Etats-Unis : Un enfant autiste grièvement blessé par les tirs d’un policier…!

La mère avait appelé les secours pour tenter de faire hospitaliser son fils, en pleine crise.

Etats-Unis : Un enfant autiste grièvement blessé par des tirs d’un policier

Un enfant autiste a été grièvement blessé par un agent de la police de Salt Lake City, après que sa mère eut lancé un appel à l’aide, une affaire alimentant la controverse sur les abus policiers aux Etats-Unis. Linden Cameron, 13 ans, était en crise de détresse mentale lorsque sa mère, Golda Barton, a appelé le numéro d’urgence américain 911 pour qu’on l’aide à l’hospitaliser. « Je leur ai dit « il n’est pas armé, il s’énerve juste et commence à crier, c’est un enfant, il a besoin d’attention » », a-t-elle raconté à la chaîne locale KUTV.

Lorsque la police de cette ville de l’Utah est arrivée sur place, l’adolescent est parti en courant. Un policier lui a alors tiré dessus à plusieurs reprises. « Au cours d’une courte poursuite à pied, un officier a fait feu avec son arme et a atteint cette personne », a relaté l’officier de police Keith Horrocks lors d’une conférence de presse. Le jeune souffre de blessures à l’épaule, aux intestins, à la vessie et aux chevilles. « C’est un petit enfant, pourquoi ne l’avez-vous pas juste plaqué au sol ? », a imploré sa mère, en larmes.

« La police a été appelée à l’aide, mais à la place, davantage de mal a été fait »

Selon la version policière, Linden Cameron était suspecté d’avoir « menacé des personnes avec une arme ». Mais, selon l’officier Horrocks, aucune trace d’une arme n’a été relevée « à ce stade » sur le lieu des faits. Dans un pays plongé dans un mouvement historique contre les violences policières, le sort de Linden Cameron a suscité l’émoi d’organisations locales de défense des personnes handicapées. « La police a été appelée à l’aide, mais à la place, davantage de mal a été fait », a dénoncé l’association Neurodiverse Utah.

Le cas de Linden Cameron rappelle celui de Daniel Prude, un Afro-Américain de 41 ans souffrant de troubles psychiques, mort asphyxié par des policiers après son interpellation le 23 mars à Rochester dans l’Etat de New York. Ils étaient là aussi intervenus après un appel d’urgence du frère de Daniel Prude, pris d’une crise causée par des troubles psychologiques.

Source 20 MINUTES.

 

Un an après ses 152 victoires aux 12 coups de midi, la star du jeu télé raconte son autisme…

Souvenez-vous. Entre avril et octobre 2019, Paul El Kharrat enchaînait les victoires lors de l’émission de TF1 Les 12 coups de midi.

Un an plus tard, le jeune homme publie un livre où il se dévoile et aborde avec pédagogie son handicap, l’autisme.

Paul El Kharrat le reconnaît dans son autobiographie, intitulée Ma 153e victoire (Éditions Harper Collins) : « Il faut sans doute être un peu fou pour s’afficher dans une émission regardée par des millions de personnes quand on a tant de mal à aller vers les autres… »

C’est pourtant le défi que s’est lancé cet étudiant en 2019. Le 29 avril, les téléspectateurs découvrent ce jeune homme de presque 20 ans dans l’émission Les 12 coups de midi. Ils ne le savent pas encore, mais celui qui sera surnommé « Wiki Paul » de par ses connaissances encyclopédiques restera dans le jeu de TF1 pas moins de 153 jours.

Avec 152 victoires et plus de 691 000 € de gains à son palmarès, il reste à ce jour l’un des plus grands champions de l’histoire du divertissement à l’antenne depuis 2010.

« Le plus difficile était de m’acclimater aux conditions de l’émission »

Un candidat populaire, apprécié pour son franc-parler et sa gentillesse. Mais sa première émission reste un souvenir compliqué. « Le plus difficile était de m’acclimater aux conditions de l’émission, aux lumières, à toutes les sollicitations », se remémore-t-il pour l’édition du soir. Paul ne cache pas être peu à l’aise face aux caméras, lui qui a toujours eu des difficultés avec les relations sociales.

Alors, dès son premier jour de tournage, le ton est clair : « Je suis, je suis je suis… Paul, je suis plutôt quoi alors ? », lui demande l’animateur Jean-Luc Reichmann lors des premières minutes de l’enregistrement. « Je suis plutôt… Je suis plutôt Asperger moi ! », répond du tac au tac le candidat.

