Scandale dans les maisons de repos Orpea en France: qu’en est-il dans leurs établissements en Belgique ?…

Des personnes âgées « rationnées » ou laissées sans soins pendant des jours.

L’affaire fait scandale en France depuis la publication du livre d’un journaliste sur la façon dont les maisons de repos du groupe Orpea traitent leurs résidents.

Scandale dans les maisons de repos Orpea en France: qu'en est-il dans leurs établissements en Belgique?

ORPEA – « La vie continue avec nous « ….!

 

Son enquête dénonce notamment une obsession de la rentabilité au sein du groupe privé. Un groupe présent également en Belgique, où certains témoins vont dans le même sens. D’autres pas du tout.

Envoyé à l’agence wallonne pour une vie de qualité (AViQ), la plainte concerne une résidence de luxe du groupe Orpea. Une permanente SETCa du Brabant wallon dénonce des conditions sanitaires et d’hygiène déplorables. « Il y a des résidents qui, à 11-12h, n’ont toujours pas été nettoyés car le personnel n’a pas le temps. Et donc certains restent dans des langes souillés car les travailleurs n’ont plus le temps », assure Claudia Reckinger.

En plus de soins négligés, elle évoque de l’alimentation qui laisse à désirer. Un médecin coordinateur qui se rend dans cette maison de repos à raison d’une fois par semaine, réfute ses propos. « C’est une trahison et une injustice. Cela blesse toute une série de soignants qui se donnent corps et âmes depuis plus de 2 ans et même avant avec la période du covid. C’est très triste d’entendre des choses qui sont injustifiées », déclare de son côté Gaël Thiry, le médecin-coordinateur d’une maison de repos.

En Belgique, le groupe français compte une soixantaine d’institutions et emploie 4.200 personnes. Plusieurs membres du personnel nous ont contactés et avouent être dans l’incapacité de travailler dignement. « La majorité du temps, on n’est pas remplacés. On doit minimisé le travail. On ne fait pas des toilettes complètes en fait », confie une travailleuse.

Une des raisons qui a poussé Patrick à retirer son oncle d’une de ces institutions. « Il n’a pas été maltraité. Il a simplement été ignoré. Sous prétexte que l’on souhaite que les personnes âgées restent le plus longtemps possible autonomes, on ne s’en occupe pas », prétend-il.

Orpea se défend et invoque l’augmentation des contaminations qui a aussi fortement impacté le taux d’absentéisme du personnel. « Nous sommes en train d’investiguer en interne à propos des faits qui ont été rapportés par les syndicats. Nous visons dans une situation sanitaire qui est critique. Nous sommes impactés évidemment par toutes les mesures que nous devons mettre en place dans le respect des recommandations des tutelles », a répondu Julie Delrue, la responsable qualité Orpea Belgique.

A l’origine, un livre sorti ce mercredi. Son auteur a recueilli plus de 250 témoignages qui dépeignent l’objectif du groupe Orpea. Une politique de réduction des coûts visant à améliorer la rentabilité. « Ces témoins, qui ont bien voulu méthodiquement me rapporter ces dysfonctionnements et le système à l’origine de toutes ces dérives, permettent aujourd’hui de saisir la classe politique en France et dans d’autres pays européens », explique le journaliste Victor Castelet.

Chez nous, la ministre wallonne de la Santé demande l’ouverture d’une enquête. L’action de cette multinationale des maisons de repos a brièvement été suspendue en bourse. En deux jours, elle a perdu 30% de sa valeur.

5 inspections inopinées

Des inspections inopinées ont été menées ce jeudi en Wallonie dans cinq maisons de repos du groupe privé français Orpea, à la suite des révélations du livre-enquête « Les fossoyeurs », qui a dénoncé des maltraitances dans les établissements de ce groupe en France.

« Ces faits sont intolérables et c’est notre responsabilité de vérifier qu’en Wallonie, ça ne se passe pas », a commenté la ministre régionale de la Santé, Christie Morreale, sur le plateau en Jeudi en Prime (RTBF).

Les enquêtes inopinées de ce jeudi ont ciblé Orpea, qui gère dix-neuf maisons de repos au sud du pays. « J’aurai le rapport dans les prochains jours, puisque j’ai demandé d’autres inspections », a ajouté la ministre. Les enquêtes sans prise de rendez-vous sont une nouveauté en Région wallonne depuis un an et demi, a ajouté la ministre PS.

