Cosmétiques: C’est fini les étiquettes «sans parabènes» et «sans sulfates»…!

Les allégations « sans », jugées insuffisamment informatives et souvent utilisées comme arguments marketing, sont interdites à compter du lundi 23 août.

Cosmétiques: C'est fini les étiquettes «sans parabènes» et «sans sulfates»

  • Une réglementation européenne entrée en vigueur ce lundi interdit aux marques d’apposer l’allégation « sans » sur l’emballage de leurs produits cosmétiques.
  • Ces dernières années, les mentions « sans phtalates », « sans parabènes » ou encore « sans sulfates » étaient devenues de véritables arguments de vente.
  • Une publicité basée sur les substances qui ne sont pas contenues dans le produit, et non sur les éléments qui entrent effectivement dans sa composition.

Le temps où l’on choisissait un shampoing seulement parce qu’il sentait bon ou que l’on achetait une crème hydratante dont la pub télé nous donnait l’envie de dégainer le porte-monnaie est révolu. Désormais, les consommateurs sont plus avisés et vigilants sur la composition de leurs cosmétiques, du gel douche aux crèmes hydratantes en passant par le maquillage. Pour les séduire, les marques sont donc nombreuses à vanter les mérites de leur gamme « sans », censées offrir une formulation plus saine. Mais sans l’être pour autant. Alors, à compter de ce lundi, les packagings des cosmétiques doivent se refaire une beauté. Oubliées les promesses des produits vendus comme étant « hypoallergéniques » et « sans » phtalates, sulfates, parabènes, conservateurs et autres substances qui font de plus en plus peur aux consommateurs, conformément aux dispositions d’une nouvelle réglementation européenne sur les allégations cosmétiques qui entre en vigueur ce 1er juillet.

« Pour le consommateur, c’est plus de clarté »

A défaut de pouvoir miser sur l’absence de ces substances dans la formulation de leurs produits, les marques de cosmétiques doivent, à partir de maintenant, miser sur davantage de transparence et adopter un marketing plus positif, qui ne jouera non plus sur les peurs des clients, mais sur les réels bienfaits apportés par les produits qu’ils vendent. Pour la Fédération des Entreprises de la Beauté (Febea), syndicat professionnel qui rassemble plus de 350 entreprises du monde de la beauté, cette évolution de la réglementation européenne va dans le sens d’une meilleure information des consommateurs. Elle leur permet en effet de savoir ce qu’il y a dans le produit cosmétique qu’ils achètent et non pas ce qu’on y a enlevé. « Pour le consommateur, le bénéfice concret, c’est plus de clarté sur les produits, sur les preuves qui sont apportées par les départements R & D des marques cosmétiques et sur les tests consommateurs qui sont menés », explique Anne Dux, directrice des affaires scientifiques et réglementaires de la Febea.

« Ces allégations « sans » ne sont pas forcément un gage de qualité, observe Justine Berteau, ingénieure cosmétique à l’Institut national de la consommation, qui réalise des études comparatives pour le magazine 60 Millions de consommateurs. On retrouve même des ingrédients de substitution bien plus toxiques. Par exemple, des cosmétiques vendues comme étant « sans parabènes » contiennent parfois du méthylisothiazolinone, ou MIT, un conservateur beaucoup plus toxique. »

La fin de ces allégations « sans » « vont dans le sens de ce que l’on dénonce depuis un certain temps, se réjouit pour sa part Gaëlle Landry, de l’UFC-Que choisir. Ces allégations ne sont pas informatives. Pire, elles peuvent même être trompeuses. Par exemple, lorsque vous lisez sur un paquet de lingettes pour bébé qu’elles sont sans alcool, vous vous direz que c’est plus sûr. Or, cette substance n’entre jamais dans leur composition. On ne risque donc pas de trouver de l’alcool dans des lingettes pour bébé. Cette mention est inutile. »

Une composition identique et des allégations plus strictement encadrées

Mais alors, si l’on ne peut plus vanter les mérites d’une crème hydratante visage « sans parabènes » ou d’un gel douche « sans phtalates », cela veut-il dire que, désormais, ces produits pourront en contenir ? Que les consommateurs inquiets se rassurent, ce n’est pas le cas. Les produits « sans » vont simplement devoir changer leur étiquette en retirant les allégations qui n’apportent pas de réel bienfait pour le consommateur. Leur composition, elle, restera strictement la même.

