Suicides, épuisement moral, surmenage : le gouvernement se penche sur la détresse des internes en médecine…

Face à leur détresse et à la mort de cinq de leurs camarades depuis le début de l’année, le ministre de la Santé, Olivier Véran les rencontrera une heure ce mardi avec tous les autres étudiants de santé.

Souvent en première ligne, les internes déplorent des conditions de travail «inacceptables» et «dangereuses» pour leur santé.

 

Ils s’appelaient Valentin, Tristan, Quentin, Florian… Tous étaient internes et se sont donné la mort depuis le début de l’année 2021, épuisés par leur condition de travail. «Un interne, ce sont des journées sans fin, deux gardes de 24 heures par semaine et une pression de dingue car on a la vie des gens entre nos mains», témoigne Quitterie*, interne en pédiatrie à Lille.

Depuis cinq ans, elle arpente jour et nuit les couloirs blanchâtres du CHU lillois, voguant tous les six mois entre les services de réanimation, les urgences et la pédiatrie générale. Si elle a «tenu bon», c’est grâce à ses amis et sa famille mais plusieurs fois, elle a «hésité à tout arrêter». «Je ne dormais plus, j’étais en permanence épuisée, je n’avais plus le goût de rien».

Comme elle, sur 30.000 internes en France, ils sont plus de 66 % à présenter des signes anxieux, 28% des symptômes de dépression, 26% des idées suicidaires, selon l’étude de l’Intersyndicale nationale des Internes (INSI) de 2017. «Un chiffre encore plus élevé avec l’arrivée de la pandémie», complète auprès du Figaro Gaëtan Casanova, président du syndicat et interne en anesthésie-réanimation à Paris.

Une situation face à laquelle la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a réagi dans la journée constatant que «ces situations de mal-être perdurent et que la parole peine à se libérer». Pour lutter contre cette omerta, elle appelle tous les directeurs d’ARS, les directeurs d’université de prendre des mesures adéquates quitte à «suspendre un terrain de stage où des actes de maltraitances ont été observées».

Le ministre de la Santé tiendra de son côté une réunion de concertation avec l’ensemble des étudiants de santé ce mardi 18 mai à 20 heures. Olivier Véran devra répondre à une horde d’étudiants déjà épuisés, fragilisés par la crise. «On ne veut pas d’un coup de com’, il y a de vraies questions, de vrais problèmes qui sont le reflet d’un hôpital à bout de souffle», défend Gaëtan Casanova.

Épuisement physique et moral

«Je suis toujours fatiguée, souffle Angélique*, interne en réanimation à Nice. Je travaille plus de dix heures par jour, parfois sans pause déjeuner.» L’étudiante de 26 ans a choisi cette spécialité par passion, mais elle ne «s’attendait pas à ce que ce soit si difficile». Journées de travail sans fin, gardes de 24 heures, stress permanent…

Depuis presque six ans, elle «n’arrête pas». Les semaines s’enchaînent, les nuits s’écourtent et ses vacances s’annulent. Elle se souvient de cette semaine du mois de février durant laquelle elle a dépassé les 80 heures de présence à l’hôpital. «J’ai enchaîné les blocs, les intubations, les soins, les comptes-rendus, égrène-t-elle. J’arrivais à l’hôpital, il faisait nuit, je repartais, il faisait nuit». Un épuisement qui se ressent non seulement dans ces services de soins intensifs, boudés ces dernières semaines en raison de la pandémie, mais aussi dans les autres étages des hôpitaux.

D’après une étude de l’INSI datant de 2020, les internes sont très loin d’effectuer les 48 heures hebdomadaires réglementaires mais dépassent les 58 heures, voire 90 heures pour certaines spécialités comme les chirurgiens. «Il faut que cette limite soit respectée, demande Gaëtan Casanova, c’est une nécessité» car «au-delà on est dangereux pour soi-même et pour les patients». Ces dernières sont souvent bafouées car «il y a du travail, du personnel absent et on n’a pas le choix».

Une pression ressentie par la majorité des internes, venue des chefs de service qui n’hésitent pas à solliciter leurs étudiants. 90% d’entre eux subissent un harcèlement moral, selon le syndicat. «Tous les jours je suis stressé, j’ai peur de mal faire, de faire une faute», se répète Théophile, interne en chirurgie. Tous les jours, le jeune Lyonnais côtoie la mort, l’angoisse, les pleurs, les annonces tragiques aux familles … Et doit y faire face seul.

