Grâce à une association de Saint-Pierre-sur-Dives, des personnes handicapées découvrent la mer…

L’association Hask (Handis amicale sport kart) a lancé le projet « Terre – mer – air » à Saint-Pierre-sur-Dives (Calvados).

Avec l’association Normhandie mer, une sortie a eu lieu mardi 20 juillet 2021, permettant à cinq personnes handicapées et leurs accompagnateurs de découvrir la navigation.

Dany Marquilly, en situation de handicap, s’essaye à barrer.

 

Corinne Blondeaux, fondatrice et présidente de l’association Hask (Handis amicale sport kart), elle-même en situation de handicap, a lancé le projet « Terre – mer – air » à partir du 15 juin, jour de l’inauguration du deuxième kart biplace à Saint-Pierre-sur-Dives. Elle est à l’origine de l’idée et de la sortie « évasion découverte » de ce mardi 20 juillet 2021, « pour toutes les personnes handicapées qui ne partent pas en vacances » .

« Notre motivation, c’est de ressentir des émotions »

Une matinée « terre », avec la découverte du Naturospace de Honfleur, a été suivie d’un après-midi « mer », pour cinq personnes à mobilité réduite et cinq accompagnateurs. Si l’association a choisi la navigation, c’est parce que « notre motivation, c’est de ressentir des émotions dans ce sport en tant que personne handicapée, car on aime les émotions fortes. Et d’autant plus dans mon cas, car je ne sais pas nager ! C’était ma première sortie en mer mais ce ne sera pas la dernière », explique Corinne Blondeaux.

Anouk Bresson, résidente de Saint-Georges-en-Auge, est skippeuse bénévole pour l’association Normhandie mer. Ce mardi, elle a piloté le Normhandie School39, un sloop, voilier à un mât, avec deux équipiers. Partis du Havre (Seine-Maritime), ils ont réalisé une sortie de trois heures, avec leurs passagers hors du commun.

« Un pied de nez au handicap »

« Ce bateau a été conçu il y a dix ans spécifiquement pour accueillir les personnes en situation de handicap et leurs accompagnateurs. Ils ont été embarqués en fauteuil pour certains, puis installés et sécurisés dans des sièges baquets issus de la technologie Formule1. Tous, rajoute Anouk, ont été absolument ravis. J’ai laissé la barre à ceux qui le souhaitaient, certains ont participé aux manœuvres avec les équipiers ». Éric Bellanger, élu de Saint-Pierre-en Auge et handicapé, était de la partie. Il a ressenti « l’ivresse de la liberté et la réussite de cette échappée, qui sont un pied de nez au handicap » .

Il ne manque plus que la partie « air » au projet de Corinne, afin « de relever des défis pour chacun d’entre nous et de découvrir des personnes passionnées. »

Source OUEST FRANCE.

Un premier rôle dans un téléfilm pour le nageur paralympique Théo Curin…

Le nageur paralympique Théo Curin, originaire de Lunéville (Meurthe-et-Moselle), vient de décrocher un premier rôle dans un téléfilm pour TF1.

« Une grande fierté », confie-t-il.

Théo Curin, à la piscine Aqualun à Lunéville, en septembre 2020

 

Une nouvelle corde à son arc : mannequin pour une marque de cosmétique, chroniqueur dans le Magazine de la Santé sur France 5, quelques apparitions aussi dans la mini-série « Vestiaires » sur France 2 et bientôt acteur dans un téléfilm pour TF1 ! Le nageur lunévillois Théo Curin vient de décrocher un premier rôle et il partage sa joie sur son compte Twitter.

Le jeune homme de 21 ans, amputé des quatre membres après une méningite foudroyante à l’âge de 6 ans, va incarner Sam, un lycéen en fauteuil roulant qui prépare le bac. « Ça va être une belle histoire entre une maman et son fils, une belle histoire aussi entre jeunes, ça va être rempli d’amour », indique Théo Curin.

« On va parler de tout un tas de choses, évidemment du handicap mais on va surtout casser les codes. On va rire, on va pleurer, on va faire des bêtises. Ça va être un très beau film ! »

Jouer devant une caméra, c’était aussi un objectif pour lui. « C’est pour cela que j’ai déménagé à Paris, pour pouvoir passer des castings. J’ai dû en passer 6 ou 7 avant de décrocher ce premier rôle. C’est une grande fierté et j’ai hâte de vivre tout cela ! » 

Le téléfilm, réalisé par Stéphanie Pillonca, sera tourné dans la région lyonnaise à partir de la mi-août. La date de diffusion n’est pas encore connue.

Source FRANCE BLEU.

