Maladie d’Alzheimer : quels sont les facteurs qui influencent l’espérance de vie ?…

La maladie d’Alzheimer est très handicapante. Pourtant, correctement pris en charge, certains patients atteints vont survivre pendant 10 ou 15 ans après l’annonce de la maladie tandis que d’autres n’ont que quelques mois à vivre.

Maladie d’Alzheimer : quels sont les facteurs qui influencent l’espérance de vie ?...

 

Cela dépend bien entendu de l’âge de la personne au moment du diagnostic. Des chercheurs ont réussi à identifier d’autres facteurs permettant de prédire l’espérance de vie des malades.

La maladie d’Alzheimer survient généralement vers l’âge de 65 ans. Elle concerne plus de 20 % des individus de plus de 80 ans en France. Ses manifestations les plus connues sont la perte de mémoire et la perte d’autonomie. Même si les personnes atteintes de la maladie n’en meurent pas directement, celle-ci a une influence directe sur l’espérance de vie. Par exemple, la pneumonie représente la cause la plus fréquente de décès chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer : les troubles de la déglutition survenant souvent chez les malades favorisent les infections pulmonaires.

L’espérance de vie à partir de l’annonce du diagnostic varie énormément d’une personne à l’autre. Celle-ci peut être de 3 à 12 ans en moyenne. Quels sont les facteurs qui l’influencent ? Peu de données sur le sujet sont actuellement disponibles dans la littérature. Une équipe d’une université du Texas s’est penchée sur la question et a publié ses résultats dans la revue spécialisée Journal of Alzheimer’s Disease.

Le déclin cognitif est le facteur le plus prédictif

Des données issues des dossiers de 764 patients décédés de la maladie d’Alzheimer entre 2005 et 2015 ont été analysées. Des autopsies cérébrales ont été menées afin de confirmer que les patients étaient bien atteints de la maladie. Les personnes incluses dans l’étude ont survécu entre 1 et 131 mois après l’annonce du diagnostic. Les auteurs de l’étude ont pu identifier sept facteurs permettant de prédire l’espérance de vie des individus. Le facteur ayant le plus de poids statistique était la performance cognitive globale du patient au moment du diagnostic. Plus le déclin cognitif était important, plus l’espérance de vie était courte.

Les autres facteurs d’une espérance de vie plus courte étaient le sexe masculin, l’âge avancé, la couleur blanche, la présence de symptômes neuropsychiatriques, des résultats anormaux aux examens neurologiques et une déficience fonctionnelle.

Une information pour les familles

Prédire l’espérance de vie des patients atteints de la maladie d’Alzheimer pourrait être d’une grande aide pour les familles. Cette maladie est souvent vécue très douloureusement par l’entourage.

Savoir à l’avance combien de temps il reste tout en sachant, bien sûr, qu’il ne s’agit que d’une hypothèse peut permettre de s’organiser. On ne planifie pas les choses de la même manière quand il reste un an ou dix ans de vie. Les auteurs ont prévu de poursuivre leurs travaux avec des échantillons de population plus importants afin de préciser ces premiers résultats.

Source FUTURA SCIENCES.

Sécurité routière : les malades Alzheimer interdits de conduite « dès l’apparition d’un déclin cognitif »…

L’arrêté paru le 28 mars 2022 au Journal officiel fixe la liste des maladies et handicaps compatibles avec l’obtention et le maintien du permis de conduire.

Ce texte interdit la conduite aux personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer « dès l’apparition d’un déclin cognitif ». 

L'arrêté paru ce dimanche au Journal officiel fixe la liste des affections médicales incompatibles ou compatibles pour l'obtention, le renouvellement ou le maintien du permis de conduire.

Le texte interdisant notamment la conduite pour les personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer, a été publié ce dimanche au Journal officiel. L’arrêté du 28 mars 2022 fixe la liste des maladies et handicaps compatibles ou incompatibles, avec ou sans aménagements ou restriction, pour l’obtention du permis de conduire. Plusieurs millions de Français sont concernés par cette mise à jour du texte.

Le texte actualise notamment « l’incompatibilité définitive avec la conduite pour les pathologies neuro-évolutives de type maladie d’Alzheimer et maladies apparentées ». « Les personnes atteintes de troubles cognitifs liés à ces pathologies ne doivent plus conduire dès l’apparition d’un déclin cognitif », précise-t-il.

