Confinement : un plan contre l’isolement des personnes âgées ou en situation de handicap…

Le ministre de la Santé et des Solidarités, Olivier Véran, a validé jeudi les premières mesures d’un plan contre l’isolement des personnes fragiles dont les conséquences sont « exacerbées » en temps de confinement, avec notamment le renforcement du numéro vert de la Croix-Rouge.

Coronavirus : des mesures pour lutter contre l'isolement des personnes fragiles.

C’est sur la base d’un rapport remis par l’ancien président PS du conseil départemental de l’Essonne Jérôme Guedj que va être lancée une mobilisation nationale contre l’isolement des personnes fragiles âgées ou en situation de handicap. 42 propositions dont cinq ont été « immédiatement validées » par Olivier Véran, selon un communiqué du ministère des Solidarités et de la Santé.

Renforcement du numéro vert de la Croix Rouge

Le numéro vert national d’écoute de la Croix-Rouge (09 70 28 30 00), qui reçoit entre 5.000 et 6.000 appels par jour, va être renforcé dans les prochains jours.

Des entreprises et les mutuelles mobiliseront des écoutants, « la plateforme assurera un soutien psychologique et d’orientation pour les personnes âgées et fragiles et isolées », selon le ministère.

Partage des données des services sociaux

Les personnes fragiles et isolées ont besoin d’être « régulièrement appelées au téléphone par les services des communes et des départements en leur donnant des moyens » souligne le rapport. Pour n’oublier personne, Jérôme Guedj préconise un dispositif juridique d’urgence qui permettrait aux départements de partager aux communes les données des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (Apa) et de la prestation de compensation du handicap (PCH).

Mobilisation des gardiens d’immeuble et du service civique

Cette mobilisation nationale va s’appuyer sur les 30.000 jeunes du service civique qui ont vu leurs missions suspendues en raison de la crise du Covid-19. Ils pourront se signaler auprès de leur commune pour aider les services municipaux.

Le rapport propose également de mobiliser les 70.000 gardiens d’immeubles et les bailleurs sociaux et privés pour le « repérage et le soutien aux fragilités« .

Enfin, un site internet, sur lequel seront répertoriées les bonnes pratiques et initiatives locales luttant contre l’isolement, devrait être lancé dans les prochains jours.

Source FRANCE BLEU.

 

Coronavirus : Olivier Véran « ne peut imaginer » qu’un « tri » des malades handicapés puisse exister…

Le ministre réagissait samedi à des inquiétudes exprimées par le milieu associatif et médical, que les personnes handicapées puissent se voir refuser des soins hospitaliers si elles contractaient le Covid-19.

Le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'un point-presse à l'Elysée, à Paris, le 24 mars 2020.  | LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné, samedi 4 avril, que les personnes atteintes de handicap « doivent bénéficier des mêmes soins que le reste de la population », refusant même d’« imaginer » un « tri » des patients atteints de coronavirus, lors d’une conférence de presse. « Je ne peux pas imaginer que cette pratique existe », a insisté le ministre, qui s’exprimait par visioconférence avec la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Il réagissait à des inquiétudes exprimées par le milieu associatif et médical, que les personnes handicapées puissent se voir, du fait de leur handicap, refuser des soins hospitaliers si elles contractaient le Covid-19.

« Le handicap ne doit pas être un critère de refus de soins, que l’on parle d’une hospitalisation simple ou d’une réanimation. Je réagis ainsi à une polémique qui s’est faite jour, suite à la publication interne au sein d’une Agence régionale de santé, de documents qui émanaient d’une société française et qui auraient pu laisser penser que la présence d’un handicap psychique ou d’un handicap cognitif puisse constituer un frein à l’admission en réanimation de malades du Covid-19 », a précisé Olivier Véran.

Des « remontées de terrain » inquiétantes

Arnaud de Broca, président du Collectif handicaps, avait fait état vendredi de « remontées de terrain » nourrissant sa « forte inquiétude » que des personnes handicapées puissent se voir refuser des soins si elles contractaient le coronavirus.

Un médecin du Grand Est, qui a requis l’anonymat, avait indiqué de son côté avoir été choqué par l’e-mail d’un hôpital de proximité qui jugeait « nécessaire d’adopter une stratégie de prise en charge proportionnée », pour « maximiser les chances de survie des résidents pouvant potentiellement passer un cap », et « accompagner » (sans hospitaliser) « celles ou ceux qui malheureusement ne le passeront pas ».

Source FRANCE INFO.

Coronavirus : des conseils aux séniors pour bien vivre le confinement et rester en forme…

Le confinement pour les séniors peut avoir des conséquences physiques et mentales fâcheuses. Quels conseils de spécialistes pour les éviter ?