Syndrome d’Asperger. Voilà quelques minutes que l’émission du jour a commencé et le mot est lancé. « Je voulais le dire dès le début. Comme ça, on plante le décor et on évite tout ce qui pourrait être interprété comme une bizarrerie », nous explique, depuis Paris, Paul El Kharrat, plus d’un an plus tard.

La sensibilisation, sa 153e victoire

Car si ce passionné d’histoire voulait participer au jeu de TF1, allant jusqu’à passer deux fois le casting de l’émission, c’est autant par esprit de compétition que par volonté de mieux faire connaître son handicap.

« C’est une part intrinsèque de moi-même. Je voulais faire de la sensibilisation à ce syndrome autistique. Je voulais dire que malgré ce handicap, on peut aller au-devant de ses peurs, aller à la télévision et relever des défis », développe-t-il.

C’est sa « 153e victoire », d’où le titre de son autobiographie, sortie en librairie le 2 septembre. Tout au long des près de 200 pages, le jeune homme utilise sa mémoire visuelle et auditive impressionnante pour coucher sur le papier, à l’aide d’un prête-plume, ses nombreux souvenirs.

Il aborde son enfance passée entre la Martinique, la Réunion, l’Eure-et-Loir et l’Isère, raconte les coulisses de sa participation aux 12 coups de midi. Sans occulter les tensions avec ses proches, sa difficulté à être indépendant, ou même ses coups de sang.

Comme cette fois où Jean-Luc Reichmann tue une mouche sur le plateau sous les rires du public. Un acte qui mettra en rage ce défenseur des animaux, à tel point que le candidat envisage alors de quitter l’émission.

À travers les chapitres, Paul écrit de la manière la plus pédagogique possible son quotidien d’autiste Asperger : sa nécessité de planification et d’organisation, sa difficulté à se mettre à la place des autres, les codes sociaux impossibles à maîtriser…

« Si je peux servir d’exemple, tant mieux »

« On m’a proposé d’écrire un livre sur mon parcours. J’ai dit oui pour ne plus que ce syndrome reste méconnu », nous explique simplement ce grand lecteur. Car Paul lui-même a mis du temps à savoir qu’il était atteint d’autisme. Le diagnostic, établit alors qu’il venait tout juste de célébrer ses 16 ans, était alors tombé comme un soulagement pour lui.

Durant son enfance, il avait consulté de nombreux psychiatres, pédiatres ou autres médecins, sans qu’aucun ne pose le bon diagnostic. « Certains me disaient que j’étais un enfant curieux, d’autres disaient que je n’avais rien, d’autres que j’avais une jeunesse fougueuse… Jamais le syndrome d’Asperger n’est apparu », raconte-t-il, regrettant que « beaucoup de professionnels du milieu médical ne connaissent pas l’autisme ». Lui-même confie n’avoir jamais entendu parler de ce syndrome avant de savoir qu’il en était victime.

Il n’a pas non plus le souvenir d’avoir vu de personne autiste à la télévision quand il était enfant. « Alors si je peux servir d’exemple, tant mieux », poursuit celui qui refuse cependant de s’ériger en « porte-parole ».

Une jeune femme se rend compte qu’elle est autiste en le voyant à la télévision

Pourtant, Paul est aujourd’hui devenu un symbole et un modèle pour de nombreuses personnes touchées par le syndrome d’Asperger. Au gré des diffusions télévisées, il continue de recevoir des centaines de messages.

Il se souvient notamment de cette fan du jeu, qui s’est rendu compte qu’elle avait le syndrome d’Asperger en le voyant ou de ces parents qui lui confient avoir compris que leur enfant était autiste grâce à lui.

« Je suis content de voir que beaucoup de familles se retrouvent en moi, même si je ne concerne qu’une seule forme d’autisme et que je n’imaginais pas du tout d’avoir tous ces retours », jure-t-il.

La télé lui manque-t-elle pour autant ? « Non, pas tellement », affirme Paul. Les 12 coups de midi non plus. « J’ai réussi à faire mon deuil », résume-t-il, rappelant avoir traversé une dépression lors de la fin des tournages.

