Déconfinement : ne pas toucher et respecter la distanciation, un vrai défi pour les aveugles…

Respecter les gestes barrières et appliquer la distanciation physique s’avèrent très compliqué pour les personnes malvoyantes et aveugles.

Les malvoyants et les non-voyants sortent souvent accompagnés au bras d'une personne. (Illustration)

Depuis le lundi 11 mai, il n’y a plus besoin de sortir dans la rue muni d’une attestation. Mais la prudence est de mise car le virus est toujours présent. La distanciation physique et les gestes barrières restent donc de rigueur. Des mesures difficiles à appliquer pour les malvoyants et les aveugles. 

Difficile de garder ses distances

François Laspéras habite à Limoges. « J’ai 80 ans et j’ai la pêche » dit-il pour se présenter. Aveugle depuis ses 50 ans, le confinement n’a pas été simple pour lui. Privé d’une auxiliaire de vie, c’est un bénévole qui lui a livré ses courses. Habitué à partager son temps entre yoga, piscine, cours de cuisine, peinture et randonnées, l’octogénaire hyper actif s’est adaptée à une vie plus calme chez lui. Il a fallu aussi trouver une solution pour les promenades de son chien-guide, lui aussi habitué à se dépenser. Une amie de François s’est proposée pour s’en charger.

Jusqu’à présent « il garde le moral » mais il sait que le déconfinement s’annonce aussi compliqué. « C’est difficile pour moi de respecter la distance. J’avance avec prudence, je demande. Et puis les vigiles sont très vigilants, c’est le cas de le dire ! » dit-il en riant. « La dernière fois je suis passé devant la poste Carnot (à Limoges), il y avait une grande foule et un vigile m’a aiguillé pour traverser la masse sans trop les frôler, mais c’est pas évident. » 

« On tient le bras de la personne »

D’ordinaire François va faire ses courses accompagné d’une auxiliaire de vie. Là encore, il est difficile de garder ses distances. Marie-Claude Carl habite à Limoges, elle aussi est aveugle : « Quand on est accompagné, on tient le bras de la personne. Donc le mètre de distance n’est pas possible pour nous », indique-t-elle. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses activités et les voyages du groupe Voir Ensemble en Haute-Vienne et en Creuse sont reportés explique Angélique Classe, malvoyante et présidente de l’association : « Fin août, on avait un séjour qui a dû être repoussé à l’année prochaine parce que pendant les voyages nous sommes guidés au bras par des personnes qui voient. Comme nos membres sont âgés, on a voulu éviter cette proximité. »

Le toucher est inévitable

Depuis le début de la pandémie, il est recommandé se laver les mains régulièrement car le virus peut se transmettre par les mains si elles sont portées à la bouche par exemple. Le toucher est pourtant un sens dont les malvoyants et les non-voyants ne peuvent se priver. « L’autre jour, je cherchais mes billets dans mon porte-monnaie et le boucher m’a proposé d’utiliser la carte », raconte François Laspéras. « Mais ce n’est pas plus simple, pour mettre ma carte, même avec le sans contact, il faut que je repère le récepteur, il faut que je touche », conclut l’ancien kinésithérapeute.

Actuellement, de nombreuses associations de malvoyants et de non-voyants lancent des appels aux dons pour venir en aide à leurs adhérents.

Source FRANCE BLEU.

 

CONSIGNES ET RECOMMANDATIONS APPLICABLES AU DECONFINEMENT PROGRESSIF DES STRUCTURES MEDICO-SOCIALES ACCOMPAGNANT DES ENFANTS ET ADULTES EN SITUATION DE HANDICAP…

Date d’application des consignes : A compter du 11 mai 2020.

CONSIGNES    ET    RECOMMANDATIONS APPLICABLES    AU DECONFINEMENT  PROGRESSIF  DES  STRUCTURES  MEDICO-SOCIALES  ACCOMPAGNANT  DES  ENFANTS  ET  ADULTES  EN SITUATION DE HANDICAP

Pour accompagner le déconfinement confirmé par le Gouvernement à compter du 11 mai 2020, tout en tenant compte de la poursuite de la circulation du Covid-19, cette fiche présente la conduite à tenir actualisée pour l’ensemble des ESSMS PH. Cette doctrine nationale pourra être adaptée en fonction des spécificités territoriales, dans le cadre du dialogue entre Agences régionales de santé et ESSMS,en particulier pour tenir compte des différences de situations sur le plan sanitaire.

Dans tous les cas, il est essentiel que: Lechoix des personnes et de leurs proches aidants puisse être recueilli et accompagné;Uneapproche bénéfice / risque structure la mise en œuvre des orientations nationales, en tenant compte de la situation des personnes et de leur proches aidants dans sa globalité, ainsi que recommandé par l’avis du 1eravril 2020 du Haut conseil de santé publique;Les décisions ne conduisent pas à des mesures plus strictes imposées aux personnes handicapées, le handicap ne constituant pas en tant que tel un critère de vulnérabilité face au virus Covid-2019. En particulier, le test de dépistage ne doit pas constituer une condition préalable à l’accompagnement, sauf cas très particuliers et limitativement énumérés (cf. annexe 1).

