Nice : Une association lance « Adapt’ou pas », un jeu de société pour mieux comprendre la maladie d’Alzheimer…

Créé par l’association niçoise Innovation Alzheimer, le jeu permet aux petits-enfants de tester leurs réactions face aux comportements de leur papy ou de leur mamie malade.

Et aux parents de se rendre compte qu’ils ne font pas toujours mieux.

Les élèves de 6e du collège privé Saint-Barthélémy, à Nice, ont pu tester le jeu

 

  • L’association Innovation Alzheimer a conçu le jeu « Adapt’ou pas » pour éviter les maladresses face à ses proches atteints par la maladie.
  • Les participants doivent indiquer si l’enfant a eu le bon comportement (« Adapt’ ») ou non (« Ou pas »).
  • Une version pour adultes est envisagée.

« C’est l’heure du goûter, j’ai faim et Maman n’est toujours pas revenue du travail. Mamie se propose de me préparer mon chocolat chaud. Trop bien ! Même si elle ne se fait plus à manger, elle arrivera quand même bien à se souvenir comment marche le micro-ondes. » Alors ce comportement, il est « Adapt’ » ou pas ? Spoiler alert : la réponse est : « Ou pas. Propose-lui plutôt de manger des biscuits avec un verre de lait ou d’eau. »

Ce texte est celui d’une des cartes du jeu « Adapt’ou pas », lancé par l’association niçoise Innovation Alzheimer. Son but : expliquer aux enfants la maladie d’Alzheimer et la façon de réagir aux troubles du comportement de leurs proches.

« Pour ne pas perturber leurs enfants, les parents ne les amènent plus voir leurs grands-parents. Ils perdent contact avec eux du fait de la méconnaissance de la maladie. Avec Julie [Brousse, neuropsychologue et co-conceptrice du jeu], on s’est dit que le jeu de société pouvait être un bel outil de discussion intergénérationnel », raconte Laure Chantepy, coordinatrice du projet.

Adapt'ou pas, version mamie

Recule d’une case en cas de comportement inadapté

Soutenu financièrement par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), testé par le personnel soignant de l’Institut Claude Pompidou, amélioré grâce au prototype exposé lors du Festival international des Jeux de Cannes 2019, « Adapt’ou pas » en est aujourd’hui à sa huitième version, désormais disponible pour le grand public.

En pratique, le jeu se joue à quatre. Un maître du jeu, qui change à chaque tour, lit une carte sur laquelle est inscrite une situation de vie. Les participants doivent alors indiquer si l’enfant a eu le bon comportement (« Adapt’ ») ou non (« Ou pas »). Le premier joueur qui tape donne la bonne réponse avance d’une case, celui qui se trompe recule. Le vainqueur est celui qui a marqué 10 points.

Adapt'ou pas, version papy

« Mais si, tu le sais, souviens-toi »

« Pour être le plus réaliste possible, les troubles les plus fréquents dans la vie le sont également dans le jeu, précise Julie Brousse. Quant aux comportements à adopter et à éviter, ils ont été eux aussi répétés suffisamment pour que les joueurs les aient assimilés à la fin de la partie. »

Ainsi, finies les mises en échec du type devinette (« C’est quand déjà ton rendez-vous chez le médecin ? Mais si, tu le sais, souviens-toi. Allez, fais un effort ») ou les réactions blessantes (« Mais t’es bête, je viens de te le dire »). Place désormais à l’aide et au rappel de l’information. « La personne atteinte par la maladie d’Alzheimer n’a plus de tissu cérébral pour mémoriser donc l’information n’est pas stockée. C’est à chaque fois une découverte pour elle », explique Julie Brousse.

« Ce n’est pas un jeu comme le Dobble ou le Timeline »

Vendu sur le site d’Innovation Alzheimer, « Adapt’ou pas » est destiné principalement aux  Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), aux accueils de jour ou aux écoles. « Ce n’est pas un jeu comme le Dobble ou le Timeline qu’on sort tous les dimanches », plaisante Julie Brousse.

Les deux conceptrices réfléchissent également à la mise au point d’une version pour adultes, destinée notamment aux lycéens des filières médico-sociales et aux professionnels de santé en contact avec les personnes souffrant de la maladie.

Source 20 MINUTES.

Coronavirus : un patch intelligent pour détecter les premiers symptômes…

EPIDEMIE Collé sur la gorge, le patch intelligent permet de suivre l’activité respiratoire de son porteur.

Un patch pour diagnostiquer le coronavirus

Après le bracelet connecté, place au patch intelligent. Initialement pensé pour suivre la convalescence des personnes victimes d’un AVC, le patch permet de suivre l’activité respiratoire d’un individu et de détecter des irrégularités qui pourraient être associées au coronavirus.

Le dispositif de quelques centimètres développé par l’Université de Northwestern et la Shirley Ryan AbilityLab repose sur un capteur capable de mesurer « l’intensité et les schémas de la toux, les mouvements de la paroi thoracique (qui indiquent une respiration laborieuse ou irrégulière), les sons respiratoires, la fréquence cardiaque et la température corporelle, y compris la fièvre », peut-on lire dans le communiqué de l’université.

Une fois par jour, son porteur doit déposer le patch sur un chargeur sans fil pour le charger, mais aussi pour synchroniser les données récoltées à une application qui transmettra les informations dans le Cloud où se trouve une intelligence artificielle. Celle-ci pourra alors les analyser afin de détecter les possibles anomalies respiratoires et les interpréter comme pouvant être liées au Covid-19.

Une récolte de données facilitée

« Les études les plus récentes publiées dans le Journal of the American Medical Association suggèrent que les premiers signes d’une infection par le COVID-19 sont la fièvre, la toux et des difficultés respiratoires. Notre appareil se trouve à l’emplacement parfait sur le corps – la fosse supra-sternale – pour mesurer la fréquence respiratoire, les sons et l’activité parce que c’est là que le flux d’air se produit près de la surface de la peau. Nous avons développé des dispositifs personnalisés, des algorithmes de données, des interfaces utilisateur et des systèmes de données basés sur le cloud en réponse aux besoins spécifiques des professionnels de santé de première ligne », a indiqué John A. Rogers, le directeur du projet.

