« J’ai beaucoup pleuré » : Juliette, infirmière à Thise dans un Ehpad décimé par le coronavirus ….

En pleine crise du coronavirus, Juliette Belot s’est démenée sans relâche depuis le début du mois de mars.

Elle a été confrontée à des malades, des décès et des familles endeuillées.

Mais cette crise sanitaire, n’a pas entaché son envie d’exercer ce métier qu’elle aime tant.

« J’ai beaucoup pleuré » : Juliette, infirmière à Thise dans un Ehpad décimé par le coronavirus

Elle fait partie de ceux que le président Macron a appelés « la première ligne ». Loin des discours, des considérations en tout genre, Juliette Belot âgée de 27 ans a été confronté à cette épidémie. Dans l’établissement où elle exerce en tant qu’infirmière, 26 personnes ont trouvé la mort, touchées par le coronavirus. « J’ai beaucoup pleuré », confie timidement la jeune femme, qui a enduré de longues journées de travail, dans ces instants pénibles.

Cette vocation, Juliette l’a développée très jeune. « Depuis toute petite je suis attirée par le domaine médical. Je ne me voyais pas faire de longues études et je me suis orientée vers le métier d’infirmière. » Le travail en équipe, l’accompagnement des personnes âgées, autant d’arguments qui l’orientent vers les séniors. « Je me sens bien avec cette population. »

Son diplôme en poche, elle est embauchée à l’Ehpad de Thise, en septembre 2016. Loin d’imaginer la crise sanitaire dans laquelle elle serait plongée, quatre ans plus tard. « L’année dernière on a fait face à la grippe. Nous avons réussi à gérer cet épisode sans qu’il n’y ait de décès. » Alors début mars, quand les premiers symptômes apparaissent, tous pensent être confrontés au retour de cette maladie. Il s’agit en fait du coronavirus. En quelques semaines, il va emporter 26 personnes, entre les murs de cette résidence.

« Quand on vit ce type d’évènement, on a besoin d’extérioriser »

« Ça été très dur. On s’attache à toutes ces personnes, c’est un peu notre deuxième famille. On fait des sorties ensemble, on sort acheter des vêtements. Voir partir toutes ces personnes d’un coup, c’est très compliqué. » Pour tenir, Juliette a pu compter sur le soutien infaillible de ses collègues et de ses proches. « On est une équipe soudée, très solidaire. Quand on vit ce type d’évènement, on a besoin d’extérioriser. »

Dans ce flux de mauvaises nouvelles, Juliette a parfois retrouvé le sourire. La joie de voir une personne guérie, tirée d’affaire. Et surtout, de ne voir aucun collègue partir, emporté par cette maladie. « Ça nous aurait anéantis… »

Après avoir traversé cet épisode, quand on demande à Juliette si elle regrette d’avoir choisi cette profession, elle est catégorique : « Non. Je savais qu’en étant infirmière il y aurait des périodes difficiles. Le plus dur c’est de se sentir impuissant. Mais quand on a des résidents qui passent ce cap, des familles qui nous remercient, ça nous réconforte. »

Juliette est l’une de ces héroïnes en blouses blanches, qui œuvrent chaque jour, pour la santé de tous.

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus : scènes d’horreur dans une maison de retraite canadienne

Scènes d’horreur dans une maison de retraite au Canada.

Coronavirus : scènes d'horreur dans une maison de retraite canadienne

Soignants qui désertent, pensionnaires ni nourris ni changés, un patron ex-délinquant, 31 morts en quelques semaines: les révélations sur une maison de retraite près de Montréal, décimée par le coronavirus, ont provoqué un véritable électrochoc au Canada.

Cet établissement privé, la résidence Herron à Dorval, est devenu en quelques jours le symbole douloureux de l’hécatombe qui frappe les résidences pour aînés du pays. On y recense, comme dans de nombreux pays européens, la moitié des décès liés au Covid-19.

Des responsables des autorités sanitaires appelés à la rescousse dans cet établissement où une grande partie du personnel avait déserté, par peur de contracter le covid-19, avaient découvert des patients pas nourris depuis plusieurs jours, des couches qui débordent d’excréments, des malades gisant au sol après une chute. Et deux aînés retrouvés morts dans leur lit.

Source EST REPUBLICAIN.

 

« On a reçu plus de 50 000 lettres » : un service de courrier en ligne pour les personnes âgées confinées reçoit des milliers de contributions…

Pour rompre l’isolement des personnes âgées confinées en Ehpad, le site « 1lettre1sourire » invite tout un chacun à leur écrire une lettre.

Un service en ligne de courrier qui rencontre un franc succès, comme l’explique Renaud d’Alençon, l’un de ses créateurs.

Lancé mi mars, le site "1lettre1sourire" est un service en ligne de courrier destiné aux personnes âgées isolées en Ehpad. Photo d'illustration.  | PELAEZ JULIO / MAXPPP

« On a beaucoup de demandes, c’est incroyable ». Renaud d’Alençon n’en revient pas. Trois semaines après son lancement, le site « 1lettre1sourire », dont il est l’un des créateurs, est un succès. Ce service en ligne de courrier destiné aux personnes âgées isolées en Ehpad en période de confinement dû au coronavirus a déjà collecté plus de 50 000 lettres, explique Renaud d’Alençon, samedi 11 avril à franceinfo.

