franceinfo seniors. Quoi de neuf pour le congé rémunéré proche aidant ?…

Une prime pour les proches aidants devrait être versée à compter d’octobre 2020.

En France, entre 8 et 11 millions de personnes accompagnent au quotidien, un proche en perte d’autonomie.

Le congé des proches aidants sera bientôt indemnisé (illustration).

En France, 8,3 millions à 11 millions de personnes (membre de la famille, ami, conjoint), soutiennent et accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Le rôle des aidants est désormais reconnu dans la loi et de nouveaux droits leur ont été octroyés dont « le congé du proche aidant » qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017.

Le congé rémunéré du proche aidant est attendu depuis de nombreuses années

C’est une avancée sociale majeure. Il permet de concilier des temps d’aide et des temps de travail, notamment pour les personnes en situation de handicap et leurs proches aidants.

Le 23 octobre 2019, le gouvernement a révélé sa stratégie pour aider les aidant(e)s de proches malades. 17 mesures doivent se mettre en en place depuis le début de 2020, dont des aides financières. Parmi les 17 mesures clés, le gouvernement explique d’abord se concentrer sur sept en priorité.

Sept mesures prioritaires

– La réduction de l’isolement des aidant(s) avec la création de cellules et de numéros nationaux de soutien dès 2020.

– Ouvrir de nouveaux droits sociaux et faciliter les démarches administratives dont la possibilité de prendre un congé « proche aidant » dès l’arrivée dans l’entreprise, au lieu d’attendre un an comme c’est le cas aujourd’hui, et des congés « proche aidant » qui ne font pas baisser les allocations.

– Permettre de mieux concilier vie professionnelle et personnelle avec l’assouplissement du congé de présence parentale et son allocation journalière, qui pourront être pris de façon fractionnée par demi-journée dès janvier 2020.

– L’aidant(e) devrait recevoir 43 euros par jour s’il/elle est en couple et 52 euros si il/elle vit seule.

– La facilitation de la reprise du travail pour les aidant(e)s ayant dû arrêter leur emploi, est aussi un axe prévu à l’étude.

– Accroître et diversifier les solutions de répit : déblocage d’un budget de 105 millions d’euros pour créer de nouvelles solutions à ce sujet.

– Permettre aux aidant(e)s de mieux prendre soin de leur santé : mieux étudier les risques sur la santé des aidant(e)s et instaurer la communication sur les bons réflexes de la part des professionnels de santé.  Épauler les jeunes aidants : sensibiliser les professeurs au sujet, et mise en place de la possibilité d’aménager des rythmes d’études pour les étudiant(e)s aidant(e)s.

Mieux concilier vie professionnelle et accompagnement du proche

– Possibilité d’un temps partiel et d’un fractionnement. La durée du congé est de trois mois maximum, renouvelable, sans pouvoir excéder un an, sur toute la carrière. Mais désormais, il pourra, avec l’accord de l’employeur, être transformé en période d’activité à temps partiel.  Il pourra aussi être fractionné. Dans ce cas, la durée minimale de chaque période de congé sera d’une journée. Le salarié devra alors avertir son employeur au moins 48 heures avant la date à laquelle il souhaite prendre chaque période de congé.

– Sauf urgence, le salarié devra informer son employeur de son souhait au moins un mois avant la date prévue de début du congé proche aidant ; une éventuelle demande de renouvellement devra être formulée au moins 15 jours à l’avance.

– En cas de dégradation de l’état de santé de la personne aidée (attestée par un médecin) nécessitant une action urgente du proche aidant ou de cessation brutale de l’hébergement en établissement (attestée par cet établissement), le congé pourra débuter ou être renouvelé sans délai.

L’allocation personnalisée d’autonomie

Toute personne âgée d’au moins 60 ans et nécessitant une aide quotidienne peut bénéficier de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).

– Comment monter son dossier ?

– Quel montant d’aide peut-on obtenir ?

– Quel est le reste à charge ?

Source FRANCE TV.

 

Les codes barres, une solution pour protéger les personnes âgées atteintes de démence ?…

Au Japon, les technologies sont de plus en plus utilisées pour répondre aux enjeux créés par la population la plus vieille du monde.

