Urgences: les mesures gouvernementales n’ont ni apaisé, ni convaincu…

Malgré les promesses du gouvernement, début septembre, pour éteindre le feu parti des urgences et menaçant de se propager à l’ensemble de l’hôpital, la situation ne semble pas s’être améliorée.

Urgences: les mesures gouvernementales n’ont ni apaisé, ni convaincu

Les personnels hospitaliers vont mal, les Français le savent, et les mesures annoncées par la ministre de la Santé pour répondre à la crise des urgences n’y ont pas changé grand-chose. Tel est le triste enseignement du dernier «Baromètre Carnet de Santé» réalisé par Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) avec Le Figaro Santé et France Info*.

Alors que les trois quarts (77%) des Français se disent satisfaient de leur emploi, les personnels hospitaliers ne sont que 52% dans ce cas. Et le plan annoncé par Agnès Buzyn le 9 septembre pour résoudre la crise des urgences n’a pas amélioré la situation: ils étaient à peine plus (54%) d’insatisfaits lors d’un précédent sondage réalisé au mois de juin, et autant (46%) en décembre 2018. Le malaise semble d’ailleurs plus profond qu’une crise qui serait limitée aux urgences: l’insatisfaction des personnels soignants est la même, qu’ils travaillent souvent ou jamais dans ces services.

Les Français, eux, restent inquiets sur la situation: près de 7 sur 10 (9 sur 10 parmi les personnels hospitaliers) ont le sentiment que les services d’urgences se sont détériorés ces dernières années. Même si 44% des sondés ayant eu un problème de santé au cours du dernier mois sont d’abord allés voir un médecin généraliste, plus d’un quart (27%) des Français interrogés avoue s’être déjà rendu aux urgences pour une raison jugée non légitime… Parmi eux, 18% l’ont fait parce qu’ils n’arrivaient pas à obtenir de rendez-vous chez leur médecin, 14% parce qu’ils trouvaient ça plus pratique, et 7% pour ne pas avoir à avancer de frais.

Là encore, les annonces de la ministre de la Santé n’ont pas nettement convaincu: la proportion de Français qui soutiennent les grèves n’a quasiment pas baissé (89% contre 92% en juin, avec une marge d’erreur d’un peu moins de 2 points); idem pour les personnels hospitaliers (93% soutiennent les grèves contre 96% en juin). Et pour cause: la majorité des Français (64%) et plus encore des personnels hospitaliers (86%) jugent que le plan en 12 mesures annoncé par Agnès Buzyn, tout comme le budget dédié de 750 millions d’euros jusqu’en 2022, ne sont pas satisfaisants.

* Sondages réalisés du 18 au 24 septembre, auprès de 1005 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, et 1082 professionnels de santé hospitaliers (dont 530 infirmiers et 264 aides-soignants).

Source LE FIGARO.

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