Certaines allégations « sans » resteront toutefois autorisées, à condition d’apporter un bénéfice concret pour le consommateur. « Ce sont par exemple les mentions vraiment utiles à des populations spécifiques, comme « sans alcool » pour les bains de bouche destinés à toute la famille, « sans ingrédients d’origine animale » dans les produits destinés aux personnes véganes ou « sans huiles essentielles » pour des produits destinés aux femmes enceintes », précise la Febea. La mention « hypoallergénique », elle, disparaîtra aussi de bon nombre d’emballages, et sera accordée beaucoup plus strictement. Mais « globalement, elle est peu utilisée de manière trompeuse, observe Gaëlle Landry. Le plus souvent, elle est employée pour des produits cosmétiques sans parfums, et ce sont les parfums qui sont les substances les plus allergènes dans les cosmétiques. »

Mais sans les « sans », comment les consommateurs vont-ils s’y retrouver pour choisir les cosmétiques les plus sains ? « C’est vrai que ces allégations sont un repère pour les consommateurs, même si ce n’est pas forcément un bon réflexe », souligne Gaëlle Landry. Pour aider le public à décrypter les étiquettes parfois obscures avec des listes d’ingrédients aux noms barbares, des applis ont récemment fleuri. Des outils qui permettent à ceux qui le souhaitent d’éviter des cosmétiques comportant certaines substances jugées toxiques ou à effet perturbateur endocrinien. « Avec notre appli QuelCosmetic de l’UFC-Que Choisir, nous épinglons une quinzaine de familles de substances que l’on juge problématiques pour la santé, indique Gaëlle Landry. Ces applis sont là pour donner un repère sur la sécurité de la composition des produits, il ne faut pas s’en priver ! »

Source 20 MINUTES.

Cosmétique : Des composants « toxiques » dans certains produits, selon 60 millions de consommateurs…!

Le magazine a attribué une note à chaque produit cosmétique calculée en fonction des ingrédients et de l’impact de ces derniers sur la santé et sur l’environnement.

Cosmétique : Des composants « toxiques » dans certains produits, selon 60 millions de consommateurs

Dentifrices, crèmes, vernis à ongles, gels douches, fonds de teint ou encore mousses à raser… Selon 60 millions de consommateurs, qui a testé 86 produits cosmétiques, y compris de marques très connues comme Dior, L’Oréal ou Carrefour, la plupart d’entre eux contiennent des composants « toxiques », révèle la revue dans une étude publiée ce jeudi.

Pour les 86 produits testés, le magazine édité par l’Institut national de la consommation a attribué une note allant de A («sans réserve d’utilisation ») à E («utilisation fortement déconseillée, produit contenant trop de substances problématiques »). La note a été calculée en fonction des ingrédients affichés sur l’emballage et de l’impact de ces derniers sur la santé (70 % de la note) et sur l’environnement (30 %).

Des ingrédients problématiques pour chaque catégorie

« Il ne faut pas affoler les gens », précise la cheffe de la rubrique Santé – Cosmétique du magazine, Adelaïde Robert, « en cas de risque avéré et immédiat pour la santé on n’aurait pas ces produits sur le marché ». Il s’agit plutôt de signaler des produits dont une utilisation régulière et sur une longue période peut avoir des conséquences néfastes sur l’organisme.

Chaque catégorie de produits cosmétiques a ses ingrédients problématiques : pour les crèmes hydratantes, il s’agit par exemple des polymères, dont la fabrication est très polluante, ou des colorants dits azoïques, dont certains « sont potentiellement cancérogènes en plus d’être sensibilisants et irritants », écrit le magazine. Certains produits de douche, de marque Carrefour, Dop et Weleda, contiennent de la coumarine, « suspectée d’être cancérogène-mutagène-reprotoxique », ou du Lilial (butylphényl méthylpropional), présent dans la crème Dove, « toxique pour la reproduction ».

« Pousser les industriels à faire mieux »

Certains dentifrices, « de marque Oral B, Sanogyl, Sensodyne, Signal, Vademecum ou Zendium », présentent quant à eux des traces de métaux lourds, comme le zinc et l’étain, « toxiques », explique le magazine. Ou du dioxyde de titane, qui « peut contenir des nanoparticules et est soupçonné d’être cancérogène ».

Globalement, le magazine appelle les consommateurs à repérer dans les listes d’ingrédients ceux à éviter autant que possible, comme le butylcarbamate d’iodopropynyle, allergisant, ou l’EDTA, irritant et « surtout très polluant pour l’environnement ». « L’idée de ces évaluations, c’est de pousser les industriels à faire mieux, parce qu’on voit bien que dans chaque famille de produits, il y en a qui s’en sortent bien » en proposant des produits expurgés de ces ingrédients problématiques, conclut Adélaïde Robert.

Source 20 MINUTES.

Haute-Savoie : grand vent dans les voiles sur le lac d’Annecy… malgré le handicap… Vidéo….

