À quoi ressemblera la vie après le Covid-19 ?…

Depuis bientôt un an, le Covid-19 bouleverse notre quotidien et nous oblige à réinventer nos vies et nos rapports sociaux.

Que restera-t-il de cette pandémie une fois le coronavirus maîtrisé ?

Quels enseignements tirerons-nous de cette crise sanitaire ? Entretien avec l’anthropologue Michel Agier.

À quoi ressemblera la vie après le Covid-19 ?

 

Quelle vie aurons-nous après le Covid-19 ? Pour les chercheurs en sciences sociales, la pandémie qui bouleverse notre planète depuis bientôt un an est un puits de réflexion. Même si cette crise sanitaire est loin d’être terminée, elle révèle déjà de profonds changements dans notre société et notre façon de vivre.

Pour l’édition du soir, l’anthropologue Michel Agier, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, a accepté d’analyser cette période inédite et de partager ses réflexions sur ce qu’il pourrait en rester après.

Michel Agier, peut-on dire que cette crise sanitaire est un moment historique ?

C’est un fait social total, qui bouscule toute la société. Notre organisation sociale et économique, personnelle et collective, est transformée par cette pandémie. C’est une rupture. Une sorte de catastrophe qui est en train de radicalement changer l’organisation de la vie des humains en société, notre rapport avec la nature. Et cela est brutal. Même si on en parlait depuis un certain temps, on s’y retrouve confrontés brusquement.

L’incertitude est désormais notre quotidien. Ce virus a-t-il changé notre rapport à la peur ?

La réponse à un événement inconnu, c’est la peur. C’est une réaction profondément humaine. Avec le Covid-19, on a vu un retour à la peur cosmique, comme à l’époque médiévale. Celle-ci nous rappelle notre faiblesse face à la nature. Nous sommes ramenés à la vulnérabilité de nos petites vies, sidérés devant la puissance des forces climatiques, atmosphériques, etc. de la Terre. Nous devons reconnaître que nous ne maîtrisons pas la nature.

À cette peur cosmique s’ajoute une diversité d’autres peurs qui arrivent toutes en même temps : celle de la mort, de la maladie notamment. La peur sociale aussi, avec des interrogations sur les conséquences économiques de cette crise.

Elles sont présentes dans toute la société, mais ressenties différemment selon les générations. Les jeunes craignent plutôt ce qui va leur arriver avec cette désorganisation sociale et les personnes plus âgées redoutent la maladie, la mort…

Pourquoi les gens ont-ils si peur alors que beaucoup ne sont pas directement confrontés au virus ?

Nous n’avons rien vu. C’est justement à cette question que répond le début de mon dernier ouvrage [Vivre avec des épouvantails : le monde, les corps, la peur, aux Éditions Première parallèle, NdlR]. La peur est d’autant plus forte qu’on ne voit pas la menace. On ne voit d’autant rien qu’on est confinés dans son espace privé. La plupart des gens ne sont pas confrontés directement au coronavirus et doivent accepter de croire en la gravité de la situation au travers des informations qui leur arrivent. C’est justement la porte ouverte au complotisme.

Cela me rappelle des situations de guerre que j’ai vécu en Colombie dans les années 1990. On ne voyait pas la guerre mais on la subissait. Nos possibilités de se déplacer se réduisaient. On se retrouvait de plus en plus confinés, dans notre espace privé. On vit un peu la même chose avec cette pandémie.

À quoi ressemblera la vie après le Covid-19 ?

Peut-on donc comparer cette crise sanitaire à une situation de guerre, comme Emmanuel Macron l’a fait ?

Non. C’est l’opposé de mon point de vue. C’est une mauvaise idée d’avoir dit ça aux français. Une guerre concerne les combattants et a des effets sur la société. La pandémie est bien différente, elle touche toute la société. C’est d’ailleurs pour ça que la peur est diffuse et diffusée. Tout le monde est potentiellement concerné, alors que dans une guerre il y a des cibles. Cette pandémie est plutôt une forme de catastrophe naturelle.

La réponse des États est-elle la bonne ?

Les gouvernements entretiennent le climat de peur en prenant des mesures sécuritaires dans un but sanitaire. La pandémie est devenue un argument massue pour contrôler davantage la population. C’est d’ailleurs la situation rêvée des régimes autoritaires… Nous sommes épargnés dans nos démocraties européennes, mais les mesures autoritaires pourraient tout à fait se renforcer. Il faut s’interroger.

