Lyon : Et si une simple prise de sang permettait de détecter le cancer ? Une vaste étude en cours sur des patients des HCL…

CANCERL’institut de cancérologie des Hospices civils de Lyon (HCL) mène cette étude depuis un an en lien avec la société ECS Progastrin, à l’origine de la découverte d’un nouveau biomarqueur qui pourrait permettre de détecter le cancer en une prise de sang.

Le cancer, quel qu'il soit, pourrait être détecté par un test sanguin. Illustration

  • Une étude de 8 ans est en cours aux HCL pour tester un nouveau biomarqueur, la progastrine.
  • Une simple prise de sang permettrait de diagnostiquer un cancer en mesurant le taux de cette protéine dans le sang.
  • Dans le cadre de l’étude lyonnaise, 420 patients, atteints de seize types de cancers différents vont être suivis pendant huit ans dans l’un des seize services d’oncologie des HCL participant à l’étude.

Une découverte qui pourrait révolutionner le dépistage et le traitement du cancer, en permettant de détecter la maladie par une simple prise de sang. L’Institut de cancérologie des Hospices civils de Lyon mène actuellement une vaste étude, baptisée Oncopro, destinée à confirmer le résultat de longs travaux menés par deux chercheurs Montpelliérains.

Ces derniers, qui ont publié pour la première fois sur leurs recherches en 2017, ont découvert un nouveau biomarqueur multicancer, la progastrine. « Ils ont démontré, à travers des analyses menées sur 1.200 patients, que cette protéine est présente à des taux beaucoup plus élevés dans le sang chez des personnes atteintes d’un cancer que sur des sujets sains. Et ce pour onze cancers différents », précise Benoit You, professeur en oncologie aux HCL et coordonnateur de l’étude Oncopro.

420 patients suivis pendant 8 ans

L’objectif de cette étude, lancée il y a un an à Lyon en lien avec la société ECS Progastrin, créée notamment par les chercheurs montpelliérains, est de confirmer ces résultats encourageants. Dans ce cadre-là, 420 patients, atteints de seize types de cancers différents (sein, poumon, pancréas, vessie, utérus, mélanome…), vont être suivis pendant huit ans dans l’un des seize services d’oncologie des HCL participant à l’étude.

Pour confirmer les taux élevés de progastrine chez les patients atteints d’un cancer et évaluer l’utilité de ce biomarqueur dans le suivi du traitement, le taux de cette protéine sera mesuré lors du diagnostic par une prise de sang. Des tests sanguins qui seront renouvelés tout au long de la prise en charge des patients, « avant et après la chimiothérapie, après la chirurgie, pendant la surveillance », détaillent les Hospices civils de Lyon.

« Pour qu’il ne soit plus jamais trop tard »

Si le rôle joué par la progastrine est démontré, le diagnostic des cancers, qui s’appuie aujourd’hui sur des tests d’imagerie et des analyses poussées, pourrait être simplifié et amélioré. « L’enjeu, c’est bien d’avoir un diagnostic plus large et plus précoce pour qu’il ne soit plus jamais trop tard. Dépister plus tôt, c’est avoir plus de chance d’être guéri. Et ce quelque que soit le type de cancer », rappelle Benoit You.

L’évolution du taux de progastrine pourrait également permettre aux médecins de « prédire » l’efficacité d’un traitement et de l’ajuster plus rapidement qu’aujourd’hui. « Nous ne savons pas encore précisément comment va évoluer ce biomarqueur, s’il va diminuer ou pas », souligne Benoit You. Mais s’il évolue au fil du traitement, diminuant lorsque la chimio fonctionne, par exemple, ou stagnant lorsque les cellules cancéreuses résistent, cela pourrait épargner aux patients de longs mois de traitement voués à l’échec, avant la mise en place d’un nouveau protocole.

Les premiers résultats de cette étude, la plus importante selon les HCL des 60 expérimentations actuellement financées dans le monde par ECS Progastrin, devraient être connus dans un an. La fiabilité de ce biomarqueur dans le dépistage du cancer devrait alors être connue. « Si notre étude confirme sa valeur et que les autorités de santé donnent leur accord, ce test sanguin, simple à réaliser, pourrait être effectué dans les deux ans dans les laboratoires d’analyses médicales », ajoute le coordonnateur. L’impact de cette protéine sur le traitement de la maladie sera quant à lui évalué au fil de l’eau pendant les huit ans d’étude.

Source 20 MINUTES.