 

À Palavas, un programme de vacances pour les familles de gendarmes avec un enfant autiste…

La Fondation Saint-Pierre de Palavas-les-Flots (Hérault) lance son programme « Bulles de Répit ». Chaque semaine, pendant tout le mois de juillet, elle accueille en vacances des familles de gendarmes avec un enfant atteint d’autisme.

La journée, les enfants sont accompagnés lors d’ateliers.

Les généraux Jean-Valéry Lettermann et Philippe Correoso étaient présents au lancement du programme "Bulles de Répit" pour apporter leur soutien aux familles d'aidants.

 

Permettre aux aidant familiaux d’enfants autistes de profiter d’un peu de repos, c’est la mission que s’est fixée la Fondation Saint-Pierre, à Palavas-les-Flots (Hérault). Elle a lancé lundi 5 juillet son programme expérimental, « Bulles de Répit ». Pendant tout le mois de juillet, chaque semaine, quatre à cinq familles viennent passer cinq jours de vacances à l’Institut Saint-Pierre, situé au bord de la plage. Pour l’instant, le programme se déroule en partenariat avec la gendarmerie et ce sont donc des familles de gendarmes qui sont les premières à en profiter.

Venu de Marseille avec sa femme et son fils Marceau, atteint d’autisme, Éric est ravi de ce début de vacances : « On a rencontré les accompagnants pour les enfants et ils sont très volontaires. C’est super positif, ça nous a beaucoup plu. Et puis ici à Palavas on est dans un cadre idyllique. On pourra retrouver Marceau le soir et profiter avec lui de la mer« .

Offrir du répit aux aidants

La journée, les enfants se retrouvent entre eux avec des accompagnants. Plusieurs activités sont organisées comme des jeux de société ou des ateliers de relaxation. Cette prise en charge leur permet de se socialiser, mais surtout elle offre aux parents un repos plus que nécessaire. Et devenu beaucoup trop rare pour les aidants familiaux, selon Hervé Durand, président de la Fondation Saint-Pierre : « De plus en plus, la société demande à ce que les enfants handicapés restent dans les familles, on appelle ça l’insertion. Le contre-coup c’est que les familles sont de moins en moins libres de leur temps et de plus en plus occupées par le soin de leurs enfants. Les enfants et les familles sont dans une grande difficulté sociale et c’est notre rôle de les aider. »

Le répit offert aux parents durant ces cinq jours de vacances est plus que bienvenu pour Éric et sa compagne : « On va pouvoir se retrouver. Le problème quand on a un enfant handicapé, c’est qu’à un moment donné on se perd nous-mêmes. Dans la famille, ça devient de plus en plus compliqué et on espère qu’avec ces instants de répit, Marceau va pouvoir s’épanouir avec différentes activités et des professionnels qui pourront lui donner des conseils. Nous-mêmes, on va pouvoir se reposer et avoir des bases et repartir avec des outils pour pouvoir l’aider au quotidien ».

Herbert, venu de Bretagne avec sa femme et son fils de 16 ans, a lui aussi grandement besoin de ce répit : « Parent d’enfant handicapé, c’est un travail à plein-temps, c’est continu. Les parents doivent souvent se relayer, ils ne prennent pas forcément leurs vacances et leurs repos ensemble et c’est usant. Mais c’est pour la bonne cause ». Il a encore tout de même du mal à profiter de ses vacances et à lâcher prise pendant que son fils est pris en charge par les accompagnants : « La première chose qu’on se demande, c’est si ça se passe bien. On n’a pas décroché encore ».

Des difficultés pour partir en vacances

Le programme « Bulles de répit » répond également à une autre problématique que rencontrent ces familles : il est très compliqué de partir en vacances quand on a un enfant handicapé. « Partir en vacances dans un cadre classique, ça n’est pas toujours facile, regrette Herbert. Quand vous arrivez dans un camping, il y a souvent des jeux mais vous ne pouvez pas laisser votre enfant jouer avec les autres systématiquement. Pas parce que ça se passera mal mais parce que les autres ne comprendront pas forcément et n’auront pas les bonnes paroles ou pourront dire des choses blessantes. Et un enfant autiste, ça capte tout, ça comprend tout et ça absorbe tout. »

Quand on souhaite partir en vacances avec un enfant handicapé, les difficultés peuvent également être financières. C’est pour cette raison que les frais de séjour des familles participant au programme « Bulles de Répit » sont quasiment entièrement pris en charge par la gendarmerie. À la conférence de presse de lancement du programme, trois gendarmes haut-gradés étaient d’ailleurs présents. « C’est important d’aider nos gendarmes qui sont aussi aidants familiaux à trouver un peu de répit et un peu de sérénité dans leur quotidien, explique le général Philippe Correoso, sous-directeur de l’accompagnement du personnel. Ils peuvent se ressourcer et ça les aide à être disponibles dans la mission qui est la nôtre, à savoir la sécurité des Français ».