La fermeture des frontières, par exemple, n’est pas efficace, on l’a vu. Le virus ne reconnaît pas les frontières et il a justement emprunté les circuits de la mondialisation économique et des grandes métropoles pour se diffuser très rapidement.

Sans interférer dans le débat médical, cette politique de la peur me semble inappropriée : il faut ouvrir le débat, mettre en place des formes de participation citoyenne aux mesures qui sont prises… Faire en sorte que les gens prennent part en toute conscience à leur protection sanitaire et participent au choix des mesures pour y adhérer. Aujourd’hui, nous sommes davantage dans l’infantilisation. Si les mesures de protection ne viennent pas de la conscience civique, il faudra toujours plus serrer le verrou sécuritaire pour qu’elles soient suivies.

Comment dompter ces peurs pour continuer de vivre à peu près normalement ?

On a besoin de se créer des objets qui isolent la peur, la détachent de notre mental. On a aussi plutôt intérêt à rire de la peur, de notre propre peur, la transcrire en littérature, en tableaux, en poèmes… Tous ces artefacts naissent quand il y a des crises.

La littérature d’anticipation, les fictions, les dystopies se sont considérablement développées depuis une vingtaine d’années. Elles viennent précisément du climat d’incertitudes relatif au monde d’après. Le coronavirus s’intègre dans cette histoire-là, celle d’un monde qui a perdu ses repères, la protection de l’État social. Les individus sont de plus en plus livrés à eux-mêmes, au risque d’abandon. Cela renforce ce sentiment général d’anxiété et le besoin d’imaginer un autre monde, meilleur.

À quoi ressemblera la vie après le Covid-19 ?

L’exception est devenue la norme, comme le port du masque. Que restera-t-il une fois la pandémie derrière nous ?

On est déjà dans des formes de vie qui nous font davantage penser à la science-fiction, aux romans d’anticipation. Parler devant une assemblée vide, remplacer 200 000 personnes par autant de drapeaux lors de l’investiture américaine, travailler en distanciel derrière un écran… On remplace les gens par des petits épouvantails, des artefacts. C’est du jamais vu. Nos corps s’y sont habitués, notre conscience n’a pas encore actualisé.

On s’habitue à l’exception, comme le port du masque, qui nous faisait sourire quand on le voyait dans les pays asiatiques. Si cela reste, je ne le vois pas d’un mauvais œil car c’est une des formes les plus démocratiques de se protéger.

En revanche, je perçois de manière plus inquiète les formes de distance physique issues du confinement et qui se créent entre les personnes privées de contacts directs, physiques. À terme, cela peut produire de la distance sociale et nous transporter vers une forme de dystopie inquiétante. Cela peut justement être évité avec la protection des corps de chacun (lavage de main, masques), une mesure adaptée à la circulation d’un virus.

Pensez-vous donc que cette crise sanitaire va changer nos rapports sociaux ?

C’est difficile de dire ce que cela donnera dans un, deux ou dix ans. Je ne suis pas voyant. Mais objectivement, on peut déjà voir aujourd’hui que le Covid distend les relations. Même si on résiste en utilisant comme substitut des moyens de communication indirect (téléphone, internet, etc.), cela crée de la distance entre les personnes. L’individualisation de la vie, la tendance à la rétraction sur soi qui existait déjà a tendance à se renforcer.

Travail, environnement, consommation, voyage, spiritualité… Plusieurs voix s’accordent pour dire que cette crise va profondément nous transformer. Êtes-vous d’accord avec cette idée ?

C’est difficile de prédire ce qui va rester. Faire davantage attention à ce que l’on mange, aux dégâts que l’on fait à la nature… Ce qu’on peut constater déjà, c’est la prise de conscience écologique. S’est-elle faite à l’échelle mondiale ? On ne le saura pas tout de suite, il faudra du temps.

Par ailleurs, les virus, il y en aura d’autres, il faut apprendre à vivre avec cette réalité-là. On ne pourra pas toujours avancer dans la peur et l’utiliser pour prendre des mesures sécuritaires. Il faut faire confiance aux gens. Ce n’est pas avec des contraventions que les citoyens participeront mieux à la protection générale contre l’épidémie. On ne peut pas non plus supprimer les mobilités de tout le monde sur la planète. On ne peut pas être dans l’enfermement sur soi. La mobilité devra s’adapter à la nécessité de protéger la planète.