Renaud d’Alençon : vous êtes l’un des créateurs du site, comment avez-vous eu cette idée ?

Renaud d’Alençon : Au tout début du confinement, nous étions assis sur un canapé avec mes cousins et mon père qui travaille à la Fondation « Partage et Vie » qui s’occupe des personnes âgées dans les maisons de retraite. Il nous a fait prendre conscience de l’isolement des personnes âgées. Et comme avec le confinement, elles n’avaient plus de droit de visite, c’était très difficile pour elles. Les visites sont presque une raison de vivre pour elles. Donc, on s’est demandé qu’est-ce qu’on pourrait faire pour pallier ce manque de vie. Et on s’est dit que la seule solution, c’était les lettres. Donc, on va leur écrire. Mais voilà, nous, on n’a pas assez d’impact. Le but est de permettre aux personnes d’écrire pour avoir plus de lettres.

Et donc, on a eu cette idée de créer un site internet. Un petit site qui n’était pas référencé par Google au début, mais avec une page Facebook. Et rapidement, elle a été retransmise, relayée et partagée, ça a fait un mini buzz. Et donc, on a créé un site plus performant avec une association qui s’appelle Tous au web, qui nous a aidés à créer un vrai site internet vraiment professionnel. Et maintenant ça fait trois semaines qu’on s’est lancés et on a reçu plus de 50 000 lettres et on a actuellement 800 Ehpad partenaires dans tous les pays francophones, que ce soit en France, en Belgique, au Luxembourg ou même au Canada.

Comment ça fonctionne pour envoyer une lettre ?

C’est très simple. Il faut juste aller sur le site « 1lettre1sourire ». Après, vous cliquez sur « écrire une lettre ». Vous avez quelques informations personnelles à rentrer, comme votre prénom ou votre adresse mail. Vous choisissez à qui vous envoyez, une dame âgée isolée ou un monsieur âgé isolé. Après, vous cliquez sur « suivant » et vous écrivez votre lettre. Vous pouvez aussi ajouter une photo si vous le souhaitez. Vous cliquez sur « envoyer » et c’est bon. »

Avez-vous des retours d’Ehpad ou de personnes âgées qui lisent ces lettres ?

Oui, nous avons eu des retours de personnes âgées très touchants. Par exemple, j’ai eu un personnel soignant qui a envoyé : « C’est avec un plaisir certain que je reçois tes courriers si chaleureux. Ça m’a permis de verser quelques larmes de bonheur en ces temps difficiles ». Ça touche énormément, que ce soit les personnels soignants ou les personnes âgées qui peuvent aussi répondre par des lettres. Par exemple, une dame qui répond : « Chère Jeanne, c’est avec grand plaisir que j’ai lu votre lettre. Quel dégagement de tendresse, je n’aurais pas eu assez d’un grand mouchoir de Cholet pour essuyer mes larmes. La tendresse, je n’attendais que ça. »

Sous quel format sont envoyées ces lettres ?

Au début nous les avons envoyées en version papier, mais on a appris que le virus pouvait se transmettre par le papier, donc nous avons arrêté tout ça et trouvé l’alternative des mails. D’abord, nous lisons toutes les lettres pour vérifier qu’elles soient « bien », qu’il n’y ait pas de messages difficiles. Ensuite, on les transmet en PDF aux Ehpad et ils en font ce qu’ils veulent. Certains les mettent sous enveloppe, d’autres ont désigné des personnes s’occupant de lire les courriers pour pouvoir les distribuer à des personnes spécifiques pour que ça soit plus touchant et vraiment personnel.

Source FRANCE INFO.

« Je suis vivant. On m’a sorti du cercueil » : un survivant du Covid-19 témoigne…! Témoignage Vidéo…

Claude Gatti, 67 ans, est un rescapé du coronavirus.

Après être resté plus d’un mois en réanimation et six jours dans un coma profond, il raconte comment il a échappé à cette maladie.

Claude Gatti : « Je suis vivant. On m’a sorti du cercueil » : un survivant du Covid-19 témoigne

Je suis vivant. On m’a sorti du cercueil, j’arrive à marcher de nouveau. Contaminé par le Covid-19, Claude Gatti, vétérinaire corse, a frôlé la mort. Tout juste sorti de réanimation à Ajaccio, il raconte ses semaines terribles dans notre vidéo ci-dessous.

Le 14 mars, il est hospitalisé et sa vie bascule. Je suis entré en me disant, je suis bientôt mort, je l’ai admis, avec amertume, je pensais à mes enfants, à tous ceux que je laissais.

Quelques jours plus tôt, cet homme de 67 ans répétait joyeusement dans une chorale pour une fête religieuse. Deux des choristes revenaient d’un rassemblement à Mulhouse sans savoir que cette ville du Haut-Rhin était devenue un des principaux foyers de l’épidémie de Covid-19 et qu’elles allaient transmettre le virus à Claude Gatti.