Un projet qui vise à s’étendre à d’autres formes de handicap

Selon lui, il est important que le partenariat entre la Fondation Saint-Pierre et la gendarmerie se développe et soit adapté à d’autres formes de handicap alors qu’environ 2.000 familles de gendarmes ont un enfant concerné. Durant le mois de juillet, la Fondation Saint-Pierre va d’ailleurs accueillir pendant une semaine entre sept et huit familles avec un enfant porteur de myopathie. L’objectif est de continuer à développer et améliorer le programme « Bulles de Répit » ainsi que de le décliner pour les enfants atteints d’un handicap différent de l’autisme. Puis l’étendre également à d’autres familles que celles de gendarmes.

Source FRANCE BLEU.

Yvelines : des jeux paralympiques pour « changer le regard sur le handicap »…

A Sartrouville et Mantes-la-Jolie, des centaines d’enfants sont attendus ce lundi pour participer à des compétitions multisports.

A Sartrouville, l’association Les Pépites veut offrir aux personnes handicapées la possibilité de profiter des joies du sport malgré une perte de motricité, une déficience mentale ou une incapacité physique.

La compétition accueille environ 300 participants venant d’établissements spécialisés de Carrières-sur-Seine, Andrésy, Maurepas, Sartrouville, Claye-Souilly (Seine-et-Marne), Garges-lès-Gonesse et Argenteuil (Val-d’Oise). LP/C.L.

 

Ne pas laisser les personnes handicapées de côté. À Sartrouville, l’association Les Pépites organise des épreuves sportives à destination d’un public « trop souvent spectateur ». Tir à l’arc, handball, relais… Le stade Gagarine va vibrer, dès ce lundi, au rythme de jeux paralympiques avec 300 participants venant d’établissements spécialisés de Carrières-sur-Seine, Andrésy, Maurepas, Sartrouville, Claye-Souilly (Seine-et-Marne), Garges-lès-Gonesse et Argenteuil (Val-d’Oise).

D’autres jeux vont aussi se dérouler à l’ouest des Yvelines où l’ASM Mantaise reproduit le même événement avec des enfants et ados des instituts médico-éducatifs (IME) de Vernon (Eure), Les Mureaux et Mantes-la-Jolie, ville d’accueil. Tous les sportifs se réuniront ensuite lors d’une cérémonie de clôture prévue samedi, sur le site emblématique de Clairefontaine, le centre d’entraînement de l’équipe de France de Football.

« Le handicap est un sujet important, surtout dans les cités, souffle Mohamed Yagoubi, le président de l’association Les Pépites. On sait que le handicap touche beaucoup d’enfants des quartiers, on sait que le sujet existe mais c’est un petit peu tabou. » L’organisateur, qui évolue dans le sport depuis de longues années, avait « toujours l’habitude de voir ces enfants au bord du terrain ». « Je les voyais toujours spectateurs mais jamais acteurs, se souvient-il. Je me suis dit qu’un jour j’allais leur offrir la possibilité de jouer. C’est ce qui m’a motivé à lancer cet événement. »

Objectif : faire évoluer les mentalités à travers les valeurs du sport. « Ces enfants subissent souvent des moqueries, je pense que si l’on parle plus de ce sujet, si on lui donne de la visibilité, alors le regard peut changer et les gens vont développer un peu plus d’empathie », sourit Mohamed qui a fait appel à des jeunes de quartiers pour la logistique. Une vingtaine d’entre eux va assister les éducateurs spécialisés, compétents pour encadrer les activités auprès d’un public spécifique.

Favoriser « le lien social, le vivre-ensemble et l’autonomie »

Côté financements, la ville de Sartrouville apporte un appui logistique grâce à la mise à disposition des équipements publics. Une subvention de 3 000 € a également été allouée à la structure lors d’un conseil municipal. Deux autres demandes ont aussi été formulées auprès de la préfecture et du conseil départemental des Yvelines.

« On a prévu un planning pour la semaine mais en réalité, ça peut évoluer à tout moment. Un groupe peut arriver à 8 heures et trente minutes plus tard, ça peut ne pas aller, le handicap nécessite une réactivité et une adaptabilité de chaque instant », confie l’organisateur. Un point de vue partagé par le directeur du pôle IME de l’association pour adultes et jeunes handicapés des Yvelines (Apajh 78). « On va essayer de faire venir tous les enfants par roulements mais en réalité, on verra sur le moment », précise Axel Vallat qui a prévu la participation des établissements de Sartrouville et Andrésy.

