Coronavirus : « J’aurais préféré accoucher 17 fois que d’avoir le Covid-19 », témoigne Pauline âgée de 31 ans…

CORONAVIRUS – Le témoignage de plusieurs trentenaires ayant contracté la maladie.

Coronavirus : « J’aurais préféré accoucher 17 fois que d’avoir le Covid-19 », témoigne Pauline âgée de 31 ans... (Illustration)

  • ls ont été frappés par le coronavirus alors qu’ils ne pensaient pas être des personnes à risques.
  • 20 Minutes a recueilli les témoignages de plusieurs Lyonnais, fortement touchés par la maladie.
  • Leur point commun ? Etre tous âgés d’une trentaine d’années.

Leur point commun : être dans « la trentaine » et avoir contracté le coronavirus alors qu’ils pensaient ne pas faire partie des personnes à risques. 20 Minutes a recueilli le témoignage de plusieurs  Lyonnais, fortement secoués par la maladie. A commencer par Pauline, 31 ans. Les premiers symptômes sont apparus le 16 mars. Une toux sèche à laquelle elle ne prête guère d’attention.

« Au départ, j’ai pensé qu’il s’agissait d’un simple rhume. Je ne me suis pas posée de questions mais très rapidement, la toux a redoublé et s’est fortement intensifiée. Jour après jour, j’ai commencé à me sentir essoufflée. Ce qui ne m’était jamais arrivé », raconte-t-elle. La jeune femme appelle alors un médecin pour une première consultation à distance d’autant que la fièvre s’est installée. « Des petites températures. Pas plus de 38,5° », expose-t-elle.

« Je ne pouvais plus du tout respirer. C’était flippant »

Mathieu, 39 ans, a lui été terrassé par la fièvre en quelques heures. Il a commencé à développer des symptômes au lendemain du placement de la France en confinement. « Cela s’est manifesté en pleine nuit. Assez soudainement. Je toussais légèrement mais je ne m’inquiétais pas », témoigne-t-il. Le trentenaire se réveille trempé de sueur mais grelottant sous ses draps. Verdict : Plus de 39°. La température s’installe et ne redescend guère les quatre jours suivant.

« Je ressentais un essoufflement. J’ai eu des petits moments de panique mais en général, je parvenais à me calmer et respirer mieux quelques minutes après. Au final, c’était assez bénin. Sauf quand je parlais. Je devais faire des pauses pour reprendre ma respiration mais ce n’était pas au point d’appeler le 115 ». Une limite qu’a été obligée de franchir Pauline au cinquième jour.

« Je ne pouvais plus du tout respirer. C’était flippant. La nuit d’avant, je n’avais pas fermé l’œil ». Le médecin débarque alors en urgence chez elle et prend sa saturation en oxygène : 70. « Il m’a dit que si elle était tombée à 50, il m’aurait transféré. Mais qu’il n’y avait de toute façon plus de place dans les hôpitaux. C’était difficile à entendre », poursuit-elle, sans imaginer que le pire allait arriver. « Les deux jours suivants ont été les plus longs de ma vie », sourit Pauline. Après une courte accalmie d’à peine 24 heures, le virus repasse à l’attaque.

Une accalmie avant la rechute

Même chose pour Mathieu. « Au bout de 5 jours, je me sentais mieux. Je respirais normalement et je pensais en être sorti… Mais non, raconte-t-il. Deux jours après, je me suis résigné ». Les gênes respiratoires reviennent. « J’avais à nouveau des courbatures de partout. Aucune énergie. Je n’avais plus de tonus dans les bras et les jambes. Je dormais une grosse partie de la journée sans parvenir à vraiment me lever. J’évitais de bouger pour préserver au maximum le peu de forces que j’avais ».

Au septième jour, Pauline se trouve un état similaire mais plus inquiétant : « J’avais des nausées, des migraines. Mon corps ne pouvait plus bouger. Je n’étais même plus capable de tenir une fourchette dans la main ». La jeune femme s’économise au possible, cesse de parler car le moindre geste lui demande un effort considérable. « J’aurais préféré accoucher 17 fois que d’attraper le coronavirus », poursuit-elle en rigolant. Le médecin revient chez elle et lui explique qu’elle est dans le « pic ». Il faudra encore attendre le dixième jour pour que la maladie s’estompe.

« Avec le Covid-19, pas grand-chose se transforme vite en situation compliquée »

Son compagnon, a lui aussi contracté la maladie mais de façon moins violente. Une pathologie antérieure mal soignée a sûrement fait la différence. « Quelques semaines avant, j’avais eu une petite pneumonie. Pas grand-chose. Mais avec le Covid-19, ça s’est transformé en une situation compliquée. Ça a explosé dans les poumons », relate Pauline. Aujourd’hui, la jeune femme va mieux mais reste fatiguée. « Je n’ai jamais ressenti un tel épuisement dans tout le corps », explique-t-elle consciente que la situation devrait encore durer plusieurs semaines. Mais optimiste. « J’ai l’impression d’être née une seconde fois. Retrouver son souffle est une sensation assez incroyable ».