Des CRS ont-ils brutalisé un manifestant catalan en fauteuil roulant ?…

De nombreux internautes partagent massivement deux photos montrant un manifestant qui semble expulsé de son fauteuil roulant par des policiers français.

L'une des deux photos devenues virales après l'action de blocage de militants indépendantistes catalans sur l'autoroute A9.

  • Tiré de force par deux policiers, un homme, d’abord bloqué contre une rambarde de sécurité, se traîne ensuite jusqu’à son fauteuil roulant laissé à l’abandon à quelques mètres.
  • La scène, immortalisée par deux photos pendant une manifestation de militants indépendantistes catalans sur l’autoroute A9, indigne de nombreux internautes, qui dénoncent ces violences policières contre une personne en situation de handicap.
  • Si le manifestant en question, Albert Casals, a bien été traîné sans ménagement par les policiers, il explique à 20 Minutes que ces derniers n’étaient pas au courant de son handicap au moment de leur intervention.

« Le Premier ministre français [Edouard Philippe] autorise les brutalités policières à l’encontre d’une personne handicapée », « Parce [qu’il] est le plus vulnérable, il est en fauteuil roulant, il est catalan, il est indépendantiste, il est digne, il demande à être entendu et respecté, Emmanuel Macron et [Christophe] Castaner en ont décidé autrement »…

Sur les réseaux sociaux, deux clichés suscitent l’indignation de nombreux internautes français comme espagnols. Sur le premier, on y voit deux membres d’une compagnie républicaine de sécurité (CRS) tenter d’extraire un homme d’un groupe de manifestants, en le tirant par son Sweat, alors qu’il est accolé à une rambarde de sécurité. Sur la photo suivante, le même homme rampe vers un fauteuil roulant, entouré de plusieurs gendarmes.

A première vue, l’enchaînement des deux photos laisse logiquement penser que cette personne en situation de handicap a été extirpée de son fauteuil par les policiers avec la force. Cette interprétation particulièrement répandue en ligne diffère toutefois partiellement du déroulé exact des évènements survenus près de la frontière entre la France et l’Espagne, sur l’autoroute A9, mardi, où le collectif de militants indépendantistes catalans Tsunami Democratic réalisait une action de blocage.

FAKE OFF

Contacté par 20 Minutes, Albert Casals, l’homme visible sur les photos – qui est aussi l’auteur d’un livre retraçant ses nombreux voyages à travers le monde –, raconte ce qu’il s’est passé aux alentours de 8 heures, ce matin-là : « Je participais à la manifestation pour l’auto-détermination de la Catalogne, quand la police française est arrivée et nous a dit d’arrêter de bloquer l’autoroute. Du coup, tout le monde, moi y compris, s’est assis pour essayer de leur résister. Ensuite, ils m’ont traîné au sol, comme tous les autres : mon fauteuil roulant était à proximité, et ils l’ont déplacé, mais à la base, j’étais déjà assis par terre. » « Les policiers ont jeté Albert au sol », nous indique en outre Emili Puig, le photojournaliste à l’origine des clichés devenus viraux.

Comme on peut le voir sur les images tournées sur l’autoroute par différents médias, les policiers français sont en effet venus prêter main-forte à leurs collègues espagnols. On les voit ainsi, sur les vidéos de Rebecca Carranco, journaliste à El Pais, se dresser en ligne face aux manifestants qui s’installent au sol – certains brandissant une banderole « Espagne, assieds-toi et discute » – puis enfiler leurs casques en vue d’une intervention imminente.

Les policiers avancent ensuite jusqu’aux manifestants, qu’ils tentent de faire bouger, parfois en les tirant lentement par le bras, comme le montrent les images de NacióDigital mises en ligne peu après 8 heures. La situation se tend toutefois assez rapidement : pour obliger les manifestants les plus récalcitrants à partir, certains membres des CRS commencent à leur donner des coups de matraque ou à les tirer plus brusquement.

D’autres manifestants sont également soulevés du sol par les forces de l’ordre, comme on le voit clairement à partir de 1’20 sur la vidéo d’El Mundo ci-dessous – avec plus ou moins de ménagement.