Est joint en annexe 1 de ces consignes et recommandations la synthèse des recommandations sanitaires qui doivent s’appliquer à toutes les structures, sachant que des adaptations peuvent être apportées en fonction des situations. Aussi, sont attachées en annexe les consignes plus spécifiques d’ores et déjà formulées s’agissant: De la réouverture progressive et encadrée des accueils de jour en externats médico-sociaux (cf. doctrine du 1ermai 2020);De la reprise des activités de diagnostic et d’intervention précoces(fiche non encore diffusée);Du retour prioritaire à l’école des enfants en situation de handicap(cf. fiche commune MENJ / SEPH du 7 mai 2020) ;

Des établissements et services d’aide par le travail (cf. doctrine du 29 avril 2020).Des orientations relatives à la réouverture des centres de rééducation professionnelle seront prochainement diffusées.

La campagne tarifaire 2020 sera en soutien de ces orientations dans des conditions définies par circulaire,ainsi que du projet «360-Covid» qui vise à directement soutenir la stratégie de déconfinement et à permettre, quelle que soit l’évolution de la situation sanitaire, de constituer un «filet de sécurité» pour les personnes et les proches aidants en grande difficulté du fait de la crise (rupture de soins ou d’accompagnement, difficultés de prise en charge en cas d’infection par le Covid, épuisement des proches aidants, soutien aux situations difficiles rencontrées dans le secteur de l’aide sociale à l’enfance).Il est enfin à noter qu’un guide de déconfinement est produit séparément pour les mandataires judiciaires à la protection des majeurs

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Plus d’information, cliquez ici.

Source solidarites-sante.gouv.fr

 

La loi d’état d’urgence sanitaire promulguée en retard, les 100km repoussés à lundi soir au plus tôt…!!! D’ici là, comment se dérouleront les contrôles de police ?

La loi d’état d’urgence n’a pas été promulguée à temps pour le déconfinement. Conséquence directe : la limitation des déplacements à un rayon de 100 km autour de son domicile ne peut donc s’appliquer ce lundi.

L’Élysée et Matignon en appellent au « sens de la responsabilité des Français ».

La loi d’état d’urgence sanitaire promulguée en retard, les 100km repoussés à lundi soir au plus tôt

Très attendu, le déconfinement progressif de la France commence officiellement ce lundi 11 mai 2020. Après cinquante-cinq jours passés chez eux, de nombreux Français reprennent aujourd’hui le chemin du travail tandis que d’autres se sont empressés de prendre leur volant pour aller se promener au-delà des 1 km autour de son domicile imposés depuis le 17 mars. Dans le cadre du déconfinement, il est en effet autorisé de sortir de chez soi dans un rayon de 100 km autour de son domicile et librement au sein de son département de résidence. Il est également possible de reprendre les transports en commun aux heures de pointe (6 h 30 – 9 h 30 et 16 h – 19 h), à condition de se rendre à son travail et d’être en possession d’une attestation de son employeur. Mais problème : la loi d’état d’urgence qui devait permettre d’officialiser ces mesures n’a pas été promulguée à temps.

L’Élysée et Matignon en appellent au « sens de la responsabilité des Français »

À peine entamé, le déconfinement de la France connaît donc son premier couac. Conscients de la cacophonie que ce retard pourrait provoquer, l’Élysée et Matignon se sont fendus d’un communiqué commun pour appeler les Français au « sens de la responsabilité » afin que les dispositions annoncées jeudi dernier par le Premier ministre Edouard Philippe « soient respectée ». Selon le communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi, le Conseil constitutionnel a été saisi par Emmanuel Macron et devrait rendre son avis sur cette loi d’urgence au plus tôt ce lundi soir.  Ce qui repousse d’autant l’entrée en vigueur de deux dispositions phares : l’attestation obligatoire dans les transports en commun aux heures de pointe et la limitation des déplacements à 100 km.

D’ici là, comment se dérouleront les contrôles de police ?

Déconfinement : les attestations pour se déplacer dans les transports en commun en heure de pointe ….

Les dispositions présentées ici seront définies par arrêté préfectoral, en application des textes législatif et réglementaire relatifs à l’état d’urgence sanitaire.

A partir du 11 mai 2020 et dans le cadre du déconfinement, une réglementation spécifique est prévue pour l’accès aux transports publics collectifs de la région Île-de-France et à leurs espaces attenants.

Compte tenu des conditions d’affluence constatées ou prévisibles aux heures de pointe, cette réglementation vise à faire respecter les mesures d’hygiène et de distanciation sociale, dites mesures barrières.

Ainsi, entre 6h30 et 9h30 et entre 16h00 et 19h00, cet accès est réservé aux personnes se déplaçant pour l’un des motifs suivants :

  • 1 – trajets entre le lieu de résidence et le ou les lieux d’exercice de l’activité professionnelle, et déplacements professionnels insusceptibles d’être différés;
  • 2 – trajets entre le lieu de résidence et l’établissement scolaire effectué par une personne qui y est scolarisée ou qui accompagne une personne scolarisée et trajets nécessaires pour se rendre à des examens ou des concours ;
  • 3 – déplacements pour consultations et soins spécialisés ne pouvant être assurés à distance ou à proximité du domicile ;
  • 4 – déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance des personnes vulnérables et pour la garde d’enfants ;
  • 5 – déplacements résultant d’une obligation de présentation aux services de police ou de gendarmerie nationales ou à tout autre service ou professionnel, imposée par l’autorité de police administrative ou l’autorité judiciaire ;
  • 6 – déplacements résultant d’une convocation émanant d’une juridiction administrative ou de l’autorité judiciaire ;
  • 7 – déplacements aux seules fins de participer à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative et dans les conditions qu’elle précise.

L’accès n’est pas réglementé pour les agents des exploitants des services de transports ou mandatés par lui et aux agents chargés de contrôler le respect des règles qui s’y appliquent.