Mathieu reste également « très fatigué ». Et se dit « complètement à plat ». Tout comme Estelle, 38 ans. Mais elle mesure la « chance » de ne pas avoir contracté le virus de façon plus forte.

Fièvre, toux, diarrhées : le diagnostic a rapidement été posé par un médecin lors d’une téléconsultation. « Tout est arrivé de façon progressive. J’ai failli m’évanouir à plusieurs reprises. Ce qui ne m’était jamais arrivé pour une grippe classique. Non, ce n’est vraiment pas une grippe classique. On a passé des sales moments mais cela aurait pu être pire », raconte cette maman de deux enfants, également contaminés.

« Quand j’ai vu mon fils de deux ans comme ça, je me suis beaucoup inquiété. Il a eu de la fièvre pendant 5 jours avec une très forte toux. Il ne mangeait plus, était complètement apathique », poursuit-elle. Et de conclure : « Cela prouve que, contrairement à ce qui est dit, les petits peuvent aussi l’attraper et être bien malades ».

Source 20 MINUTES.

Confinement. Le Mans : Handicap : « l’isolement on connaît »…!

Comment le confinement dû à l’épidémie de Covid-19 est-il vécu par les personnes handicapées ?

Des familles mancelles témoignent de réalités diverses.

Confinement. Le Mans : Handicap : « l’isolement on connaît »

Louve et ses enfants autistes

Louve, 36 ans, est maman de deux enfants autistes à haut niveau, dont le petit est proche du syndrome d’Asperger et est épileptique.

Elle confie que pour ses enfants cette déscolarisation « est une vraie aubaine ».

Louve assure qu’ils « ont compris la raison, mais ne s’expriment pas ».

Toujours est-il, « le stress est à zéro. À la maison on range les pictos école, pédopsychiatre, psychologue, psychomotricienne, orthophoniste, tramway, taxi… Quant aux codes sociaux, on aura peut-être à tout retravailler, car ce n’est pas facile à entretenir, ainsi confinés ».

Le fait de devoir « rester à la maison » pour suivre la consigne nationale ne perturbe pas la maman. « C’est quelque chose que j’ai souvent entendu : l’enseignant n’est pas là, restez à la maison ; on fait une sortie scolaire qui risque d’être anxiogène, restez à la maison ; après cette crise (ndlr : de l’enfant), il semble qu’il serait mieux que vous restiez à la maison… Alors bon, là qu’on me dise « il y a un virus dehors, restez à la maison », on n’est pas plus perturbé que ça. Les familles avec handicap, l’isolement, on connaît ! »

Par précaution, Fanny s’isole de ses enfants

Fanny, 46 ans, est immunodéficiente et atteinte d’une maladie génétique neuromusculaire. Pour elle, le confinement est une nécessité vitale. « Je suis confinée pour me protéger. Avec mes filles, on se parle derrière les portes. Elles comprennent mais je vois qu’elles ont peur. » Du fait de son immunodéficience, tout est compliqué. Confinée dans une pièce, avec un WC réservé pour elle dans la maison. « Je ne mets pas les pieds en dehors de ces deux pièces » dit la jeune femme.

Le moment des repas s’avère une porte ouverte au virus et demande des précautions. « Mes filles mettent un masque se désinfectent et me tendent la nourriture à bout de bras. » La toilette s’avère encore plus compliquée. « J’ai un lavabo dans mes toilettes. Je fais avec. Pour la salle de bains, elle est désinfectée avant chacun de mes passages. Le plus dur, c’est le zéro contact avec mes petites. Ça c’est un peu chaud mais bon, pas le choix. Mon médecin a été catégorique ».

Néanmoins Fanny garde le moral et s’énerve contre les gens qui diffusent « des messages de fin du monde. Je trouve ça criminel. Une personne seule, fragile, peut faire une attaque de panique et se retrouver en détresse respiratoire. »

Maryam : « Une vraie prison pour moi »

Maryam, 69 ans, en cécité, vit mal l’isolement. « Ne pouvant lire ou aller sur ordinateur ou regarder la télé du fait de mon handicap visuel, ce confinement est une vraie prison pour moi. D’autant plus que les radios ne parlent plus que de cela. Je n’ai plus de visites, alors je téléphone et attends qu’on me téléphone. Je suis terrorisée, j’ai peur de mourir seule chez moi. » Pour Maryam, les courses sont également compliquées, ne pouvant y aller seule, elle doit passer par un commissionnaire.

