Près de Paris, un hôpital possède une unité pour aider les femmes battues à soigner leurs traumatismes…

À l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, une unité spécialisée soigne les traumas des femmes victimes de violences conjugales pour les aider à « ne plus se sentir coupable » et à « retrouver leur féminité ».

Près de Paris, un hôpital possède une unité pour aider les femmes battues à soigner leurs traumatismes

« J’ai vécu 30 années de calvaire, ça fait deux ans que j’ai été sauvée d’un presque féminicide et me voici devant vous, résiliente et militante », lance Lynda au groupe de parole, installé à l’hôpital Robert-Ballanger.

Une fois par mois, des femmes aux profils différents se retrouvent au sein de l’Unité spécialisée d’accompagnement du psychotraumatisme (Usap) pour « poser des mots sur les maux », explique une fonctionnaire de police victime de trois compagnons violents.

Ce jour-là, en écho au Grenelle contre les violences conjugales, 18 femmes partagent leurs récits autour d’une table sur laquelle une boîte de mouchoirs côtoie une théière encore fumante et des madeleines.« Mon mari m’a dit « si tu vas voir la police, tu ne seras plus ma femme et ce n’est pas une gifle qui fait de moi un homme violent«  », raconte Ariane.

Marie*, éducatrice, est « fâchée avec la police ». « Je n’ai plus d’énergie à me battre avec l’administration. Un policier a refusé ma main courante. « Il y en a 200 des comme vous« , a-t-il dit ». La jeune femme se « débrouille seule » et lorsqu’elle est en danger, elle prend son « sac de secours » et dort à l’hôtel.

Ce groupe de parole permet de sortir « les femmes de l’isolement », explique Fatima Le Griguer-Atig, fondatrice de l’unité qui fait partie des 10 sites pilotes choisis par le ministère de la Santé pour la prise en charge du psychotraumatisme.

Pour Muriel Salmona, psychiatre, « les violences subies ont de multiples conséquences sur la santé psychique et physique des individus. Elles sont à l’origine du développement de comportements à risques, d’échec scolaire, de pathologies somatiques, de suicides ».

« La prise en charge la plus précoce possible des victimes de violences constitue un enjeu majeur de santé publique, en plus d’un enjeu médico-économique non négligeable », souligne Mme Salmona.

Culpabilité

Nora était mariée à « un homme alcoolique » et a subi des violences pendant plus de 15 ans qui ont détruit sa famille. Un jour, « ma fille m’a dit qu’elle en avait marre de mettre des écouteurs pour ne pas entendre les coups », raconte l’hôtesse d’accueil. Quelques années plus tard, son fils se suicide. Depuis, elle vit avec un « sentiment de culpabilité », confie Nora en larmes devant le groupe de parole.

Elle est suivie par l’un des cinq psychologues de l’Usap. Ils interviennent aussi aux urgences, où « les femmes viennent pour des lésions » ou en gynécologie. « La grossesse est un moment déclencheur de violence », explique Mme Griguer-Atig.

La psychologue regrette qu’« on parle très peu de la santé » dans le Grenelle contre les violences conjugales lancé début septembre.

Lors des thérapies de groupe ou en individuel, la clinicienne constate qu’ « il y a des parcours de vie difficiles, des antécédents de violences intra-familiales ». Ces femmes « n’ont jamais parlé de leur histoire traumatique et donc il y a des choses qui se rejouent et c’est le rôle du milieu médical de proposer un accompagnement spécifique ».

Au sein de l’unité, des thérapeutes spécialisés assurent aussi des séances d’hypnose, des ateliers de peinture sensorielle ou encore la technique de désensibilisation dite EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) qui consiste à « reprogrammer » le cerveau par des mouvements oculaires.

Ces différentes thérapies « permettent à ces femmes de se renarcissiser » après avoir « été dévalorisées », explique Fatima Le Griguer-Atig. Ces femmes « se réapproprient leur enveloppe psychique et physique ».Suivie depuis plus de deux ans à l’Usap, Lynda, 32 ans, a effectué « plusieurs séances de EMDR ».