L’accès à la conduite élargi en fonction des aménagements possibles

Mais cet arrêté permet également la prise en compte d’innovations scientifiques et technologiques afin d’ouvrir l’accès à la conduite, y compris de véhicules lourds, à des personnes ayant des incapacités physiques ou auditives importantes. Les « technologiques ont accru les possibilités d’aménagements des véhicules et d’appareillage des conducteurs », précise le ministère de l’Intérieur qui liste le détail des pathologies concernées.

Il en est de même pour les personnes qui présentent un diabète, seuls les conducteurs sous traitement avec un risque d’hypoglycémie devront se soumettre à un contrôle médical périodique. A l’inverse, il précise que certaines affections médicales sont désormais considérées incompatibles avec la conduite de manière temporaire ou définitive.

Source FRANCE BLEU.

Un projet de plainte collective à l’encontre d’un EHPAD de Gonfreville-l’Orcher…

Plusieurs familles de résidents d’un EHPAD situé près du Havre ont la volonté de porter plainte contre l’établissement auprès duquel ils ont confié leurs proches.

L'EHPAD "les Charmettes" à Gonfreville l'Orcher près du Havre.

 

Après la publication du livre enquête de Victor Castanet « Les Fossoyeurs », la parole se libère sur le traitement des personnes âgées dans les EHPAD. En Seine-Maritime, un EHPAD géré par la Croix-Rouge a été condamnée en 2021. Le tribunal correctionnel de Rouen avait été saisi après un empoisonnement accidentel dans la maison de retraite médicalisée la Ruche à Elbeuf. La famille d’une résidente de 82 ans était décédée après avoir bu de la soude. Elle était dans une unité « protégée » pour malades d’Alzheimer.

Une unité réservée aux personnes âgées atteint d’Alzheimer fait également partie des prestations proposées par l’établissement « Les Charmettes » située à Gonfreville-l’Orcher près du Havre. Plusieurs familles de résidents se sont réunies pour porter plainte contre la structure. Ils rapportent des négligences à l’encontre de leurs parents. Nous avons pu les rencontrer et donner également un droit de réponse à la direction et aux salariés.

Toilette non réalisée, malnutrition, manque d’attention

De sa maman, Nadine Bachelet n’a plus que des photos en souvenir. Sur celles qu’elle montre à notre journaliste Medhi Weber, la vieille dame porte des traces d’ecchymoses sur le visage. Elle est morte en début d’année 2022 et avait passé 4 ans aux Charmettes. Selon sa fille, cette pensionnaire a été victime de négligence : « quand vous laissiez le vendredi soir votre maman avec une tenue et que vous la retrouvez 5 jours plus tard habillée pareil avec une mauvaise odeur quand elle sort de son lit, si ce n’est pas de la maltraitance il faudra qu’on m’explique ce que c’est !».

Nadine Bachelet compte porter plainte contre l'EHPAD les Chaumettes situé à Gonfreville-L'Orcher.

Une dizaine de familles fait le même constat : toilette non réalisée, malnutrition, manque d’attention. Elles évoquent une maltraitance institutionnelle. : »On doit se battre aujourd’hui pour que nos anciens, nos parents puissent avoir une fin de vie décente. Le problème il est là : on les voit mourir et on est impuissant. En face, il y a des gens qui n’ont aucune empathie » explique Delphine Fauvel, fille d’un ancien résident.

Plainte pour délaissement

Toutes ces familles veulent porter plainte collectivement contre l’EHPAD.

« On va pouvoir identifier des faits qui sont qualifié dans le code pénal de délaissement, qui est une infraction spécifique pour laquelle est encouru 5 ans d’emprisonnement et 75000 euros d’amendes. » Me Benoît Le Velly, avocat des familles.

Les familles des résidents des Chaumettes comptent déposer une plainte commune.