Le 17 mars, il appelle sa famille juste avant d’être intubé pour faire ses adieux. Ses chances de survie sont minces. Je me disais : on va mourir. Le tout est de savoir maintenant comment, quand et avec quelles souffrances ?

Autour de lui, il voit toute la violence de cette lutte désespérée entre la vie et la mort qui se joue en réanimation. C’est effrayant ! De voir des gens… Et puis de voir des nouveaux, parce que d’autres sont morts, parce que le flot de malades ne tarit pas.

« Tragique mais belle »

Lui aussi restera dans un coma profond durant six jours. Pourtant, Claude Gatti s’accroche, se disant que s’il reste une petite chance de s’en sortir, il ne doit pas la laisser passer. Même inerte, j’ai commencé à faire travailler mes mains, justement pour arriver à soulever une main puis l’autre, essayer de toucher mon genou, et ça en permanence. Je me disais si j’ai peut-être une chance de vivre, il faut que je puisse marcher, il faut que je puisse retrouver un petit peu mes sensations et il ne faut pas perdre de temps. Puisqu’on ne fout rien, eh bien je vais travailler mes petits muscles, et ça, ça m’a tenu de bout en bout.

Aujourd’hui, Claude Gatti est le deuxième patient à être sorti du centre de réanimation d’Ajaccio. Il doit rester encore deux semaines à l’hôpital pour sa rééducation. Malgré cette épreuve, il se réjouit chaque matin en regardant le soleil. Il insiste : La vie est tragique mais elle est belle. Chaque journée, il faut la déguster.

Source OUEST FRANCE.

Discours d’Emmanuel Macron : ce qui a énervé les internautes…!

L’allocution du président était très attendue, mais a-t-elle tenu ses promesses ?

Les Français sont nombreux à faire part, sur les réseaux sociaux, de leur agacement et de leur incompréhension.

Discours d'Emmanuel Macron : ce qui a énervé les internautes

Sa prise de parole était très attendue. Le président de la République Emmanuel Macron s’est une nouvelle fois adressé aux Français lundi 13 avril, sa quatrième allocution depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus Covid-19. Pendant 27 minutes, le chef de l’État a évoqué la prolongation du confinement, les différentes mesures mises en place et a esquissé une sortie de crise au 11 mai. Plusieurs points ont peu ou pas été abordés durant ce discours, ce qui a énervé de nombreux internautes.

1 Allocution de Macron : l’épineuse question du masque

Des zones de flou subsistent autour de plusieurs annonces d’Emmanuel Macron. Sur Twitter, le hashtag « #11mai » est le premier sujet de discussion ce mardi matin et de nombreux internautes estiment que certaines de leurs interrogations n’ont toujours pas de réponse, ou pas de réponse concrète. Un sujet semble particulièrement les intéresser : le port et la distribution des masques. Lors de son allocution, le chef de l’État a affirmé qu’à partir du 11 mai, « en lien avec les maires, l’Etat devra permettre à chaque Français de se procurer un masque grand public » afin de se protéger et de protéger les autres. « Pour les professions les plus exposées et pour certaines situations comme les transports en commun, son usage pourrait devenir systématique », a-t-il ajouté.

Une question s’est rapidement posée sur les réseaux sociaux après cette annonce : comment les Français vont-ils pouvoir se procurer ces masques ? D’autres se demandent également quand ils pourront y avoir accès, alors que leur vente est extrêmement réglementée ?

La question des masques n’est pas le seul point qui a énervé certains Français devant leur télévision. Ils sont nombreux à s’interroger sur la date du 11 mai et sur le scénario du déconfinement… Que va-t-il se passer ?

2 Allocution de Macron : un déconfinement, oui, mais comment ?

Une annonce d’Emmanuel Macron a particulièrement retenu l’attention des Français : la fin du confinement le 11 mai prochain. Le déconfinement devrait donc débuter en France dans un peu plus d’un mois, mais le flou persiste toujours. C’est d’ailleurs ce que reprochent certains internautes au chef de l’Etat, qui n’a pas précisé quel serait le scénario adopté. La levée du confinement se fera-t-elle par région ? Par tests ? Par âge ? Par passeport d’immunité ? Qui aura le droit de sortir en premier ? Comment éviter une deuxième vague ? Des questions qui n’ont, pour l’heure, pas de réponse.

Selon un sondage réalisé par Harris Interactive pour LCI, 54% des Français n’ont pas été convaincus par les annonces d’Emmanuel Macron sur la fin du confinement. Une de ses propositions fait particulièrement débat : la réouverture des écoles le 11 mai prochain.

2 Allocution de Macron : le débat autour des écoles

Pour certains, c’est à n’y plus rien comprendre. La fermeture des établissements scolaires a été une des premières mesures annoncées par le gouvernement dans la lutte contre le Covid-19, mais ils pourraient finalement rouvrir en premier. Lors de son allocution le 13 avril, le chef de l’Etat a promis « la réouverture progressive des crèches et établissements scolaires le 11 mai ». « C’est pour moi une priorité car la situation actuelle creuse les inégalités », a ajouté Emmanuel Macron. Mais que veut dire exactement « progressive » ? C’est la question qui se pose sur Twitter car aucun détail n’a, pour l’heure, été donné sur cette réouverture prochaine.