Des solutions sont développées en particulier pour protéger les personnes âgées touchées par des formes de démences séniles (Alzheimer, Parkinson, etc.). Pour lutter contre les risques de disparition, la ville de Matsudo distribue par exemple des badges avec des QR codes (lisibles sur un smartphone) qui peuvent fournir des informations de base sur une personne perdue. En quoi cette solution vous parait avantageuse ?

Jérome Pigniez : La Super-Aged Nation qu’est le Japon, est effectivement confrontée à un phénomène de vieillissement de la population sans précédent, la pyramide des âges du pays est très érodée à sa base et n’a de pyramide plus que le nom.

Face à ce défi de transition démographique, et du fait d’un manque d’aidants (professionnels ou familiaux) pour répondre aux besoins des personnes très âgées et/ou dépendantes, le Japon fait effectivement appel à l’innovation technologique. Même si il n’y a pas encore de robots assistants dans toutes les maisons japonaises… Nous aurons d’ailleurs le plaisir d’étudier ces innovations à l’occasion des SilverEco and Ageing Well International Awards en Juin prochain à Tokyo.

La solution de QR codes distribués par la ville de Matsudo n’est pas vraiment nouvelle sur le principe, et existe dans d’autres secteurs.

A titre d’exemple une solution équivalente existe aussi au Japon avec des QR Codes collés sur les ongles : https://www.silvereco.fr/japon-un-senior-retrouve-grace-a-un-qr-code/3193903

Cette solution est cependant avantageuse dans l’usage qui en est fait ici, du fait qu’elle est une solution très low cost, qu’elle est associée à des équipes de groupes de volontaires chargés de la surveillance des problèmes de démences, et que la généralisation de ce système à toute une ville permet de massifier et vulgariser l’usage afin que chaque citoyen soit en mesure d’identifier le badge QR code et savoir à quoi il sert, faute de quoi le système ne peut fonctionner…

Quels sont les équivalents de ce genre de solutions qui sont utilisés en France ?

Comme je le disais la solution de QR codes qui une fois scannés permettent d’accéder à une page internet avec l’identification de la personne, ses coordonnées, éventuellement des données médicales (…) n’est pas nouvelle. Elle existe déjà en France, l’idée ici n’est pas de citer de marques, mais plusieurs dispositifs sont commercialisés, en pharmacie par exemple, pour les enfants, les motards, les sportifs ou encore les seniors, sous forme de patch et même de bijoux !

Une société a notamment développé un QR Code qui une fois scanné se connecte à un site internet qui demande à l’utilisateur du smartphone d’autoriser la géolocalisation. Le système permet ainsi de pouvoir émettre une alerte avec le positionnement satellite.

Quelles sont les limites éventuelles de ces technologies pour protéger ces personnes fortement dépendantes ? Comment compléter activement ces dispositifs techniques ?

Cette solution nécessite effectivement qu’elle soit connue par l’ensemble des citoyens à même de venir en première aide auprès d’une personne.

Mais surtout ce dispositif nécessite qu’une tierce personne puisse trouver la personne âgée qui s’est égarée. Si, comme cela s’est déjà produit, une personne en situation d’errance tombe à un endroit où personne ne peut la trouver, le dispositif sera inefficace. Ceci-dit le mieux est l’ennemi du bien et je le répète la solution est low cost, alors pourquoi s’en priver sur le principe.

Pour les personnes fortement dépendantes des technologies de type trackers GSM GPS portés par exemple au poignet sont des technologies qui permettraient de répondre à une problématique plus complexe de personnes avec des troubles cognitifs plus conséquents. A tort cette technologie a été comparer en termes d’usages aux bracelets pour les prisonniers. Si la technologie embarquée est effectivement quasiment la même, l’usage est pour le coup tout à fait différent : ce type de techniques permet de retrouver une personne par exemple lorsqu’elle sort d’un périmètre défini au préalable. Plutôt que de bracelet prisonnier, je préfère la logique de bracelet de liberté d’errance dans ce cas de figure.

Ceci étant dit, je pense in fine que la question est plus éthique que technologique.

Qu’il s’agisse de badge QR codes, de GPS, ou de n’importe quelle technologie qui a un moment peut-être portée par une personne et signaler sa localisation et certaines informations personnelles, il y a un risque de liberté individuelle, j’entends déjà certains parler de fichage… Par ailleurs une personne malveillante pourrait utiliser ce système.