« Les policiers m’ont traîné sans comprendre que je ne pouvais pas marcher »

Albert Casals poursuit : « [Les policiers] m’ont traîné, sans comprendre que je ne pouvais pas marcher, et m’ont secoué pour me forcer à me mettre debout. J’ai essayé de leur dire que je ne pouvais pas marcher mais les circonstances n’étaient pas vraiment idéales pour communiquer : je parle français mais ils m’étranglaient avec mon Sweat, donc ma voix n’a pas beaucoup porté. C’est logique qu’ils ne m’aient pas entendu ou n’aient pas réalisé que je parlais en français. »

Sur les images tournées par Euronews, on l’aperçoit en effet tenter de parler aux policiers qui l’empoignent, d’abord lorsqu’ils l’obligent à se lever, puis lorsqu’ils le tirent vers la barrière de sécurité bordant la route.

Contacté par 20 Minutes, le Service d’information et de communication de la police nationale (Sicop) précise pour sa part : « Cette personne a été identifiée comme participant à une manifestation de blocage de l’autoroute, ce qui constitue une entrave à la circulation et a donc donné lieu à l’évacuation par les forces de l’ordre. Derrière l’un des deux membres de la CRS qui le tiennent [sur la première photo], on aperçoit aussi un troisième membre, dont l’écusson montre qu’il s’agit d’un des secouristes opérationnels de la compagnie. A ce moment-là, l’homme a été identifié comme en situation de handicap et il a été placé sur son fauteuil par la suite ».

« Un policier m’a amené mon fauteuil roulant un peu après »

Une version confirmée par Albert Casals lui-même : « Vers la fin, j’ai pu pointer mon fauteuil roulant du doigt et ils m’ont mis avec les autres [manifestants], au sol, près [de la barrière], sans mon fauteuil. Un autre policier me l’a amené peu après. »

Pour autant, sur le moment, bien avant que les photos ne connaissent une grande visibilité sur les réseaux sociaux, les manifestants présents à ses côtés n’étaient « pas vraiment choqués » par l’attitude des policiers à son égard, comme l’explique Albert Casals : « Mon cas n’était pas exceptionnel, il n’était pas plus brutal que la moyenne, et les policiers n’ont pas utilisé de techniques différentes sur moi. »

Et le manifestant de conclure : « Le fauteuil roulant ne fait pas une grande différence, dans les manifestations, on passe l’essentiel de son temps au sol ou à se faire frapper par la police dans tous les cas, et on n’a pas vraiment besoin de l’usage de ses jambes pour ça. »

Source 20 MINUTES.

 

La pauvreté chez les seniors en Dordogne et en Lot-et-Garonne augmente de 30%…

Selon le rapport de la délégation du Secours Catholique en Dordogne et en Lot-et-Garonne, le nombre de seniors accueilli en 2018 a bondi de 30% par rapport de 2013.

Les délégations du Secours Catholique en Dordogne et en Lot-et-Garonne ont accueilli 10.000 personnes en 2018. Photo d'illustration

Le Secours Catholique publie ce jeudi 7 novembre, son rapport statistique annuel sur l’état de la pauvreté en France. En 2018, plus d’1,3 millions de personnes ont été accueillies au sein des différentes délégations de l’association.

En Dordogne, le Secours Catholique et ses 600 bénévoles a accompagné 10.000 personnes en situation de précarité dans ses 45 lieux d’accueil en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. 85% des personnes accueillies sont de nationalité française. 15% viennent d’Union Européenne et d’Afrique.

La précarité concerne de plus en plus les séniors

L’association a dressé le profil de ces personnes. Parmi elles, 40% ont plus de 50 ans. La proportion des seniors a augmenté de 30% par rapport à 2013 en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne. Par ailleurs, les seniors sont de plus en plus isolés, avec une augmentation de 30% des femmes seules (hors mères isolées).

En revanche, le nombre de jeunes de moins de 25 ans accompagnés est en nette baisse. Il est de 4% seulement. Il a diminué de 40% par rapport à 2013.

Les difficultés concernent le paiement du loyer et des charges

Dans la plupart des cas, ce ne sont pas ces personnes qui contactent l’association mais l’inverse. Le Secours Catholique intervient à la demande des services sociaux dans 92% des cas, notamment « pour que la délégation étudie la possibilité d’accorder une aide financière ».

Les principales difficultés concernent à 58%, le paiement des charges de base, c’est-à-dire le loyer et les factures d’énergie. Cela représente 60% des demandes faites au Secours Catholique.

130.000 euros d’aides financières ont été accordées en 2018.

Des personnes en emploi précaire

Selon l’association, 51% des personnes accompagnées sont en inactivité car elles sont soit « en pré-retraite, en inaptitude pour raisons de santé, ou bien parce qu’elles n’ont pas le droit de travailler ». Ce nombre de 51% a doublé depuis 2013.