Des jeunes seuls et désemparés

«On n’a pas le temps de nous écouter, de discuter de ce que l’on vit, il faut avancer», déplore l’interne en chirurgie. Face à de nombreuses responsabilités, les étudiants en médecine sont souvent appelés à prendre des décisions tout seul. «En garde, un chef reste parfois disponible mais pas toujours. J’ai déjà passé des nuits entières en étant le seul médecin présent», relate-t-il en notant qu’il est encore en formation et «ne pas tout savoir». Des supérieurs parfois insensibles aux craintes des plus jeunes qui débutent, regrette de son côté Gaëtan Casanova. «Ils répètent que c’était pire avant mais c’est faux. Si le nombre d’heures était lui plus important, la charge était moindre.»

Le président du syndicat national demande un meilleur suivi des internes et des chefs de service pour «un management plus humain». Finie la culture médicale où il est normal de se laisser faire et accepter de telles conditions de vie, «il faut que cela cesse». Et chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, espère Gaëtan Casanova. «Moins d’administratif et plus de soin» est une de ses principales requêtes. «On n’est pas contre travailler beaucoup, c’est un métier qu’on fait avec passion mais on a besoin d’être avec nos patients, de les soigner, pas d’avoir les mains dans des dossiers.»

Les internes ne sont pas les seuls à critiquer la part prise par l’administratif sur les soins. «Le malaise n’est pas propre aux jeunes, il est global dans la profession», soutient le Conseil national de l’Ordre des médecins dans son étude sur la santé des jeunes soignants. Un mal-être d’autant plus étrillé avec la pandémie qui a bouleversé l’organisation de tous les services hospitaliers, des infirmiers aux médecins en passant par internes les rendant plus vulnérables. L’INSI a donc lancé une enquête nationale pour établir avec précision les conséquences du Covid-19 sur le moral de ces étudiants. Les premiers résultats devraient être communiqués dans deux-trois semaines.

*Leurs prénoms ont été modifiés à leur demande

Source LE FIGARO.


Opération sous hypnose à l’hôpital du Mans : « J’avais confiance dans sa voix », témoigne une patiente…

Manon, 28 ans, est la dernière à avoir été opérée sous hypnose à l’hôpital du Mans, mardi 11mai.

Une possibilité proposée par le centre depuis 2014.

Depuis 2014, le Centre Hospitalier du Mans propose des opérations sous hypnose aux patients qui le souhaitent.

 

« Je voulais que ce soit le moins médicalisé possible, donc sans anesthésie générale, j’avais eu connaissance des opérations sous hypnose, c’est donc ce que j’ai choisi« . Mardi 11 mai, Manon s’est fait retirer la moitié gauche de la thyroïde au Centre hospitalier du Mans, dernière opération sous hypnose réalisée dans l’établissement qui effectue une intervention de ce type chaque mois. A chaque fois, le procédé est strict : de préférence, la demande doit être faite par le patient qui doit montrer une réelle motivation, avant un accord du corps médical qui s’assure de l’informer des effets de sa décision, tout en vérifiant si son état de santé n’est pas contre-indiqué. L’hypnose ne remplace pas l’anesthésie, puisqu’une anesthésie locale est réalisée en plus de l’injection de sédatifs.

Les préparatifs servent aussi à mieux connaître le patient, à cibler ses attentes, ses lieux de confort, pour permettre de l’emmener le moment venu dans un état de transe hypnotique le plus rapidement possible. « J’ai discuté avec l’infirmière-anesthésiste, on a convenu de certaines scènes à utiliser« , poursuit Manon, « pour moi c’était un champ de blé avec des coquelicots, mon lit et mon oreiller« . La jeune femme a toutefois eu quelques doutes avant de rentrer au bloc opératoire : « C’était une première donc je n’étais pas sûre de me détacher suffisamment de l’opération et j’avais peur de faire échouer l’hypnose« .

L’hypnose, une opération en duo

Mais le moment venu « tout s’est très bien passé« , raconte Manon, qui estime avoir été bien aidée par le personnel médical et notamment par Amandine Decron, infirmière anesthésiste chargée de murmurer à son oreille tout au long de l’opération. « Je lui ai parlé des coquelicots rouges, de la légèreté, de l’air frais, du vent, de la sensation des épis de blé sous ses doigts…« , détaille-t-elle.

Mais ce voyage intérieur ne suffit pas à totalement faire abstraction de la réalité explique Manon : « J’ai ressenti deux fois la douleur, il se passe quand même des choses sur ma gorge ! Mais on avait établi un code, dans ce genre de cas, un froncement de sourcil et à chaque fois, elle me faisait revenir vers mes champs de blé. Et j’avais confiance dans sa voix, dans ce qu’elle me disait et ce qu’elle me proposait« .

