Coronavirus : Pourquoi les 15 prochains jours seront-ils « cruciaux » pour la suite de l’épidémie ?…

EPIDEMIE Pour « porter les derniers coups au virus et revenir enfin à notre vie d’avant », Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, appelle les Français à poursuivre leurs efforts jusqu’au 9 juin.

Coronavirus : Pourquoi les 15 prochains jours seront-ils « cruciaux » pour la suite de l’épidémie ?

 

  • Avec moins de 3.000 patients en réanimation et plus de 25 millions de Français vaccinés avec une première dose, la situation sanitaire s’améliore ces derniers jours.
  • Selon Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique, « les quinze jours à venir sont cruciaux » pour passer un « été tranquille ».
  • Gestes barrières et vaccination… Le professeur appelle les Français à poursuivre leurs efforts pour consolider la décrue.

Le nombre de patients hospitalisés dans les services de réanimation en baisse, celui des Français vaccinés en hausse, un semblant de liberté retrouvée avec le  déconfinement… Ces derniers jours, la situation sanitaire liée à l’épidémie de coronavirus semble s’améliorer. Mais pour le professeur Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, ce sont les deux prochaines semaines qui seront décisives pour la suite.

Si les nouvelles sont plutôt bonnes, à quelques semaines du début des vacances scolaires, Arnaud Fontanet a appelé les Français, ce dimanche dans une interview accordée au JDD, à poursuivre les efforts pour consolider la décrue, estimant que « les quinze jours à venir sont cruciaux » pour passer un « été tranquille ».

Poursuivre avec les gestes barrières

Tenir bon encore une dizaine de jours. C’est la demande d’Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur, pour pouvoir passer un « été tranquille ». Il s’appuie sur des modélisations publiées le 22 mai : « Ce que les scénarios de l’Institut Pasteur montrent, c’est que si la décrue se poursuit jusqu’au 9 juin, prochaine étape de la levée des restrictions, nous passerons un été tranquille. » Si la fin du port du masque en extérieur arrive à grand pas, le chercheur estime qu’il faut poursuivre les gestes barrières pour continuer à faire baisser les chiffres de l’épidémie : « Tous les petits efforts – masque, gestes barrière ou distanciation physique – peuvent avoir de grands effets sur la courbe des contaminations. Pendant cette période de reflux, le gain est maximum ! », a-t-il expliqué au JDD.

Pour Michaël Rochoy, médecin généraliste, chercheur en épidémiologie et membre du collectif « Du côté de la science », ces petits gestes sont les plus importants : « Ce sont ceux qui ont le plus d’impact sur les contaminations. Certes, la vaccination concerne désormais un grand nombre, mais les gestes barrières concernent absolument tout le monde », explique-t-il à 20 Minutes.

Lundi, lors d’un déplacement dans le Val-deMarne, le Premier ministre, Jean Castex, a lui aussi demandé aux Français, de « respecter la progressivité » du déconfinement, et de « ne pas baisser la garde ». Car si les chiffres sont en baisse, avec moins de 3.000 patients en réanimation dimanche soir – une première depuis fin janvier –, 16.775 malades du Covid sont toujours hospitalisés et 8.541 nouvelles contaminations ont été comptabilisées, selon Santé Publique France.

Accélérer la vaccination

Pour continuer à limiter la circulation du virus et poursuivre la décrue dans les services hospitaliers, Arnaud Fontanet table également sur l’accélération de la campagne de vaccination. A ce jour, 25.333.361 Français ont reçu une dose, parmi lesquels 11.875.362 sont entièrement vaccinés, selon le ministère de la Santé. « L’objectif de 30 millions [de premières injections] mi-juin est à notre portée », a déclaré Jean Castex, ce lundi, au moment où la campagne de vaccination s’ouvre officiellement à tous les plus de 18 ans. Pour ce faire, la France, qui a reçu 12 millions de doses en avril et 15 millions en mai, attend 27 millions de doses supplémentaires en juin.

« Sans vaccination massive, l’épidémie pourrait repartir », a mis en garde Arnaud Fontanet. « Ce qui compte, c’est d’arriver à l’immunité, soit en laissant les gens se contaminer, soit en vaccinant. On a fait notre choix, souligne de son côté Michaël Rochoy. La vaccination massive, c’est notre seule chance de sortir de l’épidémie ».

Si la campagne vaccinale est désormais ouverte à tous les majeurs, les personnes les plus fragiles restent la priorité, a rappelé Jean Castex : cela « ne doit pas nous détourner de l’objectif d’aller chercher tous nos concitoyens qui restent les plus vulnérables à la maladie », personnes âgées ou souffrant de comorbidités. « La campagne dans les Ehpad a certes été un succès mais, dans cette classe d’âge, la vaccination stagne depuis un mois sans qu’on parvienne à 80 % de premières injections comme pour les 70-79 ans », s’est inquiété de son côté l’épidémiologiste de l’Institut Pasteur. Concernant les plus jeunes, la vaccination sera ouverte dès juin aux 16-18 ans. Quant aux adolescents de 12 à 15 ans, la Haute Autorité de Santé doit se pencher sur la question cette semaine.