Du petit écran à la faculté d’histoire

Ces cinq mois dans le jeu télévisé, qu’il estime dans son livre être « sans doute les plus heureux de ma vie », lui auront appris à faire abstraction de l’environnement, à se concentrer… « Aujourd’hui, ça me sert beaucoup à créer des relations sociales, ce qui m’a fait cruellement défaut dans ma vie antérieure », dévoile-t-il.

Alors, il ne dit jamais non pour des participations exceptionnelles lors d’un prime. D’ailleurs, celui qui a placé les gains remportés et a revendu nombre de cadeaux gagnés se verrait bien tenter Questions pour un champion, « quand je me serais plus entraîné », ou même Qui veut gagner des millions ou, encore plus inattendu, le jeu d’aventure Fort Boyard.

Mais la télévision n’est pas sa vie. Dans quelques jours, il laissera derrière lui les nombreux passages médiatiques pour la promotion de son livre pour retrouver les bancs de sa faculté d’histoire, pour sa troisième et dernière année de licence à Grenoble. Loin des paillettes, de Paris et de la célébrité.

Source OUEST FRANCE.

Autisme. Des chercheurs espèrent obtenir des résultats avec un traitement contre le cholestérol…

Ils ont remarqué que 6,6 % des personnes atteintes d’autisme avaient également des taux anormaux de lipides, comme les triglycérides et le cholestérol.

6,6 % des personnes souffrant d’autisme sont atteintes de dyslipidémie, selon des chercheurs de Harvard. (Photo d’illustration)

Des chercheurs de Harvard aux États-Unis ont découvert que près de 7 % des personnes autistes aux États-Unis sont également atteintes de dyslipidémie. Il s’agit d’une anomalie du taux de gras, appelés lipides, dans le sang. C’est-à-dire une concentration trop importante de triglycérides et de LDL cholestérol. Ils ont publié le résultat de leurs travaux dans la revue scientifique  Nature Medicine , le 10 août.

Dans cette étude, les chercheurs ont tenté de superposer une multitude de données censées « permettre l’identification de sous-groupes de patients avec une physiologie partagée », expliquent-ils. Pour ce faire, ils ont choisi l’autisme : « En combinant des réclamations de soins de santé, des dossiers médicaux électroniques, des séquences de gênes familiaux entiers et un atlas des modèles d’expression génique des processus neurodéveloppementaux [le BrainSpan Atlas of the Developing Human Brain], nous avons identifié un sous-groupe de patients atteints d’autisme associé à la dyslipidémie », indique Yuan Luo, chercheur associé de l’étude et professeur de médecine préventive à l’université Northwestern de Chicago, dans l’Illinois.

Chez les parents aussi

L’étude montre également que les parents ayant des antécédents de dyslipidémie ont plus de probabilités d’avoir des enfants autistes : + 16 % chez les mères et + 13 % du côté des pères.

Ces résultats concordent avec d’autres qui ont montré l’impact des lipides sur les fonctions neuronales. En revanche, les chercheurs ne savent pas encore comment ces lipides peuvent avoir ces effets délétères sur le cerveau humain. D’autres recherches sont en cours en ce sens.

Les chercheurs espèrent que ces résultats vont leur permettre d’identifier des marqueurs biologiques pour permettre un dépistage précoce de l’autisme. « C’est important car actuellement, le diagnostic de l’autisme ne repose que sur les symptômes. Mais lorsque vous voyez ces symptômes, il est déjà trop tard », explique Yuan Luo.

« Utilité clinique immédiate »

Il estime d’ailleurs que ces résultats « pourraient être d’une utilité clinique immédiate ». L’équipe prévoit même « de les tester directement par de futures études, y compris des essais cliniques ».

Les chercheurs ont prévu de mesurer leurs effets sur les personnes autistes des médicaments utilisés contre l’hypercholestérolémie. Ils cherchent à savoir si ces derniers permettraient d’atténuer les traits autistiques, explique Spectrum .

Source OUEST FRANCE.

 

 

Boulogne-sur-Mer : une jeune fille autiste sans masque est renvoyée d’Auchan malgré son certificat dérogatoire…

Une mère et sa fille autiste de 19 ans ont été obligées de sortir du magasin Auchan de Boulogne-sur-Mer.

La jeune femme de 19 ans ne portait pas de masque mais disposait d’une attestation dérogatoire.