Mais les aides étant payées au temps, et les files d’attente dans les magasins étant longues, faire des courses devient ainsi un problème avec sa petite retraite. « Comme il ne reste plus de produits d’entrée de prix, je suis déjà obligée de devoir prendre des marques qui sont plus chères, mais là, je dois aussi payer plus pour la personne qui me fait mes courses. Je ne sais pas comment je vais pouvoir faire si ça dure, je ne pourrai pas financièrement. »

Stan est serein

Stan, 24 ans, dyslexique et dyspraxique, usager en ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) est quant à lui serein. « Je regarde la télé, et joue à la console, et puis je suis sur Facebook aussi, et on rigole bien. Je me suis fait plein de nouveaux amis. C’est comme les vacances, sauf que je ne peux pas mettre mon maillot de bain. Mais je m’ennuie aussi. J’espère que ça ne va pas durer longtemps. »

Dans cette période difficile, notons que la mission Handicap de la municipalité du Mans reste joignable du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 17 h au 02 43 74 51 70, par mail, ou via les réseaux sociaux Facebook et Twitter.

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus et handicap : mère d’un enfant atteint de troubles autistiques, elle “avance dans un quotidien désespérant”. Témoignage…

Gabin est âgé de 11 ans. Il souffre depuis sa naissance de troubles de la sphère autistique.

Confiné chez lui, il a perdu tous les repères que lui offrait son Institut Médicalisé Educatif. Astrid Willemet, sa mère, télétravaille et gère comme elle peut un quotidien qui s’apparente à « l’enfer ».

Pour les parents d'enfants handicapés, le confinement est vécu comme une double peine. / © Astrid Willemet

Gabin a eu 11 ans en décembre dernier. Le diagnostic précis n’a jamais été clairement posé mais il est atteint depuis la naissance de troubles autistiques avec retard global du développement. Ses parents se partagent la garde alternée mais depuis que l’institut médico éducatif du Val de Sèvres, où il est accueilli chaque jour, à Vertou, près de Nantes, a fermé ses portes, ils doivent gérer le handicap 24 heures sur 24.

« Normalement Gabin part tous les matins à 8h15. Il revient le soir à 17 heures. Et le soir grâce à la MDPH, il a des aides de prestations compensation du handicap qui nous permettent de faire intervenir une association pour une garde à domicile jusqu’à ce que nous rentrions du travail à 18h30 ou 19 heures », explique Astrid.

Avec le confinement, ce cadre structurant a volé en éclat. Il est pourtant essentiel.

« Le cadre structurant pour tous les enfants souffrant de troubles de la sphère autistique est primordial. Ils n’ont pas la même notion du temps, de l’espace » – Astrid Willemet

« Et là en fait tout a volé en éclat lorsque le confinement a été annoncé. Il n’est pas parti à l’école. On a mis des mots pour expliquer la situation, raconte Astrid, mais on avance pas à pas, puisqu’on ne sait pas. En fait c’est un enfant qui a vu tout son quotidien, son rythme partir. Tous ses repères se sont envolés. Et d’avoir ses parents 24 heures sur 24 heures ce n’est pas bon, comme pour n’importe quel autre enfant »,  raconte Astrid, la mère de Gabin.

« Pour nous parents d’enfant handicapé, il est impossible d’avoir une multi casquette, de parent, d’éducateur…On n’en peut plus de faire ça. On n’en peut plus. On n’a pas la patience et quand il faut travailler à côté, c’est juste impossible ! » – Astrid Willemet

Confrontée aux signes d’angoisse de son enfant, Astrid s’en réfère à la pédopsychiatre qui suit Gabin habituellement. « Je l’ai appelée en urgence. Gabin est très triste, il se met à pleurer sans raison, à s’enfermer en croisant les bras. Et puis comme il ne parle pas, on ne peut pas savoir exactement comment il ressent les choses », confie Astrid.

« Seule au monde »

Aujourd’hui Astrid se sent seule. « Il y a des structures qui gardent le lien. Nous, ils nous envoient deux vidéos mais simplement sur deux minutes. Pour garder l’attention fixée, c’est pas terrible. Là j’ai eu son éducateur. On va essayer de mettre en place un Whatsapp tous les après-midi pour que Gabin puisse avoir un contact et une image d’un référent », explique Astrid.

Pour Gabin, comme pour les autres enfants, le jeu est une parenthèse essentielle en cette période de confinement. / © Astrid Willemet

Et puis il y a aussi la question du confinement à double niveau, entre ceux qui ont un jardin et ceux qui comme Astrid vivent en appartement.

« Là tu bénis ton attestation pour faire sortir ton enfant, sauf que comme beaucoup se sont trouvés une soudaine passion pour le footing, ils ont fermé tous les bords de Sèvre et tous les parcs. Donc tu fais courir tes enfants sur les trottoirs, c’est pas non plus l’idéal, tout est compliqué en fait », déplore la mère de Gabin.

« Pour télétravailler je suis obligée de le mettre sur les écrans »

Les écrans, une source de réconfort, surtout les dessins animés. / © Astrid Willemet

Le constat peut paraitre terrible mais pour télétravailler Astrid n’a pas d’autre choix que de mettre Gabin devant un écran.

