Vaccination : un parcours du combattant pour les personnes en situation de handicap…

Si des initiatives se mettent en place aux quatre coins de la France, elles restent inégales et pour ceux dans l’incapacité de se déplacer, la vaccination est, pour l’instant souvent impossible.

Alors que la vaccination à domicile est encore rare pour les personnes en situation de handicap, cette solution est celle à privilégier pour ces derniers, plaident associations et professionnels du secteur.

 

«Il faudra attendre le vaccin AstraZeneca». Voilà ce que s’est entendu répondre Yann quand il a tenté de prendre rendez-vous pour Olivier, son père, atteint d’un lourd handicap. Suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), Olivier est constamment alité et ne peut se déplacer sur un centre de vaccination. Aucune solution ne lui sera proposée si ce n’est d’attendre qu’il puisse recevoir une dose, à domicile, grâce au nouveau vaccin qui a été autorisé en France mardi 2 février. Mais ce dernier n’est réservé qu’aux personnes de moins de 65 ans et Olivier en a 86. Il fait partie de ceux qui sont, aujourd’hui, prioritaires pour la vaccination, à laquelle il n’a pour l’instant pas droit.

L’anecdote n’a rien de surprenant pour Agnès Bourdin-Busin chargée des questions de santé et de politique au sein d’APF France handicap. «Le vaccin AstraZeneca ne peut pas être une réponse pour ces personnes», soupire-t-elle. Depuis le 18 janvier, les 60.000 personnes en situation de handicap se trouvant dans des établissements médico-sociaux de type foyers d’accueil médicalisés (FAM) et maisons d’accueil spécialisées (MAS) quel que soit leur âge, bénéficient d’un accès à la vaccination qui peut se faire directement sur ces lieux d’accueil. Mais pour les autres comme Olivier qui, malgré leur handicap vivent toujours chez eux, il faut se déplacer jusqu’au centre le plus proche, ce qui relève, bien souvent, du parcours du combattant.

Dans le cas d’Olivier, l’octogénaire aurait pu être accueilli s’il avait pu se déplacer en fauteuil roulant, une chose impossible pour lui. Du côté du centre, on lui répond que faire venir un brancard n’est pas envisageable. «La consigne a été donnée de respecter l’accessibilité universelle mais ce n’est absolument pas le cas», déplore Agnès Bourdin-Busin. «Il y a vraiment des endroits où l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite n’est pas respectée avec par exemple des marches pour accéder au lieu de vaccination, ou si celle-ci se fait au premier étage sans ascenseur». Selon elle, «il faudrait que des consignes claires soient relayées auprès des agences régionales de santé (ARS), des préfets et des collectivités locales impliquant une même prise en charge».

Des initiatives inégales selon les départements

Ici et là, des initiatives émergent. À Reims (Marne), un «Vacci’Bus» permet depuis le 19 janvier aux personnes ne pouvant pas se déplacer d’être accompagnées aux centres de vaccination. Dans l’Allier, c’est un camion, transformé en bus de vaccination mobile, avec à son bord médecins et infirmières, qui a été affrété par le conseil départemental. De même dans le Lot-et-Garonne. À Douai (Nord), la municipalité a réquisitionné des navettes, les mêmes dédiées aux personnes âgées pour leur permettre de faire leurs courses ou de se rendre à des rendez-vous médicaux. Un peu partout en France, les collectivités locales s’investissent pour que tous les plus de 75 ans aient accès à la vaccination. Dans d’autres départements, les solutions tardent à voir le jour. «Cest très dépendant des territoires. Dans certains, des moyens ont été mis en place, dans d’autres on laisse les gens faire comme ils peuvent», regrette Agnès Bourdin-Busin. D’autant que pour ceux souffrant d’un très lourd handicap, ces dispositifs demeurent insuffisants.