À quoi pourrait ressembler alors le monde d’après ?

Le monde d’après n’existe pas, il est déjà là. C’est un présent qui dure. Le monde d’après, dont on a beaucoup parlé lors du premier confinement, est devenu un terme de ralliement politique pour ceux qui veulent imaginer un monde meilleur ou revenir à celui d’avant. Cela n’existe pas, c’est une espèce de mythe, une construction imaginaire pour sortir de notre sidération, consumer notre peur.

On n’aura d’ailleurs sans doute pas conscience qu’on est sorti de cette crise. Peut-être qu’un jour quelqu’un dira : « Tiens, c’est fini ! » Mais cela n’arriva pas du jour au lendemain comme un changement de président ou un armistice de guerre. Les transformations de la société seront donc progressives.

Source OUEST FRANCE.

 

Vaccin contre la Covid-19 : quels risques pour les personnes allergiques ?…

La Fédération française d’allergologie a tenu à rappeler que les vaccins contre le coronavirus ne sont contre-indiqués que pour les personnes allergiques à deux de ses composés : le polyéthylène glycol et le polysorbate.

L’ensemble des autres personnes ayant une allergie alimentaire, respiratoire ou médicamenteuse peuvent être vaccinées.
 Vaccin contre la Covid-19 : quels risques pour les personnes allergiques ?

Peut-on se faire vacciner contre la Covid-19 si on est allergique ? C’est ce que se demandent de plus en plus de personnes alors que plus d’un million de personnes ont déjà été vaccinées en France. Si les personnes allergiques représentent 30% de la population de l’Hexagone, le vaccin est en réalité uniquement contre-indiqué pour celles qui sont allergiques à deux de ses composés : le polyéthylène glycol et le polysorbate. En effet, « le vaccin est uniquement contre-indiqué pour les patients présentant une allergie au polyéthylène glycol (PEG), présent dans les vaccins Pfizer/ BioNTech et Moderna, ou au polysorbate, présent dans le vaccin Astra-Zeneca et dans certains vaccins et médicaments », a assuré la Fédération française d’allergologie dans un communiqué (FFAL).

Être allergique n’est pas une contre-indication à la vaccination

Elle assure ainsi que « le fait d’être allergique n’est pas une contre-indication à la vaccination contre la Covid-19″. En France, pour le moment, on dénombre quatre cas de réaction allergique sévère sur plus d’un million de patients vaccinés. Un niveau comparable au risque d’allergie des autres vaccins et médicaments, à savoir 1 cas sur 100.000 environ. Seules les personnes ayant déjà fait une réaction sévère après un vaccin ou un traitement injectable devront donc consulter un allergologue au préalable et/ou le signaler à leur médecin traitant avant de se faire vacciner. « Tous les autres patients présentant une allergie respiratoire (pollens, acariens…), alimentaire ou médicamenteuse, y compris dans leurs formes sévères, ne sont pas concernés par cette contre-indication et peuvent être vaccinés« , a souligné l’institution.

Pour rappel, aucun décès chez des patients souffrant d’allergies n’est à déplorer à date, après plus de 40 millions de doses administrées dans le monde. « Priver 30% de la population française de la vaccination contre la Covid-19 serait une catastrophe, tant pour la réussite de la stratégie vaccinale que pour la santé publique en France. C’est pourquoi il est important d’apporter une information claire et fiable », assure le Pr. Frédéric de Blay, Président de la Fédération française d’allergologie. Durant les essais cliniques, Pfizer a noté un risque de choc anaphylactique autour de 0,6%, a rappelé ce vendredi 11 décembre Stephan Evans, chercheur en pharmacoépidémiologie à l’École d’hygiène et de médecine tropicale à Londres, en entrevue avec la chaîne France 24.

Source MEDISITE.

Un vaccin thérapeutique contre le cancer testé à Toulouse…

Cela pourrait être une petite révolution scientifique et médicale : un vaccin curatif contre le cancer est testé en ce moment à l’Oncopole de Toulouse.

La première phase de test sur un patient a démarré le 15 janvier.

La phase de test de ce vaccin vient de démarrer à l'Oncopole de Toulouse

 

On pourrait disposer bientôt d’un vaccin pour éviter  les rechutes de cancer. C’est une première en Europe : une phase de test vient de démarrer à l’Oncopole de Toulouse. Objectif : évaluer une sorte de vaccin individualisé contre le cancer. Le premier patient qui participe à cette phase de test a reçu ce traitement le 15 janvier.

