Sécurité routière : les malades Alzheimer interdits de conduite « dès l’apparition d’un déclin cognitif »…

L’arrêté paru le 28 mars 2022 au Journal officiel fixe la liste des maladies et handicaps compatibles avec l’obtention et le maintien du permis de conduire.

Ce texte interdit la conduite aux personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer « dès l’apparition d’un déclin cognitif ». 

L'arrêté paru ce dimanche au Journal officiel fixe la liste des affections médicales incompatibles ou compatibles pour l'obtention, le renouvellement ou le maintien du permis de conduire.

Le texte interdisant notamment la conduite pour les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, a été publié ce dimanche au Journal officiel. L’arrêté du 28 mars 2022 fixe la liste des maladies et handicaps compatibles ou incompatibles, avec ou sans aménagements ou restriction, pour l’obtention du permis de conduire. Plusieurs millions de Français sont concernés par cette mise à jour du texte.

Le texte actualise notamment « l’incompatibilité définitive avec la conduite pour les pathologies neuro-évolutives de type maladie d’Alzheimer et maladies apparentées ». « Les personnes atteintes de troubles cognitifs liés à ces pathologies ne doivent plus conduire dès l’apparition d’un déclin cognitif », précise-t-il.

L’accès à la conduite élargi en fonction des aménagements possibles

Mais cet arrêté permet également la prise en compte d’innovations scientifiques et technologiques afin d’ouvrir l’accès à la conduite, y compris de véhicules lourds, à des personnes ayant des incapacités physiques ou auditives importantes. Les « technologiques ont accru les possibilités d’aménagements des véhicules et d’appareillage des conducteurs », précise le ministère de l’Intérieur qui liste le détail des pathologies concernées.

Il en est de même pour les personnes qui présentent un diabète, seuls les conducteurs sous traitement avec un risque d’hypoglycémie devront se soumettre à un contrôle médical périodique. A l’inverse, il précise que certaines affections médicales sont désormais considérées incompatibles avec la conduite de manière temporaire ou définitive.

Source FRANCE BLEU.

« J’ai l’impression de vivre dans un corps de 80 ans » : le Covid long les exténue depuis deux ans…

Mars 2020, le Covid-19 et le premier confinement en France.

Depuis deux ans, comment ce coronavirus et les conséquences de la pandémie ont-ils changé nos vies ?

Douleurs, cœur qui s'emballe, fatigue chronique... Le Covid long touche de nombreuses personnes, pas toujours de la même façon

Dorian, 29 ans, souffre d’un Covid long. Son cœur s’emballe sans raison et l’épuise. Nathalie, 46 ans, aussi. Elle se bat contre les douleurs, des maladies et la fatigue. Troisième volet de notre série d’articles.

« J’ai 28 ans et j’ai l’impression de vivre dans un corps de 80 ans qui ne m’appartient pas. » Dorian a écrit ces mots l’été dernier. Ils disent son Covid long, sa souffrance et son désarroi de voir sa santé se déglinguer. Lui qui habite normalement un petit appartement à Angers est retourné vivre chez sa mère, à la campagne, depuis plus d’un an.

Chargé de mission dans l’administration d’un établissement d’enseignement supérieur, il travaille désormais à mi-temps thérapeutique, en télétravail. « Quand je suis allongé mon cœur bat normalement, à 70 pulsations par minute, mais quand je suis debout il accélère et s’emballe. Ça me donne des vertiges, ça génère de la fatigue », décrit Dorian, qui a aujourd’hui 29 ans.

« J’ai pas mal côtoyé mon lit l’an dernier… »

Chaque petit effort lui coûte, parfois plusieurs jours après. S’il doit conduire sa voiture, il se repose avant et après. Sa vie sociale s’est réduite. « Je sors très peu. Plus pour mes rendez-vous médicaux que pour voir des amis ! », rigole-t-il, avec tristesse. « Je suis un peu dans un brouillard cérébral quand je suis avec eux… C’est un peu compliqué. J’ai pas mal côtoyé mon lit l’an dernier… »

Combien sont-ils à souffrir de Covid long, c’est-à-dire à être affectés plus de trois mois après avoir été infectés par le virus ? Des estimations de ministère de la Santé évoquent 700 000 personnes, dont 70 000 auraient besoin d’une prise en charge spécifique.

Nathalie, 46 ans, a, elle, le corps comme détraqué. Cette mère d’une fille de 10 ans habite Toulouse. Elle ne peut plus travailler. « J’ai pris cher, résume-t-elle. Aujourd’hui, j’ai des problèmes gastriques, neurologiques et vasculaires… C’est particulier de ne plus pouvoir vivre les bras en bas… Sinon j’ai des fourmis et mes doigts deviennent bleus. » Pendant qu’elle parle, ils sont posés sur la table. Elle les bouge régulièrement. Dorian, lui, a parfois les mains toutes rouges et qui « chauffent ». Il a la sensation qu’elles le brûlent.

« Des crises de tachycardie »

Tous les deux ont vécu l’infection initiale très différemment. Nathalie, qui se décrit « hyperactive » et avec un tempérament en acier trempé, a tout de suite eu des symptômes importants. Dorian, lui a découvert qu’il avait eu le Covid quelques mois après l’avoir attrapé.

Retour en février 2021, Dorian sent son cœur s’accélérer alors qu’il est assis à son bureau en télétravail. Une fois, deux fois, trois fois. « J’avais déjà eu des crises d’angoisse, alors je me suis dit que j’étais peut-être stressé. Mais je n’avais jamais eu ça, au calme, comme ça », raconte le jeune homme. Il va voir sa médecin généraliste qui lui dit que ça va passer. Ça ne passe pas.

Il retourne la voir. Dans le cabinet, l’électrocardiogramme et sa saturation sont normaux. « J’ai un tempérament anxieux, c’est vrai, mais ces crises de tachycardie ont continué. » Retour chez la médecin qui, cette fois, l’envoie voir une cardiologue en avril.

Dorian souffre de tachycardie posturale. | AVEC L’AIMABLE AUTORISATION DE DORIAN

« Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait »

Entre-temps, son état de santé se détériore. « Dès que je me mettais debout et que je faisais un effort, j’avais de la tachycardie. Prendre une douche c’était comme courir. Mon cœur montait à 140-150 battements par minute. » Un cœur d’adulte au repos bat généralement entre 60 et 80 fois par minute. « Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. » D’autres symptômes s’ajoutent : « Douleurs musculaires, fatigue, insomnie, trouble de la déglutition, maux de tête, vertiges »…

La cardiologue lui fait faire un test d’effort. « Au bout de deux minutes sur le vélo, j’avais le cœur à 195 ! Elle m’a confirmé que quelque chose clochait et m’a demandé si je n’avais pas eu le Covid. »

A priori non, mais il ne sait pas. Dorian a bien eu un rhume et un peu de fièvre au Noël précédent. « En trois ou quatre jours, c’était passé », se souvient-il. Il n’a pas pensé au Covid-19. Il s’est également senti particulièrement fatigué en janvier. Il a mis ça sur le compte de la période hivernale. Mais voilà qu’une sérologie lui confirme qu’il a bien été infecté par le coronavirus Sars-CoV2.

Ce n’est pas dans la tête

« La cardiologue m’a confirmé que, non, le stress ne peut pas faire aller le cœur à 195. Elle m’a dit que j’avais un syndrome de tachycardie posturale (Pots). » La fréquence cardiaque de ceux qui en sont atteints augmente fortement, notamment en se mettant debout. Ce qui génère, parmi d’autres symptômes, beaucoup de fatigue et des étourdissements. « Je l’ai développé après le Covid », explique Dorian. Un diagnostic est posé. Tout ce qui se passe n’est donc pas dans sa tête.