Pour beaucoup de Français, rouvrir les écoles dès le 11 mai serait une erreur. Ils sont nombreux à s’inquiéter pour leurs enfants mais aussi pour leur propre santé, craignant une nouvelle circulation du virus dans ces établissements.

Source PLANET.

Coronavirus : 25 morts à l’EHPAD de Valdoie, des plaintes envisagées…

Le bilan de la pandémie s’est considérablement aggravé à l’EHPAD de la Rosemontoise à Valdoie dans le Territoire de Belfort.

25 résidents sont décédés, d’après le service Etat civil de la mairie.

25 résidents sont morts depuis le 16 mars dernier au sein de l’EHPAD la Rosemontoise à Valdoie à cause du coronavirus

L’EHPAD de la Rosemontoise à Valdoie est l’établissement pour personnes âgées dépendantes le plus touché du nord Franche-Comté par la crise sanitaire en cours. Le service Etat civil de la mairie de la commune est malheureusement bien placé pour le constater. On parle désormais de 25 morts. 25 résidents sont décédés depuis le 16 mars à cause de l’épidémie du coronavirus, selon la maire de Valdoie. « Il n’y avait eu aucun décès durant la première quinzaine de mars », rappelle Corinne Coudreau. C’est à la maire, toujours en fonction, de la troisième commune du Territoire de Belfort qu’il revient de signer régulièrement les autorisations de fermeture de cercueil à la demande des pompes funèbres.

Huit décès supplémentaires en moins d’une semaine

Suite aux premières révélations et aux 17 premiers décès annoncés en début de semaine, l’ARS, Agence Régionale de santé et le Conseil Départemental du Territoire de Belfort avaient placé cet EHPAD, géré par l’association Servir, sous administration provisoire, relevant ainsi de ses fonctions la direction. En moins d’une semaine, ce sont donc huit décès supplémentaires qui ont été enregistrés au sein de l’établissement.

Trois morts au sein de l’unité Alzheimer

Au sein de l’établissement se trouve également une unité Alzheimer qui n’a pas été épargnée non plus. Trois décès de malades sont aussi à déplorer. « Les personnels avaient alerté depuis longtemps qu’il ne devait pas y avoir de migration de personnel entre les services. Le résultat, c’est qu’il y a déjà trois décès dans cette unité Alzheimer qui est une unité complètement fermée avec des malades spécifiques qui nécessitent d’avoir toujours le même personnel qui les encadre. Cela n’a pas été le cas faute de personnel et d’équipement pour se protéger. On a ramené le virus dans cette unité Alzheimer », explique la maire Corinne Coudereau.

Une casse humaine gravissime – la représentante des familles de résidents

Le Conseil de la Vie Sociale qui représente les familles des résidents de l’EHPAD de la Rosemontoise rappelle qu’elle avait alerté l’ARS et le département sur la situation et les conditions de travail dégradées au sein de l’établissement dès le mois de janvier. Aujourd’hui, elle ne peut que constater les dégâts. « Ce qu’on a fait vivre aux personnels et aux résidents, c’est inhumain, insoutenable, insupportable. Je ne cesse de répondre aux familles, je parle à des gens qui ont perdu un parent ou deux, des gens dont les proches sont entrain de mourir, d’autres familles de résidents qui sont profondément inquiètes. Je ne peux faire que le constat d’une casse humaine gravissime », s’insurge Geneviève Chovrelat, présidente du CVS de la Rosemontoise aux côtés des familles endeuillées.

Un EHPAD n’est pas un hôpital ! – Corinne Coudereau, maire de Valdoie

Stopper la série noire, c’est la priorité au sein de cet EHPAD durement touché. « Je demande à ce que les personnes qui sont contaminées dans cet établissement soit hospitalisées pour qu’elles puissent bénéficier de soins. Un EHPAD n’est pas un hôpital. On ne peut leur apporter de l’oxygène comme on en apporte à l’hôpital. On peut en sauver certains mais pour le moment on les laisse mourir et rien n’a changé même avec le changement de direction », demande la maire de Valdoie.

Un personnel exposé aux sanctions

Dans un mail que France Bleu Belfort Montbéliard a pu se procurer, la direction rappelait à son personnel de « ne répondre à rien, ni à personne venant de la presse et de toute personne étrangère cherchant des informations sur l’EHPAD ». Le message précisait que toutes les personnes qui communiqueraient des informations s’exposeraient à des sanctions. « Personne d’autres que l’ARS et le Conseil Départemental ne sont habilités à répondre ». Ce mail de la direction a été envoyé le soir même ou on apprenait le placement sous administration provisoire de l’EHPAD.

Des familles de résidents pourraient saisir la justice

D’après le Conseil de la Vie Sociale de la Rosemontoise, certaines familles de résidents songeraient à saisir la justice pour déterminer les responsabilités. « Ce seront aux familles touches de voir ce qu’elles feront. Je sais que certaines y songent. De toute manière, il ne faudra pas laisser passer tout ça mais comment ? Je ne sais pas. Si un procès peut faire évoluer le regard qu’on porte sur les EHPAD et poser la question en terme politique, pourquoi pas ? Il existe des pays ou la dépendance n’est pas source de profit. Le problème vient peut-être de là », s’interroge Geneviève Chovrelat.