Coronavirus : des conseils aux séniors pour bien vivre le confinement et rester en forme. Sport à domicile

Comme tous les Français, Gérard S., Parisien de 82 ans, est en confinement depuis plusieurs jours. Veuf, il vit seul. Lui qui a l’habitude de se rendre à la salle de sport tous les jours, et de se balader dans Paris, ne sort plus désormais que pour se ravitailler à l’heure de moindre affluence. « Je sais que je suis la cible du virusalors je fais très attention », témoigne-t-il soucieux. Seulement voilà, si le confinement est une nécessité absolue pour protéger les personnes les plus fragiles. « Il peut entrainer également des conséquences fâcheuses sur la santé physique et mentale de nos aînés », expose Gaël Chetelat, directrice de recherche à l’Inserm qui dirige l’étude européenne Silver Santé Study dont le but est d’identifier les facteurs déterminants de la santé mentale et du bien-être des seniors. Tout d’abord, l’isolement peut, retarder les secours : « Si d’ordinaire ces personnes reçoivent des visites (famille, voisins, aide-ménagère…etc) qui aujourd’hui ne viennent plus, il y a un risque de passer à côté d’une chute ou d’une pathologie, expose Gaël Chetelat. C’est pourquoi il faut que les personnes âgées aient absolument un référent à qui demander de l’aide par téléphone, au cas où. »

Se lever toutes les heures 

Mais le confinement, c’est aussi la restriction des déplacements. « Sur le plan physique, les principaux risques du confinement sont liés à l’inactivité physique et à la sédentarité, qui entraînent une diminution  de la masse musculaire et des capacités cardio-respiratoires », assure ainsi Lucile Bigot, docteure en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS), responsable scientifique et technique au sein de la société Mooven qui propose de l’activité physique par Visio conférence. Or pour assurer les tâches de la vie quotidienne, « les capacités musculaires et cardiorespiratoires sont essentielles tout au long de la journée car elles permettent de se lever, d’attraper un paquet dans le placard, de se baisser pour ramasser un objet… Si on ne maintient pas une activité physique régulière, la diminution de ces fonctions engendre petit à petit le désengagement dans les tâches quotidiennes jusqu’à entrainer une perte réelle d’autonomie ».

Lucile Bigot est  très claire sur ce point : « Pour éviter cela, il faut sortir et marcher si possible au moins 30 minutes par jour à bonne allure ». Mais en cette période où les déplacements extérieurs sont limités « il faut absolument penser à se lever au minimum toutes les 1h à 1h30, et mobiliser les grands groupes musculaires, c’est-à-dire les bras, les jambes, et réaliser de petits exercices quelques minutes ». Gérard S. a  réservé un coin de son appartement, pour y installer une serviette au sol et y faire des mouvements de gymnastique, conscient qu’« il faut se faire une routine pour garder la motivation » 

Avoir une activité physique dynamique

Pour aider les personnes confinées à faire de l’exercice à domicile, le ministère des Sports recommande, lui aussi, « une pratique minimale d’activités physiques dynamiques est recommandée, correspondant à 1 heure par jour pour les enfants et les adolescents, et à 30 minutes par jour pour les adultes. » Tout en conseillant toutefois, de « ne pas pratiquer d’activité physique si vous avez de la fièvre (en cas de température supérieure ou égale à 38°C). » Le ministère renvoie également sur des applications gratuites, Be Sport (disponible sur Apple Store et Google Play), My Coach : application Activiti (bientôt disponible sur Apple Store et Google Play) Goove app (web-application disponible sans téléchargement). Selon un communiqué du ministère, « ces applications qui ont déjà conventionné avec de nombreuses fédérations sportives ainsi qu’avec le Comité National Olympique et Sportif Français, s’engagent à proposer gratuitement, dans les jours à venir, aux Françaises et aux Françaises leurs contenus conçus par des professionnels du sport, mais également de la santé et de l’activité physique adaptée. »

Gérer son stress

Autre conséquence possible de l’isolement : l’angoisse et le stress. « La solitude et la situation sanitaire anxiogène peuvent générer un sentiment d’angoisse chez des personnes âgées, assure Gaël Chetelat. Il est donc important qu’elles aient des contacts autres que les nouvelles alarmantes de la radio et la télévision, pour relativiser. Sinon il y a un risque de dépression, lié à un sentiment de solitude, d’abandon. » Pour vaincre ce sentiment qui peut être délétère pour la santé dans la population générale, il faut vaincre l’isolement social. Et pour cela, les moyens de communication actuels sont un atout formidable.  » Il faut que les gens s’organisent, pour prendre contact quotidiennement. Si possible faire des groupes What’s app, skype, pour se retrouver tous les jours et discuter, assure Gaël Chetelat. Gérard S. qui parle à ses filles au téléphone ou par skype le reconnaît, il est anxieux. « Cette situation, totalement inconnue pour moi, me fait penser tout le temps à la mort, ça me fait du bien d’en parler. »

