Jeux Paralympiques de Tokyo: « Ce que les personnes en situation de handicap accomplissent n’est pas assez visible »…

Retransmis plusieurs heures en direct, il s’agit d’un événement sportif mais aussi militant: d’ordinaire les personnes en situation de handicap ont une part de 0,6% de visibilité dans l’audiovisuel.

Zhou Zhaoqian, de l'équipe de Chine, franchit la ligne d'arrivée pour remporter la médaille d'or du 1500...

 

e 24 août ont débuté les Jeux Paralympiques de Tokyo 2020, événement sportif planétaire. Sportif car il s’agit avant tout de compétitions entre des athlètes capables de performances exceptionnelles au prix d’entraînements acharnés. Le dépassement de soi, le dépassement des limites, le propre du sport en somme.

Mais il s’agit également d’un événement militant de sorte qu’il rend visible ce que notre société médiatique tend à invisibiliser.

« Une volonté de créer le plus grand mouvement de défense des droit humains pour promouvoir l’accès aux droits pour celles et ceux qui représentent 15% de la population mondiale. »

Imaginez plutôt, plusieurs heures de direct en pleine journée pendant 15 jours sur France Télévisions alors que le baromètre de la diversité du CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) recensait pour 2020 un taux de seulement 0,6% de détection de personnes en situation de handicap à l’antenne.

Une exposition médiatique qui coïncide avec le mouvement “WeThe15” lancé par le comité international paralympique.

Le 19 août dernier 125 monuments dans le monde se sont illuminés en violet (couleur du handicap), de l’Empire State Building à New York au Colisée à Rome en passant par l’Élysée à Paris.

Une volonté de créer le plus grand mouvement de défense des droit humains pour promouvoir l’accès aux droits pour celles et ceux qui représentent 15% de la population mondiale, soit 1 milliard 200 millions de personnes selon les Nations Unies.

Dans le même temps, la France vient d’être auditionnée par l’Organisation des Nations Unies sur sa politique handicap, le comité onusien réaffirmant avec force l’objectif de fonder l’approche du handicap sur les droits de l’Homme.

Audition à laquelle j’ai eu l’honneur de participer en tant que membre de la délégation française qui s’est tenue du 18 au 23 août.

Cette aspiration mondiale d’accès aux droits et de lutte contre la discrimination que subit ainsi la plus large minorité au monde selon l’Organisation Mondiale de la Santé pourrait ainsi devenir le nouveau combat des minorités après Black Lives Matter et #MeToo.

« Il ne doit pas être question de cliver une société déjà si fracturée. Ce doit être un combat universaliste qui rassemble, qui embarque de telle sorte qu’il permette des avancées pour la société dans son entièreté. »

En effet si la diversité en raison de l’origine, du sexe ou de l’orientation sexuelle a connu de réelles avancées et une grande visibilité sur la scène mondiale ces dernières années, la question du handicap n’a pas été traitée…

À cette différence qu’il ne doit pas être question de cliver une société déjà si fracturée, ce combat pour le plein accès aux droits ne doit pas être le combat d’une partie de la population contre une autre.

Il doit être un combat universaliste qui rassemble, qui fédère, qui embarque de telle sorte qu’il permette des avancées pour la société dans son entièreté.

Ce combat pour plus d’autonomie, pour l’émancipation, doit être universaliste, et doit permettre de réconcilier notre société.

Source HUFFINGTONPOST.

Bron (Rhône) : 3500 baptêmes de l’air pour les enfants malades et toujours la même émotion…

L’association « Les ailes du Petit Prince » organise deux fois par ans depuis 1998 des vols avec des enfants hospitalisés, souffrants ou en situation de handicap.

Le dimanche 29 août, le temps semble s’être arrêté pour 70 familles accueillies par les équipes logistiques et les pilotes bénévoles.

Gabriel, 5 ans vient de passer 15 minutes de rêve. A droite, son pilote Axel Sagnier est "aussi heureux que lui!"

 

« C’est une bonne manière de faire connaître l’aviation et d’offrir du rêve dans le quotidien de ces enfants et de leurs familles » Philippe Guet, le président de l’aéroclub du Grand Lyon, est ce jour là parmi les pilotes bénévoles et s’apprête à accueillir ses passagers. Juste le temps d’expliquer que dimanche 29 août, ils seront 70 enfants à faire leur baptême de l’air en décollant de l’aéroport de Lyon-Bron, dans le Rhône. Pour animer l’opération, plusieurs clubs et 120 personnes sont mobilisées coordonnées par l’association « Les ailes du Petit Prince ».

