Des aides pour maintenir l’emploi des travailleurs handicapés pendant le confinement… Détail…

Pendant et après la crise sanitaire, les travailleurs en situation de handicap risquent d’être les premiers licenciés.

L’Agefiph, association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, débloque 23 millions d’euros pour favoriser le maintien de leur emploi. 

Des aides pour maintenir l'emploi des travailleurs handicapés pendant le confinement. Image d'illustration/ © Philippe Lavieille/ Le Parisien / Maxppp

Arnaud Lévêque est le délégué régional de l’Agefiph en Centre-Val de Loire. Il est très inquiet pour l’emploi des personnes en situation de handicap dans les entreprises privées.

« La plupart des personnes en situation de handicap travaillent dans des petites et moyennes entreprises. On craint que beaucoup de ces entreprises ne repartent pas après la crise. Quand on sait que le taux de chômage des travailleurs en situation de handicap était de 18% avant la crise. Ils ont deux fois plus de risques de rester demandeurs d’emploi.  » 

Les travailleurs en situation de handicap ont deux fois plus de risques de rester demandeurs d’emploi ou d’être licenciés pendant et après la crise sanitaire.

23 millions d’euros d’aide mobilisés

Face à la crise sanitaire et économique, l’Agefiph a décidé d’adapter son offre de financement pour soutenir les entreprises qui emploient des travailleurs en situation de handicap ainsi que les salariés pour favoriser le maintien de leur emploi.

Au niveau national, l’Agefiph mobilise 23 millions d’euros à travers 10 mesures exceptionnelles.

Qu’est-ce que l’Agefiph ?

L’Agefiph est l’Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées. À ce titre, elle gère le fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (FIPH).

Ce fonds est alimenté par les contributions versées par les entreprises de 20 salariés et plus n’atteignant pas le taux d’emploi légal de 6 % des travailleurs handicapés. Il permet de financer des aides, des prestations et des services mis en œuvre au quotidien sur le terrain, que ce soit pour accompagner les personnes handicapées ou les employeurs.

En région Centre-Val de Loire, 3285 entreprises sont assujetties à l’OETH ( Obligation d’emploi des travailleurs handicapés) . Elles ont versé en 2019 un peu plus de 9 millions d’euros.

Quelques exemples des mesures exceptionnelles pour faire face à la crise sanitaire

  • Un aide de 1000 euros pour favoriser le télétravail : « Si une entreprise privée est contrainte de prendre des mesures de télétravail, la personne en situation de handicap n’a peut-être pas l’équipement nécessaire chez elle. On va accorder une aide qui va jusqu’à 1000 euros pour que la personne poursuive son activité « , explique Arnaud Lévêque, le délégué régional de l’Agefiph en Centre Val-de-Loire
  • Un forfait de 200 euros par jour pour l’hébergement, les repas et les transports : « Certaines personnes travaillent dans des entreprises essentielles à la nation. C’est le cas notamment des salariés en grande distribution ou des agents de nettoyage. L’Agefiph leur propose 200 euros par jour pour financer leurs déplacements en voiture faute de transports en commun, leurs repas et leur hébergement s’ils doivent dormir à l’hôtel près de leur lieu de travail. « 
  • Un aide de 1500 euros pour les créateurs d’entreprise : « Beaucoup de travailleurs en situation de handicap ont créé leur entreprise, faute d’avoir trouvé un emploi adapté. Nous leur octroyons une aide de 1500 euros pour passer ce cap difficile s’ils ont créé leur activité dans les trois dernières années. »
  • 10 heures d’accompagnement pour la sortie de crise : « La sortie de crise sera difficile pour les créateurs d’entreprise. Nous leur offrons 10 heures d’accompagnement pour les aider à relancer ou à réorienter leur activité.«  
  • Une aide de 500 euros pour s’équiper en matériel informatique afin de poursuivre une formation : « Parmi les missions de l’Agefiph, la formation des personnes en situation de handicap est primordiale. Ceux qui avaient commencé une formation avant la pandémie pourront la poursuivre à distance. S’ils n’ont pas le matériel informatique nécessaire, nous débloquons une aide de 500 euros. » 
  • Le report du prélèvement de l’obligation d’emploi des personnes en situation de handicap. Normalement l’obligation d’emploi est prélevée au mois de mars. Il s’agit de ce que paient les entreprises privées de plus de 20 salariés qui emploient moins de 6% de travailleurs en situation de handicap. Le prélévement a été reporté au mois de juin. Cela représente 100 millions d’euros au niveau national chaque année avec 120 000 entreprises contribuantes.