La Haute autorité de santé liste effectivement ce syndrome parmi les principales maladies, syndromes et complications du Covid-19. Au total, plus d’une centaine de symptômes différents ont été recensés, parfois très invalidants, pas tous forcément directement liés au virus ou à l’inflammation.

« Qu’on ne nous fasse pas passer pour des hypocondriaques »

De nombreuses personnes souffrant de Covid long se plaignent de l’errance diagnostique qu’elles traversent et de la propension qu’ont certains professionnels de santé à y voir des problèmes essentiellement psychosomatiques.

Nathalie fulmine. « Le pire aujourd’hui, c’est la douleur, la fatigue et l’agacement au niveau médical. L’incompréhension aussi, dit-elle. Je préfère entendre : “On ne sait pas ce que vous avez mais accrochez-vous”, plutôt que : “Vous n’avez pas eu test PCR début 2020 ?” (alors que l’hôpital n’avait pas jugé ça utile) ou qu’on me dise que c’est psychologique. »

« Des progrès ont été réalisés, a admis récemment Pauline Oustric, présidente de l’association AprèsJ20, gérée par un collectif de malades Covid long. On sait que c’est une réalité scientifique, avec des symptômes fluctuants et persistants. Qui peuvent être invalidants dans la vie sociale et professionnelle. Il y a encore beaucoup à faire. »

Dorian, Nathalie et de nombreuses personnes atteintes de Covid long aimeraient une prise en charge médicale globale et un suivi spécifique « Qu’on ne nous fasse pas passer pour des hypocondriaques ! », exhorte Nathalie.

« D’habitude, je suis solide »

Nathalie avait emménagé à Toulouse depuis peu lorsqu’elle est tombée malade le vendredi 13 mars 2020, avant le premier confinement. « Mal de tête monstre », soif inextinguible, conjonctivite suivie d’un état grippal. « Le dimanche, pour la première fois de ma vie, j’ai fait venir SOS Médecins chez moi. D’habitude, je suis solide, je reste debout. Là, je faisais des malaises à répétition », raconte cette mère qui fréquentait quotidiennement une salle de sport, à travailler son cardio et « à soulever de la fonte ». Ce jour-là, le docteur lui dit qu’il s’agissait sans doute du Covid.

Deux jours plus tard, Nathalie respire « comme un petit chien », a l’impression d’avoir un poids sur la poitrine et a besoin de boire des litres d’eau. « Ma généraliste m’a dit d’appeler le Samu. » Elle est envoyée aux urgences. « On m’a mise sous perfusion car j’étais complètement déshydratée, ma tension était très haute, j’avais un livedo. » C’est-à-dire que sa peau est toute marbrée et violacée. Un symptôme qu’elle a encore, deux ans plus tard.

On ne la garde pas à l’hôpital. « Car je respirais », dit-elle. « Les jours suivants, j’étais un légume. Il fallait m’y reprendre à trois fois pour réussir à faire le repas de ma fille. » Elle est faible, tombe, perd connaissance. À nouveau, elle est envoyée aux urgences. À nouveau, on ne le garde pas. « Ma médecin, furieuse, m’a fait faire une prise de sang. J’étais en surinfection. »

Les yeux secs

Depuis ? Sa vie est chamboulée. Elle devait commencer à travailler en tant qu’accompagnante d’élèves en situation de handicap à Pâques 2020. Elle n’a pas pu. « J’ai réussi à avoir une reconnaissance de mon handicap. » Et donc une allocation pour vivre. Elle vit dans une fatigue permanente, rarement sans douleur. « Il y a des jours avec et des jours sans. » C’est fluctuant.

Nathalie a des problèmes de circulation sanguine. En plus du livedo, elle a eu une phlébite superficielle au sein, des œdèmes aux jambes et des varices jusqu’aux hanches. « Mes jambes me faisaient tellement mal que c’était l’enfer de monter au premier étage jusqu’à mon appartement. » Elle souffre d’un syndrome sec : ses yeux sont secs, mais aussi sa langue et sa peau. Dorian aussi évoque la sécheresse de ses yeux et de sa bouche.

Comme l’Angevin, Nathalie a eu des difficultés à déglutir. Elle a aussi des reflux gastriques depuis deux ans. « Je suis presque toujours au bord de vomir », lâche-t-elle. Là encore, les problèmes digestifs et ce syndrome sec font partie des symptômes de Covid long listés par la Haute autorité de santé. Dorian, lui, a vu apparaître « des intolérances alimentaires et des allergies ».

Comme lui, Nathalie a également souffert de tachycardie. « Il m’est arrivé de me réveiller le matin avec le cœur à 160 pulsations par minute alors qu’avant le Covid, j’étais à 110 en courant », dit-elle. Elle suffoquait la nuit. Il lui a été diagnostiqué un syndrome sévère d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (Sahos). Depuis deux ans, ses analyses de sang révèlent également un taux de lymphocytes toujours élevés, signe d’infection.

« Dark Vador au lit »

Alors son quotidien a bien changé. Elle dort les jambes et les bras surélevés, avec un masque relié à une machine qui assure sa ventilation. « C’est Dark Vador au lit. J’ai fait une croix sur la vie amoureuse, ou alors à distance, rigole-t-elle. Ça vous fout quand même un coup… » Premier geste du matin : « Je me mets des poches chaudes sur les yeux sinon ils sont tout gonflés et je ne vois rien. J’ai aussi ma fille à préparer pour l’emmener à l’école. »

En ce moment, elle retourne à la salle de sport avec une amie. Pour bouger un peu. Rien de fou et beaucoup d’étirements. Régulièrement, elle continue par une séance chez le kiné. Il y a aussi les rendez-vous médicaux : angiologue, neuropsychiatre, ophtalmologue, médecin généraliste, spécialiste de médecine interne… Pas tous les jours, mais ils ne sont pas rares.

Elle ne décolère pas lorsqu’elle évoque la clinique qui lui a proposé comme seule réponse des séances de méditation pour 400 €.

Des vertiges

Elle n’est pas du genre à se plaindre. « Si je ne sens pas bien, j’évite de sortir seule dans la rue, car j’ai failli me prendre un pare-chocs à cause des vertiges. » Elle en a souvent. Ses pertes d’équilibre la font régulièrement se cogner dans les encadrements de porte.

Dans la journée, elle aime faire un peu de couture. « Mais, parfois, je suis assise et j’ai l’impression que mon corps ne peut plus bouger. C’est bizarre », ajoute-t-elle. Elle travaille aussi sa respiration pour gérer la tachycardie. « Sur ce point, ça va mieux depuis quelques mois. » Et elle s’occupe, évidemment, de sa fille. « J’ai de la chance d’avoir une famille proche et qui est présente », apprécie Nathalie.

Dorian, lui, a sa mère. Tous les deux trouvent également un peu de soutien auprès d’autres personnes atteintes de Covid long. Via les réseaux sociaux, ils partagent leurs errances médicales. « Au début, on se sent un peu seul. Pourquoi a-t-on tout ça alors d’autres ont le Covid sans rien développer de long derrière ? », confie Dorian, qui est désormais suivi par le CHU d’Angers. « Quand on découvre que d’autres personnes ont des symptômes similaires, ça permet de se dire qu’on n’est pas fou ! », ajoute Nathalie.