Ces structures, qui réunissent à elles deux 110 jeunes de 5 et 20 ans, accueillent des personnes atteintes, notamment, de déficience intellectuelle, de trouble envahissant du développement, de trouble autistique. L’événement sportif est perçu avec enthousiasme par la direction et les équipes encadrantes. « La valeur sportive constitue le point central de nos actions, indique Axel Vallat. C’est un vecteur de développement et d’émancipation chez nos jeunes qui favorise le lien social, la mise en relation, le vivre ensemble et l’autonomie. »

Pour ce responsable, habitué à travailler avec des structures sportives locales, l’intégration de personnes handicapées dans des « clubs ordinaires » est aussi un élément clé dans le parcours éducatif. « Le fait de rencontrer d’autres publics nous permet de travailler la socialisation, assure le directeur du pôle IME. Et ça, c’est fondamental pour le développement des jeunes. »

Source LE PARISIEN.

Bourges : manèges gratuits pour les personnes handicapées…

C’est la tradition à Bourges depuis plus de 30 ans, les forains offrent une après-midi de manèges aux personnes handicapées.

C’était ce jeudi. Une cinquantaine de jeunes et moins jeunes, de différents centres d’accueil du département ont pu s’amuser comme des fous. 

Certains manèges sont réservés gratuitement durant une partie de l'après-midi pour les personnes handicapées

 

Jonathan souffre de déficience intellectuelle, cela ne l’empêche pas d’avoir repéré ce qui l’intéresse :  » C’est les voitures tamponneuses. On fonce dans les autres. Et les manèges qui montent haut. »  Charles est le patron des auto-tamponneuses :  » Au début, il faut parfois leur montrer comment démarrer ou conduire, mais ça vient vite. On voit qu’ils sont contents et heureux. » 

Auto tamponneuses et autres manèges à sensation au programme

Certains manèges sont privatisés pour cette opération parce qu’il faut réduire leur vitesse :  » Nous les forains, on est des vendeurs de bonheur «  précise Philippe Guérin, représentant des forains à Bourges.  » Notre récompense, c’est leur sourire. On perpétue la tradition qui avait été lancée par mon grand-père, il y a plus de trente ans. Et parfois, les éducateurs nous disent qu’ils n’auraient pas cru que certains jeunes auraient pu faire ça !  » 

"Même pas peur ! "

Bien entendu, chaque groupe est encadré par un certain nombre d’éducateurs comme Nathalie, éducatrice spécialisée au Gedhif de Bourges :  » C’est important pour eux de pouvoir faire comme les autres, y compris des choses à sensation avec une montée d’adrénaline. » Trois personnes autistes Asperger sont également venues, malgré le bruit et le monde :  » Ils ne seraient peut-être pas venus seuls  » reconnait Francis Loeuillet animateur et coordinateur du groupe d’entraide mutuelle Autis18, tout récemment créé :  » Le fait d’être venus en petit groupe, les rassure, leur donne confiance. Ce qu’on souhaite nous, c’est une sorte d’inclusion partout où c’est possible. » Mahdi, autiste Asperger, apprécie particulièrement cette après-midi :  » Jadis, j’étais une personne renfermée, mais depuis quelque temps, j’ai appris que j’étais quelqu’un qui aimait bien les autres.  » 

Benjamin, autiste Asperger, Francis Loeuillet animateur du groupe d'entraide mutuelle Autis18, et Mahdi, autiste Asperger

Bien entendu, chaque groupe est encadré par un certain nombre d’éducateurs comme Nathalie, éducatrice spécialisée au Gedhif de Bourges :  » C’est important pour eux de pouvoir faire comme les autres, y compris des choses à sensation avec une montée d’adrénaline. » Trois personnes autistes Asperger sont également venues, malgré le bruit et le monde :  » Ils ne seraient peut-être pas venus seuls  » reconnait Francis Loeuillet animateur et coordinateur du groupe d’entraide mutuelle Autis18, tout récemment créé :  » Le fait d’être venus en petit groupe, les rassure, leur donne confiance. Ce qu’on souhaite nous, c’est une sorte d’inclusion partout où c’est possible. » Mahdi, autiste Asperger, apprécie particulièrement cette après-midi :  » Jadis, j’étais une personne renfermée, mais depuis quelque temps, j’ai appris que j’étais quelqu’un qui aimait bien les autres.  » 

Source FRANCE BLEU.

Maëlys, 14 ans : « Le handicap de ma sœur rend nos vacances peu ordinaires »…

Maëlys B., 14 ans, collégienne. Elle est collégienne au Châtelet-en-Brie (Seine-et-Marne).

Son récit a été élaboré avec les journalistes de la Zone d’expression prioritaire, lors d’ateliers avec des jeunes.

