Discrimination : la mairie de Fleury-les-Aubrais refuse de réintégrer un agent handicapé malgré une décision de justice…

Après 8 ans de CDD au centre culturel de Fleury-les-Aubrais appelé La Passerelle, un ex-salarié fait reconnaitre son licenciement abusif.

Il estime qu’il a été discriminé en raison de son handicap. La municipalité n’accède pas à sa requête de réintégration et demande au juge une clarification.

Discrimination : la mairie de Fleury-les-Aubrais refuse de réintégrer un agent handicapé malgré une décision de justice. Fleury les Aubrais (Loiret) / © f3cvdl

Après un long combat pour faire reconnaître la discrimination, Léopold Petit entame maintenant un combat pour faire appliquer son droit. Un droit à retrouver sa carrière, un droit au travail, un droit à la dignité.
Après 8 ans à enchainer les contrats précaires comme agent du lieu culturel La Passerelle à Fleury-les-Aubrais, le programmateur culturel a commencé à avoir des soucis quand il a annoncé sa maladie, une Fibromyalgie. Douleur, fatigue et trouble du sommeil, les symptômes associés à cette maladie n’empêchent pas de travailler. D’ailleurs, ce n’est pas sa maladie qui est invoqué pour son licenciement, mais une soudaine insuffisance professionnelle.
Léopold Petit, n’a pas été dupe des motifs de son licenciement :

J’ai bien senti que l’on me reprochait d’être malade tout simplement. À partir du moment où j’ai avertie ma direction que j’étais atteint de fibromyalgie j’ai eu des rapports négatifs sur moi.

« Alors que pendant 8 ans, on m’a renouvelé mes contrats sans jamais me faire de reproche, tout allait très bien ».

Pourtant, l’avocat de la municipalité précise que le licenciement n’est pas du tout en raison du handicap de Léopold Petit et qu’il ne s’agit pas d’une discrimination. Un argument qui n’a pas convaincu monsieur Petit. « Je sombrais complétement. Je trouvais mon licenciement complètement injuste, vraiment injuste. J’étais dégouté de constater qu’une collectivité territoriale qui est censée montrer l’exemple sur l’intégration des gens en situation de handicap dans le monde du travail, en fait, nous évinçait. Je trouvais ça atroce, alors qu’on faisait tout pour accueillir le public en situation de handicap ».

La municipalité de Fleury-les-Aubrais refuse d’appliquer la décision du tribunal

Le défenseur des droits a été saisi. Il reconnaît le caractère discriminant de ce licenciement. De plus, après une longue procédure juridico-administrative, la cour d’appel administrative a annulé le licenciement. Dans son jugement, la cour ordonne également la réintégration de monsieur Petit. Fort de cette décision, le salarié abusivement licencié s’est donc tourné vers son employeur, la Mairie de Fleury-les-Aubrais, mais sans succès. Même s’il avoue ne pas être surpris, Léopold Petit doit désormais faire face au refus de la municipalité d’appliquer la décision du tribunal : « Je savais bien qu’ils allaient tout faire pour ne pas me réintégrer et ne pas payer les arriérés de salaires. Je savais que ça serait encore un combat pour faire valoir mes droits, comme ça a été un combat pour faire reconnaître qu’il y a discrimination ».

Défendu par l’avocat, Emmanuel Legrand, le salarié doublement malmené a décidé de médiatiser son affaire avec l’espoir d’obtenir la prise en compte de sa souffrance. Face au refus de la collectivité, la non-application du jugement a été signalé à la justice administrative et un procès au pénal est envisageable. Surpris de voir une collectivité ne pas prendre en compte la loi, le jugement d’annulation du licenciement, son avocat cherche une solution conciliante en vain pour le moment.
« Mon client est jeune, il a besoin de travailler. Sa maladie ne l’empêche pas de travailler. Si la Mairie de Fleury-les-Aubrais prend un arrêté de réintégration dans le cadre de l’emploi de Monsieur Petit, fin de l’histoire, le droit s’applique ». Dans son communiqué, la ville de Fleury-les-Aubrais, précise « La Cour n’a formulé aucune injonction à l’égard de la ville exigeant la titularisation immédiate. Le poste occupé jadis par Monsieur Petit a été suprimé« .

En écoutant, Léopold Petit revendiqué l’application du jugement, on sent bien que derrière c’est un homme blessé, meurtri qui se bat : « J’ai été victime de discrimination maintenant je veux réparation. Moi, j’ai donné 9 ans de ma vie à La Passerelle, j’étais très investi dans mon job. On m’a foutu dehors comme un malpropre, on m’a fait souffrir. Toute ma vie, mes projets se sont brisés avec cette affaire ». Si avec le temps passé, son retour à La Passerelle est compliqué, la loi prévoit un poste équivalent. « Je veux être titularisé comme c’était prévu, avoir un poste de travail. Je veux que la Mairie s’excuse, qu’on me rende mon dû et ma dignité de travailleur en appliquant le droit. C’est une fierté pour moi de retrouver un travail dans le service public »
Source FR3.

Déconfinement : paye-t-on nos masques plus cher en France qu’ailleurs ?…

Le gouvernement a annoncé limiter le prix des masques chirurgicaux à 95 centimes d’euros.

Un coût encore bien plus élevé que ceux pratiqués dans certains pays, comme Taïwan ou la Turquie.

Déconfinement : paye-t-on nos masques plus cher en France qu'ailleurs ?.... Le gouvernement a annoncé plafonner le prix des masques chirurgicaux à 95 centimes.

Un prix plafonné à 95 centimes d’euros pour les masques chirurgicaux. C’est ce qu’annonçait chez nos confrères de RTL Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, soit un coût semblable à celui décrété par le ministère de la Santé espagnol. Mais supérieur à la limite de prix imposée par le gouvernement italien, et bien plus haut que les tarifs pratiqués au Maroc, en Turquie ou encore à Taïwan. Combien débourse-t-on pour s’acheter un masque chirurgical dans le reste du monde ?

Maroc : 7 centimes d’euros

Au Maroc, des masques grand public sont vendus 7 centimes d’euros l’unité. Un très faible prix de vente qui a notamment entraîné des situations de pénurie et des spéculations, avec des masques parfois revendus trois fois plus cher que le prix réglementaire, rapporte le Monde.

Turquie : 13 centimes maximum

La Turquie a fixé un prix maximum de 1 livre turque (soit 0,13 centimes d’euros) pour les masques faciaux, a annoncé la semaine dernière le ministère du Commerce. « Les masques peuvent évidemment être vendus moins chers mais jamais plus », a certifié l’ambassade de Turquie en France à LCI.