Comment bénéficier de ces aides ? 

Pour bénéficier des aides, les entrepreneurs et les salariés peuvent contacter l’Agefiph par mail :

www.agefiph.fr
ou
centre@agefiph.asso.fr

Une cellule d’écoute psychologique pour les travailleurs en situation de handicap :

Depuis ce lundi 20 avril 2020, l’Agefiph a ouvert une cellule d’écoute psychologique pour les travailleurs en situation de handicap. «  Le confinement est un facteur de stress pour nos publics. Avec cette cellule d’écoute, ils peuvent parler à un psychologue clinicien spécialisé et solliciter une aide « , explique Arnaud Lévêque de l’Agefiph Centre Val-de-Loire.

Le numéro pour la cellule d’écoute de l’Agefiph est :
0800 11 10 09  du lundi au dimanche de 9 h à 18h.

Source FR3.

Bien plus qu’une pneumonie – Le Covid-19 «peut toucher les vaisseaux sanguins de tous les organes»…

Des chercheurs zurichois ont analysé les tissus de personnes décédées du nouveau coronavirus.

Ils estiment qu’il s’agit d’une inflammation vasculaire systémique et non d’une pneumonie.

Bien plus qu’une pneumonie, la maladie COVID-19 est une inflammation vasculaire systémique, selon une étude de chercheurs zurichois. Cela explique pourquoi elle provoque autant de problèmes cardio-vasculaires et de défaillances d’organes vitaux.

Les premiers patients présentaient surtout des pneumonies difficiles à traiter, a indiqué l’Hôpital universitaire de Zurich (UZH) dans un communiqué. Puis, par la suite, les médecins ont constaté de plus en plus de cas de troubles cardio-vasculaires et de défaillances multiples d’organes sans lien apparent avec la pneumonie.

L’équipe de Zsuzsanna Varga à l’UZH a donc examiné au microscope des échantillons de tissus de patients décédés et constaté que l’inflammation touchait l’endothélium – la paroi interne des vaisseaux sanguins – de différents organes.

Le virus SARS-CoV-2 a pu être détecté dans l’endothélium lui-même, où il provoque la mort des cellules, puis des tissus et organes touchés. Les chercheurs en déduisent que le virus attaque le système immunitaire non pas par les poumons, mais directement par les récepteurs ACE2 présents dans l’endothélium, qui perd ainsi sa fonction protectrice.

Tous les organes touchés

«La maladie COVID-19 peut toucher les vaisseaux sanguins de tous les organes», résume Frank Ruschitzka, directeur de la clinique de cardiologie de l’UZH, qui suggère désormais de baptiser ce tableau clinique «COVID-endothélite».

Il s’agit d’une inflammation systémique des vaisseaux sanguins pouvant toucher le cœur, le cerveau, les poumons, les reins ou encore le tube digestif. Elle entraîne de graves micro-perturbations de la circulation sanguine qui peuvent endommager le cœur ou provoquer des embolies pulmonaires, voire obstruer des vaisseaux sanguins dans le cerveau ou le système gastro-intestinal, souligne l’UZH.

Si l’endothélium des jeunes patients se défend bien, ce n’est pas le cas de celui des groupes à risque souffrant d’hypertension, de diabète ou de maladies cardio-vasculaires, dont la caractéristique commune est une fonction endothéliale réduite.

Au niveau thérapeutique, cela signifie qu’il faut combattre la multiplication du virus et en même temps protéger et stabiliser le système vasculaire des patients, conclut le Pr Ruschitzka, cité dans le communiqué. Ces travaux sont publiés dans la revue médicale britannique «The Lancet». (ats/nxp).

Source LE MATIN.CH.

Coronavirus. Pour les visites dans les Ehpad, il faudra patienter quelques jours…

La plupart des établissements pour personnes âgées vont devoir s’organiser pour accueillir les proches des résidents. Ces visites seront très encadrées. 

Coronavirus. Pour les visites dans les Ehpad, il faudra patienter quelques jours

On ne rouvre pas les Ehpad à toutes les familles. Il ne faut pas que les gens se précipitent, insiste Florence Airnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, premier syndicat national des maisons de retraite privées. Depuis l’annonce du ministre de la Santé, dimanche, de rendre possible les visites des familles dans les établissements pour personnes âgées ou pour personnes souffrant de handicap dès ce lundi, plusieurs responsables ont été assaillis d’appels.