« Ma sœur Maya a 10 ans et est atteinte du syndrome de Rett, une maladie rare qui touche les filles. »

 

La Zone d’expression prioritaire (Zep) élabore ces récits avec des jeunes de 14 à 28 ans lors d’ateliers d’écriture encadrés par des journalistes. Ces témoignages sont ensuite publiés par des médias. Ouest-France a choisi d’être l’un d’eux. Tous les mois, le premier mardi, dans le journal et sur ouest-france.fr, on peut lire ces récits de vie, comme celui de Maëlys, collégienne au Châtelet-en-Brie (Seine-et-Marne).

« Avec le handicap de ma sœur, le moindre déplacement devient toute une aventure. Ma sœur Maya a 10 ans et est atteinte du syndrome de Rett, une maladie rare qui touche les filles, car les garçons atteints en meurent dès la naissance. Cette maladie touche le chromosome X et empêche son développement naturel.

Quand j’ai appris que ma sœur était handicapée, je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait autour de moi. Tout le monde était triste et désolé. J’ai compris lorsqu’elle a commencé à se différencier des autres enfants de son âge. Elle ne marchait pas, n’allait pas à l’école et ne pouvait pas parler. J’ai alors su que je n’aurais pas la même vie que les autres… »

« Il faut prévoir les trajets et les arrêts »

« Mes vacances ne sont pas ordinaires. Un jour, on a voulu partir en vacances en famille sur l’île d’Oléron. On a donc dû s’organiser ! Premier gros problème : le trajet. Les arrêts sont un peu prévus à l’avance. Par exemple, on doit s’arrêter régulièrement pour aller aux toilettes car il faut changer la couche de Maya. Toutes les toilettes ne sont pas adaptées pour les fauteuils roulants. Il faut donc porter ma sœur et mes parents ont mal au dos à cause de ça. On est souvent obligés d’utiliser les tables à langer pour bébé qui sont maintenant trop petites.

Et nous ne pouvons pas faire n’importe quelles activités. Pour les activités du type sportif : impossible ! Les parcs d’attractions, eux, sont accessibles, mais c’est quand même limité. En arrivant, il faut faire la queue durant longtemps, jusqu’à une sorte de bureau où ils vérifient les papiers pour savoir si Maya est « vraiment » handicapée. Puis, il nous arrive des fois, à mon père, mon autre petite sœur, et moi, de partir faire une activité, comme la pêche à pied, et de laisser ma sœur et ma mère au cottage. Maya peut faire des activités plutôt dans le style de la baignade ou des choses relaxantes (massage, espace Snoezelen, balade), mais rien qui la secouerait trop. »

« Une fois le fauteuil s’est embourbé dans le sable »

« Le simple fait d’aller à la plage est galère avec le fauteuil roulant… Les palettes pour aider à rouler ne vont pas loin. Après, il y a du sable partout dans le fauteuil. Une fois, le fauteuil s’est embourbé dans le sable. Des surveillants de baignade ou des pompiers ont alors aidé mon père à le porter et à le sortir du sable. Maintenant, on a acheté une serviette spéciale dans laquelle le sable ne rentre pas.

Avant, quand mes parents emmenaient Maya dans l’eau, mon père devait la porter, mais maintenant, nous avons un matelas gonflable semi-immergé : le centre, c’est de la toile, du coup son corps est dans l’eau. Une année, nous sommes allés à une plage accessible. Il faut faire une demande au préalable. Elle était super ! Elle était faite de galets et il y avait des caillebotis en bois qui allaient loin. On nous a prêté des hippocampes : des fauteuils roulants qui peuvent aller dans l’eau. »

« On retourne dans les endroits que l’on connaît »

« Les sorties pour manger doivent aussi être préparées. Maya doit, soit avoir pris son repas avant de partir, soit il faut vérifier qu’il y ait un mixeur sur place. Pour sélectionner les restaurants, on vérifie qu’ils sont accessibles aux fauteuils. Cela peut prendre longtemps de vérifier tous les critères et réserver. Si on va plusieurs fois au même endroit en vacances, on retourne dans les endroits que l’on connaît déjà.

Tous les ans, nous nous rendons à Center Parcs avec l’association française du syndrome de Rett (ASFR). Elle réserve un restaurant pour les « petites filles Retts », où les chefs sont au petit soin. Ils mixent le nécessaire et vérifient que nous avons tout à notre disposition. Center Parcs est plutôt bien équipé vis-à-vis des fauteuils roulants. Les cottages aménagés sont bien faits et possèdent une salle de bains supplémentaire et une entrée plus grande. Les piscines aussi sont grandes, et il y a de l’espace pour les fauteuils. »

« Les voyages sont plus compliqués pour les personnes handicapées, car il faut que des lieux, du matériel et des activités accessibles. »

« Les voyages sont plus compliqués pour les personnes handicapées, car il faut que les lieux, le matériel et les activités soient accessibles. Il faudrait des lieux plus spacieux pour accueillir les fauteuils, et sans marche pour l’entrée, ou avec une rampe. Souvent, ce qui est accessible ou adapté ne nous donne pas vraiment le choix !

