Point de situation sur la surveillance des vaccins contre la COVID-19 – Période du 09/07/2021 au 15/07/2021…

Dans le cadre de la surveillance renforcée des vaccins utilisés contre la Covid-19, une enquête de pharmacovigilance est mise en place pour surveiller en temps réel le profil de sécurité des vaccins disponibles en France à partir des déclarations réalisées par les professionnels de santé, les personnes vaccinées ou leur entourage.

Les résultats de cette évaluation et de ce suivi ont été présentés et discutés collégialement lors du comité de suivi de l’ANSM avec le réseau français des CRPV du 22 juillet 2021, afin d’identifier des signaux potentiels et d’envisager les mesures à prendre.

Point de situation sur la surveillance des vaccins contre la COVID-19 - Période du 09/07/2021 au 15/07/2021...

 

L’analyse des effets indésirables rapportés avec le vaccin Comirnaty (Pfizer/BioNTech) couvre les données validées du 9 juillet au 15 juillet 2021.

Depuis le début de la vaccination, 34 790 cas d’effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Bordeaux et Marseille). Au total, plus de 49 231 000 injections ont été réalisées au 15 juillet 2021. La majorité des effets indésirables sont attendus et non graves.

Il n’y a pas eu de signal identifié sur la période avec le vaccin Comirnaty.

RISQUES MEDICAMENTEUX Vaccins Publié le 23/07/2021

Vaccins à ARNm contre la COVID-19 Cominarty et Spikevax : risque de myocardite et de péricardite

Information destinée aux médecins généralistes, médecins réanimateurs, cardiologues, spécialistes en médecine interne, médecine d’urgence, centres de vaccination contre la COVID, pédiatre, médecin du travail, infirmier(ère), sages-femmes impliqués dans la campagne de vaccination, pharmaciens d’officine et hospitaliers

L’analyse des effets indésirables rapportés avec le vaccin Spikevax (Moderna) couvre les données validées du 9 juillet au 15 juillet 2021.

Depuis le début de la vaccination avec le vaccin Spikevax (Moderna), 6 680 cas d’effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Lille et Besançon). Au total, plus de 5 949 000 injections ont été réalisées au 15 juillet 2021. Un grand nombre de cas concerne des réactions retardées locales non graves.

Il n’y a pas eu de signal identifié sur la période avec le vaccin Spikevax.

L’analyse des effets indésirables rapportés avec le vaccin Vaxzevria (AstraZeneca) couvre les données validées du 9 juillet au 15 juillet 2021.

Depuis le début de la vaccination avec le vaccin Vaxzevria, 22 557 cas d’effets indésirables ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Amiens et Rouen). La grande majorité de ces cas concerne des syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées). Au total, plus de 7 411 000 injections ont été réalisées au 15 juillet 2021. Depuis le 19 mars 2021, l’utilisation du vaccin Vaxzevria est réservée aux personnes de 55 ans et plus.

Dans le cadre de la surveillance spécifique des cas de myocardites et péricardites avec les vaccins, le comité considère, après analyse des données, qu’il s’agit d’un signal potentiel pour le vaccin Vaxzevria. Depuis le début de la vaccination, 10 cas de myocardite et 38 cas de péricardites ont été signalés après une vaccination avec Vaxzevria. Ces évènements seront partagés au niveau européen. Ils ne remettent pas en cause le rapport bénéfice/risque du vaccin. Nous rappelons que le signal de myocardites/péricadite a déjà été confirmé pour les vaccins à ARNm (Comirnaty et Spikevax).

Conduite à tenir pour les personnes vaccinées
L’ANSM recommande à toute personne présentant des symptômes tels qu’un essoufflement (dyspnée), des douleurs dans la poitrine, des palpitations (battements cardiaques forts,) ou un rythme cardiaque irrégulier de consulter rapidement un médecin.

Par ailleurs, l’analyse des cas de surdité et baisse d’audition, survenus rapidement après la vaccination (30 cas depuis le début du suivi), conduit le comité à considérer qu’il s’agit également d’un signal potentiel pour le vaccin Vaxzevria. L’évolution connue à ce jour a été favorable dans la moitié des cas.

Le 14e rapport détaillé des effets indésirables rapportés avec le vaccin Vaxzevria couvre les données validées du 4 juin au 8 juillet 2021.

L’analyse des effets indésirables rapportés avec le vaccin Janssen couvre les données validées 9 juillet au 15 juillet 2021.

Depuis le début de la vaccination, un total de 269 cas ont été analysés par les CRPV rapporteurs (Lyon et Grenoble). La majorité des effets indésirables sont non graves, attendus et d’évolution favorable, en particulier des effets de réactogénicité (par exemple des malaises). Au total, plus de 665 000 injections ont été réalisées au 15 juillet 2021. La vaccination avec le vaccin Janssen a débuté en France le 24 avril 2021 chez les personnes âgées de plus de 55 ans.

Il n’y a pas eu de signal identifié sur la période avec le vaccin Janssen.

Après une analyse des cas de syndrome de Guillain-Barré déclarés en Europe, l’EMA considère qu’il existe un lien possible avec le vaccin Janssen. En France, 4 cas ont été déclarés depuis le début du suivi, dont 3 d’évolution favorable. Cet effet indésirable très rare sera ajouté à la notice du vaccin Janssen.

Le 3e rapport détaillé des effets indésirables rapportés avec le vaccin Janssen couvre les données validées du 4 juin au 8 juillet 2021.

RISQUES MEDICAMENTEUX Vaccins Publié le 23/07/2021

COVID-19 Vaccine Janssen : Contre-indication chez les personnes ayant des antécédents de syndrome de fuite capillaire et mise à jour concernant le syndrome de thromboses associées à une thrombocytopénie.

Source ANSM.

Covid-19. Le licenciement des salariés sans passe sanitaire écarté du projet de loi…

Le gouvernement envisageait le licenciement pour les salariés démunis de passe ou les soignants refusant la vaccination.

Il a fait marche arrière.

Covid-19. Le licenciement des salariés sans passe sanitaire écarté du projet de loi

 

Les salariés des bars et restaurants qui ne disposeront pas de passe sanitaire après le 30 août ou les soignants qui ne seront pas vaccinés après le 15 octobre ne seront pas licenciés. La mesure était envisagée par le gouvernement. Elle avait été votée par l’Assemblée nationale. Mais le Sénat s’est prononcé contre, samedi 24 juillet.