Les aides à domicile, «appuis» de la campagne vaccinale

Au plus près de cette frange de la population, les réseaux d’aides à domicile dressent le même constat. «La plus grande difficulté concerne les personnes immobiles et pour le moment, peu d’options s’offrent à elles», atteste Marc Dupont, vice-président de l’UNA, réseau national de l’aide à domicile pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Il souligne le rôle que ce secteur peut jouer dans la campagne vaccinale. «Nos aides à domicile peuvent notamment être des personnes de confiance pour les familles et voir avec elles la meilleure façon d’organiser la vaccination de leurs proches», abonde Hugues Victor, directeur général d’Adedom, une fédération représentant 320 structures associatives œuvrant dans l’aide, le soin à domicile et les services à la personne. «L’aide à domicile est extrêmement bien placée et nous avons sollicité le gouvernement pour être des appuis de cette campagne vaccinale», indique-t-il. Chaque semaine, les professionnels du secteur échangent à ce sujet avec le cabinet de la ministre chargée de l’Autonomie Brigitte Bourguignon.

Au centre des discussions, la question de la prise en charge de la prestation des aides à domicile qui accompagneront à la vaccination. «Certains départements complèteront l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) de deux à cinq euros ou donneront des financements dédiés mais rien n’est cadré, ça dépend totalement du bon vouloir d’une politique départementale ou de la capacité des employeurs», pointe le directeur général d’Adedom. «Il y a déjà une forme de fragilité économique de ces structures. Elles vont donc avoir un peu de mal à s’engager dans des déplacements s’il n’y a pas de financements», précise-t-il. Selon lui, il faudrait «une incitation forte à destination des conseils départementaux pour leur enjoindre de prendre en charge ces frais et coût de déplacement». Du côté de l’association des maires de France (AMF), on préconise «un support financier» de l’État, en particulier «pour les territoires ruraux et les moins pourvus notamment en transport». Plutôt qu’une stratégie nationale, «c’est plutôt un soutien financier ou matériel que l’État doit apporter là où le coût de prise en charge est important», explique Frédéric Chéreau, président de la Commission santé de l’AMF et maire de Douai.

Développer «l’aller vers»

Plus simplement, pour tous les acteurs du secteur, la solution réside dans la vaccination à domicile. «Il est possible de lister dix personnes à vacciner sur une matinée afin que le médecin se déplace lui-même, c’est réalisable», prédit Frédéric Chéreau de l’AMF. «Il faut développer ‘l’aller vers’ pour les personnes lourdement handicapées ou qui ne peuvent pas se déplacer et il faut les identifier. Les mairies via les centres communaux d’action sociale (CCAS) et les médecins généralistes doivent cibler toutes ces personnes», confirme Agnes Bourdin-Busin. «Déplacer quelqu’un en brancard, qui plus est en hiver avec tout ce que ça engendre de stress, sachant qu’il faut le faire deux fois, c’est compliqué». Elle appelle de ses voeux le déploiement «d’équipes mobiles», «ce qui n’est pas le cas aujourd’hui».

La vaccination a domicile se développe, assure-t-on du côté du cabinet de Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées. En attendant, «quand elles n’ont pas de possibilité de se rendre dans un centre de vaccination et qu’elles entrent dans la catégorie du vaccin, les personnes peuvent faire appel au dispositif 360». Ce numéro vert national (0 800 360 360) a été mis en place dans le cadre de la crise pour les personnes en situation de handicap et les proches aidants. Initialement prévue pour janvier 2021, sa mise en application avait été avancée à juin dernier en raison de la crise sanitaire. Une fois en ligne, «la personne est redirigée vers une antenne qui coordonne tous les acteurs autour du handicap afin de trouver des solutions pour être vaccinée à domicile», explique-t-on brièvement. 90 départements sont d’ores et déjà raccordés à ce dispositif qui n’était toutefois pas prévu à l’origine pour répondre à des problèmes liés à la vaccination.

«Ça ne peut pas être la seule solution», commente Agnès Bourdin-Busin d’APF France handicap. Beaucoup reste donc à faire. Et malgré toutes les initiatives qui voient le jour, un autre point vient ternir ces avancées : le manque de doses. «C‘est la problématique à laquelle nous devons faire face actuellement», déplore Lucile Pluchart, directrice générale adjointe des services du département du Vaucluse, en charge du pôle solidarité. «Comme beaucoup de départements, nous souhaiterions pouvoir mettre en place un certain nombre d’initiatives mais la réalité du terrain nous rattrape». Un manque qui ne saurait venir perturber le calendrier de vaccination a assuré Emmanuel Macron, promettant que tous les Français seront vaccinés à la fin de l’été.

Source LE FIGARO.