120 personnes sont mobilisées pour faire monter les enfants à bord des avions

 

Sur les traces d’Antoine de Saint-Exupéry

L’idée est née en 1998, pour célébrer le centenaire de l’aviation avec la complicité des descendants d’Antoine de Saint Exupéry, des pilotes ont voulu lancer cette chaîne de solidarité. Depuis, des centaines de bénévoles se mobilisent pour animer deux rendez-vous par an.

Cette année Gabriel Cora, 5 ans, est monté à bord de l’avion d’Axel Sagnier. Le petit garçon ne parle pas, car il est atteint du syndrome d’Angelman, un déficit intellectuel et moteur sévère, qui le prive du langage. Pourtant tous les deux à bord semblent s’être très bien compris. « J’ai l’habitude de transporter des passagers même des enfants. Je trouve que Gabriel a été très à l’aise! Il n’avait pas peur et dès le roulage il avait l’air très heureux. » Un bonheur que partage son père, Alexandre Cora : « Je suis très content pour mon fils, c’est génial ce qu’ils font pour les enfants. » Le papa avoue s’être réveillé ce matin avec un mélange d’excitation et d’appréhension. « J’étais un peu angoissé quand l’avion a décollé » reconnaît-il, « mais tout s’est bien passé. » 

Des rêves de gosses… pour les pilotes aussi

Coté pilote, à vrai dire, les mots manquent un peu: le jeune instructeur de 27 ans participe pour la première fois à l’opération. « En fait je suis très ému! » reconnait-il. « L’aviation c’est une histoire de passion, alors si on peut la transmettre c’est génial. » Quand on le remercie, il s’en remet aux petits princes qu’il fait voler aujourd’hui: « c’est les enfants qu’il faut féliciter! C’est eux qui ont le courage de monter à bord et à la limite j’ai l’impression que je suis aussi content qu’eux ! » 

Bron (Rhône) : 3500 baptêmes de l'air pour les enfants malades et toujours la même émotion

Une journée hors du temps pour les familles

Au total, 3500 enfants ont pu toucher le ciel et au fil des années, leurs frères et soeurs et leurs parents ont été associés à l’aventure.  « Quand on a commencé à faire voler les enfants, les frères et soeurs restaient derrière les grilles sur le tarmac. Petit à petit on a intégré les familles dans la démarche. Et aujourd’hui on a crée le « village du Petit Prince », une série d’activité surprises pour que toute la famille puisse profiter de cette journée », raconte Jean Philippe Mayol président de l’association “Les Ailes du Petit Prince” Une journée hors du temps, la tête dans les nuages et les pieds sur terre, comme un certain bonhomme à la tête blonde, si cher à Antoine de Saint Exupéry.

Source FR3.

Carnac. Plus de 260 personnes ont été accueillies au point accueil handicapés…

Jusqu’au dernier moment, les deux agents qui assuraient l’accueil des personnes à mobilité réduite sur la plage de Carnac (Morbihan), Céleste Poiraud et Soizig Thiriez, ont été sollicités.

Retour sur un service plébiscité.

Soizig Thiriez et Céleste Poiraud ont accueilli plus de 260 personnes au point accueil handicapés, au mois d’août 2021.

 

Céleste Poiraud, 21 ans, et Soizig Thiriez, 23 ans, sont ravies. « Nous avons assuré un job qui n’est pas banal : accueillir des personnes handicapées ou à mobilité réduite, pour leur proposer de vivre des moments qui, pour nous, semblent naturels. C’est un superbe ressenti que celui de se dire qu’on a contribué au bien-être de ces personnes », résument les deux agents d’accueil de Carnac (Morbihan), en ce début de dernier après-midi.

Plus qu’un travail, c’est un partage, toutes proportions gardées, des difficultés rencontrées par ces personnes. « Nous avons eu énormément d’échanges avec elles », souligne Céleste Poiraud.

« Et ce qui est inattendu, c’est que ces personnes acceptent volontiers de nous dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire pour les aider. Nous partageons un moment leurs difficultés », poursuit Soizig Thiriez.

Une prise en compte du handicap

Depuis plus d’une dizaine d’années, la municipalité assure cet accueil. « C’est le seul point en Bretagne ou les personnes à mobilité réduite peuvent trouver non seulement des engins (Tiralo) qui permettent de se baigner ou de se mouvoir sur le sable, mais également un local, des sanitaires et deux aides opérateurs », souligne Pascal Le Jean, premier adjoint.