Lutter contre les nouveaux variants

Et si Arnaud Fontanet insiste sur l’accélération de la campagne de vaccination, c’est aussi en raison des nouveaux variants qui viennent jouer les troubles fêtes. « Si l’on réussit à maintenir le rythme actuel de décrue des infections et hospitalisations jusqu’au 9 juin tout en maintenant ou augmentant le rythme de vaccination, on ne s’attend pas à observer cet été de reprise importante de l’épidémie liée au variant B.1.1.7 », avait expliqué l’Institut Pasteur dans ses projections.

Car avec ces nouveaux variants, plus transmissibles, l’immunité collective est plus difficile à atteindre : « La proportion de la population qui doit être vaccinée pour empêcher la circulation du virus grimpe : l’an dernier, on l’estimait à près de 70 %, contre 90 % aujourd’hui », souligne l’épidémiologiste. Si la décrue se poursuit jusqu’au 9 juin, l’Institut Pasteur estime que le taux de reproduction du virus se situera « entre 1,0 et 1,3, cette dernière valeur correspondant au niveau mesuré durant l’été 2020 », où les Français avaient vécu (presque) normalement.

« On aura un été tranquille, il y a très peu de doutes sur ça. Les chiffres vont dans le bon sens, les contaminations baissent, les personnes à risques sont vaccinées. Mais ça ne veut pas dire que l’épidémie est finie. Il ne faut pas baisser la garde », rappelle Michaël Rochoy. Pour Arnaud Fontanet, il s’agit d’une phase inédite de l’épidémie, « avec pour la première fois un contrôle de la circulation du virus grâce aux mesures de restriction, et une couverture vaccinale » qui avance. « Ne gâchons pas cette chance d’en finir et portons les derniers coups au virus pour revenir enfin à notre vie d’avant », a-t-il martelé.

Source 20 MINUTES.

 

Covid-19 . Des pays demandent une levée des brevets plus large que pour les seuls vaccins…

Une soixantaine de pays ont demandé à l’OMC une levée des brevets plus large que pour les seuls vaccins anti-Covid, afin qu’elle englobe les outils médicaux nécessaires à la lutte contre la pandémie, ont indiqué samedi des ONG.

La dérogation devrait inclure, outre les vaccins, les traitements, les diagnostics, les dispositifs médicaux et les équipements de protection, ainsi que les matériaux et les composants nécessaires à leur production.

 

Selon Médecins sans frontières (MSF) et Knowledge Ecology International (KEI), plus de 60 pays ont présenté à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) une révision de leur texte sur l’abandon des protections de la propriété intellectuelle pour les vaccins Covid-19 et d’autres outils médicaux.

KEI a publié ce qu’elle considère être le texte révisé, qui demande que la dérogation soit large et de longue durée.

L’OMC n’était pas en mesure de confirmer immédiatement l’authenticité du document mais un diplomate occidental proche des discussions sur la levée des brevets a assuré à l’AFP qu’il s’agissait du texte original et qu’il avait été distribué à tous les membres de l’OMC.

Selon ce texte, la dérogation devrait inclure, outre les vaccins, les traitements, les diagnostics, les dispositifs médicaux et les équipements de protection, ainsi que les matériaux et les composants nécessaires à leur production.

Des dérogations pour au moins trois ans

Le texte souligne également que les dérogations devraient durer au moins trois ans​, à compter de la date à laquelle le texte prendrait effet, après quoi le Conseil général de l’OMC devrait déterminer si les dérogations doivent être levées ou prolongées.

Nous sommes heureux de voir les gouvernements qui parrainent la proposition de dérogation à la propriété intellectuelle Covid-19 réaffirmer que la dérogation vise à supprimer les barrières monopolistiques pour tous les outils médicaux […] nécessaires à la lutte contre cette pandémie, a déclaré Leena Manghaney, chef de MSF Asie du Sud, dans un communiqué.

Avec l’augmentation effrayante des infections et des décès dans les pays en développement, et avec des traitements potentiellement prometteurs en cours de développement, il est crucial que les gouvernements disposent de toute la flexibilité nécessaire pour combattre cette pandémie, a-t-elle ajouté.

Depuis octobre, l’OMC est confrontée à des appels lancés par l’Inde et l’Afrique du Sud en faveur de la suppression temporaire des protections de la propriété intellectuelle, qui, selon ses partisans, stimulerait la production dans les pays en développement et remédierait aux inégalités criantes en matière d’accès aux vaccins.

Plus de 100 pays soutiennent la proposition

Cette idée a longtemps rencontré une opposition farouche de la part des géants pharmaceutiques et de leurs pays d’accueil mais les positions ont semblé évoluer au début du mois, lorsque Washington s’est prononcé en faveur d’une exemption de brevet mondiale pour les vaccins, tandis que d’autres opposants de longue date se sont déclarés prêts à discuter de la question.

Les eurodéputés ont appelé l’Union Européenne cette semaine à soutenir devant l’OMC la levée des brevets.

Avec la nouvelle révision sur la table, MSF a appelé les gouvernements à passer immédiatement à des négociations basées sur le texte, insistant sur le fait qu’il n’y avait pas de temps à perdre.

Selon MSF, plus de 100 pays soutiennent désormais la proposition, y compris la Chine et la Russie.

Un total de 62 pays sont désormais officiellement co-sponsors de la proposition, l’Indonésie, les Fidji, le Vanuatu et la Namibie les ayant rejoints ces dernières semaines.