 

Une nouvelle cornée synthétique permet à un aveugle de recouvrer entièrement la vue…

Une société israélienne nommée CorNeat Vision a mis au point une cornée artificielle, permettant à un homme de 78 ans atteint de cécité depuis dix ans de recouvrer entièrement la vue.

 

Cet implant, baptisé KPro, présente l’avantage de pouvoir s’intégrer directement à la paroi oculaire, sans nécessiter de tissu humain de donneur. Le patient a été capable de reconnaître les membres de sa famille et de lire un texte dès le lendemain de l’opération.

Cette cornée synthétique est unique en son genre : CorNeat souligne en effet que les matériaux biomimétiques utilisés pour sa fabrication sont capables de stimuler la prolifération cellulaire, de manière à ce qu’elle s’intègre parfaitement dans les tissus humains. L’homme qui a été le tout premier patient à bénéficier de cette cornée a été opéré le 3 janvier, au Rabin Medical Center, par le professeur Irit Bahar, chef du service d’ophtalmologie. Il avait auparavant subi quatre transplantations de cornée humaine pour tenter de recouvrer la vue, mais toutes ont échoué.

La cornée synthétique KPro a été conçue pour remplacer les cornées déformées ou opacifiées. Aux dires de ses concepteurs, outre le fait qu’elle ne dépende pas du tissu d’un éventuel donneur, sa mise en place est beaucoup moins complexe à mettre en œuvre que la greffe d’une cornée humaine. Près d’une vingtaine de patients devraient bientôt être équipés eux aussi de cet implant.

Une alternative indispensable au don de cornée

« Des moments comme ceux-ci sont l’accomplissement de notre vocation de médecins », souligne avec fierté le professeur Bahar. « Dévoiler ce premier œil implanté et être dans cette pièce, à ce moment-là, était surréaliste », ajoute l’inventeur de l’implant et co-fondateur de CorNeat Vision, le Dr Gilad Litvin. Et pour cause : cette cornée artificielle pourrait améliorer la vie de millions de personnes dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 36 millions de personnes seraient atteintes de cécité, et 2 millions de nouveaux cas seraient signalés chaque année. Les cataractes non opérées sont à l’origine de la plupart des cas ; des défauts de réfraction non corrigés et les glaucomes sont d’autres causes fréquentes de perte de la vue.

La cornée est la couche transparente qui recouvre et protège l’œil. Elle peut toutefois dégénérer ou présenter des lésions pour diverses raisons, y compris des maladies comme la kératopathie bulleuse (qui implique un gonflement de la cornée, similaire à une cloque), le kératocône (qui se traduit par une perte de sphéricité de la cornée), ou des traumatismes. Lorsque la déficience visuelle causée par la maladie devient trop sévère, la transplantation cornéenne permet de restaurer la fonction visuelle. Selon l’Agence de la biomédecine, la cornée est le tissu le plus prélevé sur donneur décédé et c’est l’une des greffes d’organe les plus fréquentes au monde. Mais si la France est épargnée par la pénurie de dons de cornée, une enquête a révélé qu’au niveau mondial, seulement une cornée était disponible pour 70 nécessaires. C’est pourquoi le développement de cornées synthétiques s’avère indispensable.

Il existe déjà quelques modèles de cornée artificielle pour les patients atteints de dégénérescence cornéenne. Mais ces chirurgies sont généralement complexes et ne sont utilisées qu’en dernier recours, lorsqu’une greffe standard n’est pas possible ou ne fonctionne pas. Par comparaison, selon ses concepteurs, l’implantation de la cornée KPro est une procédure relativement simple, prenant moins d’une heure, qui nécessite un minimum de coupe et de suture, comme on peut le voir dans cette vidéo proposée par CorNeat Vision :

La première étape consiste à découper la sclère de l’œil (la membrane qui forme le blanc de l’œil). Puis, le chirurgien retire l’intégralité de l’épithélium cornéen, afin d’éviter la formation d’une membrane rétroprosthétique. Un dispositif de marquage permet ensuite d’indiquer très rapidement les différents points d’incision et de suture. Une fois la cornée défectueuse retirée, le chirurgien met l’implant en place à l’aide du guide précédemment tracé, puis repositionne la sclère avant de la fixer au dispositif. Le processus lui-même minimise le temps pendant lequel l’œil est exposé « à l’air libre » à moins d’une minute, ce qui réduit considérablement les risques encourus.