Plusieurs personnes touchées par le coronavirus et travailleurs de la santé utilisent le patch connecté afin d’être suivis. L’un des avantages de ce dispositif est que les patients peuvent être suivis en permanence et à distance ce qui réduit les risques de contamination. Par ailleurs, en cas de premiers symptômes, les individus peuvent être plus efficacement placés en quarantaine.

Source 20 MINUTES.

Confinement : en Creuse, 1500 personnes âgées ont reçu la visite des gendarmes …

Depuis le début de l’épidémie, le quotidien des forces de l’ordre à changé. Ils font moins d’arrestations ou de contrôles routiers.

En revanche, ils se sont donnés pour mission de rendre visite et de protéger les personnes âgées ou isolées.

Les gendarmes de la cob de Felletin rendent visite à une personne âgée.

En Creuse, 1500 personnes âgées ou isolées, ont reçu la visite des gendarmes ces dernières semaines. Les agents ne viennent pas pour enquêter, mais pour veiller sur elles. Ils s’assurent qu’elles vont bien et qu’elles ne manquent de rien. En effet, avec le confinement, les missions des forces de l’ordre évoluent. Il y a moins de contrôles sur les routes et d’enquêtes à mener. En revanche les populations fragiles ont besoin d’accompagnement. Depuis un mois la gendarmerie nationale a donc lancé l’opération tranquillité senior. Les brigades de Creuse sont particulièrement mobilisées. 

Visites de courtoisie et petits services

A 93 ans, Robert Laine, l’ancien maire de Saint-Quentin La Chabanne, est maintenant l’un des doyens de sa commune. En temps normal, il arrive que les gendarmes de Felletin passent lui dire bonjour, mais depuis le début du confinement, ces visites sont devenues plus régulières.

Le nonagénaire apprécie ce contact humain : « ils viennent de temps en temps. On cause de choses et d’autres, de ce qu’il se passe dans la commune. J’aime bien qu’ils viennent me voir« . Robert Laine évoque aussi une présence rassurante.

« Ces visites, ça me fait une sécurité »

Les gendarmes passent voir les personnes âgées ou isolées lorsqu’ils font une tournée à proximité de leur maison. Ils restent un quart d’heure ou un demi-heure, le temps de s’assurer que tout va bien.

Les gendarmes de Felletin, en pleine discussion avec la population.

Il leur arrive même de rendre de petits services, explique le colonel Phillipe Vincent, commandant du groupement de gendarmerie de la Creuse :  » A Gouzon il y a une personne isolée qui n’a pas la possibilité de se déplacer. De temps à autres les gendarmes lui apportent ses courses. Par endroit, ils portent du pain ». 

« Ces missions ne sont pas le cœur de notre métier, mais à situation exceptionnelle, service exceptionnel. »

Pour identifier nos anciens, les gendarmes se servent du fichier canicule qui recense les personnes fragiles. Parfois, ce sont les familles ou les élus locaux qui leur demandent de passer voir quelqu’un. Vous pouvez prendre contact avec eux, en leur écrivant un mail à cette adresse : ggd23+otseniors@gendarmerie.interieur.gouv.fr

L’opération tranquillité senior devrait se poursuivre jusqu’au 11 mai. Elle sera certainement amenée à évoluer quand le déconfinement commencera. 

Des coups de téléphone aux veuves et aux retraités de la gendarmerie

Depuis le début du confinement en Creuse, trois gendarmes ont pour mission d’identifier les personnes fragiles qui nécessitent des visites. Ils doivent garder un œil sur la boite mail créée spécialement pour l’opération tranquillité senior.

Ils ont aussi la tâche de contacter régulièrement les veuves et les retraités de la gendarmerie. « On donne un coup de fil pour savoir si tout va bien et s’ils ont des besoins particuliers« , résume le colonel Philippe Vincent.

Opération « Répondre présent »

Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’une opération nationale plus large, intitulée « Répondre présent ». La gendarmerie se place dans une démarche de solidarité, afin de rassurer et d’apaiser les angoisses nées du confinement.

D’autres actions sont menées : la présence de gendarmes dans des supermarchés pour faciliter les signalements des violences intrafamiliales ou encore la surveillance des commerces, pour éviter les cambriolages, alors que les boutiques sont fermées.

Source FRANCE BLEU.

 

Coronavirus : « J’ai peur de les contaminer… » Revoir ses grands-parents après le 11 mai, un dilemme…!

Les retrouvailles familiales seront possibles après la levée du confinement, mais beaucoup craignent de contaminer leurs parents ou grands-parents, alors que les plus âgés sont plus gravement touchés par l’épidémie.

Coronavirus : « J’ai peur de les contaminer… » Revoir ses grands-parents après le 11 mai, un dilemme

  • En France, le confinement instauré dès le 17 mars pour endiguer l’épidémie de coronavirus sera levé à partir du 11 mai.
  • Dans certaines familles, les générations séparées par le confinement pourront donc se déplacer pour se revoir. Mais de nombreux internautes, inquiets par la forte part des personnes âgées parmi les victimes du Covid-19, sont partagés sur d’éventuelles retrouvailles.
  • Certains comptent revoir leurs papys et mamies en prenant des précautions, par besoin pressant de les retrouver et pour rompre un isolement parfois mal vécu par les seniors. D’autres ne préfèrent pas, par crainte de les contaminer. Leurs aînés sont tout autant partagés sur les risques qu’ils encourent en se déconfinant à partir d’un certain âge.