Sa mère dénonce une « atteinte à l’autonomie des personnes handicapées.« 

Boulogne-sur-Mer : une jeune autiste de 19 ans non masquée est renvoyée d'Auchan malgré son certificat dérogatoire

Ludivine Godard est en colère. Ce jeudi 20 août, elle a dû quitter l’hypermarché Auchan de Boulogne-sur-Mer alors qu’elle faisait ses courses avec sa fille autiste de 19 ans. La raison ? Cette dernière était non-masquée. Malgré le certificat médical l’y autorisant, les agents de sécurité de l’hypermarché ont poussé la mère et la fille vers la sortie.

Elle précise même s’être rendue dans l’hypermarché en amont pour vérifier qu’elle pouvait continuer à faire ses courses avec sa fille. « On nous a répondu qu’il n’y avait pas de problème. »

Alors qu’elle commence à faire ses courses, « un agent de sécurité arrive vers nous et demande l’âge de ma fille. […] Je lui fais voir le certificat, elle ne daigne pas le lire et me dit de quitter le magasin ou de la faire sortir. »

Ludivine Godard demande à parler au chef mais il refuse aussi de lire le certificat et « nous dit de quitter le magasin.« .

Auchan reconnaît « avoir commis une erreur« 

Son cas n’est pas isolé. « J’ai eu l’impression qu’on était des pestiférés« , dénonce Valérie Décresse, une autre cliente de ce Auchan, dans un commentaire sous la publication. Elle s’est vu, elle aussi, refuser l’entrée du magasin alors qu’elle allait faire ses courses avec son fils handicapé en fauteuil.

Auchan, de son côté, reconnaît « avoir commis une erreur » et « regrette la situation« . Ils se défendent de « faire au mieux depuis ces cinq mois de crise sanitaire » et pointent du doigt une « législation mouvante« , « claire depuis très peu de temps« . Ils assurent que désormais « les équipes sont informées« .

Pourtant dans l’article 2 du décret n°2020-860 du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19, il est clairement écrit « les obligations de port du masque prévues au présent décret ne s’appliquent pas aux personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant de cette dérogation et qui mettent en oeuvre les mesures sanitaires de nature à prévenir la propagation du virus. »

Si le décret étendant le port du masque à tous les commerces, les administrations et les banques date du 17 juillet, il garde comme trame le décret du 10 juillet et donc de son article 2.

Source FR3.

Calvados : des séjours de répit pour des enfants autistes… et leurs parents…

Permettre à des enfants autistes de prendre des vacances et à leurs parents de souffler quelques jours : c’est l’objectif du séjour de répit organisé au château de Maltot, dans le Calvados, par le RSVA (Réseau de Service pour une Vie Autonome).

Ilan, Shani et Enzo passent quelques jours au château de Maltot, dans le Calvados, encadrés par les Eclaireuses Eclaireurs de France.

Prendre des vacances, ce n’est pas toujours évident quand on a un enfant en situation de handicap. Pour la première fois, le RSVA (Réseau de Service pour une Vie Autonome) organise des séjours de répit, dans le Calvados. Les familles peuvent donc souffler quelques jours, pendant que leurs enfants s’amusent.

« On fait plein d’activités, on fait des kermesses, on joue au ballon… C’est super bien ! », témoigne Ilan, enthousiaste. Six enfants de 9 à 12 ans sont accueillis au château de Maltot cinq jours, depuis dimanche 16 août et jusqu’au jeudi 20 août.

Un répit pour les enfants et les parents

Des vacances pour les enfants, mais aussi pour leurs parents.« Le principe du répit, c’est de permettre aux aidants, principalement les familles, d’avoir un temps pour s’occuper d’eux ou d’autre chose que de leur enfant qui peut être très mobilisant », explique Benjamin Costa, référent prévention, promotion santé et handicap au RSVA.

« Les parents n’ont parfois même plus le temps d’aller chez le coiffeur, à un rendez-vous médical, ou de profiter à deux », ajoute Hélène Maillard, coordinatrice du pôle parcours au RSVA.

L’idée première du répit est d’être là pour les aidants » – Hélène Maillard

Un confinement difficile pour les familles

Un répit dont les familles ont encore plus besoin cette année. Avec le confinement, de nombreux établissements spécialisés ont fermé et les enfants sont restés chez leurs parents. « Pour certains, il y a une cohabitation depuis le mois de mars avec leur enfant. On a vraiment senti le besoin des familles de souffler en août », constate Benjamin Costa.