La véritable question éthique réside dans le fait d’imposer ou non l’usage de ce type de dispositifs. Pour une personne sous tutelle le problème ne se pose pas, il appartiendra au tuteur de prendre la décision.

Ce type de technologie va fortement évoluer dans les prochaines années, je pense qu’il est à ce sujet important de réfléchir dès maintenant à une logique de consentement préalable, pour ou contre l’usage de ce type de technologie, un peu dans le même état d’esprit des directives anticipées sur la fin de vie.

Source ATLANTICO.

Des animaux pour les malades d’Alzheimer à l’EHPAD de Pignan…

La zoothérapeute Caroline Carrière organise des séances de médiation animale deux fois par semaine à l’EHPAD L’Oustal, à Pignan (Hérault) avec sa petite ménagerie : une chienne, des lapins et une poule à houppette pour des exercices de motricité et de mémoire.

Les malades d’Alzheimer apprécient.

La zoothérapeute se sert de plusieurs animaux pour ses séances. Ici des lapin et une poule à houppette.

Pour la séance du jour, ils sont quatre autour de la table. Des résidents de l’EHPAD L’Oustal, à Pignan, qui n’accueille que des malades d’Alzheimer. Et couchée sur cette table, une magnifique chienne blanche, un berger suisse extrêmement docile qui appartient à Caroline Carrière, la zoothérapeute qui vient à L’Oustal deux fois par semaine.

Caresser une poule à houppette est un exercice de motricité

Elle se sert de sa chienne pour faire faire quelques exercices. Brosser et caresser l’animal peut paraître banal, mais cela permet aux pensionnaires de travailler l’épaule ou bien la main, alors que parfois, ils refusent de le faire chez le kinésithérapeute. Il y a aussi la mémoire. Caroline Carrière demande par exemple à Eliette de lui rappeler le nom de l’animal. Pas d’hésitation : « Guapa », répond-elle fièrement.

Guapa fait sa pause, d’autres animaux sont amenés sur la table : une poule à houppette et des lapins. L’accent est mis sur le sensoriel, le toucher. « J’ai toujours aimé les animaux, même quand j’étais petite » se souvient Eliette. Une fois adulte, elle a eu des chiens.

Après le séances, du bien-être pour les pensionnaires

« Il faut avant tout de l’apaisement, qu’ils aient envie, pour ce soit un plaisir et de la concentration. Ensuite on va travailler avec des objectifs bien précis selon les pathologies de chacun : réconfort, motricité, mémoire, effet de réminiscence... Sans infantiliser qui que ce soit, on travaille sur les animaux présents et sur les animaux qu’ils ont eu »; c’est ainsi que Caroline Carrière résume les séances qu’elle organise.

Céline Durand, la directrice, est vraiment séduite par cette médiation animale : « On voit, quand ils sortent des activités, le sourire. Quand le chien arrive, de suite les yeux pétillent. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut mesurer et ils ne peuvent pas s’exprimer, mais on sent qu’il y a du bien-être pour eux et ça c’est important ».

La belle Guapa qui se prête docilement aux exercices - Radio France

La fameuse poule à houppette - Radio France

 

Source FRANCE BLEU.

Une maison de répit pour les aidants ouvre à Tain-l’Hermitage …

Les aidants veillent au quotidien sur un proche malade, mais eux aussi ont besoin d’aide et d’écoute.

Pour leur permettre de souffler, une maison de répit vient de voir le jour à Tain-l’Hermitage (Drome).

Elle est ouverte trois à quatre jours par semaine et totalement gratuite.

La maison Escale Répit vient d'ouvrir ses portes à Tain-l'Hermitage.

« Ici, on peut déposer son paquet d’émotions et faire une pause », résume Laurence, animatrice de l’Escale Répit et infirmière. Dans cette maisonnette toute neuve, on trouve des canapés colorés, des jeux de société et beaucoup de sourires sur les visages.

Dès le 12 février, les aidants pourront venir avec leur proche malade pour se détendre. Karaoké, cours de cuisine, musicothérapie, soutien psychologique… Les activités et services proposés sont destinés aux aidants comme aux aidés. « J’ai surtout besoin de conseils, d’informations pratiques », glisse Gilbert à l’infirmière. Son épouse Edith est atteinte d’Alzheimer depuis peu et ce Tournonais découvre le rôle d’aidant.