Source TRUST MY SCIENCE.

 

Didier Raoult poursuivi pour « charlatanisme » par l’Ordre des médecins … Vers une radiation ?….

Le professeur marseillais Didier Raoult, qui avait si fait parler de lui au printemps, doit aujourd’hui rendre des comptes devant ses pairs.

Didier Raoult poursuivi pour "charlatanisme" par l’Ordre des médecins ... Vers une radiation ?....

Après ses propos fracassants du printemps autour du coronavirus, le professeur Didier Raoult fait maintenant l’objet de poursuites devant l’Ordre des médecins, selon le journal Le Parisien.

Celui-ci lui reproche de nombreuses entorses au code de déontologie : violation de la confraternité, information erronée du public, exposition à un risque injustifié et même… charlatanisme, indique encore le quotidien.

En effet, de nombreux signalements ainsi qu’une plainte ont été adressés à l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône envers le directeur de l’IHU de Marseille.

Vers une radiation ?

Un collectif composé de cinq médecins hospitaliers estime notamment que le discours du Pr Raoult « s’oppose aux données et résultats scientifiques ». Pour eux, le célèbre infectiologue est allé « jusqu’à prôner et prescrire des thérapeutiques et associations médicamenteuses non éprouvées, au minimum inefficaces, au pire dangereuses ».

Didier Raoult faisait notamment la promotion de l’hydroxychloroquine dans la lutte contre le virus, ce qu’aucun médecin ne validait.

Le professeur marseillais devrait comparaître devant la chambre disciplinaire de l’ordre régional des médecins dans les mois qui viennent.7

Source EST REPUBLICAIN.

À Rennes, SOS Médecins met en place l’hospitalisation à domicile pour les malades du Covid…

Pour éviter l’engorgement des hôpitaux, les praticiens de SOS médecins voient leur mission évoluer en Bretagne.

Non seulement ils continuent leurs interventions chez les particuliers 24 heures sur 24 et sept jours sur sept mais vont aussi favoriser le maintien à domicile des patients Covid.

Idem pour les médecins libéraux.

Dans la grande salle de réunion du cabinet de SOS médecins à Rennes, ils sont une dizaine de praticiens en train de faire le point sur les nouvelles directives des autorités nationales de santé et du comité scientifique.

« Ça évolue quasiment chaque jour », assure le Dr Virginie Blons, présidente de SOS médecins d’Ille-et-Vilaine.

Un travail de collaboration

« Là, on est sur les recommandations sur les tests antigéniques. Beaucoup de gens pensent qu’ils servent à savoir si on est porteur du Covid ou pas. En fait ce n’est pas aussi simple. Il doit être normalement être réservé qu’aux personnes symptomatiques. Si le test est positif, on est sûr que la personne est porteuse du Covid. Par contre, s’il est négatif, le résultat doit être vérifié par un test PCR classique. »

Des informations importantes pour les professionnels de santé de SOS médecins d’autant que leur mission évolue.

« Nous continuons à nous déplacer à domicile 24 heures sur 24 heures et sept jours sur sept ainsi qu’à recevoir des patients dans notre local. Mais nous devons aussi penser à une nouvelle organisation pour soulager les hôpitaux. Notamment en permettant à des personnes atteintes du Covid-19 de rester chez elles plutôt que d’être hospitalisées quand c’est évidemment possible. »

Un vrai travail de collaboration entre la médecine de ville et le monde hospitalier.

« Nous avons un rôle important à jouer »

« Lors de la première vague au printemps dernier, les autorités ont tout misé sur l’hôpital public », assure le Dr Nikan Mohtadi, médecin généraliste à Quimper et président de l’URPS médecins libéraux de Bretagne.

« La médecine de ville avait été totalement écartée tout comme les cliniques privées. Or nous avons un rôle important à jouer dans cette crise sanitaire. Tant en amont qu’en aval. »

Une nouvelle logique de coopération assez inédite et les frontières entre hôpital et médecine de ville s’effacent. « 90 % des patients Covid peuvent relever de la médecine ambulatoire. Avec des procédures de prise en charge bien définies et en restant en lien constant avec les urgences. » À Rennes, ils sont 14 médecins titulaires à SOS médecins et leur équipe a été renforcée de six vacataires.