25% des personnes travaillent mais ont un emploi précaire ou un temps partiel subi « qui ne permet pas d’assurer la charge financière d’un foyer ». 25% sont au chômage mais parmi elle près de la moitié ne touchent pas d’allocation chômage.

Source FRANCE BLEU.

Bastia : les autistes, nouveaux talents de la boulangerie …

Face à la difficulté rencontrée par son fils, autiste, pour trouver du travail après son CAP cuisine, Jean-Christophe Pietri a décidé d’ouvrir à Bastia une boulangerie pour personnes en situation de handicap et au chômage de longue durée.

Une belle initiative qui pourrait servir d’exemple pour d’autres commerces.

Jean-Christophe Pietri dans sa boulangerie qui emploi des personnes handicapées.

Jean-Christophe Pietri, militant actif de l’association Espoir autisme Corse, est parti d’un constat : « beaucoup de dispositions sont mises en place pour les enfants autistes mais une fois l’âge adulte atteint, ils sont laissés à l’abandon. Aujourd’hui on ne se demande pas assez ce qu’ils deviennent après avoir quitté le système éducatif ».
Et il sait de quoi il parle Jean-Christophe qui a pu mesurer l’importance de ce phénomène avec son fils Florian 19 ans, lui même handicapé lourd.
Après son CAP cuisine, Florian a débuté une formation de pâtissier au CFA de Furiani Tout de suite après avoir obtenu son diplôme son père s’est posé la question de son employabilité.C’est à ce moment là qu’il a eu l’idée de reprendre la boulangerie délices et gourmandises située 5 boulevard Giraud.
Un lieu de toutes les chances, c’est ainsi que Jean-Christophe le qualifie.
 « Les propriétaires cherchaient un repreneur, je ne voulais pas qu’un commerce du centre-ville meurt. J’y ai vu une occasion de commencer cette expérience avec trois objectifs en tête : favoriser l’emploi de personnes handicapées, celles au chômage depuis une longue période mais aussi pour lutter contre la désertification du centre-ville et la promotion de jeunes talents. » 
En effet, la boulangerie accueille notamment  les créations du pâtissier Pierre-Olivier Gianotti et de Rémi Massoni, deux jeunes bastiais talentueux qui travaillent aux côtés de Florian, dans son apprentissage de la confection de gâteaux.

Des solutions pour intégrer les personnes autistes 
En Corse aucune entreprise privée n’emploie de personnes autistes pourtant elles sont pas moins de 3 500 sur l’île. Jean-Christophe Pietri déplore ce constat. Selon lui « Les personnes atteintes de troubles autistiques sont souvent plus rigoureuses et minutieuses. Elles ont des capacités importantes que les employeurs peuvent exploiter. » 

Cependant, les personnes atteintes de troubles autistiques doivent être accompagnées par un encadrant AMP (Aide médico-psychologique) ou un éducateur spécialisé c’est le « Jobcoaching ». Ces personnes viennent en aide pour prévenir les crises et encadrer les personnes en situation de handicap pour aménager le travail et rester avec elles  le temps qu’elles s’adaptent à leur nouvel environnement professionnel.

Cette initiative est soutenue par le SAMSAH (Service d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés) . Cependant, Jean-Christophe refuse toutes aides de l’Etat « Je veux montrer que l’on peut être viables en embauchant des personnes handicapées sans avoir besoins de subventions pour tenir la distance. »

Pour l’instant la boulangerie compte quatre employés, à terme Jean-Christophe souhaite que la moitié de son personnel soit autiste.
Une belle initiative qui pourrait – pourquoi pas ? –  servir de modèle à d’autres entreprises corses…

Bastia : les autistes, nouveaux talents de la boulangerie
Source CORSE NET INFO.

Face à un proche malade ou handicapé, les aidants ne doivent pas rester seuls…

La ministre de la Santé Agnès Buzyn présente ce mercredi son plan à destination des aidants.

Ils seraient 11 millions en France à aider un proche en situation de dépendance. Une situation difficile à vivre qui peut rapidement mettre l’aidant en péril.

Les aidants s'épuisent parfois alors qu'ils accompagnent un proche en fin de vie.

Voilà pile un an jour pour jour que la femme de Jo Malochet est décédée, des suites de la maladie d’Alzheimer. Jo, âgé de 80 ans aujourd’hui, a accompagné sa femme dans la maladie pendant 10 ans chez eux, avant de la placer en EHPAD les trois dernières années de sa vie. « La difficulté à laquelle fait face l’aidant, c’est la solitude« , commence Jo, qui milite aujourd’hui au sein de France Alzheimer Loire, pour venir en aide aux autres.