Source FRANCE INTER.

 

Covid : ce que dit le rapport sur la gestion de la crise commandé par Emmanuel Macron…

La mission d’évaluation de la gestion de la crise du coronavirus présente son rapport mardi. Le document souligne des faiblesses sur la réponse sanitaire apportée mais salue la réponse économique.

Les autorités « ont aussi su tirer les enseignements » pour « améliorer le pilotage ».

Le président de la République, Emmanuel Macron, entouré notamment de son Premier ministre, Jean Castex, et du ministre de la Santé, Olivier Veran.

 

Comment la France s’en sort-elle face au Covid-19 ? Le niveau de préparation à la crise sanitaire « s’est révélé insuffisant » confirme le rapport final de la mission indépendante d’évaluation de la gestion du coronavirus, que France Inter a pu consulter avant sa présentation mardi. Toutefois, les autorités « ont su tirer les enseignements de leur expérience » pour « améliorer le pilotage au fil des mois », note le rapport. Cette mission composée de cinq experts et dirigée par l’infectiologue et épidémiologiste suisse Didier Pittet, inventeur du gel hydroalcoolique, a achevé ses travaux en mars 2021, moins d’un an après avoir été mandatée par le chef de l’État.

« Nous avons été totalement indépendants, nous avons pu convoquer plus de 200 personnes, des scientifiques, responsables politiques », a précisé Didier Pittet, invité de France Inter mardi matin. Le document sera présenté à l’Assemblée mondiale de la santé, qui démarre le 24 mai à Genève. La mission recommande, dans une liste de 40 propositions, une meilleure préparation aux crises, une plus grande place accordée à la santé publique et à l’expertise scientifique ainsi que la réalisation d’un vaste « retour d’expérience » sur les nouvelles pratiques, les outils utilisés et les difficultés rencontrées durant la crise, au-delà du domaine sanitaire.

La France n’était pas assez préparée…

En octobre déjà, le rapport d’étape de la mission avait mis en avant des « défauts manifestes d’anticipation, de préparation et de gestion » de la crise dans ses aspects sanitaires. Le rapport final enfonce le clou et confirme : pour des raisons structurelles comme conjoncturelles, « le niveau de préparation à la crise s’est révélé insuffisant », se traduisant principalement par une pénurie de masques, une lente mise en place de la stratégie de test, etc. 

Un manque d’anticipation qui a notamment entraîné des prises de décisions tardives, « au regard des informations disponibles ». Enfin, la « complexité de la gouvernance » et la « centralisation excessive » du système sanitaire français a fait perdre de l’efficacité au pilotage de la crise tout en rendant les mesures de restrictions moins acceptables. En octobre 2020, « la réaction a l’évolution de l’épidémie a été tardive et inadaptée », jugent les experts.

Au 1er mars 2020, la France figurait dans le groupe des pays les plus affectés en terme de nombre de décès attribuables au virus (1 332 décès par million d’habitants), en y occupant une position intermédiaire, mais nettement au-dessus de la moyenne européenne. « Comme la plupart des pays très affectés, la France présente un bilan lourd sur le plan économique », note également le rapport.

L’ensemble des restrictions, prises à la hâte, ont entraîné « une perte d’activité sans précédent » et l’effort de solidarité pris en charge par l’État « va peser sur les finances publiques et accentuer la position défavorable de la France, déjà très endettée, dans la zone euro ». L’impact social de la crise « devrait être multiple et durable », disent les experts, en particulier pour « certaines populations en situation de précarité ».

… mais elle a su apprendre de ses erreurs

Néanmoins, les experts jugent la réponse économique française « à la hauteur du choc subi », et ce malgré l’incertitude qui pèse sur certains secteurs (aéronautique, tourisme). Les mesures de soutien « ont été adaptées, réactivées autant que nécessaire pour permettre au tissus économique de redémarrer dès que possible ». Ils saluent aussi « l’engagement et la mobilisation remarquable » des différents acteurs tout au long de la crise. Dans les hôpitaux, les lieux de soin, les collectivités et au sein des équipes de gestion de la crise. Mais aussi à travers la création, dans un temps record, de logiciels dédiés à la saisie d’informations spécifiques au Covid.

Le rapport souligne également que les autorités ont su « tirer les enseignements de leur expérience pour améliorer le pilotage au fil des mois », en particulier sur le dosage des mesures de freinage et via une meilleure communication avec le public, une meilleure concertation avec les acteurs locaux. « Vous êtes un pays centralisé, contrairement à l’Allemagne ou la Suisse. Vous avez du apprendre à territorialiser. Dans les faits, lorsqu’on se retrouve en crise, c’est difficile de tout changer », a souligné Didier Pittet au micro de Léa Salamé mardi.

« Cette transformation a été spectaculaire. Maintenant, évidemment, on aurait tous pu faire mieux. L’Organisation mondiale de la santé a souvent été lente, l’Europe n’a pas été au rendez-vous au départ, s’est rattrapée ensuite… » – Didier Pittet

L'infectiologue et épidémiologiste Didier Pittet a présidé la mission indépendante, accompagné de quatre autres experts.

Vaccination : quelques ratés

À propos de la campagne vaccinale, qui a débuté symboliquement fin décembre 2020, la mission indépendante avance prudemment plusieurs remarques, précisant en préambule que « le manque de recul pourrait donner une part excessive aux dysfonctionnements initiaux relativement inévitables ».