Ce dimanche 25 juillet, les parlementaires réunis en commission mixte paritaire se sont rangés à l’avis des sénateurs. Le licenciement ne figure plus dans le projet de loi. Il est remplacé par une suspension du salaire.

Rappelons que le passe est obligatoire pour les salariés des lieux de culture et de loisirs, foires, salons, fêtes foraines, bibliothèques depuis mercredi. Il sera également exigé dans les cafés et restaurants à partir du mois d’août. Pour obtenir le passe, il faut avoir été vacciné, ou testé négatif.

Le choix de l’apaisement

C’est une victoire pour les organisations syndicales qui ​dénonçaient une atteinte à la liberté de travailler. « La cible à combattre doit être le virus, pas les salariés », affirmait la CGT. Le syndicat avait demandé aux parlementaires « de mesurer les conséquences sociales que cette loi ferait peser, quasi exclusivement sur les salariés ».

De son côté, la CFE-CGC estimait « transgressif, dangereux et inquiétant de voir apparaître pour la première fois un motif de licenciement à la charge du salarié pour une raison relevant de sa vie privée ». La CFE-CGC exhortait le gouvernement à « revenir à la raison ».

Solidaires dénonçait « des menaces fortes pour les salariés (perte de salaire, mise à pied, licenciement), qui mettent aussi en danger le secret médical ». Pour le syndicat, « les premiers de corvée auraient été les premiers sanctionnés ». En assouplissant la mesure, le gouvernement a choisi l’apaisement.

Source OUEST FRANCE.

Passe sanitaire : Le Sénat rétablit l’état d’urgence jusqu’au 31 octobre…

Les sénateurs ont suivi Philippe Bas et la commission des Lois en rétablissant le régime d’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 octobre, afin de permettre l’application du pass sanitaire.

Passe sanitaire : Le Sénat rétablit l’état d’urgence jusqu’au 31 octobre... Hémicycle - Sénat

 

C’est un sujet sur lequel le gouvernement et le Sénat ont du mal à s’entendre depuis le début de la crise sanitaire. Mais d’habitude, les sénateurs et sénatrices tentent de restreindre les tentatives du gouvernement de prolonger l’état d’urgence sanitaire. Lors de l’examen du projet de loi de gestion de la crise sanitaire, les positions se sont pourtant inversées.

« Sortons de cette euphémisation permanente »

C’est par « souci de vérité » que Philippe Bas, le rapporteur de la commission des Lois, défend l’application du régime d’état d’urgence sanitaire, et plus seulement du régime « de sortie de l’état d’urgence sanitaire » actuellement en vigueur en France métropolitaine. La majorité sénatoriale demande en fait au gouvernement d’être cohérent : s’il veut restreindre les libertés aussi fortement avec le passe sanitaire, il doit déclarer l’état d’urgence sanitaire. « Sortons de cette espèce d’euphémisation permanente, nous n’en sommes plus là. Nous sommes en train de prendre des mesures très graves. Il faut que chacun assume ses responsabilités et que vous assumiez d’abord les vôtres » a déclaré le sénateur LR de la Manche au gouvernement.

En effet, dans le texte initial, le gouvernement n’entendait pas recourir au régime d’état d’urgence sanitaire et Cédric O, secrétaire d’Etat à la Transition numérique, a lui estimé que ce n’était pas « l’esprit de ce régime juridique » : « Ce ne serait pas adapté à la situation sanitaire. Le gouvernement souhaite recourir à l’état d’urgence sanitaire uniquement dans les territoires soumis à une criticité particulière, dans l’esprit de ce régime juridique. Ce serait contradictoire à l’objectif du texte. » Le gouvernement estime donc que le régime juridique de « sortie de l’état d’urgence sanitaire », en vigueur depuis maintenant plus d’un an, est suffisant pour appliquer les dispositions du passe sanitaire.

« Nous souhaitons une intervention plus régulière du Parlement »

Marie-Pierre de la Gontrie, sénatrice PS, rappelle la seule différence de taille entre deux régimes qui permettent par ailleurs au gouvernement de « conserver des prérogatives très vastes » : « Nous avons pu critiquer à l’époque l’habileté du gouvernement qui nous faisait croire que l’on sortait de l’état d’urgence alors que les prérogatives qui lui étaient conservées étaient très vastes. Pour autant ce régime de ‘sortie de l’état d’urgence sanitaire’ ne permet pas un confinement généralisé et cela nous semblait important. »

Ainsi la sénatrice socialiste de Paris, s’oppose à « l’habileté juridique du président Bas » pour éviter que ces dispositions concernant le passe sanitaire ne puissent permettre au gouvernement de reconfiner le pays sans passer devant le Parlement. En effet, c’est le contrôle de ce régime d’état d’urgence par le Parlement et le manque de considération pour le rôle de la haute assemblée qui semble inquiéter Marie-Pierre de la Gontrie : « Nous souhaitons une intervention plus régulière du Parlement et ramener la date [de fin de l’état d’urgence sanitaire] au 15 octobre. Cela amènera le gouvernement à se saisir à nouveau de ce sujet. Les ministres viennent souvent parce qu’ils n’ont pas le choix, mais le contenu de ce que nous proposons est rarement pris en compte. »

Là-dessus l’ensemble des sénateurs et des sénatrices semblent tomber d’accord, mais la majorité sénatoriale a tout de même refusé de repousser la date. « Il faut laisser à l’état d’urgence sanitaire la possibilité de produire ses effets » a expliqué Philippe Bas.

Source PUBLIC SENAT.

Le Parlement adopte définitivement le projet de loi étendant le passe sanitaire…

Les députés ont mis fin au marathon parlementaire entamé mardi par un large vote, avec 156 voix pour, 60 contre, et 14 abstentions.

Le Parlement adopte définitivement le projet de loi étendant le passe sanitaire...

 

Paris, Tokyo, Tahiti et partout la même angoisse : la nouvelle flambée de l’épidémie. Jusqu’à l’obsession. Avant de descendre sur le tarmac pour une cérémonie officielle un peu allégée à cause, justement, des mesures sanitaires, Emmanuel Macron, qui s’est vu remettre un collier de fleurs blanches, avait fait un test PCR et un test antigénique.