« C’est immensément difficile de faire un choix. Je suis tiraillée entre ce que dicte mon cœur, et ma raison ». Nathalie, 45 ans, résume bien le dilemme auquel beaucoup de Français sont confrontés : après plusieurs semaines sans se voir, à cause du confinement, pourra-t-on revoir ses grands-parents sans crainte après le 11 mai ? Partager à nouveau des moments avec ses petits-enfants ?  20 Minutes vous a interrogés, jeunes et moins jeunes, et vous avez été près de 200 à nous répondre.

Le gouvernement doit présenter son plan de déconfinement la semaine prochaine. Lorsqu’il a annoncé une levée progressive du confinement, Emmanuel Macron a précisé que les personnes âgées devraient, « pour leur protection […], rester, même après le 11 mai, confinées, tout au moins dans un premier temps ». Une annonce motivée par le lourd bilan des décès liés au Covid-19 chez les seniors. « L’âge médian de décès observé est de 84 ans », a indiqué ce mardi Jérôme Salomon, directeur général de la santé. Cette recommandation ne devrait toutefois pas être obligatoire  pour ne pas « discriminer » les citoyens, a depuis précisé l’Elysée. Mais comment protéger les séniors après le confinement ? A tout âge, les lecteurs de 20 Minutes sont très partagés.

Rester confinés, pour préserver sa santé

Du côté des aînés, certains préfèrent éviter les retrouvailles familiales. « Je me priverai encore de mes petits enfants. Eux ne le souhaitent pas, mais j’ai peur de la maladie », dit Henry, 72 ans. Comme lui, Odette « attendra des jours meilleurs pour voir » ses proches. Pour combler le manque, Dominique et son épouse se consoleront grâce au « téléphone, SMS, MMS, Skype » pour communiquer avec leurs petits-enfants, et Jacques, 73 ans, « utilisera FaceTime, en attendant qu’un traitement soit disponible pour reprendre une vie normale ».

D’autant que certains font partie, au-delà de leur âge, des catégories considérées comme étant « à risques » face au coronavirus. « Je suis diabétique de type 2. Il serait dangereux pour moi de me déconfiner, je pourrais être contaminé et il faudrait alors des moyens importants pour me soigner, alors que je peux l’éviter en restant confiné », estime Christian, 69 ans. « Il vaut mieux que le système de santé soit disponible pour les forces vives du pays ». Christiane, 75 ans, privilégiera elle aussi sa santé. « Je préfère être confinée dans mon appartement que dans mon cercueil. Ma famille, parce qu’elle m’aime, le comprendra ». En revanche, Annie, 67 ans est « en colère » contre les autorités conseillant le confinement pour les personnes âgées. « Je ne veux pas être infantilisée ni traitée comme une paria ! »

« Je me vois mal leur refuser de voir leurs petites-filles »

Ce principe de précaution n’est pas l’apanage des plus âgés. Du côté des plus jeunes aussi, beaucoup veulent éviter les contacts avec « leurs vieux ». Alexandra, infirmière de 25 ans, et Céline, enseignante de 42 ans, se sentent trop exposées au virus de par leur activité professionnelle, et renonceront donc à revoir leurs proches âgés. Nadine, 20 ans, conseillera à sa grand-mère de 74 ans « de restreindre ses déplacements ».

Anne anticipe une discussion compliquée. « Je crains que mes parents soient très (trop) tentés de demander à voir mes filles. Or ils ont 80 ans et je trouve cela trop imprudent. Un seul oubli de geste barrière et ce serait la catastrophe assurée. Mais je me vois mal leur refuser de voir leurs petites-filles, ce serait peut-être un sujet de dispute », s’inquiète cette quadragénaire.

Des retrouvailles avec les gestes barrières, ou à condition d’un dépistage

Certains ne reverront leurs ascendants qu’avec de multiples précautions. Pour Nathalie, cela dépendra de si elle peut continuer à télétravailler ou non. « Si je retourne au bureau, je vais devoir prendre les transports, et m’exposer au coronavirus », s’inquiète cette Francilienne. « Donc je ne pourrai pas revoir mon père, veuf, de 80 ans, car je le mettrais potentiellement en danger », se désole-t-elle.

« On ne se prendra pas dans les bras, on prendra un café loin l’un de l’autre, on se lavera bien les mains », liste Isa*, 31 ans, qui n’a pas vu ses grands-parents depuis janvier. « J’ai peur de les contaminer, mais les entendre déprimer au téléphone, c’est dur », poursuit-elle. « Ils m’ont demandé d’entendre aussi leurs envies. Ils sont vers la fin de leur vie, à quoi sert de vivre encore si c’est pour rester seul dans son coin ? » Alice, 31 ans, appliquera le choix de sa grand-mère de 91 ans. « Je pense qu’elle préférera prendre le risque de voir sa famille plutôt que celui de mourir seule ».

Pour être sûrs de ne pas être porteurs du virus, certains internautes posent la condition du dépistage. Alphonsine, 30 ans, veut se faire tester avant de revoir ses grands-parents. A 67 ans, Dominique voudrait elle aussi que son fils, sa belle-fille et leur enfant soit testés. « C’est la seule solution pour que l’on puisse se revoir. Je n’ose même pas imaginer qu’un membre de ma famille soit responsable de ma mort, cela serait insupportable pour eux. »

Se revoir avant de retourner à l’école ou au bureau

D’autres utiliseront la « fenêtre temporelle » du 11 mai pour en profiter et faire une réunion de famille, avant de cesser à nouveau les contacts avec les seniors. « Je viens d’avoir un bébé et ses grands-parents n’ont pas encore pu la voir », regrette Françoise. « On envisage de revoir nos parents dès la fin du confinement. On estime que c’est à ce moment-là que le risque sera le moins élevé pour eux, puisqu’on est resté confiné depuis deux mois. C’est difficile de ne pas les voir en ce moment où on aurait plein de choses à partager avec eux ».