La secrétaire d’état en charge des personnes handicapées Sophie Cluzel est en visite pour quelques jours dans le département, sur le thème du handisport.

Sur les bords du lac d’Annecy, on a pas attendu : voilà des années que les clubs ont adapté leurs activités au handicap, comme ici à Sévrier.

Voile, plongée, ski nautique ou canoë...sur le lac d'Annecy, des activités adaptées aux pratiquants handicapés

Depuis la rive, à les voir ainsi voguer, rien n’indique que l’équipage à bord est un peu « différent ». D’ailleurs, ils ne le sont pas. Ils ont le même regard vers l’horizon, et la tête qui guette les voiles…comme Raphaël, le capitaine, qui tient pour la première fois ce mardi 18 août, la barre sur le lac d’Annecy.

Atteint de sclérose en plaque, en fauteuil roulant, il a appris à naviguer à bord d’un catamaran, « pas si simple à diriger, quand il tressaute sur les vagues au moindre coup de vent ».

Comme Raphaël, ils sont près de 70 pratiquants en situation de handicap, chaque semaine, à venir au club « Cercle de Voile de Sevrier » : Céline qui les accompagne à bord aujourd’hui aime « les voir sourire dans le vent, profiter des sensations de glisse et de liberté, oublier leur fauteuil, ou leur douleur ».

Les moniteurs handisport ont une formation spécifique. Le matériel a été conçu spécialement. Plateforme renforcée pour supporter le poids des fauteuils, barre rehaussée, poulies pour hisser les voiles, plusieurs bateaux sont équipés et adaptés.

Source FR3.

Intérim et handicap : une première dans la Loire …

Toma Handicap est la première agence d’intérim réservée aux travailleurs handicapés à ouvrir dans la Loire.

Et la 8e en France. Rencontre avec Patrick Laurent, l’un des fondateurs.

Intérim et handicap : une première dans la Loire ...

Patrick Laurent, vous êtes le directeur général d’Ithac à Riorges qui emploie 300 personnes en situation de handicap. Pourquoi cette structure nouvelle ?

« La loi de 2018 permet aux entreprises qui emploient des personnes en situation de handicap, de créer des structures de travail temporaire. Nous nous sommes rapprochés de Toma Intérim à Saint-Étienne pour créer cette nouvelle Entreprise adaptée de travail temporaire (EATT). »

C’était une réelle nécessité dans la Loire ?

« Il faut savoir que le taux de chômage des personnes handicapées est deux fois supérieur au taux de chômage de la population française. Grâce à la loi de 2018, l’État a voulu faciliter l’accès à l’emploi de ces populations. Mais au-delà du travail temporaire, ce que l’on vise, c’est une sortie à hauteur de 30 % vers un emploi durable. »

Dans la Loire, beaucoup de personnes en situation de handicap recherchent un emploi ?

« Il y a énormément de personnes en situation de handicap qui sont identifiées et qui recherchent un emploi. Chez Ithac par exemple, où 300 personnes sont employées en CDI, nous n’avons aucune difficulté, quand nous créons un nouveau poste, à recruter des personnes handicapées. »

C’est aussi une opportunité pour les entreprises ?

« L’opportunité est double. D’abord parce que les entreprises classiques sont tenues d’employer 6 % de leur effectif avec des personnes reconnues en situation de handicap. Ensuite, avec cette nouvelle agence, Toma Handicap, les entreprises n’ont pas besoin de justifier de leurs besoins, ce qui n’est pas le cas avec une entreprise de travail temporaire classique. Le simple fait de faire appel à Toma Handicap dispense de justifier du motif de recours au travail temporaire, ce qui réduit les contraintes et offre plus de flexibilité. »

Toma Handicap, 8 rue Auguste-Colona à Saint-Étienne. Contact : Christelle Heyraud au 04 77 52 23 20 ou 04 57 44 24 03.

Source LE PROGRES.

 

HANDICAP – ESAT – Saône-et-Loire : le succès de la farine en circuit court…

À la frontière entre la Loire et la Saône-et-Loire, la minoterie Megnaud qui ne fournissait que les professionnels s’est lancée dans la production de sac d’un kilo pour le grand public.

Une nouvelle activité pour l’entreprise et une action solidaire réalisée par des adultes handicapés d’un ESAT.

La minoterie Megnaud en Saône-et-Loire s'est lancée dans le conditionnement de sacs d'un kilo de farine.

Depuis juin dernier, des résidents de l’ESAT (Établissement et service d’aide par le travail) de Charlieu, dans la Loire, travaillent pour la minoterie Megnaud, installée à quelques kilomètres de là à Chenay-le-Châtel (Saône-et-Loire). Ils mettent de la farine en sachet d’un kilo, destinés aux particuliers.