Taïwan : 15 centimes maximum

Les habitants de Taïwan peuvent se procurer des masques chirurgicaux pour un prix fixé à 5 dollars taïwanais, soit 15 centimes d’euros l’unité.

Portugal : à partir de 50 centimes

Le gouvernement portugais n’a pas limité le prix des masques, mais leur prix est à la baisse, selon le site portugais Eco Sapo. Ainsi, la boîte de cinquante masques chirurgicaux s’échange à partir de 25 euros, soit 50 centimes d’euros l’unité.

Italie : 50 centimes maximum

Pour éviter les excès, le gouvernement italien a annoncé limiter le prix des masques chirurgicaux à 50 centimes d’euros l’unité. Les masques en tissu de fabrication artisanale peuvent aussi être utilisés, à condition qu’ils couvrent le nez et la bouche.

Chine : environ 60 centimes

L’achat d’un masque en Chine coûtait en avril environ 60 centimes, rapporte Le Figaro. Avant la pandémie de coronavirus, les Chinois pouvaient s’en procurer… entre 3 et 4 centimes l’unité. La hausse s’explique par une augmentation des prix pratiqués par les fabricants, et aussi par la colossale et coûteuse logistique mise en place face à l’épidémie de Covid-19.

Allemagne : 67 centimes, mais jusqu’à 3 euros

En Allemagne, pas d’encadrement des prix et donc des coûts qui varient drastiquement pour les masques chirurgicaux. Les prix changent ainsi selon les pharmacies, indique CheckNews, le service de vérification de l’information de Libération. Compter une quinzaine d’euros pour 10 masques à usage unique, soit 67 centimes d’euros l’unité… et jusqu’à 3 euros le masque dans certains commerces.

Suisse : un prix indicatif de 94 centimes

Nos voisins suisses ont recommandé un tarif pour la vente des masques à usage unique, rapportent nos confrères de franceinfo. Le Surveillant des prix a ainsi évoqué un prix indicatif à l’unité autour d’un franc suisse, ce qui représente 94 centimes d’euros.

France : 95 centimes maximum

Le gouvernement français a décidé de plafonner le prix de vente des masques chirurgicaux à 95 centimes l’unité, a indiqué la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Agnès Pannier-Runacher. Soit 47,50 euros maximum pour une boîte de 50 masques. La plupart des enseignes de la grande distribution proposent des masques aux alentours de 50 à 60 centimes d’euros. Pour l’opposition de gauche, c’est encore trop : le PCF notamment réclame la gratuité des masques, arguant que ce prix crée une inégalité de fait entre les populations en difficulté financière et les autres.

Espagne : 96 centimes maximum

Le ministre de la Santé espagnol, Salvador Illa, a indiqué fixer le prix des masques chirurgicaux à 96 centimes d’euros maximum l’unité. « Le prix maximal des masques a été fixé en tenant compte de la situation du marché », dit-il, et a pour objectif d’ « éviter les abus. »

Source FRANCE INTER.

Coronavirus. Un certificat médical exigé pour la reprise des travailleurs handicapés ?…

Un employeur public ou privé peut-il exiger d’un travailleur handicapé un certificat médical de son médecin traitant l’autorisant à reprendre le travail à compter du 11 mai 2020 ?

Un certificat médical exigé pour la reprise du travail pour les travailleurs handicapés ? A ce jour, rien n’est prévu dans le protocole national de déconfinement établi par le ministère du Travail

La question autour de la reprise du travail en période de coronavirus nous a été envoyée sur ouest-france.vous.repond@ouest-france.fr par Estelle : « Un employeur public ou privé peut-il exiger d’un travailleur handicapé un certificat médical de son médecin traitant l’autorisant à reprendre le travail à compter du 11 mai 2020 ? »

A ce jour, rien n’est prévu dans le protocole national de déconfinement établi par le ministère du Travail, nous indique Valérie Gilbert, juriste du travail. « Nous savons que les prises de température sont déconseillées et les tests de dépistages interdits, mais rien de spécifique s’agissant des personnes en situation de handicap et leurs conditions de reprise dans l’emploi. »

Coronavirus et handicap : gestes barrières mais pas de barrière à l’emploi !

Ce que la loi dit c’est que le salarié en situation de handicap doit bénéficier d’un aménagement de poste adapté à sa situation que ce soit au niveau matériel ou des conditions de travail. « On sait aussi que selon son âge, ses pathologies et ses déficiences, il peut constituer un public vulnérable à l’épidémie de Covid-19, poursuit Valérie Gilbert. Mais il n’y a pas d’automaticité. Un salarié en situation de handicap n’est pas systématiquement visé par la liste énumérant les personnes fragiles. Auquel cas, il peut reprendre son activité professionnelle en privilégiant le télétravail, et si ce n’est pas possible en appliquant strictement les gestes barrières.

Mais de quel handicap souffre le salarié ? Un handicap qui pourrait limiter ses capacités à respecter les règles sanitaires mises en place dans l’entreprise ? Cela revient à se poser la question de la finalité de la demande de l’employeur de se voir fournir un certificat médical autorisant le salarié à reprendre le travail… Une décharge de responsabilité ? « Cela n’aurait pas de valeur légale car l’employeur à l’obligation de veiller à la sécurité et à la santé des salariés. »

Des mesures spéciales pour le retour à l’emploi

Une « certification » que le salarié est apte à respecter le protocole mis en place dans l’entreprise dans la lutte contre la propagation du virus ? « Mais là, cela reviendrait à établir une discrimination au regard du handicap, ce qui est prohibé par la loi. »

Et Valérie Gilbert de préciser. « Toutefois, rien n’empêche le salarié de solliciter le médecin du travail, s’il le souhaite, pour se rassurer sur sa situation de santé lors de la reprise d’activité. Ce qui est certain c’est qu’avec la reprise d’activité, l’employeur va être appelé à mettre en place des mesures spéciales afin que le retour en emploi soit le mieux adapté aux problématiques du handicap. »

Voici ce que dit le secrétariat d’État auprès du Premier ministre chargé des personnes handicapées, dans un communiqué de presse « Covid-19 – Les grandes lignes du plan de déconfinement pour les personnes en situation de handicap » en date du 4 mai. « Les travailleurs en situation de handicap dont le confinement avait conduit leur entreprise à arrêter son activité sur site, sans possibilité de télétravail, pourront reprendre le travail au même titre que les autres salariés. Dans le cadre de la reprise de l’activité économique, les fiches conseils métiers édités par le ministère du Travail, outils des entreprises pour maintenir ou reprendre l’activité en protégeant la santé des salariés, rappelleront la nécessité d’évaluer et mettre en œuvre les adaptations et aménagements des conditions de travail nécessaires pour les salariés en situation de handicap. Le télétravail reste la modalité de travail à privilégier lorsqu’elle est possible. Des aides existent auprès de l’Agefiph ou du Fiphfp (pour le secteur public), pour adapter les équipements de télétravail lorsque cela est nécessaire aux besoins des personnes en situation de handicap pour poursuivre leur activité ».