Inopinées ou annoncées, ces inspections – il y en a eu 521 en Wallonie l’an dernier – peuvent dans les pires des cas déboucher sur des démarches en justice voire la fermeture de l’établissement. La ministre a toutefois appelé à « distinguer le bon grain de l’ivraie » par rapport aux 600 maisons de repos de Wallonie, tout en restant intransigeant sur les maltraitances. « Il y a dans les maisons de repos le pire et le meilleur qui parfois se côtoient. Certaines ont des conditions extrêmement bonnes, et il faut aussi saluer les personnes qui, depuis deux ans, se défoncent dans ce secteur-là, que l’on ne voit pas souvent mais qui sont des gens remarquables ».

Interrogée sur l’éventuelle nécessité d’aide publique supplémentaire au secteur, la ministre a affirmé que « l’on n’a jamais autant donné » aux maisons de repos que sous cette législature, « parce qu’elles en avaient besoin », avec 260 millions d’euros pour le secteur et celui de l’aide aux personnes. Les normes d’encadrement ont également été revues à la hausse.

Source RTL.BE

Scandale Orpea : comment sont contrôlés les EHPAD en France ? Des établissements insuffisamment contrôlés selon la Défenseure des droits Claire Hédon… 

Dans un livre publié ce mercredi, le journaliste Victor Castanet met en cause le groupe Orpea, responsable selon lui de mettre en place une maltraitance systémique dans ses EHPAD.

Des établissements insuffisamment contrôlés selon la Défenseure des droits Claire Hédon. 

Le groupe Orpea est accusé de maltraitance systémique de ses résidents. Image d'illustration.

 

Après les révélations concernant Orpea, leader mondial des maisons de retraite, accusé dans le livre « Les Fossoyeurs » de Victor Castanet, de maltraiter ses résidents, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, va convoquer le directeur général du groupe et « demander à l’administration une enquête flash« . « Je convoque la direction d’Orpéa pour des explications et, avec Olivier Véran, on se réserve la possibilité d’une enquête indépendante de l’IGAS [l’Inspection générale des affaires sociales] sur ces faits graves s’ils sont avérés », a précisé Brigitte Bourguignon sur RMC mercredi. « Si ces faits sont avérés, ils sont extrêmement graves et nous les condamnons fermement », a-t-elle déploré, tout en se disant « remuée » par les témoignages recueillis dans le livre.

Selon ses informations, la situation « a été signalée en 2018 » et « il y a eu des contrôles ». Elle souhaite donc « s‘assurer que ces contrôles ont été suivis d’effets par l’établissement en question » et « accélérer la manière de contrôler ». Toutefois, la ministre a appelé « à ne pas faire de généralités », car il s’agit « d’un seul groupe », Orpéa, et « d’un établissement en particulier ». « On est face à un problème sur un groupe donné, qui est un scandale, nous allons faire tout ce que nous pouvons pour vérifier cette situation, avec des enquêtes approfondies, mais je ne souhaite pas que cela jette l’opprobre sur les 7 400 établissements en France« , a-t-elle conclu.

Des contrôles insuffisants

Les maisons de retraite privées sont régulièrement au cœur de scandale en France, déjà épinglées dans un reportage d’Envoyé Spécial en 2018. Elles sont insuffisamment contrôlées, regrette la Défenseure des droits Claire Hédon dans un rapport de 2021.

Dans le document, Claire Hédon dénonce notamment le manque des moyens pour effectuer les inspections, mais aussi l’absence de bases communes pour ces contrôles.

Inspection de la répression des fraudes

Les inspections dans les maisons de retraite sont principalement menées par les ARS (Agence régionale de santé), et les conseils départementaux. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes), mène aussi des vérifications dans les maisons de retraite, pour s’assurer de l’absence de clauses abusives dans les contrats.

En 2017 et 2018, l’organisme a ainsi contrôlé 549 établissements, ce qui a débouché sur un rappel à la loi pour deux structures sur trois.