Selon les experts, la planification logistique de la vaccination en France a été trop tardive :

« Au regard des meilleures pratiques et alors que l’arrivée des vaccins était une réalité prévisible et attendue, il est regrettable que la France n’ait pas mis en place ‘une taskforce intégrée’ dès la phase de préparation des approvisionnements pour prendre également en charge l’organisation de la campagne de vaccination à l’exemple notamment des équipes anglaises ou américaines. »

De plus, la modification de la stratégie de vaccination et du calendrier vaccinal, si elle a apporté une réponse « adaptée et opportune » a entraîné « des difficultés de coordination » et « des incohérences entre la planification des rendez-vous et le calendrier de livraisons ». Enfin, la « posture prudente » dont les pouvoirs publics ont fait preuve dans leur communication au début de la campagne vaccinale « s’est révélée inadaptée ».

« Les professionnels de santé et l’opinion publique se sont au contraire émus du rythme trop lent de la vaccination. Dans le même temps, l’opinion publique a fortement évolué dans son adhésion à la vaccination (…) confirmant ainsi que le diagnostic d’une France gagnée aux ‘anti-vax’ devait être fortement révisé ou au moins modulé. »

Améliorer durablement notre gestion de crise

Parce que cette crise sanitaire ne sera sans doute pas la dernière, la mission indépendante d’évaluation de la gestion de la crise du coronavirus dresse une liste de quarante propositions, aux intitulés parfois un peu abscons pour le grand public. Ces propositions doivent être complémentaires des « réformes d’ampleur » à engager pour « corriger » les « faiblesses structurelles de notre système sanitaire », « identifiées de longue date » et « dont les conséquences dépassent le cadre de la crise Covid ». D’ailleurs, le rapport souligne que le travail des experts n’était en aucun cas de se pencher sur ces difficultés.

Parmi les recommandations, figurent la nécessité d’une meilleure préparation aux situations de crise à travers une révision du plan pandémie (gestion des stocks confiée à un opérateur unique, renforcer la réserve sanitaire), une meilleure coordination des dispositifs d’alerte, une amélioration de la sécurité des approvisionnements (en France et en Europe). Les experts préconisent aussi une renforcement de la recherche et des formations en matière de santé publique et de prévention du risque infectieux, disciplines qui ont démontré leur utilité. Renforcer aussi le réseau d’observation Sentinelle, les Agences régionales de santé au niveau départemental.

Des changements dans les institutions doivent être opérés pour rendre l’expertise scientifique plus lisible (rattacher le Haut conseil de santé publique à la Haute autorité de santé (HAS), recentrer Santé publique France sur des missions d’expertise et de recherche) et le développement des logiciels de gestion de la crise, en fonction des besoins apparus pendant la crise. Enfin, pour les aspects non-sanitaires, des leçons doivent être tirées partout où cela est possible, estime le rapport (dispositifs économiques, financiers, sociaux, etc.).

Source FRANCE INTER.

 

Aération des bureaux, tests des salariés : ce que prévoit le nouveau protocole sanitaire en entreprise…

Un nouveau protocole sanitaire en entreprise doit être présentée à l’issue d’un travail entre les partenaires sociaux.

Il insiste sur l’aération des locaux mais n’ouvre pas la porte à un retour en présentiel avant début juin.

Le nouveau protocole sanitaire pour les entreprises préconise d'ouvrir en grand portes et fenêtres et si possible les deux en même temps.

 

Alors que la France entame une réouverture progressive des lieux publics, quid du déconfinement des entreprises ? Le gouvernement doit dévoiler prochainement une nouvelle version du protocole sanitaire en entreprise. Mais d’après les informations du quotidien Les Echos, le retour à la normale n’est pas pour tout de suite et le télétravail doit rester la règle, au moins jusqu’en juin et à l’exception des salariés au contact du public dans les lieux qui rouvrent le 19 mai (cafés, restaurants, théâtres, etc.)

Télétravail : pas de changement avant début juin

Depuis fin octobre 2020, le protocole national en entreprise prévoit que, pour les salariés qui peuvent effectuer l’ensemble de leurs tâches à distance, « le temps de travail effectué en télétravail est porté à 100% ». Depuis janvier, s’est ajoutée une « soupape » avec la possibilité de revenir un jour par semaine. Mais jusqu’à début juin, a priori, aucun changement n’est à prévoir

Tout comme le principe du port du masque en intérieur et en extérieur, les restrictions liées à la restauration collective et le principe du travail à domicile cinq jours sur cinq sont maintenus. Cela ne devrait pas bouger avant la troisième étape du déconfinement, le 9 juin, comme l’avait annoncé le chef de l’État fin avril. Au-delà de cette date, le télétravail continuera d’être recommandé et un nombre minimum de jours de télétravail devra être défini au sein de chaque entreprise.

Pour la restauration en entreprise, un assouplissement des règles devrait aussi avoir lieu « en cohérence avec les règles applicables à la restauration » a déclaré par ailleurs Elisabeth Borne.

Aérer, aérer, aérer

« La maîtrise de l’aération/ventilation est une mesure essentielle de prévention des situations à risque d’aérosolisation du SARS-CoV-2 », affirme le nouveau protocole sanitaire, consulté par Les Echos. À défaut d’un système d’aération fonctionnant correctement, il préconise d’ouvrir en grand portes et fenêtres et si possible les deux en même temps.