« C’est télé quasiment toute la journée. Son quotidien, il ressemble à pas grand chose. La pédopsychiatre m’a raconté au téléphone que la situation est explosive dans toutes les familles comme la nôtre. Elle croule sous les appels et m’a dit que les écrans ça les rassurent en fait. Notamment les dessins animés. Là par exemple il est devant « Ratatouille ».

« Il joue un peu dans sa chambre mais le probléme c’est que chez des enfants comme Gabin jouer peut virer en stéréotypie, avec des mouvements très répétifs et donc très enfermants. Donc, je ne peux pas le laisser tout seul. Et je ne peux pas non plus être constamment en train de jouer. Je n’ai plus la patience », avoue Astrid.

« En gros, le matin, il se lève, il peut jouer dans sa chambre entre 30 et 45 minutes. Après il va s’habiller, puis il regarde un film. Après on sort, on mange… et de nouveau il est sur un film, après il va aller jouer après on prend l’air et puis rebelote pour un dessin animé. Arrive ensuite l’heure du bain et du dîner. C’est extrêmement compliqué de pouvoir le stimuler autrement. Le gouvernement nous incite à faire des parcours de motricité chez nous. Dans un mètre carré c’est impossible ! » – Astrid

« J’essaye de déculpabiliser »

Le problème pour les parents comme Astrid est de ne pas tomber dans la culpabilisation. « J’essaye de déculpabiliser. Je ne peux être dans l’éducatif et la stimulation en permanence. moi aussi je vis le confinement. Et puis Gabin, il n’en peut plus non plus, il a besoin de voir d’autres têtes. »

« La pédo psychiatre dit que six semaines d’écran dans une vie ce n’est rien mais je suis très inquiète. Cette période le fragilise psychologiquement et dans ses aquisitions. Toutes les prises en charge sont arrêtées. L’entourage est aussi menacé, moi, comme toutes les autres familles. Nos enfants mettent du temps à avancer. Cet espèce de néant où personne ne sait, c’est terrorisant pour l’après et l’avenir » – Astrid Willemet

Je tiens le coup parce que je suis entourée »

Si Astrid tient le coup c’est parce qu’elle est soutenue par sa pédopsy, ses amis, son compagnon. Autant d’épaules sur lesquelles elle s’appuie chaque jour.

« Hier clairement j’ai craqué. A la fois la situation me désole et me révolte. Parce que je me dis à quoi bon continuer à se battre. Ce système ne tient qu’avec des bouts de ficelle déjà quand tout va bien. Le handicap est toujours relégué, alors quand il y a un grain de sable, il y a tout qui pète. Personne n’est là pour te répondre et trouver des solutions adaptées pour ces publics vulnérables. Tu te retrouves à devoir avancer dans un quotidien désespérant. Je vis au jour le jour » – Astrid Willemet

Astrid ne pense jamais à demain. « Si je me demande comment on va tenir jusqu’en mai je m’effondre. Alors c’est pas après pas, marche après marche ». 

Deux fois par semaine, la sonnette retentit, atténuant un peu ce profond sentiment de solitude. Un infirmier continue à assurer la toilette de Gabin chaque lundi et chaque mercredi. Ce sont les seuls soins dont bénéficient encore le jeune adolescent. « En fait nous sommes abandonnés, on est à bout. Je suis à bout. Le gouvernement fait des effets d’annonce pour le handicap mais derrière il n’y a rien. Absolument rien… »

Pour contacter Astrid Willemet :
https://www.facebook.com/pourgabinettouslesautres/
https://twitter.com/PourGabinettous

Source FR3.

Mr RAOULT – Remise du Prix Scientifique ! Il faut entendre ce que dit le professeur Raoult…!

Au moins vous êtes au courant !

« Pour mémoire Cohn – Bendit ce « Gugus », puant de médiocrité, a critiqué tout récemment Monsieur RAOULT ! » No comment !

La Rédaction Handicap Info.

Mr RAOULT - Remise du Prix Scientifique ! Il faut entendre ce que dit le professeur Raoult…!!!!!!!!!!!

 

Coronavirus : « L’interne m’a dit que mon père n’irait pas en réanimation »… Témoignage !

Sarah (1) a eu la douleur de perdre son père, 86 ans, originaire de Talange, du Covid-19. Il est décédé jeudi 26 au matin à l’hôpital de Mercy.

Elle raconte des heures très dures, la tension extrême, la place restreinte laissée aux familles, le stress du personnel médical.

Témoignage.

Coronavirus : "L’interne m’a dit que mon père n’irait pas en réanimation"

« Il a toujours été très costaud. Il a lutté mais le coronavirus a eu raison de lui. C’est terrible, vous savez de partir dans ces conditions. Et puis on a eu l’impression de ne pas avoir notre place à l’hôpital », soupire Sarah (1), qui vit près de Metz. Son père, âgé de 86 ans, est décédé jeudi 26 au matin du coronavirus à l’hôpital de Mercy. Deux jours plus tôt, le 24 au soir, ses enfants appellent le Samu parce qu’il a d’énormes difficultés à respirer. L’octogénaire n’est pas en mauvaise santé pour son âge. « Il souffre de Parkinson, mais la maladie est gérée depuis des années, il a un peu de diabète mais il bougeait, il marchait, il conduisait », détaille sa fille. Il est admis au service des maladies infectieuses après avoir été testé positif au Covid19.