« Les contacts sont cruciaux dans cette crise, renchérit Christophe Haag, chercheur en psychologie sociale, auteur de La contagion émotionnelleCar en plus de la contagion du virus il y a la contagion de la peur.  Et chez nos aînés cela fait courir le risque d’hypertension, de hausse de la glycémie, etc. il y a donc un grand enjeu pour faire baisser l’angoisse. » Le chercheur conseille la lecture, le soin des animaux domestiques, mais aussi « ouvrir des albums photos pour se remémorer des souvenirs et activer des émotions positives« avec, surtout, « la mise en place d’une routine régulière pour garder un rythme ». Gaël Chetelat recommande, en plus, la pratique de la méditation « particulièrement bien adaptée au fait de rester chez soi » et dont les bénéfices sont multiples (lire dossier Sciences et Avenir). En 2017, une première étude de son équipe a montré que le cerveau d’expert en méditation avait un meilleur métabolisme que celui de témoins.

Bien s’alimenter 

La spécialiste pointe enfin l’alimentation. « Il est bénéfique de privilégier une alimentation de type méditerranéen (riche en fruits, en légumes, poisson, huile d’olive, céréales complètes, légumes secs, noix, fromage frais ou yaourt, viandes maigres) qui a montré ses bénéfices pour améliorer les fonctions cognitives et cardio-vasculaires ». Et la chercheuse de conclure « n’oubliez pas de vous faire plaisir aussi. Avec le stress on peut avoir particulièrement envie de chocolat et il ne faut pas culpabiliser pour cela ! ».

Source SCIENCES AVENIR.

Pas la Honte… ! Coronavirus : Emmanuel Macron défend sa gestion de la crise dans la presse italienne…!

Dans un entretien à des journaux italiens publié ce samedi, Emmanuel Macron s’est défendu d’avoir ignoré les signaux d’Italie montrant la gravité de la crise sanitaire.

Aussi, le chef de l’Etat en appelle à la solidarité budgétaire européenne.

En pleine crise sanitaire, Emmanuel Macron s'est rendu mercredi 25 mars, à l'hôpital de campagne de l'armée à Mulhouse.

Pas la honte ! La vérité c’est celle là ! La Rédaction Handicap Info.

Santé. L’Allemagne alarmée par le triage des patients dans les hôpitaux alsaciens… “Toute personne de plus de 75 ans n’est plus intubée”…! Cliquez ici.

 

Emmanuel Macron, favorable à des « emprunts Corona » face aux « réticences » de Berlin, en appelle à la solidarité budgétaire européenne et se défend d’avoir ignoré les signaux d’Italie montrant la gravité de la crise sanitaire, dans un entretien à des journaux italiens publié ce samedi.

Un emprunt commun à toute l’Union européenne pour faire face au coronavirus

Neuf pays européens, dont la France et l’Italie, avaient appelé mercredi à lancer un emprunt commun à toute l’Union européenne pour faire face au coronavirus, mettant la pression sur l’Allemagne, opposée à toute mutualisation des dettes.  « Nous ne surmonterons pas cette crise sans une solidarité européenne forte, au niveau sanitaire et budgétaire », estime le chef de l’Etat français dans une interview donnée aux journaux Corriere de la Serra, La Stampa et La Repubblica.

Coronavirus, Macron: « La Francia è al fianco dell’Italia, basta a un’Unione Europea egoista » [aggiornamento delle 03:10] https://www.repubblica.it/esteri/2020/03/28/news/coronavirus_marcon_francia_italia_unione_europea-252512863/?timestamp=1585361459000 

Coronavirus, Macron: « La Francia è al fianco dell’Italia, basta a un’Unione Europea egoista »

Il presidente francese intervistato da Repubblica : « In questa crisi l’Italia ci ha preceduto e noi ne abbiamo tratto lezione »

repubblica.it

Le montant est secondaire, c’est ce signal qui compte, à travers l’endettement commun ou le budget commun », a-t-il ajouté.  Face aux réticences de pays comme l’Allemagne, « on ne peut pas lâcher ce combat », a insisté le président de la République.