Répondre à un besoin

La communauté d’agglomération Arche Agglo (Hermitage-Tournonais-Herbasse-Pays de Saint Félicien) a travaillé pendant cinq ans en partenariat avec des associations (France Alzheimer, La Teppe, Répit Bulle d’Air) pour que ce lieu voie le jour. « Un espace dédié aux aidants manquait réellement sur notre territoire, précise Véronique Sybelin, chargée des seniors à Arche Agglo. On compte 16 000 seniors de plus de 60 ans dans l’agglomération, et parmi eux, beaucoup sont des aidants. Pourtant, nous n’avions pas de structure pour les accueillir. »

Rompre l’isolement

Le « droit au répit » pour les proches aidants de personnes âgées de plus de 60 ans en situation de dépendance est inscrit dans la loi depuis 2015 mais peu s’accordent une pause. « Les aidants sont souvent épuisés parce qu’ils veillent sur leur proche du lundi au dimanche, 24h/24 », précise Véronique Sybelin.

Un « job » à temps plein souvent couplé d’un isolement. Robert s’est occupé de son épouse pendant 5 ans, « Je me sentais souvent démuni face à la maladie… Je gardais mon chagrin pour moi », avoue-t-il. Aujourd’hui, il veut convaincre les aidants à sortir de chez eux pour « retrouver le sourire ».

  • L’Escale Répit est un lieu gratuit. Il sera ouvert les lundi, mercredi, vendredi et certains samedi dès le 12 février 2020. Informations et inscriptions au 06 60 87 74 11. Adresse : 55 allée du Parc à Tain-l’Hermitage. 

Source FRANCE BLEU.

 

Alzheimer : un test sanguin conçu par un Montpelliérain révolutionne le dépistage…!!!!

Disponible sur prescription pour les personnes de 55 ans et plus, le test du docteur Romain Verpillot est capable de détecter les premiers signes à l’aide d’une simple prise de sang.

Alzheimer : un test sanguin conçu par un Montpelliérain révolutionne le dépistage

C’est à la fois une avancée dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, et une consécration pour la recherche française : une entreprise de biotechnologie parisienne, Alzohis, vient de lancer la commercialisation d’un test capable de détecter la maladie dès l’apparition des premiers symptômes.

Depuis janvier 2020, les médecins généralistes, gériatres, psychiatres spécialisés et neurologues hexagonaux peuvent prescrire Noratest – c’est son nom – à leurs patients âgés de 55 ans et plus, dont les troubles de la mémoire et de l’orientation évoquent un Alzheimer. Pas d’examen invasif et coûteux en temps à redouter, il s’agit d’un test qui ne demande rien de plus qu’une prise de sang précédée d’un entretien médical, rassure Romain Verpillot, docteur en chimie analytique, à la tête d’Alzohis, qui a fait toutes ses études à Montpellier.

Un chercheur formé à Montpellier

Comme un clin d’œil du destin, le jeune chercheur à la tête d’Alzohis, l’entreprise de biotechnologie qui a mis au point Noratest, est né un 21 septembre, Journée mondiale d’Alzheimer. Mais avant de consacrer ses travaux et toute son énergie à cette maladie neurodégénérative, Romain Verpillot, 39 ans, a suivi un long parcours de formation qui l’a mené de Paris, où il est né, à Montpellier, où il a étudié pendant huit ans.

A l’Université des sciences Montpellier II, il a commencé par décrocher un Master 2. Puis il a parfait sa formation à l’École normale de chimie de la préfecture de l’Hérault, avant de regagner la capitale, pour y passer son doctorat. C’est en 2010, pendant sa thèse consacrée au développement de nouveaux outils de diagnostic pour la maladie d’Alzheimer, que le docteur Verpillot a mis au point ce test capable de poser un diagnostic particulièrement fiable et rapide de cette pathologie.

Chaque année en France, 225 000 nouveaux cas d’Alzheimer sont diagnostiqués à des stades modérés ou sévères, c’est-à-dire très tardivement. Trop tardivement, déplore le docteur Romain Verpillot, qui rappelle que la maladie se manifeste par une démence résultant de lésions au sein du système nerveux central qui progressent longtemps à pas feutrés.