« Je sais que c’est dur pour les soignants »

« La famille n’a pas droit de voir les malades, on a juste le droit de passer un coup de téléphone. Là, on nous dit seulement en deux minutes si son état est stable ou pas. Mais mon père a pu m’appeler. Il m’a dit : on me fait souffrir, venez me chercher ! ». Sa fille se déplace. Difficile de le retrouver dans l’hôpital. « On me dit qu’il serait en zone de transit. J’arrive à le trouver. Je voulais juste le rassurer un peu. De loin ».

Le médecin l’autorise « à le voir passer dans un couloir ». Elle se poste contre un mur et attend « des heures ». Elle doit parlementer avec des agents de sécurité qui lui reprochent de « vouloir forcer l’entrée du service Covid ». La situation se tend. Sarah est catastrophée : « On a besoin de plus de communication. Je sais que c’est dur pour les soignants. Mais je suis sûre que bon nombre de familles vont vivre ces situations difficiles ». Sarah parvient à voir son père et lui fait un petit signe, « pendant deux secondes », pour le rassurer.

« Ils m’annonçaient qu’ils le laissaient mourir »

Elle rentre chez elle, près de Metz. Quelques heures plus tard, un interne l’appelle. « Je demande tout de suite si mon père est mort. Il y a de longs blancs, des hésitations. Puis l’interne me dit : faut que vous sachiez qu’on ne soignera pas votre père. Son état est critique mais il ne sera pas pris en charge en réanimation. Vous aurez juste 30 minutes pour le voir après son décès. Une seule personne de la famille équipée de protections sera autorisée à le voir ».

Sarah résiste : « J’ai dit non : si le médecin m’avait expliqué un peu, m’avait dit qu’ils n’avaient pas de place, qu’ils n’avaient pas les moyens de sauver tout le monde, qu’ils avaient des directives, qu’il fallait choisir les patients, j’aurais peut-être compris… Là, c’était brutal, sans explication. Ils m’annonçaient qu’ils le laissaient mourir ».

« Que ça se passe dans la dignité »

Elle est équipée des pieds à la tête – charlotte, masque, visière, gants, blouse – pour voir son père. Une dernière fois. « Mon père avait froid, j’ai demandé à une infirmière de faire quelque chose. Elle a pris sa température mais comme il n’en avait pas, elle a enlevé la fine couverture qu’il avait encore sur lui. Je l’ai remise. Là, elle m’a dit de la laisser faire son travail ou sinon, je n’avais qu’à sortir ! ». Une aide-soignante arrondit alors les angles. « Oui, elle a été très bien. Elle m’a dit : je vous promets de bien m’occuper de votre papa, rassurez-vous ».

Mon frère, avec qui on était en contact par vidéo, finit par obtenir l’autorisation de venir également le voir. « Il l’a retrouvé au sol dans la salle de bains ». Le jeudi 26 au matin, une seule personne de la famille parvient à le voir 10 minutes. Le lendemain, quelques proches sont réunis à la morgue autour de sa dépouille. Il a été enterré au carré musulman de Talange. « Même en période de catastrophe, il faut qu’il reste un minimum d’humanité. Je n’accuse pas Mercy, les soignants, l’hôpital… Je veux juste que ça se passe dans la dignité. Pour tous les autres qui vont vivre la même chose que moi ».

(1) : le prénom a été modifié

Source EST REPUBLICAIN.

Le Pr. Éric Chabrière, bras droit du Dr Raoult, balance toute la vérité (Interview complète sur LCI)…!

Interview du Pr Éric Chabrière de l’équipe du Pr Raoult. Eric Chabrière, professeur à l’Institut des maladies infectieuses de Marseille.

Didier Raoult claque la porte du Conseil scientifique de Macron. Mercredi 25 mars 2020.

Le Pr. Éric Chabrière, bras droit du Dr Raoult, balance toute la vérité (Interview complète sur LCI)...!

 

Source LCI.

 

Attestation de sortie : une version simplifiée est disponible pour les personnes en situation de handicap,…. les informations utiles… voici où la télécharger….!

Une attestation de sortie simplifiée est disponible sur le site du gouvernement.

Destinée aux personnes souffrant d’un handicap ou aux individus qui ont des difficultés avec la langue française, cette dérogation se veut plus simple à comprendre.

On y trouve ainsi des pictogrammes et des phrases plus courtes. Voici où télécharger cette version simplifiée de l’attestation de sortie obligatoire pendant le confinement. 