Les personnes souhaitant se déplacer au cours de ces tranches horaires pour les motifs 2 à 7 ci-dessus doivent se munir d’une attestation leur permettant de justifier leur déplacement, dont le modèle est accessible à l’adresse suivante :

https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/content/download/69382/451279/file/Auto-attestation_VF.pdf  

Cette attestation est également utilisable pour les déplacements professionnels relevant du motif 1 ci-dessus, dès lors que vous n’êtes pas salarié (statut d’auto-entrepreneur par exemple).

En revanche si vous êtes salarié, le justificatif pour les déplacements professionnels relevant du motif 1 ci-dessus doit être établie par votre employeur, sur la base du modèle accessible à l’adresse :

https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/content/download/69388/451303/file/attestation%20professionnelle-PDF_VF.pdf

Pour les déplacements récurrents répondant aux motifs 1 et 2 (déplacements professionnels et scolaires), les attestations peuvent être définies pour la durée d’état d’urgence sanitaire, sauf évolution de la situation sanitaire.

A défaut de présentation de ces justificatifs, l’accès est refusé et les personnes sont reconduites à l’extérieur des espaces de transports publics collectifs concernés. Ces personnes s’exposent également à une contravention dont les modalités sont fixées par le code de la santé publique.

Les 11 et 12 mai, les contrôles de ces justificatifs sont effectués à titre pédagogique, afin de permettre l’appropriation de ces nouvelles règles par les usagers des transports et les employeurs.

Modèle d’attestation de déplacement professionnel en transport collectif en Île-de-France dont la version définitive sera éditée lorsque la loi et le décret seront publiés avant le 11 mai 2020 (formats WORD et PDF)

Auto-attestation dérogatoire pour usage des transports publics collectifs en Île-de-France à certaines plages horaires (formats WORD et PDF)

Source prefectures- région.gouv

Confinement et créativité : des Toulousains créent leur premier clip sur le handicap….

Ils sont musiciens, en couple, et ont profité de cette période de confinement pour créer le clip de leur chanson “Why ?” qui parle de leur fille Clélia, poly-handicapée.

Johanna Dorso et sa fille Clélia qui leur a inspiré, à elle et son mari, la chanson "Why ?". / © Anadjoh

Johanna et Christophe Dorso sont musiciens, elle chanteuse, lui auteur-compositeur-arrangeur. Tous deux sont amateurs des musiques noires américaines des années 30 à aujourd’hui. Ils ont créé un groupe Anadjoh. Mais la naissance de leur fille Clélia a bouleversé leurs vies.

Clélia a 7 ans. Elle est sourde et souffre d’une maladie auto-immune rare, associée à de nombreux troubles qui nécessitent un accompagnement permanent. Johanna et Christophe se sont consacrés à elle et à son frère en mettant leurs vies de côté. Mais ce confinement les a ramenés à la création. Ils viennent de réaliser le clip « Why ? »
Entretien avec Johanna Dorso.

Ce clip “Why ?” évoque votre ressenti de mère par rapport à Clélia et à sa maladie. De quoi souffre-t-elle ?

Quand Clélia est née, on a découvert très vite sa surdité. Puis des handicaps additionnels sont apparus. Ils se sont traduits notamment par de l’hyper-activité. L’année dernière, on a découvert qu’elle souffrait d’une maladie auto-immune très rare, dont le génome porte le nom barbare de 10P15.14.

L’annonce a été un coup de massue car les conséquences sont lourdes. C’est une anomalie qui en plus de générer la surdité, emporte les reins et s’associe à d’autres handicaps. Les rares enfants qui en souffrent sont, à notre connaissance, sous dialyse dès l’âge de 6 mois. Nous, on a une « pépette » qui court partout, qui a la banane, mais elle n’accède pas à certaines choses dès qu’elles se compliquent un peu, elle a des troubles du sommeil malgré les médicaments et n’a, par exemple, aucune notion du danger.

La chanson « Why ? », c’est votre façon d’exprimer l’injustice que vous avez ressentie face à ce handicap ?

Oui. Il fallait que ça sorte après toutes ces années où on nous a annoncé, un à un, les troubles innombrables dont elle souffrait. A l’annonce de sa surdité, on a eu un choc. Il a fallu encaisser puis on a fait face. Mais pendant les 7 années qu’on vient de vivre, on a dû prendre en pleine figure un à un tous les handicaps associés qui sont le fruit de cette maladie.

Pendant ces 7 années, on n’a pas créé, on n’a pas existé. On s’est enfermé. On ne travaillait que sur du bouche à oreille. Je me suis perdue en temps que musicienne. On a été accaparés, envahis presque par tout ce qui concernait sa santé et on a pris soin aussi de s’occuper de son frère pour qu’il ne se sente pas oublié. Pas une semaine sans rendez-vous, examens, suivi psychomoteur, orthophoniste, etc. Je n’ai pas fait une nuit depuis 7 ans. Cette chanson, c’est tout ça : pourquoi elle ? Pourquoi nous ? Pourquoi tout ça car on n’est pas les seuls à vivre ça ?

Quel a été le déclencheur ?