Son ex-mari a tenté de la tuer et vient de sortir de prison. « Je suis allée chercher mes blessures dans mon enfance », explique cette mère de trois enfants. « J’ai pris conscience que ce que je subissais dans mon couple n’était pas normal ». Elle finit par se convaincre qu’elle n’est « pas coupable ». « Je retrouve ma féminité et ma confiance en moi ».

Source OUEST FRANCE.

Le cancer du sein peut aussi toucher des femmes jeunes…

Chaque année en France, environ 3000 femmes de moins de 40 ans se voient diagnostiquer une tumeur mammaire.

Le cancer du sein peut aussi toucher des femmes jeunes.

Une grosseur ou une rougeur au niveau du sein: les symptômes d’un cancer du sein sont parfois discrets, voir inexistants. Ils passent donc souvent inaperçus, et plus encore lorsqu’ils touchent les jeunes femmes pour qui le risque demeure assez méconnu. Pourtant, sur les 58.000 cas de cancer du sein diagnostiqués chaque année en France, 3000 concernent des femmes de moins de 40 ans soit environ 5% des cas. Quels symptômes doivent alerter? Quand faut-il consulter? Florence Coussy et Barbara Pistilli, respectivement oncologues à l’institut Curie et à l’Institut Gustave Roussy, répondent à ces questions.

Un cancer du sein, c’est quoi?

Il s’agit d’un dérèglement de cellules de la glande mammaire, qui se multiplient et forment une tumeur. Ces cellules cancéreuses peuvent appartenir aux canaux galactophores, qui collectent le lait, ou aux lobules, qui produisent ce dernier. En se multipliant, elles peuvent envahir les tissus alentours. «Il existe plusieurs types de cancers, en fonction des récepteurs présents à la surface des cellules concernées: les cancers hormono-dépendants sont les plus répandus, autour de 70% des cas. Les cancers du sein de type HER 2 positif et triple négatif représentent chacun environ 15% à 18% des cas, explique le Dr Pistilli. Ce dernier type de tumeur est plus agressif et plus complexe à traiter». Il est également légèrement plus fréquent chez les femmes jeunes.

Quel que soit l’âge auquel le cancer se manifeste, les symptômes sont les mêmes. «Globalement, dès la moindre anomalie au niveau du sein, il faut consulter rapidement son gynécologue, et ne pas rester sans diagnostic», résume la spécialiste de l’Institut Curie. Il peut s’agir d’une grosseur au niveau du sein ou de l’aisselle, d’une douleur, d’écoulements, d’une modification de l’aspect de la peau ou du mamelon… «L’important est de bien connaître ses seins, et d’être capable de remarquer si une anomalie ou une modification apparaît», préconise le Dr Coussy.

Heureusement, la plupart du temps ces symptômes sont dus à des anomalies bénignes. «Les mastodynies, douleurs au niveau des seins, peuvent par exemple être liées aux hormones du cycle menstruel, et sont donc souvent bénignes», explique le Dr Coussy. Ces douleurs surviennent majoritairement en deuxième partie de cycle, après l’ovulation, lorsque les seins augmentent de volume. Un gonflement ou une douleur peuvent également être liés à un kyste ou un adénofibrome, une tumeur bénigne fréquente chez les jeunes femmes.

Aller régulièrement chez le gynécologue

C’est pour différencier ces anomalies d’un cancer qu’il est très important de se rendre chez son médecin dès que l’on constate une anomalie. Des contrôles échographiques, éventuellement une biopsie, pourront être réalisés. De manière générale, il est fortement conseillé de se rendre chez son gynécologue au moins une fois par an pour une visite de contrôle. «Chez des patientes ayant de lourds antécédents familiaux de cancer du sein, voire des patientes dont on sait qu’elles portent une mutation génétique, nous proposons une surveillance particulière, incluant parfois des imageries», précise la spécialiste de l’institut Curie. Après 50 et jusqu’à 74 ans, un dépistage est organisé: il consiste en une mammographie et un examen clinique tous les deux ans.

Autre rendez-vous important: la consultation intégralement remboursée par l’assurance maladie proposée à 25 ans. Portant également sur le cancer du col de l’utérus, elle consiste en un dépistage et de la prévention. «L’objectif est de faire passer le message: un cancer du sein avant 40 ans, c’est rare, mais ça arrive», poursuit la spécialiste le Dr Coussy.