Des familles de résidents décédés à l’EHPAD de Valdoie songeraient à porter plainte  - Maxppp

Selon la représentante des familles de résidents, la crise sanitaire a fait éclater au grand jour les carences déjà pointées du doigt dans les EHPAD. « Les sous effectifs au regard des besoins médicaux des résidents engendrent des dégradations des conditions de travail et une maltraitance institutionnelle. Ce n’est pas moi qui le dit mais un rapport d’informations sur les EHPAD déposé par la commission des affaires sociales et enregistré à l’Assemblée Nationale en mars 2018 », mentionne Geneviève Chovrelat.

De la non-assistance à personnes en danger, selon la maire de Valdoie

En cas de dépôt de plainte de familles de résidents endeuillées, la maire de Valdoie se montrera solidaire. « Ces drames laissent des familles entières dans le deuil. Je serai à leurs côtés si elles engagent des poursuites judiciaires. Ce qui s’est passé est un drame absolu. Pour moi, c’est clairement de la non-assistance à personnes en danger », indique Corinne Coudereau.

Source FRANCE BLEU.

Activités supprimées, isolement… Les résidents des centres médico-sociaux, « grands oubliés » de la crise du coronavirus…

Face à la pandémie de Covid-19, les maisons d’accueil spécialisées compensent tant bien que mal les conséquences du confinement sur leurs pensionnaires, à la santé souvent fragile.

Activités supprimées, isolement... Les résidents des centres médico-sociaux, "grands oubliés" de la crise du coronavirus. Une partie de l'équipe de la maison d'accueil spécialisée Les Rochers de Nemours, en Seine-et-Marne, le 26 mars 2020 | LEA LOPATKA

« Nous avons zéro cas de Covid-19 pour l’instant », confie soulagée Léa Lopatka, psychomotricienne à la maison d’accueil spécialisée Les Rochers de Nemours (Seine-et-Marne). Mais pour combien de temps ? Car la crise sanitaire engendrée par la pandémie du Covid-19 n’épargne pas les centres médico-sociaux où vit souvent un public à la santé fragile. Les résidents de ces établissements ont besoin de se raccrocher quotidiennement à une routine rassurante, mais qui se trouve bouleversée depuis le confinement.

En France, plus de 22 000 adultes en situation de handicap vivent au sein d’une des 676 maisons d’accueil spécialisées (MAS). Les Rochers de Nemours font partie de la soixantaine d’établissements gérés par la fondation Les Amis de l’atelier. Depuis trois semaines, les équipes de cette MAS tentent de tenir le coup.

Un appel aux dons pour protéger les plus fragiles

« Nos équipes, les personnes que nous accompagnons, ont besoin de façon urgente de masques de protection, de gels hydroalcooliques, de blouses et de surblouses en quantité suffisante », rappelle Luc Gateau, le président de l’Unapei, la première fédération française d’associations des personnes handicapées mentales et de leurs familles, dans un appel à l’aide lancé le 27 mars.

Un appel relayé sur le terrain par de nombreuses associations. « Nous sommes un peu les parents oubliés de cette crise sanitaire », estime Sandra Gardelle, directrice de la communication de la fondation Les Amis de l’atelier, qui accompagne les personnes en situation de handicap

Si nous n’arrivons pas à protéger nos résidents, ils vont se retrouver aux urgences qui sont déjà saturées.Sandra Gardelle, fondation Les Amis de l’atelierà franceinfo

Les différentes donations dont bénéficie cette fondation permettent de répartir des masques et des surblouses dans ses établissements. « Mais nous ne tiendrons pas longtemps », assure Sandra Gardelle. Quant au département seine-et-marnais où se situe la MAS Les Rochers de Nemours, il a récemment distribué plus de 2 500 masques dans des MAS et confirme à franceinfo avoir commandé « un million de masques de type FFP2 (…), dont une partie sera distribuée gracieusement sur le territoire seine-et-marnais, là où la pénurie se fait sentir ».

Mais, à la MAS Les Rochers de Nemours, le temps presse, même si « le bouche-à-oreille permet de tenir », explique Stéphanie Marchand-Pacton, la directrice de l’établissement. « Une amie pépiniériste avait un stock de 980 masques FFP2, elle vient de nous les donner. Et mon mari qui travaille dans le bâtiment nous a donné 20 paires de lunettes de protection. » En revanche, les surblouses font cruellement défaut.

Eviter la contamination des résidents

Un peu à l’écart du centre-ville de Nemours, derrière une façade à la couleur rouille, habitent la quarantaine de résidents de la MAS Les Rochers de Nemours. Agés de 22 à 60 ans, tous souffrent d’une déficience intellectuelle. Ils sont incapables de gérer seuls leur quotidien, comme de faire les courses, se préparer un repas… Ils ont besoin d’un accompagnement constant. Certains sont aussi plus vulnérables au virus, notamment les « polyhandicapés qui ont d’importants problèmes respiratoires ».