« Nos enfants et petits-enfants nous manquent énormément, donc nous allons nous retrouver le 10 mai histoire de refaire le plein de câlins et bisous », se réjouit Chantal, 58 ans, et « à risque » du fait de ses problèmes de santé. « Comme ils ont tous respecté le confinement depuis le 17 mars, cela n’est pas risqué. Mais ensuite ils vont retourner au bureau ou à l’école. Donc nous retournerons nous confiner, et attendrons… un traitement avant de nous revoir ».

« Je suis vieille et j’aimerais profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard »

Le besoin de voir sa famille surpasse (un peu) la peur du virus pour certains internautes. « C’est très difficile pour ma grand-mère, elle est très triste, mange et dort peu. Alors je préfère prendre le risque, et aller la voir, plutôt qu’elle meure seule de chagrin », témoigne Delphine. Pour les mêmes raisons, Nicolas, 43 ans, ira voir sa grand-mère de 87 ans, « confinée dans sa résidence pour personnes âgées, dans des conditions presque carcérales ».

Quant aux seniors, ils sont nombreux à nous confier leur souffrance face à cet isolement forcé. Marcelle, veuve depuis trois mois, s’était investie dans le bénévolat au sein d’une ludothèque. « Cela me faisait beaucoup de bien moralement. Mais depuis le confinement, je ne vois plus personne. Mes enfants et petits-enfants me manquent, ce deuxième mois est très dur. Je ne suis plus motivée », souffle la sexagénaire. Certains veulent donc rompre leur confinement, comme Pierrette, 70 ans. « Je ne compte pas rester enfermée après le 11 mai, car je suis vieille et j’aimerais profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard. »

* A sa demande, le prénom a été changé.

Source 20 MINUTES.

L’association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne appelle à un « Grenelle des vieux »…!

Après le rétropédalage du gouvernement et du conseil scientifique sur la question du déconfinement des personnes âgées il y a plusieurs jours, l’association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne tient à défendre les seniors : « arrêtez de nous infantiliser ».

Un appel à un « Grenelle des vieux » est lancé.

L'association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne appelle à un "Grenelle des vieux" - photo d'illustration

Lors de son allocution du lundi 13 avril dernier, Emmanuel Macron annonçait une fin progressive du confinement à partir du 11 mai. Le vendredi suivant 17 avril, l’Elysée faisait machine arrière « il ne faut discriminer personne ». Ces revirements ont poussé l’association Bien Vivre ensemble en Bretagne à réagir : « les personnes âgées doivent être les acteurs de leur vie. Arrêtez de les infantiliser ! » écrit l’association dans un communiqué. Sa présidente Joëlle Le Gall appelle à un « Grenelle des vieux ».