Alcool, tabac, surpoids, génétique: une maladie multifactorielle

Les femmes jeunes ignorent souvent les facteurs de risque. «Alcool, tabac, surpoids, obésité, sédentarité… Il y a beaucoup de facteurs de risque du cancer du sein, quel que soit l’âge de la patiente» explique le Dr Pistilli. Selon Santé publique France, sur les 28.000 cancers imputables à l’alcool en 2015 en France, 8100 étaient des cancers du sein. De même, des études ont montré le lien entre surcharge pondérale et cancer du sein, alors même que l’obésité et le surpoids sont en augmentation en France.

Mais les cancers du sein peuvent également être génétiques. «Dans la population générale, 5% des cancers du sein sont liés à une mutation, alors que chez les femmes jeunes ce chiffre s’élève à 12%. C’est pour cela que nous proposons une consultation d’oncogénétique aux patientes jeunes», précise le Dr Pistilli.

À l’inverse, la pratique régulière d’une activité physique réduirait de 20% le risque de développer un cancer du sein. Enfin, l’allaitement et la grossesse réduisent eux aussi le risque de ce cancer.

Source LE FIGARO.

Urgences: les mesures gouvernementales n’ont ni apaisé, ni convaincu…

Malgré les promesses du gouvernement, début septembre, pour éteindre le feu parti des urgences et menaçant de se propager à l’ensemble de l’hôpital, la situation ne semble pas s’être améliorée.

Urgences: les mesures gouvernementales n’ont ni apaisé, ni convaincu

Les personnels hospitaliers vont mal, les Français le savent, et les mesures annoncées par la ministre de la Santé pour répondre à la crise des urgences n’y ont pas changé grand-chose. Tel est le triste enseignement du dernier «Baromètre Carnet de Santé» réalisé par Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) avec Le Figaro Santé et France Info*.

Alors que les trois quarts (77%) des Français se disent satisfaient de leur emploi, les personnels hospitaliers ne sont que 52% dans ce cas. Et le plan annoncé par Agnès Buzyn le 9 septembre pour résoudre la crise des urgences n’a pas amélioré la situation: ils étaient à peine plus (54%) d’insatisfaits lors d’un précédent sondage réalisé au mois de juin, et autant (46%) en décembre 2018. Le malaise semble d’ailleurs plus profond qu’une crise qui serait limitée aux urgences: l’insatisfaction des personnels soignants est la même, qu’ils travaillent souvent ou jamais dans ces services.

Les Français, eux, restent inquiets sur la situation: près de 7 sur 10 (9 sur 10 parmi les personnels hospitaliers) ont le sentiment que les services d’urgences se sont détériorés ces dernières années. Même si 44% des sondés ayant eu un problème de santé au cours du dernier mois sont d’abord allés voir un médecin généraliste, plus d’un quart (27%) des Français interrogés avoue s’être déjà rendu aux urgences pour une raison jugée non légitime… Parmi eux, 18% l’ont fait parce qu’ils n’arrivaient pas à obtenir de rendez-vous chez leur médecin, 14% parce qu’ils trouvaient ça plus pratique, et 7% pour ne pas avoir à avancer de frais.

Là encore, les annonces de la ministre de la Santé n’ont pas nettement convaincu: la proportion de Français qui soutiennent les grèves n’a quasiment pas baissé (89% contre 92% en juin, avec une marge d’erreur d’un peu moins de 2 points); idem pour les personnels hospitaliers (93% soutiennent les grèves contre 96% en juin). Et pour cause: la majorité des Français (64%) et plus encore des personnels hospitaliers (86%) jugent que le plan en 12 mesures annoncé par Agnès Buzyn, tout comme le budget dédié de 750 millions d’euros jusqu’en 2022, ne sont pas satisfaisants.

* Sondages réalisés du 18 au 24 septembre, auprès de 1005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, et 1082 professionnels de santé hospitaliers (dont 530 infirmiers et 264 aides-soignants).

Source LE FIGARO.

« Il faut davantage tenir compte du handicap dans la pédagogie »…

Le député Sébastien Jumel (PCF) présente vendredi 27 septembre un rapport contenant une cinquantaine de propositions pour rendre l’école véritablement inclusive.