Il n’y a pas eu de retard français sur les mesures de confinement

Interrogé sur un éventuel retard français sur les mesures de confinement au moment où la situation se dégradait en Italie, Emmanuel Macron a affirmé: « Nous n’avons absolument pas ignoré ces signaux. J’ai abordé cette crise avec sérieux et gravité dès le début, lorsqu’elle s’est déclenchée en Chine ».  Notamment « parce que l’Italie nous a précédés dans cette crise« , « nous avons pris en France les mesures les plus dures le plus tôt (…) à nombre de cas comparables », a-t-il soutenu, interrogé sur sa sortie au théâtre le 6 mars, 11 jours avant les mesures de confinement.

« J’ai suivi à chaque étape trois principes essentiels : _fonder nos décisions sur des avis scientifiques_, s’adapter à l’évolution de la crise, prendre des mesures proportionnées », a expliqué Emmanuel Macron.

Au 10e jour de confinement en France, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé vendredi le renouvellement de cette mesure jusqu’au 15 avril. Le pays compte désormais 1.995 décès dus au nouveau coronavirus depuis le début de l’épidémie, dont près de 300 survenus en 24 heures, selon le bilan officiel communiqué vendredi soir.

Source FRANCE BLEU.

Coronavirus : des défis en ligne proposés par la Ligue Bretagne de sport adapté, pour garder le lien…

La ligue Bretagne de sport adapté propose des défis en ligne, le temps du confinement, un moyen de préserver le lien avec les personnes en situation de handicap psychique et mental.

Des foyers de vie répondent déjà présents et mobilisent leurs résidents.

Noémie, Laurine, Christophe, Ludovic, Jessica, Adrien, Erwan, Joëlle, Lauredu foyer de vie d'Elorn ont participé à un défi en ligne et réalisé un clip sur les gestes barrières face au coronavirus / © DR

Un clip vidéo, pour sensibiliser aux gestes barrières face au coronavirus. Les résidents du foyer de vie de Val d’Elorn à Sizun ont répondu à l’intiative lancée par la Ligue Bretagne de sport adapté. Ils sont 20 à habiter ici, de manière permanente. Le confinement lié au coronavirus modifie leur quotidien, notamment les sorties ou les visites dans leur famille le week-end. Du côté du personnel, quelques changements sont aussi visibles. « Alors que d’habitude nous sommes habillés en civil, là nous avons revêtu des tenues blanches », explique Laurine, aide-médico psychologique (AMP).

Le tournage du clip a été un moyen ludique de faire comprendre l’importance des gestes barrières, une nouvelle activité aussi pour rythmer ce nouveau quotidien. « On leur a montré les gestes, on s’est entraîné quelques minutes et c’était parti » dit Laurine.

Un public isolé, avec une fragilité psychologique

Pour Angélique Le Briand, conseillère technique fédérale à la Ligue Bretagne de sport adapté qui regroupe 3300 licenciés en situation de handicap mental et psychique, ces défis sont indispensables. « L’atmosphère anxyogène a forcément des conséquences sur eux » raconte-t-elle. Elle ajoute : « Les changements sont insécurisants. » « Pour ceux qui s’entraînaient pour des compétitions nationales ou régionales, la déception est grande, de rater ces rendez-vous. »

« Ces personnes voient des habitudes rompues, dans leurs activités culturelles et sportives. Proposer ces défis permet de garder le lien avec eux. Il s’agit aussi de leur réexpliquer tout ce qu’ils peuvent voir dans les médias, adapter pédagogiquement le propos, ses gestes, pour qu’ils soient parlant et accessibles pour eux. » 

La vidéo et la chorégraphie apparaissent comme un moyen facile pour eux de communiquer. « Et eux aussi ont envie de montrer leur soutien aux soignants. » 

D’autres animations à venir.

Pour la suite, « On a fait une planification d’animations par semaine, sept jours sur sept. Par exemple, le lundi ce sera quizz sur les règlements en sport adapté, le mardi on aimerait proposer des portraits de sportifs ou d’encadrants, le mercredi sera consacré à la diffusion des vidéos défis défi dansé, le jeudi proposition d’un nouveau défi, le vendredi journée freestyle »sourit Angélique. L’idée c’est de garder le contact toute la semaine. Huit personnes avec Angélique vont se relayer pour assurer cette mission.

Pour l’instant, pas de cours de sport adapté en ligne. « Nos sportifs ont besoin d’être accompagnés, on veut que les mouvements soient bien faits et on ne veut pas qu’ils se fassent mal. L’option chorégraphique c’est pour l’instant la plus adaptée justement. » 

Source FR3.

Santé. L’Allemagne alarmée par le triage des patients dans les hôpitaux alsaciens… “Toute personne de plus de 75 ans n’est plus intubée”…!