Une diminution de la douleur et de l’anxiété

Au total, ils sont une dizaine au sein de l’équipe d’anesthésistes à pouvoir pratiquer l’hypnose au bloc opératoire. « Souvent les patients arrivent en état de stress avant une opération, une sorte de transe négative« , ajoute Amandine Decron, « notre travail va donc être de tout faire pour la transformer en transe positive, à travers des sensations agréables, calmes, confortables, comme le bleu de la mer, les vagues, ou le sable chaud sous les pieds nus« .

Le procédé présente plusieurs avantages, d’après Fallys Razermera, anesthésiste-réanimateur à l’hôpital du Mans, « pour le patient, il y a une diminution de l’anxiété, de sa douleur. Et pour le soignant, il y a une satisfaction personnelle à voir le patient plus satisfait de sa prise en charge ».

Manon se dit de son côté « très satisfaite », expliquant avoir été « au top dès la sortie du bloc opératoire. Je suis arrivée à 7h30 le matin à l’hôpital et à 14h30 j’étais chez moi. A refaire s’il y a besoin ». 

Source FRANCE BLEU.

Covid long : 60% des patients hospitalisés ont encore des symptômes 6 mois après…

Une étude menée en France par l’Inserm montre une très forte prévalence de la persistance des symptômes.

60% des patients hospitalisés pour Covid présenteraient des symptômes six mois plus tard, et un tiers de ceux qui travaillaient n'ont pas repris le chemin du bureau.

 

Ils sont longtemps restés sous les radars de la surveillance épidémiologique, voire considérés comme des malades imaginaires. Mais les médecins ont fini par se rendre à l’évidence face à ce que les patients ont eux-mêmes nommé «Covid long». Oui, un phénomène de symptômes persistants ou réapparaissant de façon sporadique de longs mois après l’infection existe bel et bien. Reste à mieux le comprendre, et tout d’abord à savoir combien de patients sont concernés.

Parmi les nombreuses équipes se penchant sur le sujet, des chercheurs de l’Inserm/AP-HP/Université de Paris publient aujourd’hui une étude basée sur une cohorte constituée très tôt lors de l’épidémie, dès les tout premiers patients hospitalisés pour Covid en France. Ils ont suivi les patients au long terme, avec des visites de contrôle 3 et 6 mois après leur infection initiale. Leurs résultats, publiés ce lundi dans Clinical Microbiology and Infection , sont basés sur 1137 patients suivis dans 63 centres. Tous avaient été hospitalisés (en soins intensifs ou non) pour un Covid-19 confirmé virologiquement.

À chaque visite, dix symptômes étaient systématiquement recherchés: fatigue, difficulté respiratoire, douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, rhinorhée, toux, irritation de la gorge, perte de goût et d’odorat. Et les résultats sont impressionnants: selon les auteurs, 60% des patients suivis jusqu’à 6 mois présentaient encore au moins un symptôme (essentiellement fatigue, difficulté respiratoire, douleurs articulaires et douleurs musculaires), et un quart des patients suivis en présentaient 3 ou plus. Un tiers de ceux qui avaient un travail avant le Covid n’y sont pas retournés six mois après.

Enfin, les auteurs n’observent pas véritablement d’amélioration au fil du temps: si 655 patients présentaient des symptômes trois mois après la phase aiguë de la maladie, ils étaient encore 639 à six mois. «Nous allons poursuivre le suivi des patients inclus dans French Covid jusqu’à 18 mois après l’infection, en proposant également des tests évaluant les fonctions neuro-cognitives », souligne dans un communiqué Jade Ghosn, coordinatrice de la cohorte et professeur au sein du service des maladies infectieuses et tropicales de l’Hôpital Bichat Claude-Bernard AP-HP.

Parmi les patients présentant au moins 3 symptômes prolongés, les auteurs notent un lien avec le fait d’être une femme, ainsi qu’avec la gravité de la maladie lors de l’hospitalisation. «Cela suggère un rôle intrinsèque du virus lui-même», notent les auteurs, alors que les patients ont normalement éliminé le virus à cette date, du moins là où sa présence est détectable. L’âge et un état de santé dégradé avant la phase aiguë de Covid, n’étaient en revanche pas liés au risque de développer une forme longue de la maladie.

Reste que ces données souffrent d’un biais important: parmi 2500 patients enrôlés, encore vivants six mois après la maladie aiguë et ayant accepté de participer à l’étude, seuls 1137 sont bien venus au rendez-vous des six mois. Les autres n’ont-ils pas éprouvé le besoin de venir car leur état de santé s’était amélioré, ont-ils été suivis ailleurs ?

