à toute épreuve.

Pour s’occuper, il est très actif sur les réseaux sociaux. Le jeune Fonsorbais gère son blog et sa page Facebook pour véhiculer une autre représentation de la question du handicap. « La différence fait encore peur. Je veux essayer de faire changer le regard sur les personnes en situation de handicap. Certains croient qu’avec un handicap, on ne peut rien faire. Ils pensent aussi que c’est contagieux. Ils se trompent : à travers ce Blog, je souhaite montrer qu’un désavantage peut être transformé en force et que l’on peut faire plein de choses malgré un handicap. »

En cette période de confinement, cela lui a permis de « garder le lien avec l’extérieur« . « Ce confinement, c’est une vraie thérapie pour moi. Le lien réel me manque énormément mais nous avons quand même la chance d’avoir internet et les réseaux sociaux. »

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Timothé Griseri :

Christophe Kapfer, 48 ans, atteint d’une sclérose en plaques, Cugnaux (Haute-Garonne)

Ce confinement, Christophe Kapfer le vit, chez lui à Cugnaux (Haute-Garonne), presque comme un avantage. « Le quotidien s’est mis au ralenti et tout se fait un peu à mon niveau », explique ce développeur informatique de 48 ans atteint d’une sclérose en plaques. « C’est comme si je vivais le confinement en général. Les difficultés que je rencontre, l’ensemble des personnes le rencontre actuellement. » Les contraintes pour sortir de chez soi, les difficultés pour faire ses achats, les relations sociales à distance. La nécessité pour tous de devoir s’adapter.

Beaucoup d’entre eux ont ainsi découvert les drives pour réaliser leurs courses. Son kiné, obligé de fermer en raison du coronavirus, s’est lui-même rendu compte qu’il pouvait venir faire des séances à domicile.

De l’intérêt et de la solidarité sont également apparus : « Les gens viennent vers moi pour me proposer leur aide », raconte Christophe Kapfer. « Je reconnais que cela m’arrange beaucoup. Ce n’est pas le cas habituellement. » L’une de ses voisines lui fait ainsi une partie de ses courses. D’autres, spontanément, lui ont proposé leur aide au moindre besoin.

Côté télétravail, Christophe Kapfer était déjà paré. Il travaillait déjà trois jours par semaine chez lui. La fin du déconfinement apparaît à l’horizon mais Christophe Kapfer sait que, en tant que personne à risque, ses possibilités de sortir vont être repoussées. Le Toulousain a une certitude. Confinement ou non, il continuera à rester en relation avec ces nouveaux contacts nés de la crise du coronavirus.

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Christophe Kapfer :

Nancy. La prison épinglée par la justice pour le traitement d’un détenu en fauteuil roulant…

Un détenu âgé de 49 ans, souffrant d’une maladie génétique dégénérative, a vu sa demande de remise en liberté refusée.

Condamné à 16 ans de prison pour braquage et incarcéré à Nancy (Meurthe-et-Moselle), il a obtenu le droit d’être transféré en unité médicale car son état de santé nécessite l’aide d’un auxiliaire de vie.

Nancy. La prison épinglée par la justice pour le traitement d’un détenu en fauteuil roulant

Tandis qu’il purge une peine de 16 ans à la prison de Nancy pour le braquage d’une bijoutière, un détenu de 49 ans a demandé sa remise en liberté. Il souffre d’une maladie génétique neuromusculaire dégénérative qui l’aurait paralysé et ne peut être déplacé qu’en fauteuil roulant.

Le tribunal administratif de Nancy a rejeté cette semaine sa demande mais il a accepté le transfert de ce détenu vers une unité médicale afin qu’il puisse bénéficier de l’aide d’un auxiliaire de vie, rapporte L’Est Républicain.

Une « carence » de l’établissement pénitentiaire

Jusqu’à la fin du mois de mars, c’était son codétenu qui l’aidait à se coucher, à faire sa toilette ou encore à manger. Mais depuis la libération de ce dernier, le détenu malade doit se débrouiller seul. Face à cette situation ainsi qu’au risque d’infection au Covid-19, son avocat a saisi le tribunal administratif en urgence.

Le tribunal administratif a estimé que la demande de remise en liberté était de la compétence d’un juge d’application des peines. Il a toutefois épinglé la prison de Nancy dans son délibéré. « Le centre pénitentiaire a commis une carence portant une atteinte grave et manifestement illégale au droit […] de ne pas recevoir des traitements inhumains ou dégradants », a estimé le tribunal. Le détenu pourrait, comme l’a suggéré le juge, être placé à l’Unité hospitalière sécurisée interrégionale (UHSI) à l’hôpital Brabois de Nancy.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : les associations de défense des personnes handicapées dénoncent une situation d’urgence… On craint des drames !

Les associations représentant les personnes handicapées estiment être les oubliées de la pandémie de coronavirus.

Absentéisme des aidants, manque de matériel de protection, elles dénoncent des situations d’urgence pour les plus fragiles et la frilosité des autorités.

Témoignages dans l’Hérault.

Les associations demandent aux autorités de porter assistance aux personnes les plus dépendantes, très isolées depuis le confinement

Les associations de défense des personnes handicapées multiplient  les alertes ces derniers jours, craignant des cas d’isolement extrême  après plus de trois semaines de confinement. Deux inquiétudes majeures.

Avec la crise du coronavirus, des personnes dépendantes se retrouvent privées de l’aide nécessaire de leurs soignants et auxiliaires de vie. Ces associations pointent également la pénurie de matériel de  protection, qui met en péril les plus fragiles.

