Les États-Unis autorisent pleinement l’antiviral remdesivir contre le Covid-19…

Le fabricant Gilead a annoncé avoir reçu l’autorisation pour le médicament, sous la marque Veklury, soulignant que c’était le seul traitement spécifique contre le Covid-19 ainsi autorisé.

L'Agence américaine des médicaments (FDA) a accordé jeudi une autorisation pleine au médicament antiviral remdesivir pour les malades hospitalisés du Covid-19.

L’Agence américaine des médicaments (FDA) a accordé jeudi une autorisation pleine au médicament antiviral remdesivir pour les malades hospitalisés du Covid-19, confirmant l’autorisation conditionnelle accordée en mai, selon son fabricant Gilead.

Gilead a annoncé avoir reçu l’autorisation pour le médicament, sous la marque Veklury, soulignant que c’était le seul traitement spécifique contre le Covid-19 ainsi autorisé après une procédure de vérification plus rigoureuse et définitive. D’autres traitements sont disponibles depuis des mois dans les hôpitaux grâce à des autorisations temporaires ou parce que ce sont des médicaments anciennement autorisés pour d’autres maladies, comme le corticoïde dexaméthasone. L’Europe et d’autres pays ont également autorisé temporairement le remdesivir depuis le printemps. L’action de Gilead à la Bourse de New York a bondi de 4% peu après l’annonce.

Le remdesivir, initialement développé en vain contre la fièvre hémorragique Ebola, était l’un des premiers médicaments à avoir démontré une relative efficacité dans des essais rigoureux pour écourter de plusieurs jours le temps de rétablissement des patients hospitalisés à cause du coronavirus. Mais il n’a pas été prouvé qu’il réduisait la mortalité, contrairement à la dexaméthasone.

Administration en hôpital

Le Veklury pourra être donné aux adultes et aux enfants de plus de 12 ans pesant au moins 40 kg, dans les cas requérant une hospitalisation. Il ne pourra être administré, par injection, qu’en hôpital ou dans un environnement équivalent. Une autorisation en urgence a été accordée parallèlement pour les enfants de moins de 12 ans pesant au moins 3,5 kg.

Le président américain Donald Trump, tombé malade du Covid-19 début octobre, a lui-même reçu le traitement pendant cinq jours, parmi d’autres médicaments. C’est l’un des traitements sur lesquels le gouvernement américain a misé tôt, préachetant avant l’été la quasi-totalité de la production de juillet à septembre.

L’Union européenne, où le remdesivir a reçu une autorisation de mise sur le marché conditionnelle en juillet, a commandé de son côté 500.000 doses début octobre. Le prix avait été fixé par Gilead à 390 dollars par flacon dans tous les pays développés, soit 2340 dollars pour un traitement normal de six flacons en cinq jours (520 dollars par flacon aux États-Unis via les assurances privées).

Pour les pays en développement, Gilead a passé des contrats de licences sans royalties à des fabricants de génériques en Inde, au Pakistan et en Égypte.

Source LE FIGARO.

Coronavirus – Deux vaccins pourraient être prêts à être autorisés en novembre aux États-Unis…

Les sociétés américaines Pfizer et Moderna prévoient de faire une demande d’autorisation à cette période, mais elles restent suspendues à un feu vert de la FDA, l’agence du médicament américaine.

Pfizer et Moderna ont reçu respectivement 1,95 et 2,48 milliards de dollars d'argent public, et elles ont parié sur la même technologie nouvelle, l'ARN messager.

Les sociétés américaines Pfizer et Moderna prévoient de demander l’autorisation de leurs vaccins contre le Covid-19 d’ici fin novembre aux États-Unis, ce qui marquerait un record de vitesse absolu pour le développement d’un vaccin, neuf mois après le premier mort du coronavirus dans le pays. Mais le lancement éventuel de la vaccination d’ici le Nouvel an sera trop limité pour contenir à lui seul l’épidémie, qui en est à son troisième rebond aux États-Unis.

Le bilan officiel a dépassé vendredi les huit millions de cas, un chiffre certainement très en dessous de la réalité, puisque des études d’anticorps ont révélé qu’environ 10% de la population américaine avait été infectée, ce qui correspondrait à une trentaine de millions d’habitants. Contaminations, hospitalisations et décès sont en hausse; le rebond actuel est d’autant plus rapide que la vague est repartie d’un plateau élevé, le pays de Donald Trump n’étant jamais parvenu à endiguer la circulation du virus.

Le président américain espérait un vaccin avant l’élection du 3 novembre, mais l’industrie a accepté d’attendre quelques semaines de plus, à la demande des autorités sanitaires, afin de détecter d’éventuels effets secondaires graves parmi les dizaines de milliers de participants aux essais cliniques. Les essais doivent répondre à deux questions: le vaccin protège-t-il? Et est-il sûr? Albert Bourla, PDG de Pfizer, partenaire de la société allemande BioNTech, a annoncé qu’il escomptait des preuves d’efficacité d’ici fin octobre, mais qu’il attendrait la troisième semaine de novembre pour déposer auprès de l’Agence des médicaments (FDA) une demande d’autorisation en urgence, «en supposant que les données soient positives». Moderna, une société de biotechnologie, table sur le 25 novembre. Reste à savoir combien de temps les experts de la FDA prendront pour étudier les données et donner, ou non, un feu vert, et pour quelles catégories de la population.