« Beaucoup d’études évaluent la prévalence du Covid long, et chaque étude a des résultats différents »

Dr Viet-Thi Tran, épidémiologiste (Hôtel-Dieu, AP-HP)

La fiabilité du décompte des patients souffrant de Covid long est l’un des écueils auxquels se heurte encore la recherche: «Beaucoup d’études évaluent la prévalence du Covid long, et chaque étude a des résultats différents», a ainsi noté la semaine dernière lors d’un séminaire en ligne le Dr Viet-Thi Tran, épidémiologiste (Hôtel-Dieu, AP-HP) et co-investigateur de la cohorte Compare qui regroupe des patients atteints de maladies chroniques.

«Ça va de 90 à 50% pour les études à l’hôpital, de 40 à 10% dans les études en ville… Tout cela est lié au pays, au contexte, au moment où on a évalué les choses par rapport à la dynamique de l’épidémie et par rapport au temps depuis le début des symptômes chez les patients» mais aussi, a souligné l’épidémiologiste, à la définition même de Covid long. Chacun définit la liste des symptômes dont la présence signe une forme longue.

Et si l’anosmie est très spécifique au Covid car présente dans bien peu de maladies, d’autres, comme les maux de tête ou la fatigue, sont bien plus difficile à rattacher avec certitude avec un éventuel Covid long.

Source LE FIGARO.

Rennes. Handiaccès 35 facilite l’accès aux soins aux personnes en situation de handicap… Comment bénéficier de ce service ?…

L’accès aux soins des personnes en situation de handicap complexe reste souvent difficile. Encore plus pendant cette période de crise sanitaire.

D’où la mise en place du dispositif handiaccès 35, qui facilite la prise de rendez-vous et le parcours de soins.

Au pôle Saint-Hélier, l’accès aux soins dentaires des personnes en situation de handicap est facilité par du personnel qualifié et des infrastructures adaptées.

 

Pour le commun des mortels, prendre un rendez-vous pour des soins dentaires, ophtalmologiques, gynécologiques ou autres peut déjà relever du parcours du combattant. Mais pour les personnes en situation de handicap physiques et/ou neurologiques ou psychiatriques, ça peut carrément devenir très compliqué, comme l’explique le docteur Aurélie Duruflé, spécialisé en médecine physique et de réadaptation au pôle Saint-Hélier de Rennes.

Jusqu’à 2 à 3 fois plus de temps qu’une consultation classique

Il y a une complexité car il faut tenir compte du handicap sensoriel, moteur ou psychique. Ce sont des consultations qu’il faut donc préparer en amont et qui demandent une organisation d’accueil. Par exemple, certains patients peuvent nécessiter une sédation consciente avant le soin. ​Moralité, ça ne s’improvise pas et surtout, il faut que les médecins acceptent de gérer certaines contraintes. Une consultation pour une personne aux handicaps lourds peut demander deux à trois fois plus de temps qu’une consultation classique.

Coordonner et faciliter

Elle évoque l’exemple de personnes atteintes de troubles autistiques. Nous avions une jeune fille dont nous avons dû faire la consultation dans la voiture de son père qui était sur le parking car elle était terrorisée à l’idée d’aller dans un lieu qu’elle ne connaissait pas. ​Ou l’exemple d’une personne atteinte de paralysie cérébrale et qui avait besoin d’une consultation gynécologique dont elle avait été privée pendant des années. Lors de la prise de rendez-vous, on s’est aussi aperçu qu’elle nécessitait une consultation dentaire. L’avantage, c’est que l’on pouvait les réaliser toutes les deux dans nos locaux. ​Des exemples parmi d’autres.

D’où la création en juillet 2019, avec le soutien de l’Agence régionale de santé de Bretagne, du dispositif Handiaccès 35. Son but est vraiment de coordonner et faciliter le parcours de soins et aussi de faire de la prévention ​précise le Dr Benoît Nicolas, président de la commission médicale d’établissement du pôle Saint-Hélier. Une infirmière coordinatrice est chargée de préparer le parcours de soins, d’évaluer les besoins, et surtout de planifier la ou les consultations au pôle Saint-Hélier ou vers des établissements de santé partenaire à travers le département d’Ille-et-Vilaine. Nous pouvons aussi proposer un accompagnement infirmier si besoin pendant les soins.