Alors, dès la prise de parole du président de la République, le 12 mars, tous les établissements de la fondation Les Amis de l’atelier se sont mis en ordre de bataille. « Nous avons réfléchi à comment protéger au maximum les résidents. Qui garder en internat ? Qui serait mieux en famille ? » Des décisions prises en concertation avec les équipes sur place et les familles concernées, « tout en gardant à l’esprit l’équilibre entre le risque sanitaire et le risque psychologique », explique Sandra Gardelle, directrice de la communication de la fondation. Car pour les équipes et les pensionnaires, le plus gros danger serait que le coronavirus rentre dans l’établissement.

Nous sommes les seuls à pouvoir être responsables de l’intrusion du virus. Et si cela arrivait, nous nous en voudrions énormément.Léa Lopatka, psychomotricienne à France info.

Cette responsabilité pèse de plus en plus sur les épaules du personnel qui est dorénavant le seul à entrer et à sortir de l’établissement.

L’emploi du temps des résidents vole en éclats

En temps normal, c’est plus d’une soixantaine de personnes qui vont et viennent dans les couloirs de la grande maison, jour et nuit. Mais avec les contraintes liées au confinement, les équipes ont dû se réorganiser en urgence. Tout le personnel administratif est en télétravail. « Cela fait un vide pour les résidents. Certains venaient et s’asseyaient quelques instants dans leur bureau », détaille Léa Lopatka. Seuls restent les soignants et les paramédicaux, l’agent technique et les agents d’entretien qui nettoient et désinfectent toute la journée.

Plus aucun intervenant extérieur ne pénètre dans les locaux. Suspendues les séances d’orthophonie, de kinésithérapie ou encore de zoothérapie. Finies les sorties également. Plus de thé dansant, d’équithérapie ou encore de promenade en ville. Les résidents vivent doublement confinés, chacun dans leur pôle, voire dans leur chambre. « Nous sommes devenus leur seul lien avec l’extérieur », décrit Sylvie Neau, la coordinatrice santé.

Le rythme soutenu des activités donnait un cadre rassurant aux résidents et permettait de gérer les éventuels troubles du comportement.Sylvie Neau, coordinatrice santé à France info.

Les équipes doivent donc redoubler d’ingéniosité. Séance de relaxation, musique, lecture, activités manuelles agrémentent les journées moins remplies des résidents qui « ne se laissent pas leurrer facilement » par le changement de rythme.

Certains comprennent ce qu’il se passe et se mettent à stresser, rendant les autres locataires anxieux. Ceux qui ne comprennent pas sont effrayés par le personnel masqué et ganté. Car, petit à petit, les gestes barrières s’imposent, la distanciation entre résidents s’installe, le petit-déjeuner est désormais servi dans les chambres. Les activités collectives sont devenues individuelles, ou à deux, mais jamais plus. « L’occupation du jardin est gérée comme une salle de réunion, en réservant des créneaux pour éviter toute proximité », détaille la directrice.

« Je n’ose pas penser au jour où nous serons à bout »

Pour les résidents souffrant de troubles autistiques, il est difficile de leur faire comprendre que les gestes d’affection « c’est fini pour un temps ». Tout se complique. L’un d’eux arrive à se calmer après des tours en voiture lorsqu’il est en crise. Sauf que la semaine dernière, alors qu’il était assis à côté de l’infirmier qui conduisait, le véhicule a été stoppé par les forces de l’ordre qui effectuaient un contrôle. Une situation qui a aussitôt exacerbé la crise du jeune homme.

Du côté du pôle des polyhandicapés, les plus fragiles de la résidence, le confinement est total depuis plusieurs semaines. Seules les infirmières et aides-soignantes sont autorisées à entrer, habillées de surblouse et de masque. « C’est encore plus dur pour eux, de ne plus nous voir. Alors, on a mis en place un système de talkie-walkie et de visio », raconte la psychomotricienne.

L’angoisse commence à monter parmi les résidents.Sylvie Neau, coordinatrice santé à France.info.

Si au début « c’était très calme », décrit la coordinatrice santé, l’angoisse augmente au fur et à mesure que les règles du confinement se durcissent. Le psychologue du centre est de plus en plus sollicité pour désamorcer les montées de panique des pensionnaires isolés dans leur logement. « Mais cela va être impossible d’enfermer les autistes dans leur chambre », anticipe Sylvie Neau.

Alors les équipes cherchent continuellement un compromis entre les injonctions de l’agence régionale de santé et la stabilité des résidents.« On avance au jour le jour, décrit Sylvie Neau. Je n’ose pas penser au jour où nous serons moins nombreux, parce que certains de nos personnels seront malades ou à bout », confesse-t-elle. Un personnel moins nombreux veut dire qu’ils seront moins présents auprès des pensionnaires et donc moins à même de les modérer. Certains seront alors plus susceptibles d’avoir des troubles du comportement. « S’ils décompensent, ils vont devenir violents ou s’automutiler », redoute la coordinatrice santé.