Outre-Rhin, les médias relaient avec inquiétude la publication d’un rapport médical sur les conditions des hôpitaux alsaciens.

Par manque de matériel, les patients âgés n’y seraient plus ventilés.

L’Allemagne alarmée par le triage des patients dans les hôpitaux alsaciens

“Toute personne de plus de 75 ans n’est plus intubée”, titre la Frankfürter Allgemeine Zeitung. “Des spécialistes allemands publient un rapport alarmant sur Strasbourg”, souligne le Tagesspiegel. En France, “on n’aide désormais plus les patients les plus âgés qu’à mourir”, renchérit Die Welt.

Ce jeudi 26 mars, outre-Rhin, de nombreux journaux s’émeuvent après la publication d’un rapport des plus alarmants : une équipe de médecins allemands de l’institut DIKFM s’est en effet rendue dans un hôpital de Strasbourg et y a constaté “des situations choquantes”, explique Die Welt. Certains “médecins infectés continuent de travailler avec des patients atteints du Covid-19”, décrit le Tagesspiegel. Surtout, “les personnes de plus de 80 ans ne sont plus ventilées”, ce qui peut provoquer des “dommages médicaux collatéraux”. Au lieu de cela, “elles sont placées en soins intensifs et des somnifères leur sont fournis”.

Le triage des patients

Des décisions qui témoignent de la gravité de la situation dans les hôpitaux alsaciens, submergés face à la pandémie et la pénurie de matériel. Et pourtant, il semblerait que “le triage – la sélection des patients ayant de meilleures chances de survie – soit depuis quelque temps à l’ordre du jour en Alsace”, déplore Die Welt. Interrogée par le journal, Brigitte Klinkert, présidente du Conseil départemental du Haut-Rhin le regrette :

« Les patients de plus de 80 ans, de plus de 75, certains jours même de plus de 70 ans ne peuvent plus être intubés car nous manquons tout simplement de respirateurs. On ne le dit pas assez souvent, car non seulement nos voisins allemands, mais aussi les Français en dehors de l’Alsace n’ont pas encore conscience de la situation ici.”

C’est aussi pour cette raison qu’il y a quelques jours “elle a désespérément demandé de l’aide aux hôpitaux allemands”, qui ont accepté d’accueillir des patients.

Une leçon pour l’Allemagne

En visite à Mulhouse mercredi 25 mars, Emmanuel Macron “n’a probablement pas lu le rapport alarmant du personnel allemand sur le CHU de Strasbourg”, indique la FAZ. Mais les médecins qu’il a rencontrés “lui ont fait état de conditions très similaires”. Selon le chef du service des urgences, l’hôpital de Mulhouse “a même été contraint de rationner encore plus radicalement les ventilateurs : seuls les patients de moins de 75 ans peuvent être ventilés”.

En France, la question des critères à prendre en considération, dans le cadre d’un choix médical, fait l’objet de débats éthiques récurrents, note encore Die Welt. C’est pourquoi certains spécialistes jugent aujourd’hui choquant que “les patients atteints de Covid-19, qui bénéficient de soins intensifs, soient sélectionnés uniquement en fonction de leur âge”.

Enfin, rappelle la FAZ, si ce rapport a été réalisé et transmis aux autorités allemandes, c’est dans le but de les alerter. “Si l’on veut éviter une situation similaire à celle que connaissent les hôpitaux alsaciens, des mesures cohérentes sont nécessaires pour les services d’urgence et les hôpitaux [allemands]”, préviennent les experts. Et Die Welt de conclure : “À l’Allemagne d’en tirer des leçons”.

Source COURRIER INTERNATIONAL.

Confinement : dans les EHPAD, le lien social préservé grâce à la visioconférence… Vidéo..

Pour entretenir les relations familiales malgré le confinement, certaines maisons de retraites proposent à leurs résidents des séances de visioconférence.

Exemple à Objat, en Corrèze.

Confinement : dans les EHPAD, le lien social préservé grâce à la visioconférence. © Jean-Sébastien Tingaud

La fenêtre de l’ordinateur n’a jamais aussi bien porté son nom. Véritable fenêtre sur le monde, elle permet à certaines personnes âgées de garder contact avec leurs proches.

Confinée dans sa chambres à la résidence des Grands Prés d’Objat, en Corrèze, Hélène, 94 ans, a la chance de pouvoir discuter avec sa famille. Grâce à un logiciel de visioconférence, elle échange deux fois par semaines avec Suzanne, sa fille. 