Le Dr Nicolas Benoit et le Dr Céline Duruflé dans le cabinet d’ophtalmologie adapté aux personnes en situation de handicap au pôle Saint-Hélier. | OUEST-FRANCE

« On s’adapte au patient »

Rien n’est laissé au hasard et les salles de consultations ont aussi été adaptées aux handicaps et au passage de fauteuils motorisés. Par exemple, dans notre cabinet d’ophtalmologie, les appareils sont mobiles. Ce sont eux qui s’adaptent aux patients et pas l’inverse. ​Des aménagements et des astuces qui font toute la différence.

Après la consultation, nous mettons aussi en place des réunions pluridisciplinaires pour orienter le suivi médical éventuel à mettre en place ​ajoute le Dr Aurélie Duruflé. Sont aussi intégrés dans le processus les aidants et les familles des patients.

Un dispositif en expérimentation depuis deux ans et qui devrait l’être encore durant une année avec de nouvelles idées possibles. Dont une unité mobile de soins.

Comment bénéficier de ce service ? C’est simple, il y a un numéro unique à contacter : le 02 99 29 53 07.

Source OUEST FRANCE.

Vaccination anti-Covid-19 : un coût exorbitant pour les finances publiques…

Alors que 30 millions de Français doivent être vaccinés d’ici juin, la facture (salée) pourrait être supérieure à 3 milliards d’euros, rapporte LCI.

Jugee pour sa lenteur au demarrage, la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France risque de couter << un pognon de dingue >>, selon l'expression consacree.

 

La campagne de vaccination contre le Covid-19 se poursuit en France, avec le déploiement du vaccin Janssen dans les pharmacies cette semaine. En tout, 30 millions de personnes en France devraient être vaccinées d’ici au mois de juin, avec l’un des quatre sérums d’ores et déjà disponibles. Face à cette entreprise titanesque se pose la question du coût de cette campagne pour les finances publiques. Alors que le gouvernement avait provisionné 1,5 milliard d’euros pour le financement de la Sécurité sociale en 2021, l’addition de ces vaccins pourrait bien être supérieure aux 4 milliards d’euros maximum évoqués par Olivier Dussopt, le ministre des Comptes publics, en mars dernier sur Europe1.

Cette facture pourrait même avoisiner les 5,7 milliards d’euros, d’après des estimations de parlementaires évoquées ce lundi 26 avril par LCI. Ces travaux se basent sur la campagne contre la grippe H1N1, une méthode contestée par certains élus. « Une logistique très particulière et coûteuse a dû être déployée, ce qu’il n’y avait pas du tout avec le vaccin contre la grippe. Ça coûtera plus cher, c’est évident », prévient Sonia de La Provôté, sénatrice du Calvados et rapporteuse du dossier, auprès de LCI.

La rémunération des médecins fait débat

Le coût d’un vaccin prend en compte plusieurs facteurs. Il y a évidemment l’achat des doses, dont les prix sont non seulement secrets mais aussi arbitraires, le tarif des doses variant en fonction des pays. D’après les calculs de LCI, le montant des commandes de sérum Pfizer en France pourrait s’élever à 1,4 milliard d’euros. Ensuite, il faut prendre également en charge tous les aspects logistiques concernant le transport ou la conservation de ces vaccins.

La rémunération du personnel de santé mobilisé dans les centres de vaccination représente également un coût alors que plusieurs super-centres de vaccination se déploient dans l’Hexagone. Il y a encore une dizaine de jours, les médecins volontaires pouvaient être rémunérés jusqu’à 3 000 euros pour multiplier les piqûres dans les vaccinodromes. Un scandale, pour certains médecins, qui a poussé la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) à serrer la vis : ces médecins seront désormais payés à hauteur de 420 euros, pour quatre heures en semaine, et 460 euros pour la même durée le week-end.

Source LE POINT.

Le CHU de Rennes fait battre un cœur hors de tout corps pour une transplantation…

PROUESSE L’organe a été maintenu « en vie » pendant six heures.

Le CHU de Rennes fait battre un cœur hors de tout corps pour une transplantation

 

De battre le cœur a continué. Les équipes de chirurgie cardiaque et d’anesthésie-réanimation du CHU de Rennes ont réalisé une grande première à leur niveau en maintenant « en vie » un cœur hors de tout corps pendant plusieurs heures pour les besoins d’une transplantation cardiaque. L’opération a eu lieu le 26 mars et a été rendue possible par la technologie américaine Organ Care System, dont seulement trois hôpitaux français sont équipés. Elle se veut une alternative à la technique habituelle consistant à conserver le cœur à l’arrêt dans la glace.