Un vaccin thérapeutique, et non préventif

Ce nouveau vaccin ne vise pas à prévenir les cancers, mais bien à traiter ceux détectés, et à éviter les rechutes, comme l’explique Jean-Pierre Delord, médecin à l’Oncopole de Toulouse qui supervise cette phase de test : « En fait tout le processus, qui est quand même un exploit scientifique et technologique, c’est d’arriver dans le temps des soins normaux à faire toutes les analyses génétiques et à produire dans un délai très court [quelques mois] un vaccin qui est individuel, et donc particulier à chaque patient en fonction de son répertoire de mutation« .

Ce vaccin thérapeutique, qui doit encore passer plusieurs phases de test pour prouver son efficacité, devrait permettre d’augmenter les probabilités de guérison pour les malades du cancer, et d’éviter les rechutes. Il faudra encore attendre plusieurs années, le temps qu’il soit évalué puis éventuellement validé, avant de le voir arriver sur le marché. Les enjeux sont énormes, pour bien le mesurer, il suffit d’un chiffre : 19,3 millions de nouveaux cas de cancer ont été enregistrés dans le monde en 2020, soit autant de potentiels patients qui pourraient bénéficier de ce traitement.

Source FRANCE BLEU.

 

Progrès du vaccin contre la sclérose en plaques (en utilisant la même technique que le COVID)…!

Vous voulez de bonnes nouvelles pour vous enthousiasmer pour l’avenir? Grâce aux progrès cliniques des technologies de vaccination, nous pourrions approcher l’âge d’or de la vaccination humaine: cette semaine, un vaccin possible contre la sclérose en plaques a commencé à donner étapes prometteuses.

 

La chose la plus incroyable est que utilise la même méthode révolutionnaire que le vaccin COVID et il est développé par l’un des mêmes laboratoires.

Cette excellente nouvelle, publiée dans le magazine Science, présente l’histoire du laboratoire allemand BioNTech -Qui a fait le coronavirus conjointement avec Pfizer- et leur combat pour un immunisation efficace contre la sclérose en plaques en utilisant la technologie innovante de ARNM ou ARN messager.

Cette méthode a permis d’encapsuler l’information génétique de la maladie auto-immune pour l’attaquer directement.

Selon les résultats publiés cette semaine, les premières études précliniques – menées chez la souris – ont révélé que le vaccin effectivement arrêté les symptômes de la sclérose en plaques chez les patients malades. De plus, chez les patients qui commençaient tout juste à remarquer les premiers signes de la maladie, il arrêter complètement la progression.

Sclérose en plaques

La sclérose en plaques est une maladie du cerveau et de la moelle épinière qui peut entraîner une invalidité.

Selon le Clinique Mayo, dans cette condition, le système immunitaire attaque la protection des fibres nerveuses et cela provoque des problèmes de communication entre le cerveau et le reste du corps. Au fil du temps, cela peut causer des dommages permanents.

Il est estimé que plus de 2 millions de personnes dans le monde vivre avec la sclérose en plaques.

Le développement d’un vaccin contre cette maladie est une chose impressionnante: il n’a pas seulement montré des résultats positifs qui peuvent changer la vie de millions de personnes, la mise en œuvre du immunisations basées sur la méthode de l’ARNm.

Ainsi que le vaccin COVID a été développé en un temps record, ce vaccin progresse également à pas de géant.

Le plus optimiste? Cela pourrait être le début de beaucoup plus de vaccinations dans les années à venir. Laboratoires comme BioNTech promettent qu’ils peuvent être mis en œuvre pour pratiquement tous les auto-antigènes… oui, y compris le Cancer.

Source MARSEILLE NEWS.

Covid-19: les Français désormais majoritairement favorables au vaccin…

La volonté de se faire vacciner est la plus forte parmi les Français les plus fragiles face au virus….

Covid-19: les Français désormais majoritairement favorables au vaccin

 

La campagne vaccinale gagne du terrain, le consentement à la piqûre aussi. Une majorité de Français (56 %) souhaite désormais se faire protéger contre le Covid-19, selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro et Franceinfo. Une nette progression (+ 14 points) par rapport à la période d’avant-Noël. Entre-temps, les premières vaccinations ont été réalisées en France. Et le gouvernement a accéléré sa stratégie par étapes, critiquée pour ses lenteurs par les oppositions, mais aussi par les Français – 81 % d’entre eux jugent que la vaccination n’est pas menée à bon terme dans le pays.