Christophe avait commencé à composer cette chanson un peu avant le confinement. Là, avec de nouveau un peu de temps, je me suis mise à écrire en français d’abord mais je n’arrivais pas à exprimer ce qu’il y avait au fond de moi. L’anglais est venu naturellement. Je crois qu’on avait besoin d’exprimer notre tristesse, notre révolte : qu’est-ce qui fait qu’on en est arrivé là ? Il y a depuis 2002, en France, une augmentation de 136 % du nombre d’enfants handicapés et de 73 % concernant les moins de 6 ans. La malbouffe, la pollution ? Quelle en est l’origine ? On ne sait pas. Ça a été très dur. Je ne suis pas allée voir de psy, mais il y a eu une nécessité d’exprimer et la musique, c’est mon mode d’expression.

C’est une chanson plutôt sombre…

Oui. Je l’assume mais tout l’album n’est pas comme ça. Simplement, j’assume de n’avoir pas 20 ans et une carrière devant moi. Je fais ma musique, mes compos sur les sujets qui me tiennent à coeur. Cette chanson, elle est pour Clélia, pour moi. J’ai énormément souffert même si ça ne s’est jamais vu. Il y a eu des périodes très sombres. Heureusement qu’on est deux ! Beaucoup de parents divorcent. Nous, on a cette chance.

Quand on m’a annoncé l’an dernier qu’elle avait cette maladie génétique en même temps quasiment que la prise d’un nouveau psycho-stimulant, j’ai vu tout en noir. Ça faisait 6 ans qu’on nous annonçait des handicaps supplémentaires. J’ai commencé à griffonner. J’avais besoin de faire sortir tout ça. Quand on le vit au quotidien, on ne réagit pas. Mais quand on fait un bilan… Je me demande comment j’ai fait pour ne pas sauter d’un pont.

Il fallait soutenir la famille mais tu te dis : on va où ? Cette année seulement, on a accepté qu’on ne sait pas où on va. Et on s’octroie le droit de réexister. Le fait de rentrer dans cette acceptation, ça nous a libéré. C’est une porte qui s’ouvre, la lumière qui rentre.

C’est une chanson pour les autres aussi ?

Oui. Nous on sait qu’on n’est pas seul. Mais certains parents sont totalement isolés et ne savent pas comment s’y prendre. Pour Clélia, on n’a pas choisi par exemple la langue des signes et on veut faire savoir qu’il y a d’autres méthodes, comme le codage syllabique, la LFPC (Langue française parlée complétée, voir encadré) qu’on a adoptée. Ce codage permet à Clélia de lire très bien sur les lèvres et elle a une très bonne diction.

Et il y a aussi, pour revenir à l’isolement par rapport aux autres, le regard sur le handicap. Vous êtes jugés quand votre enfant pique une crise en public : « quelle enfant mal élevée ! », « les parents sont démissionnaires »… C’est très dur. A part nous, personne ne sait ce dont Clélia a besoin en attention, en vigilance. Même des proches pensent qu’ils peuvent la garder, mais ils ne mesurent pas. Elle peut se mettre en danger très vite.

Même le regard de la famille, des proches peut être lourd. Mais j’ai changé par rapport à ça. Un jour, Clélia avait 5 ans. Elle a pêté les plombs. Elle a commencé à renverser les étals de l’entrée d’un supermarché. Ça a bouleversé ma vie. Je l’ai prise dans mes bras. Mon seul souci était de la calmer, de la sécuriser. Je n’en avais rien à faire des gens ! Pour la première fois de ma vie. Clélia m’a fait grandir. Elle fait ma joie aussi. Pour elle, quand elle ne pète pas les plombs bien sûr (rire), tout est bonheur, tout est plaisir !

Donc maintenant, place à la création ?

On est déjà en studio en train de mixer le reste de l’album et dès que le déconfinement nous le permettra, on commencera les répétitions en vue d’un live. J’ai envie de jouer mes compos sur scène, que des gens puissent les entendre. On a plein d’idées. Si on peut maintenant exprimer notre musique, c’est comme une renaissance. C’est le fait d’être confiné à la maison et d’avoir cet espace de création, qui nous a permis de créer à nouveau. Et ça, on a envie de le partager !

Il n’y a pas que la langue des signes…

La Langue française Parlée Complétée (LfPC) est un codage qui permet aux personnes atteintes de surdité de communiquer. Elle diffère de la langue des signes. Il s’agit d’un code gestuel qui accompagne la lecture labiale. Il permet aux personnes souffrant de surdité, de recevoir visuellement l’intégralité du message oral. Il apporte des informations complémentaires à celles données par les mouvements des lèvres. La main réalise les codes correspondants aux syllabes prononcées. C’est un codage syllabe par syllabe. 8 positions de la main correspondent aux sons consonnes, et 5 aux sons voyelles. Tous les sons de la langue sont rendus visibles.

Source FR3

Ces nouvelles règles qui s’imposeront dès lundi aux Français… Tableau Récapitulatif.

Déplacements, transports en commun, mariages, plages et forêts: le déconfinement coupe le pays en deux et accorde partout une liberté limitée.

Le retour à la normale est encore loin.

Ces nouvelles règles qui s’imposeront dès lundi aux Français

Dernier week-end cloîtré avant un léger souffle de liberté. Après deux mois de confinement qui ont permis une nette décrue de la pandémie, «la France est divisée en deux», a constaté jeudi le premier ministre. Quatre régions dont l’Île-de-France, soit plus du tiers de la population, demeurent en zone «rouge»: les collèges et les parcs y resteront fermés. A Mayotte, où le nombre de morts continue à augmenter, le déconfinement est carrément renvoyé au-delà du 11 mai. C’est donc «un processus très progressif, au minimum sur plusieurs semaines» qui débutera ce lundi: «pas de relâchement de la vigilance!», a martelé Edouard Philippe. Tout en desserrant l’étau, le gouvernement maintient ou instaure de nombreuses obligations: ce n’est pas en mai, encore, que les Français feront ce qui leur plaît.