« La guérison, je n’y crois pas pour tout de suite »

L’avenir ? Il leur semble pavé d’incertitudes. « C’est compliqué de se projeter, souligne Dorian. La guérison, je n’y crois pas pour tout de suite. J’espère au moins aller un peu mieux et avoir un peu plus de vie sociale. » Aller au travail lui manque, notamment les contacts avec les collègues et les étudiants. « Mais, aujourd’hui, ce n’est pas possible. » Trop épuisant. « Je ne peux que télétravailler. »

Nathalie, elle, a du mal à se concentrer pour faire ses papiers administratifs ou écrire une lettre… « La fatigue m’écrase tellement, c’est fou. J’essaye de bouger. J’ai eu des petites améliorations. Là, mon état vasculaire m’inquiète. Je ne voudrais pas avoir un AVC. » Le chocolat noir lui semble avoir un goût de fraise et le citron lui rappelle la sauce nuoc-mâm. « Oui, j’ai le goût altéré mais c’est le cadet de mes soucis », dit-elle.

Elle est plus en colère qu’abattue. Même si elle a eu des coups de mou. « Ma fille m’a vu une fois craquer », regrette-t-elle. À ce moment-là, un trouble cognitif lui provoquait des difficultés à parler et une hyperacousie (une hypersensibilité aux sons) l’empêchait d’écouter de la musique. Un de ses plaisirs de toujours.

« Je suis toujours debout et j’essaye de bouger car je suis maman, poursuit-elle. Ça fait deux ans que ma fille voit sa mère, qui l’emmenait dans des festivals, être complètement en vrac… » Nathalie aimerait beaucoup l’emmener en vacances en van cet été. Mais elle envisage le futur sans regarder trop loin. « Quand on se réveille le matin, on ne sait pas comment va être le lendemain. »

Source OUEST FRANCE.

DREEFT, le 1er système de freinage pour fauteuil roulant…

Imaginez-vous freiner votre vélo en saisissant la roue avant à main nue ? Impensable non ?!

Pourtant, c’est le quotidien de 65 millions d’utilisateurs de fauteuil roulant manuel à travers le monde.

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A chaque freinage, à chaque virage, les mains en sont brûlées, les membres supérieurs traumatisés. EPPUR a donc choisi de réinventer, ou plutôt d’inventer le freinage en fauteuil roulant.
Pourquoi continuer à dépenser de l’énergie pour ralentir alors qu’on peut la consacrer à avancer ?

Comment freine-t-on en fauteuil roulant manuel ?

Si les fauteuils roulants sont aujourd’hui de plus en plus perfectionnés, ils sont pourtant tous démunis de freins. Actuellement, pour ralentir ou stopper leurs fauteuils, les utilisateurs n’ont pas d’autre moyen que de serrer très fort la main courante : cet anneau en aluminium à l’extérieur de la roue. Le resultat ? On se brûle et solliciter fortement tous leurs membres supérieurs pour réussir à s’arrêter. On utilise littéralement ses mains comme plaquettes de freins.

Les pentes deviennent alors un obstacle redouté, même en descente d’une rampe d’accès. Le corps en est fatigué comme le montre la prévalence des troubles musculo-squelettiques chez les utilisateurs de fauteuil roulant.

La mobilité en fauteuil roulant en quelques chiffres…

  • 65 millions d’utilisateurs de fauteuils roulants manuels à travers le monde, 650 000 en France ;
  • 70% des paraplégiques souffrent de troubles musculo–squelettiques (TMS) de l’épaule après 20 ans d’utilisation d’un fauteuil roulant ;
  • 35% des paraplégiques souffrent de TMS de l’épaule après 6 mois d’utilisation d’un fauteuil roulant.

DREEFT : un système de frein sans se faire mal aux mains

Pour améliorer la mobilité et l’autonomie de ces nombreux utilisateurs, EPPUR a conçu DREEFT. Une paire de roues adaptable à n’importe quel fauteuil roulant manuel.

Inspirée des vélos hollandais, elle intègre en son centre un système de freinage par « rétropédalage ». Il permet à l’utilisateur d’actionner un frein en tirant la main courante légèrement vers l’arrière.

Ce système permet donc à n’importe qui de ralentir et de se diriger sans aucun frottement dans la main et avec 5x moins d’efforts. Quel que soit son fauteuil, quelle que soit sa pathologie ou son âge.

Un engouement qui, lui, ne freine pas

Plusieurs utilisateurs et professionnels de santé ont déjà testé et approuvé DREEFT. Des médecins MPR, Profs APA, Kinés et ergothérapeutes issus d’une dizaine de centres de rééducation. Notamment du centre L’espoir à Villeneuve d’Ascq, le centre Raymond Poincaré à Garches, ou encore le centre Calvé à Berck.

Plusieurs appels à projets ont salué le dispositif . Comme celui de Silver Surfer,  le fond d’investissement régional de la région Hauts-de-France. Également le prix du Design & Handicap de la SOFMER, le challenge citoyen CGI ou encore le 1er prix du concours Dyson Award France.

En 2021 notamment, EPPUR a été labellisée French Tech Seed, lauréate des CIC Start Innovation Business Awards et lauréate du prix coup de cœur de la Métropole Européenne de Lille dans le cadre de son appel à projet “Innovation et prévention”.

Le système DREEFT désormais disponible en précommande

Après avoir présenté et pré-vendu ses premiers produits auprès des particuliers et des professionnels lors du salon Autonomic Paris 2021, EPPUR s’apprête aujourd’hui à faire le lancement commercial de DREEFT, toujours en précommande, pour une livraison aux utilisateurs prévue en septembre 2022.

Effectivement, il est d’ores et déjà possible pour vous de vous procurer une paire de roues depuis le site internet d’EPPUR. L’équipe vous propose d’ailleurs une démonstration de DREEFT en visioconférence afin de tout vous expliquer sur le produit et de répondre à vos questions.

En parallèle, la startup se lance dans un Tour de France en vue de présenter et faire tester le système aux utilisateurs de fauteuils roulants, aux professionnels de santé et aux revendeurs de dispositifs médicaux des différents sites. Si DREEFT vous intéresse, vous pouvez dès à présent remplir le formulaire de contact mis à votre disposition sur le site internet en y indiquant votre ville de résidence. Ainsi, vous connaitrez la date du passage de la startup dans votre région.

Source TOUSERGO.

Enquête accablante dans une usine de pizzas Buitoni… Voir PHOTOS ! « Bon appétit !!! » Inquiétant !…

En novembre 2019, l’usine mère de l’enseigne Buitoni ouvrait exceptionnellement ses portes au public pour qu’il constate l’irréprochabilité du lieu.

 

Son directeur souhaitait ainsi montrer au consommateur que “peut-être, il fait pareil à la maison” . Pourtant, derrière ces opérations de communication, se cache une toute autre réalité qu’un employé nous rapporte en exclusivité sur Mr Mondialisation. Insalubrité, gaspillage alimentaire systématique, omniprésence du plastique, sous-effectifs, provenances douteuses des produits : le site de production de 15 000 m2, situé à Caudry dans le nord de la France, fabrique des pizzas surgelées dans des conditions accablantes. Enquête en images, depuis l’intérieur du bâtiment.

Buitoni, c’est 150 000 à 200 000 pizzas surgelées produites par jour dans le monde et une pizza vendue toutes les deux secondes en France. Une telle quantité n’est possible qu’avec des procédés industriels un maximum automatisés. Mais encore aujourd’hui, la marque aime se présenter comme une petite entreprise familiale : “Depuis plus de 180 ans, avec BUITONI® c’est toute la générosité et la convivialité italienne que l’on invite à sa table pour partager de vrais bons moments simples et chaleureux, en famille ou entre amis. Fondée en 1827 par Giulia Buitoni (« Mamma Giulia ») à Sansepolcro, petit village au cœur de la Toscane, BUITONI® est une marque authentiquement italienne. La qualité des produits BUITONI® s’appuie sur un savoir-faire hérité de ses racines italiennes” .