L’incompréhension du personnel des Charmettes

Aux Charmettes, c’est l’incompréhension. Le personnel, épuisé par la crise sanitaire, ne digère pas les accusations des familles. Pendant deux ans, ils étaient aux premières loges des ravages du COVID 19. Certains d’entre eux sont en pleurs quand notre journaliste leur évoque les plaintes des familles : « Ça va faire 5 ans que je travaille ici et je viens toujours avec la même envie de travailler, avec le sourire. Malheureusement quand on entend cela on est démotivé ! » Amélie Gouelle, employée de l’EHPAD

Manque de temps et de personnel

La direction de l’établissement rappelle que l’implication de ses salariés est totale. Pour les manquements parfois observés, elle refuse le terme de négligence et parle d’une insuffisance de temps et de personnel «ce ne sont pas les acteurs qui sont maltraitants c’est parfois l’organisation qui le devient du fait qu’on n’a pas tous les moyens qui sont dédiés. Quand on a un professionnel qui s’occupe de plusieurs résidents la qualité ne va pas être la même que si on est dans du 1 pour 1, ce qui n’est pas le cas dans un établissement collectif malheureusement » regrette Virginie Georges, Directrice CCAS Gonfreville-L’Orcher Pôle Solidarité.

Dans une étude publiée récemment, la fédération hospitalière de Normandie recommande la création de 1800 postes dans les EHPAD publics de la région pour en assurer le bon fonctionnement. Actuellement, 14000 ETP (Equivalent Temps Plein) travaillent dans les EHPAD normands.

Lors de sa visite en Normandie en novembre 2021, Brigitte Bourguignon la ministre déléguée, chargée de l’Autonomie avait annoncé qu’une enveloppe de 6,5 millions d’euros avait été allouée en 2021 pour 10 EHPAD en Normandie. 7 millions d’euros pour doter 200 établissements en petits équipements et 4.5 millions d’euros destinés au numérique. En évoquant l’EHPAD du futur, la ministre avait cité en exemple la maison de retraite de Maromme conçue comme un village en plein centre-ville.

Source FR3.

Alzheimer : peut-on détecter la maladie grâce au regard ?…

Deux types de marqueurs oculaires ont été identifiés chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Ils pourraient devenir des outils de diagnostic, moins coûteux et plus simple que les examens actuels. 

Alzheimer : peut-on détecter la maladie grâce au regard ?

 

Un regard en dit long, et pas seulement sur votre état d’esprit. Selon de chercheurs de l’université de Belfast, des examens oculaires peuvent identifier des signes de la maladie d’Alzheimer. Dans Journal of Ophthalmic Research, ils expliquent que l’imagerie rétinienne périphérique met en lumière des modifications de la rétine caractéristiques de cette pathologie. Cette technique est moins chère et plus simple à utiliser que la scintigraphie cérébrale, aujourd’hui utilisée comme outil diagnostic.

Des drusen en trop grande quantité

Sur la base d’observations en laboratoire, l’équipe a émis l’hypothèse que des modifications de la rétine périphérique pourraient être intéressantes pour explorer les liens entre l’œil et le cerveau. En utilisant la technologie d’imagerie à champ ultra large, les scientifiques ont constaté qu’il y a plusieurs changements qui semblent être, en particulier dans la rétine périphérique, associés à la maladie d’Alzheimer. Les personnes atteintes avaient notamment davantage de drusen, des « taches » jaunes identifiables sur les images rétiniennes. Il s’agit de petits dépôts de graisse, de protéines et de minéraux, y compris des dépôts de calcium et de phosphate qui se forment sous la rétine. Elles sont un symptôme connu du vieillissement et sont souvent observées chez les personnes de plus de 40 ans. Elles sont inoffensives quand elles sont présentes en petite quantité, mais lorsque leur nombre et leur taille augmentent, elles contribuent à la dégénérescence de la rétine.

Des vaisseaux sanguins différents

Les auteurs de cette étude ont remarqué une autre caractéristique oculaire de la maladie d’Alzheimer : les vaisseaux sanguins des personnes atteintes ont une apparence différente. Près du nerf optique, ceux-ci sont plus larges, en comparaison à ceux des personnes non-atteintes. Au niveau de la périphérie de la rétine, ils sont plus fins. « Ces deux éléments sont susceptibles de ralentir le flux sanguin et d’altérer le flux de nutriments et d’oxygène dans la rétine périphérique », estiment les chercheurs dans un communiqué.

Un futur outil diagnostic ?

Selon les auteurs de cette étude, cette technique d’imagerie pourrait devenir un outil de surveillance « simple, rapide et peu coûteux » pour observer les changements dans l’oeil. Pour les patients, il présente l’avantage d’être généralement mieux toléré. Le professeur Craig Ritchie, professeur à l’Université d’Édimbourg, et co-auteur de l’étude, ajoute : « Les changements dans l’œil sont très faciles à mesurer en comparaison à d’autres mesures de la santé du cerveau. » L’équipe poursuit actuellement ses recherches avec un groupe de patients atteints d’une forme précoce de la maladie d’Alzheimer.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Ephad. « Parfois je me sens démunie ». Comment se forme et s’entraide le personnel au quotidien. Vidéo…

Alors que certains Ehpad privés sont pointés du doigt pour maltraitances ou abus financiers, certains établissements misent sur la formation du personnel.