« Et tous les témoignages le confirment : ces personnes apprécient d’être aidées. Elles sont capables de demander des gestes précis. Il n’y a qu’à les écouter », complètent les deux opératrices. « En fait, nous leur proposons de pouvoir se baigner, chose difficile pour ces personnes, alors que pour nous cela est tout simple voire naturel. Et cette plus-value est très gratifiante humainement », souligne Soizig Thiriez.

Un accueil aussi pour personnes isolées

Plusieurs personnes sont également venues échanger quelques mots pour se sentir moins seule. « Notre doyen a 95 ans et nombre de personnes ont plus de 80 ans. »

Céleste Poiraud est en troisième année d’étude d’ergothérapeute. « C’est clairement une excellente expérience pour moi, car cela me rapproche de mes formations. Je me suis vraiment sentie très utile. C’est un travail passionnant qui ne connaît pas la routine. J’aimerais bien y revenir. »

Soizig Poiraud, quant à elle, suit une cinquième année pour devenir professeure des écoles. « J’ai découvert ce travail et des personnes souffrant de handicap. Avec Céleste, nous avons formé un duo de choc. Je souhaite vraiment revenir. Car pour nous, aller à la plage est basique. Mais voir la joie que l’on procure aux personnes accueillies est magique ! »

Source OUEST FRANCE.

Des athlètes dénoncent l’iniquité des catégories aux Jeux Paralympiques…

Malgré des systèmes de classification et de contrôle des handicaps mis en place par le Comité international paralympique (CIP), les polémiques sur l’équité sportive continuent d’animer les Jeux Paralympiques.

Des athlètes dénoncent l'iniquité des catégories aux Jeux Paralympiques

 

Le système de classifications des sportifs en fonction de l’impact de leur handicap, c’est la base pour les Jeux paralympiques.

Les athlètes sont regroupés en trois grandes catégories, listées sur le site du Comité paralympique français : handicapés physiques, malvoyants et non-voyants, handicapés mentaux ou psychiques. Mais c’est ensuite que cela se complique, car chacune de ces catégories a son propre système de classification, lui même différent selon le sport.

Selon plusieurs athlètes, ces catégories décident souvent de leurs chances de médailles. C’est ce que déplore Théo Curin, nageur quadri-amputé et visage du handisport français. Actuellement sur le tournage d’un téléfilm tout en préparant son prochain objectif, la traversée à la nage du lac Titicaca qui s’étend sur 120 kilomètres, il ne participe pas aux Jeux paralymiques de Tokyo. «J’ai décidé de mettre de côté la natation paralympique tant que les problèmes de classification sont là, ca m’a un peu dégoûté du mouvement paralympique», affirme le sportif de 21 ans.

Et pour cause, l’athlète explique sa surprise lorsqu’il a vu apparaître du jour au lendemain dans sa catégorie S5, deux personnes qui nageaient avec leurs deux mains. «Il n’y a pas besoin d’être très intelligent pour comprendre que deux mains en natation, ça aide beaucoup», explique-t-il à l’AFP.

Une multitude de catégorie

Vingt-deux sports pour plus de 500 épreuves cohabitent aux Jeux paralympiques de Tokyo.

Si certains sports comme l’escrime fauteuil classe les athlètes selon trois critères – avec ou sans l’équilibre du tronc, ou, tétraplégique – d’autres présentent un véritable casse-tête et multiplient les catégories. En athlétisme on compte jusqu’à 39 catégories, tandis qu’au basket chaque joueur se voit attribuer un certain nombre de points en fonction de la gravité de son handicap.

Des contrôles difficiles

Et pour déterminer les catégories, des classificateurs mandatés interviennent dans chacune des fédérations. Un examen « fait à l’œil et à la sensation des observateurs » pour Claire Supiot, nageuse ancienne championne de France valide, touchée par la maladie de Charcot et ayant basculée dans le handisport. Sous couvert d’anonymat, un ex-classificateur racontait au Guardian, la difficulté de son métier face à la triche de certains athlètes. Le but étant d’être classé dans une catégorie à l’adversité moindre. Pour l’heure le CIP semble ignorer toutes ses polémiques qui pour lui ne sont que le résultat « d’un petit nombre d’athlète qui dominaient auparavant leurs sports respectifs et qui ont eu du mal à s’adapter à une concurrence accrue ».

Source CNEWS.

Paralympiques 2021 : la plus jeune participante veut changer le regard sur le handicap en Afrique…

En Ouganda, les bébés nés avec un handicap sont souvent abandonnés par leurs parents, déplore la jeune nageuse Husnah Kukundakwe. 

