Maladie d’Alzheimer : un film pour plonger dans la réalité quotidienne des malades…

L’accueil de jour Le fil d’argent à La Garde a réalisé un petit film pour faire comprendre ce que vit au quotidien une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Une vraie malade joue le rôle principal.

Le film a été tourné avec Josette, atteinte de la maladie d'Alzheimer et des soignants bénévoles. / © Le fil d'argent

Josette avance à petit pas dans la rue soutenue par son déambulateur. Elle va acheter du pain. La boulangère, qui la connaît bien, l’accueille chaleureusement. Mais pour Josette, c’est du charabia et ça l’énerve. Elle apostrophe une inconnue dans la rue, mais la jeune femme ne la comprend. Josette s’énerve, elle devient grossière. Ce sont quelques uns des signes d’alerte de la maladie d’Alzheimer.

Une immersion poignante dans la maladie

Ce film poignant est une immersion dans le vécu de la maladie d’Alzheimer. Josette fait l’actrice. Un rôle sur mesure. Les scènes ont été tournées dans ses moments de lucidité. Josette joue un état plus dégradé que le sien, consciente qu’il la rattrapera inéluctablement.

On a voulu montrer le ressenti des malades, c’était une volonté des soignants et des familles,

raconte Philippe Duval, fondateur de l’accueil de jour associatif Le Fil d’Argent à l’origine du projet. « Il montre la solitude des malades et nous avons un autre projet sur la solitude des aidants. » Le film a été réalisé par une soignante, Stéphanie Don.

Il s’achève sur la voix off de Josette. « Si demain j’oublie qui je suis, rappelle-toi seulement d’une chose, à quel point je t’ai aimé.

Arrivera le temps où je ne pourrai plus soutenir nos conversations, arrivera le temps où je te reconnaîtrai plus, où tu n’existeras plus dans mes souvenirs.

S’il te plaît, malgré la douleur, la tristesse que tu pourras ressentir, n’oublie jamais cette chose, je t’aime et je t’aimerai toujours. »

« Le message de ce film, c’est que malgré la perte de la communication, elle reste une personne, il faut conserver d’elle ce qu’elle a pu être, ce qu’elle a pu aimer » souligne Philippe Duval.

L’accueil recherche des soutiens

L’accueil de jour associatif basé à La Garde, dans le Var, fêtera ses 10 ans d’existence l’an prochain. « On arrive à fonctionner, mais on cherche des soutiens, dons ou partenariats, pour mener d’autres projets innovants dans l’accompagnement des malades. On veut développer le sport pour les malades mais il faut acheter du matériel. »

Le fil d’argent dispose de 18 places par jour. 40 personnes sont sur liste d’attente.

Source FR3.
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