Rennes le 23 04 2020
Communiqué de la Fédération bretonne BVE.BZH
Les personnes âgées doivent être les acteurs de leur vie. Elles refusent de se laisser instrumentaliser par ceux qui décident pour eux, Arrêtez de les infantiliser !
Elles représentent 18 millions de français, citoyens à part entière avec des droits et des devoirs, commetout Français dans une république démocratique qui porte des valeurs universelles et condamne toute discrimination.
Tout citoyen doit aujourd’hui porter haut et fort ces valeur.
Si j’ai décidé de pousser ce coup gueule, c’est parce que je m’y sens d’autant plus autorisée que je faispartie des « VIEUX ». Pour moi VIEUX est le pendant de JEUNES et ce n’est pas une appellation vulgaire. On doit être fiers d’être vieux car on a traversé une existence, apprenant chaque jour de nos joies, de nos échecs de nos douleurs. Or, notre Sagesse qui est due à notre expérience ne veut pas dire démission ni retrait de la vie mais bien au contraire, c’est une qualité qui permet de refuser l’inacceptable. Or ce que vous vivons aujourd’hui et depuis des années est inacceptable. Les « VIEUX » on sait venir les trouver : – Pour leur faire porter le poids de l’accompagnement de leurs proches en situation de perte d’autonomie, « Onze millions de Français font économiser 11 milliards d’euros à l’État… – Pour ponctionner leurs retraites, de la CSG* afin d’aider les jeunes a retrouver un emploi, pas simplement en traversant la rue.– Pour réduire leurs retraites du poids de la CASA* afin de participer au financement de « la dépendance » au cas où ils en seraient victimes. Bel exemple d’un financement universel !.– Pour acquitter la note indécente du tarif Hébergement en EHPAD, les obligeant à utiliser leurs  revenus et leur patrimoine, et en étant obligé malgré tout de faire appel à leurs enfants quand lesmoyens ne sont pas suffisants. On imagine la situation des seniors de demain avec des retraites encore plus faibles.
Alors oui, une fois de plus, je veux pousser un coup de gueule et dire que nous en avons assez :– Assez que notre vie soit manipulée par des technocrates au service de politiques publiques dans le double but de nous mettre à l’écart d’une vie citoyenne, et de nous ponctionner comme si nous étions riches avec 1300 euros par mois ; les femmes âgées étant les premières victimes de cette injustice.– Assez d’être pris pour des sous citoyens irresponsables et inutiles.Alors oui, j’appelle aujourd’hui à une prise de conscience de toutes et tous, à se mobiliser pour refuser cette mise à l’écart et retrouver notre vraie place dans la société y compris pour ceux, victimes d’une maladie invalidante ou d’un accident entraînant une perte d’autonomie. Parce que vieillir n’est pas une infirmité, et si ça l’était cela se saurait, car bon nombre d’académiciens, de sénateurs, d’élus, d’acteurs, de chanteurs seraient alors mis aussi au rencart en attendant leur fin prochaine.
Alors oui, INDIGNONS NOUS, la coupe est plaine !Nous sommes décidés à poursuivre ce combat d’autant plus que la crise sanitaire en cours, nous montre à quel point nous continuons à être manipulés.
Depuis le début de cette crise, on nous dit tout et son contraire.– Concernant les masques, on nous a d’abord dit que « c’était inutile et difficile à porter » dixit laporte parole du gouvernement (Sibeth Ndiaye). Or depuis, l’académie de médecine (ProfesseurMATTEI) vient de recommander pour tous le port du masque dès aujourd’hui, sans attendre le 11 mai.Q
Confinement dé-confinement, on n’y comprends plus rien.– En ce qui concerne les visites dans les HPAD, le protocole de recommandation de Jérôme GUEDJ(commande du gouvernement) ne tient pas compte pour de nombreux établissements de leur incapacité d’appliquer ces mesures préventives par manque de moyens matériels et de personnels,d’autant plus qu ‘avant cette crise ils se sentaient déjà démunis. C’est dès le début de la crise qu’il fallait s’inquiéter de ce confinement obligatoire et du manque de moyens dans les EHPAD. Lepersonnel qui a attendu des semaines avant de voir arriver en nombre suffisants les masques et les blouses s’est senti abandonné.Après la crise il faudra qu’on nous rende compte de ces défaillances et de leurs conséquences sur le nombre de décès.
Quel avenir pour nos citoyens âgées si nous abandonnons le combat.
Quand je dis notre combat ce n’est pas seulement le combat des associations, je parle du combat de tous pour dire « STOP ». Nous réclamons un grenelle « des VIEUX » pour mettre en place les solution sadaptées et nécessaires à l’évolution de la société dont ils font partie intégrante. A ce titre le Danemark a mis en place dès 1996 des « conseils des Seniors », organismes destinés à permettre aux personnes de plus de 60 ans de s’exprimer sur la réglementation et les réformes locales les concernant. A ce titre, le Danemark a mis en place dès 1996 des « conseils des seniors », organismes destinés à permettre aux personnes de plus de 60 ans de s’exprimer sur la réglementation et les réformes locales les concernant.A la différence d’autres pays européens, cette structure est obligatoire dans chaque municipalité.
Il y a un avant et il y aura un après crise.
A nous de nous saisir de cette extraordinaire opportunité qui nous est offerte, de condamner les dysfonctionnements de nos sociétés et à nous, d’aider à la construction d’un monde meilleur qui ne pourra être en aucun cas celui d’avant. A nous de nous joindre aux femmes et des hommes de bonne volonté afin de trouver ensemble une issue pour rebondir et changer le cours de l’histoire. A nous de pousser les portes et les murs de nos institutions afin de lutter contre l’autisme de certains responsables, niant la nécessaire transformation d’un système à bout de souffle, qui nous projette dans une discrimination indigne de notre pays. Dans cette perspective, la création d’un cinquième risque est incontournable ; il imposera une prestation universelle financée par tous pour accompagner la perte d’autonomie de tout citoyen quel que soit son âge, permettant ainsi de répondre à l’accompagnement de ses réels besoins et protéger son autonomie restante. INDIGNONS NOUS et soyons à la hauteur des engagements à prendre et des actions à mener pour lebien de tous. Nous ne devons pas nous laisser déshumaniser par ceux qui prétendent décider pour nous ; nous sommes tout a fait capable de savoir ce que nous voulons. Unissons nous pour avancer avec lucidité et persévérance, soyons force de propositions pour construire tous ensemble notre devenir.
Aujourd’hui la crise sanitaire qui révèle crûment les dysfonctionnements de nos sociétés justifie notre engagement. Que demandons nous, sinon d’être tout simplement et jusqu’au bout, les acteurs de notre propre vie.
Joëlle LE GALL Présidente de la Fédération bretonne BVE.BZH (Bien vieillir ensemble en Bretagne)contact : 06 61 46 02 43courriel, legall.joelle@wanadoo.fr
*(contribution Sociale Généralisée)*(Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie).

« Je dis oui, indignons-nous, la coupe est pleine ! – Joëlle Le Gall

La présidente de l’association veut que cette période permette une réflexion sur la place des seniors dans notre société : « Je le dis d’autant plus fort que nous vivons dans une région, la Bretagne, qui toujours a eu la force d’avancer et de dire que nous les bretons ne voulions pas nous laisser marcher sur les pieds. Et bien continuons ! Parce que nous, population âgée de Bretagne, voulons agir de façon à être entendus, de façon à pouvoir décider pour nous. »

L’ancienne présidente nationale de la Fédération des associations et amis de personnes âgées et de leurs familles veut prendre exemple sur le modèle danois : « Ils ont créé un conseil des seniors. Chaque municipalité a l’obligation d’entendre les seniors et de respecter leurs choix. Et bien en Bretagne, considérons que c’est la première chose à faire pour avancer. » Ces conseils permettent aux seniors danois d’être partie prenante des décisions les concernant.

Source OUEST FRANCE.

Beauvais : l’Inspection du travail s’oppose au confinement du personnel d’un Ehpad…! Et pourtant… Aucun cas de coronavirus diagnostiqué..!

Depuis le 6 avril, résidents et salariés de l’Ehpad La Compassion à Beauvais étaient confinés au sein de l’établissement pour limiter les risques d’introduction du coronavirus.

Mais après un contrôle de l’inspection du travail, il a été mis fin au confinement.

Explications.

Les camping-cars, prêtés par un concessionnaire pour le personnel soignant de l'Ehpad, sont encore garés sur le parking de l’établissement. / © Clément Jean-Pierre/FTV

Les camping-cars prêtés par un concessionnaire sont encore garés sur le parking de l’établissement. Pendant deux semaines, quinze soignants de l’Ehpad La Compassion à Beauvais, ont vécu à l’intérieur en confinement total.

« On dormait à deux ou trois dedans, explique Jennifer Bibian, infirmière au sein de l’établissement. Aujourd’hui, ça fait bizarre de les voir vides car on aurait voulu aller au bout du projet « .

Le confinement du personnel a pris fin le vendredi 17 avril, après un contrôle de l’inspection du travail.