La montée en puissance d’une «politique de l’offre» explique «vraisemblablement» le retournement de l’opinion publique, selon le président d’Odoxa, Gaël Sliman. «Les doutes se sont estompés à partir du moment où la vaccination s’est concrètement mise en place en France, et où elle a fait ses preuves sur des millions de personnes dans le monde, avance-t-il. Il ne fallait donc pas attendre qu’une majorité de Français soient pour la vaccination pour la mettre en place, au contraire.»

Lutter contre la défiance

Parmi les Français encore rétifs à la piqûre anti-Covid-19, près d’un individu sur quatre (23 %) cite d’ailleurs la multiplication des vaccinations autour d’eux comme la plus forte des incitations. Un besoin de davantage de temps et d’explications est évoqué par la plupart des réfractaires (27 %).

Pour lutter contre la défiance, le premier ministre vante, grâce à la vaccination, une «perspective claire de pouvoir progressivement sortir de cette crise sanitaire», a-t-il insisté le 7 janvier.

La volonté de se faire vacciner est la plus forte parmi les Français les plus fragiles face au virus: les plus de 65 ans (77 %) et les plus de 75 ans (86 %). Parmi les autres catégories de la population, les hommes (66 %) sont plus allants que les femmes (51 %), les habitants des villes (60 %) que ceux des campagnes (47 %), et les cadres (66 %) que les ouvriers (58 %).

Les soutiens de La République en marche restent les plus volontaires (80 %), à l’inverse des sympathisants du Rassemblement national (35 %), alors que Marine Le Pen s’est dite «prête» à se faire vacciner, samedi dernier.

Quant à l’instauration d’un «passeport vaccinal» – qui limiterait aux personnes vaccinées l’accès aux restaurants, cafés et lieux de culture -, proposition avancée par le parti de centre droit UDI, elle est rejetée par une majorité de Français (56 %). Le ministre des Transports s’y est aussi opposé, refusant de «compartimenter la population».

Source LE FIGARO.

Coronavirus : appel des oncologues à vacciner en priorité les malades du cancer…

Les malades du cancers « sont exposés à un risque majeur de complications graves » en cas de contamination au coronavirus.

Le président d’Unicancer appelle ce mercredi à ce que les patients soient vaccinés en priorité.

Les oncologues appellent les autorités à vacciner en priorité les malades du cancer, "exposés à des complications graves" en cas de contamination au coronavirus

 

Invité de franceinfo ce mercredi matin, le professeur Jean-Yves Blay, président d’Unicancer, appelle à ce que les malades du cancer soient vaccinés en priorité. En cas de contamination au Covid-19, les patients « sont exposés à un risque majeur de complications graves » explique-t-il.

Selon le président de cette organisation qui fédère 18 centres de lutte contre le cancer, plusieurs études montrent les dangers du coronavirus s’il contamine des personnes atteintes de cancer. « Ça s’observe pour les patients qui sont en court traitement, mais ça s’observe également pour des patients qui ont des traitements au long cours » déclare Jean-Yves Blay.

Le professeur pointe également les effets néfastes des confinements qui ont pu perturber le bon déroulement des traitement des malades, voire le diagnostic des cancers. « L’épidémie a entraîné des modifications des prises en charge du fait de délais d’accès pour un certain nombre de patients et ça c’est également un problème » poursuit le président d’Unicancer.

Il critique également les études randomisées réalisées pour autoriser les vaccins anti Covid-19 qui n’ont pas « inclus de patients atteints de cancer, car on considérait qu’ils étaient immunodéprimées« . Une lacune qui rend compliquée l’analyse des performances du vaccin chez les malades du cancer. Ce qui peut faire craindre des effets secondaires importants chez ces patients.  

Deux catégories de malades du cancer

Néanmoins Jean-Yves Blay distingue deux catégories de patients. Ceux qui ont reçu ou sont actuellement traitées par voie orale avec des médicament qui ne suppriment pas l’immunité. « Dans ce cas-là, il n’y a aucune raison de penser que la réponse immunitaire a un vaccin va être différente chez ces patients de ce qu’elle est dans une population qui n’a pas été atteinte d’un cancer ou qui n’est pas traitée ».