Interventions à domicile

« A priori, nous sommes assez nombreux pour remplir cette nouvelle mission et nous avons aussi l’équipement de protection nécessaire », poursuit le Dr Blons. « Nos interventions à domicile peuvent aussi éviter des déplacements inutiles aux urgences. De toute façon, nous sommes toujours en relation directe avec le 15 en cas de besoin. »

Une réorganisation qui pourrait avoir toute son utilité si les chiffres de patients covid continuent à augmenter et surtout un peu de souffle pour les hôpitaux.

Source OUEST FRANCE.

Finistère : Martial Jaouen, handicapé, refuse de quitter son centre de rééducation…

Martial Jaouen, atteint du syndrome de Guillain-Barré, qui l’a rendu tétraplégique, refuse de quitter le centre de rééducation de Perharidy où il est soigné.

Selon lui, la décision de le faire sortir n’est pas basée sur des critères médicaux.

L’hôpital dément.

Martial Jaouen (à gauche) est soutenu par sa fille Noémie et son ami Charles Crozon.

Il était en vacances en Ethiopie quand c’est arrivé. Martial Jaouen se retrouve du jour au lendemain tétraplégique. Il est atteint du syndrome de Guillain-Barré, qui touche les nerfs périphériques. Rapatrié en France, Martial Jaouen passe neuf mois en réanimation au CHU de Brest puis est admis au centre de rééducation de Perharidy, à Roscoff (Finistère). Deux ans plus tard, le soixantenaire peut lever les bras, tendre les jambes, il peut presque tenir un verre entre ses doigts, malgré un poing qui refuse toujours de se serrer.

Au mois de juillet dernier, le centre de rééducation lui annonce sa sortie prévue le 12 octobre. D’emblée, Martial Jaouen refuse. Il souhaite continuer ses soins, afin de retrouver sa mobilité. Le centre, géré par Ildys, l’assure : la continuité des soins sera assurée après son départ. « Tous les patients qui rentrent en centre de rééducation construisent rapidement un projet de sortie, explique David Cogen, directeur délégué chez Ildys. La vocation d’un centre de rééducation, c’est d’être une séquence dans le parcours de soins. »

« Aujourd’hui, je n’ai pas d’avenir ! »

La maison de Martiel Jaouen, encore en travaux, n’est donc pas aménagée pour son handicap. L’hôpital lui propose donc un hébergement provisoire. « Hébergement provisoire… C’est une maison de retraite !, scande Martial Jaouen. J’ai 60 ans, je ne vais quand même pas aller en maison de retraite ! » Ce qui l’inquiète, c’est surtout de voir disparaître tous les progrès qu’il a fait ces derniers mois. « J’ai besoin de deux séances quotidienne de kiné, argumente-t-il. Il me faut encore quelques mois pour pouvoir réussir à marcher avec un déambulateur, et faire des gestes simples de la vie, comme manger ou aller aux toilettes. Aujourd’hui, je n’ai pas d’avenir ! » En un an, il estime qu’il pourrait atteindre un degré d’autonomie qui lui permettrait de rentrer chez lui, une fois les aménagements de son domicile terminés.

Dialogue rompu

Un comité de soutien s’est organisé autour de Martial Jaouen, avec en première ligne, Charles Crozon, un ami de longue date. Face au blocage entre l’hôpital et le patient, une médiation a été mise en place, mais la date de sortie a été maintenue, ce que Martial Jaouen déplore. Il a donc refusé d’assister aux réunions censées l’organiser.

Le centre de rééducation a procédé comme avec chaque patient. « L’objectif du projet de soin, c’est envisager un projet de vie après la rééducation, explique David Cogen. Jamais une sortie n’a pu être décidée sans décision médicale. »

Le comité de soutien déplore lui que l’équipe médicale n’a pas suffisamment pris part à la médiation mise en place dans l’espoir de régler le conflit. « Tout ce que nous voulons aujourd’hui, c’est que Martial atteigne l’autonomie, et on sait qu’il en est capable, assure Charles Crozon. Pour ce faire, il faut que les médecins viennent autour de la table pour discuter. »

Les deux parties semblent vouloir rétablir le dialogue. D’une part le centre de Perharidy, qui fait face à une situation inédite, d’autre part Martial Jaouen, qui fera tout pour retrouver son autonomie.