Pour Valérie Gilbert, « il faut s’attendre à ce que les fiches métiers élaborées par le ministère du Travail soient complétées par deux fiches explicatives : une sur « L’accompagnement des salariés en situation de handicap à la reprise d’activité » et l’autre sur « L’accompagnement des salariés en situation de handicap en télétravail ». Donc à suivre… sur l’accompagnement au travail, mais pas sur l’accès au travail. »

Source OUEST FRANCE.

Coronavirus : « Pourquoi exige-t-on que l’on travaille gratuitement ? » s’interrogent les couturières professionnelles sollicitées pour fabriquer des masques…!

Elles viennent de lancer le collectif « Bas les masques » pour dénoncer cette situation et interpeller le gouvernement.

Des couturières, costumières et créatrices professionnelles de France ont crée un collectif pour demander à être rémunérées lorsqu'elles sont sollicitées par les collectivités pour fabriquer des masques.

  • Sollicitées par les collectivités, les hôpitaux ou les entreprises afin de fabriquer massivement des masques, des couturières et costumières professionnelles de France tirent la sonnette d’alarme.
  • Réunies au sein d’un collectif, elles demandent que ce travail leur soit désormais payé.
  • Elles appellent également l’Etat à réquisitionner les ateliers et les usines des grands groupes de fabrication textile.

Depuis quelques jours, l’incompréhension s’est installée. Les voix commencent à s’élever pour dénoncer une situation devenue gênante. Sollicitées par les collectivités, les mairies, les hôpitaux ou les entreprises afin de confectionner des masques pour les particuliers ou des blouses pour les soignants, les couturières, costumières et créatrices professionnelles de toute la France n’acceptent plus de travailler gratuitement.

Le mouvement de révolte est parti la semaine dernière. En deux jours, plus de 300 salariées ont rejoint le collectif baptisé « Bas les masques » pour tenter de se faire entendre et interpeller le gouvernement à ce sujet. Une pétition a également été lancée sur Internet.

« Au départ du confinement, nous avons toutes été bénévoles. Spontanément, nous avons retroussé nos manches pour aider, car on avait bien compris qu’il y avait une urgence. Le fait que les soignants, infirmiers, médecins ne disposaient pas de masques nous a outrées », relate Christie, 48 ans, costumière à Paris. Penchées des heures sur leurs machines, les précieuses petites mains se sont donc activées dans l’ombre pour colmater les brèches, comme elles le pouvaient, collectant tous les bouts de tissus qu’elles trouvaient, créant des petits regroupements par quartier, actionnant leurs contacts sur les réseaux sociaux. Sans rien exiger en retour.

« Aujourd’hui, le mouvement a dépassé de loin le bénévolat »

« L’idée était d’agir rapidement en attendant que la situation s’éclaircisse et que les masques promis par l’Etat arrivent », précise Christie. Sauf que cet élan de solidarité est devenu au fil des jours « une norme ». Et c’est bien là tout le problème, s’inquiètent-elles. « Aujourd’hui, le mouvement a dépassé de loin le bénévolat. Il est en train de remplacer une industrie qui devrait être prise en charge par le gouvernement », observe Jackie Tadeoni, également courroucée par la tournure des événements. Costumière, elle travaille en free-lance comme intermittente à Paris. Depuis le début du confinement, elle a déjà passé une centaine d’heures les yeux rivés sur ses aiguilles et ses bobines pour équiper les soignants. Sans recevoir aucune contrepartie financière. Elle l’a fait de bon cœur. « Cela nous coûte même de l’argent, sourit-elle. Les élastiques finissent par manquer, le fil aussi. On les achète sur nos propres deniers ». Christie a dû débourser « plusieurs centaines d’euros » pour reconstituer ses stocks, « sans compter les frais de port ». Certaines ont même dû ouvrir des cagnottes en ligne.

Joséphine, costumière à Lyon au chômage depuis le confinement, avait elle aussi décidé de donner généreusement de son temps pour dépanner les soignants au début de la crise. Le bouche-à-oreille s’est répandu. Et la jeune femme a, ensuite, été rapidement submergée par les demandes de particuliers, qui se sont pressés afin de lui commander des masques en tissus. Elle a proposé de se faire payer.

« Comme si on exigeait d’un boulanger de ne pas faire payer son pain aux clients »

« Je me suis fait insulter à plusieurs reprises. On m’a reproché de vouloir profiter de la situation pour me faire de l’argent… », révèle-t-elle, « agacée » par ces retours agressifs. Et de s’interroger : « Pourquoi globalement, exige-t-on de nous de travailler gratuitement alors que nos métiers ont un savoir-faire indispensable en ce moment ? C’est comme si on exigeait d’un boulanger de ne pas faire payer son pain aux clients. Ou aux agriculteurs de nourrir gratuitement la population. Cela ne viendrait à l’esprit de personne ».

« Au final, cela équivaut à considérer nos métiers, qui demandent pourtant une énergie terrible, comme des tâches domestiques », soulève-t-elle encore. Comme un « hobby », dira Jackie, rappelant qu’en « temps d’efforts de guerre, les ouvrières étaient rémunérées ». La solution serait, selon elle, que « l’Etat réquisitionne des ateliers et les usines des grands groupes de fabrication textile, les fonctionnaires qui travaillent dans les ateliers des Opéras et des théâtres nationaux », qu’« il passe commande (auprès des usines locales) et achète les masques ». Et qu’il rémunère ainsi ses professionnelles du textile, au chômage technique depuis près de deux mois.

« Que l’Etat et les collectivités aient été dépassés au début, je l’entends. Mais aujourd’hui, ils ont eu le temps de s’organiser », estime Joséphine. « On ne demande pas la lune. Juste que les choses soient davantage encadrées. Il ne s’agit pas de refuser de travailler. Bien au contraire. On ne demande que cela. Mais plus gratuitement… » conclut Christie.

Source 20 MINUTES.

L’association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne appelle à un « Grenelle des vieux »…!

Après le rétropédalage du gouvernement et du conseil scientifique sur la question du déconfinement des personnes âgées il y a plusieurs jours, l’association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne tient à défendre les seniors : « arrêtez de nous infantiliser ».