Attestation de sortie : la version en français simplifié est disponible

Afin d’empêcher la propagation du coronavirus, la France est entrée en confinement, comme de nombreux autres pays d’Europe. Les déplacements sont désormais extrêmement limités. Pour sortir faire leurs courses ou aller travailler, les Français doivent se munir d’une attestation de sortie obligatoire. Sans cette dérogation, vous risquez une amende de 135€. En cas de récidive dans les 15 jours, le montant de l’amende peut atteindre les 1 500 euros et 3 700 euros dans les trente jours au bout de quatre infractions.

Cette attestation de sortie doit être recopiée ou imprimée à partir du site du gouvernement. Malheureusement, le Ministère de l’Intérieur s’est rapidement rendu compte que l’attestation n’était pas facile à comprendre pour tout le monde. Pour les personnes en situation de handicap cognitif et les individus qui ne comprennent pas bien le français, la dérogation obligatoire n’est en effet pas adaptée.

Lire également : Pas d’imprimante ? Inutile de recopier en entier la nouvelle attestation

Comment obtenir l’attestation de sortie simplifiée obligatoire pendant le confinement ?

Dans ces conditions, le gouvernement a rapidement mis au point une nouvelle attestation simplifiée à destination des individus ayant des problèmes de lecture et d’écriture. La dérogation est agrémentée de pictogrammes permettant de mieux comprendre la situation. On trouve notamment des pictogrammes représentant des travailleurs, un panier de courses, un chien, des enfants ou une personne âgée. Ces images illustrent dans quelles situations on peut sortir de chez soi.

De plus, le gouvernement a opté pour des phrases courtes et plus simples. La dérogation fait l’impasse sur le vocabulaire administratif des autres attestations et opte presque exclusivement pour des phrases à la première première du singulier. Le document est disponible au téléchargement sur le lien ci-dessous.

Pour obtenir le modèle d’attestation, pour pouvoir la recopier ou l’éditer, Cliquez ici.

Source PHONANDROIT.

Coronavirus – Covid-19 : “Il se donne des coups de poing”, le difficile confinement des personnes en situation de handicap…

En pleine pandémie du coronavirus, les familles de personnes en situation de handicap sont, elles aussi, confrontées au confinement.

Certains proches nous ont confié leur épuisement mais aussi leurs doutes.

Des témoignages parfois durs mais remplis d’amour.

Pendant le confinement, Maryline Pagnoux et son ex-mari s'occupent de leur fille Virginie à tour de rôle. / © DR

La fatigue se fait sentir. De l’autre côté du téléphone, Séverine Schmitt nous raconte, d’une petite voix, le quotidien de sa famille. Depuis quinze jours, elle est confinée avec son mari et ses deux enfants. Elle avoue à demi-mot être « stressée » par les événements et ajoute : « Mon fils cadet, Théo, ressent mon angoisse. C’est compliqué à la maison en ce moment. » Théo, 14 ans, est atteint d’une maladie génétique et présente d’importants troubles autistiques. « C’est un gros bébé. Il ne parle pas. Il faut tout lui faire : l’habiller, le doucher, lui donner à manger« , détaille Séverine, sa mère. Habituellement, l’adolescent est suivi par un éducateur et est scolarisé à l’institut médico-éducatif (IME) du parc à Besançon. Mais depuis le confinement à cause du coronavirus, c’est tout un quotidien qui a été chamboulé pour cette famille : « Théo ne comprend pas que le taxi ne soit pas là le matin, que ses grands-parents ne viennent pas le voir ou encore, qu’on ne l’emmène pas faire des tours en voiture comme il aime tant. »

Il est 24h/24 à la maison. Il n’a plus aucun contact avec des professionnels du secteur médico-social.
Séverine Schmitt, mère de Théo

Séverine et son mari ont donc essayé de mettre en place des activités, comme l’ont conseillé les éducateurs. En vain : « Nous sommes ses parents pas ses éducateurs donc c’est compliqué. Il s’énerve, fait des colères. Il se donne des coups de poing, crie beaucoup plus que d’habitude. »

Une lueur d’espoir tout de même dans ce confinement, Théo a offert un moment « magique » à ses parents : « Hier, il nous a fait un énorme câlin. Ça n’arrive quasiment jamais. C’était très émouvant et ça remotive« , raconte Séverine, la gorge serrée.