L’accompagnement des personnes âgées et désorientées n’attire pas les foules.

Des métiers difficiles mais très épanouissants selon ces professionnels, rencontrés lors d’une « analyse des pratiques ».

Située à L'Hermitage (en Ille-et-Vilaine), la résidence Kerélys accueille 45 résidents, dont une majorité de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée.

 

« Parfois, j’avoue, j’ai des difficultés à trouver les bons mots pour lui expliquer… » Manon est aide-soignante. Entourée de six autres collègues et d’une formatrice spécialisée dans le vieillissement, cet après-midi-là, elle ose se livrer.

« Depuis son entrée dans l’établissement, on est en difficulté pour accompagner cette patiente, car elle se renferme beaucoup, elle refuse les soins. Elle peut alterner des phases de stress intense et de grands moments d’euphorie, il y a beaucoup de colère. »

La patiente dont parle Manon n’a que 75 ans. Cela fait déjà dix ans qu’elle se bat contre la maladie d’Alzheimer. Une maladie qui est apparue chez elle quelques mois seulement après le début de se retraite d’infirmière, à 64 ans.

D’abord son mari s’en est occupée, chez eux. Mais le quotidien devenait de plus en plus compliqué. Depuis début décembre, elle vit donc dans une des trois unités de la résidence Kerélys qui a ouvert en 2009 à L’Hermitage en Ille-et-Vilaine. Une résidente qui a pour l’instant du mal à s’intégrer.

« Moi aussi, j’ai du mal avec les jeunes résidents, complète Gwenaëlle. C’est hyper compliqué quand les patients se rendent compte » poursuit l’aide médico-psychologique.

A ses côtés, Danielle Thiébaud écoute et acquiesce : « Oui, c’est hyper compliqué ! Et vous, vous ressentez tout ça, et c’est déstabilisant… »

Un pas de danse, un câlin, un sourire…

A raison de cinq fois par an, la psychologue et psychothérapeute, auteure de nombreux ouvrages sur le vieillissement, intervient en tant que formatrice dans cet établissement, pour des « analyses de pratique ».

Après un tour de table, elle demande à chacun de raconter un bon moment vécu récemment dans le cadre de son métier. « Ben, il y en a trop ! J’en ai pour longtemps… » sourit Lydie. L’aide soignante travaille la nuit, un moment toujours un peu particulier. « Puisqu’il ne faut qu’un seul exemple et bien le dernier en date c’est cette nuit, quand un résident est venu se blottir dans mes bras, en demandant un petit câlin. Je l’ai ensuite raccompagné dans sa chambre, il m’a dit merci. » 

Quelques pas de danse, un sourire, l’appel téléphonique d’un proche reconnaissant… Des moments aussi simples que précieux, toutes ces professionnelles en ont des quantités à raconter. « On se sent utile, on fait de belles choses, complète Marie-Laure avec des petites étincelles dans les yeux.  Quand on rentre chez soi, on repense à tous ces petits trucs bien qu’on a pu faire, ainsi qu’aux problématiques qu’on rencontreOn se dit que demain, je vais essayer autre chose. »

« J’suis plus une enfant ! »

Car tout n’est évidemment pas rose dans ce type d’établissement où résident 45 personnes « désorientées ». Sautes d’humeur, pertes de moyens… La plupart sont atteints de la maladie d’Alzheimer.

Que faire ? Comment réagir ? Ici, comme lors des réunions d’équipe, les professionnelles échangent sur les difficultés rencontrées : « La semaine dernière par exemple, je suis sortie avec une patiente qui a des troubles de l’équilibre » raconte Marie-Laure qui est à la fois AMP (aide médico-psychologique) et ASG ( assistante de soins en gérontologie).