Sur sa page Facebook, l’Ehpad La Compassion écrit lundi 20 avril : « Nous condamnons cette position incompréhensible, affirmant qu’aucun dialogue n’a été possible » avec l’inspection du travail et restant « convaincu de la pertinence de la stratégie de confinement total dans la lutte contre le Covid-19. »

Levée du confinement total de l’EHPAD de Beauvais.
Parce que les règles de distanciation sociale auraient été insuffisamment respectées (en salle de pause et dans les logements), l’inspecteur du travail a conclu que la santé des professionnels volontairement confinés sur site était en danger.
Aucun dialogue possible: injonction de dé-confinement immédiat !…

De nombreux manquements »

Une version totalement contredite par les services de l’Etat. La Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) affirme que c’est bien l’Ehpad La Compassion qui « a décidé seul de mettre fin au confinement des salariés suite aux constats de l’inspecteur du travail. »

La Direccte explique en effet avoir « mis en demeure l’établissement de mettre en oeuvre les mesures propres à garantir la sécurité des salariés » après un contrôle de l’inspecteur du travail qui a constaté « de nombreux manquements aux obligations élémentaires de l’employeur en matière de durée du travail, d’évaluation du risque Covid-19 et de conditions d’hébergement des travailleurs confinés. »

Les services de l’Etat demandent notamment à l’Ehpad La Compassion « de mettre en oeuvre les gestes de distanciation sociale et/ou de fournir les équipements de protection adaptés et de se mettre en conformité avec les règles d’hygiène et de sécurité d’ordre public. »

« Ce fonctionnement était une évidence »

Selon Marie-Anne Petrolesi, la directrice de l’Ehpad de la Compassion, un accord écrit avait pourtant été trouvé avec les autorités quand l’expérimentation a commencé, début avril. L’idée était d’éviter une contamination au Covid-19 venue de l’extérieur et tout le personnel soignant s’était porté volontaire.

« Aujourd’hui, c’est la frustration qui domine, explique Marie-Anne Petrolesi. Pour nous, ce fonctionnement était une évidence et il fallait continuer. Nous avons imaginé des ajustements dans notre façon de faire pour rassurer l’inspection du travail mais la décision semble irréversible. C’est décevant. »

Aucun cas de coronavirus diagnostiqué

Une déception partagée par Marie-Christine, aide-soignante au sein de l’établissement : « Nous étions toutes très solidaires dans cette aventure ». En plus des camping-cars, un bâtiment annexe avait été avait été réaménagé pour elle et douze de ses collègues. Des lits étaient installés dans plusieurs chambres.

« Cela a resserré les liens entre nous, nous sommes devenues très proches. On ne nous a pas laissées finir notre aventure et c’est difficile à encaisser. »

Coronavirus : “de nombreux manquements” à l'origine de la fin du confinement du personnel dans un Ehpad de Beauvais

D’autant que la méthode semblait porter ses fruits. Selon la directrice de l’Ehpad, « aucun cas de coronavirus n’a été diagnostiqué dans l’établissement, ni parmi les 99 résidents, ni au sein du personnel » alors même que la situation est critique dans de très nombreux Ehpad en France. Ce qui pourrait laisser penser que la stratégie du confinement adoptée par l’Ehpad La Compassion était la bonne.

« Impossible d’en être certain », minore la Direccte qui fait remarquer qu’« aucun test de dépistage n’a été réalisé dans l’établissement. »

« Ça nous sécurisait qu’ils restent ici »

Le confinement du personnel était toutefois rassurant pour les familles, dans cette période de crise sanitaire qui les tient éloignées de leurs parents et grands-parents. Pour les 99 résidents de l’Ehpad, c’était une présence continue, très utile en ce moment.

« On les voyait toujours avec nous, c’est bien ce qu’ils ont fait pendant 15 jours, témoigne Yvette. Bien sûr, il faut qu’ils rentrent voir leur famille maintenant, mais on les remercie »« Ça nous sécurisait qu’ils restent ici » enchérit René. Tous deux profitaient ce mardi 21 avril d’un bain de soleil sur le perron de l’établissement.

Source FR3.

Mail inspection du travail BEAUVAIS : picard-ut60.ucl @direccte.gouv.fr « Rédaction Handicap Info ».

Les retraités seront-ils confinés jusqu’à la fin de l’année ?…

Limiter les contacts avec les personnes âgées.

Voici ce que préconise la présidente de la commission européenne, tant qu’il n’y a pas de vaccin.

Les retraités seront-ils confinés jusqu'à la fin de l'année ?

La pandémie de coronavirus va-t-elle priver les seniors de liberté jusqu’à la fin de l’année ? Le sort des personnes âgées est l’une des principales préoccupations des pays européens. Et selon Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, les contacts des personnes âgées avec leur environnement en Europe vont devoir être restreints jusqu’à  la fin de l’année, au moins.

« Sans vaccin il faut limiter autant que possible les contacts des seniors », notamment ceux vivant dans les maisons de retraite, a-t-elle déclaré au quotidien allemand Bild, paru ce dimanche 12 avril 2020, rapporte Cnews avec l’AFP.

1. Retraités confinés jusqu’à fin 2020 : « une question de vie ou de mort »

« Je sais que c’est difficile et que l’isolement pèse mais c’est une question de vie ou de mort, nous devons rester disciplinés et patients », a précisé Ursula von der Leyen.

Selon elle, les garder à domicile après la sortie du confinement, permettrait de maintenir leur sécurité et d’empêcher une deuxième vague de contamination du Covid-19 en Europe.

Et d’ajouter : « Les enfants et les jeunes jouiront plus tôt de davantage de liberté de mouvement que les personnes âgées et celles avec des antécédents médicaux. » La dirigeante allemande de l’exécutif européen, espère par ailleurs la création d’un vaccin par un laboratoire européen « vers la fin de l’année ».

L’objectif est de vacciner la population en masse : « Pour qu’on puisse ensuite rapidement vacciner, nous sommes déjà en discussion avec des fabricants sur des capacités de production mondiales », a-t-elle conclu.