“Il est prouvé qu’en mettant en place une prise en charge adaptée, on fait gagner au malade des années de qualité de vie”

Si de nombreux essais cliniques et thérapeutiques sont en cours, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement médicamenteux permettant de guérir la maladie. Pour autant, précise le directeur d’Alzohis, il est prouvé qu’en mettant en place précocement, c’est-à-dire dès les premiers signes d’Alzheimer, une prise en charge adaptée, on fait gagner au malade comme à son entourage, souvent rudement mis à l’épreuve, des années de qualité de vie. C’est tout le sens de Noratest qui, en révélant dès les premiers symptômes la maladie d’Alzheimer, ouvre la voie à des mesures qui favorisent aussi longtemps que possible la préservation de l’autonomie, rappelle-t-il.

À la recherche des catécholamines

Pour mener à bien ces tests, Alzohis s’est associé au réseau Inovie, premier groupe libéral indépendant de biologie médicale en France, qui se charge de collecter les échantillons de sang et de mener, dans son laboratoire spécialisé, les analyses nécessaires au diagnostic. C’est là que la biologie croise les mathématiques de pointe : Dans le sang, de petites molécules appelées catécholamines présentent des signatures spécifiques de la maladie d’Alzheimer, développe le scientifique. Nous avons mis au point un algorithme qui prend en compte, entre autres critères, la concentration de ces biomarqueurs, pour déterminer si un sujet est atteint de la maladie d’Alzheimer ou pas, conclut-il.

Le bilan du test est ensuite adressé au patient puis au médecin prescripteur, qui se charge d’envisager, le cas échéant, des examens complémentaires et une orientation vers un spécialiste.

Source CRUMPE.

 

« Ça permet de souffler quelques heures » : la « pause des aidants » inaugure ses locaux à Guéret…

Les Creusois qui s’occupent d’un parent malade ou d’un enfant handicapé peuvent désormais confier leurs proches à la « pause des aidants » pendant une demi-journée, le temps de faire des courses ou de se reposer.

Vous pouvez contacter la "pause des aidants" de Guéret au 05 55 41 46 40.

C’est le genre d’endroit dont Chantal aurait rêvé, il y a quelques années, quand elle s’occupait nuit et jour de sa sœur handicapée et de son beau-père âgé. La « pause des aidants », service du centre communal d’action sociale (CCAS) de Guéret, inaugure jeudi 6 février de nouveaux locaux rue de Paris.

Ces nouveaux murs permettent au service de se développer et de proposer une nouveauté pour soutenir les « aidants », ces personnes qui prennent soin d’un parent ou enfant malade, âgé ou handicapé. Elles sont entre huit et onze millions en France. A Guéret, elles peuvent désormais confier leurs proches à la « pause des aidants » pendant une demi-journée, le temps de se reposer et de vaquer à leurs occupations. Chantal, désormais bénévole, témoigne :

Quand j’étais aidante, c’était 24h/24, 7j/7. Je ne sortais plus de chez moi, il n’y avait personne pour m’aider. Grâce à la « pause des aidants », on peut laisser les personnes en sécurité le temps d’aller chez le coiffeur ou de faire les magasins. Quelques heures de détente font du bien, sinon on y laisse vraiment des plumes.

La "pause des aidants" propose également des ateliers ouverts aux aidants, aux aidés et aux seniors. - Radio France

Des aidants épuisés

« C’était une demande des aidants, ils sont souvent épuisés de s’occuper de quelqu’un. Là, ils peuvent souffler et avoir un peu de répit sans se soucier de laisser leurs proches seuls à la maison », explique Marie-Christine Guyonnet, directrice du CCAS de Guéret. Ce service ne sera pas gratuit et disponible uniquement sur rendez-vous.

La particularité et la richesse, selon Marie-Christine Guyonnet, est que les personnes âgées ou handicapées seront prises en charge par des salariés (une coordinatrice et un travailleur social) mais aussi une dizaine de bénévoles, eux-mêmes aidants.