À peine arrivé, il a fustigé «l’irresponsabilité et l’égoïsme des non-vaccinés» et exhorté les Polynésiens, comme l’ensemble des Français, «à se faire vacciner ». Il a aussi immédiatement lancé une charge contre antivax et anti-passe sanitaire. «Je veux lancer un message très fort pour appeler chacune et chacun à se faire vacciner, parce qu’on le voit sous toutes les latitudes: quand on est vacciné, on est protégé et on ne diffuse quasiment plus, en tout cas beaucoup moins, le virus», a encore insisté le président devant les soignants du centre hospitalier de la Polynésie française. Et s’est félicité que la France se prépare à passer dans la soirée «le cap des 40 millions de primo-vaccinés». Bien sûr, il est aussi revenu, sur la nouvelle journée de mobilisation des opposants au passe sanitaire et à la vaccination qui a rassemblé, samedi, plus de 160.000 personnes. «Chacune et chacun est libre de s’exprimer dans le calme, dans le respect de l’autre», a-t-il souligné. Mais «la liberté où je ne dois rien à personne n’existe pas» et celle-ci «repose sur un sens du devoir réciproque».

Bras de fer

Enfin, Emmanuel Macron a demandé que le débat parlementaire «se fasse dans l’apaisement et l’efficacité». Las, à 16.000 kilomètres de là, ce n’était pas vraiment le cas. Dans un Sénat certes studieux, les échanges se faisaient dans la douleur au sein de la commission mixte paritaire composée de 7 sénateurs et de 7 députés. Âprement discutés, les points de crispation ont été plus nombreux que prévu et la fumée blanche s’est fait attendre plus de trois longues heures autour de quatre questions. Le passe sanitaire en terrasses d’abord. Les sages de la Chambre haute n’en voulaient pas. Ils ont perdu. La mesure est maintenue. Second blocage : l’échéance de l’État d’urgence sanitaire voulu au 31 octobre par le Sénat et au 31 décembre pour la majorité. Résultat du duel : ce sera le 15 novembre. Même pas de deux sur le passe sanitaire des mineurs (de 12 à 17 ans) qui interviendra au 30 septembre.

En revanche, obligation vaccinale aussi pour les soignants. Quant aux établissements recevant du public qui n’appliqueraient pas les mesures, ils subiront des mises en demeure puis des fermetures administratives définitives. Un amendement gouvernemental de dernière minute a habilité de manière très encadrée les préfets à imposer le passe pour certains centres commerciaux, une mesure dont ne voulaient pas les sénateurs et qui avait disparu en commission mixte. Une chose est sûre en revanche, les employés des bars et restaurants non vaccinés ne pourront être licenciés. Enfin, les sanctions administratives seront privilégiées aux sanctions judiciaires. Dans la nuit, le texte a été définitivement adopté par l’Assemblée et par le Sénat. L’exécutif était soulagé ce dimanche mais une fois encore, le Sénat sort renforcé de ce bras de fer.

Dans la foulée, le gouvernement saisira ce lundi le Conseil constitutionnel, dernier juge de paix avant la promulgation de la loi d’ici 7 à 8 jours qui sera suivie de la mise en œuvre des mesures. Le scénario d’une commission paritaire conclusive était privilégié par l’exécutif, car un désaccord aurait fait dérailler un calendrier parlementaire très contraint. Depuis le début, tout fut plus compliqué que prévu. Comme ils furent longs ces treize jours, entre l’allocution du président, le lundi 12 juillet à 20 heures, pour annoncer de nouvelles mesures censées juguler la reprise de l’épidémie de Covid-19, et la décision de dimanche soir : une opposition revigorée et combative, une majorité déchirée et, surtout, deux samedis de manifestations qui, pour l’exécutif, ne sont pas sans rappeler les pires journées de rassemblement des « gilets jaunes ».

Manifestement, le président avait un peu vite misé sur un rapide consensus qui n’est pas venu. Selon un sondage Ifop pour le JDD, 35% des Français affirment «soutenir» ou éprouver de la sympathie pour le mouvement. Au contraire, 49% des Français s’y disent opposés, 16% y sont indifférents. Autant dire que le dossier est loin d’être clos.

Source LE FIGARO.

 

Vaccination des soignants, passe, isolement… Les principales mesures du projet de loi sanitaire…

En août, le passe sanitaire sera étendu aux cafés, restaurants, foires et salons professionnels, ainsi qu’aux avions, trains, cars longs trajets et aux établissements médicaux sauf urgence.

L'absence de contrôle dans un transport sera passible pour son gestionnaire d'une amende de 1.500 euros.

 

Extension du passe sanitaire, vaccination obligatoire des soignants et isolement des cas positifs au Covid-19 pendant dix jours : voici les principales mesures du projet de loi sanitaire, adopté définitivement dimanche par le Parlement.

  • Extension du passe sanitaire

Le passe sanitaire – test Covid négatif, attestation de vaccination ou certificat de rétablissement – est entré en vigueur dès cette semaine dans les «lieux de loisirs et de culture» rassemblant plus de 50 personnes. Sauf pour les 12-17 ans, exemptés de passe sanitaire jusqu’au 30 septembre selon l’accord trouvé entre députés et sénateurs.

En août, avec le projet de loi, ce passe doit être étendu aux cafés, restaurants, foires et salons professionnels, ainsi qu’aux avions, trains, cars longs trajets et aux établissements médicaux sauf urgence. Et aux centres commerciaux sur décision des préfets. L’absence de contrôle dans un transport sera passible pour son gestionnaire d’une amende de 1.500 euros – un an d’emprisonnement et 9.000 euros d’amende en cas de verbalisation à plus de trois reprises en 30 jours.

Pour les autres lieux concernés par le passe, leurs gestionnaires qui ne feraient pas de contrôle seront mis en demeure par l’autorité administrative, puis le lieu pourra être fermé pour sept jours maximum. En cas de manquement à plus de trois reprises sur 45 jours, le gestionnaire encourra un an d’emprisonnement et 9.000 euros d’amende.

Les salariés des secteurs concernés auront l’obligation de disposer d’un passe sanitaire à compter du 30 août. Un salarié sans justificatif sera suspendu, sans salaire. Si la situation perdure plus de trois jours, la personne sera convoquée pour un entretien afin d’examiner «les moyens de régulariser sa situation, notamment les possibilités d’affectation» sur un poste non soumis à l’obligation du passe.

L’utilisation d’un passe frauduleux sera sanctionné par une amende de 135 euros – six mois d’emprisonnement et 3.750 euros d’amende si cela se produit plus de trois fois en 30 jours. Les peines en cas de dégradation d’un centre de vaccination seront alourdies.

Les salariés et agents publics bénéficient d’une autorisation d’absence pour se rendre aux rendez-vous médicaux liés aux vaccinations contre le Covid-19.