L'Ougandaise Husnah Kukundakwe lors d'une série du 100m brasse femmes au Centre aquatique de Tokyo, le 26 août 2021. (KAZUHIRO NOGI / AFP)

 

A 14 ans, la nageuse ougandaise Husnah Kukundakwe est la plus jeune participante aux Jeux paralympiques de Tokyo et elle espère bien changer le regard sur le handicap en Afrique. En Ouganda, les bébés nés avec un handicap sont souvent abandonnés par leurs parents, déplore-t-elle. Elle espère que les Jeux paralympiques leur feront réaliser qu’un tel choix est « vraiment mauvais ». Le sport peut aider ces enfants à « renforcer leur confiance », à « leur donner une chance » quand ils grandissent, estime-t-elle.

« L’Afrique en général va apprendre que les personnes avec un handicap sont des gens normaux, et ils doivent faire ce qu’ils veulent faire »

Husnah Kukundakwe, nageuse

à l’AFP

« A l’abri des regards »

Husnah Kukundakwe est née sans avant-bras droit, et a aussi un handicap à la main gauche. A l’école, elle les mettait à l’abri des regards dans des vêtements amples , mais la natation l’a aidée à vaincre sa timidité et assumer son corps. Les Jeux paralympiques sont diffusés en accès libre dans 49 pays et territoires subsahariens grâce à une initiative du Comité international paralympique (CIP). L’adolescente n’a pas réussi, jeudi 26 août, à atteindre la finale de son unique compétition à Tokyo, le 100 m brasse (classe SB8), en finissant sixième de sa course, mais elle a amélioré son record personnel.

(Husnah Kukundakwe, rappelez-vous ce nom. A l’âge de 14 ans, la nageuse ougandaise est à ses premiers paralympiques, disputant l’épreuve du 100 m brasse)

« Cela montre mes progrès, et je veux continuer de progresser jusqu’au point de pouvoir décrocher une médaille », dit-elle, ayant déjà « hâte » d’être à Paris, où se dérouleront les prochains Jeux paralympiques en 2024. En attendant, elle est fière d’appartenir désormais à la communauté mondiale des paralympiens : « Quand je rentrerai chez moi et que les gens diront ‘la paralympienne Husnah Kukundakwe’, je me sentirai plus réelle ».

Source FRANCE INFO.

Jeux paralympiques : « tout est possible malgré le handicap », réagit la mère d’Alexandre Léauté…

Il remporte la première médaille d’or française des jeux paralympiques de Tokyo ce jeudi 26 août 2021.

A 20 ans, le Breton Alexandre Léauté, hémiplégique de naissance, devient champion paralympique de cyclisme sur piste.

A Saint-Caradec dans les Côtes d’Armor, sa famille se remémore son parcours.

Les parents, le frère et les sœurs d'Alexandre Léauté chez eux à Saint-Caradec dans les Côtes d'Armor

 

« 20 ans et déjà un grand champion ! ». Emmanuel Macron n’a pas tardé à réagir après la première médaille d’or française aux jeux paralympiques de Tokyo ce jeudi 26 août 2021. Une médaille décrochée par le cycliste breton Alexandre Léauté, originaire de Saint-Caradec dans les Côtes d’Armor.

Fierté et émotion

Ses parents Carine et Ralph ont ressorti pour l’occasion la photo du jour où Alexandre a décidé de se séparer des petites roulettes de son vélo. « Il avait 5 ans ». Que de chemin parcouru depuis l’AVC à la naissance et l’annonce du handicap.

On fait une IRM, on vous dit qu’il y a des séquelles au niveau du cerveau, c’est un peu la douche froide, se souvient Carine, la mère d’Alexandre Léauté.

Mais la vie continue. « On l’a beaucoup accompagné, on l’a emmené voir de nombreux médecins et spécialistes. Et puis un jour, il a voulu faire du vélo, on l’a accompagné dans ce sens aussi. Tout est possible malgré le handicap ».

Les souvenirs ressortent. « Cela nous ramène vingt ans en arrière », avoue Ralph. « On l’a élevé comme un enfant normal et un jour il a dit papa, maman, je veux partir, je veux faire du vélo. On lui a dit : vas-y ! ».

« On est super content pour lui. Il commence sa vie de jeune homme de la meilleure des façons, » sourit Ralph.