Cette proposition est toutefois jugée inconcevable, par un représentant des retraités.

2. Seniors confinés jusqu’à la fin de l’année : « C’est choquant »

Même si le nombre de décès dans les maisons de retraite sont alarmants, y confiner les personnes âgées jusqu’en décembre 2020 est inconcevable, pour le président de l’union nationale des retraités et personnes âgées, Francisco Garcia.

Pour lui, la proposition de la présidente de la Commission européenne est « choquante parce que cela a un caractère, un peu, de ségrégation », déplore-t-il en direct du 13 Heures de France 2, ce lundi 13 avril.

Et de poursuivre : « Elle considère que les retraités et les personnes âgées sont des gens inutiles à l’économie, à la société et donc que l’on peut faire une séparation entre eux et le reste de la population pour le déconfinement. »

La présidente de la commission européenne peut-elle toutefois décider d’une telle application ?

3. Personnes âgées confinées jusqu’à la fin de l’année : une interprétation abusive ?

D’après le porte-parole de la Commission, Eric Mamer: « La présidente n’a pas décidé de sa propre initiative que les maisons de retraite devaient rester confinées jusqu’à la fin de l’année: ce n’est pas sa prérogative et ce n’est pas ce qu’elle dit. » Il estime toutefois que les déclarations d’Ursula von der Leyen relèvent du sens commun. « Cela semble d’une banalité absolue puisque ce sont des personnes à risque », analyse-t-il.

En revanche, conjuguer le sort des seniors à celui de l’obtention d’un vaccin est une décision politique, relevant de la compétence des gouvernements, rappelle le journal belge L’Echo.

Ce n’est en effet pas le rôle de la Commission. A la demande des chefs d’Etat et de gouvernement, elle doit toutefois réfléchir à une stratégie de sortie des mesures de confinement. La « feuille de route » d’Ursula von der Leyen doit être présentée dans les jours à venir.

Source PLANET.

Coronavirus : qui devra rester confiné après le 11 mai ?…

Emmanuel Macron a annoncé la fin du confinement au 11 mai, sauf pour les Français les plus fragiles.

Les scientifiques estiment qu’il devra être prolongé pour 18 millions de personnes.

Coronavirus : qui devra rester confiné après le 11 mai ?

La fin du confinement a une date, le 11 mai. C’est ce qu’a annoncé Emmanuel Macron aux Français lundi 13 avril, lors de sa quatrième allocution télévisée depuis le début de la crise sanitaire. Mis en place depuis le 17 mars dernier, le confinement a donc été prolongé une deuxième fois. Le discours du chef de l’Etat était très attendu alors que la question du déconfinement commence à se poser sérieusement dans le pays. Pourrons-nous tous sortir en même temps ? Les régions vont-elles être déconfinées en une seule fois ? La population va-t-elle être triée en fonction de son âge ? Tant de questions qui n’ont pas encore de réponses précises.

1. Confinement prolongé : 18 millions de Français concernés

Une chose est sûre, certains Français devront rester confinés au-delà de la date du 11 mai annoncée par Emmanuel Macron. En effet, il a demandé aux personnes « les plus vulnérables », « en situation de handicap sévère » ou « atteintes de maladies chroniques » de rester confinées chez elles au-delà de cette date donnée aux Français. Il a adressé cette même demande aux personnes âgées, sans donner de précisions sur l’âge.

Le sujet a été abordé une nouvelle fois mercredi 15 avril par le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, interrogé devant la commission des lois du Sénat. Selon lui, 18 millions de personnes sont concernées par le prolongement du confinement au-delà du 11 mai. Il s’agit de personnes risquant « de développer une forme grave » du coronavirus Covid-19 et pour lesquelles le confinement « continuera », a-t-il ajouté. « Pour combien de temps, je ne sais pas. En attendant peut-être un médicament préventif », a conclu Jean-François Delfraissy. Mais alors qui sont exactement ces 18 millions de Français considérés comme à risque par les scientifiques ? On fait le point.

2. Confinement prolongé : qui sera concerné après le 11 mai ?

Qui sont les Français susceptibles de développer une « forme grave » du Covid-19 selon les scientifiques ? Devant la commission des lois du Sénat, Jean-François Delfraissy a précisé qu’il s’agissait de 10 millions de Français « d’un certain âge, dont je suis, au-dessus de 65 ou de 70 ans« . Il a également évoqué les personnes ayant des affections de longue durée, peu importe leur âge, ainsi que « des sujets jaunes ayant une pathologie, mais aussi obèses ».

Le 14 mars dernier, le Haut Comité de santé publique indiquait déjà que ces différentes catégories de la population étaient plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie. Il évoquait également les patients avec des antécédents cardiovasculaires. Mais que va-t-il se passer le 11 mai pour le reste des Français ?

3. Confinement prolongé : que va-t-il se passer pour le reste de la population ?

Devant la commission des lois du Sénat, Jean-François Delfraissy a également évoqué la fin du confinement pour le reste des Français, qui ne sont pas considérés, a priori, comme à risque. Il a notamment précisé que ce déconfinement ne pourrait se faire que si l’ensemble des conditions sont réunies d’ici le 11 mai : « Je suis extrêmement clair : si on n’a pas les prérequis, il faut rester confinés ». « S’il faut retarder de quelques jours parce qu’on n’est pas prêt, il faudra retarder de quelques jours », a-t-il ajouté, rappelant, sans le dire, que la date du 11 mai est « un objectif » et non une promesse. Si un ralentissement de l’épidémie est bel et bien attendu dans les prochaines semaines, le Conseil scientifique table sur « 10 000 à 15 000 nouvelles contaminations » quotidiennes entre la moitié et la fin du mois de mai.

Source PLANET.

Coronavirus. Pour les visites dans les Ehpad, il faudra patienter quelques jours…

La plupart des établissements pour personnes âgées vont devoir s’organiser pour accueillir les proches des résidents. Ces visites seront très encadrées. 