L’autorisation d’un seul parent est nécessaire pour la vaccination de son enfant. Les plus de 16 ans n’ont pas besoin de cette autorisation et peuvent en décider seuls.

  • Vaccination obligatoire des soignants

Le projet de loi rend obligatoire la vaccination des personnels des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite, sapeurs pompiers, de certains militaires, ainsi que pour les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile.

Cette obligation de vaccination (ou de présentation d’une attestation de rétablissement après le Covid-19) prend son plein effet le 15 septembre. D’ici là, les professionnels concernés pourront encore présenter des tests négatifs – et au-delà de cette date s’ils ont fait une première injection.

Des exemptions sont possibles pour les personnes qui justifient d’une contre-indication médicale à la vaccination.

Les professionnels qui refusent la vaccination seront interdits d’exercer, avec suspension du salaire.

  • Isolement des cas positifs

Les personnes dépistées positives au Covid-19 devront se placer à l’isolement pour une durée non renouvelable de dix jours dans le lieu d’hébergement qu’elles déterminent. L’isolement pourra s’achever plus tôt en cas de test négatif.

Un recours sera possible devant le juge des libertés et de la détention.

Les personnes ne pourront sortir qu’entre 10H00 et 12H00 ainsi qu’en cas d’urgence.

L’assurance maladie veillera au respect de l’isolement mais en cas de suspicion de non-respect, elle saisira le préfet qui pourra diligenter des contrôles sur place, en dehors de la nuit de 23H00 à 8H00 et de la plage 10H00-12H00.

Les personnes qui ne respectent pas l’isolement seront passibles d’une amende de 1.500 euros.

  • 15 novembre

Ce projet de loi repose sur la prorogation jusqu’au 15 novembre du régime transitoire de sortie progressive de l’état d’urgence, et non jusqu’au 31 décembre comme le souhaitait initialement l’exécutif. Ce régime permet d’ordonner des mesures de restrictions (circulation des personnes, accès aux établissements recevant du public…) dont le passe sanitaire.

L’état d’urgence sanitaire est par ailleurs prorogé à La Réunion et en Martinique jusqu’au 30 septembre. Un couvre-feu y a été mis en place. Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin seront sous état d’urgence également, au lendemain de la promulgation de la loi. Le texte ouvre en outre la porte à l’application de ce régime à Mayotte.

Source LE FIGARO.

 

Coronavirus : un manque de recul sur les effets des vaccins ? Non explique un professeur du CHU d’Angers…

La vaccination obligatoire contre la Covid-19 pour les soignants est au cœur d’un projet de loi présenté ce lundi en conseil des ministres.

Si les vaccins ont encore leurs opposants, Vincent Dubée chef de service des maladies infectieuses et tropicales au CHU d’Angers tient à rassurer. 

Vaccination (illustration)

 

– Les vaccins contre la Covid-19 ont été élaborés très rapidement après le début de l’épidémie en mars 2020. Les inquiétudes sont-elles fondées ?

Ces vaccins ont en effet été développés dans un temps record, néanmoins toutes les étapes réglementaires encadrant le développement de médicaments ont été respectées ainsi que toutes les étapes d’évaluation de sécurité. Ces vaccins, lors des étapes finales de développement, ont été testés sur des dizaines de milliers de patients. Aujourd’hui nous avons encore une vision incomplète des événements indésirables, mais c’est une vision malgré tout rassurante sur la tolérance de ces vaccins pour l’homme à court terme. J’ajoute qu’il est peu probable que ces vaccins aient des effets indésirables au long terme pour plusieurs raisons.

Premièrement, l’ARN Messager est une petite partie du génome du virus et il y a très peu de chance que cette petite partie du génome injectée chez l’homme, ait plus d’effets indésirables que le virus en lui-même. Deuxièmement, la plupart des effets indésirables observés après les vaccins surviennent dans les semaines qui suivent l’administration du vaccin. Et donc là, on a observé un recul suite au début de la campagne de vaccination depuis le début de l’année.

– Comment expliquez-vous alors le scepticisme ambiant autour de ces vaccins en France ? 

On est sur un sujet qui est hautement inquiétant. En France, on a toujours eu un terreau de scepticisme au sujet des vaccins. On est la nation au monde où il y a le plus de vaccino-sceptiques. La situation s’est un peu améliorée après l’obligation vaccinale. Et puis la nouveauté inquiète. Ces vaccins à ARN Messager n’étaient pas utilisés jusque-là à grande échelle. Néanmoins, il faut quand même savoir que ces types de vaccins sont testés depuis les années 90 chez l’homme et donc on a un recul important sur leurs utilisations.

– La technologie de l’ARN Messager peut être fabriquée rapidement. C’est cela aussi qui inquiète ?

Exactement. Si ces vaccins ont été développés plus rapidement que les vaccins classiques entre guillemets, c’est qu’ils sont faciles à faire. Les vaccins classiques sont surtout basés sur des protéines. Des protéines du virus qui sont injectées le plus souvent avec des adjuvants. La production de protéines in vitro est très longue et très complexe. Et c’est pour cette raison que les vaccins traditionnels, basés sur des protéines, ne sont pas encore utilisés pour la Covid-19. En revanche, pour les vaccins à ARN Messager, grâce aux techniques de réaction en chaîne, sont très faciles à mettre au point. Donc on a utilisé toutes les recherches qui avaient été faites depuis les années 90 autour des vaccins, à l’occasion de cette crise.

Source FRANCE BLEU.

Pass sanitaire : Contrôles, risque de licenciement… Quels salariés sont concernés par l’extension du dispositif ?…

CORONAVIRUS – Partout où le pass sanitaire sera obligatoire pour les clients et usagers, il le sera aussi pour les employés.

Pass sanitaire : Contrôles, risque de licenciement… Quels salariés sont concernés par l’extension du dispositif ?

 

  • Les personnes travaillant dans des cafés, bars, restaurants, musées, TGV, festival, ou encore cinéma devront présenter un pass sanitaire valide à compter du 30 août.
  • Dans le cas contraire, leur contrat et leur paie pourront être suspendus pendant plusieurs semaines.
  • Passé un certain délai, ces salariés pourront être licenciés.

Le projet de loi comportant les nouvelles mesures anti-coronavirus qui doit être présenté ce lundi en Conseil des ministres avant un examen au Parlement cette semaine va concerner tous les Français. En effet, pour se rendre dans certains transports, dans les lieux de culture, loisir, santé, ainsi que les lieux recevant du public il sera bientôt nécessaire de présenter un pass sanitaire valide. Mais comme l’a indiqué Emmanuel Macron lors de son allocution aux Français lundi dernier, cette obligation concernera autant les clients et usagers que les employés de ces secteurs.