Son frère Marius et ses deux sœurs Camille et Ninon se sont bien sûr levés pour suivre la course en direct à la télé. « J’ai pleuré », reconnait Camille. « C’est une belle revanche sur son passé. Il pourrait être un exemple pour des gens qui sont handicapés et qui aimeraient se lancer dans le sport mais qui n’osent pas ».

Une grande fête est déjà prévue pour le retour du champion mi-septembre à Saint-Caradec.

Source FRANCE BLEU.

Des cours de gymnastique pour enfants atteints de handicap psychique à Villeparisis…

Dès la rentrée, le gymnase Géo André accueillera des cours de gymnastiques pour des enfants atteints de handicap psychique.

Une initiative soutenue par la mairie.

Des cours de gymnastique vont être ouverts pour des enfants atteints de handicap psychique.

 

Cindy Stinlet lance à la rentrée, avec deux autres associés, des cours de gymnastique pour des enfants atteints de handicap psychique. Aujourd’hui, la gymnastique reste un sport peu accessible pour ces jeunes.

La professeure espère faire changer les choses à son échelle.

Des cours adaptés aux enfants atteints de handicap psychique

Professeure en classe Ulis, Cindy Stinlet donne aussi des cours de gymnastique à Villeparisis.

Rapidement, un constat remonte : il n’existe pas de cours adaptés pour les enfants en situation de handicap psychique.

Elle se met donc en tête d’en créer : « les cours vont répondre aux besoins des enfants. Ils pourront évoluer dans un environnement calme, pensé pour eux » confirme la professeure.

Un cours sera réservé aux enfants atteints de handicap psychique, deux autres sessions seront-elles mixtes, avec des enfants neurotypiques, qui n’ont pas de troubles psychiques.

« Le but est aussi de créer une ambiance sociale entre tous les enfants et d’apporter un autre regard sur le handicap, ne plus en avoir peur. »

Cindy StinletProfesseure de gymnastique

Découverte des agrès

Que ce soit dans le cours spécifique ou mixte, les élèves auront à peu près le même niveau : « le but et de leur faire découvrir la poutre, le ruban et tous les autres agrès sans pression ».

Ainsi, pendant 45 minutes voire une heure, les enfants pourront évoluer à leur rythme.

« On va aussi mettre en place un coin à part si jamais l’enfant a besoin d’un retour au calme ». Pour chaque cours, 3 encadrants spécialisés dont Cindy seront présents.

Le gymnase est équipé de cordes, tapis et poutres.

Le soutien de la municipalité

La ville de Villeparisis approuve de son côté la démarche. Ce n’est d’ailleurs pas la première association qui permet à tous les enfants de faire du sport.

Le club de football de la ville accueille déjà des enfants atteints de handicap psychique.

« Malheureusement, la gymnastique reste un sport élitiste alors qu’il peut s’adapter. Il doit être ouvert à tous ».

La jeune femme espère que d’autres associations prendront exemple sur ces cours ouverts à tous.

Une journée Portes Ouvertes à lieu le 11 septembre de 9 h 30 à 12 h au gymnase Géo André – 1, rue de la division Leclerc – où vous pourrez inscrire votre enfant. Un parcours découverte sera organisé.
Source LA MARNE.

Torcy : des séjours pour enfants atteints de handicap…

Certains jeunes de Torcy peuvent profiter de multiples activités grâce à une association de Seine-et-Marne qui organise des séjours pour des enfants en situation de handicap.

Les enfants ont pu profiter du beau temps pour se baigner à l'Ile de loisirs de Jablines-Annet.

 

Pour la deuxième année consécutive, la Fondation des amis de l’Atelier s’est rapprochée de l’association Tes vacances pour permettre à des enfants en situation de handicap de pratiquer de multiples activités le temps d’une semaine.

Cette année, les locaux de l’Institut Médico-éducatif (IME) du Jeu de paume à Torcy, mis à disposition par la Fondation, accueillent en journée des enfants atteins d’autisme. Le séjour dure une semaine et les jeunes sont pris en charge de 9 h à 16 h 30.

Les jeunes de Torcy peuvent profiter de multiples activités

Sortie au parc, équitation, base de loisirs, les membres de l’association Tes vacances proposent aux jeunes atteins d’autisme une activité phare par jour.

Cette semaine, les douze enfants du groupe, âgés de 6 à 13 ans, avaient rendez-vous pour passer la journée à la base de loisirs de Jablines-Annet.

Soumaya, la responsable fait partie de l’association depuis sept ans :

« Le but premier est que les enfants s’amusent, on veut vraiment que le centre soit comme un centre de loisirs pour des enfants neurotypiques », comprenez pour des enfants non atteins par des troubles.