Pour l’ESAT, cette nouvelle activité est un plus pour former ces adultes handicapés. Chaque semaine, une tonne de farine est ainsi conditionnée. « C’est une activité intéressante puisque nous cherchons des activités pérennes dans le temps, de partenaires assez proches de chez nous. Et en même temps un travail qui soit adapté à notre population, détaille Pascal Romagny, directeur adjoint de l’ESAT de Charlieu. Souvent, cela surprend les personnes parce qu’après une période d’observation, on s’aperçoit qu’ils ont de grosses capacités en terme d’adaptabilité au travail et de savoir-faire »

Ces sachets d’un kilo sont une nouveauté pour la minoterie Megnaud. Jusqu’ici, elle se concentrait sur de plus gros contenants, à destination des professionnels. Avec le confinement, et la forte demande des consommateurs, l’entreprise s’est lancée. « La réflexion date de quand je suis arrivé il y a deux ans et demi. J’en avais parlé à mes parents et on a reporté le projet. Mais ça s’est accéléré avec le Covid qui était une situation particulière », précise Yohan Barret, directeur de la minoterie.

La minoterie Megnaud est une entreprise familiale créée en 1836. Elle favorise depuis longtemps la solidarité et les circuits courts. Ici, tout le blé vient d’exploitations situées à moins de 120 kilomètres de la société. « Notre volonté est vraiment de travailler en circuit court. Aujourd’hui, on interagit sur 21 départements autour du moulin. Notre cœur de métier, c’est l’artisanat, ajoute le directeur de l’entreprise. Aujourd’hui, on a vraiment un vrai potentiel de la part des particuliers, avec une très forte demande de la part de la grande distribution sur le créneau du un kilo. »

Dans cette minoterie, cinq générations de meuniers se sont succédées. L’entreprise réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros et traite 1 200 tonnes de blé par an.

Saône-et-Loire : le succès de la farine en circuit court

Source FR3.

 

Bretagne : « Mes cicatrices ne se voient pas »… L’impossible divorce d’une femme et de son mari handicapé…

Son mari a été victime d’un grave accident domestique il y a plus de dix ans.

Le couple a fini par se séparer mais le divorce n’a toujours pas été prononcé.

Bretagne : « Mes cicatrices ne se voient pas »… L’impossible divorce d’une femme et de son mari handicapé

  • Mariée pendant dix-huit ans à un homme, Gisèle (prénom d’emprunt) a tout perdu le jour où celui-ci a été victime d’un grave accident domestique.
  • Lourdement handicapé, son mari a refait sa vie avec une autre femme mais refuse de présenter ses revenus, ce qui rend le divorce impossible.
  • Agée de 52 ans, sa femme se dit « à bout » et attend que la justice prononce le divorce, alors que 23 audiences ont déjà eu lieu.

Elle a beaucoup hésité avant de nous écrire. Avant de se lancer, Gisèle (prénom d’emprunt) a longuement réfléchi. Comment allait-elle être jugée ? A-t-elle droit de se plaindre ? Et qui pourrait bien l’aider ? Agée de 52 ans, Gisèle est à bout. Mariée pendant dix-huit ans à un homme qu’elle aimait plus que tout, elle a vu son rêve se briser un jour de 2009 quand son mari a été victime d’un terrible accident domestique à Rennes ( Ille-et-Vilaine) qui l’a paralysé à vie.

Pendant trois ans, elle assure avoir « tout donné » pour prendre soin de cet homme tétraplégique, qui passera le reste de sa vie dans un fauteuil roulant. Gisèle s’est aussi occupée de leurs deux enfants, tout en gardant son emploi à plein temps. En 2012, son mari et elle ont fini par se l’avouer. Il leur fallait se séparer. « Il m’a annoncé qu’il avait rencontré quelqu’un en rééducation et qu’il voulait refaire sa vie. J’étais anéantie. Je ne voulais plus lui servir d’infirmière ni d’auxiliaire de vie ». Gisèle a alors perdu 18 kg et ne dort que quelques heures par nuit.

« Mon mari vit très bien. Moi, je n’ai plus rien »

Déjà douloureuse, l’histoire aurait pu s’arrêter là si la procédure de divorce n’avait pas été interminable. Car huit ans après, la séparation du couple n’a toujours pas été actée par la justice. La raison ? L’absence de pièces justificatives de revenus que son mari refuse de fournir. Sans ces documents justifiant des ressources de l’homme, le notaire ne peut prononcer la liquidation de la communauté. L’argent de la vente de leur maison reste ainsi bloqué depuis des années. « Mon mari vit très bien. Je le sais parce que c’est moi qui me suis battue pour lui obtenir une indemnité de 500.000 euros. Il a reçu l’héritage de ses parents, il s’est acheté une maison. Moi, je n’ai plus rien ».