Les députés socialistes veulent un droit de visite des parlementaires

À l’Assemblée nationale mardi, les élus socialistes ont demandé que les parlementaires puissent disposer d’un droit de visite dans les Ehpad sur le modèle de ce qui se pratique pour les lieux de privation de liberté. « Ces visites peuvent faire bouger les choses. En cas de dysfonctionnements les groupes privés risquent le ‘name and shame’ et cela peut avoir un effet bénéfique sur la prise en charge des résidents », a défendu la députée Christine Pires Beaune.

Depuis 2000, la loi permet aux parlementaires de visiter à l’improviste les locaux de garde à vue, les centres de rétention, les zones d’attente et les établissements pénitentiaires. En 2015, ce droit a été élargi aux centres éducatifs fermés.

La droite réclame des États généraux de la dépendance

De son côté, le patron des députés LR, Damien Abad a demandé la mise en œuvre d’États généraux de la dépendance. « On ne peut pas continuer comme ça », a-t-il affirmé en épinglant la gestion par le gouvernement de la crise sanitaire dans les Ehpad. « Elle a été une catastrophe absolue. Les portes des réanimations ont été fermées pour les patients des Ehpad », a-t-il critiqué.

Emmanuel Macron avait promis en 2018 une loi sur la dépendance des personnes âgées, avant que ce projet ne soit remisé dans les cartons. Des mesures pour le grand âge ont été votées dans le cadre du budget 2022 de la Sécurité sociale.

Source FRANCE BLEU.

Ehpad Orpéa : « On néglige les résidents », témoigne un ancien médecin coordonnateur du Nord…

Alors que le groupe privé Orpéa est en pleine tempête, les témoignages affluent pour dénoncer les mauvais traitements réservés aux résidents de certains Ehpad du groupe.

Un ancien médecin coordonnateur d’un établissement nordiste témoigne également en ce sens. 

Les dirigeants du groupe Orpéa ont été convoqués par le gouvernement.

 

Il y est resté 10 ans, entre 2005 et 2015. Et pendant cette période, Dominique Leblanc, ancien médecin coordonnateur d’un Ehpad du groupe Orpéa dans le Nord, a aussi constaté des dysfonctionnements. « Au niveau de la nourriture, certains demandaient une patate en plus, on ne pouvait pas leur donner. Il y avait de problèmes la nuit, une équipe ne travaillait pas, ne faisait pas ce qu’il fallait, et la direction ne faisait rien« , raconte-t-il.

Dans un livre-enquête publié aujourd’hui, le journaliste Victor Castanet décrit un groupe dans lequel les aînés sont « maltraités », avec des Ehpad qui rationnent couches et nourriture pour les résidents. « Je me suis reconnu dans tout cela« , explique Dominique Leblanc, désormais médecin généraliste dans un commune voisine.

Quand on demande qu’on ne mette que quelques euros de nourriture pour une personne âgée sur toute une journée, comment voulez-vous qu’il puisse être nourri correctement ? Ce n’est possible !

Pour lui, les résidents sont « négligés« . « La plupart d’entre eux ont des problèmes cognitifs, et ils ne se souviennent pas, ils mangent, mais ils ne s’en rappellent pas« , abonde le médecin, ce qui favorise selon lui ces mauvais traitements.

Rentabilité à tout prix

Ces situations difficiles pour les personnels soignants s’explique en premier lieu par la recherche d’une rentabilité à tout prix selon Dominique Leblanc. « Ca reste quelque chose qui est purement financier, le but c’est d’avoir une rentabilité au minimum à deux chiffres« , regrette-t-il. Il explique avoir dénoncé à plusieurs reprises ces situations, auprès de la direction, « j’ai même été voir l’ARS« , mais ces alertes sont restées sans réponse.

Le gouvernement a convoqué le directeur général d’Orpéa, pour faire la lumière sur les faits dénoncés. « Nous sommes choqués, c’est absolument faux« , a-t-il réagi après ses révélations, reconnaissant que des « dysfonctionnements » étaient possibles.

Source FRANCE BLEU.

Ehpad : le directeur général d’Orpea convoqué par le gouvernement….!

Un livre-enquête publié ce mercredi dénonce de graves défaillances au sein de ses maisons de retraite, une enquête flash va également être menée par l’administration.

La ministre déléguée en charge de l'Autonomie, Brigitte Bourguignon.