Pour prendre le TGV, il faut faire plusieurs demandes à la SNCF, « juste » pour avoir une rampe pour pouvoir monter dans le train à cause de l’écart entre le wagon et le quai. Une fois, les contrôleurs avaient oublié de nous amener la rampe et on a dû porter le fauteuil avec Maya dedans. Des passagers ont aidé mon père… Mes parents stressent toujours pendant les correspondances en train. Quant à la place pour fauteuil roulant : pas le choix, c’est en première classe et il faut un adulte qui accompagne, donc il faut les moyens de payer les billets. »

« Ce n’est pas parce que Maya est différente que je l’aime moins »

« Ces voyages me responsabilisent. Ils me permettent de prendre conscience de l’environnement qui m’entoure et de la difficulté à se déplacer avec un enfant polyhandicapé. Il faudrait améliorer l’accessibilité des lieux « classiques » : magasins, centres commerciaux, lieux touristiques, parcs, écoles, restaurants, et l’ensemble des transports en commun et privés.

Lors des sorties, il y a plusieurs types de « regard » : les personnes curieuses mais pas méchantes, les enfants qui trouvent ça intéressant… et ceux qui jugent ou qui nous regardent bizarrement. C’est très offensant que certaines personnes autour nous regardent comme des bêtes de foire car on a un enfant handicapé et en fauteuil roulant. Ce n’est pas parce que Maya est différente que je l’aime moins. »

Source OUEST FRANCE.

 

Atteint de sclérose en plaques, il traverse la France en canoë …

Cyrille Labache est atteint d’une sclérose en plaques. Depuis une semaine, le Vésulien s’est lancé sur les flots pour rejoindre la mer Méditerranée depuis Besançon.

Le quadragénaire a déjà effectué plus de 300 km et devrait arriver dès la semaine prochaine.

Atteint de sclérose en plaques, il traverse la France en canoë

 

C’est un pari fou mais mûrement préparé et réfléchi. Cyrille Labache, 40 ans, est atteint d’une sclérose en plaques. Une maladie dégénérative du cerveau et de la moelle épinière, diagnostiquée il y a 6 ans.

Amateur de canoë depuis sa plus tendre enfance, le Vésulien a choisi de traverser la France et de rejoindre la mer Méditerranée sur son embarcation, malgré sa maladie. Partie de Besançon le 23 juin dernier, il est actuellement à mi-parcours et poursuit son épopée.

Réaliser le rêve de son père

L’envie de voguer par-delà les montagnes et les frontières a nourri ses rêves d’enfant : « Mon père était un amateur de canoë. Il a toujours eu dans l’idée de partir de la maison et de rejoindre la mer Méditerranée sur son embarcation. Malheureusement, il ne l’a jamais fait. » Face à ce rêve paternel, Cyrille a décidé de prendre la relève et d’accomplir cette traversée longue de 626 km entre Besançon et Port-Saint-Louis-du-Rhône.

C’est l’année ou jamais pour faire cette traversée

Pour ne prendre aucun risque lié à sa maladie, il a minutieusement préparé son voyage avec l’aide de son médecin. «  La sclérose en plaques peut être diverse suivant les personnes atteintes. Avec les crises, on peut perdre l’usage ou la mobilité de certains membres. Parfois, cela revient avec le temps et d’autrefois non. J’ai la chance d’avoir deux bras qui fonctionnent encore bien. Donc je me suis dit : c’est l’année ou jamais pour réaliser cette traversée. J’ai pu compter sur l’aide de sponsors et de mes proches pour mener cette aventure ».

Une embarcation connectée

Sur l’embarcation, il dispose de tout le nécessaire à portée de main. « J’ai deux caisses qui contiennent de la nourriture, des habits et tout le matériel pour réparer la coque du bateau. Sur le Doubs, j’ai passé près de 15 barrages et les frottements ou les chocs avec les rochers peuvent engendrer des trous. » Ses proches peuvent également le joindre en permanence avec l’enceinte connectée qu’il a fixée sur le bateau et qui lui permet de répondre au téléphone, sans quitter ses rames.

« J’ai pris des photos avec des silures »

Concernant le couchage, l’homme a pour habitude de bivouaquer dès qu’il repère un champ accessible et favorable à sa nuitée. « Je hisse mon bateau sur la berge puis je plante ma tente afin de passer la nuit. » Au gré de ses étapes, il a croisé la route de bateaux géants « sur la Saône », de poissons tout aussi impressionnant tapis dans les algues. « J’ai pris des photos avec des silures. Ils sont peu craintifs, j’ai pu les approcher de très près ». Le long du fleuve, il partage sa route avec les cigognes pataugeant sur la berge, ou des martins-pêcheurs, dont il admire les ballets entre les airs et l’eau. Des instants privilégiés avec la nature qu’il compile sur son appareil photo, pour ne jamais oublier la richesse de cette aventure.