Aujourd’hui, mission réussie pour l’équipe : les jeunes ont le sourire, certains seraient même resté un peu plus longtemps dans l’eau.

Les accompagnateurs sont présents à chaque instants pour veiller sur les jeunes.

« Il ne faut pas oublier que ce sont des jeunes qui ont des besoins particuliers, donc chaque adulte est responsable d’un enfant. Cela permet d’être concentré, de ne pas être débordé de tous les côtés et surtout de créer du lien », affirme la responsable.

Aujourd’hui, ils étaient dix accompagnants pour un groupe de douze car deux jeunes peuvent se débrouiller seuls et nécessitent une vigilance moins importante que les autres.

Séjours de répit

Les enfants atteints de handicap ont eux aussi souffert de la crise sanitaire et des confinements. « L’enfermement est très dur à comprendre pour eux ».

« Les parents laissent leurs enfants le matin, peuvent profiter de leurs journées, pour souffler un peu. Mais ils sont très heureux de les retrouver le soir. »

Soumaya Responsable

C’est du répit pour l’enfant mais aussi pour les parents, affirme la responsable. Les enfants peuvent ainsi se défouler autant qu’ils veulent, courir, nager, sans pour autant épuiser l’entourage.

« On sait qu’ils se sentent bien car on a des retours de certains papas ou mamans qui nous disent que leur enfant réclame le centre de loisirs ».

La semaine prochaine, l’association accueillera un nouveau groupe d’enfants et ce, jusqu’à la fin de la période des vacances scolaires.

Source LA MARNE.

Les Paralympiques changeront-ils le regard sur le handicap au Japon ?…

Les Jeux paralympiques qui se tiendront du 25 août au 6 septembre permettront-ils aux mentalités d’évoluer dans l’archipel nippon ?

Les Jeux paralympiques de Tokyo

 

Même si les Jeux paralympiques de Tokyo, qui s’ouvrent mardi, se tiendront quasiment à huis clos à cause de la pandémie, beaucoup au Japon espèrent que l’événement sera un «tremplin» pour améliorer l’inclusion des personnes handicapées dans la société nippone. «C’est un événement précieux», dit à l’AFP Masaaki Suwa, un para-canoéiste japonais de 35 ans. Les paralympiens «accomplissent de grandes choses, mais ce ne sont pas des super-héros. Je veux que les gens sachent qu’ils sont des êtres humains, comme n’importe qui», ajoute ce para-athlète regrettant de n’avoir pas pu se qualifier pour les Jeux.

Depuis l’attribution des Jeux à Tokyo en 2013, le Japon s’est surtout efforcé d’améliorer l’accessibilité dans les transports publics notamment, mais celle-ci était déjà élevée auparavant dans ce domaine par rapport à de nombreux autres pays. À titre d’exemple, des ascenseurs sont désormais installés dans 96% des stations de métro et gares à Tokyo, contre 91% en 2013. Mais ces progrès quantitatifs masquent des barrières invisibles toujours élevées pour la pleine intégration des personnes en situation de handicap dans la société japonaise.

Un faible quota dans le monde du travail

«En termes de nombre d’installations accessibles, le Japon apparaît avancé» dans ce domaine, reconnaît Miki Matheson, une responsable de la délégation japonaise aux Paralympiques. Mais «je suis souvent traitée comme une personne handicapée lorsque je suis de retour au Japon», remarque cette ancienne para-athlète triple médaillée d’or en luge aux Jeux paralympiques de Nagano en 1998, qui vit aujourd’hui au Canada. «Là-bas, je vis sans remarquer du tout mon handicap», explique encore cette femme de 48 ans se déplaçant en fauteuil roulant.

Les personnes handicapées sont toujours largement exclues du monde du travail au Japon : un quota d’à peine 2,3% d’employés avec handicap est prévu pour les entreprises à partir d’une quarantaine de salariés. Et au lieu de montrer l’exemple pour le secteur privé, de nombreux ministères et agences de l’État avaient artificiellement gonflé leurs ratios de travailleurs handicapés, un scandale pour lequel le gouvernement s’était excusé en 2018.

Impact du huis clos ?

Motoaki Fujita, un professeur en sociologie du sport à l’université Nihon Fukushi près de Nagoya (centre du Japon), pense que la société nippone est devenue plus inclusive qu’avant mais que ce changement est «encore marginal». Environ 57% des personnes sondées par son équipe de recherche en 2020 estimaient que les gens avec un handicap étaient des êtres fragiles et éprouvaient des difficultés à vivre avec des personnes valides, contre 61% lors d’un sondage identique en 2014.