« Il y a des émotions qui passent. Il y a des gestes qui sont significatifs. Il y a des mots qu’elle exprime et qu’elle ne m’exprimerait pas au téléphone. »

Des séances plébiscitées

L’équipe de la résidence est étonnée de l’engouement suscité par cette proposition. Dans l’établissement, 25 séniors ont recours à la visioconférence pour joindre leurs familles. Parmi eux, certains sont très affaiblis, mais le lien passe tout de même, explique Nathalie Desvilles, une des animatrice.

« Certains résidents n’ont pas la parole. Nous avons mis les familles en face et ça n’a été que du positif. »

Un lien social vital

Ces visioconférences permettent de préserver la vie sociale des résidents, très précieuse en cette période de confinement. D’autant que les mesures se sont renforcées. Après l’arrêt des visites, il y a déjà quelques semaines, les résidents sont désormais tenus de rester dans leur chambre.

Le résident se retrouve seul. Il n’a pas l’habitude de ça. Dans les jours qui viennent ça va poser d’autres problèmes.

Le directeur de la résidence, Jean-Pierre Estager, prépare son établissement à affronter le pic de l’épidémie. Mais pour lui, ces restrictions ne doivent pas nuire au bien-être des seniors.

Source FR3.

Coronavirus : tragédie à huis clos dans les Ehpad…! Vidéo dans les Vosges…

Les résidences pour personnes âgées recensent de plus en plus de morts, mais aucun bilan national n’est dressé.

Une zone d’ombre qui devrait être dissipée.

Un employé vient livrer un cercueil à l’Ehpad de la fondation Rothschild, mercredi à Paris (12e), où 13 résidents sont morts du coronavirus et 84 autres personnes ont été testées positives au Covid-19.

Une tragédie à huis clos. Alors que la circulation du coronavirus s’accélère en France, le bilan s’alourdit dans les maisons de retraite avec déjà 16 décès dans un établissement de Saint-Dizier (Haute-Marne), 7 dans un Ehpad en Haute-Savoie, 20 dans les Vosges et au moins 13 dans la maison de retraite du groupe Rothschild à Paris, qui recense par ailleurs 84 autres résidents positifs au Covid-19. Selon l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, 148 Ehpad franciliens ont des cas d’infection. C’est dans cette région et dans le Grand Est que les maisons de retraite sont les plus touchées.

Impossible toutefois d’obtenir un bilan national: le point quotidien du directeur général de la santé, Jérôme Salomon, ne prend en compte que les décès survenus dans les hôpitaux. Surprenant, puisqu’il admet lui-même que «les deux principaux lieux de décès sont l’hôpital et les Ehpad». Pour dissiper cette zone d’ombre, Jérôme Salomon a annoncé mardi la mise en place dans les prochains jours d’un «suivi quotidien de la mortalité» dans les établissements pour personnes âgées. «Une application est en cours de développement» avec les ARS pour permettre ce suivi, confirme la Direction générale de la santé (DGS).

Nous demandons la création d’une cellule d’urgence Ehpad pour les situations critiques. Il faut que l’hôpital vienne à nous d’une manière ou d’une autre

Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées)

Si les décès en Ehpad ne sont pas comptabilisés, c’est aussi qu’«il n’y a pas de place à l’hôpital» pour leurs résidents, souligne Gaël Durel, président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du médico-social. La plupart des résidents souffrent de pathologies multiples et n’auraient pas la force de supporter des semaines de réanimation, «mais beaucoup pourraient bénéficier d’une hospitalisation pour des soins continus. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, quand on appelle le 15, on nous dit de plus en plus souvent: ‘‘Il n’y a pas assez de lits, trouvez le moyen de les garder chez vous’’. Plus nos collègues sont débordés avec le Covid, plus l’hospitalisation devient compliquée.» Une situation qui révolte Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées): «Nous demandons la création d’une cellule d’urgence Ehpad pour les situations critiques. Il faut que l’hôpital vienne à nous d’une manière ou d’une autre. Nous travaillons avec l’État sur un nouveau protocole afin de déverrouiller les disponibilités» pour les Ehpad où la situation est critique.

Comment le virus a-t-il pu s’immiscer à ce point dans les Ehpad? Les 850.000 résidents de maisons de retraite avaient pourtant été les premiers à faire l’objet de mesures d’isolement. Les visites ont été interdites dès le 11 mars car on sait depuis le début que les plus âgés sont vulnérables face à ce virus: 86 % des 1331 décès recensés mercredi soir à l’hôpital concernent des personnes de plus de 70 ans.

Certaines agences régionales de santé n’ont pas donné de consignes aux directeurs d’établissement, qui attendent toujours de savoir ce qu’ils doivent faire !