Le séjour est encadré par quatre animateurs des Éclaireuses Éclaireurs de France. L’organisme de scoutisme laïc propose des séjours adaptés, principalement pour des enfants et adultes en situation de handicap.

« Il faut connaître chaque petite habitude de vie pour bien prendre en charge l’enfant. Les vacances, ce sont un moment de rupture avec le quotidien, mais aussi de continuité avec ce qu’il se fait le long de l’année », raconte Véronique Gaillard, directrice des Éclaireuses Éclaireurs de France.

Un accueil de jour a également été proposé à Hérouville-Saint-Clair, en partenariat avec l’UFCV Normandie.

Source FRANCE BLEU.

Tours : un enfant autiste disparu retrouvé par la police grâce à l’aide de chauffeurs de bus…

Les policiers de Tours sont alertés de la disparition d’un petit garçon autiste dimanche 9 août après-midi.

C’est notamment grâce aux indications de chauffeurs de bus que l’enfant a pu être retrouvé.

Tours : un enfant autiste disparu retrouvé par la police grâce à l'aide de chauffeurs de bus. photo d’illustration véhicule de police

Grosse frayeur pour la maman d’un petit garçon autiste de 7 ans dimanche 9 août.

Selon la page Facebook de la police d’Indre-et-Loire, en début d’après-midi, les forces de l’ordre sont appelées pour la disparition de l’enfant qui a échappé à la vigilance de sa mère.

Heureusement des chauffeurs de bus avaient repéré le petit dans le secteur Mirabeau à Tours. Les recherches des policiers se sont donc concentrées sur cette zone et l’enfant a été retrouvé sain et sauf rapidement près du pont.

Source FR3.

Le masque : un calvaire pour Malo, jeune autiste…!

Alors que l’obligation du port du masque se généralise, Malo vit de plus en plus contraint dans les espaces publics.

Il doit fournir une dérogation et affronter l’incompréhension. Cela bouscule son intégration sociale, acquise difficilement.

Ses parents plaident pour plus de tolérance.

Malo Kerouédan,dispensé de porter le masque dans une jardinerie à Quimper, entouré de ses parents et de sa soeur, Solenn

« Le port d’un masque pour Malo est impensable. Il en fait un rejet physique et psychique. Enfant déjà, il ne supportait pas de porter des lunettes ou des chapeaux. Il est hypersensible. »

Pour Bernard Kerouédan, son père, Malo ne comprend pas non plus l’intérêt et la nécessité du masque. « Pour lui, les personnes avec un masque sont tels des fantômes autour de lui » ajoute-t-il.

Or, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics clos, depuis le 20 juillet dernier. C’est l’une des mesures gouvernementales pour freiner le retour du Coronavirus en France.

Brutalement, de nombreux endroits sont devenus difficiles d’accès pour Malo, ce jeune autiste de 24 ans, qui vit à Douarnenez avec ses parents. Il lui faut montrer patte blanche, régulièrement.

Malo et sa famille doivent se heurter à l’incompréhension du personnel, dans bien des cas, qui semble ne pas connaître l’existence d’une dérogation possible.
« Il faut toujours se justifier, présenter un certificat médical, qui nous a été fourni par le médecin généraliste. C’est ingrat. Vu la surprise qu’on génère, on a l’impression d’être des extra-terrestres ! », regrette le père de Malo.

Les supermarchés, les cafés et restaurants, les boutiques deviennent des forteresses pour Malo, alors qu’il affectionne tant ces lieux publics.
Comme dans cette jardinerie, à Quimper, qu’il fréquentait assidûment avant le confinement. Le gérant, qu’ils ont été obligés de solliciter à l’entrée du magasin, a donné son accord, sans attendre. Ce qui n’est pas toujours le cas.

« On a l’impression de régresser. On a eu tellement de mal à faire entrer Malo dans les magasins. Aujourd’hui, il faut supplier pour qu’il puisse entrer. On marche sur la tête ! », poursuit-il. Sa mère ajoute : « C’est comme si tout était remis à plat. Alors que Malo a gagné en autonomie et en aisance dans les lieux publics ! Il avait appris à s’affranchir du regard des autres ».

Cette petite famille a l’impression de ne plus pouvoir rien faire comme avant. Leurs habitudes, calquées sur celles de leur fils, sont toute chamboulées. « C’est un peu lui, la météo de la maison ! »

Ses parents précisent que ce frein social peut être, de plus, générateur de troubles du comportement.