Un appel à un « Grenelle des vieux » est lancé.

L'association Bien Vieillir Ensemble en Bretagne appelle à un "Grenelle des vieux" - photo d'illustration

Lors de son allocution du lundi 13 avril dernier, Emmanuel Macron annonçait une fin progressive du confinement à partir du 11 mai. Le vendredi suivant 17 avril, l’Elysée faisait machine arrière « il ne faut discriminer personne ». Ces revirements ont poussé l’association Bien Vivre ensemble en Bretagne à réagir : « les personnes âgées doivent être les acteurs de leur vie. Arrêtez de les infantiliser ! » écrit l’association dans un communiqué. Sa présidente Joëlle Le Gall appelle à un « Grenelle des vieux ».

Rennes le 23 04 2020
Communiqué de la Fédération bretonne BVE.BZH
Les personnes âgées doivent être les acteurs de leur vie. Elles refusent de se laisser instrumentaliser par ceux qui décident pour eux, Arrêtez de les infantiliser !
Elles représentent 18 millions de français, citoyens à part entière avec des droits et des devoirs, commetout Français dans une république démocratique qui porte des valeurs universelles et condamne toute discrimination.
Tout citoyen doit aujourd’hui porter haut et fort ces valeur.
Si j’ai décidé de pousser ce coup gueule, c’est parce que je m’y sens d’autant plus autorisée que je faispartie des « VIEUX ». Pour moi VIEUX est le pendant de JEUNES et ce n’est pas une appellation vulgaire. On doit être fiers d’être vieux car on a traversé une existence, apprenant chaque jour de nos joies, de nos échecs de nos douleurs. Or, notre Sagesse qui est due à notre expérience ne veut pas dire démission ni retrait de la vie mais bien au contraire, c’est une qualité qui permet de refuser l’inacceptable. Or ce que vous vivons aujourd’hui et depuis des années est inacceptable. Les « VIEUX » on sait venir les trouver : – Pour leur faire porter le poids de l’accompagnement de leurs proches en situation de perte d’autonomie, « Onze millions de Français font économiser 11 milliards d’euros à l’État… – Pour ponctionner leurs retraites, de la CSG* afin d’aider les jeunes a retrouver un emploi, pas simplement en traversant la rue.– Pour réduire leurs retraites du poids de la CASA* afin de participer au financement de « la dépendance » au cas où ils en seraient victimes. Bel exemple d’un financement universel !.– Pour acquitter la note indécente du tarif Hébergement en EHPAD, les obligeant à utiliser leurs  revenus et leur patrimoine, et en étant obligé malgré tout de faire appel à leurs enfants quand lesmoyens ne sont pas suffisants. On imagine la situation des seniors de demain avec des retraites encore plus faibles.
Alors oui, une fois de plus, je veux pousser un coup de gueule et dire que nous en avons assez :– Assez que notre vie soit manipulée par des technocrates au service de politiques publiques dans le double but de nous mettre à l’écart d’une vie citoyenne, et de nous ponctionner comme si nous étions riches avec 1300 euros par mois ; les femmes âgées étant les premières victimes de cette injustice.– Assez d’être pris pour des sous citoyens irresponsables et inutiles.Alors oui, j’appelle aujourd’hui à une prise de conscience de toutes et tous, à se mobiliser pour refuser cette mise à l’écart et retrouver notre vraie place dans la société y compris pour ceux, victimes d’une maladie invalidante ou d’un accident entraînant une perte d’autonomie. Parce que vieillir n’est pas une infirmité, et si ça l’était cela se saurait, car bon nombre d’académiciens, de sénateurs, d’élus, d’acteurs, de chanteurs seraient alors mis aussi au rencart en attendant leur fin prochaine.
Alors oui, INDIGNONS NOUS, la coupe est plaine !Nous sommes décidés à poursuivre ce combat d’autant plus que la crise sanitaire en cours, nous montre à quel point nous continuons à être manipulés.
Depuis le début de cette crise, on nous dit tout et son contraire.– Concernant les masques, on nous a d’abord dit que « c’était inutile et difficile à porter » dixit laporte parole du gouvernement (Sibeth Ndiaye). Or depuis, l’académie de médecine (ProfesseurMATTEI) vient de recommander pour tous le port du masque dès aujourd’hui, sans attendre le 11 mai.Q
Confinement dé-confinement, on n’y comprends plus rien.– En ce qui concerne les visites dans les HPAD, le protocole de recommandation de Jérôme GUEDJ(commande du gouvernement) ne tient pas compte pour de nombreux établissements de leur incapacité d’appliquer ces mesures préventives par manque de moyens matériels et de personnels,d’autant plus qu ‘avant cette crise ils se sentaient déjà démunis. C’est dès le début de la crise qu’il fallait s’inquiéter de ce confinement obligatoire et du manque de moyens dans les EHPAD. Lepersonnel qui a attendu des semaines avant de voir arriver en nombre suffisants les masques et les blouses s’est senti abandonné.Après la crise il faudra qu’on nous rende compte de ces défaillances et de leurs conséquences sur le nombre de décès.
Quel avenir pour nos citoyens âgées si nous abandonnons le combat.
Quand je dis notre combat ce n’est pas seulement le combat des associations, je parle du combat de tous pour dire « STOP ». Nous réclamons un grenelle « des VIEUX » pour mettre en place les solution sadaptées et nécessaires à l’évolution de la société dont ils font partie intégrante. A ce titre le Danemark a mis en place dès 1996 des « conseils des Seniors », organismes destinés à permettre aux personnes de plus de 60 ans de s’exprimer sur la réglementation et les réformes locales les concernant. A ce titre, le Danemark a mis en place dès 1996 des « conseils des seniors », organismes destinés à permettre aux personnes de plus de 60 ans de s’exprimer sur la réglementation et les réformes locales les concernant.A la différence d’autres pays européens, cette structure est obligatoire dans chaque municipalité.
Il y a un avant et il y aura un après crise.
A nous de nous saisir de cette extraordinaire opportunité qui nous est offerte, de condamner les dysfonctionnements de nos sociétés et à nous, d’aider à la construction d’un monde meilleur qui ne pourra être en aucun cas celui d’avant. A nous de nous joindre aux femmes et des hommes de bonne volonté afin de trouver ensemble une issue pour rebondir et changer le cours de l’histoire. A nous de pousser les portes et les murs de nos institutions afin de lutter contre l’autisme de certains responsables, niant la nécessaire transformation d’un système à bout de souffle, qui nous projette dans une discrimination indigne de notre pays. Dans cette perspective, la création d’un cinquième risque est incontournable ; il imposera une prestation universelle financée par tous pour accompagner la perte d’autonomie de tout citoyen quel que soit son âge, permettant ainsi de répondre à l’accompagnement de ses réels besoins et protéger son autonomie restante. INDIGNONS NOUS et soyons à la hauteur des engagements à prendre et des actions à mener pour lebien de tous. Nous ne devons pas nous laisser déshumaniser par ceux qui prétendent décider pour nous ; nous sommes tout a fait capable de savoir ce que nous voulons. Unissons nous pour avancer avec lucidité et persévérance, soyons force de propositions pour construire tous ensemble notre devenir.
Aujourd’hui la crise sanitaire qui révèle crûment les dysfonctionnements de nos sociétés justifie notre engagement. Que demandons nous, sinon d’être tout simplement et jusqu’au bout, les acteurs de notre propre vie.
Joëlle LE GALL Présidente de la Fédération bretonne BVE.BZH (Bien vieillir ensemble en Bretagne)contact : 06 61 46 02 43courriel, legall.joelle@wanadoo.fr
*(contribution Sociale Généralisée)*(Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie).