Si quelques établissements permettent déjà ces visites, pour beaucoup d’entre eux (il en existe environ 10 000 en France : Ehpad, résidences autonomie, unités de soins…), organiser le retour des familles va demander plusieurs jours. Il faut demander un peu de patience aux familles. Mais il faut que ces visites soient effectives à la fin de cette semaine, souhaite Pascal Champvert, président de l’AD-PA (Association des directeurs pour personnes âgées).

Pour une minorité d’entre eux (environ 3 %), les plus touchés par le coronavirus, la direction de l’établissement doit être seule décisionnaire et doit pouvoir retarder cette ouverture si elle le juge nécessaire, prévient toutefois Florence Airnaiz-Maumé.

Les fédérations professionnelles étaient dans l’attente, hier soir, d’un protocole d’État fixant les règles à respecter pour recevoir les familles. Le plus simple est que les familles se manifestent par mail plutôt que par un appel , indique le Synerpa. Certaines situations devraient être prioritaires. Celle d’un couple physiquement séparé (l’un vivant à domicile, l’autre dans un Ehpad) par exemple.

« Besoin de renforts »

Une fois la demande acceptée, la visite qui aura lieu à une date et un horaire fixés à l’avance, devrait durer de trente minutes à une heure. Deux personnes majeures seront admises à venir. Elles devront probablement se soumettre à une prise de température, puis les familles devront être équipées : avec des surblouses, des masques… Elles seront accompagnées par un membre du personnel, préconise encore le Synerpa.

Entre le résident et ses proches, une distance de deux à trois mètres devra être respectée. Aucune embrassade ni aucun toucher ne seront possibles. Simplement des paroles, des regards qui devraient, espère-t-on dans les établissements, redonner un peu de vigueur aux résidents atteints de syndromes dépressifs ou de dénutrition. La rencontre devra avoir lieu dans une salle spécifique, voire à l’extérieur lorsque c’est possible. Après chaque visite, les fauteuils devront être désinfectés. Chaque établissement adaptera les protocoles, précise Pascal Champvert de l’AD-PA.

Avec de telles contraintes sanitaires, Florence Arnaiz-Maumé du Synerpa estime que chaque Ehpad ne pourra organiser plus de quatre à cinq visites par jour. Le personnel étant déjà très sollicité, nous demandons des renforts. Notamment que l’État autorise les bénévoles à revenir dans les établissements. Et un plan massif de recrutements de psychologues. Car sur cette longue durée, il va bien falloir soutenir les résidents, les personnels et les familles, insiste Pascal Champvert.

Source OUEST FRANCE.

TÉMOIGNAGE : « L’impression d’être dans une bulle » pour Françoise, confinée avec son mari atteint d’Alzheimer…

Le confinement imposé partout en France, en raison de l’épidémie de coronavirus, a augmenté les difficultés chez certains aidants familiaux.

Témoignage de Françoise, habitante des Hauts-de-Seine, confinée depuis plus d’un mois avec son mari atteint de la maladie d’Alzheimer.

"L'impression d'être dans une bulle" pour Françoise, confinée avec son mari atteint d'Alzheimer. Photo d'illustration

Ils sont plus de huit millions en France : les aidants familiaux qui prennent régulièrement soin d’un proche malade à la maison. Certains sont soutenus par des associations, des soignants mais à cause du coronavirus, ces aidants se retrouvent confinés 24h/24h avec ce père, cette mère, cet enfant ou conjoint malade. Beaucoup se sentent démunis et inquiets.

Huis clos avec son mari

C’est le cas de Françoise Ayral, qui vit à la Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine avec son mari, Jean-Marc. Ce dernier souffre de la maladie d’Alzheimer. Avant le confinement, il passait ses journées dans un accueil de jour, géré par une association. Mais l’accueil depuis un mois, l’accueil est fermé et depuis Françoise vit avec son conjoint, toute la journée, sans aucune visite d’ami ou de famille. « Je me sens très seule », nous confie-t-elle. « La vie sociale me manque car je reste enfermée avec un malade qui ne parle pas beaucoup, à l’écouter répéter des dizaines de fois dans la journée ce qu’il m’a déjà dit », sans se souvenir.

« Ça m’isole complètement »

Même si Jean-Marc est assez indépendant pour rester tout seul à la maison, Françoise n’en reste pas moins stressée quand elle doit sortir pour faire des courses dehors. Elle se presse pour rentrer le plus vite possible. « Si jamais il n’a plus la télé allumée, ou qu’une chaîne change, ça se passe mal, il peut y avoir une crise ». Et à la télé, impossible de choisir un bon film ou une bonne série pour Françoise car son mari, ancien médecin de profession, regarde en bouche les chaînes d’infos qui parlent du coronavirus. De quoi rendre la situation encore plus pesante et anxiogène pour elle.