« Je l ui ai proposé de maintenir son bras, qu’on marche toutes les deux l’une à côté de l’autre. Et là, elle m‘a dit « j’suis plus une enfant ». Je me suis pris comme une claque dans la figure… Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce que je la laisse marcher seule au risque d’avoir une chute ? Est-ce que je maintiens mon bras ? En fait, elle me déstabilise ! »

« Elle a raison, ce n’est pas une enfant ! » rebondit la formatrice.  » Qu’est-ce qu’on aurait pu lui proposer ? Marcher bras-dessus, bras-dessous peut-être, c’est plutôt sympa !? Essayer de familiariser… »

« Plus je m’estimerai, plus j’estimerai »

Stylo en main, la psychothérapeute écoute attentivement et questionne :  « est-ce que vous confirmez que la patiente a honte d’être vue nue ? » Le groupe acquiesce. « Est-ce qu’elle serre les genoux pendant la toilette intime ? » Les réactions sont unanimes… Peut-être un signe que la patiente a été un jour traumatisée ? Une fausse couche ? Un viol ? « Ce ne sont pas vos affaires, en revanche, je vais vous donner les phrases à dire ! »

Des clés, que chacune tentera ensuite d’utiliser : « Pour nous, ces formations, ce sont comme des soupapes, témoigne Marie-Laure. Souvent nous sommes seuls face aux patients, ces analyses de pratique nous permettent de partager, d’avoir des avis extérieurs… » 

Des métiers boudés

Du haut de ses 76 ans, Danielle Thiébaud se veut rassurante.  « On n’a pas toujours les bons réflexes, c’est-à-dire que spontanément on va réagir mais pas toujours de la meilleure façon… Ce qui est important c’est d’être bien dans sa peau pour aider l’autre. Plus vous aurez confiance en vous, mieux vous serez avec l’autre… Plus je m’estimerai, plus j’estimerai l’autre ! »

Cela passe évidemment par de bonnes conditions de travail, un salaire décent, la reconnaissance et des formations régulières pour être le plus aidant possible face à la maladie… « Il faut d’importantes qualités humaines pour exercer ce type de métiers » souligne la formatrice. De la patience, de la bonté, de la bienveillance, il faut avoir envie d’entrer en relation de façon aimante. »

Infirmières, aides-soignantes, assistantes de soins… Des métiers exigeants, qui seront de plus en plus utiles à l’avenir. Mais qui sont souvent boudés.

Source FR3.

Maisons partagées : des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer en colocation à l’Haÿ-les-Roses…

C’est un type de résidence présenté comme une alternative aux Ehpad. A l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), une colocation intergénérationnelle qui a ouvert cette année accueille huit personnes touchées par la maladie d’Alzheimer.

Elles y vivent en compagnie d’étudiants.

La maison partagée est située à l'Haÿ-les-Roses.

 

Elle aime « vivre ici tranquille« , en se sentant « chez elle« . Françoise Thémire habite dans une maison partagée à l’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne. La résidente y vit avec d’autres colocataires, notamment Marie-Pierre : une quinquagénaire touchée par la maladie d’Alzheimer, qui a rejoint les lieux depuis le début de l’année.

« L’avantage ici, c’est que c’est une petite maison où il y a huit colocataires, explique Clément Saint-Olive, cofondateur de l’entreprise « Biens communs ». On retrouve les codes de là où l’on a habité. On connaît les gens, on connaît les moindre recoins. Donc c’est un lieu où l’on peut vivre sans être désorienté, sans perdre ses repères, comme c’est le cas en Ehpad. »

Dans un contexte de scandale dans certains Ehpad, la maison partagée est présentée comme une alternative. Ici, les instants partagés entre les résidents – comme les repas ou la télé, par exemple – sont intergénérationnels. Françoise et Marie-Pierre vivent en effet avec Omar Niño, un étudiant colombien de 39 ans.

« J’ai l’impression d’être chez moi »

« Je passe ici pour prendre le petit-déjeuner avec eux, l’après-midi pour prendre le déjeuner… Même le soir. Je cuisine aussi, à côté des auxiliaires. C’est un peu en colocation« , raconte Omar Niño.

Dans cette maison, Isabelle Vignaud veille au confort des résidents. Elle décrit une expérience bien différente de celle qu’elle avait vécue en Ehpad au début de sa carrière. « Déjà le cadre est assez extraordinaire, vante l’animatrice de la maison partagée. Et j’ai l’impression d’être chez moi. C’est peut-être ma maison secondaire. »

Pour habiter sur place, les résidents payent entre 2000 et 3500 euros par mois. Les sommes varient en fonction des aides perçues.

Source FR3.