● Quelle attestation pour quel trajet?

Plus d’attestation de sortie à produire pour aller faire ses courses ou promener le chien! Mais comme il est autorisé de se déplacer dans un rayon de 100 km à vol d’oiseau autour de son domicile, une attestation justifiant d’un «motif professionnel ou familial impérieux» sera nécessaire, dès lundi, pour les voyages plus lointains. Tout comme l’ancienne, la nouvelle attestation sera accessible via le site internet du ministère de l’Intérieur en format papier ou numérique. A noter que la limite des 100 km «ne s’applique que si on quitte son département de résidence, a nuancé le ministre de l’Intérieur. Parcourir plus de 100 km au sein de son département reste possible». Des contrôles seront organisés dans les gares, les aérogares ou sur certains tronçons d’autoroutes et de routes à grande circulation. Parfois aussi aux abords de destinations touristiques. Le ministre a cité en exemple un contrôle de voiture: «Soit c’est un trajet de plus de 100 km hors de son département de résidence et vous devrez fournir cette attestation, soit c’est un trajet de moins de 100 km et un simple justificatif de domicile sera suffisant – l’attestation d’assurance, une facture, un chéquier». Des restrictions aux frontières avec les pays européens seront toujours en cours «jusqu’au 15 juin au moins», a indiqué Christophe Castaner, précisant que la fermeture était maintenue avec les autres pays.

● Et en Île-de-France?

Dans cette région où le déconfinement s’annonce critique, l’accès aux transports en commun sera «réservé aux heures de pointe aux personnes détenant une attestation de leur employeur ou ayant un motif impérieux pour se déplacer»: raison de santé, convocation de justice, accompagnement des enfants… L’attestation employeur sera contrôlée entre 6 h 30 et 9 h 30 puis entre 16 heures et 19 heures, a précisé la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. «En dehors de ces plages horaires, les transports qui ne seront pas saturés sont évidemment ouverts à tous», a-t-elle souligné.

● Pourra-t-on organiser des réunions de famille? Des mariages?

Alors qu’approche la saison des mariages, impossible de savoir quand ils pourront de nouveau être célébrés. «Les mariages continueront d’être reportés, sauf urgences» (si l’un des époux est mourant…), indique le ministère de l’Intérieur. À partir de lundi, il sera en revanche possible de participer à une réunion de famille, si elle est limitée à 10 personnes. Les cérémonies funéraires, demeurent restreintes à 20 personnes.

● Pourra-t-on rendre visite à des parents âgés?

Les personnes âgées et vulnérables sont invitées à respecter les règles imposées durant le confinement, donc à limiter contacts et sorties. Ceux qui leur rendront visite devront respecter les précautions nécessaires. En Ehpad, les visites «restent possibles» mais «organisées selon la plus grande prudence», pendant «les trois prochaines semaines».

Ce qui est autorisé et interdit à partir de lundi.

● Les «exilés du confinement» pourront-il rentrer sans encombre?

Pour les forces de l’ordre, ce week-end précédant le déconfinement est stratégique. «Depuis jeudi soir, notre axe d’effort se porte sur le grand retour des Parisiens vers la capitale, mais aussi sur le flux des populations allant d’une agglomération à une autre pour reprendre leur travail et scolariser leurs enfants», observe-t-on à la gendarmerie, où l’on s’attend à ce que ces transferts s’étalent jusqu’à lundi. «Notre but n’est pas d’interdire que les automobilistes reprennent le volant mais plutôt d’accompagner, de réguler et de sécuriser les trajets», précise un officier. Selon nos informations, près de 200 000 Parisiens seront rentrés au bercail lundi. Pour éviter que des resquilleurs se mêlent au flot pour voyager sans motif valable, gendarmes et policiers continueront jusqu’à dimanche à effectuer des contrôles d’attestation. «Mais l’heure est au discernement, tempère un responsable d’unité. Personne n’entend verbaliser des gens qui rentrent chez eux pour reprendre leur travail.» En revanche, cette «transhumance» vers les résidences principales prendra la forme d’un aller simple: dès lundi, les forces de l’ordre seront dans les gares, les aérogares et aux portes des métropoles pour vérifier si les voyageurs disposent bien de leur nouvelle attestation.

● Quelles plages seront ouvertes?

Dans les départements rouges comme verts, forêts et cimetières rouvrent dès lundi. Mais pour les plages, Christophe Castaner n’a pas tranché. Si le ministre de l’Intérieur a déclaré que «la règle générale, c’est la fermeture», il a précisé que le préfet pourrait en autoriser l’accès sur demande des maires et sous réserve de la mise en place «d’aménagements suffisants pour garantir la distanciation physique». Comme pour les marchés, il sera donc statué au cas par cas. Pour respecter la distanciation sociale, des itinéraires distinct d’entrée et de sortie seront instaurés par endroits pour éviter que les personnes se croisent. Des systèmes de «jauges» pourraient être imaginées dans les petites plages et les criques. Venant de Marseille, Toulon ou encore Ploemeur en Bretagne, les demandes d’élus commencent à affluer. À partir de lundi et dans les jours qui suivront, le sable ne sera donc pas accessible partout et le littoral s’étendra telle une peau de léopard, où les étendues redevenues ouvertes seront jalonnées de poches interdites. Pour les CRS et les gendarmes qui déploient des patrouilles, faire respecter cette règle à géométrie variable pourrait virer au casse-tête.

