Nicolas combat son handicap grâce à la pratique de l’aviron …

Nicolas Bello, un Mussipontain âgé de 40 ans, vient de participer aux championnats de France d’aviron indoor qui se sont déroulés le 8 février à Paris.

Pourtant, Nicolas ne pratique l’aviron que depuis un peu plus d’un an.

Auparavant, il a dû affronter de longs mois de rééducation et apprendre à vivre avec son handicap.

Nicolas combat son handicap grâce à la pratique de l’aviron

Nicolas a passé plus d’un an à l’IRR de Nancy juste pour se remettre debout. Tout cela à cause d’une vilaine tumeur à la colonne vertébrale, qui a nécessité trois opérations et laissé de graves séquelles neurologiques pour lesquelles il doit désormais prendre un traitement à vie. Marié, père de trois enfants, lui qui avait suivi des études d’ingénieur agronome, qui était cadre sous-directeur chez Promocash, a été déclaré en invalidité. Incapable de rester assis ou debout, plus de 10 minutes, Nicolas a vu sa vie bouleversée.

Sa fille Victoria le pousse vers l’aviron

Et puis un jour de 2018, sa fille Victoria, 14 ans, qui rame depuis plusieurs années à la Société nautique de Pont-à-Mousson, lui suggère d’essayer l’aviron. Le papa l’écoute et va commencer par des séances très courtes, de 10 minutes d’abord. Et puis la durée et l’intensité des séances vont aller crescendo, Nicolas va reprendre goût à l’effort sportif.

« Ça fait mal, mais là au moins, on sait pourquoi on souffre », sourit le Mussipontain. « Les bienfaits sont immédiats. Au niveau du physique, ça ne me guérira pas, mais je retrouve du tonus musculaire. Et au niveau du mental, ça me fait un bien fou. Je me fixe désormais des objectifs que j’essaie d’atteindre ».

« On glisse sur l’eau aussi bien que les valides »

Et depuis avril 2019, Nicolas n’est plus seul pour pratiquer son nouveau sport. Michel Coulombelle l’aide dans son projet sportif. « Nicolas doit encore progresser au niveau de la respiration », explique son  coach, « et dans la musculation. Mais il a une volonté de fer. Il est déjà impressionnant ».

Cette volonté et cet engagement qu’il manifeste dès qu’il s’installe sur un ergomètre lui ont permis de terminer 6e au niveau national et 11e au niveau mondial, dans sa catégorie Handicapés. Pour une première en compétition, c’est une superbe performance.

Et maintenant que la belle saison approche, place au travail sur le bateau ? Nicolas a donné ses premiers coups de rame sur l’eau : « Il y a un équilibre à trouver, ce n’est pas facile », explique-t-il. « C’est plus technique qu’il n’y paraît. Mais les sensations de glisse sont super. On a une impression de liberté et on ne se sent plus handicapé, on glisse sur l’eau aussi bien que les valides ».

Source EST REPUBLICAIN.

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