« La situation de maltraitance est connue depuis des années ! Qui peut croire UN SEUL INSTANT que l’on puisse verser  jusqu’à 12 % de rentabilité en investissant dans des EHPAD sans que cela se fasse sur le dos des personnes dans ces établissements ?… Le gouvernement découvre comme par hasard la réalité seulement depuis hier suite à la parution d’un bouquin ? On se moque du monde ! Décidément il ne fait pas bon être retraité en France ! Triste humanité ! ». LA REDACTION HANDICAP INFO.

Mis en cause dans un livre dénonçant de graves défaillances dans ses établissements, Orpea va devoir rendre des comptes auprès du gouvernement. La ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a indiqué mardi soir dans un communiqué qu’elle allait convoquer le directeur général «dans les plus brefs délais afin qu’il explique la situation dans les Ehpad du groupe».

Mercredi matin, sur RMC, la ministre a confirmé qu’elle avait convoqué la direction d’Orpea «pour des explications». Elle a également indiqué qu’elle allait «demander à l’administration une enquête flash sur le suivi des contrôles effectués en 2018». Car «il y a eu des contrôles de cette situation lorsqu’elle a été signalée en 2018. Je veux m’assurer que ces contrôles ont été suivis d’effet par l’établissement en question», a-t-elle précisé. Brigitte Bourguignon a ajouté se réserver, avec le ministre de la Santé Olivier Véran, «la possibilité d’une enquête indépendante de l’IGAS (l’Inspection générale des affaires sociales, NDLR) sur ces faits graves, dénoncés, s’ils sont avérés».

Plus tôt dans la journée mardi, Olivier Véran a assuré sur LCI «prendre très au sérieux» le livre, tout en voulant attendre «des éléments factuels». «Nous allons lui poser des questions [au groupe Orpea], j’attends d’avoir des éléments factuels venant des autorités d’évaluations et de contrôles indépendantes» a développé le ministre de la Santé.

Dégringolade en Bourse

Autre conséquence de ces révélations, l’action du groupe de maisons de retraite Orpea a perdu plus de 20% à la Bourse de Paris mardi. Le titre a plongé de 20,35% à 55,18 euros, après une suspension de 24 heures de sa cotation.

Orpea, suivi par d’autres groupes d’Établissements d’hébergement pour personnes âgées ou dépendantes (Ehpad) de la Bourse de Paris, avait déjà chuté lundi après la publication dans Le Monde des «bonnes feuilles» de ce livre-enquête. Le journaliste indépendant Victor Castanet y décrit un système où les soins d’hygiène, la prise en charge médicale, voire les repas des résidents sont «rationnés» pour améliorer la rentabilité. «J’ai obtenu des témoignages selon lesquels ces dysfonctionnements trouvaient leur origine dans une politique de réduction des coûts mise en place à un haut niveau» de l’entreprise, a résumé l’auteur auprès de l’AFP. Le livre paraît ce mercredi.

Orpea conteste les accusations

L’entreprise a «contesté formellement» lundi soir les accusations, qu’elle juge «mensongères, outrageantes et préjudiciables». «Nous ne rationnons pas, cela ne correspond pas à nos directives, cela ne correspond pas à nos valeurs», a déclaré mardi soir sur BFMTV Jean-Christophe Romersi, directeur général d’Orpea France. «Nous ne sacrifierons jamais la qualité de l’accompagnement, la qualité des soins à quelque notion de rentabilité que ce soit», a-t-il ajouté. Interrogé également par Franceinfo, le patron du groupe a évoqué la possible ouverture d’une enquête interne, tout en affirmant que «ce qui est démontré de l’entreprise comme un système est faux». «Nous ne restons pas sans voix, (…) nous nous réservons toutes les suites que nous jugerons nécessaires», a-t-il ajouté.

Du côté des politiques, la présidente du Rassemblement national (RN) et candidate à la présidentielle Marine Le Pen demande «la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion des Ehpad par les groupes privés». Les députés socialistes réclament eux que les parlementaires disposent d’un droit de visite dans ces établissements. Pour Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, «si la situation est celle décrite dans le livre, c’est un pur scandale». «Il faut dénoncer, il faut contrôler, il faut sanctionner si c’est avéré», a-t-il dit sur RTL. «Si les faits dénoncés sont avérés, certains d’entre eux sont inacceptables et susceptibles d’être condamnés», a commenté de son côté dans un communiqué l’AD-PA, l’Association des directeurs au service des personnes âgées.