Des suivis paramédicaux entre parenthèses

Chez Maryline Pagnoux et sa fille polyhandicapée, Virginie, 33 ans, l’ambiance est tout autre : « Elle est très calme. Elle rigole moins parce qu’il y a moins de stimulations autour d’elle. » D’ordinaire, Virginie vit à la maison d’accueil de Seloncourt et est entourée de spécialistes et d’amis. Mais depuis l’annonce du confinement, elle est retournée au domicile familial. « Avec mon ex-mari, on voulait soulager les professionnels de santé en cette période. Nous avons donc décidé de la prendre à tour de rôle, 3 jours chacun. Ici, elle n’a pas ses amis mais elle a notre amour. »

Virginie ne parle pas, mais son corps, lui, s’exprime. Depuis deux semaines, Maryline a vu peu à peu sa fille changer physiquement : « Inévitablement, elle a plus de raideur. Normalement, elle a trois séances de kiné hebdomadaire. Elle fait aussi de la balnéo. Là, elle n’a plus rien. On essaie de faire des mouvements, mais ce n’est pas notre rôle. Rien ne compense la prise en charge par les paramédicaux. »

Des accueils de jour mis en place à l’Adapei

Que ce soit au domicile familial ou en logement individuel, les personnes en situation de handicap mental sont, elles aussi, assignées à résidence avec le confinement. « L’association a réorganisé ses activités afin de favoriser le maintien à domicile des personnes en situation de handicap et assurer la continuité de l’accompagnement médico-social« , écrit l’Adapei du Doubs dans un communiqué. Dans les faits, les éducateurs gardent un contact téléphonique avec les proches des personnes en situation de handicap.

Concernant les situations les plus compliquées, des solutions sont proposées. « Pour les familles avec des critères de risque de rupture de soins comme les parents soignants, isolés ou eux-mêmes en situation de handicap, on intervient. Concrètement, les déficients intellectuels sont accueillis plusieurs fois par semaine, par petits groupes, dans une structure de l’Adapei« , explique Bruno Ubbiali, directeur du pôle enfance et adolescence de l’Adapei du Doubs. Ainsi, chaque semaine, une centaine d’enfants et d’adolescents sont pris en charge par la structure le temps d’une demi-journée ou un peu plus : « C’est offrir un répit à la famille qui en a besoin et ça permet à l’enfant de briser la routine. » À titre de comparaison, habituellement, ce ne sont pas moins de 450 jeunes qui, quotidiennement, sont présents dans les structures de l’Adapei du Doubs.

Depuis quinze jours, partout en France, il faut être muni d’une attestation de déplacement dérogatoire pour sortir de son domicile. Un document que les responsables de l’Adapei jugent « complexe » pour les personnes en situation de handicap. Ils ont donc créé une version simplifiée. « Il faut se rendre compte que même si certaines personnes vivent seules, elles ont des difficultés, par exemple avec la lecture. Ce formulaire est donc adapté à elles. Il y a des logos à la place des paragraphes« , explique Franck Aiguebelle, directeur général de l’Adapei du Doubs. Le formulaire a été transmis à la préfecture du Doubs.

Activité réduite dans les Esat

Pour ce qui est de l’activité des établissements et service d’aide par le travail (Esat) du Doubs, l’activité a été largement ralentie. « Pour la branche industrielle, on est à l’arrêt complet car les entreprises ne tournent plus. Par exemple, habituellement on travaille pour PSA, mais là, le site est fermé. » Les activités de blanchisserie pour le personnel hospitalier et de nettoyage pour les établissements médico-sociaux sont, elles, maintenues.

Source FR3.

Aïcha, 52 ans, première caissière victime du coronavirus…!

L’employée travaillait depuis plus de trente ans dans un hypermarché Carrefour, à Saint-Denis.

Elle est décédée en fin de semaine après avoir été infectée par le Covid-19.

Aïcha, 52 ans, première caissière victime du coronavirus.

C’était l’une des caissières qui avait le plus d’ancienneté, dans le magasin. La quinquagénaire était en arrêt maladie depuis le 17 mars dernier – le tout premier jour du confinement -, dès qu’elle a détecté des symptômes correspondants au coronavirus. Après son absence, l’établissement dans lequel elle travaillait a été désinfecté de fond en comble. La direction du magasin a également mis en place une cellule psychologique pour soutenir les équipes.

Dès vendredi, les clients ont à nouveau pu faire leurs courses dans la grande surface. Selon BFMTV, la police a même dû intervenir pour faire respecter les mesures de distanciation sociale. Certains esprits se sont même échauffés. «Comment peut-on peut les laisser travailler sans masque, gel ni protection ?», a témoigné la sœur de la défunte, sur l’antenne de RTL. «En plus, les clients ne respectent pas les distances de sécurité.»

La tension monte dans la grande distribution

Aïcha est la première victime du Covid-19 parmi le personnel du groupe de grande distribution. Elle était également représentante syndicale. « C’est un drame absolu, nos pensées vont à sa famille et ses proches», souligne le groupe Carrefour. Son décès a été très commenté sur Twitter et a notamment déclenché l’indignation de la CGT : «Combien de salariés devront mourir au travail sans protections, sans masques ? Pour 1000 €, le prix d’une vie.» Sur BFMTV, le député PCF de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu a déclaré : «Il me semble qu’il y a une trop grande tolérance à l’égard des grands groupes de la distribution. Je pense que l’on peut lier les activités essentielles de ces groupes avec des mesures plus restrictives. La première, c’est de réserver uniquement les allées des centres commerciaux qui sont utiles pour les produits de première nécessité: alimentaires et hygiènes.»