50 km par jour

À raison d’une cinquantaine de kilomètres par jour, l’aventurier pourrait rallier sa destination finale dès la semaine prochaine où son frère l’attendra, pour le ramener en terre comtoise. « Avec un ami, on se disait que ça pourrait être sympa de traverser la France d’Est en Ouest sur un tracteur. Enfin, on en reparlera quand je serai arrivé ».

Source EST REPUBLICAIN.

Quand l’équitation s’ouvre aux handicaps moteurs ou sensoriels…

Gwenola Benis, qui dirige les chevaux du Coat à Plourivo, œuvre à l’ouverture de l’équitation aux personnes handicapées moteurs et sensoriels. 

 

Si l’ouverture de l’équitation aux personnes présentant un handicap mental s’est assez largement développée ces dernières années, force est de constater que le handicap physique ou sensoriel reste un frein important à la pratique de cette activité.

Les chevaux du Coat à Plourivo poursuivent de leur côté le développement de l’accueil de publics en difficulté.

Equipements coûteux

Gwenola Benis, directrice des chevaux du Coat à Plourivo, y voit une raison simple :

« Permettre de monter à des personnes en déficit de mobilité ou sensoriel nécessite, non seulement un encadrement fortement renforcé mais de plus de faire appel à des équipements coûteux. »

Elle prend pour exemple le « Cavalev » qui permet à un cavalier handicapé moteur de monter seul en selle ; il est facturé plus de 5 000 €.

Les chevaux du Coat s’en sont équipés l’an passé ce qui fait entrer le club dans le cercle très restreint des clubs qui en disposent en Bretagne.

Ils se comptent sur les doigts d’une main.

Gwenola est d’autre part titulaire du brevet d’état « équi-handi » depuis 2019 et a recruté une collaboratrice également brevetée.

Difficile d’attirer ces publics

Les chevaux du Coat disposent donc de l’équipement et des compétences nécessaires mais cela ne suffit pas.

Les personnes porteuses de handicap ne les portent pas seulement dans leurs activités, il n’est pas facile pour elles ni se déplacer ni de faire coïncider leurs activités avec leur planning de soin.

C’est pourquoi le club accueille une initiative financée par le département des Côtes-d’Armor et la Banque populaire Grand Ouest. Elle est animée par Patrice Écot de l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation) et l’association Arjo Triskell de Lamballe.

Cette manifestation dont le pendant est organisé à Dinan pour l’est du département a pour objectif d’attirer les publics en difficulté vers les centres capables de les accueillir.

Une calèche adaptée

Pour la manifestation du jour, Arjo Triskell a apporté une calèche spécialement adaptée pour permettre l’accès en fauteuil ce qui autorise à mener malgré une mobilité réduite.

Anne Céline Blouin atteinte d’un handicap physico-sensoriel nous explique :

« La calèche équipée me permet de mener en autonomie et ainsi de ressentir les sensations d’un meneur valide au trot voire au galop ce qui ne me serait pas possible en montant ».

Céline pratique l’attelage depuis près de 6 ans quant au cheval « elle est tombée toute petite dans la marmite » explique-t-elle.

Son expérience grâce à la calèche lui permet d’imaginer de mener en compétition.

Yves Tazé, d’Arjo Triskell précise qu’une fois la maîtrise acquise, une personne à mobilité réduite peut très bien mener une calèche de compétition pour peu qu’elle soit légèrement adaptée, d’autant plus qu’en attelage, l’équipage comporte deux personnes : un meneur et un groom.

Le public présent

Une bonne douzaine de personnes handicapées ont fait le déplacement à Plourivo pour découvrir les activités aussi bien en fauteuils que munis de leur canne blanche.

Elles ont pu, soit conforter leur envie, soit s’initier et découvrir le cheval. Gwenola espère qu’elles pourront profiter des équipements et des personnels du centre d’autant plus dit-elle que « le contact de ces animaux doués d’un pouvoir d’empathie extraordinaire est déjà salutaire à lui seul ».

Source LA PRESSE D’ARMOR.

Un jeune ergothérapeute rend aînés et personnes en situation de handicap heureux, le temps d’une journée…

Mardi 29 Juin 2021, sur la plage de Sainte-Anne, en face de la base nautique, s’est déroulée une journée pour promouvoir l’activité physique et aquatique, pour les personnes âgées et celles en situation de handicap.

Une initiative d’un ergothérapeute, en collaboration avec la commune.