« J’ai l’impression que ça rend la justice aveugle »

Redevenue locataire, Gisèle travaille à plein temps mais peine à boucler ses fins de mois. Pour se défendre, elle a déjà déboursé 20.000 euros pour payer une avocate en qui elle croit de moins en moins. « Dans cet accident, j’ai tout perdu. Mon mari, ma maison, ma situation. Mais ça, personne ne veut l’entendre. Tout le monde s’en fout parce que lui est handicapé. J’ai l’impression que ça rend la justice aveugle. Le fait qu’il soit lourdement handicapé ne devrait pas lui offrir de passe-droit mais cela semble être le cas. Mes cicatrices ne se voient pas mais je peux vous assurer que je suis à bout », témoigne Gisèle. Depuis huit ans, 23 audiences ont eu lieu mais aucune n’a pu aboutir. Son mari a été condamné à une amende pour ne pas avoir justifié ses revenus. Mais rien n’a changé.

L’une de ses amies confirme. « Physiquement, elle n’en pouvait plus. Il la prenait pour son infirmière et elle a tout donné pour lui. Quand elle a appris qu’il avait quelqu’un d’autre, elle l’a très mal vécu », explique une ancienne du couple. « Elle s’est occupée de tout et aujourd’hui, elle n’a rien. La justice doit regarder ce dossier différemment et prononcer le divorce rapidement », poursuit son amie. C’est aussi ce que souhaite Gisèle. « Je n’ai plus de vie depuis presque dix ans. J’ai longtemps été patiente mais là je suis découragée ».

Source 20 MINUTES.

Prétendus remèdes, conseils de prévention : le Covid-19 a donné lieu à une désinformation massive sur internet…

Selon une analyse publiée par cinq médias spécialisés européens, dont l’AFP, ce mercredi, la désinformation sur internet autour du Covid-19 en mars et avril a été massive.

Les infox autour de faux remèdes, d’un virus artificiel ou d’un lien supposé avec la 5G ont été particulièrement partagées.

Dépistage Covid-19 (illustration).

La pandémie de coronavirus a donné lieu à une désinformation massive sur internet en mars et en avril révèle un rapport publié par cinq médias spécialisés européens, dont l’AFP. Début février déjà, l’OMS avait alerté contre l' »infodémie massive », compliquant sa tâche et celle des autorités de santé contre le Covid, qui a déjà tué plus de 500.000 personnes dans le monde.

Conseils de prévention erronés et faux remèdes miracles

Gargarismes à l’eau salée, dioxyde de chlore, retenir sa respiration pour savoir si l’on a le Covid… Selon les auteurs de ce rapport, les « infox » sur les conseils de prévention erronés voire dangereux, et les faux remèdes contre le virus ont été particulièrement relayées par les internautes en Italie, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, pays européens parmi les plus touchés par la pandémie.

La chloroquine, médicament à l’efficacité non prouvée contre le Covid-19, a en outre fait l’objet « de nombreux articles » de vérification au Royaume-Uni, en Espagne et surtout en France. Elle a notamment été présentée à tort comme un remède scientifiquement validé ou comme un médicalement « interdit » par les autorités.

Les masques (efficacité, dangers prétendus…) ont aussi fait l’objet d’innombrables publications erronées ou trompeuses.

Théories sur l’origine du virus

Autre sujet de désinformation massive : l’origine du virus. La théorie, invalidée par la communauté scientifique, selon laquelle le virus a été créé par l’homme, a suscité de nombreux commentaires. Plusieurs théories complotistes qui circulaient déjà avant la pandémie ont aussi été adaptées pour coller à l’actualité relève l’AFP. C’est notamment le cas de celles accusant Bill Gates, entre autres, de vouloir implanter des « puces » électroniques à la population. Même chose pour la désinformation sur les vaccins ou « théories selon lesquelles le Covid-19 a été créé – ou accentué ou propagé – par la technologie 5G », très virales en Italie et au Royaume-Uni, selon le rapport.

Enfin, les mesures de lutte contre la pandémie ont été à l’origine de nombreuses infox, concernant « généralement des lois nationales, de fausses actions et déclarations attribuées à une personnalité politique ou aux autorités ». Les articles de vérification concernant ce type d’infox « politiques » ont été particulièrement nombreux en France.