Source LE FIGARO.

Coronavirus : « Le Covid-19 semble générer une odeur spécifique que peuvent détecter des chiens spécialement entraînés »…

L’école vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) lance une étude sur la détection du coronavirus par des chiens spécialement entraînés.

Dans le cadre d'une étude tout juste lancée, des chiens habitués à rechercher des personnes disparues ou à flairer sont entraînés à détecter l'odeur spécifique du Covid-19.

  • Et si le coronavirus avait une odeur spécifique ?
  • Dans ce cas, des chiens entraînés à détecter cette odeur pourraient, grâce à leur flair, détecter le virus chez des personnes qui en sont porteuses.
  • C’est l’objet de la recherche menée par des vétérinaires et des pompiers, qui espèrent trouver grâce à cet essai « un mode de dépistage fiable et complémentaire des tests déjà disponibles », explique le Pr Dominique Grandjean, qui supervise ces travaux.

Un flair redoutable. Déjà capables de retrouver des personnes disparues, de dépister le diabète ou même certains cancers, les chiens auraient peut-être aussi la capacité de sentir le coronavirus. C’est le pari du Pr Dominique Grandjean, professeur à l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (Val-de-Marne) et chef du service vétérinaire de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), qui lance un essai mené conjointement par des vétérinaires et des pompiers.

Cette recherche prévoit d’expérimenter les compétences cynotechniques pour détecter le Covid-19. L’objectif, « permettre un dépistage fiable et massif du coronavirus, espère le Pr Grandjean. Si on arrive à valider cette expérimentation, les chiens apporteront une solution complémentaire aux tests PCR et sérologiques, qui ont chacun des limites ».

Comment cet essai est-il né ? Le coronavirus a-t-il une odeur particulière que le flair des chiens leur permettrait de capter ?

On sait d’ores et déjà que les chiens ont cette capacité à flairer certaines maladies. On sait aussi que certains virus ont bien une odeur spécifique. C’est d’ailleurs ce qui a été mis au jour par les équipes de l’Université Auburn, dans l’Alabama, qui ont démontré la capacité des chiens à détecter une maladie des muqueuses chez les bovins, un virus pour lequel il n’existait pas de test de dépistage fiable. Spécialement entraînés, les chiens ont aujourd’hui la capacité de le détecter.

Nous avons donc voulu reproduire cela pour la détection du SARS-Cov2. Cette recherche s’inscrit dans le cadre de l’essai Nosais, un projet de développement de détection médicale par les chiens. Nous venons tout juste de lancer les premiers essais, auxquels participent l’Université franco-libanaise de Beyrouth, le Service d’Incendie et de Secours de la Corse-du-Sud et la brigade des pompiers de Seine-et-Marne (SDIS 77). L’objectif est de faire la même chose que les Américains, mais avec le Covid-19, en tablant sur le fait qu’il laisse une trace spécifique dans l’organisme, une trace que le flair des chiens puisse détecter.

Dans le protocole que vous venez de lancer, comment entraînez-vous les chiens à détecter le Covid-19 ?

Une personne ayant le coronavirus va en éliminer des traces, ce sont des « catabolites » induits par le virus, que l’on retrouve dans les urines, les selles, les larmes, ou encore la salive et la sueur. D’autres pays ont lancé des études similaires à la nôtre, notamment sur l’urine, ou la salive, mais le risque sanitaire dans ce cas est plus élevé.

Notre essai porte sur la détection du virus dans la sueur, parce que dans celle-ci, il n’y a pas d’excrétion de virus, donc pas de risque de contamination. D’autant que la sueur caractérise chaque personne, donc si l’essai fonctionne, cela peut apporter un mode de détection très fiable.

En pratique, nous collaborons avec des hôpitaux, où sont pratiqués des prélèvements de sueur axillaire – sous les aisselles – chez des patients testés positifs au coronavirus. Des tampons de ouate sont placés quelques minutes sous leurs bras, avant d’être enfermés 24 heures dans des boîtes hermétiques pour s’assurer que les échantillons ne contiennent plus aucune particule virale. Nous travaillons avec des chiens pompiers et habitués à rechercher des personnes disparues, et avec des chiens de la société Diagnose, dont les animaux, formés à la détection d’explosifs notamment, ont déjà intégré un catalogue de plusieurs dizaines d’odeurs spécifiques. Ici, il s’agit de les entraîner à identifier l’odeur caractéristique que pourrait avoir le Covid-19. Soit une odeur de plus à la bibliothèque d’odeurs spécifiques qu’ils ont en mémoire.

Les échantillons sont placés dans des bocaux stériles puis dans une petite trappe, près du jouet préféré du chien. Accompagné de son maître, il vient respirer cette odeur avant de récupérer son jouet. Pour lui, flairer le virus devient un jeu. Puis, on soumet une ligne d’échantillons – un positif et plusieurs négatifs – au flair du chien, qui va aller s’asseoir devant l’échantillon positif. Aujourd’hui, nous en sommes à cette phase de formation des chiens à la détection de l’odeur du coronavirus. Nous avons commencé il y a tout juste quelques jours, mais selon les premières remontées que nous avons, on peut être sûr que le coronavirus génère un effluve particulier que l’on retrouve dans la sueur.

En cas de succès de cet essai, quelles pourraient être les applications pratiques ? Comment inscrire cette découverte dans la stratégie française de dépistage du Covid-19 ? D’autres pays ont-ils déjà manifesté leur intérêt pour vos travaux ?