La « pause des aidants » ne se limitera pas à cet accueil. Ce sera également un lieu ouvert à tous, aidants, aidés et seniors. Des cours de gymnastique, une chorale et des ateliers notamment de loisirs créatifs seront régulièrement organisés. La salle dispose également d’un vélo spécial qui permet de faire de l’activité physique et cognitive.

  • La pause des aidants (5 rue de Paris à Guéret) est ouverte de 8h à 12h et de 13h30 à 17h, du lundi au vendredi. Infos au 05 55 41 46 40 ou lapausedesaidants23@orange.fr

Source FRANCE BLEU.

Maladie d’Alzheimer : un film pour plonger dans la réalité quotidienne des malades…

L’accueil de jour Le fil d’argent à La Garde a réalisé un petit film pour faire comprendre ce que vit au quotidien une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Une vraie malade joue le rôle principal.

Le film a été tourné avec Josette, atteinte de la maladie d'Alzheimer et des soignants bénévoles. / © Le fil d'argent

Josette avance à petit pas dans la rue soutenue par son déambulateur. Elle va acheter du pain. La boulangère, qui la connaît bien, l’accueille chaleureusement. Mais pour Josette, c’est du charabia et ça l’énerve. Elle apostrophe une inconnue dans la rue, mais la jeune femme ne la comprend. Josette s’énerve, elle devient grossière. Ce sont quelques uns des signes d’alerte de la maladie d’Alzheimer.

Une immersion poignante dans la maladie

Ce film poignant est une immersion dans le vécu de la maladie d’Alzheimer. Josette fait l’actrice. Un rôle sur mesure. Les scènes ont été tournées dans ses moments de lucidité. Josette joue un état plus dégradé que le sien, consciente qu’il la rattrapera inéluctablement.

On a voulu montrer le ressenti des malades, c’était une volonté des soignants et des familles,

raconte Philippe Duval, fondateur de l’accueil de jour associatif Le Fil d’Argent à l’origine du projet. « Il montre la solitude des malades et nous avons un autre projet sur la solitude des aidants. » Le film a été réalisé par une soignante, Stéphanie Don.

Il s’achève sur la voix off de Josette. « Si demain j’oublie qui je suis, rappelle-toi seulement d’une chose, à quel point je t’ai aimé.

Arrivera le temps où je ne pourrai plus soutenir nos conversations, arrivera le temps où je te reconnaîtrai plus, où tu n’existeras plus dans mes souvenirs.

S’il te plaît, malgré la douleur, la tristesse que tu pourras ressentir, n’oublie jamais cette chose, je t’aime et je t’aimerai toujours. »

« Le message de ce film, c’est que malgré la perte de la communication, elle reste une personne, il faut conserver d’elle ce qu’elle a pu être, ce qu’elle a pu aimer » souligne Philippe Duval.

L’accueil recherche des soutiens

L’accueil de jour associatif basé à La Garde, dans le Var, fêtera ses 10 ans d’existence l’an prochain. « On arrive à fonctionner, mais on cherche des soutiens, dons ou partenariats, pour mener d’autres projets innovants dans l’accompagnement des malades. On veut développer le sport pour les malades mais il faut acheter du matériel. »

Le fil d’argent dispose de 18 places par jour. 40 personnes sont sur liste d’attente.

Source FR3.

Alzheimer : Le Conseil d’Etat confirme le déremboursement de certains médicaments…

DECISION Selon la Haute Autorité de santé, ces quatre médicaments ont « un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge ».

Le Conseil d'Etat à Paris le 27 mars 2012 (image d'illustration).

Plusieurs associations réclamaient que les médicaments contre la maladie d’Alzheimer soient à nouveau remboursés par la Sécurité sociale. Elles ont été déboutées ce lundi par le Conseil d’État.

Le ministère de la Santé n’a « pas commis d’erreur manifeste d’appréciation en jugeant insuffisant le service médical rendu par ces spécialités (…) et en décidant de les radier pour ce motif de la liste des médicaments remboursables », a estimé la plus haute juridiction administrative dans sa décision.

Des médicaments remboursés à hauteur de 15 %

Le Conseil d’Etat avait été saisi fin juillet 2018 par la Fédération des centres mémoire, l’association France Alzheimer et six sociétés savantes et organisations professionnelles de gériatrie, neurologie ou neuropsychiatrie. Elles contestaient la décision du ministère de la Santé, annoncée le 1er juin 2018, de mettre fin deux mois après au remboursement de quatre médicaments jugés inefficaces après évaluation par la Haute Autorité de santé (HAS).