Une action est prévue par le comité de soutien samedi 10 octobre devant les portes du centre de rééducation.

Source FRANCE BLEU.

Covid : un médecin de Fronton dénonce « le scandale des soignants contaminés »…

Jérôme Marty s’est voulu au fil du confinement un lanceur d’alerte.

Aujourd’hui le président de l‘Union Française pour Une Médecine Libre sort un livre pour dénoncer la désorganisation voire le mensonge de l’Etat qu’il poursuit même en justice.

Covid : un médecin de Fronton dénonce « le scandale des soignants contaminés »

« Notre système de santé est bien préparé » (21 janvier 2020) ou encore « ce masque bleu ne protège de rien d’aucun virus, inutile d’en acheter pour soi «  (26 janvier 2020). A l’image de ces deux déclarations d’Agnès Buzyn alors Ministre de la Santé qu’il relève, rien ou presque n’a échappé à Jérôme Marty.

D’ailleurs au plus fort de l’épidémie, au printemps, il s’affichait quasiment tous les soirs sur les chaînes d’information continues et en permanence sur les réseaux sociaux. « Clairement Twitter, c’est le seul réseau social qui vous permette d’être en relation directe avec des politiques, des journalistes, différents corps de métiers et d’avoir des réponses en direct » confie-t-il après coup.

« Nous avons travaillé la peur au ventre »

Mais alors pourquoi tant de bruit et d’énergie ? Le généraliste accuse nos gouvernants d’avoir à la fois fait du deux poids deux mesures entre les médecins de ville et leurs confrères hospitaliers mais aussi d’avoir laissés de longues semaines les généralistes en première sans équipement de protection. Dans les nombreux témoignages de médecins qu’on peut découvrir dans l’ouvrage un sentiment d’abandon mais aussi « la peur au ventre » d’aller au travail.
Et Jérôme Marty de dénoncer également l’oubli des séniors à domicile en pleine épidémie, un manque criant de matériel (masques, tests) qui a rendu le confinement inutile et dans la foulée une carte de déconfinement totalement incohérente avec l’exemple du Lot classé rouge pendant une journée par erreur ou mauvaise interprétation des chiffres.

« Il faut aller en justice pour protéger la République »

Pour tout cela l’Union Française pour Une Médecine Libre qu’il préside attaque l’Etat devant la justice pour « manquement à son devoir de protection ». « C’est pour protéger la République qu’il faut aller en justice » écrit Jérôme Marty. Gagnera-t-il ce combat juridique ? En attendant, il poursuit ses consultations à Fronton et continue d’ausculter l’épidémie au quotidien. Peut-être de quoi écrire un second tome ?

Source FR3.

Orléans : deux cardiologues suspendus de leur activité libérale pour des « pratiques abusives »…

Deux médecins du service de cardiologie du Centre hospitalier régional d’Orléans ont été suspendus administrativement de leur activité libérale le 14 août.

Il leur est reproché d’avoir recouru de façon abusive à une opération potentiellement dangereuse.

Les deux cardiologues opèrent au Centre régional hospitalier d'Orléans. Photo d'illustration

Deux cardiologues, qui opèrent au Centre hospitalier régional d’Orléans, ont été suspendus administrativement de leur activité libérale le 14 août dernier, l’un pour un an, l’autre pour six mois, comme l’a confirmé l’ARS jointe par France 3. Selon nos confrères de France Bleu Orléans, une inspection menée en février au sein de l’hôpital a rendu des conclusions « sévères et sans concession » à l’égard des deux praticiens.

Des opérations non justifiées sur des patients à risque

Les deux médecins sont accusés, selon le rapport que s’est procuré France Bleu, de « recours inapproprié à l’angioplastie coronaire ne se justifiant pas et mettant en danger la santé des patients, absence de concertations médicales et réalisation de gestes inappropriés chez des patients très âgés« .

Il leur est plus précisément reproché d’avoir multiplié sans justification des actes d’angioplastie coronaire, une opération sous anesthésie locale qui permet d’éviter les risques d’infarctus en dilatant des artères du coeur bouchées ou trop resserrées, indique France Bleu. Ces opérations, dont le nombre a explosé en quelques années à Orléans, ont été réalisées sur des patients à risques, âgés, parfois même en soins palliatifs.