« Il faut davantage tenir compte du handicap dans la pédagogie »

La Croix : Quel bilan dressez-vous de l’inclusion des élèves handicapés à l’école ?

Sébastien Jumel : La loi de 2005, adoptée de manière consensuelle à l’initiative de Jacques Chirac et qui posait des principes généraux et généreux (notamment d’une scolarisation en milieu ordinaire, NDLR), s’est traduite par des progrès qualitatifs. Le nombre d’enfants handicapés accueillis à l’école a par ailleurs doublé, dit-on.

Mais en réalité, on ne dispose pas vraiment de statistiques fiables, partagées, transparentes. Un exemple : on comptabilise des enfants qui parfois ne sont scolarisés que quelques heures par semaine. On ne connaît pas le nombre de familles obligées de traverser les frontières pour permettre à leur enfant d’être accueilli dans une structure adaptée.

Cela dit, il faut garder en tête que le « tout inclusif » peut être violent. Il est essentiel de respecter le rythme de l’enfant et le choix des familles en établissant davantage de passerelles entre milieu ordinaire et structures spécialisées. Bref, un saut culturel reste nécessaire.

Que proposez-vous ?

S.J. : Une partie des 57 mesures que nous avançons vise à établir un véritable service public de l’inclusion, permettant un pilotage cohérent. Il faut aussi se doter de moyens supplémentaires. Le gouvernement promet par exemple la création de 240 Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) en lycée d’ici à la fin du quinquennat, mais cela reste insuffisant.

De même, lorsqu’une famille veut faire reconnaître le handicap de son enfant, elle se tourne vers la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH). L’instruction du dossier prend en général entre quatre et dix mois, délai au terme duquel la MDPH prescrit un accompagnement humain, du matériel adapté ou encore l’orientation vers une structure spécialisée. Or, il faut parfois attendre trois ans entre le moment de cette prescription et l’entrée dans un institut médico-éducatif… On produit ainsi beaucoup de souffrance et de désespérance.

Quid de la formation des accompagnants ?

S.J. : Il est impératif de résorber leur précarité et d’affirmer enfin qu’accompagner un enfant en situation de handicap est un vrai métier, un beau métier, un difficile métier qui nécessite une reconnaissance, une formation, un statut. Le gouvernement veut faire bénéficier les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) de contrats de trois ans renouvelables une fois, avant un éventuel CDI. Mais il faudrait pouvoir anticiper cette titularisation. Lorsque nous avons mené notre enquête, 90 % des AESH disposaient d’un contrat de moins d’un an, à temps partiel. Cela signifie notamment que leur salaire mensuel était inférieur au smic. Et cette année encore, beaucoup d’AESH ont fait leur rentrée sans même avoir en main leur contrat.

Votre rapport évoque aussi la nécessité de mieux former les enseignants…

S.J. : Oui, car il y a dans le corps enseignant beaucoup de souffrance. Trop de professeurs se sentent désarmés face à un élève en situation de handicap. La formation initiale dans les instituts nationaux supérieurs du professorat aborde trop peu ces questions. Il faut aussi leur consacrer des sessions de formation continue, y compris en s’appuyant sur les outils numériques. Nous devons davantage tenir compte du handicap dans la pédagogie.

Source LA CROIX.

Trégor-Goëlo. Une vie sociale malgré le handicap….

Le service d’accompagnement de la fondation Bon-Sauveur vient de fêter ses 10 ans. Il est présent à Bégard, Paimpol et Lannion (Côtes-d’Armor).

Une partie de l’équipe de la fondation Bon-Sauveur intervenant dans les services d’accompagnement à la vie sociale, en compagnie du maire Paul Le Bihan.

Le besoin d’un service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) pour adultes souffrant de handicap psychique a été détecté il y a dix ans au centre hospitalier de la fondation Bon-Sauveur, à Bégard. « Autour de 200 personnes faisaient des allers-retours entre le centre et le milieu ordinaire », se souvient Pierre Faidherbe. C’est donc dans cette ville qu’est créé un premier SAVS, en avril 2009.