Si l’histoire commence bien en 1827 sur l’idée et le savoir-faire d’un couple d’artisans italiens, dès 1988, elle prend un tournant radicalement industriel avec le rachat de l’enseigne par le géant Nestlé. Depuis plus de 20 ans, le groupe aux mille et uns scandales – allant du lait infantile contaminé au travail des enfants, en passant par la déforestation et l’exploitation de l’eau douce – est donc aux commandes du logo italien.

L’influence n’a pas tardé à se faire sentir : en 2013, Buitoni se retrouve également pris dans un méfait notoire, celui de la viande de cheval, et doit retirer les produits concernés de la vente. Mais quand le mot d’ordre d’un modèle est rendement, l’ampleur des infractions commises ne se limite pas à quelques esclandres. Vers de farine, huile de moteur en contact avec les ingrédients, machines insalubres, gâchis alimentaire routinier, usage intensif de plastique… loin des discours marketing, immersion dans le quotidien de l’usine de production des pizzas surgelées Buitoni, grâce à notre lanceur d’alerte.

Le gaspillage alimentaire : partout, tout le temps

Garnissage pizza jeté à la poubelle cause d’imperfections et_ou panne, (mélangées avec des gants plastique) – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

Bien qu’il n’y ait rien d’étonnant à imaginer que les industriels jettent fréquemment de la nourriture encore consommable, pour des raisons qu’on suppose de “conformité” ou de calibrage propres au mode de production mécanisé et intensif, il est moins courant de pouvoir en prendre la mesure à travers un cas précis. Dans le centre Buitoni, qu’on appelle aussi la SPAC (société de produits alimentaires de Caudry), ce ne sont pas quelques produits qui sortent des lignes de fabrication, mais des tonnes journalières, à toutes les étapes.

Et tout commence dès le pétrissage de la pâte. Travaillée dans des robots dédiés, elle repose ensuite dans des cuves. Problème ? Il arrive fréquemment qu’au moment des relèvements d’équipes, en sous-effectifs et principalement composées de postes précaires en intérim, la pâte reste seule trop longtemps. De quoi laisser agir la levure : la pâte gonfle et une grande partie tombe au sol. Selon l’employé, ce genre d’événements n’est pas accidentel, mais la conséquence d’une ligne de conduite généralisée et assumée au sein de l’usine : la priorité est au rendement, et il est plus avantageux sur le plan organisationnel et financier de maintenir la course sans se soucier des pertes importantes jugées inévitables. Ce dogme donne lieu à une normalisation des pertes sur tout le circuit. Une problématique dont la direction a totalement conscience, l’information lui étant remontée quotidiennement via des bilans et registres papiers.

Perte alimentaire, les cuves débordent faute de traitement – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

À l’image de ce principe ? Les phases d’arrêts des machines. Lors d’un problème sur la ligne, plutôt que de l’éteindre pour mieux la réparer, synonyme de perte d’activité, les salariés sont appelés à laisser tourner le circuit, mais à jeter massivement les pâtes en cours de préparation, afin d’éviter un bourrage. Cette manœuvre durera le temps que le dysfonctionnement soit résolu. S’il s’avère insolvable après 20 minutes de gaspillage, l’usine est enfin mise à l’arrêt. Des cas exceptionnels ? Pas vraiment, puisque le centre connaît entre 5 et 10 pannes par jour, selon les observations rapportées. Les journées sans aucun incident avoisinent les un à deux jours par an seulement. Conséquence : un gaspillage monstrueux.

Perte alimentaire – pâte a pizza – SPAC Buitoni Caudry @libre de droit CC /Mr Mondialisation

Avant un nettoyage, toutes les chaînes doivent, en revanche, obligatoirement être mises en pause. Mais cette opération doit être calculée pour qu’il y ait le moins de pizza lancées sur les tapis, de façon à en jeter le moins possible. En effet, s’il reste des produits sur le parcours lors des extinctions, ils sont automatiquement sortis. En pratique, aucun calcul n’est opéré faute de temps. À nouveau, avec ses objectifs de 80 pizzas par minute pour le premier ensemble de montage et 120 pour le second, il est plus avantageux pour l’usine de continuer sa route avec fracas et précipitation que de programmer dans le détails. Résultat ? De la pâte encore jetée par fournées.

Surplus de pâte après arrêt de la production jeté – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

La pâte n’est bien sûr pas la seule concernée. Tout le long du roulement, les ingrédients pleuvent sous les tapis dans des bacs de récupération destinés à la poubelle. Les machines, bien qu’avancées, ne permettent pas une précision exacte, si ce n’est à condition de savoir les calibrer au chiffre près ce qui s’avère chronophage. Conséquence : les produits sont projetés sur le sol, les machines, les câbles,.. s’accumulent dans des conditions qui donnent la nausée. La petite pizza familiale semble déjà très loin.

Hormis ces étapes clefs, l’usine génère continuellement des tonnes de déchets alimentaires comestibles chaque jour au motif de la non-conformité. Taille du Chorizo inexacte, pâte trop large, sauce mal étalée, viande mal émiettée, les raisons sont infiniment nombreuses. La production industrielle, très formalisée, impose que les pizzas soient “parfaites” sur le plan marketing impliquant un énième gaspillage de masse automatisé.

À chaque poste de production, des tonnes de pâtes, pâtes saucées, pizzas finies et pizzas emballées sont envoyées directement dans des bennes. Sur un seul poste, les pertes peuvent ainsi facilement aller jusqu’à une demi tonne par jour. Une demi tonne de pizzas comestibles sous plastique prêtes à la vente, parce que la forme, le grammage ou la taille ne correspondaient pas aux standards arbitraires de l’industrie.

Si on prend de plus en plus conscience du gâchis qui sévit dans la grande distribution, parce que les poubelles des grandes surfaces sont plus ou moins accessibles aux glaneurs, les industriels ne sont pas en reste, rappelant que le scandale du gaspillage prend sa source au sommet du modèle productiviste mondialisé, depuis son idéologie jusque dans nos assiettes. Et ce n’est malheureusement pas le seul scandale que connaît la filiale de Nestlé.

A cause du froid, la viande hachée forme des boulettes non conformes, jetées par kilos/jour – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation
Conditionnement pizza non conforme jeté a la poubelle (chaque photo représente un gaspillage différent) – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

 

Ligne 1, graisse et saletés – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation
Ligne 2, ver de farine après nettoyage sur la ligne – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation
Cuve de levure liquide avec du plastique a l’intérieur, utilisé ou non – SPAC Buitoni @libre de droit CC /Mr Mondialisation

À ces images s’ajoutent les témoignages et réclamations des consommateurs, ceux dont on entend peu parler dans les médias. Vis, morceau de caoutchouc, verre, cheveux : ils sont rapportés dans un tableau d’affichage “Corps Étrangers” pour chaque mois, de manière à encourager les travailleurs à les “chasser” des produits. Visiblement, sans succès.

Ces exemples de failles répétées rendent compte d’un problème bien plus large, dont Buitoni permet l’étude de cas : l’échelle industrielle ne favorise pas la propreté mystifiée de la nourriture, bien au contraire, elle en empêche la surveillance à cause de sa taille déshumanisée et de ses objectifs uniquement économiques. Par ailleurs, les consommateurs n’ont jamais concrètement accès à la chaîne de production, sauf quand des employés laissent fuiter des images comme celles-ci.

Confirmant cette fatalité, la profusion de plastique. Le jetable n’est en effet pas l’apanage de l’alimentaire, il est également celui de l’emballage. Palettes filmées à foison, bennes doublées de sacs plastique, tabliers jetables, disques en carton low-cost par tonnes, 1 charlotte par jour par employé, 15 masques par semaine par employé, paires de gants jetables : des précautions qui ne permettent pas de protéger les produits, puisque le plastique n’est pas une surface imperméable aux bactéries et virus. Il est cependant plus simple de jeter en masse que de laver des matériaux réutilisables, plus coûteux et dont l’entretien demanderait plus de temps, d’effectifs ou une taille de production artisanale… Loin d’être maison, la pizza Buitoni exige une productivité élevée, à l’instar d’autres marques similaires, générant des dérives. La marque se vante malgré tout de sa qualité. Qu’en est-il vraiment ?