Outre la suspension de leur activité libérale, les deux médecins se sont également vu interdire de pratiquer des angioplasties coronaires au sein du CHRO jusqu’à nouvel ordre. Le conseil de l’ordre des médecins du Loiret et la CPAM ont été saisis, et les deux cardiologues ont quant à eux contesté en bloc les conclusions du rapport.

Source FR3.

Covid-19 : à l’hôpital, on sait désormais mieux prendre en charge les cas graves…

Quelle que soit l’importance d’une potentielle deuxième vague de Covid-19, les malades ne seront plus soignés de la même façon.

Depuis le début de l’épidémie, les médecins ont acquis des connaissances et des pratiques qui permettent de meilleurs pronostics pour les patients hospitalisés.

Les progrès acquis par l'expérience devraient permettre de limiter le nombre de patients placés en réanimation

Parmi les images marquantes de la première vague de Covid-19 dans les hôpitaux, il y a celles de tous ces patients intubés et placés en réanimation. Aujourd’hui, avec une pratique et une expérience de plusieurs mois, les médecins procèdent différemment. « Au lieu d’utiliser un tuyau qu’on met dans la trachée pour ventiler, avec une machine, les patients qu’on a endormis, on ne les endort pas, on leur met des masques avec de l’oxygène à très fort débit, pour les aider à respirer« , explique le professeur Grabriel Steg, chargé de la recherche à l’AP-HP.

« Ces moyens-là sont un peu moins agressifs, et semblent permettre de contrôler la situation respiratoire chez beaucoup de patients ».

Autre enseignement de la première vague : la Covid entraîne souvent la formation de caillots responsables de thromboses dans les veines et les artères. Des médicaments permettent de les réduire : « On utilise beaucoup plus largement, maintenant, des traitements anti-coagulants préventifs, pour éviter la survenue de ces accidents, et curatifs« , ajoute le professeur Steg.

« Le troisième élément, c’est la _production très importante de substances inflammatoires_« , ajoute-t-il. « Cette inflammation aigüe de tout l’organisme était extrêmement dangereuse. Des médicaments classiques anti-inflammatoires tels que les corticoïdes, bien connus et très peu coûteux, permettent d’améliorer notablement le pronostic des gens qui ont des formes graves. » 

Quand on met bout à bout tous ces progrès, le pronostic est bien meilleur. Ces enseignements seront essentiels pour sauver davantage de vies, si la courbe des cas graves s’envole.

Source FRANCE INTER.

Covid-19 : la hausse inquiétante des interventions de SOS médecins…

C’est un chiffre examiné de près par les autorités sanitaires.

Le nombre des interventions de SOS médecins pour des suspicions de Covid est en hausse nette depuis quelques semaines.

Alors qu’on en dénombrait une centaine par jour il y a un mois, SOS médecins en a comptabilisé près de 600 depuis.

Les Français appellent de plus en plus SOS médecins pour des interventions liées à une suspicion de Covid-19

C’est un indicateur qui donne peut-être une idée de la circulation du Covid-19 en France. Les Français appellent de plus en plus SOS médecins pour des interventions liées à une suspicion de Covid-19. Selon le secrétaire général de SOS médecins, Serge Smadja, les chiffres qui remontent de son réseau sont d’autant plus importants qu’ils constituent des « indicateurs précoces » « car les gens nous appellent « avant d’aller à l’hôpital, avant de faire un test ».

Au moment d’entamer le déconfinement, le 11 mai, on comptabilisait 311 interventions de SOS médecins pour des suspicions de Covid en France par jour. Dans le mois qui suit, les chiffres sont alors régulièrement en baisse, jusqu’à atteindre au plus bas 102 interventions le 18 juin. La circulation du virus semble marquer le pas en France. Depuis cette date, la remontée est marquée et elle a même tendance à s’accélérer sur ces derniers jours. On comptabilisait 151 interventions le 24 juin, 192 le 30 juin, 243 le 7 juillet, selon les statistiques publiées. Depuis huit jours, la hausse est toujours aussi nette et régulière: 360 consultations vendredi, 458 dimanche.

Pour la journée de mardi, le secrétaire général de SOS Médecins, Serge Smadja, a indiqué à France Inter qu’il y avait eu 583 consultations pour des suspicions de Covid-19.

