Covid-19 : la Bourgogne Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours »…

La décrue du nombre de personnes hospitalisées et surtout de patients en réanimation rend Pierre Pribile, le directeur général de l’ARS, plutôt optimiste.

Mais il alerte aussi : si les gestes barrières ne sont pas respectés et si la population se relâche, cet espoir sera vite déçu.

Covid-19 : la Bourgogne Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours »

Chacun l’a compris, enfin l’espère-t-on : le succès du déconfinement et la baisse du Covid-19 dépendront pour une grande part du sens civique de chacun, selon que les précautions sanitaires seront respectées ou pas. À ce mantra médico-gouvernemental maintes fois rabâché, Pierre Pribile, directeur général de l’Agence régionale de santé, a ajouté vendredi une illustration concrète et motivante. Si la décrue lente du nombre de patients en réanimation se poursuit (115 aujourd’hui pour près de 300 au plus fort de la crise), la Bourgogne-Franche-Comté pourrait passer au vert « dans quelques jours », a-t-il estimé.

C’est ce critère de la saturation hospitalière qui vaut à la région d’être classée rouge, les autres indicateurs étant bons. L’objectif de disposer d’une capacité de tests de 3 700 à 4 000 par jour est dépassé. La circulation du virus a clairement diminué, comme dans l’ensemble du pays. Sur les cas « suspects » testés, uniquement 4 % sont positifs, a insisté le directeur de l’ARS. Le retour à une organisation plus normale à l’hôpital est proche. « Mais si la baisse des réanimations est significative, ce chiffre de 115 patients reste supérieur à ceux de régions plus peuplées », a-t-il souligné. « Quand on part de plus haut, il faut plus de temps pour redescendre. » Certes.

À la date du 5 mai, 1 011 patients Covid-19 sont hospitalisés et 2 764 sont sortis. Mais 1 535 personnes sont décédées dont 914 à l’hôpital et 621 en Ehpad. 90 % des malades hospitalisés ont 60 ans ou plus et près de 70 % des patients placés en réanimation ont entre 60 et 89 ans. La suite dépend de la rigueur de chacun, notamment des plus vulnérables. « Cela ne peut marcher que si les gens se surveillent, observent leurs débuts de symptômes et contactent leurs médecins au moindre doute », a rappelé Pierre Pribile. « L’hôpital, c’est l’indicateur de la situation dégradée. La priorité, à cette nouvelle étape, c’est l’analyse de la circulation du virus en ville. Les observations des généralistes vont nous être plus précieuses que jamais. »

Source EST REPUBLICAIN.

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