En 2012 puis en 2015, suivent les sites de Paimpol et Lannion, complétés par un service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (Samsah). Depuis un an, les cinq professionnelles du site lannionnais sont installées au Forlac’h, tout près des cinq pavillons hébergeant des locataires en logement inclusif.

En dix ans, près de 300 personnes ont bénéficié de cet accompagnement : pour la recherche de logement, les démarches administratives, apprendre à faire ses courses, préparer un repas, rechercher un emploi en milieu protégé ou ordinaire…

Aujourd’hui, dix-sept professionnels (moniteur éducateur, assistant social, conseiller en économie sociale et familiale, infirmier…) reçoivent les personnes suivies, se déplacent à domicile, les accompagnent pour un rendez-vous, leur offrent un café… « Le suivi est personnalisé, il vise à rendre le bénéficiaire le plus autonome possible », précise Lucile Jestin, responsable des trois sites.

Les autistes aussi concernés

Depuis août 2018, des places ont aussi été ouvertes à Lannion pour des adultes avec troubles du spectre de l’autisme. Ces jeunes, plutôt touchés par le syndrome Asperger, vivent pour la plupart chez leurs parents mais souffrent de difficultés à s’intégrer dans la vie sociale. « C’est un service embryonnaire pour les Côtes-d’Armor. Toute l’équipe se forme actuellement. »

Source OUEST FRANCE.

La belle rencontre entre l’apnéiste Morgan Bourc’his et une jeune fille handicapée moteur….

« Profitons d’un moment de vie, de joie et de bonheur. » Quand lors de la remise des médailles au Mondial d’apnée à Villefranche-sur-Mer, le Marseillais Morgan Bourc’his prononce ces mots, il pense à Carla.

Une jeune fille handicapée moteur originaire d’Antibes à qui il a offert une plongée en duo.

"Je m’appelle Carla Galdi, j’ai 14 ans, j’habite à Antibes et j'ai nagé avec Morgan Bourc'his". / © Valérie Begali

« Je m’appelle Carla Galdi, j’ai 14 ans, j’habite à Antibes et je suis en 3e au collège Notre Dame de la Tramontane.
J’ai un frère de 20 ans, il est actuellement en Chine pour ses études supérieures.
J’aime beaucoup le sport, j’aime faire de l’endurance, courir, j’adore l’eau et nager. »

Une jeune fille d’aujourd’hui, au sourire pétillant, à la famille bienveillante. Une jeune fille qui a aussi une passion : la plongée.

« J’ai commencé à plonger pour la première fois l’année dernière à l’handiplage de Cannes. Grâce à Yann Strebler, de Handisub, j’ai découvert un nouveau monde. »
Une première fois en mer puis en piscine, quelques instants en apesanteur. Quelques instants, où son handicap et ce corps fragilisé de naissance sont mis entre parenthèses, où son encombrant fauteuil ne conditionne pas sa vie d’adolescente.Depuis cette découverte, la jeune Carla plonge régulièrement. Elle a obtenu son premier niveau de compétence et surtout, elle a gagné en confiance.

Je suis très à l’aise dans l’eau, mon corps est léger, je prends de l’assurance. J’adore cette sensation. J’ai toujours aimé nager, être dans l’eau c’est mon élément. Sous l’eau je suis heureuse, j’aime voir les fonds marins et les poissons. »

Ce que Carla n’imaginait pas, c’est de se retrouver un jour sur la première marche d’un podium qui plus est, celle du mondial d’apnée qui s’est déroulé à Villefranche-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes du 8 au 14 septembre.
Elle qui ne se déplace pas facilement, a concentré l’intéret du public grâce à un champion : le Marseillais Morgan Bourc’his.

Alors que les meilleurs athlètes au monde profitaient depuis quelques instants des honneurs, en anglais, Morgan, la médaille de Champion du monde d’apnée de poids constant sans palmes au cou prenait la parole. Habituellement réservé et peu enclin aux effusions, il a surpris et touché par ses mots et surtout son geste :

J’aimerais qu’à cet instant nous oublions la compétition, les règles, nos combats… Profitons ensemble d’un moment de vie, de joie et de bonheur. »

Visiblement ému, le plongeur est descendu dans le public. Emportant Carla dans ses bras, l’enlevant à son carcan roulant, il lui a alors offert sa place sur la plus haute marche du podium.