« Il faut rester prudents mais ça fait deux semaines que ça augmente »

« Tous les jours, ça augmente. C’est cette tendance qu’il faut regarder. Il faut rester prudent mais il faut noter que ça fait maintenant deux semaines que ça augmente », déclare mercredi Serge Smadja à France Inter. Néanmoins le médecin constate que ces consultations donnent lieu à « beaucoup de tests négatifs » et qu’en cas de Covid avéré il y a peu de cas graves qui entraînent des hospitalisations. Il précise aussi que d’autres virus peuvent circuler avec des symptômes comparables à ceux du Covid-19. « Aujourd’hui si quelqu’un tousse, il y a une suspicion Covid ».

Les régions où on appelle le plus SOS médecins pour des suspicions de Covid sont la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine soit les endroits où les Français se déplacent pour passer leurs vacances.

Source FRANCE INTER.

Coronavirus : selon le Conseil scientifique, 30 millions de personnes seront prioritaires pour un vaccin en France, à commencer par les professionnels de santé…

D’autres professions exposées sont concernées, ainsi que les personnes âgées et vulnérables.

Parmi les populations prioritaires en France pour un vaccin, se trouvent environ 6,8 millions de personnes à risque d'exposition professionnelle.  | FRANKHOERMANN / SVEN SIMON / AFP

Il faut se préparer. La possibilité qu’un vaccin contre le nouveau coronaviruspuisse être disponible et administré à des millions de gens, en priorité les professionnels de santé, doit être anticipée dès maintenant, indiquent les membres du Conseil scientifique, du Comité vaccin Covid-19 et du Comité recherche, analyse et expertise (Care), dans un avis publié vendredi 24 juillet.

De nombreux essais sont en cours et bien que l’utilisation d’un vaccin soit soumise aux « incertitudes et inconnues scientifiques (efficacité, disponibilité à moyen ou long terme, type de vaccins…), il est dès à présent crucial d’élaborer une stratégie vaccinale nationale » pour l’intégrer efficacement dans la lutte contre l’épidémie, dès qu’il sera disponible, selon cet avis.

« Le ciblage des populations prioritaires est crucial »

« Le ciblage des populations prioritaires est crucial », selon ce document. Parmi les populations prioritaires en France (Hexagone et Outremer), se trouvent environ 6,8 millions de personnes à risque d’exposition professionnelle avec une « priorité très élevée » pour environ 1,8 million d’entre elles, essentiellement des professionnels de santé.

Dans ce groupe, figurent autour de 5 millions de personnes à « priorité élevée » exposés par leur emploi au contact de la population (commerçants, aides à domicile, enseignants, chauffeurs de bus) ou travaillant en milieux confinés à risque (abattoirs, taxis/VTC, croisières..) ou ayant un hébergement confiné à risque (travailleurs migrants, site de construction…).

Les personnes à risque du fait de leur âge ou de leur état de santé, soit environ 23 millions de personnes en France et celles en grande précarité (environ 250 000 personnes) constituent l’autre groupe des populations prioritaires en premier lieu.

Le gouvernement français négocie (en partenariat avec ses homologues européens) des contrats de réservation de vaccins dont on ne connaît pas encore les caractéristiques (efficacité contre l’infection, la transmission, nombre d’injections, avec ou sans rappel…).

Le Conseil rejette l’idée « d’une vaccination obligatoire »

« Mais on s’attend à avoir plusieurs dizaines de millions de doses de vaccins (potentiellement correspondant à 2 à 5 produits différents) disponibles entre le dernier trimestre de l’année 2020 et le premier trimestre de 2021, qui pourraient être déployées s’il survient une seconde vague de Covid-19 », écrivent les scientifiques.

Les experts jugent « impératif de se donner le temps nécessaire à une évaluation rigoureuse » de l’efficacité et de la sécurité des candidats vaccins « avant leur utilisation à grande échelle ». Le gouvernement, selon la nature du ou des vaccins disponibles, devra déterminer « qui vacciner et comment », souligne l’avis qui préconise d’associer les citoyens à cette démarche de préparation, afin de ne pas renouveler l’échec de la vaccination anti-grippale de 2009. Le Conseil rejette l’idée d’« une vaccination obligatoire », préconisant une vaccination « organisée ».

Source FRANCE INFO.