Gaël Durel, président de l’Association nationale des médecins coordonnateurs en Ehpad et du médico-social

Ces précautions n’ont pas suffi, et de nombreuses maisons de retraite n’imposent toujours pas de confinement strict, explique Gaël Durel, laissant les pensionnaires manger à la même table ou aller et venir dans les couloirs. «C’est souvent le cas dans les Ehpad sans médecin coordonnateur, note-t-il. Il faut aussi savoir que certaines agences régionales de santé n’ont pas donné de consignes aux directeurs d’établissement, qui attendent toujours de savoir ce qu’ils doivent faire!»

Autre facteur aggravant: le manque de tests, pour le personnel soignant comme pour les résidents. À l’heure actuelle, la stratégie nationale consiste à tester les trois premiers cas suspects d’un même Ehpad. Mais à partir du moment où la présence du Covid-19 est confirmée, on ne fait plus de tests ; l’examen clinique suffit, indique-t-on à la DGS. Et il n’est pas question pour l’heure de procéder autrement. Hubert Blain, chef du pôle de gérontologie du CHU de Montpellier, plaide pour le dépistage systématique en cas de doutes, surtout chez les soignants, pour éviter de laisser le virus se propager. «Un message qui vaut pour les Ehpad, les résidences autonomie mais aussi pour les aidants – familiaux ou professionnels – qui s’occupent des personnes âgées vivant seules: il faut qu’ils puissent porter systématiquement un masque et se faire tester dès les premiers symptômes.»

Ehpad de Cornimont dans les Vosges

Source LE FIGARO.

Coronavirus : 100 000 morts redoutés dans les Ehpad …!

Peuplés de pensionnaires âgés, fragiles de santé, parfois déjà isolés mais désormais privés de visites, les établissements hospitaliers pour personnes âgées et dépendantes redoutent que l’épidémie les frappe.

Coronavirus : 100 000 morts redoutés dans les Ehpad

Confinées avant le reste de la population, les maisons de retraite ne sont pas épargnées par le coronavirus, qui frappe déjà des Ehpad aux quatre coins du pays, faisant redouter le pire aux professionnels du secteur. Certains alertent d’une situation pouvant causer jusqu’à 100 000 morts.

Plusieurs foyers inquiétants

Douze décès dans un Ehpad du Doubs, plusieurs dans l’Hérault, des foyers infectieux dans la Vienne et à Paris… Malgré une réclusion stricte, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes n’échappent pas au Covid-19, particulièrement virulent parmi leurs résidents.

« La moyenne d’âge y est supérieure à 85 ans, les conséquences pourraient être dramatiques », s’inquiétait déjà début mars Florence Arnaiz-Maumé.

Les Ehpad avaient alors commencé à se barricader: visites restreintes, prise de température, gel hydroalcoolique et masques…

Des « mesures-barrières » qui devaient « bloquer l’entrée du virus », expliquait la déléguée générale de la fédération des maisons de retraite privées (Synerpa).

Trois semaines plus tard, les verrous ont sauté. A Thise, près de Besançon, 12 résidents sont décédés depuis le dépistage des premiers cas le 5 mars.

Les verrous ont sauté

Tous présentaient les symptômes du coronavirus, mais « c’est difficile de savoir si ces décès sont liés (à l’épidémie) car, comme partout en France, on ne dépiste plus systématiquement les nouveaux cas », observe un porte-parole de cet établissement.

« Les deux premiers cas sont testés, et à partir du moment où la présence du Covid-19 est confirmée, on ne fait plus de tests », confirme Olivier Obrecht, directeur général adjoint de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.

La situation est loin d’être isolée: sur les 400 Ehpad de la région, « un certain nombre constatent des personnes présentant des symptômes de type Covid-19 », ajoute-t-il.

Le bilan devrait donc encore s’alourdir et, faute de tests, « le nombre de décès ne sera connu qu’une fois que l’épidémie sera derrière nous ».

De nombreux décès déjà recensés

En attendant, le même drame s’est noué à Mauguio, près de Montpellier, où la presse locale fait état de 5 décès depuis le 10 mars, ainsi que d’une cinquantaine de cas suspects parmi les résidents et d’une poignée de personnels testés positifs.

Un autre foyer infectieux s’est déclaré à La Puye, non loin de Poitiers, où l’ARS Aquitaine recense 25 soignants et 11 résidents contaminés, dont une femme de 85 ans décédée le 15 mars. Dans le couvent voisin, cinq religieuses de la congrégation des

Filles de la Croix ont également été testées positives au coronavirus.

Deux autres cas ont été détectés dans des Ehpad de la région, l’un dans la Vienne, l’autre à Angoulême (Charente), précise l’ARS.