Quels salariés sont concernés par la loi ?

Toutes les personnes travaillant dans des lieux où le pass sanitaire sera obligatoire pour les clients et usagers, devront également en avoir un valide. Sachant qu’à partir du 21 juillet, le pass sanitaire sera demandé pour se rendre dans un lieu de culture ou de loisir rassemblant plus de 50 personnes, les personnes travaillant dans le monde du spectacle, pour des salles de concert, dans des festivals ou encore les parcs d’attractions, devront également présenter un pass sanitaire valide. Soit avec un schéma vaccinal complet, soit avec un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures, soit avec un test positif au covid de plus de deux semaines et moins de six mois, prouvant ainsi votre immunité.

Même règle pour les salariés travaillant dans les restaurants, bars, cafés, musées, cinémas ou les grands centres commerciaux, où le pass sanitaire deviendra obligatoire pour les clients début août, a indiqué mardi dernier Elisabeth Borne sur LCI. A cette même date, le pass sanitaire sera nécessaire pour effectuer un trajet longue durée en avion, train ou car. Les employés de ces services de transport sont donc également concernés par la nouvelle mesure.

Enfin les personnels soignants et non soignants travaillant au contact de personnes fragiles dans les hôpitaux, cliniques, Ehpad, ainsi que les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile, devront être vaccinés d’ici le 15 septembre.

De quel délai disposent les salariés ?

Interrogé mardi dernier sur France 2, le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué qu’un délai serait accordé aux salariés « des établissements qui reçoivent du public », à savoir les hôtels, cafés, restaurants, parcs de loisir, lieux et événements culturels et grands centres commerciaux. Ces derniers auront en effet jusqu’au 30 août pour présenter un schéma vaccinal complet. Cela signifie que les employés doivent recevoir au plus tard leur première dose le 1er août. « À compter du 30 août ça sera un test tous les deux jours s’ils veulent continuer à travailler », a précisé le ministre.

Concernant les soignants, le gouvernement n’a pas évoqué de délai supplémentaire après le 15 septembre. Le ministre de la Santé n’a pas non plus évoqué en particulier le cas des employés des services de transport effectuant des trajets longue durée.

Le projet de loi autorisera les absences sur le temps de travail sans perte de salaire pour se faire vacciner. Une preuve de rendez-vous médical sera cependant à présenter à son employeur.

Quid des CDD et des nouvelles embauches ?

La loi concerne autant les salariés en CDI qu’en CDD. Cependant, en cas de refus du pass sanitaire d’une personne en CDD, les modalités de rupture de contrat doivent être précisées par le texte de loi.

Pour les embauches dans des lieux et établissements recevant du public, le texte de loi indique qu’à partir du 30 août, le pass sanitaire pourra être demandé au moment du recrutement pour de futurs salariés en CDD ou CDI. Concernant les personnels de santé, « au moment du recrutement, le candidat qui refuse de se faire vacciner et ne démontre pas de contre-indication médicale peut se voir opposer un refus d’embauche, dans le cas où le poste auquel il postule est soumis à l’obligation vaccinale », a indiqué le ministère de la Santé. Cette mesure entrera en vigueur le 15 septembre.

Quels risques en cas de non-respect de la loi ?

Le projet de loi prévoit que si le salarié ne respecte pas l’obligation de vaccination ou ne présente pas de pass sanitaire valide, son contrat pourra alors être suspendu pendant une période allant jusqu’à huit semaines. Un délai durant lequel il devra se mettre en conformité, mais ne sera pas rémunéré. A l’issue de cette période, le ministère du Travail indique que si le salarié ne s’est toujours pas plié au dispositif, son employeur pourra le licencier. Ces sanctions concernent aussi bien les salariés des lieux accueillant du public que les personnels soignants.

Le projet de loi indique que les employeurs qui n’effectuent pas les contrôles risquent jusqu’à 45.000 euros d’amende et un an de prison. Cependant certains parlementaires comptent réduire cette sévère sanction. Pour ce qui est des salariés, s’ils se font contrôler sans pass sanitaire, le projet de loi prévoit une amende de 135 euros.

Qui va contrôler les salariés

Dans les lieux de culture et de loisir, ainsi que dans les transports et les lieux recevant du public, cette tâche revient aux employeurs. Concernant les personnels de santé, les agences régionales de santé, les directions d’établissement, ainsi que l’assurance maladie, « seront habilitées à effectuer des contrôles comme ça existe déjà dans le droit commun pour d’autres maladies, notamment l’hépatite B », a détaillé lundi dernier sur LCI Olivier Véran, le ministre de la Santé.

Source 20 MINUTES.

 

Coronavirus : L’extension du pass sanitaire dans une semaine, un calendrier intenable ?…

PASS PARTOUTPour aller au restaurant, au musée ou pour prendre le train, le pass sanitaire sera bientôt obligatoire.

Coronavirus : L’extension du pass sanitaire dans une semaine, un calendrier intenable ?

 

  • Lors de son allocution télévisée lundi soir, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a annoncé l’extension du pass sanitaire.
  • Une extension en deux étapes qui concernera l’accès aux cinémas, théâtres, restaurants, cafés ou encore les trains et les avions.
  • Mais l’entrée en vigueur si rapide de cette extension inquiète familles et commerçants, pris par des délais très courts.

Pour sortir et voyager, il faudra bientôt montrer patte blanche. Comme l’a annoncé le président Emmanuel Macron lundi soir lors de son allocution, le pass sanitaire va être étendu afin d’endiguer une quatrième vague épidémique du très contagieux variant Delta. Une extension prévue en deux étapes : dès le 21 juillet, le pass sanitaire sera requis pour fréquenter les « lieux de loisirs et de culture » comme les théâtres et les cinémas. Il sera également nécessaire « début août » pour accéder aux cafés, restaurants – y compris en terrasse –, centres commerciaux, y compris pour le personnel, mais aussi dans les avions, trains ou autocars de longs trajets, ou encore les établissements médicaux.

Une mesure dont la mise en application dès les prochains jours suscite l’inquiétude des familles qui s’apprêtent à partir en vacances et qui craignent de ne pas pouvoir accéder à nombre de lieux et d’activité. Mais qui est aussi redoutée par des commerçants et professionnels du monde de la culture qui comptent sur la saison estivale pour reprendre pleinement leur activité. 20 Minutes fait le point sur les questions posées par ce calendrier serré.