« Une personne dépendante, si elle n’a pas ses assistants, est plus qu’en danger ».

Thierry  Descroix, 52 ans, tétraplégique, vit à Montpellier et il a bien failli  se retrouver dans cette situation. Une auxiliaire de vie en arrêt maladie. Une autre bloquée par le confinement en dehors de Montpellier.

« Sur la partie des soins les plus lourds le matin, il n’y avait plus personne. On a eu de la chance car on a pu se retourner vers un intervenant qui a pu se dépatouiller quelques jours pour me permettre de rester à domicile. Sinon je n’avais pas d’autre solution que me tourner vers l’hospitalisation« .

« Les hôpitaux sont déjà surchargés, ils n’ont  sûrement pas besoin d’une personne tétraplégique, qui a besoin d’une assistance régulière et soutenue. Donc ça aurait été une catastrophe. Il faut savoir qu’une personne dépendante, si elle n’a pas ses assistants, elle est plus qu’en danger. »

Pénurie de matériel

L’autre crainte est liée à la pénurie de matériel de protection qui accroît le risque de contamination. Gabrielle Henry l’a vécu. Atteinte de BPCO (bronchopneumopathie  chronique obstructive), cette élue du conseil départemental de l’Hérault vit en fauteuil. « La vie sous confinement n’est pas simple« , confie-t-elle.

Ses soignants se passent plus. Elle a trouvé une solution pour la livraison des courses, mais regrette l’usage tardif des masques. « Mon aide soignant a été un cas suspect. Et donc moi aussi. Si on ne donne pas de matériel à ceux qui prennent en charge et à ceux qui ont une maladie chronique comme moi, ça pose un problème de santé publique« .

Urgence absolue

L’APF Occitanie, l’association des paralysés de France, demande du matériel pour  protéger les soignants et les auxiliaires de vie : 10.000 surblouses imperméables et 5.000 masques FFP2. Elle interpelle aussi les conseils départementaux.

« Vous avez des personnes qui se retrouvent seules, sans aucune assistance, s’alarme Noëlle Mary-Llopis, responsable régionale de l’APF. C’est l’urgence absolue. Seuls les conseils départementaux connaissent ces personnes, parce qu’ils assurent le paiement de la PCH, Prestation de compensation du handicap. Donc il faudrait qu’ils contactent toutes les personnes pour leur demander si elles ont besoin d’aide. Pour faire leurs courses, faire à manger, pour se laver… Pour ces personnes là qui sont vraiment très seules, on craint des drames« .

Une cellule de veille handicap

L’APF demande plus de coordination de la part des autorités et prend l’exemple de cette initiative dans la Loire : une cellule de veille handicap ouverte depuis le 23 mars, où sept écoutants se relaient 7 jours sur 7 de 8h à 21h pour accompagner les enfants et adultes en situation de handicap pendant le confinement.

Source FRANCE BLEU.

Clermont-Ferrand : les candidats aux municipales font leurs courses en fauteuil roulant…

A la veille des élections municipales, l’association des Paralysés de France du Puy-de-Dôme et de l’Allier invite les candidats à découvrir le quotidien des personnes en fauteuil roulant.

Les candidats dans des fauteuils roulants.

10% de la population mondiale est en situation de handicap. En France, 2% vit en fauteuil roulant. Le handicap est l’affaire de tous car on estime qu’un français sur deux sera porteur d’un handicap au cours de sa vie, sans parler du handicap lié au vieillissement.

Les actions du quotidien peuvent être compliquées en fauteuil.  - Radio France

En ville ou à la campagne, faire ses courses en fauteuil roulants relève encore du parcours du combattant. Pour faire prendre conscience des difficultés d’accessibilité, l’APF France handicap du Puy-de-Dôme et de l’Allier invite les candidats aux municipales à un parcours de vie en fauteuil roulant dans la ville mais aussi dans les bourgs.

Dans l'idéal, les rampes d'accès doivent être inférieures à 5%. - Radio France

Trois autres parcours de vie sont prévus ce mardi 10 mars à Riom à 14h parking de la libération, mercredi 11 mars à Moulins à 15h devant la mairie et jeudi 12 mars au Mont-Dore à 14h devant l’hôtel de ville.

Source FRANCE BLEUE.

 

Cognac : pour défendre les handicapés, la police dresse 53 PV pour stationnements gênants…

La police nationale et municipale se mobilise pour les droits des handicapés. Depuis le début de l’année, les agents ont verbalisé 53 fois des automobilistes mal garés.

Cognac : pour défendre les handicapés, la police dresse 53 PV pour stationnements gênants

Les automobilistes cognaçais respectent-ils les droits des handicapés ? Visiblement, ils s’en soucient peu, si l’on en croit la police..

Depuis le début de l’année, 53 PV ont été dressés pour du stationnement gênant, révèle le commissariat. Les agents de la police municipale et nationale sont particulièrement vigilants en ce moment.

Bientôt la fourrière ?

17 verbalisations ont été enregistrées en deux mois pour stationnement sur des places pour handicapés. Concernant le stationnement gênant (sur les trottoirs), on arrive à 34 PV en janvier et février. Ces infractions sont punies d’une amende de 135 euros.

Enfin, deux stationnements sur des passages protégés (les passages piétons, notamment) ont été relevés. Ces faits sont passibles d’une amende de 35 euros.

La police veut donc faire passer un message : le respect du code de la route n’est pas une option. Et les fonctionnaires pourraient se montrer moins cléments : si les infractions continuent, le recours à la fourrière pour enlever les véhicules en stationnement gênant est envisagé. Voilà les Cognaçais prévenus.

Source SUD OUEST.