Alzheimer : un test sanguin conçu par un Montpelliérain révolutionne le dépistage…!!!!

Disponible sur prescription pour les personnes de 55 ans et plus, le test du docteur Romain Verpillot est capable de détecter les premiers signes à l’aide d’une simple prise de sang.

Alzheimer : un test sanguin conçu par un Montpelliérain révolutionne le dépistage

C’est à la fois une avancée dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer, et une consécration pour la recherche française : une entreprise de biotechnologie parisienne, Alzohis, vient de lancer la commercialisation d’un test capable de détecter la maladie dès l’apparition des premiers symptômes.

Depuis janvier 2020, les médecins généralistes, gériatres, psychiatres spécialisés et neurologues hexagonaux peuvent prescrire Noratest – c’est son nom – à leurs patients âgés de 55 ans et plus, dont les troubles de la mémoire et de l’orientation évoquent un Alzheimer. Pas d’examen invasif et coûteux en temps à redouter, il s’agit d’un test qui ne demande rien de plus qu’une prise de sang précédée d’un entretien médical, rassure Romain Verpillot, docteur en chimie analytique, à la tête d’Alzohis, qui a fait toutes ses études à Montpellier.

Un chercheur formé à Montpellier

Comme un clin d’œil du destin, le jeune chercheur à la tête d’Alzohis, l’entreprise de biotechnologie qui a mis au point Noratest, est né un 21 septembre, Journée mondiale d’Alzheimer. Mais avant de consacrer ses travaux et toute son énergie à cette maladie neurodégénérative, Romain Verpillot, 39 ans, a suivi un long parcours de formation qui l’a mené de Paris, où il est né, à Montpellier, où il a étudié pendant huit ans.

A l’Université des sciences Montpellier II, il a commencé par décrocher un Master 2. Puis il a parfait sa formation à l’École normale de chimie de la préfecture de l’Hérault, avant de regagner la capitale, pour y passer son doctorat. C’est en 2010, pendant sa thèse consacrée au développement de nouveaux outils de diagnostic pour la maladie d’Alzheimer, que le docteur Verpillot a mis au point ce test capable de poser un diagnostic particulièrement fiable et rapide de cette pathologie.

Chaque année en France, 225 000 nouveaux cas d’Alzheimer sont diagnostiqués à des stades modérés ou sévères, c’est-à-dire très tardivement. Trop tardivement, déplore le docteur Romain Verpillot, qui rappelle que la maladie se manifeste par une démence résultant de lésions au sein du système nerveux central qui progressent longtemps à pas feutrés.

“Il est prouvé qu’en mettant en place une prise en charge adaptée, on fait gagner au malade des années de qualité de vie”

Si de nombreux essais cliniques et thérapeutiques sont en cours, il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement médicamenteux permettant de guérir la maladie. Pour autant, précise le directeur d’Alzohis, il est prouvé qu’en mettant en place précocement, c’est-à-dire dès les premiers signes d’Alzheimer, une prise en charge adaptée, on fait gagner au malade comme à son entourage, souvent rudement mis à l’épreuve, des années de qualité de vie. C’est tout le sens de Noratest qui, en révélant dès les premiers symptômes la maladie d’Alzheimer, ouvre la voie à des mesures qui favorisent aussi longtemps que possible la préservation de l’autonomie, rappelle-t-il.

À la recherche des catécholamines

Pour mener à bien ces tests, Alzohis s’est associé au réseau Inovie, premier groupe libéral indépendant de biologie médicale en France, qui se charge de collecter les échantillons de sang et de mener, dans son laboratoire spécialisé, les analyses nécessaires au diagnostic. C’est là que la biologie croise les mathématiques de pointe : Dans le sang, de petites molécules appelées catécholamines présentent des signatures spécifiques de la maladie d’Alzheimer, développe le scientifique. Nous avons mis au point un algorithme qui prend en compte, entre autres critères, la concentration de ces biomarqueurs, pour déterminer si un sujet est atteint de la maladie d’Alzheimer ou pas, conclut-il.

Le bilan du test est ensuite adressé au patient puis au médecin prescripteur, qui se charge d’envisager, le cas échéant, des examens complémentaires et une orientation vers un spécialiste.

Source CRUMPE.

 

Pour marque-pages : Permaliens.