Cette analyse porte sur 654 articles de vérification publiés en mars et avril par Pagella Politica/Facta (Italie), Maldita.es (Espagne), Full Fact (Royaume-Uni), Correctiv (Allemagne) et l’AFP (France).

Source FRANCE BLEU.

Inclusion numérique des seniors : du progrès, mais encore des efforts à fournir…

Une  nouvelle étude portant sur l’usage du numérique par les seniors montre que les plus de 70 ans sont de plus en plus nombreux à utiliser les nouvelles technologies, mais que plus du quart d’entre eux restent réfractaires.

Constats et solutions en cinq chiffres.

Inclusion numérique des seniors : du progrès, mais encore des efforts à fournir | AgeVillage

+ 58 % d’utilisateurs d’internet

Belle progression dans l’appropriation d’internet par les seniors : si en 2015, 62 % des plus de 70 ans n’utilisaient pas internet, ils ne sont plus que 40 % aujourd’hui.

Les plus grands exclus du numérique étant davantage des  femmes de plus de 80 ans, vivant seules, avec de faibles revenus.

50 % d’inquiets

Malgré cette appropriation plus importante du web, à partir de 60 ans,  une personne sur deux se sent inquiète face aux démarches en ligne (contre 23% chez les 18-24 ans).

27 % de réfractaires

Par ailleurs, plus d’un retraité sur quatre se montre réfractaire au nimérique, du fait de problèmes de santé (vue, audition…), de difficultés financières pour s’équiper et financer un abonnement mais aussi car l’intérêt de ces technologies n’est pas évident pour lui.

Trois freins principaux

Premier frein, la complexité. Le numérique est perçu comme un monde à part, qui n’est  plus de leur âge.

La défiance compte aussi pour beaucoup. Jugé déshumanisant et intrusif, le numérique n’inspire aucune confiance à certains seniors.

Enfin, le manque de curiosité, d’intérêt et de motivation explique aussi l’exclusion numérique des âgés.

89 % des non internautes n’ont pas envie de se former

Seuls 11 % des non internautes auraient envie de suivre une formation pour monter en compétences et développer leurs usages numérique.
Pour les y inciter, il faut d’abord les convaincre de l’intérêt du numérique.

Pour communiquer avec ses proches (nombre d’entre eux se sont mis à la visio durant le confinement, par exemple), comme support de loisirs, pour se simplifier la vie (avec les courses en lignes par exemple) ou dans une optique de transmission (sites de généalogie, rédaction de ses mémoires…) : à chaque situation, chaque personnalité le bon levier pour se lancer.

Source : Publics seniors & inclusion numérique , étude WeTechCare avec le soutien de l’Assurance retraite, juin 2020

Cancer du sein triple négatif… ?

Qu’est-ce qu’un cancer du sein triple négatif ? Quelles sont ses particularités ?

Cancer du sein triple négatif... ?

Qu’est-ce qu’un cancer du sein triple négatif ? Quelles sont ses particularités ?

L’expression « triple négatif » signifie que l’analyse faite au laboratoire sur une biopsie ou après ablation de la tumeur mammaire montre que les cellules tumorales ne surexpriment ni des récepteurs aux hormones œstrogènes et progestérones ni le récepteur HER2. On parle aussi de carcinomes mammaires infiltrant « triple négatif », ce qui signifie que les cellules tumorales ont envahi le tissu mammaire en profondeur : elles peuvent rester localisées au sein et aux ganglions de l’aisselle, ou entraîner une dissémination à d’autres organes, on parle alors de métastases. Par rapport aux autres tumeurs du sein, les métastases concernent plus fréquemment le foie et le poumon du fait de leur plus grande diffusion via la circulation sanguine que via le système lymphatique. Les cancers du sein triple négatifs sont donc généralement plus graves que les autres formes de cancers du sein. Le cancer du sein triple négatif compte pour environ 12 à 17 % de l’ensemble des cancers du sein. Ces cancers frappent plus fréquemment des femmes plus jeunes, âgées de moins de 40 ans, et peuvent être liés à des prédispositions génétiques, en particulier des mutations des gènes BRCA1/2.