« Je dis oui, indignons-nous, la coupe est pleine ! – Joëlle Le Gall

La présidente de l’association veut que cette période permette une réflexion sur la place des seniors dans notre société : « Je le dis d’autant plus fort que nous vivons dans une région, la Bretagne, qui toujours a eu la force d’avancer et de dire que nous les bretons ne voulions pas nous laisser marcher sur les pieds. Et bien continuons ! Parce que nous, population âgée de Bretagne, voulons agir de façon à être entendus, de façon à pouvoir décider pour nous. »

L’ancienne présidente nationale de la Fédération des associations et amis de personnes âgées et de leurs familles veut prendre exemple sur le modèle danois : « Ils ont créé un conseil des seniors. Chaque municipalité a l’obligation d’entendre les seniors et de respecter leurs choix. Et bien en Bretagne, considérons que c’est la première chose à faire pour avancer. » Ces conseils permettent aux seniors danois d’être partie prenante des décisions les concernant.

Source OUEST FRANCE.

Covid-19 et embolie pulmonaire : découverte majeure au CHRU de Besançon…!

L’hôpital de Besançon est au centre des attentions depuis la publication d’un article scientifique de portée mondiale.

Salués par la profession, ces travaux prônent un changement de pratique en termes d’examen thoracique, en détaillant des liens jusqu’alors méconnus entre coronavirus et embolie pulmonaire.

Le Pr Eric Delabrousse nous explique.

Covid-19 et embolie pulmonaire : découverte majeure au CHRU de Besançon

Depuis ce jeudi 23 avril, il ne cesse de recevoir des messages de félicitations de ses confrères, ou de sollicitation des médias. Le Pr Delabrousse fait partie de l’équipe de radiologie du CHRU de Besançon qui, avec le Pr Sébastien Aubry et les Dr Franck Grillet, Julien Behr et Paul Calame, a publié un article scientifique de portée mondiale, dans la prestigieuse revue américaine RADIOLOGY. La Bible en la matière.

Si la guerre médicale engagée contre le Covid-19 est loin d’être gagnée, leur étude vient d’éclairer la recherche mondiale sur ce satané virus, qui garde ses parts de mystère.

Quel constat initial ?

Pour la faible proportion de malades symptomatiques développant la forme pulmonaire du coronavirus, un examen était jusqu’alors systématiquement pratiqué : le scanner thoracique. Ses résultats permettent de quantifier la part des poumons infectés.

Problème : « Les images montraient parfois des poumons peu atteints, alors que l’état du patient nécessitait de la réanimation, une intubation, et débouchait parfois sur un décès », résume le Pr  Delabrousse. Les facteurs de comorbité associés – diabète, obésité, hypertension, etc. – expliquent en partie cet écart théorique, mais de nombreux chercheurs tentent d’aller plus loin.

Quelle hypothèse ?

« Il y a deux raisons d’être hypoxique (en manque d’oxygène, NDLR) : c’est soit ventilatoire, soit vasculaire », rappelle le professeur… Le moteur, ou les tuyaux. Comme d’autres praticiens dans le monde, l’équipe médicale bisontine a donc exploré la piste de l’embolie pulmonaire. Il faut pour ce faire changer le paradigme alors en vigueur, et remplacer le scanner thoracique classique – qui ne permet pas de détecter une éventuelle embolie – par un angioscanner, qui utilise des produits de contraste.

Quel résultat ?

Il est sans appel  sur 100 patients suspectés de pneumonie liée au Covid-19, 23 souffraient également d’une embolie pulmonaire. « C’est une proportion colossale », tranche le Pr Delabrousse.

L’article bisontin signé dans la revue RADIOLOGY apporte un second éclairage. Une embolie trouve généralement sa source dans de gros caillots formés dans les jambes. Les travaux du CHRU Minjoz soutiennent que le Covid-19 provoque, en réalité, la formation d’une galaxie de minuscules caillots directement dans les petits vaisseaux des poumons.

Covid-19 et embolie pulmonaire : découverte majeure au CHRU de Besançon

L’article de l’équipe bisontine de radiologie est qualifié de « princeps », un terme technique qui met en avant son côté précurseur. Photo DR/revue scientifique RADIOLOGY 

Quels changements ?

Concernant la méthodologie d’examen à pratiquer en cas de Covid, ils sont fondamentaux. « Le propre de notre article, c’est de dire qu’il faut injecter tout le monde avec du produit de contraste. Car dès lors qu’on repère une embolie pulmonaire, c’est traitable », simplifie le Pr  Delabrousse. Il suffit de placer le patient sous anticoagulant. De fluidifier son sang, pour permettre à l’oxygène de mieux circuler.

D’autres études, menées notamment aux États-Unis, allaient déjà dans ce sens en plébiscitant l’utilisation massive d’anticoagulants. « À Besançon, l’ensemble des patients Covid placés en réa sont désormais  »anticoéagulés » », abonde Eric Delabrousse. Tout comme au CHU de Strasbourg, également précurseur.

Quelles conséquences ?

L’article du CHRU de Besançon alimente un espoir réel, qui reste à démontrer scientifiquement : que la meilleure détection des embolies pulmonaires permette un traitement optimal de ce problème vasculaire, et fasse baisser le taux de mortalité globale du coronavirus. Même s’il reste à gérer l’infection des poumons, déterminante dans les décès de patients.

Source EST REPUBLICAIN.

“Je suis “confiné” depuis 19 ans dans mon fauteuil” : Témoignages de personnes en situation de handicap près de Toulouse… Vidéos.