Le risque d’aggraver la maladie

Mais surtout, Françoise se sent « démunie » face au risque de régression que ce confinement pourrait avoir sur son conjoint. « À l’accueil du jour, il avait beaucoup d’ateliers, d’interactions avec les membres de l’association. À la maison, mis à part la télévision, il n’y a plus aucune interaction sociale ». Moins de stimulation pour les malades d’Alzheimer, c’est le risque de faire avancer la maladie « vers des paliers où ils perdent encore un peu plus d’indépendance ». 

Source FRANCE BLEU.

“Je suis “confiné” depuis 19 ans dans mon fauteuil” : Témoignages de personnes en situation de handicap près de Toulouse… Vidéos.

Ils se prénomment Claire, Timothé et Christophe. Ces trois habitants de Haute-Garonne sont des personnes en situation de handicap.

Ils nous racontent comment ils vivent cette période de confinement.

Une période où se mélangent difficultés, incertitudes, entraide et nouvelles expériences.

“Je suis “confiné” depuis 19 ans dans mon fauteuil” : Témoignages de personnes en situation de handicap près de Toulouse. Image d'illustration / © AFP

Claire Richard, 38 ans, handicapée moteur, Toulouse (Haute-Garonne)

Pour Claire Richard, le début du confinement a été dur à vivre « Maintenant cela va bien », assure la Toulousaine de 38 ans. « Je me rends compte que je suis très bien équipée au niveau de mon ordinateur et bien logée. C’était difficile car tout le monde disait tout et son contraire et c’était dur de trouver les bonnes informations. »

Elle a ainsi contacté la plateforme de l’Etat dédiée au coronavirus sans qu’elle puisse être véritablement aidée. Conséquence : sans renseignements fiables, sa kinésithérapeute n’est pas intervenue durant plus d’un mois : « Si la kiné ne vient pas, je me raidis », décrit Claire Richard. « Je peux donc faire moins de chose et j’ai plus de douleurs ».

L’Etat a mis aussi longtemps à équiper les aides à domicile. Une situation loin d’être rassurante pour cette handicapée moteur. « J’avais l’impression que tout ce que j’avais mis en place pour mon bien comme le kiné, les aides à domicile, c’était comme du secondaire. Alors que, si les auxiliaires ne viennent pas, je ne peux pas m’habiller. Je ne peux manger que des conserves où il n’y a pas de viande. Heureusement que mes auxiliaires de vie ont pu finalement venir tous les jours ou tous les deux jours. » Des amis handicapés de Claire Richard n’ont pas eu cette « chance ».

La situation était devenue tellement compliquée qu’il lui a été demandé de rentrer chez ses parents. Inimaginable pour elle : « J’ai 38 ans. Rentrer chez eux, cela voulait dire passer deux trois mois chez mes parents qui ont 70 ans. C’était aussi les mettre en danger (à cause du coronavirus). Puis, j’habite à 300 kilomètres. Enfin, si je rentrais chez mes parents, je me mettais en arrêt maladie. » Une perspective qui pouvait mettre en difficulté l’association Univers Montagne Esprit Nature (association permettant la découverte de la montagne entre personnes valides et handicapées) pour qui Claire Richard travaille en tant qu’assistante administrative.

Ces longues semaines enfermées pèsent beaucoup à Claire Richard qui a l’habitude de beaucoup bouger. « Je me lève habituellement dès 6 heures du matin et je passe ma journée dehors. Ma vie est planifiée ». Alors pour le déconfinement, elle ne souhaite pas se projeter : « Je ne veux pas avoir beaucoup d’espoir parce que d’après moi, ils ne savent pas comment faire. Je n’y crois pas. Je n’y crois plus. J’aimerais retourner voir mes amis, ma famille. Les rencontres humaines me manquent. Mais ce qui est bien avec la situation actuelle, c’est qu’internet m’a permis de garder le lien, d’assister à des conférences et des entretiens en direct. Cela m’a fait me sentir véritablement à égalité avec les autres. »

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Claire Richard :

Timothé Griseri, 19 ans, handicapé moteur, Fonsorbes (Haute-Garonne)

Timothé assure avoir « la chance d’être en famille » chez lui à Fonsorbes (Haute-Garonne) mais le jeune handicapé moteur de 19 ans reconnaît que le confinement « commence à être compliqué « . Avant le 17 mars, il avait le droit, trois fois par semaine, a des séances de kiné. Avec le confinement, le cabinet a fermé et Timothé et ses proches n’ont trouvé personne d’autre pour venir s’occuper de lui. Cette situation, Timothé affirme ne pas si mal la vivre. « Je suis confiné, si l’on peut dire, depuis 19 ans dans mon fauteuil« . Ce qui l’inquiète le plus c’est de savoir s’il pourra reprendre son activité au sein de la structure qui l’accueillait pour son service civique, et qui doit normalement se terminer au mois de mai.