Avec ce nouveau procédé, le cœur encore battant est prélevé sur une personne en état de mort cérébrale avant d’être déposé dans une machine de la taille d’une glacière où il va être perfusé en sang oxygéné. Les équipes rennaises ont ensuite pris l’avion puis la voiture avec à son bord le cœur palpitant. Pendant six heures, du prélèvement à la transplantation, l’organe a ainsi continué à battre durant cette opération qui « est un succès », indique le CHU de Rennes.

Un coût de plus de 30.000 euros par opération

L’établissement breton souligne que grâce à cette technique, certains pays comme l’Angleterre parviennent désormais à réanimer des cœurs pourtant prélevés arrêtés chez un donneur, permettant ainsi d’augmenter le nombre de transplantations réalisées chaque année. L’intervention a toutefois un coût qui se chiffre à plus de 30.000 euros par opération, auxquels s’ajoutent les frais de déplacement de l’équipe de prélèvement.

Le CHU de Rennes y voit tout de même un motif d’espoir pour les malades. « Appliquée au cœur, au foie ou encore aux poumons, cette approche fait entrer la greffe dans une nouvelle ère, sans jamais remettre en cause l’efficacité des techniques plus « traditionnelles » de conservation par le froid », souligne l’établissement breton.

Source 20 MINUTES.

« Je veux ma chimio » : atteinte d’un cancer, elle mène une grève de la faim devant l’hôpital pour être soignée…

Fatima Elmaldi ne s’alimente plus depuis le 11 avril, suite à l’arrêt de son traitement pour soigner un cancer du système immunitaire.

Il a été stoppé subitement en février dernier par une médecin.

Elle réclame la reprise des soins et se dit prête à mourir de faim.

"Je veux ma chimio" : atteinte d'un cancer, elle mène une grève de la faim devant l’hôpital pour être soignée

 

Elle est assise sur la banquette arrière de sa BMW grise. Stationnée rue Molitor, près de l’entrée de l’hôpital central, à Nancy, Fatima Elmaldi lit un article du Nouvel Obs. La lecture, c’est l’activité principale de cette dame de 71 ans, en grève de la faim depuis le 11 avril dernier.

Elle est assise sur la banquette arrière de sa BMW grise. Stationnée rue Molitor, près de l’entrée de l’hôpital central, à Nancy, Fatima Elmaldi lit un article du Nouvel Obs. La lecture, c’est l’activité principale de cette dame de 71 ans, en grève de la faim depuis le 11 avril dernier.

« J’ai relu l’Étranger de Camus, un livre de Kant sur la philosophie de l’histoire et des magazines. Je me sens bien, je bois beaucoup », dit-elle simplement en ouvrant la portière de la voiture. Sur le capot, elle a accroché deux pancartes : « Non assistance à personne en danger » et sur l’autre, le nombre de jours écoulés depuis le début de sa grève.

Fatima Elmaldi réclame la poursuite de sa chimiothérapie, débutée le 25 juillet 2019 pour soigner un lymphome, cancer du système immunitaire. Son traitement aurait été « stoppé de façon criminelle » : « Je me rendais régulièrement à l’hôpital de Brabois, j’en étais à la 18e séance et il m’en restait 7 », détaille Fatima qui habite Montigny-lès-Metz.

Médecin urgentiste à la retraite

« Mais le 8 janvier 2021, une médecin que je n’avais encore jamais vue est passée et m’a téléphoné le 16 février suivant pour dire qu’on arrêtait le traitement. Qu’il n’était plus nécessaire. Or, au vu du nombre de plaquettes de ma prise de sang, je devais poursuivre ! Je ne comprends pas qu’on puisse commettre des erreurs aussi grossières. Je veux ma chimio ! »

Fatima Elmadi semble en connaître un rayon. Elle dit être médecin urgentiste et avoir exercé avant sa retraite à Marie-Galante aux Antilles. Maman de deux grands garçons, elle aurait « bourlingué un peu partout » avant de s’installer en Moselle. Elle répète : « Je ne veux pas revivre les souffrances endurées il y a deux ans. Ce traitement a fait des miracles. Je veux ma chimio ! » Et pour l’obtenir, elle est prête à rester dans sa voiture le temps qu’il faudra.

 

"Je veux ma chimio" : atteinte d'un cancer, elle mène une grève de la faim devant l’hôpital pour être soignée

« Le manque de confort, c’est le plus dur »

Sur un appui-tête, sèche sa serviette de toilette. Fatima dort sur le siège arrière abaissé, emmitouflée dans un sac de couchage déposé par le SAMU Social. « Le manque de confort, c’est le plus dur et les premiers jours, j’ai souffert du froid. Il gelait. Et puis, j’ai du mal à dormir à mon âge. »

Pour se laver et aller aux toilettes, elle se rend dans l’hôpital, et en cas de besoin après 19 h quand tout est fermé, elle frappe au service des urgences, où assure-t-elle, elle est « bien accueillie ».

