Covid-19 : à l’hôpital, on sait désormais mieux prendre en charge les cas graves…

Quelle que soit l’importance d’une potentielle deuxième vague de Covid-19, les malades ne seront plus soignés de la même façon.

Depuis le début de l’épidémie, les médecins ont acquis des connaissances et des pratiques qui permettent de meilleurs pronostics pour les patients hospitalisés.

Les progrès acquis par l'expérience devraient permettre de limiter le nombre de patients placés en réanimation

Parmi les images marquantes de la première vague de Covid-19 dans les hôpitaux, il y a celles de tous ces patients intubés et placés en réanimation. Aujourd’hui, avec une pratique et une expérience de plusieurs mois, les médecins procèdent différemment. « Au lieu d’utiliser un tuyau qu’on met dans la trachée pour ventiler, avec une machine, les patients qu’on a endormis, on ne les endort pas, on leur met des masques avec de l’oxygène à très fort débit, pour les aider à respirer« , explique le professeur Grabriel Steg, chargé de la recherche à l’AP-HP.

« Ces moyens-là sont un peu moins agressifs, et semblent permettre de contrôler la situation respiratoire chez beaucoup de patients ».

Autre enseignement de la première vague : la Covid entraîne souvent la formation de caillots responsables de thromboses dans les veines et les artères. Des médicaments permettent de les réduire : « On utilise beaucoup plus largement, maintenant, des traitements anti-coagulants préventifs, pour éviter la survenue de ces accidents, et curatifs« , ajoute le professeur Steg.

« Le troisième élément, c’est la _production très importante de substances inflammatoires_« , ajoute-t-il. « Cette inflammation aigüe de tout l’organisme était extrêmement dangereuse. Des médicaments classiques anti-inflammatoires tels que les corticoïdes, bien connus et très peu coûteux, permettent d’améliorer notablement le pronostic des gens qui ont des formes graves. » 

Quand on met bout à bout tous ces progrès, le pronostic est bien meilleur. Ces enseignements seront essentiels pour sauver davantage de vies, si la courbe des cas graves s’envole.

Source FRANCE INTER.

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