Car Timothé n’a pas de cours en ligne. Il n’est plus inscrit dans aucun établissement.
Ce service civique, où il réalise des montages vidéos afin de sensibiliser sur la question du handicap dans les écoles, est une façon pour lui de se prouver qu’il  « peut y arriver mais aussi aux personnes qui étaient avec moi dans l’institution et qui me disaient que malheureusement : « tu finiras ta vie dans un foyer. »  »

Le confinement est venu stopper cet élan mais le jeune homme ne « perd pas ni espoir ni le moral. » Timothé Griser fait preuve d’un optimisme à toute épreuve.

Pour s’occuper, il est très actif sur les réseaux sociaux. Le jeune Fonsorbais gère son blog et sa page Facebook pour véhiculer une autre représentation de la question du handicap. « La différence fait encore peur. Je veux essayer de faire changer le regard sur les personnes en situation de handicap. Certains croient qu’avec un handicap, on ne peut rien faire. Ils pensent aussi que c’est contagieux. Ils se trompent : à travers ce Blog, je souhaite montrer qu’un désavantage peut être transformé en force et que l’on peut faire plein de choses malgré un handicap. »

En cette période de confinement, cela lui a permis de « garder le lien avec l’extérieur« . « Ce confinement, c’est une vraie thérapie pour moi. Le lien réel me manque énormément mais nous avons quand même la chance d’avoir internet et les réseaux sociaux. »

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Timothé Griseri :

Christophe Kapfer, 48 ans, atteint d’une sclérose en plaques, Cugnaux (Haute-Garonne)

Ce confinement, Christophe Kapfer le vit, chez lui à Cugnaux (Haute-Garonne), presque comme un avantage. « Le quotidien s’est mis au ralenti et tout se fait un peu à mon niveau », explique ce développeur informatique de 48 ans atteint d’une sclérose en plaques. « C’est comme si je vivais le confinement en général. Les difficultés que je rencontre, l’ensemble des personnes le rencontre actuellement. » Les contraintes pour sortir de chez soi, les difficultés pour faire ses achats, les relations sociales à distance. La nécessité pour tous de devoir s’adapter.

Beaucoup d’entre eux ont ainsi découvert les drives pour réaliser leurs courses. Son kiné, obligé de fermer en raison du coronavirus, s’est lui-même rendu compte qu’il pouvait venir faire des séances à domicile.

De l’intérêt et de la solidarité sont également apparus : « Les gens viennent vers moi pour me proposer leur aide », raconte Christophe Kapfer. « Je reconnais que cela m’arrange beaucoup. Ce n’est pas le cas habituellement. » L’une de ses voisines lui fait ainsi une partie de ses courses. D’autres, spontanément, lui ont proposé leur aide au moindre besoin.

Côté télétravail, Christophe Kapfer était déjà paré. Il travaillait déjà trois jours par semaine chez lui. La fin du déconfinement apparaît à l’horizon mais Christophe Kapfer sait que, en tant que personne à risque, ses possibilités de sortir vont être repoussées. Le Toulousain a une certitude. Confinement ou non, il continuera à rester en relation avec ces nouveaux contacts nés de la crise du coronavirus.

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Christophe Kapfer :

« J’ai beaucoup pleuré » : Juliette, infirmière à Thise dans un Ehpad décimé par le coronavirus ….

En pleine crise du coronavirus, Juliette Belot s’est démenée sans relâche depuis le début du mois de mars.

Elle a été confrontée à des malades, des décès et des familles endeuillées.

Mais cette crise sanitaire, n’a pas entaché son envie d’exercer ce métier qu’elle aime tant.

« J’ai beaucoup pleuré » : Juliette, infirmière à Thise dans un Ehpad décimé par le coronavirus

Elle fait partie de ceux que le président Macron a appelés « la première ligne ». Loin des discours, des considérations en tout genre, Juliette Belot âgée de 27 ans a été confronté à cette épidémie. Dans l’établissement où elle exerce en tant qu’infirmière, 26 personnes ont trouvé la mort, touchées par le coronavirus. « J’ai beaucoup pleuré », confie timidement la jeune femme, qui a enduré de longues journées de travail, dans ces instants pénibles.