D’autres groupes du même secteur ont été affectés par le scandale, notamment Korian, qui a perdu 4,80% à 22,62 euros, après une chute de près de 15% lundi.

Source LE FIGARO.

L’« eye tracking » pour détecter les symptômes de Parkinson jusqu’à 5 ans à l’avance…

Développée par P3Lab, une startup européenne, cette méthode pourrait aider au diagnostic précoce de nombreuses maladies neurologiques.

L'« eye tracking » pour détecter les symptômes de Parkinson jusqu’à 5 ans à l’avance

 

« L’OMS considère les désordres d’ordre neurologique comme la plus grande menace sur la santé publique », informe Antoine Pouppez, fondateur de la start-up P3Lab. Aujourd’hui, ces troubles concernent 130 millions d’Européens. Cela représente sept millions de nouveaux cas et neuf millions de morts chaque année.

P3Lab a pour mission de propager une solution d’eye tracking appelée NeuroClues. Son but ? Aider à diagnostiquer des maladies neurologiques telles que Parkinson, la sclérose en plaques, les lésions cérébrales traumatiques ou encore Alzheimer. Celles-ci affectent collectivement 3 % des populations européennes et nord-américaines.

Grâce à NeuroClues, les neurologues pourront quantifier instantanément leur examen clinique tout en supprimant le besoin d’examens complémentaires. Une fois déposé au niveau des yeux du patient, ce masque électronique permet de diminuer de plusieurs mois le délai d’obtention d’un diagnostic et de détecter cinq ans à l’avance des symptômes spécifiques tels que le blocage de la marche.

Des diagnostics tardifs

Le diagnostic représente la plus grande problématique des maladies neurologiques. « Cela est dû à la plasticité de notre cerveau, explique Antoine Pouppez. Lorsqu’un de vos neurones meurt, le cerveau arrive à trouver des alternatives et des chemins pour contourner ce neurone et donc maintenir l’activité du cerveau sans avoir d’impact ».

Le problème intervient si la cause de cette dégénérescence est une maladie neurologique. Comme la plasticité du cerveau masque les effets de la maladie, « les gens viennent chez le neurologue trop tard, lorsque la maladie est déjà trop installée, regrette le fondateur. Le challenge est d’arriver à détecter de la façon la plus précoce possible les maladies neurologiques ».

Pour cela, P3Lab se concentre sur les yeux, qui bougent de façon continue. « Nous faisons plus de mouvement d’œil au cours de notre vie que de battement de cœur » illustre Antoine Pouppez. Il s’agit du mouvement le plus rapide du corps humain, « allant jusqu’à 600 degrés par seconde, avec des accélérations de 35.000 degrés par second ». Un mouvement étudié scientifiquement depuis de nombreuses années.

Les yeux comme détecteurs de maladies

« On sait depuis les années 1960 que les mouvements oculaires permettent de façon causale d’établir un lien entre ce que l’on observe sur le mouvement et les atteintes du système neveu central », explique Pierre Daye, autre fondateur de P3Lab. Certaines zones du système nerveux central influencent le contrôle et la coordination du mouvement oculaire. Depuis les années 1960, les chercheurs savent aussi comparer les mouvements oculaires. Ceux effectués par des personnes saines ne sont pas les mêmes que ceux des personnes atteintes Parkinson ou d’autres formes de maladies neurologiques.

L’« eye tracking » ou oculométrie permet de détecter ces maladies très tôt. Cette science visant à étudier le mouvement de l’œil est la base de NeuroClues, l’outil développé par P3Lab.

Accompagner les praticiens

NeuroClues est conçu pour répondre aux besoins des praticiens. Il s’intègre dans la pratique courante des médecins grâce à un logiciel et une solution d’ « eye tracking » portable qui effectue des mesures et des analyses en quelques minutes.

Des capteurs et des processeurs FPGA sont à la base du design des cartes électroniques, des interfaces et des connexions. « En fait, nous avons créé un PC avec un processeur spécifique et des webcams personnalisées avec des capteurs d’image », vulgarise Pierre Daye. Les quatre briques de l’appareil NeuroClues sont les capteurs, les caméras, l’unité logique (FPGA) et l’hardware. Quant au contrôle de l’appareil, P3Lab a développé une application disponible sur Windows, Mac et Androïd.