La nourriture industrielle, un gage de propreté ?

Parce que les mains humaines ont été remplacées par du métal, on imagine que les usines sont des endroits aseptisés, sans vie, sans bactérie et donc propres. Plastique, machines, protocoles, procédures : on imagine que ces espaces mystérieux sont soumis à de nombreux contrôles et à une surveillance accrue. Pourtant, Buitoni n’aurait fait l’objet d’aucune inspection d’hygiène depuis au moins un an, témoigne la source. Les documents font froid dans le dos. Champignons au mur, peinture qui s’écaille, moisissures, croûtes sur sol et machines, graisse accumulée sur des grilles et rouages, huile moteur en contact avec les aliments et même des vers de farine qui se baladent sur les tapis : l’usine mère, promue dans certains médias mainstream comme un modèle de rendement et d’efficacité, peine manifestement à tenir ses lieux salubres.

Les cycles de nettoyage ? Ils sont en principe imposés toutes les 24h et doivent durer 5 heures. En pratique ? Selon la source, les procédures ne sont pas respectées et les heures sont consacrées à un simple dégrossissement des surfaces apparentes de l’usine. D’abord à grande eau, rappelant combien les industriels sont gourmands en énergie, puis avec des détergents qui posent en moyenne 5 minutes au lieu des 20 minutes requises.

Ces manquements font inévitablement émerger des incidents. Telle ligne est en contact direct avec des parties où se sont accumulées graisses et saletés. Telle chaîne subit une fuite d’huile moteur, en provenance d’un simple seau ouvert et exposé aux pieds des pizzas. Tel tapis voit fleurir des vers de farine, à l’endroit où seront posées les prochaines fournées. Telle cuve contient un étrange liquide stagnant depuis des semaines. Telle autre contenant de levain laisse flotter des morceaux de plastique à sa surface.

Ces exemples de failles répétées rendent compte d’un problème bien plus large, dont Buitoni permet l’étude de cas : l’échelle industrielle ne favorise pas la propreté mystifiée de la nourriture, bien au contraire, elle en empêche la surveillance à cause de sa taille déshumanisée et de ses objectifs uniquement économiques. Par ailleurs, les consommateurs n’ont jamais concrètement accès à la chaîne de production, sauf quand des employés laissent fuiter des images comme celles-ci.

“Les pizzas Buitoni, c’est toute la générosité italienne” ?

D’aucuns ont l’habitude des manipulations marketing et ont depuis longtemps désacralisé les messages publicitaires et les promesses des emballages. Mais beaucoup se sentent encore en confiance. “N’y a-t-il personne pour vérifier le produit avant qu’il soit mis en rayon ?” , “Les marques ne sont-elles pas surveillées ?” . L’étendue gargantuesque de l’industrie agro-alimentaire rend quasiment impossible sa surveillance rigoureuse en l’état, c’est-à-dire sans les moyens à la hauteur de l’opération. Cette réalité laisse libre court au marché et à toutes les manœuvres de vente, y compris parfois mensongères. Mais les marques, comme Buitoni, se gardent bien de fabuler de manière ouverte. Par des détours, elles suggèrent, font appel à nos références, ciblent l’imaginaire collectif, afin de délivrer une certaine image de leurs produits sans l’avoir juridiquement promise.

“Four à pierre” , “ingrédients de qualité” , “fabriqué en France” , labels “blé 100% français” , Eco-score vert et gammes de type “Fraich’up” tendant à laisser penser que la pizza est un produit soigné et pensé au millimètre, dans des cuisines familiales et consciencieuses. Dans les faits, il s’agit de matières premières extrêmement transformées, d’arrivages de poudres et d’épices par palettes sous plastique ou de “fromage” chimique qui n’a plus rien de semblable. Quant à la viande ? Le “jambon” est directement fourni par Herta, appartenant également au groupe Nestlé et sujet à de nombreuses révélations par L214 sur les coulisses de ses abattoirs. Les blocs de viandes arrivent par palettes ou prédécoupés dans des sachets. Le poulet, lui, provient de Thaïlande. À des années lumières de ses slogans subliminaux, Buitoni n’a définitivement plus rien d’artisanal ou même d’italien.

Buitoni, un cas isolé ?

Évidemment, ces révélations n’ont rien à envier à ces autres usines dont on ne sait pas encore l’envers du décor. Mais en faire le constat concret, à travers l’une d’entre elles, oblige à prendre conscience de l’importance du problème et de son origine : le modèle industriel. Dans une société de l’image et face aux belliqueux outils publicitaires sollicités par les géants de l’agro-alimentaire, les preuves visuelles permettent une vue d’ensemble immédiate : l’industrie dénature notre alimentation, désinforme à ce sujet, et profite de la confusion.

Comment est-ce possible d’en arriver là ? D’abord, sur le terrain, l’usine se dirige, comme ses consorts, vers une précarisation de l’emploi. Un noyau C.D.Isé qui n’a jamais connu que ce métier occupe les mêmes postes répétitifs depuis 30 ans. Ces employés sont incités à ne pas questionner les dérives grâce à quelques avantages et une sécurisation de l’emploi, convoitée dans nos sociétés modernes. Ce groupe référent est complété d’une majorité d’intérimaires, formés à l’indulgence à laquelle ont été accoutumés les plus anciens. Tous, en plus de travailler un produit qu’il n’y aurait pas lieu de valoriser et donc de surveiller, sont également restreints en termes d’effectifs et de moyens, dans un contexte d’objectifs de rentabilité à tenir quotidiennement.

La direction, elle, est au courant des failles, mais n’a sans doute pas intérêt à investir du temps dans leur réparation. Malgré la hausse des ventes de 27% qui a touché le secteur de la pizza surgelée pendant les confinements, le siège assume ne pas avoir augmenté ses rangs à hauteur : “Au départ, on a du faire face à l’absentéisme. On a pu combler avec des nouveaux collaborateurs pour retrouver un niveau de fonctionnement qui était dans la continuité de ce qu’on faisait jusque là. Nous sommes environ 200 personnes dans l’usine. Nous travaillons en 5 jours sur 7 pendant le confinement. Après le confinement, nous avons du faire quelques heures supplémentaires pour faire face à la tendance en hausse des pizzas surgelées” rapporte L’Observateur qui fait au passage la promotion des lieux… Le schéma est incessamment le même : élargir les marges au détriment de tout le reste.

Comment y échapper ? Pas si facile. Les mastodontes industriels comptent sur plusieurs fronts de lutte pour nous tenir dans leurs rangs. Publicité omniprésente, agressive et répétitive, garantis de confiance en tout genre, promesses de transitions, images familières et chaleureuses, disponibilité permanente des produits dans des supermarchés, déployés à des endroits stratégiques et centralisant tous les besoins. Pour nous maintenir dans leurs filets : les produits sont sucrés et gras, réconfortants et addictifs. Certaines générations en mangent même depuis leur enfance : effet nostalgie garanti. 

Par dessus le marché, leur consommation est amplifiée par les restes d’une “American way of life” persistante. A grand renforts de monopolisation des secteurs et invisibilisation des véritables artisans et commerçants sur le déclin, ils rendent difficiles l’accès au local et responsable. Et ces structures peuvent compter sur le capitalisme néolibéral pour boucler la boucle. En se nourrissant de plus en plus du temps libre des individus, via les écrans, le modèle actuel laisse peu d’échappatoires aux individus pour réfléchir leur consommation en profondeur. Travail, enfants, famille, relations sociales, urgences, aléas, injonctions culturelles, repos et divertissement numérique : la brèche est fine qui permet à certains de s’extirper. Et encore, rien n’est gagné, quand l’ailleurs s’avère tout aussi incertain, avec du bio pas vraiment éthique ou de l’écologique en réalité polluant. Alors, tout est perdu ? Ne déclarons pas si vite forfait.