Cette vocation, Juliette l’a développée très jeune. « Depuis toute petite je suis attirée par le domaine médical. Je ne me voyais pas faire de longues études et je me suis orientée vers le métier d’infirmière. » Le travail en équipe, l’accompagnement des personnes âgées, autant d’arguments qui l’orientent vers les séniors. « Je me sens bien avec cette population. »

Son diplôme en poche, elle est embauchée à l’Ehpad de Thise, en septembre 2016. Loin d’imaginer la crise sanitaire dans laquelle elle serait plongée, quatre ans plus tard. « L’année dernière on a fait face à la grippe. Nous avons réussi à gérer cet épisode sans qu’il n’y ait de décès. » Alors début mars, quand les premiers symptômes apparaissent, tous pensent être confrontés au retour de cette maladie. Il s’agit en fait du coronavirus. En quelques semaines, il va emporter 26 personnes, entre les murs de cette résidence.

« Quand on vit ce type d’évènement, on a besoin d’extérioriser »

« Ça été très dur. On s’attache à toutes ces personnes, c’est un peu notre deuxième famille. On fait des sorties ensemble, on sort acheter des vêtements. Voir partir toutes ces personnes d’un coup, c’est très compliqué. » Pour tenir, Juliette a pu compter sur le soutien infaillible de ses collègues et de ses proches. « On est une équipe soudée, très solidaire. Quand on vit ce type d’évènement, on a besoin d’extérioriser. »

Dans ce flux de mauvaises nouvelles, Juliette a parfois retrouvé le sourire. La joie de voir une personne guérie, tirée d’affaire. Et surtout, de ne voir aucun collègue partir, emporté par cette maladie. « Ça nous aurait anéantis… »

Après avoir traversé cet épisode, quand on demande à Juliette si elle regrette d’avoir choisi cette profession, elle est catégorique : « Non. Je savais qu’en étant infirmière il y aurait des périodes difficiles. Le plus dur c’est de se sentir impuissant. Mais quand on a des résidents qui passent ce cap, des familles qui nous remercient, ça nous réconforte. »

Juliette est l’une de ces héroïnes en blouses blanches, qui œuvrent chaque jour, pour la santé de tous.

Source EST REPUBLICAIN.

Pyrénées Atlantiques – Comment aider les personnes en situation de Handicap pendant la crise sanitaire ?…

Depuis un mois, de nombreuses personnes restent à la maison sur recommandation du gouvernement.

Les personnes en situation de handicap elles aussi sont confinées mais la situation peut être délicate pour ces personnes.

L’association France Handicap nous présente quelques initiatives pour les aider.

Les personnes en situation de handicap ont plus que jamais besoin de nous

Les personnes en situation de Handicap font aussi face à cette crise sanitaire depuis le début du mois de Mars. L’association France Handicap anciennement l’APF (association des paralysés de France), intervient auprès des personnes en situation de handicap ne pouvant se déplacer ou ayant des difficultés pour les aider dans cette période délicate. Des services sont mis à leur disposition, comme un service de retrait des courses et de médicaments, mais aussi un service ou chacun peut échanger avec des bénévoles de l’association pendant la période de confinement.

Le gouvernement a lancé la plateforme en ligne solidaires-handicaps.fr  à la fin du mois de mars 2020 pour aider les personnes handicapées.La plateforme permet :

  • aux personnes en situation de handicap, à leurs aidants et aux professionnels, de trouver des solutions à proximité de chez eux (par exemple : faire des courses ou aller chercher des médicaments à la pharmacie) ;
  • aux structures et organismes de proposer leurs services (par exemple : fournir aux aidants un soutien à distance pour les aider à gérer la période de confinement avec leur proche en situation de handicap) ;
  • aux volontaires de proposer une aide bénévole (par exemple : un psychologue peut apporter son aide à distance) ;
  • La plateforme possède également une base de ressources avec de la documentation, des tutoriels, des numéros utiles, ainsi qu’une carte interactive pour chercher les actions près de chez vous.

Si vous souhaitez contacter l’association France handicap n’hésitez pas à appeler

  • 05 59 59 02 14 si vous êtes au pays basque
  • 05 80 36 66 pour les béarnais
  • 05 58 74 67 92 pour les landais
  • 05 62 93 86 07 pour les Bigourdans

Source FRANCE BLEU.