P3Lab a pour volonté « d’amener cette solution de diagnostic connue dans la recherche, dans la pratique du clinicien pour l’appliquer dans le diagnostic des maladies neurologiques ». Les maladies neurologiques, telles que la commotion, la sclérose en plaques, l’Alzheimer ou encore le syndrome parkinsonien, affectent 3 % de la population pour lesquels « l’eye tracking a une valeur », illustre Antoine Pouppez.

Réduire le temps de diagnostic

Cet outil représente un changement de paradigme dans le diagnostic du syndrome de Parkinson. Il permet de quantifier instantanément l’examen clinique du neurologue, tout en supprimant le besoin d’examens complémentaires. Sa technologie diminue ainsi de plusieurs mois le temps d’attente du patient pour obtenir un diagnostic. Plus précisément, NeuroClues détecte, plusieurs années à l’avance, des symptômes spécifiques comme le blocage de la marche.

Dans le futur, P3Lab voudrait développer un deuxième appareil destiné aux généralistes. Basé sur la même technologie, cet outil servirait à étudier les mouvements oculaires du patient de façon « ultra-simple » pour pouvoir le rediriger rapidement vers un neurologue si nécessaire.

Une certification médicale

En comparaison avec ce qui existe déjà sur le marché, NeuroClues va être certifié comme « medical device ». « Il pourra donc être utilisé dans une pratique courante de médecine sans nécéssiter des documents administratifs de vérification d’éthique » traduit Pierre Daye.

Ce mois-ci P3Lab annonce la réussite de sa levée de fonds de 4,2 millions d’euros menée par Invest. BW, l’américain Graph Ventures, Artwall, des Operator Angels. La Région Wallonne (DGO6 et Novalia) soutient également la start-up. Actuellement, P3Lab construit un réseau de collaborations internationales en Europe et aux États-Unis.

 

Comment la musicothérapie peut aider un malade atteint d’Alzheimer ?…

Réponses avec le docteur Maï Panchal, directrice scientifique de la Fondation Vaincre Alzheimer et Pascal Wallé, pianiste et chanteur qui propose des ateliers de stimulation à travers des chansons populaires. 

Stimuler son cerveau grâce à la musique

 

Autodidacte et non spécialiste, Pascal Wallé  expérimente depuis plus de vingt ans une méthode musicale au sein des maisons de retraite qui améliore le bien-être des personnes atteintes d’Alzheimer.

Je propose une activation mémorielle, une motricité active basée sur la chanson et les refrains, le souvenir rythmique d’une mélodie comme marqueur profond de la mémoire. 

Des chansons populaires bien ancrées dans la mémoire des personnes âgées !

Avec son piano, Pascal Wallé propose : un programme personnalisé de plusieurs séances afin « d’améliorer leurs biens êtres, remonter à la source de la maladie, gestion des émotions et stimulation sensoriel, stimuler la régénération réparer renforcer les souvenirs au delà de la mémoire pour la personne en perte d’autonomie, retrouver une notion créative, développer une capacité de concentration, entreprendre une musicothérapie par l’art ».

Stimuler son cerveau grâce à la musique

De nombreuses études démontrent que la musique a un impact sur le système cognitif des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. La musicothérapie permet de réduire l’anxiété et l’agitation des patients, tout en tentant de stimuler leur mémoire et de faire resurgir des souvenirs.

Plus d’informations

Source FRANVCE BLEU.

Pléneuf-Val-André. La halte-relais France Alzheimer fonctionne les mardis…

Accompagné une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou toutes autres maladies apparentées est une très forte charge pour l’accompagnant souvent lié 24/24 heures au malade.

Marie-Noël Hardy et Simone Moy, bénévoles et référentes France Alzheimer à Saint-Brieuc ; Jean-Jacques Morvan, référent à Pléneuf-Val-André ; Yvon Roselier, président départemental

 

Ces troubles entraînent aussi souvent une rupture sociale du malade et de son accompagnant. D’où la création d’une halte-relais tous les mardis matin.

 Elle permet aussi aux malades de rencontrer d’autres personnes, de faire des activités. Elle offre un cadre serein pour un accompagnement en douceur vers l’acceptation progressive d’aides extérieures.  L’accueil est assuré par des bénévoles, formés par l’union de France Alzheimer,  une formation indispensable pour un accueil adapté .