En revanche, le professeur appelle à la plus grande vigilance pour les patients qui reçoivent des chimiothérapies ou des immunothérapies. « Très clairement, il faut suivre ces patients, mais ce sont également des patients qui sont à haut risque. Ils sont d’autant plus légitimes pour bénéficier de ces types de vaccin et doivent donc faire l’objet d’un suivi tout à fait particulier« , ajoutant qu’il n’y a pas non plus « de raisons de penser que la vaccination puisse être particulièrement associée à des effets secondaires ».

Le président d’Unicancer appelle donc à vacciner en priorité les malades du cancer, « quel que soit leur âge » précisant que les « études n’ont pas montré que l’âge était un facteur suffisant pour distinguer des patients particulièrement à haut risque« . Il attire également l’attention sur les proches des patients, qui devront également pouvoir bénéficier d’une priorisation dans la campagne de vaccination.

Le professeur Jean-Yves Blay estime que le calendrier déployé par les autorités sanitaires ne prends pas suffisamment en compte ces particularité. Selon la Haute autorité de santé, les malades du cancer sont catalogués dans la troisième phase de déploiement du vaccin et devraient pouvoir le recevoir à partir du printemps 2021.

Source FRANCE BLEU.

Les personnes de plus de 75 ans pourront se faire vacciner « à partir du lundi 18 janvier »… Les toutes dernières informations sur la pandémie…

Le Premier ministre et le ministre de la Santé ont tenu une conférence de presse ce jeudi pour faire un point sur la situation épidémique en France.

Les personnes de plus de 75 ans pourront se faire vacciner "à partir du lundi 18 janvier"

 

Le Premier ministre a annoncé ce jeudi lors d’une conférence de presse que « tous les établissements et équipements actuellement fermés le resteront jusqu’à la fin du mois. » Cela concerne les musées, les cinémas, les bars ou encore les restaurants. De plus, la phase 2 de la vaccination va être avancée a annoncé le gouvernement. Les plus de 75 ans pourront se faire vacciner « à partir du lundi 18 janvier ».

Un point sur les principales annonces du Premier ministre et du ministre de la Santé

Les nouvelles commandes de vaccins arriveront au second semestre

Démarches administratives pour la vaccination ?

Reconfinement ?

Olivier Véran à propos des mutations du virus

Questions de la presse

Jean Castex veut faire cesser les polémiques

L’appel d’Olivier Véran

Les prochaines phases

Vaccination : comment ça vas passer

Olivier Véran confirme la date du 18 janvier

Olivier Véran détaille la simplification de la vaccination

Simplification des démarches

Jean Castex reprend la parole

Une directrice d’Ehpad partage son expérience

1 million de personnes vaccinées avant fin janvier

15 millions de personnes prioritaires

Vaccins pour tous

Campagne de vaccination

Vaccination des personnes en situation de handicap : trois questions à la secrétaire d’État Sophie Cluzel, en visite dans l’Yonne ce lundi…

Ce lundi 11 janvier, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées, Sophie Cluzel, était en visite dans l’Yonne.

Recueil de consentement, organisation au sein des établissements spécialisés…

Elle fait le point sur la mise en œuvre de la stratégie vaccinale auprès des personnes en situation de handicap, lancée ce jour.

Vaccination des personnes en situation de handicap : trois questions à la secrétaire d'État Sophie Cluzel, en visite dans l'Yonne ce lundi

 

Quel est l’enjeu de l’ouverture de la vaccination aux personnes handicapées accueillies en établissements spécialisés ?

« Les personnes en situation de handicap présentent des vulnérabilités importantes. Elles peuvent également, parfois, avoir plus de difficultés à se protéger, à respecter les gestes barrières et c’est pour cette raison que leur ouvrir la vaccination était une priorité du Gouvernement. Elle s’étend également aux résidents de foyers d’accueil médicalisés et maison d’accueil spécialisée, ainsi qu’au personnel de plus de 50 ans, ou présentant des comorbidités qui les exposent à des formes plus sévères. »

Quels outils sont mis à disposition des soignants, pour aider au recueil de consentement ?

« Nous avons travaillé pour faciliter le recueil de consentement pour les personnes qui sont empêchés dans leur compréhension à l’aide notamment d’une fiche « falc » (facile à lire et à comprendre, ndlr). Je pense que c’est un bel outil pédagogique pour expliquer la vaccination, répondre aux questions et travailler sur l’autodétermination et le choix des personnes qui sont parfois en difficultés de compréhension. […] Il était extrêmement important que la pandémie et le confinement ne nous freinent pas dans le travail d’explication, de pédagogie, et de communication accessibles à tous. »

Dans quelle mesure peut-on garantir le consentement des personnes en situation de handicap ?