Perspectives : déconstruire et reconstruire sont les deux faces d’une même transition.

Les coulisses de l’usine centrale de Buitoni montrent en définitif à quel point les attributs qui pouvaient encore en convaincre certains de défendre l’industrie agro-alimentaire sont infondés. La nourriture, transformée en junk food méconnaissable, prend l’apparence de recettes familières et artisanales, à un coût défiant toute concurrence. Mais loin des écrans et supermarchés, se déroule en réalité une fuite en avant incontrôlable que l’être humain ne sait pas maîtriser. Nocive à sa santé, construite sur des dérives, dont l’exploitation d’animaux voués à finir à la poubelle, elle est qui plus est délétère pour l’environnement.

Face à un tel constat, avoir peur d’en passer par une phase de culpabilisation sans issue ou sacrificielle peut conduire au déni, mais l’urgence est, quel que soit sa consommation actuelle, à la déconstruction d’évidences imposées par des titans comme Nestlé. Reconnaître la déliquescence du modèle tout en s’y servant peut sembler paradoxal, mais s’avère essentiel. Chacun, selon ses moyens, pourra ensuite se permettre plus facilement une phase de réapprentissage en favorisant les AMAP, la cuisine maison, les artisans engagés et locaux, les restaurateurs indépendants et les producteurs consciencieux. Mais également, parce que notre marge d’action ne saurait se limiter à notre consommation pour être efficace, les actions citoyennes, dont font partie la sensibilisation et réinformation.

Source Mr MONDIALISATION.

ALERTE – Des enfants gravement contaminés par la bactérie E.coli à cause de pizzas Buitoni…

Depuis la recrudescence de cas de contamination fin février, deux enfants sont morts, 41 cas graves ont été identifiés et 34 supplémentaires sont en cours d’évaluation.

La gamme Fraich'Up de pizzas surgelées Buitoni à l'origine de la présence de la...

Les autorités sanitaires ont établi un lien entre des pizzas surgelées de la marque Buitoni, du groupe Nestlé, et plusieurs cas graves de contamination par la bactérie Escherichia coli, alors que des dizaines d’enfants français sont tombés malades, et que deux sont morts. La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) liés à une contamination à E. coli. Ces cas, qui provoquent une insuffisance rénale, se manifestent chez les enfants. Selon Santé Publique France, 75 cas sont en cours d’investigation à la date de ce mercredi, dont 41 pour lesquels des syndromes hémolytiques et urémiques «similaires» ont été identifiés, et 34 pour lesquels des analyses supplémentaires sont en cours.

Les enfants malades sont âgés de 1 à 18 ans. Deux enfants sont décédés, même si le lien avec les pizzas n’a pas été confirmé dans leurs deux cas. Des analyses confirment «un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli», a annoncé dans un communiqué la Direction générale de la Santé, qui dépend du gouvernement, alors qu’un rappel massif de ces pizzas a été lancé il y a deux semaines.

«Aujourd’hui on ne comprend pas ce qui a pu arriver, mais nous allons développer un protocole d’analyse que nous allons soumettre aux autorités», dit de son côté Jérôme Jaton, directeur général industriel de Nestlé, lors d’une conférence de presse mercredi. «Je suis de tout cœur avec ces familles qui ont des cas d’intoxication, souvent avec de jeunes enfants», a-t-il ajouté, en rappelant qu’un numéro vert était mis en place (0800 22 32 42).

Action en justice envisagée par les familles

D’après les informations de RMC, les familles des enfants malades envisagent une action en justice. Les cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (16 cas), Nouvelle Aquitaine (11 cas), Pays de la Loire (10 cas), Ile-de-France (9 cas), Bretagne (7 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (4 cas), Centre Val-de-Loire (4 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Normandie (2 cas) et Occitanie (2 cas). Jusqu’à maintenant, les autorités sanitaires estimaient qu’il y avait un lien «possible» entre ces contaminations et les pizzas de la gamme Fraîch’Up. Sans attendre, elles avaient lancé le rappel des pizzas mi-mars, demandant aux consommateurs de les détruire s’ils en avaient dans leurs congélateurs. Désormais, le lien est confirmé avec certaines contaminations.

Depuis le 18 mars, Nestlé a fermé deux lignes de production de son usine près de Caudry (Nord) afin de procéder à des analyses, a expliqué Jérôme Jaton. «Nous n’avons aucune information sur les liens entre les pizzas et les personnes contaminées», affirme le directeur général chargé de la communication de Nestlé France, Pierre-Alexandre Teulié. «Nous sommes prêts à nous remettre totalement en cause sur les causes potentielles», assure Jérôme Jaton, qui n’exclut pas une contamination au niveau de la pâte à pizza. La gamme de pizzas Fraîch’Up se décline en neuf produits différents. Nestlé affirme produire entre 100 et 150.000 pizzas par semaine.

Les autorités de santé rappellent la nécessité de consulter un médecin en cas d’apparition, dans les dix jours après la consommation de la pizza, de diarrhées, de douleurs abdominales ou de vomissements. La consultation s’impose aussi si, dans les 15 jours, apparaissent des signes de grande fatigue, de pâleur, ou une diminution du volume des urines, qui deviennent plus foncées. «En l’absence de symptômes dans les 15 jours suivant la consommation, il est également rappelé qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter», explique la DGS.

Source LE FIGARO.

Journée des troubles bipolaires : « Le diagnostic nous a rendu notre liberté », raconte Laetitia Payen, maman d’un garçon bipolaire…

Laetitia Payen est maman de deux enfants, dont un garçon bipolaire, et présidente de l’association Bicycle, qui aide les familles d’enfants touchés par les troubles de l’humeur.

Journée des troubles bipolaires : « Le diagnostic nous a rendu notre liberté », raconte Laetitia Payen, maman d’un garçon bipolaire... (Photo d'illsutration)

 

  • Le mercredi 30 mars, c’était la Journée mondiale des troubles bipolaires.
  • L’occasion de mettre en lumière le récit de Laëtitia Payen, mère d’un garçon diagnostiqué bipolaire à 5 ans, après des années d’errance thérapeutique et d’enfer familial.
  • Pour 20 Minutes, elle raconte en vidéo comment elle est arrivée au diagnostic de bipolarité, alors qu’en France, la maladie psychiatrique reste taboue, surtout chez les enfants.

Des colères assourdissantes, des insultes qui pleuvent, des coups qui ne s’arrêtent pas… et subitement, une avalanche de câlins et d’excuses. Dès ses premières années, Stanislas a désarçonné ses parents et sa grande sœur par un comportement hors des clous. Autisme, troubles dys, hyperactivité, hypersensibilité ? Après bien des rendez-vous médicaux et des dizaines de fausses pistes, la mère de Stanislas, Laëtitia Payen, est arrivée à une conclusion surprenante : son fils de 5 ans souffrait de troubles bipolaires. Une maladie psychique handicapante, surtout quand elle n’est pas diagnostiquée, qu’il est rare de reconnaître chez un enfant.

Depuis, cette iconographe est devenue présidente de l’association Bicycle, qui accompagne les familles d’enfants et adolescents souffrant de troubles de l’humeur. Après des années de crises, de doutes, de culpabilité, de méthodes faites maison, de lectures et de rencontres, Laëtitia Payen a voulu raconter son vécu dans Mon enfant cyclone, le tabou des enfants bipolaires*, qui vient de paraître.