Ils se prénomment Claire, Timothé et Christophe. Ces trois habitants de Haute-Garonne sont des personnes en situation de handicap.

Ils nous racontent comment ils vivent cette période de confinement.

Une période où se mélangent difficultés, incertitudes, entraide et nouvelles expériences.

“Je suis “confiné” depuis 19 ans dans mon fauteuil” : Témoignages de personnes en situation de handicap près de Toulouse. Image d'illustration / © AFP

Claire Richard, 38 ans, handicapée moteur, Toulouse (Haute-Garonne)

Pour Claire Richard, le début du confinement a été dur à vivre « Maintenant cela va bien », assure la Toulousaine de 38 ans. « Je me rends compte que je suis très bien équipée au niveau de mon ordinateur et bien logée. C’était difficile car tout le monde disait tout et son contraire et c’était dur de trouver les bonnes informations. »

Elle a ainsi contacté la plateforme de l’Etat dédiée au coronavirus sans qu’elle puisse être véritablement aidée. Conséquence : sans renseignements fiables, sa kinésithérapeute n’est pas intervenue durant plus d’un mois : « Si la kiné ne vient pas, je me raidis », décrit Claire Richard. « Je peux donc faire moins de chose et j’ai plus de douleurs ».

L’Etat a mis aussi longtemps à équiper les aides à domicile. Une situation loin d’être rassurante pour cette handicapée moteur. « J’avais l’impression que tout ce que j’avais mis en place pour mon bien comme le kiné, les aides à domicile, c’était comme du secondaire. Alors que, si les auxiliaires ne viennent pas, je ne peux pas m’habiller. Je ne peux manger que des conserves où il n’y a pas de viande. Heureusement que mes auxiliaires de vie ont pu finalement venir tous les jours ou tous les deux jours. » Des amis handicapés de Claire Richard n’ont pas eu cette « chance ».

La situation était devenue tellement compliquée qu’il lui a été demandé de rentrer chez ses parents. Inimaginable pour elle : « J’ai 38 ans. Rentrer chez eux, cela voulait dire passer deux trois mois chez mes parents qui ont 70 ans. C’était aussi les mettre en danger (à cause du coronavirus). Puis, j’habite à 300 kilomètres. Enfin, si je rentrais chez mes parents, je me mettais en arrêt maladie. » Une perspective qui pouvait mettre en difficulté l’association Univers Montagne Esprit Nature (association permettant la découverte de la montagne entre personnes valides et handicapées) pour qui Claire Richard travaille en tant qu’assistante administrative.

Ces longues semaines enfermées pèsent beaucoup à Claire Richard qui a l’habitude de beaucoup bouger. « Je me lève habituellement dès 6 heures du matin et je passe ma journée dehors. Ma vie est planifiée ». Alors pour le déconfinement, elle ne souhaite pas se projeter : « Je ne veux pas avoir beaucoup d’espoir parce que d’après moi, ils ne savent pas comment faire. Je n’y crois pas. Je n’y crois plus. J’aimerais retourner voir mes amis, ma famille. Les rencontres humaines me manquent. Mais ce qui est bien avec la situation actuelle, c’est qu’internet m’a permis de garder le lien, d’assister à des conférences et des entretiens en direct. Cela m’a fait me sentir véritablement à égalité avec les autres. »

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Claire Richard :

Timothé Griseri, 19 ans, handicapé moteur, Fonsorbes (Haute-Garonne)

Timothé assure avoir « la chance d’être en famille » chez lui à Fonsorbes (Haute-Garonne) mais le jeune handicapé moteur de 19 ans reconnaît que le confinement « commence à être compliqué « . Avant le 17 mars, il avait le droit, trois fois par semaine, a des séances de kiné. Avec le confinement, le cabinet a fermé et Timothé et ses proches n’ont trouvé personne d’autre pour venir s’occuper de lui. Cette situation, Timothé affirme ne pas si mal la vivre. « Je suis confiné, si l’on peut dire, depuis 19 ans dans mon fauteuil« . Ce qui l’inquiète le plus c’est de savoir s’il pourra reprendre son activité au sein de la structure qui l’accueillait pour son service civique, et qui doit normalement se terminer au mois de mai.

Car Timothé n’a pas de cours en ligne. Il n’est plus inscrit dans aucun établissement.
Ce service civique, où il réalise des montages vidéos afin de sensibiliser sur la question du handicap dans les écoles, est une façon pour lui de se prouver qu’il  « peut y arriver mais aussi aux personnes qui étaient avec moi dans l’institution et qui me disaient que malheureusement : « tu finiras ta vie dans un foyer. »  »

Le confinement est venu stopper cet élan mais le jeune homme ne « perd pas ni espoir ni le moral. » Timothé Griser fait preuve d’un optimisme à toute épreuve.

Pour s’occuper, il est très actif sur les réseaux sociaux. Le jeune Fonsorbais gère son blog et sa page Facebook pour véhiculer une autre représentation de la question du handicap. « La différence fait encore peur. Je veux essayer de faire changer le regard sur les personnes en situation de handicap. Certains croient qu’avec un handicap, on ne peut rien faire. Ils pensent aussi que c’est contagieux. Ils se trompent : à travers ce Blog, je souhaite montrer qu’un désavantage peut être transformé en force et que l’on peut faire plein de choses malgré un handicap. »

En cette période de confinement, cela lui a permis de « garder le lien avec l’extérieur« . « Ce confinement, c’est une vraie thérapie pour moi. Le lien réel me manque énormément mais nous avons quand même la chance d’avoir internet et les réseaux sociaux. »

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Timothé Griseri :

Christophe Kapfer, 48 ans, atteint d’une sclérose en plaques, Cugnaux (Haute-Garonne)

Ce confinement, Christophe Kapfer le vit, chez lui à Cugnaux (Haute-Garonne), presque comme un avantage. « Le quotidien s’est mis au ralenti et tout se fait un peu à mon niveau », explique ce développeur informatique de 48 ans atteint d’une sclérose en plaques. « C’est comme si je vivais le confinement en général. Les difficultés que je rencontre, l’ensemble des personnes le rencontre actuellement. » Les contraintes pour sortir de chez soi, les difficultés pour faire ses achats, les relations sociales à distance. La nécessité pour tous de devoir s’adapter.

Beaucoup d’entre eux ont ainsi découvert les drives pour réaliser leurs courses. Son kiné, obligé de fermer en raison du coronavirus, s’est lui-même rendu compte qu’il pouvait venir faire des séances à domicile.