« Les Jeux paralympiques sont une très bonne opportunité de changer les mentalités. »

Shigeo Toda

«Les Jeux paralympiques sont une très bonne opportunité de changer les mentalités», déclare Shigeo Toda, un responsable d’un institut de recherche de Tokyo étudiant les modes de vie avec le handicap. «Mais on ne peut pas s’empêcher de penser que la dynamique pourrait s’affaisser si les gens ne peuvent pas y assister en personne», prévient ce chercheur.

Les Paralympiques se dérouleront pratiquement sans spectateurs du fait de l’actuelle vague record de Covid-19 au Japon. Organisateurs et autorités locales souhaitent toutefois que des écoliers y assistent, si leurs parents et établissements scolaires y sont favorables. Saki Takakuwa, une sprinteuse paralympique japonaise de 29 ans, a confié ses doutes au quotidien nippon Mainichi : «Comparé aux Jeux précédents, c’est difficile pour moi d’espérer que les gens vont ressentir quelque chose» en étant absents des sites de compétition.

Dans un récent entretien à l’AFP, le président du Comité international paralympique (CIP) Andrew Parsons a lui aussi reconnu que le huis clos représentait un «défi», tout en voulant croire que la portée des Jeux de Tokyo resterait «incroyable» malgré tout. «Nous croyons pouvoir toucher plus de quatre milliards» de téléspectateurs, «nous toucherons plus de nations et plus de gens que jamais», y compris au Japon, a-t-il assuré.

Source LE FIGARO.

Jeux paralympiques : « Dépasser le handicap pour parler de performance »…

Championne de France de tennis-fauteuil, Pauline Déroulède couvre la 16e édition des Jeux paralympiques comme consultante pour la chaîne L’Équipe.

Rencontre.

Pauline Deroulede, championne de tennis-fauteuil, coanimera une emission quotidienne pendant les Jeux paralympiques.

 

Tokyo bat de nouveau au rythme olympique. Jusqu’au 5 septembre, 4 400 athlètes issus de plus de 130 délégations s’affrontent, selon leur handicap, sur les terrains des 22 disciplines inscrites au programme paralympique – 23 si l’on considère la distinction officielle entre cyclisme sur piste et cyclisme sur route.

Forte de 138 athlètes handicapés physiques, sensoriels ou en situation de handicap intellectuel, engagés dans 19 disciplines, la délégation française pourra compter sur ses têtes d’affiche qui ont déjà marqué l’histoire à Rio en 2016 et à Londres en 2012, ainsi que sur des novices qui, pour leurs premiers Jeux, ont les capacités de s’illustrer à Tokyo. Alors que la cycliste Marie Patouillet a déjà décroché le bronze et le nageur Ugo Didier l’argent, les Bleus visent 35 récompenses contre 28 seulement en 2016. Championne de France de tennis-fauteuil et consultante pour la chaîne L’Équipe, Pauline Déroulède nous livre les enjeux de la compétition.

La rage de vaincre

Tout peut basculer si vite dans une vie, si vite que le passé s’efface comme dans un rêve. « Si les athlètes paralympiques existent, c’est aussi qu’ils ont eu un parcours de vie qui les a menés à choisir le sport pour se reconstruire », débute Pauline Déroulède. Et la championne de tennis-fauteuil en sait quelque chose. Le 27 octobre 2018, sur un trottoir du XVe arrondissement, à Paris, la jeune femme est à l’arrêt sur son scooter pendant que sa compagne achète un bouquet de fleurs. Survient alors le choc terrible. Une voiture folle la percute et la projette à plusieurs mètres. À 28 ans, Pauline Déroulède est amputée de la jambe gauche et sa vie bascule. Mais portée par un furieux élan de vie, une rage de vaincre et un terrible besoin d’en découdre avec ce destin qui lui faisait un sacré sale coup, Pauline Déroulède fait le deuil de sa vie d’avant et se projette vers l’avenir. Résilience, quand tu nous tiens…

Compétitrice amatrice de tennis avant son accident, Pauline Déroulède n’accepte pas tout de suite de retourner sur un court et de poursuivre son sport en fauteuil. Toutefois, le temps qui passe faisant son effet, la jeune femme émet l’envie de participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024. C’est ainsi que débute sa préparation en tennis-fauteuil. Mais avant cela, le nouvel espoir de la raquette tricolore se lance un défi à relever : être consultante parasport pour l’émission Jeux paralympiques, la course aux médailles.