Coronavirus. Pour les visites dans les Ehpad, il faudra patienter quelques jours

On ne rouvre pas les Ehpad à toutes les familles. Il ne faut pas que les gens se précipitent, insiste Florence Airnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, premier syndicat national des maisons de retraite privées. Depuis l’annonce du ministre de la Santé, dimanche, de rendre possible les visites des familles dans les établissements pour personnes âgées ou pour personnes souffrant de handicap dès ce lundi, plusieurs responsables ont été assaillis d’appels.

Si quelques établissements permettent déjà ces visites, pour beaucoup d’entre eux (il en existe environ 10 000 en France : Ehpad, résidences autonomie, unités de soins…), organiser le retour des familles va demander plusieurs jours. Il faut demander un peu de patience aux familles. Mais il faut que ces visites soient effectives à la fin de cette semaine, souhaite Pascal Champvert, président de l’AD-PA (Association des directeurs pour personnes âgées).

Pour une minorité d’entre eux (environ 3 %), les plus touchés par le coronavirus, la direction de l’établissement doit être seule décisionnaire et doit pouvoir retarder cette ouverture si elle le juge nécessaire, prévient toutefois Florence Airnaiz-Maumé.

Les fédérations professionnelles étaient dans l’attente, hier soir, d’un protocole d’État fixant les règles à respecter pour recevoir les familles. Le plus simple est que les familles se manifestent par mail plutôt que par un appel , indique le Synerpa. Certaines situations devraient être prioritaires. Celle d’un couple physiquement séparé (l’un vivant à domicile, l’autre dans un Ehpad) par exemple.

« Besoin de renforts »

Une fois la demande acceptée, la visite qui aura lieu à une date et un horaire fixés à l’avance, devrait durer de trente minutes à une heure. Deux personnes majeures seront admises à venir. Elles devront probablement se soumettre à une prise de température, puis les familles devront être équipées : avec des surblouses, des masques… Elles seront accompagnées par un membre du personnel, préconise encore le Synerpa.

Entre le résident et ses proches, une distance de deux à trois mètres devra être respectée. Aucune embrassade ni aucun toucher ne seront possibles. Simplement des paroles, des regards qui devraient, espère-t-on dans les établissements, redonner un peu de vigueur aux résidents atteints de syndromes dépressifs ou de dénutrition. La rencontre devra avoir lieu dans une salle spécifique, voire à l’extérieur lorsque c’est possible. Après chaque visite, les fauteuils devront être désinfectés. Chaque établissement adaptera les protocoles, précise Pascal Champvert de l’AD-PA.

Avec de telles contraintes sanitaires, Florence Arnaiz-Maumé du Synerpa estime que chaque Ehpad ne pourra organiser plus de quatre à cinq visites par jour. Le personnel étant déjà très sollicité, nous demandons des renforts. Notamment que l’État autorise les bénévoles à revenir dans les établissements. Et un plan massif de recrutements de psychologues. Car sur cette longue durée, il va bien falloir soutenir les résidents, les personnels et les familles, insiste Pascal Champvert.

Source OUEST FRANCE.

TÉMOIGNAGE : « L’impression d’être dans une bulle » pour Françoise, confinée avec son mari atteint d’Alzheimer…

Le confinement imposé partout en France, en raison de l’épidémie de coronavirus, a augmenté les difficultés chez certains aidants familiaux.

Témoignage de Françoise, habitante des Hauts-de-Seine, confinée depuis plus d’un mois avec son mari atteint de la maladie d’Alzheimer.

"L'impression d'être dans une bulle" pour Françoise, confinée avec son mari atteint d'Alzheimer. Photo d'illustration

Ils sont plus de huit millions en France : les aidants familiaux qui prennent régulièrement soin d’un proche malade à la maison. Certains sont soutenus par des associations, des soignants mais à cause du coronavirus, ces aidants se retrouvent confinés 24h/24h avec ce père, cette mère, cet enfant ou conjoint malade. Beaucoup se sentent démunis et inquiets.

Huis clos avec son mari

C’est le cas de Françoise Ayral, qui vit à la Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine avec son mari, Jean-Marc. Ce dernier souffre de la maladie d’Alzheimer. Avant le confinement, il passait ses journées dans un accueil de jour, géré par une association. Mais l’accueil depuis un mois, l’accueil est fermé et depuis Françoise vit avec son conjoint, toute la journée, sans aucune visite d’ami ou de famille. « Je me sens très seule », nous confie-t-elle. « La vie sociale me manque car je reste enfermée avec un malade qui ne parle pas beaucoup, à l’écouter répéter des dizaines de fois dans la journée ce qu’il m’a déjà dit », sans se souvenir.

« Ça m’isole complètement »

Même si Jean-Marc est assez indépendant pour rester tout seul à la maison, Françoise n’en reste pas moins stressée quand elle doit sortir pour faire des courses dehors. Elle se presse pour rentrer le plus vite possible. « Si jamais il n’a plus la télé allumée, ou qu’une chaîne change, ça se passe mal, il peut y avoir une crise ». Et à la télé, impossible de choisir un bon film ou une bonne série pour Françoise car son mari, ancien médecin de profession, regarde en bouche les chaînes d’infos qui parlent du coronavirus. De quoi rendre la situation encore plus pesante et anxiogène pour elle.

Le risque d’aggraver la maladie

Mais surtout, Françoise se sent « démunie » face au risque de régression que ce confinement pourrait avoir sur son conjoint. « À l’accueil du jour, il avait beaucoup d’ateliers, d’interactions avec les membres de l’association. À la maison, mis à part la télévision, il n’y a plus aucune interaction sociale ». Moins de stimulation pour les malades d’Alzheimer, c’est le risque de faire avancer la maladie « vers des paliers où ils perdent encore un peu plus d’indépendance ». 

Source FRANCE BLEU.