Il conseille également de mesurer le dioxyde de carbone dans l’air avec un détecteur de CO2.

Tester et encourager à se faire vacciner

Le protocole ouvre aussi la voie aux autotests, que les entreprises vont pouvoir proposer aux salariés, « dans le respect des règles de volontariat et de secret médical et avec une information du salarié par un professionnel de santé ». En cas de résultat positif, le salarié sera isolé à son domicile.

Quant à la vaccination, le document précise l’obligation pour l’employeur d’autoriser son personnel, via le service de santé au travail, à s’absenter pour se faire vacciner. Le salarié devra simplement « informer son employeur de son absence pour visite médicale ». En revanche, pour se faire vacciner en dehors de la médecine du travail, « il n’existe pas d’autorisation d’absence de droit », mais le protocole « incite » les employeurs à faciliter l’accès des salariés à la vaccination.

Source FRANCE INTER.

Covid-19 : les Français de plus en plus enclins à se faire vacciner…

Les Françaises et les Français sont de moins en moins réticents à l’idée de se faire vacciner, d’après un baromètre réalisé par le Centre de recherches politiques de Sciences Po pour le journal « Le Monde ». 65 % des personnes interrogées se dit favorable à une vaccination ou a déjà reçu une première dose.

Plus de 22 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin en France.

 

Les vaccins contre la Covid inspirent de plus en plus la confiance des Françaises et des Français, d’après un baromètre réalisé par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) pour le quotidien Le Monde. Si l’humeur du pays « est toujours à l’inquiétude », le panel interrogé témoigne d’une plus grande sérénité et d’un plus grand bien-être par rapport au précédent sondage réalisé en février et le nombre de sceptiques réduit considérablement.

Mi-mai, 65 % du panel interrogé dit vouloir se faire vacciner ou avoir déjà reçu une dose, c’est 16 % de plus qu’il y a trois mois. Pourtant, à l’automne 2020, dans plusieurs enquêtes d’opinions, à peine un Français sur deux déclaraient vouloir se faire vacciner. Bien loin derrière d’autres pays européens.

Un regain d’optimisme, lié à la vaccination

Considérée comme la clé principale pour sortir de la crise sanitaire, les vaccins sont donc de plus en plus approuvés par les Français et considérés comme vecteurs d’espoir. Cela s’explique par le nombre grandissant de personnes déjà immunisées, avec plus de 22 millions de premières doses injectées à ce jour (31,5 millions d’injections au total). Et les « vaccino-sceptiques » sont aussi en net recul, d’après ce baromètre avec 20% des personnes interrogées, soit 10 points de moins qu’en février.

C’est bel et bien la « perspective d’un retour à la normale » qui semble convaincre une partie des réticents. 73 % pensent même que « le bénéfice collectif de la vaccination vaut la peine de se faire vacciner contre le Covid-19 », rapporte Le Monde. Et 53 % des sondés pensent que les vaccins permettront de « sortir rapidement de la crise ».

L’inquiétude vis-à-vis des variants, en revanche, est toujours très prégnante avec 71 % des sondés pessimistes sur la maîtrise de l’épidémie ces prochains mois à cause de ces mutations du coronavirus. Autre enseignement de ce baromètre, bien que les aides aux entreprises soient saluées, seulement 38 % des sondés apprécient la gestion globale de la crise par le gouvernement (58 % d’avis opposés).

Source FRANCE INTER.

Coronavirus : Le vaccin réduit de 87% le risque d’être hospitalisé chez les plus de 75 ans, selon une étude…

EPIDEMIE L’étude porte sur plus de quatre millions de Français.

Coronavirus : Le vaccin réduit de 87% le risque d'être hospitalisé chez les plus de 75 ans, selon une étude

 

Les retours de la première étude en vie réelle en France sont plutôt positifs. Selon les chiffres rendus publics vendredi, la vaccination réduit de 87 % le risque de formes graves de Covid-19 chez les plus de 75 ans dès sept jours après l’injection de la 2e dose. Cela signifie que « les personnes vaccinées de plus de 75 ans ont neuf fois moins de risque d’être hospitalisées pour Covid que les personnes du même âge non vaccinées », explique le professeur Mahmoud Zureik, directeur d’Epi-Phare qui a réalisé l’étude.

L’étude d’Epi-Phare associée avec l’Assurance maladie et l’Agence du médicament (ANSM), a porté sur plus de quatre millions de Français âgés de plus de 75 ans. Sur ces 4 millions, quelque 1,4 million a été vacciné (entre le 27 décembre 2020 et le 24 février 2021). Les deux populations ont été suivies pendant une durée médiane d’une quarantaine de jours.

Plus efficace chez les moins âgés

Au moment de l’étude, les vaccinations dans ces catégories d’âge se faisaient avec des vaccins à ARNm. Parmi les vaccinés étudiés, 92 % l’ont été avec le vaccin de Pfizer/BioNTech, précise l’étude. L’efficacité, c’est-à-dire la réduction du risque d’être hospitalisé pour Covid, est meilleure chez les moins âgés : elle est de 91 % chez les 75-84 ans et de 81 % chez les 85 ans et plus.