Dans la grande distribution, la tension monte depuis quelques jours. Spécifiquement chez Carrefour, la CGT a recensé plus de 550 cas supposés et 181 cas avérés, «dont plusieurs graves.» Les syndicats ont demandé au gouvernement d’imposer à la grande distribution «de n’ouvrir que les rayons des produits de première nécessité, de restreindre les amplitudes d’ouvertures et de fermer le dimanche.»

Source LE FIFARO.

Coronavirus. Loire-Atlantique. Dans les foyers pour handicapés, ces héros que l’on oublie…

Dans les établissements de l’Adapei accueillant des adultes souffrant de troubles du comportement, le personnel s’adapte et poursuit sa mission malgré les difficultés et le manque de masques.

Témoignages.

Coronavirus. Loire-Atlantique. Dans les foyers pour handicapés, ces héros que l’on oublie

« Notre rôle demeure, de maintenir du lien social ou moment où la société demande à tout un chacun de le rompre pour se protéger du coronavirus » : c’est ainsi que Marc Marhadour, directeur général, résume le défi des salariés de l’Adapei. L’Association départementale des amis et parents de personnes handicapées mentales accompagne environ 3 000 personnes en Loire-Atlantique, dont plusieurs centaines sont hébergées encore aujourd’hui en foyer.

L’Adapei a fermé les Esat, ateliers de travail, les IME, établissements médicaux éducatifs pour les enfants, mais les lieux d’hébergement fonctionnent.

« Situation inquiétante »

« La situation est inquiétante pour nos résidents. Ils ne comprennent pas. On prend du temps pour leur expliquer, décortiquer la situation, dédramatiser », explique Christelle Portelli, éducatrice au foyer de la Haute-Mitrie à Nantes.

La vie quotidienne a dû être réorganisée. Les canapés dans la salle de télévision ont été retirés pour les remplacer par des fauteuils, posés à distance les uns des autres… Les activités extérieures sont interdites, Les visites aussi.

Le changement a bouleversé les repères pourtant indispensables. « On a dû se montrer créatif et inventer des activités nouvelles. Par exemple, certains résidents créent des masques en tissu », rapporte Pénélope Gilet, qui travaille au foyer de vie de la Rabotière à Saint-Herblain.

Face à ce bouleversement, grâce aux soutiens, les résidents s’adaptent. « Par exemple, ils ont appris à ne plus se serrer la main, alors que pour certains d’entre eux, c’était un rituel chaque matin. »

La crainte de « gestes inconsidérés »

Mais l’équilibre demeure forcément fragile, surtout avec le confinement qui dure. « On doit tout faire pour que leur journée soit rythmée, pour que les angoisses ne prennent pas le dessus. »

L’objectif, dans la mesure du possible, est d’éviter que le confinement ne provoque, des états dépressifs, de la panique, ou « des gestes inconsidérés » (sous-entendu violence) chez ces personnes qui souffrent de troubles graves du comportement,

À la Haute-Mitrie à Nantes ou à la Robotière à Saint-Herblain, il y a, sur chaque site, un grand jardin. « C’est une grande chance. On peut organiser des activités de jardinage par tout petit groupe. »

L’Adapei demeure chaque jour en contact avec les familles. Via le téléphone, les réseaux sociaux, Skype etc.. « Nous suivons aussi les familles qui ont parfois choisi de reprendre chez eux leur fils, leur enfant adulte handicapé. Elles aussi, sont des héros ordinaires », précise Marc Marhadour.

Manque de masques, de surblouses

Soucieux de leurs résidents et de tous ceux qu’ils accompagnent. les personnels de l’Adapei doivent aussi gérer leur propre inquiétude, face au coronavirus. Et cela avec très peu de masques. « Nous en manquons cruellement, souligne Marc Marhadour. Nous espérons être livrés cette semaine. » Des commandes ont été passées depuis plus de quinze jours. « Nous n’avons pas non plus assez de surblouses », rajoute Pierre-Yves Martin, directeur de plusieurs foyers nantais.

Pour faire face, l’Adapei a mis en place, depuis près de quinze jours, une cellule de crise, qui se réunit quotidiennement. Et dans les établissements les gestes barrières sont répétés. « On nous prend la température tous les matins à chaque fois que l’on arrive au travail », dit Pénélope Gilet.

S’il y a une suspicion, le salarié reste chez lui. « C’est arrivé ce week-end. Un collègue a les symptômes, mais l’ARS, Agence régionale de santé, a refusé qu’il fasse les tests », se désole Pénélope Gilet.

Si le personnel est au travail, il doit aussi répondre aux inquiétudes de leurs propres familles. Afin de soutenir les salariés, l’Adapei a annoncé l’ouverture d’une plate-forme indépendante, composée de psychologues et supervisée par un psychiatre. Elle est à l’écoute depuis lundi.

Source OUEST FRANCE.