 Le but de cette halte est d’offrir aux accompagnants la possibilité de profiter d’un moment pour eux en toute tranquillité, de rencontrer d’autres accompagnants et d’échanger entre eux et avec l’association  explique Yvon Roselier, président départemental de l’association France Alzheimer. »
Halte-relais France Alzheimer, salle des activités de l’espace socioculturel du Tertre-du-Bourg, rue des Drs-Roux-et-Calmette, à Pléneuf-Val-André ; chaque mardi, de 9 h à 12 h. Inscriptions auprès du secrétariat de France Alzheimer, du mardi au vendredi, tél. 02 96 60 85 42.

La halte-relais est la première sur le département. D’accès gratuit, elle s’adresse à l’ensemble de la communauté d’agglomération de Lamballe, Terre et Mer.  Le choix d’une permanence le mardi matin est directement lié au marché de Pléneuf. Ce jour-là, le choix d’une rencontre hebdomadaire est lié une facilité de gestion et à la gratuité parce que tout le monde doit avoir accès à ce type d’aide. 

Source OUEST FRANCE.

Covid19 : une vente caritative d’œuvres au profit de l’association France Alzheimer Corse…

A cause de la crise sanitaire, les associations ont peiné à récolter les fonds nécessaires à leur fonctionnement.

C’est dans ce cadre que les associations France Alzheimer Corse et Donne e Surelle ont organisé le samedi 18 décembre une vente caritative d’œuvres au Palazzu Domu d’Ajaccio.

A cause de la crise sanitaire, les associations ont peiné à récolter les fonds nécessaires à leur fonctionnement.

 

45 tableaux d’une trentaine d’artistes corses ont été exposés et proposés aux enchères ce samedi 18 décembre. Les bénéfices de leur vente ont été reversés au profit de l’association France Alzheimer Corse.

Une des peintres, Lorie Renaud, a réalisé une œuvre sur le thème du lien et de la connexion. « Ma grand-mère paternelle a eu cette maladie, et je n’ai pas pu lui dire au revoir parce qu’elle était sur le continent. Rejoindre cette association c’était pouvoir apporter quelque chose et c’est pour ça que j’ai voulu créer un tableau« , confie-t-elle.

Une vingtaine de tableaux vendue

Pour l’association, cette journée symbolise les retrouvailles.  » Après cette période horrible du Covid19 qui nous a coupé des adhérents, on avait besoin de retrouver le lien« , explique Jean-Marc Cresp, Vice-président de l’association France Alzheimer Corse. Ce samedi, une vingtaine de tableaux a été vendue.

Philippe Christian est atteint de troubles cognitifs. Selon lui, ce genre d’événements est essentiel pour mieux connaître Alzheimer. « Ça permet d’interpeller les gens concernant cette maladie. Et de faire des rapprochements entre sa personne et le malade en question », considère-t-il.

Il est aussi possible de les acheter en ligne. En Corse, entre 6.000 et 8.000 personnes sont officiellement déclarées atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Le Viagra pourrait être utilisé pour traiter la maladie d’Alzheimer…

Des scientifiques américains affirment que les utilisateurs de sildénafil, le nom générique du Viagra, sont moins susceptibles de développer la maladie d’Alzheimer.

Cette découverte, bien qu’à confirmer, les incite à déterminer plus précisément l’origine de cet effet protecteur.

Le Viagra pourrait être utilisé pour traiter la maladie d'Alzheimer

 

La maladie d’Alzheimer, la forme la plus courante de démence liée à l’âge, touche des centaines de millions de personnes dans le monde. Malgré le nombre croissant de cas, il n’existe actuellement aucun traitement efficace. Et si celui-ci existait déjà, mais que son usage était jusqu’ici réservé à une autre condition pathologique ? Telle est l’hypothèse de scientifiques de la clinique de Cleveland à propos du sildénafil, un traitement approuvé par la Food and Drug Administration (Agence américaine du médicament) pour la dysfonction érectile (Viagra) et l’hypertension pulmonaire (Revatio). Leur étude parue dans Nature Aging révèle qu’il pourrait s’agir d’un candidat médicament prometteur pour prévenir et traiter la maladie d’Alzheimer.