« Malo est, en général, très patient et accepte de jouer le jeu. Mais s’il est arrêté un peu plus brutalement par un vigile ou si on lui impose de faire demi-tour, il peut exprimer sa frustration avec des cris, des mouvements ou de l’auto mutilation ». Une souffrance pour ce jeune et sa famille et ses quatre frères et sœurs.

Ses parents n’osent pas imaginer comment se profilera la rentrée. Malo travaille à l’Esat d’Ergué-Gabéric, où son poste a été aménagé pour qu’il puisse y travailler sans masque. En septembre prochain, ses parents ne seront plus disponibles pour l’y déposer. Il sera alors confronté au problème des transports communs, où le port du masque y est aussi obligatoire.

« Ce masque constitue une véritable entrave dans sa vie de jeune adulte », pour ses parents.

Une vie sociale essentielle à l’équilibre de Malo

« Pourtant, ces sorties sont de véritables rituels pour Malo. Elles sont nécessaires à son équilibre psychique »

« Les journées doivent être rythmées.  On doit le solliciter et l’occuper, tout comme il est nécessaire de le lever, le matin. Il ne prend que très peu d’initiatives ».
Depuis plus de vingt ans, l’accompagnement de Malo dans les actes de sa vie nécessite beaucoup d’énergie et de sacrifices de la part de ses parents.

Il progresse et s’intègre mieux grâce à cet entourage bénéfique. Des acquis précieux, sans-cesse fragilisés par les nouvelles contraintes.

Le confinement a été éprouvant pour Malo. Ses parents ont dû rivaliser d’imagination pour revoir l’organisation familiale, ce qui a obligé sa mère à arrêter son travail ponctuellement.

Le gouvernement a concédé que lui et les autres personnes autistes bénéficient d’une sortie quotidienne plus longue en temps et en distance. Un aménagement spécifique salvateur.

Mais, hormis la dérogation du médecin généraliste, le port du masque se généralise, en tenant compte des spécificités de chacun.

Le droit à la différence

« On n’est pas tous égaux devant ce masque. Même s’il nous uniformise tous, on peut être différent, sous le masque » insiste Bernard Kerouédan.

Ce père de famille souhaiterait que le logo « port du masque obligatoire » soit agrémenté de cette mention « sauf dérogation ». Pour lui, cela permettrait « d’ouvrir les esprits et les portes, tout simplement ! ». Et que ce ne soit plus vécu comme un dictat. « Pour l’instant, on stigmatise une différence, alors qu’on avait réussi à la gommer, après tant d’années d’efforts ».
Un affichage qui n'intègre pas la différence, d'après les parents de Malo

Il veut apporter des solutions constructives.

« On a toujours été les premiers à défoncer les portes, pour que les autres suivent derrière. C’est comme ça depuis vingt ans ».

Ils appellent, avec sa femme, à plus de tolérance et de bienveillance à l’égard de Malo.

« On s’expose au regard des gens, aux interrogations. Une personne qui se promène dans un supermarché ou dans un magasin sans masques est forcément regardée. C’est dur, même si Malo a appris à vivre avec ce regard-là ».
Ils dénoncent une certaine promptitude de certains à faire la morale. « Il ne faut pas juger sans essayer de comprendre » s’empresse-t-il de dire.

Gaëlle Ansquer, la gérante du café Le Poullig, que Malo fréquente avec plaisir avec sa famille, reconnaît qu’il faut faire preuve d’un peu d’indulgence : « Ici, pour moi, ce n’est pas un souci, parce que je le connais. Donc évidemment, je vais le laisser entrer dans le bar sans masque, mais ailleurs, effectivement, ça peut être un sacré problème. Je suis ravie quand je les vois arriver, c’est une famille magnifique ! ».

A Douarnenez, à la terrasse d'un café, Malo en train de passer sa commande, détendu. Le masque n'y est pas obligatoire

Les parents de Malo sont prêts à s’adapter, comme ils l’ont toujours fait. Mais, ils ne sont pas très sereins, à l’aube de leurs prochaines vacances qu’ils partageront avec Malo.

A l’heure où des communes étendent l’obligation du port du masque en extérieur, quelle sera la marge de manœuvre de Malo et de ses parents, dans cette période des plus complexes ?

Source FR3.
 