Quand les personnes qui prennent rendez-vous pour se faire vacciner auront-elles leur pass sanitaire valide ?

En annonçant l’extension du pass sanitaire dans des délais si brefs, le chef de l’Etat a resserré la pression sur les hésitants vaccinaux, prêts à profiter de la levée des restrictions sanitaires sans forcément sauter le pas de la vaccination. En liant la liberté d’accéder aux cafés, restaurants, cinémas et autres lieux de culture à la présentation d’un pass sanitaire, le chef de l’Etat voulait convaincre cette population de se faire vacciner, alors que le variant Delta représente désormais la majorité des nouvelles contaminations par le coronavirus. Un pari a priori réussi : depuis ses annonces lundi soir, environ « 1,7 million de Français » ont pris leur rendez-vous de vaccination, indique la plateforme Doctolib. Des chiffres qui explosent, après la baisse des prises de rendez-vous pour une première dose de vaccin observée ces dernières semaines.

Mais pour les personnes qui n’ont à ce jour reçu aucune dose de vaccin, il faudra patienter avant d’obtenir son pass sanitaire. Outre les délais d’attente qui vont s’allonger après le pic de prises de rendez-vous de ces dernières 24 heures, il faut compter au moins quatre à cinq semaines selon le vaccin reçu pour être considéré comme complètement vacciné : quinze jours après la deuxième dose de sérum Pfizer, Moderna ou AstraZeneca. Si elle est administrée « dans un délai minimum de 21 jours » après la première dose pour l’ARN messager, rappelle le ministère de la Santé, il faut compter un délai de 9 à 12 semaines entre deux doses du vaccin AstraZeneca, soit un pass sanitaire valable au plus tôt à la fin de l’été, voire au début de l’automne.

Comment les commerçants, restaurateurs et acteurs du secteur culturel, dont les établissements seront accessibles aux seules personnes munies d’un pass sanitaire, accueillent-elles cette extension ?

Du côté des commerçants, des patrons de restaurants, cinémas, théâtres et autres lieux touchés par l’extension du pass sanitaire, l’annonce a fait l’effet d’un coup de massue. Reçus ce mardi à Bercy par le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, les professionnels de ces secteurs demandent le report de cette extension à début septembre, la jugeant « techniquement pas possible » à appliquer pour leurs salariés, jeunes et peu vaccinés. « Nos salariés sont jeunes, ils ont une moyenne d’âge de 30 ou 32 ans, on leur avait interdit l’accès à la vaccination jusqu’au 15 juin et là on leur demande d’être vaccinés le 1er août », a déclaré Hervé Becam, vice-président de la principale organisation de l’hôtellerie-restauration, l’Umih.

La première phase de cette extension inquiète également le secteur culturel. « La culture est visée dans des délais très courts, alors que les autres secteurs, y compris moins encadrés comme les bars et les restaurants seront concernés au mois d’août. On ne comprend pas pourquoi, comme à plusieurs reprises durant cette crise, la culture subit des mesures avant les autres », a regretté ce mardi Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas de France (FNCF), sur franceinfo, qui déplore un calendrier « trop précipité ».

Les adolescents de 12 à 17 ans sont-ils concernés – et pénalisés – durant les vacances estivales par l’extension du pass sanitaire ?

Eligibles à la vaccination seulement depuis le 15 juin, les 12/17 ans souhaitant se faire vacciner n’ont pas tous eu le temps de recevoir leurs deux doses de vaccin. Alors que nombre de parents se préparent à partir en vacances avec leurs enfants, l’entrée en vigueur du pass sanitaire élargi pourrait-elle priver les familles d’accès aux restaurants ou aux musées si leurs adolescents ne sont pas totalement vaccinés ? « Le pass sanitaire s’appliquera bien aux enfants dès l’âge de 12 ans, a répondu ce mardi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal à l’issue du Conseil des ministres. Pour autant, nous sommes pragmatiques et comme toujours, nous ferons prévaloir le bon sens », a-t-il ajouté. Et puisque « le nombre d’adolescents ayant reçu un schéma vaccinal complet est aujourd’hui faible, il est hors de question de leur imposer à eux et à leur famille un été infernal en raison du pass sanitaire », a-t-il rassuré.

Les personnes non vaccinées pourront-elles toujours faire des tests de dépistage gratuits pour disposer d’un pass sanitaire ?

Délivré aux personnes ayant un schéma vaccinal complet, le pass sanitaire est également accordé aux personnes disposant d’un test PCR ou antigénique positif datant de plus de 11 jours et de moins de six mois, la récente contamination valant une dose de vaccin. Pour les autres, il est possible d’obtenir son pass sanitaire contre la présentation d’un test PCR ou antigénique négatif datant de moins de 48 heures.

Le gouvernement a toutefois annoncé la fin de la gratuité des tests PCR et antigéniques de confort, fréquemment passés en l’absence de symptômes avant de voyager ou d’assister à certains événements. Mais cette gratuité ne prendra fin qu’au mois d’octobre. Il sera donc toujours possible cet été de se faire dépister gratuitement pour obtenir son pass sanitaire.

Source 20 MINUTES.

Amende de 45.000 euros prévue pour les établissements ne contrôlant pas le pass sanitaire…

Cet outil conditionnera l’accès aux cafés, restaurants, centres commerciaux ou encore aux trains, avions et cars pour les longs trajets à partir du 1er août.

Le pass sanitaire va se généraliser selon un nouveau projet de loi.

 

L’exploitant d’un lieu qui manquerait aux futures obligations de contrôle du pass sanitaire sera passible d’une amende allant jusqu’à 45.000 euros et d’un an de prison, selon l’avant-projet de loi incorporant les nouvelles dispositions annoncées par Emmanuel Macron, et que s’est procuré l’AFP mercredi. Le texte crée par ailleurs un nouveau motif de licenciement, et élargit à toute personne contaminée les mesures de placement à l’isolement pendant dix jours.

«Le fait, pour un exploitant d’un lieu ou établissement, le responsable d’un événement ou un exploitant de service de transport, de ne pas contrôler la détention par les personnes qui souhaitent y accéder (du pass sanitaire) est puni d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende», stipule son article 1er.