Surprise et émotion lors de la cérémonie de clôture du mondial d'apnée. / © Anne Le Hars FTV

« Morgan m’avait gentiment invité à la cérémonie », se souvient la jeune fille. « Quand il a commencé à parler, j’ai compris qu’il s’agissait de moi et j’ai été hyper surprise et très heureuse qu’il m’emmène ainsi sur le podium.

J’étais très fière d’être à côté de Morgan et vraiment heureuse d’entendre tous les gens applaudir autour de moi…

Un geste que le champion n’a pas souhaité médiatiser ni exposer sur l’instant, mais qu’il a accepté de nous raconter.

« Pas besoin d’étiquette pour le faire »

Avant de vivre de l’aventure dans les grands fonds et de son sport, Morgan Bourc’his tourangeau d’origine, a été professeur d’éducation physique pendant 12 ans dans des institutions pour enfants souffrants de divers troubles. « J’ai tourné cette page de ma vie, mais je reste très sensible aux autres et en particulier aux enfants en situation délicate. »

L’apnéiste n’efface pas ces années de rencontre avec des jeunes autistes ou des personnes aux troubles psychotiques. Quand il le peut, il donne de son temps pour eux. En mai dernier, il avait d’ailleurs participé à Marseille à l’événement « Intégra Sports ». Une journée qui permet de favoriser l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap et de sensibiliser les jeunes à travers les valeurs du sport.

« Cela fait partie de moi, c’est juste normal de donner. Ce n’est pas en tant qu’apnéiste et sportif de haut niveau que je donne, mais en tant que Morgan Bourc’his. Il n’y a pas besoin d’étiquette pour le faire ».

Quand durant les 10 jours de compétition à Villefranche-sur-Mer, le photographe du journal L’Equipe, Franck Seguin lui a proposé de rencontrer Carla, la réponse était donc évidente.

Dans le cadre de l’association DAHLIR, qui oeuvre pour l’accès aux loisirs pour tous, la rencontre s’est faite, dans l’eau forcément.

Entre eux la même passion de la mer. / © V. B

« C’était incroyable, je ne m’attendais pas du tout à ça. On a mis nos combinaisons et Morgan m’a amené à l’eau en me tenant les mains, puis on s’est éloigné un peu du bord. Il m’a parlé, expliqué comment respirer et on a fait plusieurs coulées ensemble, mais on flottait avec nos combinaisons et on a rit ! » raconte Carla.

Sa maman Valérie, encore émue par cet instant, a les mots qui fusent : » il s’est passé quelque chose ! Vraiment, un truc magique. C’était incroyable et magnifique ».

Un enthousiasme partagé par Morgan : « on était bien ensemble, un bon feeling. C’est une belle rencontre, oui ».

Carla aimerait beaucoup le revoir et rester en contact avec cet homme à la générosité abyssale…

Je le remercie beaucoup d’avoir fait tout ça pour moi… »

Source FR3.

Isère : l’Ecole des pupilles de l’air accueille sa première promotion de jeunes atteints d’autisme…

Dix jeunes atteints du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme, ont fait leur rentrée à l’École des pupilles de l’air à Montbonnot (Isère). Il s’agit de la première promotion d’élèves en situation de handicap à intégrer cet établissement militaire.

La première promotion de jeunes atteints d'autisme a reçu l'insigne de l'Ecole des pupilles de l'air (Isère). / © Jean-Christophe Pain / France 3 Alpes

Tous en rang, vêtus de chemise blanches immaculées, dix jeunes de l’École des pupilles de l’air ont reçu leur insigne mercredi 25 septembre, marquant leur entrée dans cet établissement militaire. Et leur arrivée dans cette structure signe un grand virage en faveur de l’intégration d’enfants handicapés pour le seul lycée de la Défense de l’armée de l’air en France.

C’est la première fois que cet établissement implanté à Montbonnot (Isère), près de Grenoble, accueille des élèves atteints du syndrome d’Asperger. Ces jeunes autistes, qui souffrent de difficultés significatives dans les interactions sociales, suivront une partie de leur scolarité en inclusion dans les autres classes. Au premier rang lors de la cérémonie de remise des insignes, leurs parents affichent un large sourire.