Les premiers essais sont encourageants, et nous devrions avoir des résultats concrets d’ici à trois semaines. Ensuite, il faudra obtenir la validation scientifique de ce protocole. Si cette méthode de détection du virus fonctionne, cela permettra de faire de la détection de masse du Covid-19. Un seul chien pourrait « tester » plusieurs centaines de personnes chaque jour. Cela pourrait être déployé dans les aéroports, au débarquement des paquebots, et même à l’échelle de certaines municipalités. Cela viendrait en complément des tests PCR et sérologiques, qui ne sont pas fiables à 100 %, qui ont un taux important de faux négatifs.

C’est un dispositif rapide, qui ne nécessite aucun matériel de prélèvement, donc aucun risque de pénurie de réactif ou d’écouvillon ! C’est pratique et ce n’est pas cher, ce qui en fait un atout intéressant aussi pour la stratégie de dépistage des pays les plus pauvres, qui n’ont pas une capacité importante de tests biologiques.

A ce jour, plusieurs pays parmi lesquels le Brésil, la Belgique, le Maroc ou la Suisse, ou encore le Québec, ont manifesté leur intérêt.

Source LE FIGARO.

Coronavirus : un patch intelligent pour détecter les premiers symptômes…

EPIDEMIE Collé sur la gorge, le patch intelligent permet de suivre l’activité respiratoire de son porteur.

Un patch pour diagnostiquer le coronavirus

Après le bracelet connecté, place au patch intelligent. Initialement pensé pour suivre la convalescence des personnes victimes d’un AVC, le patch permet de suivre l’activité respiratoire d’un individu et de détecter des irrégularités qui pourraient être associées au coronavirus.

Le dispositif de quelques centimètres développé par l’Université de Northwestern et la Shirley Ryan AbilityLab repose sur un capteur capable de mesurer « l’intensité et les schémas de la toux, les mouvements de la paroi thoracique (qui indiquent une respiration laborieuse ou irrégulière), les sons respiratoires, la fréquence cardiaque et la température corporelle, y compris la fièvre », peut-on lire dans le communiqué de l’université.

Une fois par jour, son porteur doit déposer le patch sur un chargeur sans fil pour le charger, mais aussi pour synchroniser les données récoltées à une application qui transmettra les informations dans le Cloud où se trouve une intelligence artificielle. Celle-ci pourra alors les analyser afin de détecter les possibles anomalies respiratoires et les interpréter comme pouvant être liées au Covid-19.

Une récolte de données facilitée

« Les études les plus récentes publiées dans le Journal of the American Medical Association suggèrent que les premiers signes d’une infection par le COVID-19 sont la fièvre, la toux et des difficultés respiratoires. Notre appareil se trouve à l’emplacement parfait sur le corps – la fosse supra-sternale – pour mesurer la fréquence respiratoire, les sons et l’activité parce que c’est là que le flux d’air se produit près de la surface de la peau. Nous avons développé des dispositifs personnalisés, des algorithmes de données, des interfaces utilisateur et des systèmes de données basés sur le cloud en réponse aux besoins spécifiques des professionnels de santé de première ligne », a indiqué John A. Rogers, le directeur du projet.

Plusieurs personnes touchées par le coronavirus et travailleurs de la santé utilisent le patch connecté afin d’être suivis. L’un des avantages de ce dispositif est que les patients peuvent être suivis en permanence et à distance ce qui réduit les risques de contamination. Par ailleurs, en cas de premiers symptômes, les individus peuvent être plus efficacement placés en quarantaine.

Source 20 MINUTES.

VIDEO. Amputé des 4 membres, Théo Curin nous montre, avec humour, comment mettre un masque…

Avec le déconfinement, nous allons tous devoir apprendre à mettre un masque.

Un geste technique que le champion Théo Curin, amputé des 4 membres, vous propose de maîtriser grâce à une vidéo pleine d’humour postée sur les réseaux sociaux.

Dans une vidéo publiée par Paris 2024, Théo Curin parvient sans difficulté à enfiler un masque. / © Capture écran tweeter Paris 2024

Plus de 30 000 vues en 3 heures. La vidéo mise en ligne par l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 fait le buzz. Dans cette courte vidéo, Théo Curin, nageur amputé des 4 membres, apparaît et nous montre comment mettre un masque en tissu afin de se préparer au déconfinement. Marie Portolano, journaliste, assure le commentaire et dit en voix off : « Alors comment bien mettre un masque ? C’est le champion de natation Théo Curin qui va nous le montrer aujourd’hui. On peut admirer ce masque réalisé à partir d’élastiques de slip de bain il me semble, l’élégance à la française ». Théo parvient à mettre correctement les élastiques sur ses oreilles. Marie Portolano commente les actions sur le ton d’une journaliste sportive commentant un match de football : « C’est exactement ça qu’il faut faire, bravo Théo. Théo c’est pas le gars qui tire le maillot aux abords de la surface : c’est pas Di Meco, Théo ! On me dit à l’oreillette qu’il n’a jamais mordu dans le couloir de nage d’à-côté, bravo ». Le nageur retire parfaitement bien le masque par la suite : « C’est parfaitement exécuté, c’est magnifique » lance Marie Portolano. La vidéo se conclut par le message suivant : « Un geste bien maîtrisé peut tous nous faire gagner ».