Épuisement physique et mental

« C’est épuisant, je devais m’occuper de tout, être derrière ma femme chaque seconde de la journée, et même la nuit« , continue Jo Malochet. Mais Jo souhaite faire face et aider jusqu’au bout son épouse, alors il se coupe progressivement de ses autres relations, pour rester avec sa femme et l’aider. « Nous allions à la chorale, ma femme a arrêté à cause de la maladie, et un an après j’ai également arrêté« , raconte Jo. Le Stéphanois s’investit tant et si bien que sa propre santé décline.

Ne pas rester seul

Un jour, les médecins lui imposent le placement de sa femme en EHPAD. « J’étais à bout à ce moment là, je risquais de partir avant ma femme« , continue Jo, qui venait chaque après-midi rendre visite à sa femme.  Jo a calculé combien coûterait un maintien à domicile avec la venue de personnel soignant. « Plus de 10 000 euros par mois« , hors de prix pour le retraité.

Jo en a profité pour retisser des relations, et se remettre à vivre. « Les aidants ne doivent surtout pas s’enfermer, et rester seul dans leur bulle« , avance Jo Malochet.

Source FRANCE BLEU.

Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… comment détecter et guérir les DYS le plus tôt possible ?…

Comment aider les enfants qui souffrent de troubles de l’apprentissage comme par exemple la dyslexie, un trouble de la lecture et de l’écriture ?

La Journée des Dys est organisée tous les ans. Objectif : améliorer l’inclusion des Dys à l’école et dans la société.

Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… comment détecter et guérir les DYS le plus tôt possible ?. © ALEXANDRE MARCHI - maxPPP

C’est quoi les Dys ?

Les troubles de l’apprentissage sont :

la dysphasie qui est un trouble du langage oral
la dysorthographie qui affecte la maîtrise de l’orthographe
la dyscalculie qui se manifeste lors de l’apprentissage de l’arithmétique
-les troubles de l’attention 

Parmi les Dys qui perturbent la scolarité, il y a aussi la dyspraxie qui impacte le développement de la coordination des mouvements.

Une Journée Nationale des Dys est organisée tous les ans pour informer le public. Le but est d’arriver à repérer les problèmes le plus tôt possible.
Ainsi, quand un enfant de 8 ans déchiffre mal les mots, n’aime pas lire, écrit avec difficulté et fait beaucoup de fautes d’orthographe, on ne dit pas « On attend, ça finira bien par venir » ou « Il est a déjà du soutien scolaire, c’est suffisant ».
Il faut en parler à son médecin.

Une fois les troubles identifiés, plusieurs dispositifs sont à la disposition des familles pour adapter la scolarité des enfants souffrant de Dys.

La réalité virtuelle pour se mettre dans la peau d’un élève dyslexique

« Du fait du caractère invisible de ce handicap, ces élèves sont rarement détectés. Lorsqu’ils le sont, le système éducatif a tendance à renvoyer au champ de la santé la responsabilité d’y apporter des réponses.

Les enseignants ne sont pas spécifiquement formés à prendre en charge ces troubles par une pédagogie adaptée et peuvent se sentir démunis, et dans certains cas, en nier le caractère véritable.

Pourtant, il existe des outils numériques, des ressources et des formations spécialisées qui permettent d’aider les enseignants à adapter leur pédagogie pour contourner ce handicap et offrir ainsi les mêmes chances de réussite à tous les élèves », indique le ministère de l’Education.

C’est dans ce cadre qu‘un dispositif de réalité virtuelle immersive, qui permet aux enseignants de vivre des situations de classe dans la peau d’un élève dyslexique, est en train d’être mis au point. 
Des tests ont été faits en Saône-et-Loire à l’école primaire Lucie Aubrac, à Blanzy, et au collège Jean Moulin, à Montceau-les-Mines.

Source FR3.

 

Auray. Petite enfance : un pôle pour former les professionnels au handicap…

Le nouveau pôle ressources handicap a été inauguré vendredi 4 octobre 2019, à Auray. Son rôle ?

Former les professionnels de la petite enfance du département à l’accueil des handicapés.

Sophie Rigal, directrice de l’accueil multi-activités d’Auray, sera la référente du nouveau pôle handicap et aidera les professionnels à se former.