Entrée en vigueur le 1er Août

Le chef de l’État a annoncé lundi que la présentation du pass sanitaire conditionnera l’accès aux salles de spectacle et aux cinémas à partir du 21 juillet, et aux cafés, restaurants, centres commerciaux ou encore aux trains et avions à partir du 1er août, même si certaines mesures de «souplesse» s’appliqueront pour les adolescents et les salariés des cafés et restaurants.

Tous les clients à partir de 12 ans des lieux et transports concernés devront avoir leur pass, ainsi que leurs salariés (serveurs des restaurants, contrôleurs de trains, etc.) mais pas les policiers ou gendarmes. Un sursis jusqu’au 30 août a été décidé pour les enfants de 12 à 17 ans et les salariés.

Le projet dispose également que les salariés soumis à la vaccination obligatoire (personnels soignants, au contact de populations fragiles, pompiers) ne pourront plus exercer leur activité en cas de manquement au 15 septembre prochain, et pourront être licenciés si la situation perdure pendant les deux mois qui suivent. Le texte doit être adopté lundi 19 juillet au Conseil des ministres puis examiné par le Parlement dans la semaine.

LE FIGARO.

 

On a demandé aux personnels paramédicaux ce qu’ils pensaient de la vaccination…

Jusqu’ici, on ne leur avait pas vraiment posé la question. C’est dorénavant chose faite.

 

Tribune après tribune, interview après interview, les prises de parole sur la vaccination des personnels soignants contre le Covid-19 tendent à être monopolisées par les médecins, ce qui a pour effet d’invisibiliser les professions paramédicales (infirmiers, kinésithérapeutes, aides-soignants, orthophonistes, diététiciens, etc.)

Alors que les paramédicaux hospitaliers de l’AP-HP ne sont complètement vaccinés qu’à 51% (contre 70% du personnel médical), cette catégorie de soignants, qu’ils soient salariés ou libéraux, est constamment pointée du doigt par les médecins avec souvent un certain paternalisme voire une sorte de mépris. Pour autant, les paramédicaux vaccinés contre le Covid, favorables à la vaccination, voire à l’obligation vaccinale chez les soignants, sont légion. Subissant souvent l’image erronée de n’être que les simples exécutants des décisions des médecins, ils pâtissent aujourd’hui d’un stigmate supplémentaire lié au refus vaccinal de leur confrères et consœurs. Quels sont leurs motivations et quel regard portent-ils sur leurs collègues réfractaires?

Un acte civique

Le 5 mars 2021, le ministère de la Santé enjoint les professionnels de santé à recevoir leur injection. Dans la lettre qu’il leur adresse, Olivier Véran souligne que la vaccination leur est ouverte depuis le mois précédent mais que «près de 40% des personnels des EHPAD et 30% des personnels des établissements de santé sont vaccinés. C’est un chiffre encourageant mais qui ne progresse que trop peu. […] Si vous n’êtes pas encore vaccinés, faites-le rapidement. Il en va de notre responsabilité collective. »

Si ce rappel à l’ordre passe mal, nombre des professionnels concernés estiment que la vaccination est indispensable à la protection de leurs proches et de leurs patients. Pierre-Henri, infirmier dans un CHU, explique les raisons qui l’ont conduit à passer à l’acte. «Ça a été une évidence.» Comme beaucoup, il a reçu la crise sanitaire de plein fouet et connaît les ravages de la maladie. «L’objectif est bien sûr de me protéger mais aussi de protéger les autres et notamment mes proches, mes parents ainsi que la grand-mère de ma femme», explique t-il. Guida, orthophoniste, n’y a pas non plus réfléchi à deux fois: «J’attendais avec impatience de pouvoir le faire, que ce soit pour me protéger ou pour protéger mes patients, dont certains sont sous chimiothérapie et donc immunodéprimés. Le vaccin est la seule manière de lutter efficacement contre la diffusion du virus.»

Naïs, kinésithérapeute, explique comme nombre de ses collègues: «Non seulement certains de mes patients ne sont jamais revenus, mais de nouveaux sont arrivés avec des séquelles de leur hospitalisation en réanimation ou un Covid long. C’est un vrai facteur incitatif.» «C’est un acte civique, ajoute Pierre-Henri. Toute la société doit œuvrer afin d’éviter une nouvelle vague et l’engorgement des hôpitaux qui s’ensuit.»

Claire, kinésithérapeute, estime que la vaccination est «une obligation morale [pour les soignants]. Il me paraîtrait hypocrite de vouloir soigner tout en reniant les fondements scientifiques qui amèneraient à mettre en danger mes patients. Ce serait prendre le risque d’être responsable de l’hospitalisation voire du décès de l’un d’eux. Cette idée m’est insupportable.» Elle relève, a posteriori, un effet très désirable du vaccin: «Après ma première dose et la nuit un peu délirante qui l’a suivie, le retour au réel s’est fait avec une prise de conscience forte: maintenant je suis sûre que je ne vais pas mourir. L’épée de Damoclès a disparu. Quel soulagement! Je me suis sentie légère et très heureuse.»

Une prophylaxie qui a fait ses preuves

Ceux qui interrogent l’efficacité et l’innocuité des vaccins anti-Covid sont peu nombreux, même si Claire concède: «En février, j’avais un peu peur d’éventuels effets indésirables, mais je savais que de toute façon j’allais me faire vacciner parce que c’est la seule solution.»

Clément, infirmier en psychiatrie, explique avoir été rassuré par les médecins qu’il suit sur Twitter: «J’ai acquis une grande confiance en eux depuis le début de la pandémie. Ils avaient non seulement une démarche scientifique mais ils n’hésitaient pas à se montrer critiques envers le gouvernement.»

«La prophylaxie contre la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune ou l’hépatite sont des preuves à l’appui de l’efficacité vaccinale.»

Naïs, kinésithérapeute

Il en va de même à propos des vacccins, estime l’infirmier. «Je suis convaincu de leur bien-fondé au vu des données scientifiques partagées, même si elles doivent être questionnées régulièrement et expliquées avec pédagogie. C’est ce qu’ont fait ces médecins et leur transparence m’a largement encouragé.»

Naïs ajoute: «Lors des études de santé, nous étudions toutes les étapes du processus de recherche qui mène à la création des médicaments afin d’obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM). Les critères sont très précis et rigoureusement appliqués et contrôlés. J’ai donc confiance dans les vaccins. Le principe d’action de l’ARNm me fait espérer que l’on trouvera d’autres sérums ainsi que des traitements.» Elle ajoute: «La prophylaxie contre la rougeole, la rubéole, la fièvre jaune ou l’hépatite sont des preuves à l’appui de l’efficacité vaccinale.»