Dans les coulisses du tournage

Théo Curin, qui habituellement s’entraîne dans les bassins de Vichy dans l’Allier, raconte comment la vidéo a été réalisée : « C’est une idée de Paris 2024. J’ai la chance de faire partie de la commission des athlètes de Paris 2024 et j’assiste à la progression de tout ce qui se met en place pour les JO. On m’a demandé il y a quelques jours si j’étais d’accord pour faire une vidéo avec eux afin d’inciter les gens à porter un masque pour le déconfinement, et de préférence en tissu. C’était un peu particulier, il fallait être rapide et tourner chez soi. Malheureusement avec le confinement, on ne pouvait pas faire venir une équipe de tournage. J’ai dû faire cela avec un réalisateur, via une webcam et mon père qui filmait au portable. Au final on a fait un truc plutôt cool et qui cartonne sur les réseaux sociaux. J’ai des retours de Paris 2024 et ils sont tous super contents. Je suis ravi de participer à ma manière à ce déconfinement ».

Faire passer un message

Avec cette vidéo, le nageur handisport met sa notorité au service d’une cause. Il explique : « Il faut jouer de ça. Je trouve cela normal. C’est ma manière de remercier ceux qui travaillent pour nous : on parle des médecins, par exemple. J’ai la chance d’avoir une petite communauté qui me suit sur les réseaux sociaux et du coup c’était à moi de faire passer un message pour les masques ».

« Je me suis éclaté à faire ça et je trouve la vidéo top »

Pour Théo, pas d’excuse, valide ou pas, chacun doit savoir mettre un masque pendant le déconfinement. Il souligne : « J’ai trouvé le commentaire super cool. Paris 2024 a eu une super idée en tournant cela avec de l’humour. J’ai trouvé sympa qu’ils me demandent de mettre un masque, car évidemment je ne le mets pas de la même façon qu’une personne lambda. Cela prouve que l’on peut mettre un masque, on n’a aucune excuse, de la bonne manière, même en ayant une différence. Je trouvais le message super cool et tourné avec de l’humour. Je me suis éclaté à faire ça et je trouve la vidéo top. C’est juste génial ».

Pas encore de certitude pour la reprise de l’entraînement

Théo Curin vit toujours le confinement en famille, en Lorraine. Il ne sait pas encore pour l’heure quand il pourra reprendre le chemin de l’entraînement en piscine : « Je vis encore le confinement comme au début mais évidemment j’ai encore plus hâte de retrouver mes proches, de revoir mon coach. Je suis un peu impatient même s’il va falloir reprendre progressivement les choses. Je ne vais pas revoir tout le monde tout de suite, y compris mes grands-parents. Je vais prendre encore pas mal de précautions. La priorité est de voir mes proches et ça va me faire beaucoup de bien, comme tout le monde. Je ne sais pas encore quand je vais retrouver les bassins, ça reste un grand mystère. A Vichy ça reste encore un peu compliqué et incertain. Je suis dans les starting-blocks ». Avec cette vidéo postée pendant le confinement, Théo Curin montre une fois encore son grand sens de l’humour et marche sur les traces de Philippe Croizon, lui aussi amputé des 4 membres, très prolifique sur les réseaux sociaux avec de nombreuses vidéos humoristiques.

Source FR3.

Covid-19 : la Bourgogne Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours »…

La décrue du nombre de personnes hospitalisées et surtout de patients en réanimation rend Pierre Pribile, le directeur général de l’ARS, plutôt optimiste.

Mais il alerte aussi : si les gestes barrières ne sont pas respectés et si la population se relâche, cet espoir sera vite déçu.

Covid-19 : la Bourgogne Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours »

Chacun l’a compris, enfin l’espère-t-on : le succès du déconfinement et la baisse du Covid-19 dépendront pour une grande part du sens civique de chacun, selon que les précautions sanitaires seront respectées ou pas. À ce mantra médico-gouvernemental maintes fois rabâché, Pierre Pribile, directeur général de l’Agence régionale de santé, a ajouté vendredi une illustration concrète et motivante. Si la décrue lente du nombre de patients en réanimation se poursuit (115 aujourd’hui pour près de 300 au plus fort de la crise), la Bourgogne-Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours », a-t-il estimé.

C’est ce critère de la saturation hospitalière qui vaut à la région d’être classée rouge, les autres indicateurs étant bons. L’objectif de disposer d’une capacité de tests de 3 700 à 4 000 par jour est dépassé. La circulation du virus a clairement diminué, comme dans l’ensemble du pays. Sur les cas « suspects » testés, uniquement 4 % sont positifs, a insisté le directeur de l’ARS. Le retour à une organisation plus normale à l’hôpital est proche. « Mais si la baisse des réanimations est significative, ce chiffre de 115 patients reste supérieur à ceux de régions plus peuplées », a-t-il souligné. « Quand on part de plus haut, il faut plus de temps pour redescendre. » Certes.

À la date du 5 mai, 1 011 patients Covid-19 sont hospitalisés et 2 764 sont sortis. Mais 1 535 personnes sont décédées dont 914 à l’hôpital et 621 en Ehpad. 90 % des malades hospitalisés ont 60 ans ou plus et près de 70 % des patients placés en réanimation ont entre 60 et 89 ans. La suite dépend de la rigueur de chacun, notamment des plus vulnérables. « Cela ne peut marcher que si les gens se surveillent, observent leurs débuts de symptômes et contactent leurs médecins au moindre doute », a rappelé Pierre Pribile. « L’hôpital, c’est l’indicateur de la situation dégradée. La priorité, à cette nouvelle étape, c’est l’analyse de la circulation du virus en ville. Les observations des généralistes vont nous être plus précieuses que jamais. »

Source EST REPUBLICAIN.