Alors que la scolarisation des enfants en situation de handicap relève souvent d’un parcours du combattant, Anthony Chudeau se réjouit de l’entrée de son fils Matheo à l’École des pupilles de l’air. « C’est le grand jour pour mon fiston, la cérémonie, s’exclame-t-il. Il a fait beaucoup de progrès depuis son entrée ici, il est autonome, ça change la vie. »

« C’est un vrai défi »

Prendre part à une telle cérémonie n’est pas si simple pour des adolescents qui ont souvent du mal à gérer et exprimer leurs émotions. Alors avant la grand messe, Vania Chauvière les soumet à une série d’exercices pour gérer leur stress. « Certains perçoivent l’émotion plus fort que nous parce qu’ils ont une hypersensibilité visuelle ou auditive, donc ils vont se balancer pour réguler leur tonus, explique l’orthopédagogue. On doit apporter des moments où ils vont pouvoir le faire pour qu’ils puissent supporter leur environnement. »

L’ouverture de cette nouvelle classe relève d’un partenariat inédit entre le ministère des Armées et l’Éducation nationale. Pour accélérer leur progression, ces dix jeunes seront répartis chaque jour en groupes de cinq. Et à partir du collège, ils pourront intégrer le cursus normal de l’École des pupilles de l’air, avec l’appui des professeurs et du personnel médico-social de la structure.

Les 10 jeunes autistes vont, à terme, suivre le même parcours que les autres élèves de l'Ecole des pupilles de l'air. / © J.-C. P. / France 3 Alpes

« Le contenant du groupe est apaisant pour ces enfants souffrant d’autisme parce qu’ils ont besoin d’un cadre, note Géraldine Gonda, infirmière coordinatrice sur le département de l’Isère. Tout est structuré : le temps, l’environnement… S’appuyer sur le groupe est aidant pour limiter l’angoisse d’être seul, perdu. Ce sont des repères autant visuels que de structure qui permettent d’accompagner au mieux ces enfants. »

Après la cérémonie, le personnel de l’École est fier de constater que les jeunes ont tous réussi à rester calmes pendant une heure. « Ils nous montrent tous les jours qu’ils ont des possibilités, qu’ils veulent faire comme tout le monde, se réjouit Olga Da Costa, éducatrice-coordinatrice. Ce cadre les motive, ils prennent exemple sur les autres. D’avoir leur insigne, d’être au milieu de leurs pairs et pas dans un établissement entre eux, ça les motive. » Et d’ajouter avec enthousiasme : « C’est un vrai défi, mais je pense qu’on l’a déjà gagné. »

Source FR3.

Handicap : Des fauteuils bientôt contrôlés par la pensée grâce à des chercheurs…

Ce nouveau système fonctionne grâce à quelques électrodes et un patch placé au niveau de la nuque.

Les personnes en situation de handicap pourraient contrôler leur fauteuil par la pensée (illustration).

L’électroencéphalographe (EEG) est une technologie qui existe depuis quelque temps mais qui, de par son ergonomie, est difficile à mettre en place. Ce dispositif permettant une connexion entre l’homme et la machine était jusque-là trop volumineux.

Mais un système mis au point par des chercheurs du Georgia Institute of Technology, de l’Université de Kent et de l’Université d’État de Wichita pourrait permettre de rendre cette technologie plus accessible, notamment pour les personnes souffrant d’un handicap, rapporte Presse-Citron ce mardi.

Un dispositif plus ergonomique et discret

Avec seulement quelques électrodes et un patch au niveau de la nuque, ce nouveau procédé permettrait de contrôler des machines par la pensée. Cela pourrait s’appliquer notamment pour les fauteuils des personnes handicapées mais aussi des robots ou encore des ordinateurs. Ces EEG d’un genre nouveau seront « ergonomiques et portables, destinés à une large gamme d’appareils d’assistance », assure Woon-Hong Yeo, professeur adjoint à la faculté de génie mécanique de Georgia Tech.