Le gouvernement prépare déjà l’immense chaîne logistique qui sera nécessaire, dans le but de lancer la distribution des premières doses dans les 24 heures suivant toute autorisation. Vendredi, des responsables de l’opération gouvernementale «Warp Speed» ont annoncé un partenariat avec les réseaux géants de pharmacies CVS et Walgreens pour administrer les vaccins dans les 50.000 maisons de retraite et résidences pour personnes âgées du pays.

Quoi qu’il en soit, les Américains ne doivent pas espérer un retour imminent à la «normale», a prévenu le directeur de l’Institut des malades infectieuses, Anthony Fauci. Tout dépendra de l’efficacité des vaccins, et de leur acceptation dans la population. «Il est possible que nous ne puissions pas retrouver de cinémas bondés ou de stades remplis de spectateurs avant des mois et des mois en 2021, voire plus tard», a-t-il dit vendredi dans un entretien avec l’université Johns-Hopkins.

Pfizer et Moderna ont reçu 1,95 et 2,48 milliards de dollars respectivement d’argent public, et elles ont parié sur la même technologie nouvelle, l’ARN messager. La méthode consiste à insérer des instructions génétiques dans l’organisme pour déclencher la production d’une protéine identique à celle du coronavirus (sa pointe si reconnaissable), et provoquer une réponse immunitaire. Cette réponse a été observée dans les essais initiaux sur des volontaires, mais le vrai test consiste à vérifier si les gens vaccinés évitent effectivement le Covid-19, dans la vie réelle. Un vaccin sera considéré efficace si le nombre de participants vaccinés tombant malades du Covid-19 est réduit d’au moins 50% par rapport au groupe placebo. Dix vaccins expérimentaux sont en phase finale d’essais dans le monde, mais ces deux-là sont les seuls actifs actuellement aux États-Unis.

Le premier pic de l’épidémie s’est produit en avril, lorsqu’elle a durement frappé New York et le Nord-Est. Puis le Sud et l’Ouest ont contribué au deuxième pic en juillet, et c’est désormais le Midwest et le Nord qui sont les plus touchés. 37.000 personnes sont aujourd’hui hospitalisées et 950 décès ont été comptabilisés jeudi, selon le Covid Tracking Project. Par rapport à la France, et rapporté à la population, les États-Unis ont moins de nouveaux cas mais plus de décès par jour. «Les contaminations semblent se produire lors de rassemblements à l’intérieur des maisons des gens, pas seulement dans les bars et les restaurants comme cet été», explique Thomas Tsai, chercheur à Harvard. Les experts s’inquiètent déjà de l’approche de Thanksgiving, fin novembre, la plus grande fête familiale du pays. Pour le docteur Fauci, les familles vont devoir «sérieusement réfléchir au niveau de risque qu’elles sont prêtes à accepter».

Source LE FIGARO.

Les essais cliniques de deux vaccins contre le coronavirus suscitent l’espoir …

Deux projets de vaccins contre le Covid-19, un britannique et un chinois, ont produit une réponse immunitaire importante et démontré leur sûreté pour les patients.

selon les résultats de deux essais cliniques distincts, publiés ce lundi dans la revue médicale britannique The Lancet.

Les essais cliniques de deux vaccins contre le coronavirus suscitent l'espoir

Le premier, développé par l’université d’Oxford en partenariat avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca, a généré «une forte réponse immunitaire» dans un essai sur plus de 1 000 patients. Le second projet, sur lequel travaillent des chercheurs de Wuhan (Chine) financés par CanSino Biologics, a provoqué une forte réaction en termes d’anticorps dans un autre essai chez la plupart des quelque 500 participants.

Ces essais cliniques sont encore dans une phase préliminaire (phase 1/2 et phase 2), et leur efficacité devra être établie dans un essai de phase 3, sur un nombre de participants plus important, avant d’envisager leur commercialisation à grande échelle.

Course contre la montre

Ces résultats étaient malgré tout très attendus: de nombreux chercheurs et laboratoires dans le monde se livrent à une course contre la montre pour trouver un vaccin sûr et efficace contre le Covid-19.

«Si notre vaccin s’avère efficace, c’est une option prometteuse, car ce type de vaccin peut être fabriqué facilement à grande échelle», a commenté Sarah Gilbert, chercheuse à l’université d’Oxford.

Le vaccin d’Oxford et celui de CanSino sont basés sur un adénovirus modifié, qui ne se réplique pas, ce qui les rend plus sûrs notamment pour les patients fragiles.

Aucun des deux essais n’a enregistré d’effet indésirable grave. Les effets secondaires les plus observés ont été de la fièvre, de la fatigue et une douleur au point d’injection du vaccin.

Source EST REPUBLICAIN.