Joint par téléphone, le CHRU annonce avoir proposé à la gréviste de rencontrer un médiateur mais elle aurait refusé. L’hôpital a aussi signalé la situation au procureur, au préfet et à l’agence régionale de la santé . Quant au directeur, Bernard Dupont, il fait savoir qu’il « ne souhaite pas communiquer » et renvoie vers la préfecture « car la gréviste est garée sur la voie publique ». Contactée, la préfecture assure « ne pas être compétente pour répondre à un litige pour un problème médical ».

Pendant qu’ils se renvoient la balle, Fatima Elmaldi attend en lisant. Déterminée : « La grève de la faim, c’est rien. Je peux aller très loin. Je préfère mourir de faim que du cancer. »

Source EST REPUBLICAIN.

Limoges : une équipe de scientifiques utilise l’intelligence artificielle pour détecter l’autisme dès la naissance…

Des spécialistes du CHU et de l’Université de Limoges participent à un projet de recherche utilisant l’intelligence artificielle pour détecter les premiers symptômes de l’autisme, dès la naissance de l’enfant.

Limoges : une équipe de scientifiques utilise l’intelligence artificielle pour détecter l’autisme dès la naissance

 

C’est une première mondiale. Des médecins et des chercheurs du CHU et de l’Université de Limoges viennent du publier dans la célèbre revue « Scientific Reports » les résultats d’une étude préliminaire sur la détection du Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA).

Menée pendant 3 ans en partenariats avec des spécialistes marseillais et parisiens, cette analyse jette les bases d’un processus d’identification des enfants susceptibles d’être diagnostiqués autistes, dès leurs naissances. 

« Il est possible d’identifier, grâce à ce programme d’intelligence artificielle, 95 % des bébés qui ne seront pas diagnostiqués plus tard avec des TSAs et 1 enfant sur 3 qui le sera, mais avec une précision de 75 %. »

Eric Lemonnier, Directeur du Centre Ressources Autisme (CRA) Limousin

Pour parvenir à de tels résultats, les services du CHU et de l’Université de Limoges ont analysé une batterie de données liées à la grossesse et à la naissance de 65 enfants autistes et 190 autres, nés entre 2012 et 2013 à l’Hôpital de la mère et de l’enfant de Limoges.

Au total, les médecins et les chercheurs ont analysé et croisé 120 données allant de la taille de croissance du fémur à la différence de température au fil des jours suivant la naissance. Une masse d’informations difficile à analyser seul.

Les Limougeauds ont donc fait appel aux services d’une Intelligence Artificielle basée à Marseille. Cette technologie basée sur le « Machine learning » a permis de traiter toutes les données et d’en sortir une première grille de lecture de l’autisme chez l’enfant.  

Une première étape majeure

Aujourd’hui, l’autisme n’est diagnostiqué qu’a partir de deux ans en moyenne chez l’enfant. Repérer la présence de TSA dès la naissance permettrait donc une meilleure prise en charge de ces troubles, avec des techniques psycho-éducatives adaptées. Les premières années étant déterminantes dans la maturation et les apprentissages implicites de l’enfant, comme le langage.

« J’espère que dans l’année nous pourrons réaliser des études sur 600 maternités afin de préciser nos résultats.

Dr Eric Lemonnier, Directeur du Centre Ressources Autisme (CRA) Limousin »

Mais il ne s’agit que d’une étude préliminaire qui doit être confirmée par des analyses supplémentaires, rappelle le Dr Lemonnier. Pour pouvoir affirmer ou infirmer ces résultats, les chercheurs et les médecins vont d’abord tenter de réaliser le même type d’analyse à une échelle plus large, dans d’autres maternités, en France et à l’étranger.

Enfin, la dernière étape consistera en une analyse en cours de grossesse sur un large échantillon des femmes enceintes. La route est donc encore longue, mais les progrès sont encourageants.

Source FR3..

Santé. Cette étudiante en médecine, à Toulouse, fait un carton avec ses vidéos sur TikTok…

Apnée du sommeil, sexualité… Carla Valette, une étudiante en médecine à Toulouse, publie sur TikTok de courtes vidéos sur la santé.

Elle compte déjà un million d’abonnés.

Carla Valette est étudiante en médecine.

 

Un million de personnes suivent déjà son compte sur TikTok. Sur ce réseau social très en vogue, Carla Valette, une étudiante en médecine à Toulouse, y publie depuis fin novembre 2020 de courtes vidéos sur la santé. Au moins deux par jour.