De l’intérêt et de la solidarité sont également apparus : « Les gens viennent vers moi pour me proposer leur aide », raconte Christophe Kapfer. « Je reconnais que cela m’arrange beaucoup. Ce n’est pas le cas habituellement. » L’une de ses voisines lui fait ainsi une partie de ses courses. D’autres, spontanément, lui ont proposé leur aide au moindre besoin.

Côté télétravail, Christophe Kapfer était déjà paré. Il travaillait déjà trois jours par semaine chez lui. La fin du déconfinement apparaît à l’horizon mais Christophe Kapfer sait que, en tant que personne à risque, ses possibilités de sortir vont être repoussées. Le Toulousain a une certitude. Confinement ou non, il continuera à rester en relation avec ces nouveaux contacts nés de la crise du coronavirus.

Visionnez le témoignage complet en vidéo de Christophe Kapfer :

TÉMOIGNAGE. “Nous avons besoin de toute urgence d’un appartement adapté au handicap de notre fils”…

Cela fait maintenant trois ans que les parents du petit Marceau, 4 ans, se battent pour obtenir un logement adapté au handicap de leur fils.

Ils n’ont ni réponse ni visibilité sur les délais d’attente et se disent « à bout. »

Les parents de Marceau, petit garçon de 4 ans atteint d'une maladie génétique rare, attendent depuis trois ans d'obtenir un logement social adapté à son handicap. / © DR

« La liste est longue, il faut patienter ». Cette phrase, Marie-Laure l’entend depuis trois longues années pendue à son téléphone. Mais attendre, cette mère de trois enfants n’en peux plus. Son benjamin, Marceau, est atteint de polyhandicap : des délétions génétiques qui l’empêchent de grandir comme les enfants de son âge. « À quatre ans, il fait encore du quatre pattes« , raconte Marie-Laure.

Le verdict est tombé il y a trois ans, quand Marceau était âgé d’un an : « on nous a fait comprendre qu’il ne marcherait très certainement pas« , se souvient Marie-Laure. Les parents du petit garçon comprennent alors qu’ils vont devoir partir de leur logement, situé au 3e étage d’un immeuble sans ascenseur à Annecy. C’est à cette époque que le combat pour obtenir un logement adapté commence. Cela fait maintenant trois ans et ils n’ont toujours rien. Les gestes du quotidien deviennent harassants voire douloureux. « On est à bout« , soupire Marie-Laure.

Des aménagements nécessaires

Au quotidien, la plus grande difficulté se trouve probablement au moment du bain. « Marceau pèse 19 kilos« , explique Marie-Laure. La salle de bain n’étant équipée que d’une baignoire – avec des bords – il faut soulever le petit garçon à la force de ses bras pour le mettre dans l’eau puis tenir sa tête agitée pour ne pas qu’elle vienne cogner les parois. Quand son mari est en déplacement, Marie-Laure se retrouve seule à accomplir cette tâche et elle a souvent la sensation que son épaule est à deux doigts de lâcher. « Quand mon mari est en déplacement, je pleure« , confie la mère de famille. « Comment je fais si je me blesse ? »

Marceau pèse 19 kg et ses parents doivent le soulever tous les jours au moment du bain. S'ils avaient un logement adapté, le petit garçon pourrait être lavé tout en étant installé dans un siège de douche. / © DR

Les parents de Marceau ont déjà essayé maintes et maintes fois d’interpeller la mairie d’Annecy et les politiques mais sans succès. « Il n’y a que Frédérique Lardet [députée LREM en Haute-Savoie, ndlr] qui s’est renseignée« , admet Marie-Laure. Nous avons tenté de joindre le maire d’Annecy qui, à ce jour, ne nous a pas donné de réponse.

Une information opaque

Les parents de Marceau aimeraient au moins obtenir des réponses concernant le délai d’attente et le nombre de logements accessibles aux personnes en situation de handicap à Annecy mais il n’en est rien. Face à ce silence, ils ont essayé de se débrouiller par eux-même et ont opté pour le moins pire : un appartement dans un immeuble qui dispose d’un ascenseur mais rien n’y est adapté : le logement ne comprend notamment ni de douche à l’italienne, ni de portes élargies. « On est même prêts à acheter« , déclare Marie-Laure. Mais le problème est le même : des logements accessibles au personnes handicapées, il n’y en a pas. « On nous a dit : ‘vous devez scruter sur le web les bailleurs sociauxmais on ne voit rien apparaître« . Sans compter qu’il faut réaliser un dossier par demande de logement, c’est-à-dire y consacrer énormément de temps. Mais le temps, Marie-Laure n’en dispose tout simplement pas.

Cette situation n’est pas isolée selon Noël Ponthus, déléguée départementale de l’associaion APF France handicap de Haute-Savoie. « On a plusieurs demandes de personnes qui sont en attente de logement depuis plusieurs années mais on ne sait pas quoi leur répondre« . Et pour cause, l’association n’a aucune visibilité sur les logements accessibles. « Nous voudrions être associés aux réunions organisées par la mairie sur les questions de logement« , explique Noël, dont la demande n’a pas aboutit à ce jour. « On se bat également depuis quelques années contre la loi Elan [20 % de logements doivent être accessibles aux personnes handicapées dans les constructions neuves des agglomérations, ndlr], ajoute le délégué départemental. « Nous, on demande du 100 %« .

« On n’est pas du genre à demander« 

Marie-Laure et son mari sont aussi parents de deux autres enfants et ne peuvent pas leur accorder autant d’attention qu’ils le souhaiteraient. « À partir de 18 heures, c’est le bain puis le repas de Marceau, raconte Marie-Laure. Ils savent que pendant deux heures ils vont devoir se débrouiller ». À cela s’ajoutent les rendez-vous médicaux et les démarches administratives. « Nous avons fait le dossier MDPH en mai dernier et nous n’avons toujours pas de réponse« , déplore Marie-Laure. Sans oublier les difficultés financières : la handicap a un coût, qui n’est pas remboursé à 100 %. Les parents de Marceau ont donc créé une page Facebook pour faire appel à la solidarité. « Pourtant on n’est pas du genre à demander, se justifie Marie-Laure. On est des personnes qui se débrouillent toutes seules d’habitude. »

Des logements pas vraiment accessibles

Selon Perrine Mergault, de ASF France handicap Haute-Savoie, il y a deux problèmes. Le premier est celui de l’obtention d’un logement, qui n’est pas sans conséquence pour les personnes atteintes du handicap et leur entourage. « On se retrouve dans des situations critiques, explique-t-elle. Il y a des personnes en viennent à se casser la figure« . Et le deuxième est celui du respect de la norme. En effet, un logement accessibles aux personnes handicapées doit respecter certains crières : accès aux douches sans rebord, portes larges, aire de retournement, etc. Mais pour elle, les logements censés être accessibles ne le sont, dans les faits, pas toujours.