Voici comment le coronavirus se propage dans un supermarché…

Un simple éternuement dans un supermarché suffit-il à contaminer tous les clients ?

Récemment, une équipe de scientifiques s’est penchée sur la question.

Elle en a tiré un modèle 3D et une vidéo permettant de comprendre comment se diffuse le virus.

Voici comment le virus se propage dans un supermarché

Suffit-il d’une simple quinte de toux ? Des chercheurs de l’université Aalto en Finlande, ont récemment réalisé une expérience portant sur la façon dont se développe et se diffuse le coronavirus Covid-19 entre les rayons d’un supermarché, après un éternuement, un éclat de toux ou même une unique conversation. De leurs observations, ils ont tiré un modèle 3D, lequel les a aidés à réaliser une courte vidéo.

1. Les gouttelettes plus grosses contaminent davantage

Les gouttelettes plus grosses qui comportent un risque de contamination accrue, ne se dispersent pas autant, et retombent généralement à proximité de l’endroit où elles ont été expulsées, démontre Cnews.

« Plus les particules sont petites, plus le risque qu’elles infectent la personne qui les respire est faible, la plus grande menace avec le coronavirus, c’est les grosses gouttelettes », explique le docteur Paul Pottinger, professeur de maladies infectieuses à la faculté de médecine de l’Université de Washington.

Même si ces grosses gouttelettes ne tombent jamais très loin de l’endroit d’où elles sont expulsées, elles peuvent tout de même aller jusqu’à deux mètres autour de leur lieu d’origine. Dans cette situation, il est, alors, primordial de respecter les mesures barrières de distanciation sociale (un mètre minimum, en France, plus à l’étranger). Cependant, il est possible que cela ne suffise pas selon une étude récente.

2.Un périmètre de contamination plus grand ?

En effet, dans un hôpital de campagne de Wuhan, une étude a été menée pour déterminer les risques de dispersion des « aérosols », indique L’Express. Elle a été publiée le vendredi 10 avril 2020 par les Centres américains de prévention et de contrôle des maladies (CDC) et révèle une donnée importante.

Le coronavirus Covid-19 contaminerait à la fois les surfaces, mais surtout, l’air à proximité des patients jusqu’à quatre mètres. Ces révélations peuvent faire peur, mais sont, néanmoins, à relativiser… Explications.

3. Des paramètres manquants

Cette étude a ses limites. Le test employé pour déterminer la distance de projection et de dispersion des « aérosols », permet de d’identifier la présence du coronavirus Covid-19, mais pas… la quantité du virus viable.

Ce paramètre change beaucoup de choses, car ce n’est pas parce que le virus est expulsé dans les airs par une toux, un éternuement, ou une discussion que ce dernier sera présent en quantité suffisante pour infecter un individu.

Dans cette optique-là, il n’est pas nécessaire de devenir paranoïaque est n’est pas possible encore de savoir s’il faut augmenter les distances de sécurité. Continuez tout de même d’appliquer les mesures barrières en vigueur.

Source PLANET.

 

Coronavirus : scènes d’horreur dans une maison de retraite canadienne

Scènes d’horreur dans une maison de retraite au Canada.

Coronavirus : scènes d'horreur dans une maison de retraite canadienne

Soignants qui désertent, pensionnaires ni nourris ni changés, un patron ex-délinquant, 31 morts en quelques semaines: les révélations sur une maison de retraite près de Montréal, décimée par le coronavirus, ont provoqué un véritable électrochoc au Canada.

Cet établissement privé, la résidence Herron à Dorval, est devenu en quelques jours le symbole douloureux de l’hécatombe qui frappe les résidences pour aînés du pays. On y recense, comme dans de nombreux pays européens, la moitié des décès liés au Covid-19.

Des responsables des autorités sanitaires appelés à la rescousse dans cet établissement où une grande partie du personnel avait déserté, par peur de contracter le covid-19, avaient découvert des patients pas nourris depuis plusieurs jours, des couches qui débordent d’excréments, des malades gisant au sol après une chute. Et deux aînés retrouvés morts dans leur lit.

Source EST REPUBLICAIN.

 

Confusion, perte de repères… le coronavirus affecterait aussi le cerveau…!

Les médecins de New York traitant des patients atteints de Covid-19 observent de plus en plus qu’avec la fièvre, la toux et l’essoufflement, un autre symptôme apparaissait: certains éprouvent de la confusion, au point de ne pas savoir où ils sont, ni quelle est l’année actuelle.