« L’objectif est de recueillir un consentement éclairé. Par éclairé, il s’agit de comprendre ce que représente le virus, ce qu’est le vaccin, quels peuvent être les effets secondaires, à quoi sert-il… Si la personne concernée n’est pas en mesure de prendre la décision, l’adhésion de la famille ou du tuteur légal est essentielle. Le personnel soignant est également celui qui connaît le mieux le résident, puisque ce sont eux qui l’accompagne au quotidien, qui sont à son écoute. »

Source L’YONNE REPUBLICAINE.

La vaccination contre le Covid, victime de la bureaucratie française…!

Les difficultés de la France à gérer la crise sanitaire ne font que révéler les dysfonctionnements du système de santé français, devenu un monstre de bureaucratie.

On pouvait encore faire preuve de mansuétude pour la pénurie de masques ou de tests au printemps dernier. De nombreux pays y compris le plus riche d’entre eux, les États-Unis d’Amérique, y ont été confrontés. La mondialisation de l’épidémie et la dépendance de la plupart des pays vis-à-vis de la Chine pour l’approvisionnement de fournitures médicales ont créé une pénurie qui fut mondiale. Nos dysfonctionnements n’ont fait, bien entendu, qu’aggraver les choses, pour ne prendre que le seul exemple des tests où l’hospitalo-centrisme des débuts a empêché leur déploiement rapide, lorsque seuls les laboratoires des CHU étaient autorisés à les réaliser.

Les choses sont, cette fois-ci, différentes. On a assisté quasiment en temps réel à la mise au point et à l’autorisation des premiers vaccins. Nous avions largement le temps de nous y préparer. La bureaucratie sanitaire nous en a empêchés. Le système de santé est sans doute aujourd’hui une des meilleures illustrations du phénomène bureaucratique que décrivait Michel Crozier, il y a près de soixante ans! Un système dans lequel la centralisation et la multiplication des règles paralysent son efficacité en dépit de la qualité des professionnels qui y travaillent.

La déroute vaccinale française

Au 1er janvier 2021, 516 personnes avaient été vaccinées en France contre 230.000 en Allemagne, alors que les deux pays ont commencé à vacciner le même jour. Le Royaume-Uni qui a démarré sa campagne le 8 décembre, avait dépassé le cap du million.

On pouvait voir dans un reportage de France 2 du 19 novembre dernier comment nos voisins allemands s’y sont préparés depuis plusieurs mois: aménagement d’espaces publics, commande de congélateurs… Pendant ce temps, la France débattait du collectif de citoyens et élaborait un guide de 45 pages pour recueillir le consentement dans les EHPAD! De belles constructions intellectuelles dans lesquelles la bureaucratie française excelle, loin du pragmatisme de nos voisins.

La France a récusé un peu trop rapidement le modèle des vaccinodromes, pourtant plus adaptés au contexte actuel, prétextant du précédent malheureux de la grippe H1N1, en oubliant que l’échec a surtout été dû au fait que l’épidémie s’est révélée moins grave que prévu. Ce n’est pas le cas du Covid-19, qui risque même de prendre de l’ampleur avec la souche anglaise présente dans l’Hexagone. Il nous faut aujourd’hui aller vite et gagner une course contre la mort. La logistique des premiers vaccins autorisés, notamment celui de Pfizer qui doit être conservé à -80°C, militait également pour le choix d’espaces adaptés et une logistique plus musclée.

« La France a récusé un peu trop rapidement le modèle des vaccinodromes, pourtant plus adaptés au contexte actuel. »

On aurait pu imaginer un système mobilisant à la fois les collectivités locales pour les lieux, le savoir-faire de l’armée française pour l’organisation logistique et le tissu des professionnels de santé pour l’administration des vaccins. À ce sujet, on comprend mal pourquoi les pharmaciens et les infirmiers ont été exclus du dispositif de vaccination. Probablement le souci de ne pas mécontenter les médecins au moment où l’Assurance maladie est en pleine négociation conventionnelle.