Le nouveau pôle ressources handicap à destination des professionnels de la petite enfance a été inauguré vendredi matin, à Auray. Le but ? Permettre à la centaine de structures morbihannaises de se former pour accueillir des enfants handicapés dans les meilleures conditions.  Les enfants sont accueillis, mais il existe encore des freins , estime Sophie Rigal, référente du nouveau pôle.

Pour créer ce nouveau service, quatre associations ont travaillé de concert, dont les Pep 56 ou pupilles de l’enseignement public du Morbihan. Le budget de fonctionnement de 46 527 € à l’année est supporté par de nombreux organismes publics.  Nous avons encore du retard sur le problème du handicap. Et je pense que cette structure peut être un exemple au niveau régional , assure Jean Rémi Kerravec, conseiller départemental.

Auray. Petite enfance : un pôle pour former les professionnels au handicap

Le nouveau pôle compte s’appuyer, pour cette première expérience, sur le centre multi-accueil d’Auray. Car le centre Les Pépites est le seul du Morbihan à disposer de places réservées pour les enfants handicapés.  Cela représente un tiers de notre effectif, soit dix places , pose la directrice de l’accueil alréen. Ainsi, deux agents du centre partageront leur temps avec ce nouveau pôle handicap. Que ce soit sur place ou à l’extérieur.

En effet, les deux référentes du pôle pourront se déplacer dans les différentes structures, prêter du matériel et accompagner les professionnels dans leur démarche.  Rien n’est obligatoire, mais ça peut être un vrai plus pour certaines structures , estime Sophie Rigal. Ainsi, deux malles avec du matériel comme des jouets ou des documents sont à disposition des professionnels intéressés.  On va d’ailleurs commencer notre travail dès la semaine prochaine , se réjouit-elle.

Ce genre d’objets est utilisé à Auray pour accompagner les enfants handicapés.

Car au-delà de la formation, le but est bien de répondre aux demandes d’accueil des enfants handicapés, le plus rapidement possible, dans le Morbihan.  Cette méthode est dite inclusive. Elle permet d’intégrer les enfants handicapés dans toutes les structures. 

Et d’après la directrice du pôle multi-accueil d’Auray, les résultats seraient bluffants.  On a reçu un gamin qui était censé ne pas pouvoir marcher de sa vie. Quand il a dû partir à l’école, il l’a fait sur ses deux jambes , confie Sophie Rigal. Au point que les autres services ont surnommé le pôle multi-activité : Lourdes. À croire que le travail paie parfois autant que les miracles.

Source OUEST FRANCE.

Un tee-shirt « je suis autiste » pour sensibiliser à sa différence…

Pour provoquer des échanges avec les personnes peu au fait des comportements que peut avoir son fils porteur de troubles du spectre de l’autisme, Estelle Galisson a fait fabriquer pour Dei’mon un tee-shirt avec l’inscription « ni mal élevé, ni capricieux, je suis autiste ».

Estelle Galisson a fait fabriquer un tee-shirt « éducatif » à son fils Dei’mon quand il était en CE2. Photo ER /Tony ROBIN

Pour Estelle Galisson, impossible d’oublier ce premier rendez-vous chez la psychologue pour enfants, alors que son fils Dei’mon est en CP. « La psy lui avait demandé ce qu’il ferait quand il serait grand, mon fils avait répondu qu’il voulait se jeter d’une falaise. »

Un premier choc, « même si on avait toujours senti qu’il était différent de nos autres enfants. Il faisait des crises à répétition sans raison apparente, s’auto-mutilait, mais d’un autre côté, avait un langage soutenu très tôt, des facilités pour beaucoup de choses ».

Le deuxième choc intervient au CMP (centre-médico psychologique). « Le médecin-psychiatre Edelson a été notre héros en posant enfin un diagnostic, celui de l’autisme, et en mettant en place un protocole. » Ce sera des séances chaque semaine au CMP, afin de travailler notamment « l’habileté sociale ».

« Prendre le taureau par les cornes »

« Au tout début, l’annonce de l’autisme est alarmante, atroce, parfois on craque, mais ce n’est pas la fin du monde », détaille la Touloise. « Élever un enfant autiste est un travail à plein temps. Mais il faut prendre le taureau par les cornes. »

C’est ce comportement qu’adopte Estelle Galisson quand son fils, alors en CE2, subit, « un trop plein de critiques, à l’école comme en extérieur ».