Gérer le manque lié à l’absence des visites

Une autre « douloureuse conséquence » pour les résidents est la fin des visites. Les parents de Patrick Sabuco, 56 ans, ont l’habitude de le prendre chez eux un week-end sur deux. Avec le confinement, ils ont dû se résoudre à le laisser au centre. Patrick Sabuco souffre d’un handicap psychique et ne parle quasiment pas. Impossible pour ses parents de savoir comment il ressent la situation. « Il avait l’habitude de venir à la maison et de se promener avec moi », s’inquiète son père, âgé de 80 ans.

Alors depuis deux semaines, grâce au personnel, monsieur et madame Sabuco appellent leur fils en visio pour se rassurer, tous les trois.

On a de la chance, on peut le voir en vidéo. Au début, il nous cherchait dans la pièce mais maintenant il regarde bien le téléphone. Il est heureux de nous voir et nous aussi.M. Sabuco, père d’un résident à France info.

Mais le personnel a bien conscience qu’il ne peut pas remplacer la famille. « Nous ne savons pas combien de temps ce confinement va durer, ce qui est angoissant pour les familles et les résidents », confie Sylvie Neau. Alors, pour ceux qui le souhaitent, des moments en tête-à-tête sont proposés avec un des membres du personnel. Le temps de partager un repas ou une activité à deux dans leur chambre.

Quant aux résidents externes qui ne peuvent plus venir à la MAS, le lien est préservé grâce à des appels téléphoniques réguliers. L’équipe a même fourni aux parents une « trousse de secours » remplie d’activités. « Par exemple, on leur propose de faire tous les matins une routine météo. Le résident regarde par la fenêtre le temps qu’il fait et choisit un picto en conséquence avant d’aller l’accrocher sur un petit tableau », explique Léa Lopatka. Cette trousse permet ainsi de créer des habitudes similaires à celles qu’ils connaissent au centre.

Ainsi en cette période de crise sanitaire sans précédent, la solidarité des équipes permet de maintenir « une vie comme avant » au sein de la MAS. « Mais pour combien de temps encore ? », s’inquiète Léa Lopatka.

Source FRANCE INFO.

 

« Voir les gens mourir nous tue aussi » : le témoignage glaçant d’une aide-soignante à Montbéliard…

À Montbéliard, une aide-soignante qui travaille dans une unité Covid-19 à l’hôpital, dispose d’un appartement prêté par un habitant. Agnès Clément aime s’y réfugier : « C’est mon cocon ».

Elle travaille la peur au ventre : « Mais je ne pourrais pas arrêter, j’aurais l’impression d’être un déserteur ».

"Voir les gens mourir nous tue aussi" : le témoignage glaçant d'une aide-soignante à Montbéliard...

Il y a désormais deux mondes. Quand Agnès Clément se couvre de la tête aux pieds de tissu vert ou blanc (combinaison, charlotte, lunettes, masque), elle ressemble à une Martienne. La comparaison n’est pas si saugrenue : « Travailler dans une unité de Covid-19, c’est entrer dans un univers lunaire, silencieux où la mort survient sans crier gare ».

Chaque jour, l’aide-soignante, en temps normal affectée aux consultations externes à l’HNFC de Trévenans (pour un dentiste et un stomatologue), prend le chemin du travail la peur au ventre : « Mais je ne pourrais pas arrêter. Comme un soldat refusant le combat, j’aurais l’impression de déserter. Un de mes frères, militaire, a combattu au Liban. Il m’a dit  »Toi aussi, t’es un soldat »».

« Nous lisons aux gens les dernières lettres »

Il en faut, effectivement, de la force pour affronter au quotidien la grande faucheuse, garder le sourire auprès de patients que l’on sait parfois condamnés à très brève échéance : « Souvent, nous lisons aux gens les dernières lettres d’un fils, d’une mère, d’un frère » , raconte Agnès Clément, la voix brisée par l’émotion et qui fait sienne cette superbe expression d’une infirmière : « Voir les gens mourir nous tue aussi ».

Son deux-pièces, un havre de paix

Étrange univers où la communication est si particulière. « Entre les patients et nous habillé(e) s comme des extraterrestres, il y a une barrière. Tout passe par le regard, les expressions. Quand j’arrive dans une chambre et que je vois des patients en meilleure forme, je reprends du poil de la bête. Ce matin, un Monsieur allait mieux. Je lui ai dit  » Allez musique, on met Radio Nostalgie », relate l’aide-soignante, 26 ans de métier et qui a subi trois opérations du dos. Elle supporte la situation grâce à une équipe très soudée, l’humour (n’est-il pas la politesse du désespoir ?) et la solidarité des habitants.

Depuis deux semaines et demie, la Doubienne est hébergée gratuitement dans un appartement au centre-ville de Montbéliard : « J’ai vu l’annonce de Monsieur Antonio Mendes de Sousa sur Facebook. Je correspondais aux critères. L’appart’ est parfaitement équipé. Je n’avais plus qu’à poser mes valises. Ce deux-pièces, c’est mon cocon. Je m’y réfugie même pour y pleurer. Ce Monsieur m’a rendu un énorme service ».