D’après des « résultats préliminaires », la réduction du risque de décès par Covid-19 chez les vaccinés, sept jours après la 2e dose, est de 91 %, selon les auteurs de l’étude. D’autres pays ont déjà conduit des études sur l’efficacité en vie réelle des vaccins : la plus grande émanant d’Israël, champion de la vaccination, avec le Pfizer/BioNTech.

Source 20 MINUTES.

TÉMOIGNAGES. « Je ne veux plus vivre dans l’angoisse » : ces moins de 50 ans en quête du vaccin…

Juliette, Jacques, Jane, Alexandre et Julie ont en commun de vouloir recevoir une dose de vaccin contre le coronavirus.

Mais âgés de moins de 50 ans et sans comorbidités, ils ne font pas partie des publics prioritaires.

Une prise de rendez-vous sur Doctolib pour la vaccination. Photo d’illustration.

 

Actualiser plusieurs fois par jour des sites permettant d’avoir des rendez-vous pour se faire vacciner, appeler des centres de vaccination voire faire la queue devant un vaccinodrome. Voici à quoi ressemble la vie de milliers de Françaises et de Français espérant trouver des doses de vaccin depuis que les moins de 50 ans ont le droit de réserver des rendez-vous pour le jour même ou le lendemain.

Un quotidien que connaît bien Jane, 27 ans. Cela fait près de deux semaines que cette Rennaise, ingénieure en informatique, se rend quotidiennement sur les sites Doctolib, réunissant de nombreux rendez-vous, ainsi que sur Vite Ma Dose, site mis au point par les équipes de Guillaume Rozier pour recenser tous les rendez-vous disponibles, y compris ceux de Doctolib.

« Aucune dose disponible »

Mais rien à faire. « Il n’y a aucune dose disponible à Rennes », regrette la jeune femme qui s’attendait à « galérer » quand elle s’est lancée dans sa recherche de vaccin contre le Covid. « Encore aujourd’hui, j’ai essayé en me levant. Je retournerai voir ce soir… J’ai simplement vu des places à Laval ou Avranches, à trois heures de route aller-retour… », souffle la jeune femme. « J’ai pensé à faire la queue dans le centre le plus proche de chez moi. Mais ça me semble incertain, et puis je n’habite pas tout près », explique-t-elle.

Il y a près d’un mois, elle s’était déjà inscrite pour être présente sur la liste d’attente d’un centre de vaccination de Rennes, espérant être rappelée. Mais depuis, pas de nouvelle. « Il y a un ordre de priorité et c’est bien normal que d’autres personnes qui en ont plus besoin que moi aient une dose avant », tempère celle qui a un problème de santé au poumon mais qui ne souhaite pas l’utiliser pour avoir une dose plus rapidement.

Source OUEST FRANCE

AstraZeneca : la galère des médecins et pharmaciens poitevins pour écouler les doses… Certains se résolvent même à en jeter une partie !

C’est le vaccin mal-aimé contre le coronavirus : écouler les doses d’Astrazeneca devient de plus en plus difficile pour les médecins et pharmaciens, maintenant que les plus de 55 ans peuvent aussi aller en centre de vaccination.

Certains se résolvent même à en jeter une partie.

Les doses d'Astrazeneca ne trouvent plus preneurs chez de nombreux médecins et pharmaciens poitevins

 

Cela fait parfois des jours qu’elles sont au frigo : dans les pharmacies de Poitiers, les doses de vaccin Astrazeneca ont bien du mal à être injectées. S’il a toujours été victime d’une certaine défiance, « au début, on avait quand même de la demande », explique Sophie Jouinot, pharmacienne. Mais avec l’accélération de la campagne de vaccination, et l’ouverture des centres aux plus de 55 ans, ces derniers préfèrent cette option pour obtenir des vaccins à ARN messager, Moderna ou Pfizer.

Des doses à jeter

Deux flacons mais aucun rendez-vous dans une pharmacie, treize dans une autre qui sont transférés tant bien que mal chez les médecins… « La semaine dernière, on avait un flacon d’Astrazeneca, soit 10 doses, précise Sophie Jouinot, pharmacienne. On a préféré honorer les rendez-vous de cinq personnes et jeter les cinq autres doses plutôt que de repousser encore de plusieurs semaines les rendez-vous. Trouver 10 volontaires sur une même journée, ça devient impossible. C’est rageant. »

Dans une autre officine, deux doses sur dix ont aussi été jetées la semaine dernière lors de la dernière journée de vaccination, faute d’avoir trouvé assez de patients, y compris en appelant ceux sur liste d’attente. Le docteur Tisseraud-Tartarin ne veut pas s’y résoudre de son côté et mise sur les rappels : « les doses arrivent et il est hors de question d’en jeter, tout est calculé pour les deuxièmes doses, et on va freiner ensuite les commandes de vaccins auprès de la pharmacie une fois qu’on aura toutes celles qu’il nous faut. »

Ça devient très compliqué, je pense que beaucoup de cabinets médicaux vont arrêter la vaccination avec Astrazeneca. On va se limiter aux rappels.