Le choix a semble-t-il été délibérément fait, dès le départ, de démarrer avec un plan en deux étapes. Une première jusqu’au printemps avec les vaccins à ARN de Pfizer et Moderna, en prenant appui sur les hôpitaux qui ont été équipés de super-congélateurs, avec un démarrage dans les EHPAD qui ne pouvait être que poussif. Une seconde plus massive avec des vaccins se prêtant davantage à une vaccination en cabinet médical car pouvant se conserver au réfrigérateur, comme celui d’Astra Zeneca, de Johnson&Johnson ou de Sanofi, dont la France espérait probablement qu’il rejoindrait le peloton d’ici là. La campagne française ne pouvait démarrer que mezza voce. Un «rythme de promenade de famille», selon une expression d’Emmanuel Macron lui-même, alors que nous sommes engagés dans un sprint.

Changer de modèle

Sous la pression des critiques et dans une relative improvisation, le gouvernement dit vouloir accélérer les choses en modifiant sa doctrine vaccinale et en ouvrant des centres de vaccination. On aurait pu y penser plus tôt. Il est trop tard aujourd’hui pour envisager des centres sur le modèle allemand. On a donc opté pour des centres de vaccination de taille plus modeste.

Où seront ces centres? Le flou demeure sur leur nombre exact et leur implantation. On a commencé à les ouvrir dans les hôpitaux en les équipant de super-congélateurs. C’est la solution de facilité d’autant que les personnes à vacciner sont sur place. Mais on restera dans un modèle hospitalo-centré et il n’est pas certain que les médecins libéraux y collaboreront spontanément. On voit mal ces centres se déployer à large échelle au moins pour le vaccin Pfizer/BioNtech, compte tenu des contraintes logistiques liées à la conservation à basse température. Pour toutes ces raisons, ne nous attendons pas à des miracles sur le nombre de personnes vaccinées.

Comme pour les tests, les choses finiront par s’améliorer lorsque arriveront les vaccins plus faciles à conserver, en espérant que le prochain problème qui nous attend ne résidera pas dans l’insuffisance des stocks de vaccins. En attendant, on aura perdu beaucoup de temps, et s’il n’y avait que du temps de perdu!

Source SLATE.

 

 

Quand on souffre d’Alzheimer, peut-on consentir au vaccin contre le Covid?…

Le consentement libre et éclairé est un pilier de l’éthique médicale. Mais comment faire pour l’obtenir lorsque les capacités cognitives des malades sont altérées?

Tout sourire derrière son masque, dûment informée du rapport-bénéfice/risque de la vaccination contre le SARS-CoV-2 et consentante, Mauricette, 78 ans, se prête volontiers à la séance photo média organisée dans son unité de soins de longue durée à Sevran, ce dimanche 27 décembre 2020.

Mais qu’en est-il pour tous les autres patient·es vulnérables, souffrant de troubles cognitifs, résident·es en soins de longue durée (SLD, les «longs séjours») ou en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad)? «Priorisés» dans le cadre de cette toute récente campagne de vaccination, du fait de leur grand âge ou de leurs polypathologies, comment faire pour recueillir, tracer leur consentement? Pourrait-on décider à leur place?

Le consentement en médecine

La révélation des atrocités commises durant la Shoah, qui a mené à la mise à mort de près de 6 millions de Juifs d’Europe par l’Allemagne nazie, a abouti à la rédaction en 1947 du code de Nuremberg.

Ce texte énonce les règles du consentement aux recherches biomédicales des personnes incapables de discernement. Ce principe, fondamental en éthique médicale, est réaffirmé dans la loi du 4 mars 2002, qui prône l’autonomie, y compris dans les démarches de soin, plutôt que le paternalisme, dont était empreinte jusqu’alors la relation médecin-malade. Il s’agit d’associer les patient·es aux décisions les concernant. Concrètement, tout praticien doit informer le malade pour obtenir son consentement aux soins qu’il lui propose, conformément à l’article 35 du Code de déontologie médicale. Il est exigé de donner une information compréhensible, «loyale, claire et appropriée». Une règle de bonne pratique consiste à fonder cette communication sur un entretien oral, avec le support d’un document remis à le ou la patient·e.

L’échange oral est important, car le ou la patient·e peut poser des questions, faire répéter ou préciser certains points. C’est aussi grâce à lui que le ou la soignant·e peut demander au patient de reformuler, avec ses propres mots, ce qu’il a retenu de l’échange, et ainsi s’assurer de son niveau de compréhension. En tout état de cause, un consentement éclairé ne peut donc pas se résumer à apposer une signature sur un formulaire (un tel document n’a d’ailleurs qu’une valeur juridique relative en droit français).

Source SLATE.