Une piste « trop souvent exclue d’emblée en France »

L’objectif n’est pas de donner un diagnostic, mais de suggérer une piste « trop souvent exclue d’emblée en France à tous les parents désemparés qui ont tout essayé, qui ont cherché, consulté, sans trouver de solutions ». A l’occasion de la  Journée mondiale des troubles bipolaires, 20 Minutes a rencontré Laëtitia Payen.

Elle le reconnaît : rien n’est facile dans ce parcours du combattant. Pourtant, Stanislas a été diagnostiqué dès ses 5 ans. Et aujourd’hui à 13 ans, il va bien et il est scolarisé. Mais est-ce trop tôt pour enfermer un enfant dans une case et lui donner des médicaments ? « Ça a été un soulagement pour lui, le diagnostic. Il m’a dit « c’est pas moi qui suis méchant ». L’avantage du diagnostic précoce est de reculer la prise de médicament et en donner le moins possible. Quand on pense à troubles bipolaires, tout de suite, on pense médicament. Or, c’est l’inverse. De toute façon, ces enfants vont avoir des étiquettes et recevoir des traitements, mais souvent pas les bons, à haute dose, avec des hospitalisations. Et des drames : tentative de suicide pour les enfants, pour les parents des signalements et ça peut aller jusqu’au placement. »

Voilà pourquoi elle se bat avec son association Bicycle pour accompagner les parents… et sensibiliser les soignants. « Aucun parent n’a envie de psychiatriser son enfant ! Comme beaucoup de parents de l’association, le diagnostic nous a rendu notre liberté. C’est un problème pour les gens qui ne sont pas confrontés à cette maladie. »

Mais l’autrice rassure : « tous les enfants qui ont des problèmes de comportement ne sont pas bipolaires ! La crise d’opposition ou d’adolescence, ça passe. Chez l’enfant bipolaire, non seulement ça ne va pas passer, mais ça va s’aggraver. »

* Mon enfant cyclone, Laëtitia Payen avec Catherine Siguret, Flammarion, 16 mars 2022, 19€.

Source 20 MINUTES.

Ces chiffres qui montrent les discriminations dont sont victimes les femmes seniors au travail…

Femme et senior, c’est parfois la double peine sur le marché du travail.

Les chiffres sont nombreux et ils prouvent que les femmes de plus de 45 ans, en deuxième partie de carrière, sont l’objet de sérieuses discriminations.

Ces chiffres qui montrent les discriminations dont sont victimes les femmes seniors au travail...

 

Le taux d’emploi tout d’abord, chez les 55-64 ans : il est de 56% chez les hommes contre 51% seulement chez les femmes.

Il y a aussi la place des femmes dans les hautes sphères de l’entreprise : 23% des cadres et professions intellectuels sont des hommes de plus de 50 ans. Chez les femmes, le chiffre tombe à 14%. Le temps partiel : 10% des hommes seniors travaillent à temps partiel contre près de 33% des femmes. Enfin, l’écart de rémunération : chez les cadres, l’Apec, l’association pour l’emploi des cadre a calculé que la différence n’était que de 4% en début de carrière à profil équivalent mais qu’elle s’élève à 12% chez les cadres de plus de 55 ans.

Les femmes peuvent basculer dans l’inactivité

Les différences s’accentuent avec l’âge à cause bien sûr de parcours plus accidentés, marqué par les congés maternité et le temps partiel. Résultat, moins d’accès aux formations et aux postes de management. Dans un rapport, le Conseil supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes notait que, quand il y a perte d’emploi, les femmes finissent par retrouver et, ou bien accepter un petit boulot, plus souvent que les hommes, ou bien basculent vers l’inactivité.

Des associations viennent en aide aux femmes seniors. L’une d’elle, Force Femmes, dispose d’un réseau dans toute la France. Un maillage de dix antennes et 950 bénévoles qui ont accompagné, depuis sa création en 2005, plus de 30 000 femmes de plus de 45 ans. Force Femmes propose, outre son accompagnement personnalisé, deux programmes en ligne gratuits. Le petit dernier s’appelle « Vers l’emploi ». Des vidéos explicatives, des fiches méthodologiques, des quiz et des formulaires pour travailler sa confiance, se préparer à un entretien, s’entraîner à prendre la parole ou bien gérer son temps.

Un autre programme baptisé « Ma boîte » est dédié aux futures entrepreneuses, celles qui pense que pour retrouver un emploi, mieux vaut créer le sien.

Source FRANCE INFO.

Retraite : un couple d’agriculteurs va ouvrir une résidence à la campagne pour les séniors précaires…

Un couple d’agriculteurs va ouvrir d’ici un an la résidence « Arbre de vie » qui doit permettre à des retraités modestes d’intégrer une structure adaptée et beaucoup moins chère qu’une maison de retraite.

Le lieu disposera de 22 appartements indépendants et de services médicaux.

Retraite : un couple d'agriculteurs va ouvrir une résidence à la campagne pour les séniors précaires...

 

Difficile pour les retraités modestes de trouver un logement ou une structure décente lorsqu’ils sont en fin de vie. Surtout en milieu rural. Dans le Puy-de-Dôme, un couple d’agriculteurs a ainsi décidé de se lancer dans la construction de logements adaptés à ces séniors aux faibles revenus, rapporte France 3 Auvergne Rhône-Alpes . Les travaux de la résidence baptisée « Arbre de vie » ont débuté le 26 mars dernier à Gelles, pour une ouverture prévue d’ici un an.

22 appartements indépendants

Le bâtiment proposera 22 appartements de 43 m² de plain-pied, entièrement conçus pour les personnes à mobilité réduite. Les logements comprendront un espace cuisine et une pièce vie, avec une chambre séparée. Une baie vitrée permettra l’accès à une terrasse extérieure.

Le lieu bénéficiera de sales pour des soins spécifiques, de l’intervention d’infirmières et de kinésithérapeutes. Mais chaque pensionnaire pourra conserver, s’il le souhaite, son propre médecin, ses propres aides à domicile et ses animaux de compagnie.

« C’est terrible de vieillir seul à la campagne »

A l’origine de ce projet, Béatrice Meyzonnier et son mari Vincent Quéroux, qui possèdent une exploitation agricole. Ils ont connu les difficultés liées à la précarité des retraités, avec leurs propres aînés ou leurs voisins. « On est confrontés tous les jours à la solitude. C’est terrible de vieillir seul à la campagne » , confie ainsi Béatrice Meyzonnier à nos confrères. « On est confrontés tous les jours à la pauvreté et tous les jours on se rend compte à quel point c’est dur. […] C’est une catastrophe le milieu agricole. On cotise toute sa vie pour rien, les gens n’ont même pas une retraite décente même si ça s’améliore » , poursuit-elle.

La résidence « Arbre de vie » ne sera pas réservée qu’aux seuls retraités du milieu agricole, précise le couple du Puy-de-Dôme. Mais à tous les séniors aux pensions modestes. « On ne veut pas dépasser les 1 000 euros de loyer, charges comprises. […] Avec une petite retraite de 800 ou 850 euros, avec le complément de l’allocation logement, ils peuvent venir vivre chez nous » , assure Béatrice Meyzonnie.

Source BOURSORAMA.

Logement : Comment aménager son intérieur en cas de perte d’autonomie ?…

VIE PRATIQUE – Afin de préserver votre autonomie et de continuer à habiter le plus longtemps possible dans votre logement, il peut être nécessaire de repenser vos espaces de vie et de les réaménager.

Logement : Comment aménager son intérieur en cas de perte d'autonomie ?