Le diagnostic du cancer du sein triple négatif

Ce type de cancer plus agressif est moins facilement détectable via le dépistage généralisé, qui préconise une mammographie tous les deux ans à partir de 50 ans. Se développant rapidement, il s’agit souvent de cancer d’intervalle (qui survient entre deux contrôles) ou qui intervient chez des femmes pas encore concernées par ce dispositif. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) mammaire pourrait être la modalité d’imagerie la plus précise pour le diagnostic du cancer du sein triple négatif, car elle montre des caractéristiques de tumeurs malignes qui peuvent ne pas être repérées en utilisant la mammographie ou l’échographie. Si le radiologue décèle une anomalie, votre médecin peut demander la réalisation d’une biopsie, c’est-à-dire le prélèvement d’un fragment de la zone suspecte. Son analyse est réalisée par un médecin spécialiste des tissus. Si celui-ci reconnaît une tumeur au microscope, il réalisera d’autres tests pour la caractériser, comme la recherche de récepteurs aux œstrogènes ou à la progestérone et de HER2 en surnombre. Lorsque ces tests sont tous négatifs, il s’agit d’un cancer triple négatif. Selon l’apparence des cellules et l’étendue de la tumeur, le médecin évalue l’avancement du processus tumoral. Combinée aux observations cliniques, cette évaluation permet aux médecins de classer la tumeur avec un grade de O à IV, en fonction duquel ils choisiront le protocole de soins.

TRAITEMENT

Généralement, on a souvent recours à la chirurgie pour traiter le cancer du sein triple négatif. La première étape consiste donc à enlever chirurgicalement les cellules cancéreuses. Selon la taille de la tumeur et de votre sein, le chirurgien décidera une ablation totale ou partielle de celui-ci, ce qu’on appelle une chirurgie conservatrice. Quand la tumeur est plus grosse et ne permet pas de conserver une zone suffisante de tissus sains, le chirurgien réalise l’ablation totale du sein, et doit également retirer une partie ou la totalité de la chaîne ganglionnaire de l’aisselle, du côté du sein atteint. Après la chirurgie, on recourt le plus souvent à la chimiothérapie, pour s’assurer qu’il ne reste pas de cellules cancéreuses dans l’organisme.  On recourt à des chimiothérapies « classiques », car ces tumeurs sont « chimiosensibles » et parfois « chimiocurables ». Ce qui veut dire qu’elles réagissent à la chimiothérapie; mais étant très instables sur le plan génétique, elles trouvent au bout d’un certain temps des parades pour résister à ces composés. Ces tumeurs sont plus souvent détectées à des tailles importantes. On a ainsi plus souvent recours à une chimiothérapie néo-adjuvante, c’est-à-dire une chimiothérapie administrée durant 6 à 8 cycles avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur et ainsi permettre un traitement conservateur. Dans certains cas, la tumeur va être complètement éradiquée par la chimiothérapie néo-adjuvante, ce qui est de très bon pronostic et nous incite à privilégier cette séquence thérapeutique pour des raisons biologiques. Le pronostic de cette prise en charge dépend de la taille de la tumeur et de la présence ou non de métastases. Pour ces tumeurs, les récidives interviennent quasi exclusivement dans les 5 ans suivant la chirurgie. S’il n’y a pas de rechute durant cette période, on considère la patiente comme guérie. Au terme de la chimiothérapie, dans certains cas, les médecins conseillent de poursuivre le traitement avec des séances de radiothérapie, au cours desquelles une machine irradie la zone opérée. Cet article a été rédigé en collaboration avec le Dr Sebban Eric est chirurgien gynécologue et cancérologue à la Clinique Hartmann ainsi que chef de pôle de chirurgie gynécologique à l’hôpital Américain. Il est aussi cofondateur de l’Institut Rafaël, un centre de médecine intégrative et maison de l’après cancer.  Pour plus d’informations : https://www.docteur-eric-sebban.fr/

 

BIBLIOGRAPHIE :

  1. Le cancer du sein «triple négatif» – Freres (1), J. Collignon (2), C. Gennigens (2), I. Scagnol (3), A. Rorive (2), A. Barbeaux (4), P.A. Coucke (5), G. Jérusalem (2)
  2. Tumeurs triple négatives du sein : facteurs pronostiques et prédictifs S. ZILBERMAN *, M. BALLESTER, C. BEZU, E. DARAÏ, R. ROUZIER (Paris)

L’étude du Lancet sur la chloroquine suscite des questions de scientifiques…

On pensait la controverse sur la chloroquine – vantée par le professeur Raoult – close depuis la publication de la vaste étude du Lancet mettant en cause son efficacité.

Mais des questionnements sur des biais de l’étude sont apparus.

On pensait la controverse autour de la chloroquine terminée, mais c'est l'étude du Lancet qui est maintenant remise en cause

Que se passe-t-il avec l’étude du Lancet ? C’est en ces termes que de nombreux scientifiques se sont exprimés, pointant des erreurs et une méthodologie discutable concernant cette vaste étude fondée sur les données de quelque 96 000 patients hospitalisés pour Covid-19 entre décembre et avril dans 671 hôpitaux. Cette étude, qui va dans le même sens que plusieurs autres études à plus petite échelle, a été à l’origine de l’arrêt de l’utilisation de l’hydroxychloroquine en France et dans d’autres pays.