Aquasensation

 

Les pieds dans l’eau, sourire aux lèvres, des personnes âgées ou en situation de handicap ont bénéficié d’une journée à la plage, rythmée par 7 activités physiques et aquatiques différentes, dont du kayak, de l’aquabike, ou encore du pédalo. De quoi mettre du baume au cœur à ces personnes qui n’étaient pas sorties depuis plus d’un an, en raison de la pandémie de Covid-19.

Le projet « Aquasensation » était l’occasion, pour l’ergothérapeute Damien Bernard et son associé Alexis Waloszek, professeur d’activité physique adaptée, de mettre en avant l’importance du sport, pour ces personnes… d’autant plus dans l’eau.

Selon une étude de l’INSEE qui date de 2020, 12% de la population guadeloupéenne sont concernés par le handicap, qu’il soit reconnu ou simplement ressenti.

La loi de 2005 sur l’accessibilité oblige les installations ouvertes au public (IOP) et les établissements recevant du public (ERP) à permettre à tous d’accéder à leurs services. Mais, à ce jour, aucune plage de l’archipel n’est aménagée et adapté pour permettre l’accessibilité à tous.

Même si les plages ne peuvent pas être rendues accessibles par des aménagements lourds, la mise en place d’une rampe solide et fixe pourrait être une solution. De quoi rendre ces sites accessibles, sans les dénaturer.
C’est tout l’enjeu des communes, notamment celle de Sainte-Anne, partenaire du projet « Aquasensation ».

Damien Bernard voudrait pérenniser le projet, organiser plusieurs sessions et en faire profiter le maximum de personnes, malgré les difficultés rencontrées.

Les sports d’eau sont un excellent remède, pour le public visé, soit des personnes en difficultés, sur le plan physique ou psychique. L’eau permet d’apaiser les douleurs articulaires, de lutter contre la dépression, de créer des liens sociaux ; c’est aussi un pilier culturel en Guadeloupe.

Cette journée a rendu heureux les 120 participants, tous résidents d’EHPAD.

Aquasensation
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Aquasensation

 

Un nouveau club d’athlétisme au Mans pour soutenir les enfants amputés…

Un nouveau club d’athlétisme va être lancé à la rentrée prochaine au Mans par l’ancien champion de France Mohamed Serbouti.

Ce club sera en partenariat avec l’association « Lames de joie », qui équipe des enfants amputés en lames de carbone pour qu’ils puissent marcher et courir.

De gauche à droite : Vincianne Cussot, Damien Veillon, Inaya et Mohamed Serbouti

 

A la rentrée prochaine, il y aura un nouveau club d’athlétisme à l’île aux sports au Mans. Une initiative de l’ancien champion de France Mohamed Serbouti, en partenariat avec l’association « Lames de joie » qui équipe des enfants amputés en lames de carbone pour leur permettre de marcher et courir.

Ce club s’appellera « Inaya Athlétisme« , du nom de la première enfant équipée par l’association. « Quand on m’a proposé, j’ai dit oui directement. Je suis impressionnée de savoir que le club aura mon nom, je suis heureuse, ça me fait bizarre aussi« , raconte la fillette de 12 ans, présente pour la présentation du projet.

« Aujourd’hui, le sport peut s’associer à des valeurs associatives, solidaires, pour donner conscience aux gens que les valeurs c’est plus important que n’importe quoi« , explique Mohamed Serbouti, qui sera entraîneur au club. « Tu peux être champion, mais derrière, si tu n’as pas de valeurs, tu mourras et tu n’emporteras rien avec toi. »

25.000 euros de lames de carbone

Une lame de carbone coûte 2.500 euros, l’Inaya Athlétisme se donne comme objectif d’en financer 10 dans l’année. La licence coûtera 130 euros à l’année, à chaque fois 20 euros seront reversés à l’association.

« Sept à huit lames seront financées par nos partenaires privés, nous allons aussi mener des actions au travers de la promotion de l’association et des collectes de dons », précise le président du club, Damien Veillon.

Le logo de l’association sera également affiché sur les maillots, ce qui a son importance : « c’est un soutien qui nous permet de nous faire connaître, pour qu’aucun enfant qui en aurait le besoin ignore que nous sommes à leur disposition« , ajoute le secrétaire de « Lames de joie. »

Objectifs sportifs

Sportivement, l’Inaya Athlétisme se veut également ambitieux : remporter 50 courses la première année et d’ici deux à trois ans atteindre le podium des championnats de France d’Ekiden, un marathon en relais. Pour cela, le club pourra s’appuyer sur un autre grand nom : Vincianne Cussot, triple championne de France de cross par équipe.

Une journée portes ouvertes sera organisée à l’île aux sports le 3 juillet entre 9h et 13h. L’occasion également de découvrir son école de formation pour les enfants, la « M Serbouti Academy », en partenariat avec la chaîne de restauration rapide Mc Donald’s.

Source FRANCE BLEU.