À Rennes, SOS Médecins met en place l’hospitalisation à domicile pour les malades du Covid…

Pour éviter l’engorgement des hôpitaux, les praticiens de SOS médecins voient leur mission évoluer en Bretagne.

Non seulement ils continuent leurs interventions chez les particuliers 24 heures sur 24 et sept jours sur sept mais vont aussi favoriser le maintien à domicile des patients Covid.

Idem pour les médecins libéraux.

Dans la grande salle de réunion du cabinet de SOS médecins à Rennes, ils sont une dizaine de praticiens en train de faire le point sur les nouvelles directives des autorités nationales de santé et du comité scientifique.

« Ça évolue quasiment chaque jour », assure le Dr Virginie Blons, présidente de SOS médecins d’Ille-et-Vilaine.

Un travail de collaboration

« Là, on est sur les recommandations sur les tests antigéniques. Beaucoup de gens pensent qu’ils servent à savoir si on est porteur du Covid ou pas. En fait ce n’est pas aussi simple. Il doit être normalement être réservé qu’aux personnes symptomatiques. Si le test est positif, on est sûr que la personne est porteuse du Covid. Par contre, s’il est négatif, le résultat doit être vérifié par un test PCR classique. »

Des informations importantes pour les professionnels de santé de SOS médecins d’autant que leur mission évolue.

« Nous continuons à nous déplacer à domicile 24 heures sur 24 heures et sept jours sur sept ainsi qu’à recevoir des patients dans notre local. Mais nous devons aussi penser à une nouvelle organisation pour soulager les hôpitaux. Notamment en permettant à des personnes atteintes du Covid-19 de rester chez elles plutôt que d’être hospitalisées quand c’est évidemment possible. »

Un vrai travail de collaboration entre la médecine de ville et le monde hospitalier.

« Nous avons un rôle important à jouer »

« Lors de la première vague au printemps dernier, les autorités ont tout misé sur l’hôpital public », assure le Dr Nikan Mohtadi, médecin généraliste à Quimper et président de l’URPS médecins libéraux de Bretagne.

« La médecine de ville avait été totalement écartée tout comme les cliniques privées. Or nous avons un rôle important à jouer dans cette crise sanitaire. Tant en amont qu’en aval. »

Une nouvelle logique de coopération assez inédite et les frontières entre hôpital et médecine de ville s’effacent. « 90 % des patients Covid peuvent relever de la médecine ambulatoire. Avec des procédures de prise en charge bien définies et en restant en lien constant avec les urgences. » À Rennes, ils sont 14 médecins titulaires à SOS médecins et leur équipe a été renforcée de six vacataires.

Interventions à domicile

« A priori, nous sommes assez nombreux pour remplir cette nouvelle mission et nous avons aussi l’équipement de protection nécessaire », poursuit le Dr Blons. « Nos interventions à domicile peuvent aussi éviter des déplacements inutiles aux urgences. De toute façon, nous sommes toujours en relation directe avec le 15 en cas de besoin. »

Une réorganisation qui pourrait avoir toute son utilité si les chiffres de patients covid continuent à augmenter et surtout un peu de souffle pour les hôpitaux.

Source OUEST FRANCE.

Pour marque-pages : Permaliens.