Confusion, perte de repères... le coronavirus affecterait aussi le cerveau

Jusqu’à la moitié des patients concernés

Cette perte de repères est parfois liée au manque d’oxygène dans le sang, mais chez certains malades le niveau de confusion semble être hors de proportion par rapport au niveau d’affection de leurs poumons.

Pour Jennifer Frontera, neurologue à l’hôpital universitaire Langone à Brooklyn, la question se pose de l’impact du nouveau coronavirus sur le cerveau et le système nerveux.

Des études commencent à décrire le phénomène. Dans la revue de l’Association de médecine américaine (Jama), la semaine dernière, des médecins ont rapporté que 36% de 214 patients chinois avaient des symptômes neurologiques, allant de la perte d’odorat à des douleurs nerveuses, et jusqu’à des crises convulsives et des accidents vasculaire cérébraux (AVC).

Dans le New England Journal of Medicine, la revue médicale américaine la plus cotée, des médecins français à Strasbourg ont décrit que plus de la moitié de 58 patients en réanimation étaient confus ou agités. Des scanners des cerveaux ont révélé de possibles inflammations.

Consulter rapidement

« Tout le monde dit que c’est un problème de respiration, mais cela affecte aussi quelque chose qui nous est très précieux, le cerveau », dit S. Andrew Josephson, chef du département de neurologie à l’université de Californie San Francisco.

« Si vous vous sentez confus, si vous avez des problèmes pour réfléchir, ce sont de bonnes raisons de consulter un médecin », ajoute-t-il. « La vieille idée selon laquelle il ne faut venir que si on est à bout de souffle n’est sans doute plus valable. »

Les virologues ne sont pas totalement surpris que le nouveau coronavirus, SARS-CoV-2, puisse affecter le cerveau et le système nerveux, car ce lien a été observé avec d’autres virus, notamment le virus du sida, le VIH.

Les virus peuvent affecter le cerveau de deux façons principales, explique Michel Toledano, neurologue à la Mayo Clinic dans le Minnesota.

La première est par le déclenchement d’une réponse immunitaire anormale appelé « orage de cytokine », qui provoque une inflammation du cerveau: cela s’appelle une encéphalite auto-immune.

La seconde est par une infection directe du cerveau: cela s’appelle une encéphalite virale. Le cerveau est protégé par ce qu’on appelle la barrière hémato-encéphalique: son rôle est de bloquer les substances intruses, mais elle peut être percée.

Une voie d’accès par le nez?

Certains émettent l’hypothèse que le nez pourrait être la voie d’accès au cerveau, puisque la perte d’odorat est commune à de nombreux malades du Covid-19. Mais ce n’est pas vérifié, et beaucoup de patients perdant l’odorat n’ont pas de problèmes neurologiques sérieux.

La piste principale est en fait celle de la réponse immunitaire en surchauffe. Pour en avoir le coeur net, il faudrait détecter le virus dans le liquide cérébrospinal. Cela a été fait une fois, chez un Japonais de 24 ans, dont le cas a été décrit dans l’International Journal of Infectious Disease.

Il a souffert de confusion et de convulsions et l’imagerie de son cerveau montrait des inflammations. Mais le test n’est pas encore validé et les scientifiques restent prudents.

Pour éclaircir ces mystères, Jennifer Frontera, qui enseigne à l’école de médecine de l’université de New York, collabore à un projet de recherche international visant à standardiser la collecte de données.

Sa propre équipe a consigné des cas de crises convulsives chez des patients Covid-19 qui n’en avaient jamais fait avant de tomber malades. Les chercheurs ont également observé de minuscules hémorragies cérébrales qualifiées d’ »inédites ».

40% des rescapés concernés

Ils veulent aussi prélever le liquide cérébrospinal d’un quinquagénaire dont la matière blanche du cerveau est gravement affectée. Mais ces prélèvements, tout comme les IRM, sont difficiles à faire sur des patients sous respirateur artificiel. Et comme la majorité meurt, on étudie mal les dommages neurologiques.

Ceux qui survivent finissent en revanche par consulter des neurologues.

« Nous voyons beaucoup de patients dans des états de confusion », dit à Rohan Arora, neurologue à l’hôpital Long Island Jewish Forest Hills. Il affirme que 40% des rescapés du coronavirus sont concernés.

On ignore si ces troubles sont durables. Le passage en réanimation est, en soi, créateur de confusion, en particulier à cause des médicaments.

Mais le neurologue constate que le retour à la normale, pour les patients Covid, semble prendre plus longtemps que pour ceux qui ont survécu à une crise cardiaque ou un AVC.

Source EST REPUBLICAIN.