À l’aide d’un système informatique et d’un réseau de cartographie génétique portant sur 7 millions de patients, les chercheurs ont souhaité déterminer quel médicamentparmi les 1 600 molécules approuvées par l’autorité sanitaire américaine pourrait s’avérer être un traitement efficace pour la maladie d’Alzheimer. Ils ont attribué des scores plus élevés aux médicaments ciblant à la fois la protéine bêta-amyloïde et la protéine taudans le cerveau, deux phénomènes pathologiques cérébraux décrits dans la maladie d’Alzheimer, par rapport aux médicaments ciblant uniquement l’un ou l’autre. Les résultats ont placé le sildénafil en tête des médicaments à tester dans un futur essai clinique.

« Le sildénafil améliore considérablement la cognition et la mémoire »

Les chercheurs ont déjà pu déterminer que le sildénafil est associé à une incidence réduite de 69% de la maladie d’Alzheimer. « Des études montrent que l’interaction entre l’amyloïde et la protéine tau contribue davantage à la maladie d’Alzheimer que l’une ou l’autre seule », explique le Pr Feixiong Cheng. « Nous avons émis l’hypothèse que les médicaments ciblant l’intersection du réseau moléculaire des endophénotypes amyloïde et tau devraient avoir le plus grand potentiel de succès. » Une bonne nouvelle puisque l’usage d’un traitement déjà existant à de nouvelles fins thérapeutiques offre une alternative à l’élaboration de nouveaux médicaments, un processus très long et coûteux.

« Le sildénafil, dont il a été démontré qu’il améliore considérablement la cognition et la mémoire dans les modèles précliniques, s’est présenté comme le meilleur candidat médicament », ajoute le Pr Cheng. « Nous avons constaté que son utilisation réduisait la probabilité de développer la maladie d’Alzheimer chez les personnes atteintes de maladie coronarienne, d’hypertension et de diabète de type 2, qui sont toutes des comorbidités significativement associées au risque de la maladie. » Pour explorer de plus près l’effet du sildénafil sur la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont développé un modèle de cellules cérébrales dérivé d’un patient atteint de la maladie d’Alzheimer à l’aide de cellules souches.

Cette expérience a permis de déterminer la façon dont le sildénafil peut influencer les changements cérébraux liés à la maladie : cette molécule augmente la croissance des cellules cérébrales et diminue l’hyperphosphorylation des protéines tau, une caractéristique qui conduit à des enchevêtrements neurofibrillaires que l’on trouve dans la maladie d’Alzheimer. Outre le lancement d’un essai clinique pour confirmer les avantages cliniques du sildénafil sur une large cohorte de patients atteints d’Alzheimer, l’équipe scientifique prévoit d’appliquer cette approche de « réorientation des médicaments » à d’autres maladies neurodégénératives, dont la maladie de Parkinson et la sclérose latérale amyotrophique (SLA).

Source SANTE MAGAZINE.

Pau : Un homme condamné pour avoir vidé le compte en banque de son père atteint d’Alzheimer…

Au total, près de 26.000 euros ont été retirés sur le compte du retraité entre mai et juin 2021.

Le jeune homme était jugé par le tribunal d'Avignon.

 

Un couple a été condamné ce lundi à neuf mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Pau ( Pyrénées-Atlantiques) pour abus de faiblesse. Avec la complicité de sa compagne, un homme a soutiré de l’argent à son père atteint de la maladie d’Alzheimer, rapporte France Bleu Pays basque. Près de 26.000 euros ont été retirés entre mai et juin 2021.

Un couple avec de « grandes difficultés financières »

Le couple devra rembourser la somme à la victime et également verser 2.000 euros en guise de dommages et intérêts. Les transferts d’argent suspects sur le compte de l’octogénaire avaient été constatés par une assistante sociale. Les gendarmes ont enquêté pendant trois mois. En garde à vue, les deux prévenus ont rapidement reconnu les faits.

Selon les propos de son avocate, le retraité est « profondément affecté ». « Ce n’est pas une histoire d’abus de faiblesse comme les autres », ajoute-t-elle. D’après l’avocate, les prévenus n’avaient pas conscience de la gravité des faits. En situation de handicap, ils avaient de « grandes difficultés financières ». Avec l’argent dérobé, ils ont « acheté des choses de la vie quotidienne » comme des téléphones, un aspirateur ou encore des bonbons.

Source 20 MINUTES.