Un public cible qui préfère Pfizer en centre de vaccination

« On se retrouve confrontés maintenant à _des gens qui ne veulent pas de deuxième dose d’Astrazeneca alors qu’ils en ont eu une première_, car ils préfèrent aller en centre de vaccination, avec du Pfizer ou Moderna, c’est trop tard maintenant », explique Marie-France Tissereaud-Tartarin. Ça coince particulièrement depuis la mi-mars, avec l’ouverture progressive des centres, alors qu’auparavant beaucoup venaient tout de même se faire vacciner au cabinet.

« Mi-mars, on avait même trop de demandes par rapport aux doses reçues, confirme Sophie Jouinot. Puis il y a eu les suspicions de thromboses, l’arrêt de commercialisation très bref qui a quand même semé le doute. Ensuite, avec l’ouverture des centres aux plus de 55 ans, _c’est plus difficile de vacciner avec l’Astrazeneca puisque les gens ont maintenant le choix_. »

Des risques de thromboses pas supérieurs à la normale

« Il y a eu des failles de communication sur ce vaccin, lance la pharmacienne. On peut aussi comprendre que certains n’en veulent pas, mais _c’est frustrant de jeter des doses quand on sait que c’est un bon vaccin_. Les risques de thromboses sont minoritaires par rapport au risque classique à ces âges là. »

Le délai de douze semaines complique un peu plus la tâche des professionnels de santé dernièrement pour convaincre certains de se faire vacciner avec l’Astrazeneca. Avec l’arrivée de l’été et des différentes étapes de déconfinement, les plus de 55 ans encore non vaccinés se rabattent davantage sur les vaccins à ARN messager pour lesquels il n’y a que six semaines entre les injections, ou le vaccin Janssen (vaccin à adénovirus), qui a le même fonctionnement et les mêmes effets secondaires que l’Astrazeneca, mais avec l’avantage de ne nécessiter qu’une seule injection.

Source FRANCE BLEU.

 

Vaccination-Covid: « J’ai cru devenir fou, ça m’a pris 3 heures! », comment bien prendre un rendez-vous pour les 18/49 ans… ?

Les centres de vaccination restent ouvert tout ce long week-end de l’Ascension et les 18/49 ans sans comorbidité ont la possibilité de se faire vacciner, en veillant les créneaux qui se libèrent.

Une tâche qui peut prendre plusieurs heures: accrochez-vous, on vous dit comment ça finit par marcher.

Ce jeudi 13 mai, beaucoup de jeunes étaient au Parc des expositions de Caen pour se faire vacciner contre la Covid19

 

Depuis ce 12 mai, un nouveau motif de vaccination est apparu sur les plateformes de réservation pour la vaccination au pfizer ou Moderna (l’AstraZenecca étant particulièrement recommandé au plus de 55 ans): celui des 18/49 ans, avec des rendez-vous en moins de 24 heures.

En effet, plus besoin d’attendre le 15 juin pour être éligible, tous les plus de 18 ans le sont désormais mais avec quelques conditions d’accès encore pour les 18/49 ans sans comorbidité. En clair, ils ne sont pas totalement prioritaires et doivent s’inscrire la veille pour le lendemain dans les créneaux qui n’auront pas été pris. Ainsi dès ce 12 mai à 17 heures, Christophe la petite quarantaine tranquille, s’est branché sur l’application qui marche bien en ce moment : vitemadose-chronodose.
« Je pensais prendre quelques minutes pour valider ce rendez-vous mais j’ai cru devenir fou. J’allais péter un plomb à la fin, ça m’a pris trois heures avec une plateforme Keldoc qui visiblement buggait et aucune hotline n’est proposée. »

On est carrément seul pour trouver une solution quand ça bug. Keldoc ne me proposait pas de deuxième rendez-vous. J’avais bien le premier mais je ne pouvais pas le valider sans avoir choisi la date du deuxième. Un truc dingue, impossible d’avancer, aucune date n’apparaissait dans le calendrier.

Christophe, 44 ans, candidat à la vaccination

« Je ne voulais pas piquer la place de quelqu’un plus prioritaire que moi »

Bien sûr, si christophe avait triché et choisi un autre motif de vaccination, il aurait peut-être pu débloquer le système. « Mais je voulais être dans les règles. Dans ma tête depuis le début, il est hors de question de piquer la place de quelqu’un vulnérable qui est plus prioritaire que moi. Mais c’est rageant d’être bloqué par un système informatique alors qu’il y a bien de la place. Cette histoire de deuxième rendez-vous peut, en plus, se régler sur place. »

Après une heure sans succès, Christophe se décide à lire laFAQ de Keldoc, la « foire aux questions », qui regroupe tous les cas de figure difficiles. Mais rien sur ce problème.

Enfin, Christophe trouve une réponse : se reporter sur Santé.fr mais le site le fera rebasculer vers Keldoc, un cercle infernal.

Le numéro vert ça marche très bien aussi

« J’ai alors appelé en désespoir de cause, le  0800 009 110, le numéro vert national pour la prise de rendez-vous. Certain que personne n’allait décrocher.Mais à ma grande surprise quelqu’un a vite répondu et résolu tous mes problèmes. » Magique, la plateforme était saturée, les applications aussi mais le bon vieux coup de fil était donc possible.