L’obligation vaccinale envisagée par le gouvernement

En juillet 2021, le nombre des personnels vaccinés ne suffit toujours pas à l’exécutif, qui pense à inscrire dans la loi l’obligation vaccinale pour les soignants, voire l’étendre aux 24-59 ans.

Les professionnels de santé ne trouvent rien à redire à cette éventuelle imposition les concernant et se prononcent même en sa faveur à la quasi-unanimité. «J’entends qu’en santé publique, il est parfois compliqué d’émettre des obligations ou des interdictions totales et qu’il faut composer avec beaucoup de variables et faire au moins pire, concède Clément. Mais la vaccination contre l’hépatite B est déjà obligatoire pour les futurs soignants dès lors qu’ils commencent leurs études. Alors au vu de la situation épidémique, je suis en faveur de la vaccination obligatoire pour les professionnels de santé.»

Pierre-Henri abonde: «Au même titre qu’il est obligatoire d’être vacciné contre l’hépatite B, nous nous devons de tout faire pour protéger nos patients. Nous le faisons en appliquant rigoureusement les gestes barrières, mais le vaccin est une arme supplémentaire qui apporte une protection réelle et sûre. Nous avons un devoir d’exemplarité. On n’accepte pas que les forces de l’ordre transgressent la loi, alors comment accepter que des soignants puissent ne pas tout faire pour protéger la santé des autres?» Aïda, kinésithérapeute, va dans le même sens: «La vaccination fait partie des obligations déontologiques et éthiques. Les soignants ne doivent pas nuire à la santé de leurs patients. Or les mesures barrières ne sont pas une garantie à 100% contre le risque.»

Pour autant, la profession se sent exclue de la concertation à ce sujet.

Julien, infirmier en pneumologie et parmi les premiers vaccinés, exprime pour sa part des réserves à cause de l’injonction des médecins: «Cela donne l’impression d’un retour du paternalisme médical, du genre “Nous, nous savons ce qui est bien pour vous et sinon, c’est la punition”. C’est stigmatisant. Cela nous fait passer du statut de “héros” à “assassins”.»

Il craint aussi la division: «Le principal problème de l’obligation vaccinale tient au risque de clivage qu’elle pourrait créer entre les personnels paramédicaux. Dans mon équipe, ce sont des infirmières très compétentes et absolument pas antivax qui sont aujourd’hui réticentes à la vaccination. Il faut aussi combattre l’idée que si le personnel soignant n’est pas vacciné, il met obligatoirement le patient en danger. Nous portons en permanence un masque, nous appliquons l’hygiène des mains de façon scrupuleuse. Nous sommes déjà en sous-effectif chronique: qui viendra les remplacer?»

Une incompréhension du refus vaccinal

Reste que, face au refus vaccinal de leur confrères et consœurs, beaucoup expriment leur incompréhension: «J’ai parfois du mal à le comprendre, car nous avons tous reçu un enseignement scientifique nous donnant les moyens de comprendre les mécanismes biologiques de la vaccination et les fondements d’esprit critique pour vérifier les informations, explique Claire. Toutefois, je l’explique par un sentiment naturel: la peur de l’inconnu. Voilà un an et demi que nous sommes face à un ennemi invisible dont nous ignorions tout. Aujourd’hui, nous en savons un peu plus, mais pas encore suffisamment. La peur s’exprime par la colère et peut faire perdre toute rationalité de raisonnement.»

D’autres déplorent un engouement pour les pratiques de soins non conventionnelles, qu’ils estiment être une porte ouverte à la défiance vaccinale: «La réticence s’explique par une augmentation de conceptions pseudoscientifiques», pense Guida. Naïs corrobore: «On trouve aisément des docteurs, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes qui prônent l’utilisation des “fake med” comme l’homéopathie, l’ostéopathie ou la naturopathie, qui sont pourtant inefficaces pour prévoir et traiter les pathologies. Depuis des décennies, certains de mes confrères se foutent des données de la littérature scientifique. Ça ne m’étonne pas qu’ils soient réticents au vaccin…»

«Certains soignants utilisent le vaccin pour lutter contre le gouvernement. Mais l’exécutif fera quand même des réformes contre nous.»

Guillaume, kinésithérapeute en libéral

De son côté, Clément considère qu’il n’y a que très peu de véritables antivax au sein de professionnels de santé paramédicaux, mais il constate: «Outre ces anti-vaccins purs et durs qui ne sont qu’une minorité bruyante, il y a beaucoup d’infirmières qui sont très versées dans des médecines douces ou des alternatives qui frôlent parfois le charlatanisme. Qui plus est, dans une optique de bien-être et non de thérapie.

Ça les rend plus méfiantes envers les médicaments. Cela peut sembler paradoxal pour des gens qui en donnent tout les jours, mais c’est ce que j’ai pu remarquer.» Il note d’autres freins qui relèvent plus de la pratique et de l’organisation: «Je pense qu’il y a une grande part de soignants qui sont prêts à se faire vacciner, mais qui sont surchargés de boulot, qui repoussent sans cesse leurs vacances ou qui les passent à la maison, et qui connaissent la durée des effets secondaires des vaccins sur des organismes déjà fatigués. Que ce soit au boulot ou pendant les jours de repos, cette perspective n’est pas très plaisante, surtout dans des services où les arrêts de travail sont souvent peu ou pas remplacés.»

Sophie, directrice d’établissements médico-sociaux, déplore que malgré la mise en place de tous les moyens pouvant faciliter ou encourager la vaccination, seuls 65% des salariés soient aujourd’hui vaccinés. Si elle relève une certaine crainte des effets indésirables, elle constate aussi que le refus vaccinal peut être une forme d’action politique de la part des paramédicaux échaudés par le gestion de la crise sanitaire: «Certains souhaitent clairement affirmer une résistance à l’égard du gouvernement.» Elle rappelle l’épisode du vaccin AstraZeneca qui selon elle «a fait beaucoup de mal».

Avant sa suspension et la modification de son AMM, le vaccin britannique avait été injecté à des soignants de moins de 55 ans qui avaient été longuement laissés dans le flou concernant leur seconde dose. Guillaume, kinésithérapeute en libéral, abonde en ce sens: «ll y a aussi des soignants qui sont contre le gouvernement et qui utilisent le vaccin comme moyen de lutte. Je pense que c’est une mauvaise vision car cela n’empêche pas le gouvernement de faire des réformes contre les soignants.»

Source SLATE.