Apnée du sommeil, sexualité…

Sexualité, apnée du sommeil, syndrome de Raynaud, infection urinaire… Certaines des vidéos dépassent le million de vues ! La Toulousaine se donne l’ambition de répondre, avec une certaine forme de légèreté, à des sujets sérieux. « J’explique les mécanismes du corps, tout en allant droit au but », précise-t-elle, s’appuyant sur ses cours. « Ce réseau social est parfait pour ce type d’exercice. Il faut être rapide et concis ».

Des profils très variés

Les gens lui posent des questions de santé, et Carla Valette s’emploie à y répondre très simplement, de manière ludique, généralement avec des schémas. Et contrairement aux idées reçues, les profils qui la suivent sur TikTok sont très variés, de l’adolescent au quinquagénaire. La jeune femme de 23 ans dit répondre à la fois aux questions de jeunes adolescentes « sur les règles, la pilule… » et aux préoccupations de « jeunes gars ».

Le public « adulte », de son côté, l’interpelle sur des problématiques autour de l’alimentation, par exemple, voire des sujets plus complexes comme l’accident vasculaire cérébral (AVC).

Un exercice de vulgarisation

Encore en cinquième année de médecine, Carla Valette admet devoir botter en touche dans certains cas. « En neurologie, par exemple, je ne me permettrais pas de m’aventurer », confie-t-elle. « Certains sujets sont trop difficiles à vulgariser ». De manière générale, Carla Valette se refuse aussi à toute forme de diagnostic. « Ce n’est pas l’objet des vidéos ! »

L’étudiante toulousaine est loin d’être la seule à proposer ce type de vidéos sur les réseaux sociaux. « À l’étranger, je connais beaucoup de médecins qui proposent du contenu, mais ils n’ont pas toujours la visibilité qu’ils mériteraient ».

Dans les pas du docteur Michel Cymes ?

Outre le succès sur TikTok, Carla Valette collabore désormais pour le média Curieux.Live. Emboîtera-t-elle, à terme, le pas du très médiatique docteur Michel Cymes ? La Toulousaine joue la simplicité, tirant sa motivation du plaisir à réaliser ces courtes vidéos. Mais également, il faut bien le connaître, des retours positifs qu’elle reçoit sur les réseaux sociaux. « Non seulement c’est gratifiant, mais ça m’incite à continuer ! », conclut-elle.

Source ACTU TOULOUSE.

Trisomie 21 : le témoignage d’une mère et de son fils handicapé. Vidéo…

Arnaud Anfray est un quadragénaire atteint de trisomie 21 qui vit encore avec sa mère, en Seine-Maritime.

Cette femme nous raconte leur quotidien, émaillé de difficultés, de joies, mais aussi d’espoir.

Monique Anfray : "Il y a 40 ans, à la naissance d'Arnaud, le corps médical avait caché le handicap de mon fils".

 

Il y a 40 ans, à son retour de la maternité, Monique découvrait d’elle-même que l’enfant qu’elle venait de mettre au monde était différent des autres. Personne ne le lui avait dit.

« La première nuit en rentrant chez moi, j’ouvre son carnet de santé. Là, je découvre : « faciès mongoloïde »… J’ai compris tout de suite. J’ai pleuré. Le Corps médical ne me l’avait pas dit… Peut-être que parce qu’à cette époque là : on le cachait. »

Monique Anfray, mère d’Arnaud

Après la stupeur et le temps de l’acceptation les parents et la sœur d’Arnaud ont dû affronter les regards et les préjugés. Se battre aussi contre les commentaires malveillants. De son côté, Arnaud ne se renferme pas. Bien au contraire. Malgré des difficultés à s’exprimer, c’est auprès des autres qu’il s’épanouit.

« Arnaud va vers les gens. Dès l’instant qu’il a du monde autour de lui, il est heureux. Moi aussi car je vois qu’il n ‘est pas repoussé. »

Monique Anfray

 

Chaque année Arnaud apprend et progresse. Sa passion du moment : c’est la cuisine. Il est fier de montrer ses capacités derrière les fourneaux. Pourtant, sa mère toujours bienveillante avoue avoir des difficultés à laisser son fils totalement autonome. Elle ne l’imagine pas encore quitter le nid.

« Je ne me pense pas capable de le faire. J’aurais trop peur. »

Monique Anfray

Pour Arnaud aussi. Quitter sa mère serait difficile. Mais d’un sourire sincère et plein d’espoir, il affirme qu’il voudrait essayer… Pour accomplir son rêve : travailler un jour dans la restauration.

Source FR3.