Une mère de 80 ans à préserver

Jusque-là, la soignante partageait sa vie entre le domicile de sa mère à Grand-Charmont et celui de son ami en Suisse : « Ma maman a 80 ans. Je ne voulais pas lui faire prendre de risque, pour rien au monde. Et je ne pouvais pas aller chez mon ami, les frontières sont fermées. Je lui ai laissé mon chat (sourires) ». Ses proches se font un sang d’encre pour elle mais ils sont également admiratifs : « La solidarité, les messages, les mots, les applaudissements nous boostent. J’espère qu’on ne nous oubliera pas après la crise ». Il est 17 h ce samedi. Dans son deux-pièces, Agnès Clément va se préparer à manger puis s’endormir dans son petit cocon, en musique, les écouteurs sur les oreilles. Demain est un autre jour.

Source EST REPUBLICAIN.

Covid-19 : les personnes hospitalisées sont âgées de 9 à 101 ans …

Comme le souligne l’Agence régionale de santé dans son point quotidien, toutes les classes d’âges sont touchées par le Covid-19 en Bourgogne Franche-Comté.

Covid-19 : les personnes hospitalisées sont âgées de 9 à 101 ans

Selon le point quotidien établi dimanche soir par l’Agence régionale de santé (ARS), le Covid-19 était responsable à ce jour de 1 120 hospitalisations dans notre région, dont 275 admissions en réanimation. On dénombrait précisément 341 décès à l’hôpital et 224 en établissements médico-sociaux alors que 942 patients sont sortis d’hospitalisation.

Le nombre de patients admis à l’hôpital continue d’augmenter mais celui de patients admis en réanimation augmente plus faiblement que les jours précédents , probablement en raison des effets du confinement.

20 % des personnes hospitalisées ont moins de 60 ans

Une étude de la cellule régionale de Santé Publique France est aussi venue préciser l’incidence de la maladie par classe d’âge dans notre région. Au 2 avril, l’âge des personnes hospitalisées s’établit ainsi entre 9 et 101 ans, avec une médiane à 73 ans. 20 % des hospitalisations concernent des personnes âgées de moins de 60 ans et 60 % des personnes de 70 ans et plus.

Un adolescent de 13 ans en réanimation

L’âge des personnes hospitalisées en réanimation varie entre 13 et 97 ans avec une médiane à 68 ans. 75 % des hospitalisations en réanimation touchent des personnes âgées de 60 ans et plus.

Les personnes décédées ont entre 38 et 98 ans (médiane : 82,5 ans). 87 % des décès impliquent des personnes âgées de plus de 70 ans. Et 4 % des personnes décédées ont moins de 60 ans.

Pour autant, les sorties d’hospitalisation concernent tout le monde. 35 % concernent des personnes âgées de 70 ans et plus et 45 % des personnes de moins de 60 ans.

Source EST REPUBLICAIN.

Coronavirus : Olivier Véran « ne peut imaginer » qu’un « tri » des malades handicapés puisse exister…

Le ministre réagissait samedi à des inquiétudes exprimées par le milieu associatif et médical, que les personnes handicapées puissent se voir refuser des soins hospitaliers si elles contractaient le Covid-19.

Le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'un point-presse à l'Elysée, à Paris, le 24 mars 2020.  | LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Le ministre de la Santé Olivier Véran a souligné, samedi 4 avril, que les personnes atteintes de handicap « doivent bénéficier des mêmes soins que le reste de la population », refusant même d’« imaginer » un « tri » des patients atteints de coronavirus, lors d’une conférence de presse. « Je ne peux pas imaginer que cette pratique existe », a insisté le ministre, qui s’exprimait par visioconférence avec la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel.

Il réagissait à des inquiétudes exprimées par le milieu associatif et médical, que les personnes handicapées puissent se voir, du fait de leur handicap, refuser des soins hospitaliers si elles contractaient le Covid-19.

« Le handicap ne doit pas être un critère de refus de soins, que l’on parle d’une hospitalisation simple ou d’une réanimation. Je réagis ainsi à une polémique qui s’est faite jour, suite à la publication interne au sein d’une Agence régionale de santé, de documents qui émanaient d’une société française et qui auraient pu laisser penser que la présence d’un handicap psychique ou d’un handicap cognitif puisse constituer un frein à l’admission en réanimation de malades du Covid-19 », a précisé Olivier Véran.

Des « remontées de terrain » inquiétantes

Arnaud de Broca, président du Collectif handicaps, avait fait état vendredi de « remontées de terrain » nourrissant sa « forte inquiétude » que des personnes handicapées puissent se voir refuser des soins si elles contractaient le coronavirus.

Un médecin du Grand Est, qui a requis l’anonymat, avait indiqué de son côté avoir été choqué par l’e-mail d’un hôpital de proximité qui jugeait « nécessaire d’adopter une stratégie de prise en charge proportionnée », pour « maximiser les chances de survie des résidents pouvant potentiellement passer un cap », et « accompagner » (sans hospitaliser) « celles ou ceux qui malheureusement ne le passeront pas ».

Source FRANCE INFO.