« Un jour, on a attribué un logement à une dame en fauteuil roulant, se souvient-elle. Il y a avait une superbe terrasse. Mais pour y accéder, il y a avait une marche« . Une situation que Marie-Laure redoute. « C‘est cela dont on a peur. Qu’ils finissent par nous donner quelque chose mais qui ne soit pas adapté« . Leur seul espoir pour les parents de Marceau est maintenant la tenue des élections qui peut-être changeront la donne même si Marie-Laure avoue « avoir un peu perdu foi en la politique« .
Source FR3.

Consultez le site www.diagnostic-handicap.fr

La réponse adaptée pour répondre au problème de trouver un logement adapté aux soucis d’autonomie.

Limousin : pas facile de trouver un travail quand on est autiste….

Les personnes atteintes d’autisme peinent à trouver un emploi.

Une conférence sur « autisme Asperger et emploi » a été donnée à la faculté de droit de Limoges le mardi 28 janvier 2020 pour battre en brèche les idées reçues…

Limousin : pas facile de trouver un travail quand on est autiste

En octobre 2019, une équipe de France 3 Limousin avait rencontré Tom Hannane, jeune autiste atteint du syndrome d’Asperger. Après une déconvenue avec un 1er employeur, il a finalement trouvé un emploi à BRAm’FM, une radio de Tulle. Une situation qui reflète bien la difficulté d’accèder à un métier pour les personnes atteintes de tels troubles.

Autiste et sans-emploi

L’autisme est reconnu comme un handicap depuis 1996. De nombreuses personnes affectées pourraient s’insérer dans la vie active mais restent sans-emploi.

La grande majorité est sans-emploi alors que ces personnes sont très brillantes, loyales, honnêtes, s’investissent dans leur travail. (Marie-José Treuil-le-Guilloux, présidente association Actions pour l’Autisme Asperger Limousin)

Lorsque les troubles autistiques ne sont pas sévères, une personne autiste peut complètement s’épanouir dans un emploi. A titre d’exemple, il existe 400 000 autistes atteints du syndrome Asperger en France. Ils n’ont pas de déficience intellectuelle, nul besoin de gros amènagements au sein de l’entreprise, de petits suffisent :

Parfois un bureau un peu à l’écart pour le bruit, des lumières indirectes, des aides visuelles voire une liste quotidienne des tâches à effectuer…un aménagement individualisé dans l’organisation du travail. (Marc Dexet, chef de services autisme Association Pour les Jeunes Adultes Handicapés 87)

L’informatique est l’un des secteurs porteurs mais de nombreux métiers conviennent aux personnes atteintes d’autisme. L’APAJH 87 suit depuis 2 ans une vingtaine de jeunes adultes dans leur volonté de s’insérer dans la vie active aussi bien dans la grande distribution, les collectivités territoriales, l’informatique, la comptabilité voire la restauration rapide.

Des besoins, pas assez de moyens

Un accompagnement qui débute souvent par un stage dans les entreprises afin qu’elles se rendent compte de la capacité des personnes autistes. Des dispositifs légaux ainsi que des structures (Pôle Emploi, Cap Emploi, missions locales) existent afin d’inciter les sociétés à embaucher.

Cependant, mettre en lien demandeurs d’emploi et entreprises, cela demande des moyens. Rien qu’à Limoges, on estime à près de 800 les adultes autistes dont bon nombre n’ont pas accès à l’emploi, la route est encore longue…

Source FR3.

 

 

Nicolas combat son handicap grâce à la pratique de l’aviron …

Nicolas Bello, un Mussipontain âgé de 40 ans, vient de participer aux championnats de France d’aviron indoor qui se sont déroulés le 8 février à Paris.

Pourtant, Nicolas ne pratique l’aviron que depuis un peu plus d’un an.

Auparavant, il a dû affronter de longs mois de rééducation et apprendre à vivre avec son handicap.

Nicolas combat son handicap grâce à la pratique de l’aviron

Nicolas a passé plus d’un an à l’IRR de Nancy juste pour se remettre debout. Tout cela à cause d’une vilaine tumeur à la colonne vertébrale, qui a nécessité trois opérations et laissé de graves séquelles neurologiques pour lesquelles il doit désormais prendre un traitement à vie. Marié, père de trois enfants, lui qui avait suivi des études d’ingénieur agronome, qui était cadre sous-directeur chez Promocash, a été déclaré en invalidité. Incapable de rester assis ou debout, plus de 10 minutes, Nicolas a vu sa vie bouleversée.

Sa fille Victoria le pousse vers l’aviron

Et puis un jour de 2018, sa fille Victoria, 14 ans, qui rame depuis plusieurs années à la Société nautique de Pont-à-Mousson, lui suggère d’essayer l’aviron. Le papa l’écoute et va commencer par des séances très courtes, de 10 minutes d’abord. Et puis la durée et l’intensité des séances vont aller crescendo, Nicolas va reprendre goût à l’effort sportif.

« Ça fait mal, mais là au moins, on sait pourquoi on souffre », sourit le Mussipontain. « Les bienfaits sont immédiats. Au niveau du physique, ça ne me guérira pas, mais je retrouve du tonus musculaire. Et au niveau du mental, ça me fait un bien fou. Je me fixe désormais des objectifs que j’essaie d’atteindre ».

« On glisse sur l’eau aussi bien que les valides »

Et depuis avril 2019, Nicolas n’est plus seul pour pratiquer son nouveau sport. Michel Coulombelle l’aide dans son projet sportif. « Nicolas doit encore progresser au niveau de la respiration », explique son  coach, « et dans la musculation. Mais il a une volonté de fer. Il est déjà impressionnant ».

Cette volonté et cet engagement qu’il manifeste dès qu’il s’installe sur un ergomètre lui ont permis de terminer 6e au niveau national et 11e au niveau mondial, dans sa catégorie Handicapés. Pour une première en compétition, c’est une superbe performance.

Et maintenant que la belle saison approche, place au travail sur le bateau ? Nicolas a donné ses premiers coups de rame sur l’eau : « Il y a un équilibre à trouver, ce n’est pas facile », explique-t-il. « C’est plus technique qu’il n’y paraît. Mais les sensations de glisse sont super. On a une impression de liberté et on ne se sent plus handicapé, on glisse sur l’eau aussi bien que les valides ».

Source EST REPUBLICAIN.