En octobre 2016, la commission de transparence de la HAS, qui évalue les traitements en vue de leur remboursement, avait jugé que ces médicaments avaient « un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge ». Elle pointait aussi « l’existence d’effets indésirables potentiellement graves ». Ces quatre médicaments – l’Aricept, l’Ebixa, l’Exelon et le Reminyl – ainsi que leurs génériques étaient remboursés à hauteur de 15 % par l’Assurance maladie. Cela avait représenté un coût de quelque 90 millions d’euros en 2015.

Source 20 MINUTES.

Ces scientifiques pourraient avoir découvert l’origine des maladies neurodégénératives…

Une nouvelle étude qui laisse espérer de nouveaux traitements pour soigner les patients.

Les maladies neurodégénératives semblent toutes résulter de l’apparition de regroupements de protéines dans le cerveau.

Ces scientifiques pourraient avoir découvert l’origine des maladies neurodégénératives...

Depuis plusieurs années, les scientifiques peinent à détecter la cause principale de cet amoncellement. Grâce à de récentes recherches, des chercheurs de Rockefeller semblent avoir enfin identifié l’origine de ce problème. Une étude qui laisse espérer de nouveaux traitements.

Un problème qui se trouverait dans le transport des protéasomes

Les spécialistes ont mené une double étude sur des mouches et des souris. Grâce à cela, ils ont pu découvrir que l’origine potentielle des maladies dégénératives pourrait se trouver dans le système qui achemine les protéasomes. Ces derniers représentent la machine moléculaire qui décompose les protéines à des emplacements spécifiques dans une cellule. « Il s’agit de la première étude à trouver un mécanisme par lequel les protéasomes sont déplacés vers les terminaisons nerveuses pour faire leur travail. Lorsque ce mécanisme est perturbé, il y a des conséquences graves pour la fonction et la survie à long terme des cellules nerveuses », explique le professeur Herman Steller.

Il faut savoir que les protéasomes sont fabriqués dans le corps cellulaire d’un neurone. Puis, ils sont déplacés dans des terminaisons nerveuses où le neurone se connecte à plusieurs cellules. Ce transport peut représenter un trajet de plus d’un mètre dans certains cas. Néanmoins, lorsque les protéasomes ne parviennent pas à atteindre les terminaisons nerveuses, les cellules subissent de graves dysfonctionnements. « Au lieu d’être dégradées, les protéines endommagées de ces sites survivent assez longtemps pour interagir avec d’autres partenaires de liaison, former des agrégats et perturber la fonction cellulaire », explique également Herman Steller. Ainsi, cela entraîne la dégénérescence des fibres nerveuses et la mort des cellules.

En étudiant ce système de transport des protéasomes chez les mouches, Steller et son équipe ont identifié une protéine dénommée PI31. Elle joue un rôle très important dans le chargement des protéasomes sur les composants cellulaires qui les transportent. Des études parues dans Developmental Cell révèlent que cette protéine améliore la liaison et favorise le mouvement des protéasomes avec les moteurs cellulaires. Ainsi, en l’absence de cette protéine, le transport ne peut pas se faire. L’analyse de souris a montré les mêmes résultats. Les chercheurs à l’origine de cette étude considèrent donc qu’il s’agit d’un mécanisme commun à plusieurs espèces.

Les effets de l’inactivation du PI31 rappellent les symptômes des maladies neurogénératives

Afin d’observer de plus près ce qu’il se passe lorsque la protéine PI31 est défectueuse, les chercheurs ont travaillé avec le laboratoire de Mary Beth Hatter. Ils ont alors analysé des souris ayant des gènes PI31 non actifs. Dans leur étude, parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences, ils ont pu prouver qu’en l’absence de cette protéine, les protéasomes ne pouvaient pas se déplacer. Ainsi, l’organisme serait composé de niveaux de protéines anormaux à l’extrémité des branches neuronales.

« L’inactivation de PI31 dans ces neurones rappelle les graves défauts comportementaux et anatomiques que nous voyons dans certaines maladies neurogénératives humaines », précise Herman Steller.