La maman fait alors fabriquer deux tee-shirts bleus, couleur symbole de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme (2 avril). Pour Dei’mon, elle fait inscrire : « Ni mal élevé, ni capricieux, je suis juste autiste », et sur le sien, « Ni mal élevé, ni capricieux, mon fils est juste autiste ».

« Quand on va sur une aire de jeux, le tee-shirt évite les jugements hâtifs et permet d’ouvrir un dialogue ».

Estelle Galisson

La Touloise explique : « Au départ, ç’a été pour pousser un coup de gueule. Mais ensuite, le tee-shirt a pris une dimension éducative. » Aujourd’hui en CM2 à l’école Moselly, chapeauté par une AVS (auxiliaire de vie scolaire), Dei’mon continue de porter le tee-shirt régulièrement.

« Quand on va sur une aire de jeux, cela évite les jugements hâtifs et permet d’ouvrir un dialogue. À l’école, c’est une piqûre de rappel aux adultes qui auraient oublié de faire preuve de bienveillance. Et pour lui-même, c’est rassurant de porter ce tee-shirt dans les mauvais jours. »

Des progrès importants

Ce samedi 5 octobre, Dei’mon fêtera ses 10 ans. Après quatre ans de prise en charge, le petit homme au regard bleu-vert ne présente presque plus de comportements stéréotypés, l’un des troubles typiques d’un enfant autiste.

En CP, il passait des heures à s’isoler, caché sous la table. « Maintenant j’ai six copains, et une amoureuse », confie-t-il. « Plus tard, je veux me marier avec Laly. » Plus qu’une falaise, le petit Dei’mon et sa famille sont en train de gravir des montagnes.

L’association Asperger Lorraine fête ses 10 ans, les 4 et 5 octobre à Toul. Animations au centre Michel-Dinet, et conférence de Josef Schovanec, philosophe, écrivain, et « personne avec autisme », le 4 à 20 h 30 à l’Arsenal.

Source EST REPUBLICAIN.

Nantes : l’Association des Paralysés de France dénonce les difficultés d’accès aux transports publics…

L’association des paralysés de France (APF) a manifesté ce mardi matin devant le parc des expositions de la Beaujoire à Nantes.

Une quarantaine de personnes ont dénoncé les difficultés d’accès aux transports publics.

La mobilisation de l'Association des Paralysés de France

Une quarantaine de militants de l’association des paralysés de France se sont réunis ce mardi matin devant le parc des expositions de la Beaujoire à Nantes, théâtre des rencontres nationales du transport public. Vêtus d’un tee-shirt orange, les manifestants ont dénoncé les difficultés d’accès aux transports publics notamment aux cars de la région des Pays-de-la-Loire. Parmi les slogans, « Aleop, c’est pas pour nous« .

Remontés, les militants de l’APF ont notamment fait part des difficultés qu’ils rencontrent pour se déplacer en car dans les Pays-de-la-Loire. « Quand je souhaite prendre un bus, je dois prévenir trois jours à l’avance et encore quand c’est possible » s’emporte Jean-Pierre, membre de l’APF. « La seule solution que nous avons, c’est de rester chez nous puisque rien n’est aménagé pour les handicapés » conclut-il.

La Région des Pays-de-la-Loire réagit

Présent sur place pour les rencontres nationales du transport public, le vice-président de la région des Pays-de-la-Loire, en charge des transports, Roch Brancour a rencontré les manifestants.

« Dans les Pays-de-la-Loire, 90% des cars sont adaptés pour les personnes à mobilité réduite. Je suis conscient que ce n’est pas assez « 

En 2020, l’accessibilité figurera dans le schéma régional de la mobilité, notamment la modification des points d’arrêt qui favorisera l’accès des personnes handicapés dans les transports.

Source FRANCE BLEU.

« Mentalement, on a aidé les valides »… Des sportifs atteints de sclérose en plaques relèvent un immense défi en kayak…

Armand Thoinet, un Isérois de 26 ans souffrant depuis 2012 de la sclérose en plaques, vient de parcourir 220 km en kayak au Svalbard (archipel de Norvège) avec le projet Hustive.

L'aventure Hustive a duré 17 jours au niveau de l'archipel du Svalbard (Norvège) en août.

  • Initié il y a 18 mois, le projet rhônalpin Hustive a abouti le mois dernier sur une sacrée aventure de 220 km en kayak au Svalbard, un archipel de Norvège.
  • Quatre personnes atteintes de sclérose en plaques ont pris part à ce colossal défi sportif, qui se déroulait aux alentours du 80e parallèle.
  • Armand Thoinet, Isérois de 26 ans, raconte à 20 Minutes à quel point ce voyage a changé sa vie.