Paris n’est pas non plus à l’abri: dans un établissement de l’est de la capitale, un résident a été testé positif durant une hospitalisation mi-mars et six autres « présentent des signes infectieux », pour l’heure sans gravité.

« Isolement en chambre »

Pour éviter la propagation du virus, ces cas suspects font l’objet d’un « isolement en chambre pendant 14 jours ».

« La plus grande vigilance s’impose », justifie Pascal Champvert, président de l’association des directeurs de maison de retraite (AD-PA).

« Nous ne sommes pas aujourd’hui dans une situation de pic épidémique dans les établissements », assure-t-il, estimant que « ce qui permettra de l’éviter, c’est que nous ayons des masques dans la durée et en nombre suffisant ».

Une demande pourtant formulée sur un ton plus alarmiste dans un courrier adressé vendredi au ministre de la Santé, Olivier Véran, par les principales fédérations du secteur (FHF, Fehap, Synerpa, AD-PA…) .

L’épidémie « pourrait se traduire par plus de 100 000 décès dans l’éventualité d’une généralisation que nous n’osons imaginer » mais « qui n’est cependant pas exclue, en l’état actuel de notre organisation », écrivent-elles.

Véran a reçu le message

Message bien reçu par le ministre, qui a promis que les Ehpad « disposeraient dans la durée de 500 000 masques par jour ».

Une annonce saluée par le Synerpa, qui « surveillera avec attention et quotidiennement l’approvisionnement des établissements », et par l’AD-PA, qui « restera néanmoins vigilante aux réalités locales ».

Source EST REPUBLICAIN.

Montpellier : Une simple protéine suscite l’espoir dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer…

Le projet a obtenu le soutien financier de la Fondation pour la recherche médicale.

Montpellier : Une simple protéine suscite l'espoir dans la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Dans une résidence pour des patients atteints de la maladie d'Alzheimer (illustration)

  • A Montpellier, les travaux d’Eric Kremer et Tangui Maurice ont été distingués par la Fondation pour la recherche médicale, qui leur a alloué 361.600 euros.
  • La protéine Nav1.1 est au cœur du projet de ces deux scientifiques héraultais, qui sont engagés contre la maladie d’Alzheimer : l’augmentation de sa production permettrait de prévenir les anomalies associées à cette pathologie.
  • Pour l’instant, la méthode a été démontrée sur des souris porteuses de la maladie.

Pourra-t-on, demain, vaincre la maladie d’Alzheimer ? De nombreuses pistes sont explorées depuis de longues années dans les laboratoires du monde entier. Mais pour l’instant, il n’existe aucun médicament sur le marché capable d’en guérir.

A Montpellier, dans l’Hérault, Eric Kremer, chercheur à l’Institut de génétique moléculaire, et Tangui Maurice, chercheur au laboratoire Mécanismes moléculaires dans les démences neurodégénératives, sont engagés dans le rude combat contre cette maladie, qui touche environ 225.000 nouvelles personnes chaque année en France. Leur projet, comme sept autres dans l’Hexagone, a tapé dans l’œil de la Fondation pour la recherche médicale,​ qui leur a alloué une dotation de 361.600 euros. « Ce financement est fondamental, confie Tangui Maurice. Sans lui, le projet ne se faisait pas. »

Rétablir la neurotransmission chez le patient

La protéine Nav1.1 est au cœur des travaux de ces deux scientifiques héraultais : des recherches ont démontré que l’augmentation de sa production dans le cerveau de souris porteuses de la maladie d’Alzheimer prévenait les anomalies associées à la pathologie. L’objectif est de mettre au point une technique, capable de transférer le gène nécessaire à la fabrication de cette protéine, directement dans le cerveau. Et ainsi, de rétablir la neurotransmission, qui est défaillante chez le patient atteint d’Alzheimer.

« Cette protéine laisse passer des ions sodium, entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule, qui contribuent à l’amélioration de son fonctionnement, celui des neurones, et donc de la neurotransmission », explique Tangui Maurice. Cette méthode innovante pourrait permettre de prévenir ou de stopper les symptômes liés à la maladie d’Alzheimer.

Pour l’instant, les travaux ne font que débuter, et il est encore trop tôt pour envisager des tests sur l’homme. Mais « compte tenu des résultats encourageants de l’injection de cellules surproduisant Nav1.1 chez l’animal, nous avons bon espoir qu’une approche simplifiée utilisant le transfert de gènes nous permettra de confirmer ces résultats et ainsi de déboucher sur des essais chez les patients », indique Eric Kremer.

Source 20 MINUTES.