L’étude en cause, publiée le 22 mai dans la revue scientifique The Lancet, se fonde sur environ 96 000 patients hospitalisés entre décembre et avril dans 671 hôpitaux et compare l’état de ceux qui ont reçu le traitement à celui des patients qui ne l’ont pas eu. Le Dr Mandeep Mehra et ses collègues concluent que le traitement ne semble pas être bénéfique aux malades du Covid-19 hospitalisés et pourrait même être néfaste.

Des doutes, y compris chez les détracteurs de la chloroquine

Mais, rebondissement, des chercheurs, y compris certains déjà sceptiques sur l’intérêt de la molécule contre le Covid-19, ont exprimé leurs doutes sur l’étude du Lancet. Dans une lettre ouverte, des dizaines de scientifiques du monde entier demandent des éclaircissements aux auteurs et à la prestigieuse revue britannique.

Ils soulignent ainsi que l’examen minutieux de l’étude du Lancet soulève « à la fois des inquiétudes liées à la méthodologie et à l’intégrité des données ». Ils dressent une longue liste des points problématiques, d’incohérences dans les doses administrées dans certains pays à des questions éthiques sur la collecte des informations sur les patients, en passant par le refus des auteurs de donner accès aux données brutes.

Des incohérences dans lesquels se sont engouffrés les nombreux soutiens, très mobilisés sur internet, du professeur Raoult, qui défend l’usage de la chloroquine contre le Covid-19.

« Soit ce sont des erreurs, soit c’est une fraude »

Ces données émanent de Surgisphere, qui se présente comme une société d’analyse de données de santé, basée aux États-Unis. L’entreprise dirigée par Sapan Desai a assuré que les accords avec les hôpitaux partenaires lui interdisent de partager les données, dont elle a défendu l’intégrité.

En France, le Professeur Gilbert Deray, néphrologue à la Pitié-Salpêtrière, n’a jamais défendu l’usage de cette molécule. Mais aujourd’hui, il fait partie de ceux qui s’interrogent. « On s’étonne, voyant que par exemple le nombre de morts en Australie, serait supérieur au nombre de morts total qui a jamais été annoncé en Australie. On s’étonne de constater que certains hôpitaux ont été inclus, alors que les mêmes hôpitaux disent ‘non on n’a pas été inclus' », explique le spécialiste à France Inter. « Soit ce sont des erreurs, et pourquoi pas, soit c’est une fraude ».

Le Monde rappelle qu’une enquête du Guardian a déjà permis de lever une partie du mystère à propos du décompte des morts en Australie : « La différence serait due à un mauvais codage des données, un hôpital asiatique s’étant par erreur identifié comme australien », selon Sapan Desai, co-auteur de l’étude et fondateur de l’entreprise américaine spécialisée dans les données médicales Surgisphere.

Pour le professeur Deray, « on doit déterminer deux choses : premièrement est-ce que les données sont vraies ou sont fausses ? La deuxième chose à déterminer c’est, si c’est faux, pourquoi ? Parce que ça a un impact sur la vie des gens ! » Le néphrologue tient à signaler qu’il n’a pas d’à priori concernant la chloroquine : « Je n’ai pas de camp moi, ne suis ni pour ni contre. Nous  cherchons où est la vérité. » 

On devrait connaître les explications des auteurs de l’étude et de la revue dans quelques jours. Des erreurs, voire une fraude, jetterait un discrédit considérable sur le monde scientifique et viendrait rouvrir ce dossier hydroxychloroquine qu’on pensait, pourtant, clos.

Les auteurs de l’étude maintiennent leurs résultats

L’un des auteurs a indiqué à l’AFP qu’ils maintenaient les résultats en dépit des erreurs qu’il y a eu : « Nous sommes fiers de contribuer aux travaux sur le Covid-19 » en cette période d’« incertitude », a déclaré vendredi Sapan Desai.

Interrogée vendredi sur cette affaire, l’OMS a noté que la suspension des essais impliquant l’hydroxychloroquine était « temporaire » et que ses experts rendraient leur « opinion finale » après l’examen d’autres éléments (notamment les analyses provisoires de l’essai Solidarity), probablement d’ici à la mi juin.

Des données devraient aussi venir de l’essai britannique Recovery, dont la partie hydroxychloroquine se poursuit. Se basant sur leurs propres données de mortalité, ses responsables estiment qu’il n’existe « pas de raison convaincante de suspendre le recrutement pour des raisons de sécurité ».

Source FRANCE INTER.