Assurer le transport des protéasomes pourrait ainsi éviter le développement des maladies neurodégénératives

Plus important encore, les découvertes de ces chercheurs pourraient s’avérer utiles dans le traitement des maladies neurodégénératives. Quant à ce qui cause la dégénérescence du cerveau, les chercheurs pensent que la formation d’agrégats est un des symptômes les plus importants plutôt qu’un mécanisme direct de la maladie. « Nos travaux suggèrent que cela commence vraiment par un défaut local de protéasomes entraînant l’échec de la dégradation des protéines qui sont essentielles pour la fonction nerveuse. Ces protéines non digérées forment ensuite des agrégats et entraînent des dommages supplémentaires. Mais finalement, ces systèmes de clairance sont dépassés, ce qui entraîne une progression lente mais régulière vers une maladie détectable », conclut Herman Steller.

Actuellement, Steller et son équipe continuent d’approfondir leurs travaux. Ces recherches pourraient à terme permettre de trouver des traitements efficaces pour mieux soigner les patients atteints de maladies neurodégénératives.

Source Daily Geek Show.

Puy-de-Dôme: une expérience de cabinet dentaire mobile dans les Ehpad…

C’est une première en France. L’Union régionale des Professionnels de Santé des Chirurgiens-Dentistes (URPS) expérimente un cabinet de Soins Bucco-Dentaires Mobiles, autrement dit une camionnette équipée comme un cabinet, qui va se déplacer dans les Ehpad du département pour soigner les résidents.

Il n’y a besoin que d’une prise de courant. Pour le reste, ce cabinet de Soins Bucco-Dentaires Mobiles est totalement autonome. Le concept existait déjà mais dans des camions de 15 tonnes, difficiles, pour ne pas dire impossible à garer dans la cour d’un Ehpad. L’idée était de pouvoir aller partout, il a donc fallu trouver des solutions pour que tous les équipements puissent rentrer dans une camionnette de 3,5 tonnes.

Puy-de-Dôme: une expérience de cabinet dentaire mobile dans les Ehpad. La camionnette dans la cour de l'Ehpad d'Effiat - Radio France

Les initiateurs de cette idée ont multiplié les devis pour avoir le meilleur matériel possible mais aussi assez léger. Les dentistes auront donc un équipement tout à fait similaire à ce qu’ils peuvent avoir dans leur cabinet, peut être en un peu plus exigu, et un fauteuil qui convient aussi bien aux droitiers qu’aux gauchers. Il ne manque plus qu’à percer une porte pour installer un chariot élévateur pour les personnes à mobilité réduite; la rampe d’accès mise en place peut poser des problèmes de sécurité.

Une expérience menée dans 43 Ehpad du Puy-de-Dôme

Ce dernier aménagement sera fait début janvier, le lancement de l’expérience devrait avoir lieu à la mi-janvier. Des premiers tests ont déjà été réalisés, en particulier dans les Ehpad d’Aigueperse et Effiat. Les cinq dentistes d’Aigueperse ont pu découvrir cette camionnette et s’organisent désormais pour pouvoir y travailler plusieurs demi-journées par semaine. L’expérience doit ensuite s’étendre dans 43 Ehpad du Puy-de-Dôme, tous situés en milieu rural (l’agglomération clermontoise n’est pas concernée).

Ce sont toujours les dentistes du secteur qui interviendront, pour soigner des patients qu’ils connaissent souvent déjà. Cela évitera donc aux résidents des Ehpad de devoir se déplacer, une énorme difficulté pour des personnes souvent à mobilité réduite; un problème d’accès aux soins qui peut parfois entraîner de sérieuses complications de santé. Et pour les personnes qui ne peuvent pas quitter leur chambre, une valise toute équipée (voir photo) offre même la possibilité aux dentistes de se rendre au chevet du patient pour effectuer les soins de base.

La valise mobile, pour aller soigner les patients jusque dans leur chambre - Radio France

Si les dentistes se relaieront, ils bénéficieront tous de la présence d’une assistante dentaire, chargée de l’équipement (et de la conduite) de cette camionnette. Coût de ce cabinet de Soins-Bucco-Dentaires Mobiles: 250.000 €uros, financés par l’URPS, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et l’Agence Régionale de Santé.

Source FRANCE BLEU.