Chaumes-en-Retz. Autisme : Accompagnement spécialisé avec Élodie Renaudineau…

La Calmétienne Élodie Renaudineau, propose un accompagnement spécialisé à domicile, pour enfants ou adultes, avec autisme ou trouble du spectre autistique.

La Calmétienne Élodie Renaudineau propose un accompagnement spécialisé, auprès de familles et de personnes, qui vivent l’autisme et le handicap au quotidien.

Mais aussi le soutien d’équipes professionnelles, accueillant des personnes en situation de handicap, comme les crèches, écoles, entreprises… « Je propose également du handi’sitting, un service de garde à domicile, afin d’offrir des moments de répit aux parents », souligne Élodie Renaudineau.

Avec un parcours dans le secteur médico-social depuis 2009, monitrice éducatrice diplômée depuis 2013, l’éducatrice a travaillé dans de nombreuses institutions auprès d’enfants et d’adultes avec différents handicaps, « et notamment des personnes avec autisme ». Au fil des années, sa pratique s’est affinée. « Je souhaite aujourd’hui proposer mes services auprès de familles et personnes, qui vivent autisme et handicap au quotidien. »

Elle intervient dans le pays de Retz, et suivant le service proposé, le règlement peut se faire en chèque emploi-service universel (CESU), ou sur facture.

Contact. Élodie Renaudineau, tél. 06 71 76 41 14, courriel : elodie.renaudineau@lilo.org. Site internet : https://educatricenretz.wordpress.com/.

Source OUEST FRANCE.

Près de Rouen, le combat d’une mère pour son fils autiste…

Une mère de famille nombreuse, qui travaille à 60 kilomètres de son domicile, n’a plus de nourrice pour son fils autiste âgé de 6 ans.

Elle a lancé une pétition en ligne pour obtenir de l’aide et une place en institut-médico-éducatif.

Lucas, 6 ans et sa maman Nancy

La nourrice de Lucas, à 55 ans, et après s’être occupée à temps plein du petit garçon pendant 3 ans, ne sera plus là à la rentrée de septembre 2020.
Une situation nouvelle et imprévue pour Nancy, dont le petit garçon est autiste sévère. Elle a donc cherché une place dans un institut médico éducatif. Mais à son grand désarroi, son fils n’est pas considéré comme prioritaire dans les IME.

Famille nombreuse et journées bien remplies

Nancy a 38 ans. Elle habite près de Rouen et travaille comme commerciale à Evreux, tout en étant à la tête d’une famille recomposée de 5 enfants. Elle a 3 enfants et 2 beaux-enfants : le petit Lucas, garçon autiste de bientôt 6 ans et 4 ados de 12 à 16 ans.

« C’est un non-sens : c’est pas parce que j’ai cinq enfants et que j’ai un petit garçon autiste, que je n’ai pas envie d’avoir une vie de femme active ;  que je n’ai pas envie de travailler ! Beaucoup de gens disent que la France est un pays d’assistés mais on les crée les assistés !
Moi, j’ai pas demandé à devoir démissionner, sauf que je vais certainement être obligée de le faire… »

Nancy Cormier, mère d’un enfant autiste

Source FR3.

 

Laval : un food-truck solidaire tenu par des personnes porteuses de trisomie ou atteintes d’autisme…

A Laval, l’entreprise Sicomen spécialisée dans le travail adapté lance un projet de food-truck solidaire.

A partir du mois de septembre, ce camion va sillonner l’agglomération de Laval.

Particularité, il sera tenu par des personnes atteintes de trisomie et de troubles autistiques.

Geoffroy D'Hueppe est à l'origine de ce projet de food truck solidaire.

C’est une initiative inédite en France que l’on doit à l’entreprise lavalloise, Sicomen spécialisée dans le travail adapté. L’idée est de proposer un food-truck dont les repas seront fournis par un traiteur mayennais (son nom sera dévoilé prochainement). Et ce camion itinérant sera géré par trois personnes dont deux sont en situation de handicap : une personne porteuse de trisomie et une autre atteinte de troubles autistiques. Des personnes souvent loin du marché du travail.

Un visuel du futur food truck de l'entreprise lavalloise Sicomen.

Le projet s’appelle « Le Sourire qui régale ». Le recrutement des trois personnes est en cours. Elles seront formées courant août et l’objectif de Sicomen est de démarrer l’activité du food-truck dès le 1er septembre.

Source FRANCE BLEU.