« Une dame très agréable m’a expliqué qu’il y avait beaucoup de gens dans ma situation. Elle m’a très vite proposé un rendez-vous au Parc Expo à Caen ce 14 mai et un deuxième rendez-vous le 25 juin. Mes vacances aux Antilles sont peut-être sauvées ! » Après avoir dû annuler ce voyage préparé de longue date l’an dernier pour cause de crise sanitaire, Christophe et son épouse espèrent bien se rendre là-bas, cet été, enfin.

Ils auront tous les deux leur pass sanitaire cet été. Et ils ne sont pas les seuls à se précipiter dans les centres de vaccination ce week-end pour la même raison : retrouver la liberté de voyager.

Ils montrent leur attestation de rendez-vous, les jeunes trente ans et moins, sans comorbidité, ont pris rendez-vous rapidement pour être vaccinés contre la Covid19 et retrouver "une vie normale".

Ils montrent leur attestation de rendez-vous, les jeunes trente ans et moins, sans comorbidité, ont pris rendez-vous rapidement pour être vaccinés contre la Covid19 et retrouver « une vie normale ».

« Je voudrais retrouver vite une vie normale de garçon de mon âge, voyager cet été en Europe pour retrouver des amis. »

Loïc, 24 ans, sans comorbidité vacciné depuis ce 13 mai

Loïc veillait depuis plusieurs jours les créneaux su Keldoc.fr via Vite ma dose. « Je vais dire que je me suis battu pour réserver un rendez-vous. Dès que je voyais un créneau, le temps que je remplisse toutes les cases, il avait déjà disparu. Mais à force de repartir à zéro, ça finit par marcher. » Il faut donc persévérer, ne rien lâcher. « Moi je viens de me faire vacciner pour protéger les autres et moi-même, reprendre une vie normale, un job étudiant et espérer partir en vacances cet été », précise Léa un peu plus loin dans le hall du vaccinodrome de Caen. Et à y regarder de plus près, c’est une certitude l’âge moyen des candidats a largement diminué, comparé à la semaine dernière.

Source FR3.

 

Covid-19. Pour le professeur Rémi Salomon, « il faudra vacciner les enfants »…

Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’AP-HP, estime que la France entre dans une période d’incertitude vis-à-vis de l’épidémie de Covid-19.

Entre l’allègement des restrictions et la progression de la vaccination, la circulation virale va dépendre des comportements.

Il estime qu’il faudrait vacciner les enfants, car ils transmettent le virus.

Des doses de vaccin Pfizer-BioNTech. Ce vaccin a été testé avec succès sur des adolescents de 12 à 15 ans.

 

Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’AP-HP, était ce matin l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV. Une interview sans masque, car les deux hommes étaient vaccinés, et dans une grande pièce aérée. Le médecin est revenu sur la situation de l’épidémie de Covid-19, et ne partage pas le point de vue de Jean Castex, qui a déclaré le 10 mai que la France était en train de sortir durablement de la crise sanitaire.

Pour Rémi Salomon, le pays entre plutôt dans une période d’incertitude, de risque même, de trois à quatre mois. Le relâchement des restrictions, dont Rémi Salomon indique se réjouir, va en effet entraîner une circulation plus importante du virus.

La clé va être d’une part dans la progression de la vaccination et d’autre part dans le comportement des Français. Pour Rémi Salomon, Avec 13 % de Français complètement vaccinés, cela progresse bien, mais en attendant d’avoir une couverture vaccinale plus large, les relâchements des mesures comportent le risque de faire augmenter le taux d’incidence.

Rémi Salomon estime que si on vaccine beaucoup et que les Français sont raisonnables, on peut passer l’été sans quatrième vague.

Au sujet de la vaccination, Rémi Salomon estime qu’il faudra vacciner aussi les enfants. Le médecin rappelle que ces derniers n’ont que très rarement des formes graves du Covid-19 mais par contre ils transmettent la maladie.

Cette transmission augmente avec l’âge, et est plus forte notamment au collège.

Pour Rémi Salomon, il ne s’agit pas de vacciner les enfants pour les protéger eux, mais pour protéger les autres, une vaccination altruiste.

Interrogé sur la sécurité des vaccins, Rémi Salomon (qui est pédiatre) a indiqué qu’ils peuvent avoir un petit peu plus de fièvre, mais ce n’est pas grave et il n’y a pas de différences avec les adultes.

Aux États-Unis, la vaccination des 12-17 ans a commencé, et des essais sont en cours sur les moins de 12 ans.

La réouverture des terrasses bénéfique

La réouverture des terrasses prévues le 19 mai sera finalement bénéfique, a espéré le médecin, car on se contamine très peu à l’extérieur.

Je fais une suggestion, c’est qu’à partir du soir on rende piétonnes les rues où il y a beaucoup de cafés, a proposé le Pr Salomon, afin de pouvoir mettre une certaine distance entre les tables. Il a également recommandé de conserver le masque même en extérieur et de le tomber seulement pour boire ou manger.

Compte tenu de ce que je vous ai dit, le couvre-feu à 21 h n’est pas un problème si on est dehors, a-t-il indiqué, souhaitant même le voir passer à 23 h dès que possible – c’est prévu à partir du 9 juin – pour inciter les gens à être dehors au maximum.

Enfin, le pass sanitaire permettra de sécuriser un peu quand les foules se retrouveront, a estimé le président de la commission médicale de l’AP-HP, qui juge assez logique de le rendre obligatoire lors des rassemblements importants.

Source OUEST FRANCE.