 

Au fur et à mesure des années, vous éprouvez de plus en plus de difficultés à vous mouvoir et à accomplir certains gestes du quotidien, comme la toilette ou la préparation   des repas. Une situation qui augmente le risque d’  accidents domestiques et notamment de chute, dont près de 450.000 personnes de plus de 65 ans sont victimes chaque année en France.

Afin de garantir votre sécurité et votre confort, il est crucial d’adapter votre habitat sans attendre. Si les conseils personnalisés d’un ergothérapeute ou d’un spécialiste restent la meilleure option pour réorganiser votre cadre de vie en fonction de vos problématiques et de vos habitudes, certains aménagements sont quasi incontournables.

Les sanitaires

Du fait de la présence d’eau, le risque de chute est particulièrement élevé dans la salle de bains et les toilettes, ce qui fait de ces espaces un chantier prioritaire. Avant même de vous lancer dans d’importants travaux, faites poser des tapis antidérapants sur le sol de votre douche et au fond de votre baignoire, ainsi qu’à leur sortie, afin d’éviter de glisser. Prévoyez également de mettre en place des barres d’appui à proximité des W.-C, de la douche et de la baignoire, pour vous aider à vous asseoir et à vous lever.

Autres aménagements mineurs bon marché mais très utiles : un rehausseur pour les toilettes et un siège de douche, éventuellement rabattable ou escamotable. Pensez aussi à changer vos robinets pour des modèles récents avec mitigeur thermostatique et cran de blocage, pour limiter les risques de brûlure. Enfin, en cas de mobilité réduite, il sera judicieux de faire installer une douche à l’italienne sans marche ou, si vous tenez absolument à vos bains, une baignoire à porte.

La cuisine

Afin de faciliter l’accès aux plaques de cuisson, au plan de travail et à la vaisselle, vous devrez peut-être revoir la hauteur de vos meubles de cuisine. Ainsi, ne rangez rien d’essentiel hors de votre portée dans les placards en hauteur, pour vous éviter de devoir monter sur un escabeau dès que vous souhaitez vous en servir. Pour transporter les plats lourds, vous pouvez également vous doter d’une table d’appoint roulante.

Les escaliers

Si votre logement dispose d’un étage, monter et descendre les escaliers peut s’avérer épuisant mais aussi dangereux. Faites en sorte d’aménager les pièces essentielles au rez-de-chaussée et, si cela s’avère trop compliqué, installez une rampe dans votre escalier. Si votre budget vous le permet, l’idéal est tout de même de miser sur un monte-escalier électrique, un élévateur ou un ascenseur, bien plus pratique et sécurisé.

Dégagez le passage !

En règle générale, gardez à l’esprit que tout obstacle entravant vos déplacements peut vous faire trébucher et représenter un danger de chute. Désencombrez au maximum les couloirs en vous délestant des objets et meubles inutiles, tels que vases ou guéridons, fixez ou retirez les tapis et ne laissez traîner aucun câble ni fil électrique. Soyez particulièrement vigilant dans la chambre à coucher, et gardez tout ce dont vous pourriez avoir besoin à proximité immédiate de votre lit (verre d’eau, lunettes, lampe) afin de limiter les déplacements nocturnes.

L’éclairage

Afin d’éviter les obstacles, mieux vaut y voir clair ! Multipliez les sources de lumière et faites en sorte que vos interrupteurs soient faciles d’accès. N’hésitez pas à opter pour un système d’éclairage automatique à détecteur de mouvement. Tant que vous êtes dans les travaux électriques, envisagez également de faire poser des volets roulants automatisés et de mettre en place un système de téléassistance.

Un budget conséquent… allégé par les aides

S’il est possible d’effectuer des améliorations sans vider son compte en banque, pour des travaux plus importants, le coût s’élève en moyenne à 10.000 euros. Une somme non négligeable, qui peut lourdement peser sur les revenus modestes des retraités. Mais de nombreuses aides publiques ont été mises en place pour aider les seniors à alléger la facture.

Vous pouvez notamment vous tourner vers l’Anah (Agence nationale de l’habitat), Action logement, les collectivités territoriales de votre lieu de résidence (région, département, commune) ou encore votre caisse de retraite complémentaire. Pensez également à l’aide personnalisée à l’autonomie (APA) et à la prestation de compensation du handicap (PCH), sous réserve d’éligibilité. Enfin, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt pour l’installation de certains équipements. Renseignez-vous sur le portail officiel Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Source 20 MINUTES.

Essonne. Dans cette résidence, un simulateur permet de se mettre dans la peau de seniors de 80 ans…

À la résidence Domitys de Quincy-sous-Sénart, les salariés et intervenants ont pu se mettre dans la peau de seniors de 80 ans, grâce à un simulateur de vieillissement. 

Avec le simulateur, tous les gestes sont difficiles à accomplir, y compris sortir du lit

 

Sortir de son lit, ouvrir une fenêtre, monter et descendre des marches, lire ou encore se relever après une chute, pendant trois semaines, les salariés et intervenants au sein de la résidence Domitys La Serpentine de Quincy-sous-Sénart (Essonne) ont pu expérimenter une partie des contraintes physiques qui pèsent sur les séniors de 80 ans grâce à un simulateur de vieillissement.

Un outil qui permet de vieillir en quelques minutes seulement

« Le champ de vision est vraiment restreint », souligne Djamila, 49 ans après avoir enfilé la paire de lunettes qui reproduit le jaunissement du cristallin et la réduction du champ visuel.

Parée de gants, de coudières, de genouillères et d’une minerve pour simuler la raideur des articulations, d’un gilet de 10 Kg et de poids lestés au niveau des poignets et des chevilles de poids pour simuler la rigidité et la faiblesse musculaire causées par le vieillissement, cette directrice d’une structure d’aide aux personnes âgées entame un parcours dans un appartement puis dans les couloirs de la résidence.

Entendant difficilement les consignes à cause du casque auditif simulant la perte d’audition, Djamila sort essoufflée à l’issue de 20 minutes d’exercice équipée de cet attirail.

« Mieux comprendre les gênes pour mieux accompagner »

« C’est une bonne expérience. Rien que 20 minutes, c’est éprouvant, alors vivre ça toute la journée, avec en plus la douleur, cela doit être difficile », imagine Djamila, soulagée après s’être délestée de tous ces poids.

Pour cette quarantenaire, la réduction du champ visuel a été l’aspect le plus difficile à appréhender : « On n’a pas de vision périphérique, on a l’impression qu’on peut tomber à tout moment ».

Les lunettes qui imitent le jaunissement du cristallin et la réduction du champ visuel, rendent difficile la lecture

« Ce simulateur est un très bon outil ludique qui permet de mieux comprendre les gênes rencontrées pour les gestes du quotidien par les personnes âgées et de comprendre leurs limites psychomotrices pour mieux les accompagner », souligne Fauve Tabaud, la directrice de l’établissement, ouvert il y a un an et qui compte 73 résidents permanents.

La moitié des collaborateurs de la résidence ont testé cet outil

« Environ 50 % des collaborateurs qui travaillent pour nos seniors ont pu expérimenter le simulateur », précise Fauve Tabaud. Au total, une douzaine d’ateliers ont pu être organisée pendant les 20 jours de mise à disposition de cet équipement.

Outre les structures d’aides aux personnes, des infirmières extérieures à l’établissement mais qui travaillent auprès des résidents ainsi que des préparateurs en pharmacie ont également testé le simulateur de vieillissement.

« Il faudrait que les familles puissent aussi le tester, car nous, professionnels, sommes déjà sensibilisés aux effets du vieillissement, estime Djamila. Les familles parfois ont des difficultés à appréhender les difficultés liées à l’avancée en âge ».

Après des mises à disposition dans d’autres résidences du groupe, le simulateur devrait revenir à Quincy-sous-Sénart avant la fin de l’année.

Source ACTU ESSONNE.