Armand Thoinet est rentré en France le mois dernier avec « des souvenirs pour la vie ». Durant 17 jours en autonomie, cet Isérois de 26 ans a parcouru 220 km en kayak au Svalbard, un archipel de la Norvège, à environ 1.000 km du Pôle Nord. La performance sportive est d’autant plus remarquable qu’il s’était fait diagnostiquer une sclérose en plaques en 2012. Le 28 juillet, il s’est rendu près de l’île du Spitzberg avec trois autres malades atteints de  sclérose en plaques et sept valides, dont deux guides, un médecin et un cameraman venu réaliser un documentaire de 52 minutes prévu pour la fin d’année.

« C’était fabuleux, il n’y a pas de mot pour décrire ce que j’ai vécu », confie Armand Thoinet, qui s’est remis in extremis en juillet d’un virus-post traitement très compliqué, juste avant le départ. « Après un an et demi de préparation et d’investissement total dans ce gros projet, ça aurait été trop dur de devoir abandonner », soupire-t-il. Toute la bande rhônalpine, qui a lancé cette aventure Hustive (« comme humaine et sportive ») avec 90.000 euros de budget total (dont 10.000 euros en faveur d’associations), récoltés auprès de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, de la commune de Saint-Quentin-Fallavier et de différents groupes et donateurs privés, a à son tour craint plus tard de ne pas aller au bout de son rêve.

La bande du projet Hustive au complet, en août dans l'archipel du Svalbard.

Du champagne partagé au niveau du 80e parallèle

« Notre objectif symbolique était d’atteindre le 80e parallèle et nous avons été bloqués dans nos tentes pendant trois jours à cause d’une tempête, précise Armand. Seule la météo pouvait contrecarrer nos plans et c’était vraiment frustrant. » Les 11 sportifs ont pu bénéficier d’une éclaircie pour atteindre cet aboutissement. « A ce moment-là, on était les kayakistes les plus au nord du monde et les seuls Français à réussir cela en 2019, sourit-il. Notre guide a d’un coup sorti une bouteille de champagne. On était le 15 août, il neigeait et on s’est retrouvé à trinquer du champagne dans notre kayak. Tout le monde a laissé exploser sa joie. »

Une joie qui arrivait après quelques grosses montées d’adrénaline, comme lorsqu’un ours est apparu en pleine nuit tout près du campement du groupe. « Nous avions mis en place des tours de garde pour gérer au mieux ce risque-là, précise Armand Thoinet. Nos deux guides avaient une arme mais ils n’ont pas eu à s’en servir. Nous sommes restés en groupe et nous avons attendu une heure que l’animal nous contourne. Heureusement, il était assez dodu et il ne semblait pas avoir faim. Avec le recul, je me dis que ça aurait été dommage de ne pas voir d’ours là-bas ! »

Les 11 amis ont partagé une sacrée aventure au plus proche de multiples glaciers.

« Jamais les valides n’auraient fait ce voyage sans nous, et inversement »

Les Rhônalpins ont aussi côtoyé phoques, morses, rennes, bélugas, et « même une petite baleine qui nous a fait sursauter de nos kayaks en sortant de l’eau à cinq mètres de nous ». Armand Thoinet livre son bilan.

Nous étions prêts à souffrir et le mental nous a permis d’atteindre notre rêve. Le but de l’aventure était de montrer qu’ensemble, on peut aller au bout du monde. Ce sont nous, les malades, qui sommes à l’origine du défi et nous avons amené les valides. Jamais ils n’auraient fait ce voyage sans nous, et inversement. On s’est rendu compte que mentalement, on a aidé les valides durant la tempête. On a déjà vécu tellement d’épreuves qu’on était peut-être plus déterminés qu’eux à ce moment-là. »

Six membres d’Hustive se sont retrouvés pour la course Lyon Kayak dimanche, avec à la clé des places dans le Top 10 général sur 14 et 21 km. Une étape de plus pour l’Isérois, premier malade de sclérose en plaques en France à se fixer des défis sportifs en autonomie (kayak, marche et vélo) depuis 2015.

« Il y a encore un an et demi, je n’aurais jamais imaginé un instant vivre un truc pareil, se réjouit Armand, qui réside désormais à Villeurbanne (Rhône). Les médecins étaient assez frileux au départ et ils constatent des progrès incroyables au niveau de ma santé depuis que je me suis remis au sport. »

Source 20 Minutes.