Loin de l’ancien casque volumineux, ce dispositif sera beaucoup plus discret. En effet, un bandeau permettant de maintenir les électrodes et d’autres capteurs sera bien visible mais l’ensemble sera nettement plus compact et pratique que les anciens EEG. En revanche, les informations étant transmises via Bluetooth à un ordinateur, il n’est pas possible de positionner cet appareil à plus de 15 mètres de l’objet à contrôler.

Source 20 MINUTES.

L’équithérapie : un remède pour adoucir les maux des personnes autistes ou trisomiques…

L’équithérapie est une thérapie de plus en plus pratiquée pour les personnes autistes. Elles sont souvent « dans leur bulle » et ne supportent pas le contact physique.

Mais grâce au cheval, après plusieurs séances, elles parviennent à interagir et communiquer avec les adultes.

Rencontre entre les jeunes qui souffrent d'autisme ou de trisomie et l’animal au centre équestre de Saint-Cézaire-sur-Siagne. / © Benoit Loth - France TV

Faire un bisou, un câlin… à un cheval. Une épreuve et un réconfort pour des personnes souffrant de troubles autistiques ou de trisomie. Car l’animal possède des vertus thérapeutiques. Des vertus connues depuis l’Antiquité que l’on redécouvre aujourd’hui. La Société Française d’Equithérapie poste règulièrement les dernières informations sur son compte Facebook.

« Dans leur bulle »

L’équithérapie, le fait de soigner avec les chevaux, est de plus en plus pratiquée pour les personnes autistes. Elles sont souvent « dans leur bulle » et ne supportent pas le contact physique. Mais grâce au cheval, après plusieurs séances, elles parviennent à interagir et communiquer avec les adultes.

Médiateur

Le cheval est alors le medium rassurant, un intermédiaire. Il joue un rôle de médiateur entre la personne autiste et le thérapeute. Un médiateur imposant, naturel et instinctif, qui ne juge pas. Leurs interactions sont plus faciles car elles sont non-verbales et répondent à des règles sociales plus simples.

Contact

Rencontre entre les jeunes et l’animal au Centre équestre de Saint-Cézaire-sur-Siagne (Alpes-Maritimes). Là, au contact des chevaux, de jeunes adultes autistes et trisomiques développent leur capacité à communiquer avec les autres. Reportage d’Olivier Chartier-Delègue et Benoit Loth :

Intervenants : Sandrine Leduc, monitrice éducatrice – Noémie Charles, enseignante Centre équestre de la Stèle

Créer une communication

Une relation privilégiée qui permet parfois d’accomplir de « petits miracles ». C’est ce que confirme Sandrine Leduc, monitrice éducatrice au sujet de Fabien, jeune autiste incapable de communiquer :

Fabien n’était pas du tout dans le contact physique avec l’animal, c’était quelque chose qui était très compliqué. Même nous, dans l’accompagnement pour les animateurs, nous avions des difficultés ne serait-ce que pour lui tendre la main. Le fait de travailler dans l’équitation adaptée a permis de créer une communication  avec lui.

Des barrières, des obstacles qui tombent et une communication qui se renforce au fil des séances en compagnie de l’animal.

Source FR3.

Aides à domicile pour les seniors : le gouvernement fait marche arrière…!!!!!!

COUAC – Edouard Philippe a annoncé ce mardi avoir demandé à la ministre du Travail de renoncer au projet visant à supprimer l’exonération des charges sociales pour les seniors de plus de 70 ans qui emploient des gens à domicile.

Aides à domicile pour les seniors : le gouvernement fait marche arrière....

C’est un retournement de situation inattendu : le gouvernement fait marche arrière sur la suppression d’exonération des charges sociales pour les seniors payant des aides à domicile. A l’Assemblée Nationale ce mardi 24 septembre, Edouard Philippe a annoncé avoir « demandé à la ministre du Travail de renoncer à ce projet » lors des questions au gouvernement. « Je veux donc rassurer les professionnels et les employeurs : ces mesures n’entreront pas en vigueur », a-t-il ajouté.Hier, Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement, confirmait l’intention de l’exécutif de vouloir mener à bien ce projet. Il s’agissait de supprimer l’exonération fiscale accordée aux personnes âgées non dépendantes quand elles emploient une aide à domicile. Une mesure dure à avaler pour les 600 000 retraités concernés.

Source LCI.