« Ces athlètes qui s’entraînent tous les jours, ils en oublient le handicap. » Pauline Déroulède

« C’est un programme quotidien, avec deux heures d’antenne par jour, qui sera animé par France Pierron. La volonté de la chaîne L’Équipe était de revenir sur le meilleur de la journée paralympique et de réaliser un focus sur les performances des athlètes tricolores. Ce sera le best of de la journée toutes disciplines confondues ». La première émission de ce programme inédit sera diffusée ce mercredi 25 août sur la chaîne L’Équipe. « Mon ambition est de raconter au grand public les histoires qui se cachent derrière ces athlètes. Mais il faut aussi être capable de se dégager de l’image du handicap et parler de la performance. Eux qui s’entraînent tous les jours, ils en oublient le handicap. Ils sont concentrés sur la performance à réaliser. »

Houdet et Peifer, « prêts à tout rafler »

Lancés en grande pompe le mardi 24 août 2021, les Jeux paralympiques de Tokyo devraient assurer de nombreuses médailles pour la délégation française qui espère en rapporter 35 du Japon – soit 7 de plus que lors de la précédente olympiade. Un objectif « réalisable » pour la consultante qui permettrait à l’équipe de France de retrouver sa place parmi les meilleures nations du parasport. « Une chose est certaine, on devrait avoir de bonnes surprises, comme de mauvaises. C’est le propre de cette compétition unique que sont les Jeux olympiques et paralympiques. On a tout à fait nos chances de médailles, quels que soient les sports, et je pense qu’il y en aura beaucoup. »

Et la jeune championne portera un regard tout particulier sur les performances de la légende Stéphane Houdet, porte-drapeau de l’équipe de France et champion de tennis-fauteuil, « modèle » de Pauline. « Stéphane, c’est celui qui m’a quasi convaincue de me lancer dans le tennis-fauteuil. Il a un palmarès impressionnant, il a l’expérience des Jeux. Ce ne sera pas une première pour lui. Il est conscient qu’en simple ça va être difficile parce que le niveau s’est élevé, et la concurrence est relevée. Mais en double avec Nicolas Peifer, ils ont clairement une chance de podium. Et pour avoir parlé avec eux, ils visent l’or. C’est une paire historique. Ils sont prêts à tout rafler ».

Le handicap, l’affaire de tous

Au-delà des médailles, l’enjeu essentiel pour l’avenir est de créer un engouement populaire pour porter toutes les disciplines, notamment en vue des Jeux de Paris 2024. « L’idée, c’est de montrer du parasport, de le rendre plus accessible au grand public et d’éduquer les gens au handicap, parce qu’il y a encore beaucoup de tabous et de nombreuses personnes qui ne savent pas comment réagir face au handicap. Le sport est sans doute le meilleur moyen de mettre en avant le handicap et de prouver que l’on peut faire de la performance à haut niveau. » Car, pour la jeune femme, notre regard sur le handicap doit évoluer : « Cela a un lien avec la culture du handicap dans notre société. C’est le reflet de notre société qui déteint sur le traitement du parasport par les médias et le public. Pourtant, le handicap est une affaire de tous. Je pense que les médias ont une volonté commune de mettre en avant du sport, que ce soit chez les valides ou les personnes en situation de handicap. »

« Il me reste trois ans pour me qualifier pour Paris. C’est à ma portée. » Pauline Déroulède

Néanmoins, Pauline Déroulède perçoit d’ores et déjà un avenir meilleur pour le parasport : « La chance unique que l’on a, c’est que l’on va avoir les Jeux chez nous. Je constate déjà à mon petit niveau que peu importe le sport que l’on fait ou la situation de chacun, représenter les couleurs de l’équipe de France fédère et met tout le monde d’accord. Car peu importe la discipline pratiquée, il y a une même attitude, une même détermination, un même état d’esprit chez ces athlètes. »

Sacrée championne de France de tennis-fauteuil pour la première fois en juin dernier, Pauline Deroulède a désormais le regard tourné vers les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 : « Mon titre national à Grenoble était une première étape. C’était important d’avoir ce titre, d’être championne de mon pays avant de prétendre au niveau international. Mais c’est une première étape qui est validée, deux ans seulement après avoir commencé le tennis-fauteuil. On continue, il me reste trois ans pour me qualifier. C’est à ma portée, il faut continuer de s’entraîner et surtout de faire de la compétition », conclut Pauline Déroulède.

Source LE POINT.