Alzheimer : inauguration du premier « wagon thérapeutique » dans un EPHAD de Haute-Vienne…

Dès le 1er mars 2022, le Limousin s’est doté d’un Wagon dit thérapeutique pour les personnes atteintes d’Alzheimer.

Avec une installation réaliste, les patients de l’EHPAD de Châteauneuf-la-Forêt vont vivre un voyage virtuel aussi vrai que nature.

Inauguration à l'EHPAD Puy-Chat en Creuse, du Wagon thérapie.

 

À l’entrée un guichet suivi d’un panneau de destination et un Wagon, on se croirait presque dans une vraie gare. Le concept qui existe déjà depuis un an à Beauvais, vient s’installer dans le Limousin pour stimuler la mémoire des patients souffrant d’Alzheimer, mais pas que.

Panneau de destinations, à bord du wagon thérapeutique.

Une thérapie non-médicamenteuse

La thérapie du voyage permet d’apaiser les personnes atteintes de maladie neurodégénérative comme l’Alzheimer, mais également les troubles suivants :

– Déambulation

– Crise d’angoisse

– Dépression

– Refus alimentaire ou de prise médicamenteuse

Si on en croit la vidéo réalisée dans l’Oise, ce voyage est totalement réaliste. Le billet à la main est le tour est joué. Allongé sous une lumière jaunâtre tamisée, direction la Somme. S’ensuit, un quart d’heure, d’échange et de convivialité entre le soignant et le résident. Inauguré ce 1er mars à Châteauneuf-la-Forêt, il faudra attendre la mi-mars pour avoir les impressions des pensionnaires.

Notre volonté est de développer les thérapies non-médicamenteuses. Pour diminuer les troubles du comportement des résidents souffrant d’Alzheimer. Le dispositif nécessite une vraie mise en scène avec le soignant habillé en civil, ce qui procure aux patients, une vraie quiétude.

Jessica Coudert

Cadre supérieur de santé

Pourquoi avoir mis en place ce dispositif ?

L’Ehpad du Puy-Chat est un établissement public, qui dispose de 33 lits dans l’unité d’Alzheimer. Un patient sur 5, fugue de son lieu de vie, de façon occasionnelle et souvent répétitive. Ce besoin compulsif de fugue se traduit par leurs déambulations, ce wagon leur offre donc ce besoin d’explorer et de s’occuper.

Ce concept, qui a vu le jour en Italie, a été repris par la start-up française Sigo, qui l’a vendu à 20 000 euros à L’EHPAD de Beauvais. Sollicitée par les autres établissements français, l’entreprise amiénoise a permis de démocratiser cette thérapie et de pousser d’autres structures françaises de s’y intéresser.

Source FR3.

Comment bien préparer l’entrée en Ehpad de son parent ? …

Le départ d’une personne âgée en maison de retraite s’avère souvent douloureux pour elle et pour sa famille.

Nos conseils pour aborder ce moment de vie le mieux possible. 

Comment bien préparer l'entrée en Ehpad de son parent ?

 

Engager une discussion avec la personne âgée

Questionner la personne sur la manière dont elle envisage ses vieux jours, sa dépendance, est rarement chose facile. Mais « tant qu’elle a la capacité de prendre des décisions, il faut l’associer au choix », explique Raphaël Chauveau-Deslandes, coordinateur de France Alzheimer Maine-et-Loire. Plus la personne intégrera un établissement ou une résidence autonomie tôt, plus elle s’y adaptera facilement et mieux elle organisera sa vie dans ce nouveau domicile. En revanche, un tel projet réalisé à la dernière minute risque d’être très mal vécu, voire rejeté par le parent.

Notre conseil  : il est préférable d’engager cette discussion avec tous les membres de la famille. L’objectif est de ne pas concentrer la responsabilité sur un seul aidant.

Contacter son médecin traitant

C’est la première démarche à effectuer avant de se renseigner auprès des établissements. Elle permet d’intégrer le médecin généraliste dans la réflexion familiale. Ce dernier fournira un certificat médical succinct concernant la perte d’autonomie de la personne.

Notre conseil  : laissez le médecin évaluer la pertinence d’une admission en établissement. Cela permettra de recueillir son point de vue et son soutien, ce qui préservera, a priori, la relation affective que vous entretenez avec la personne âgée.

Faire appel à un réseau de professionnels du grand âge

En plus du médecin traitant, il est essentiel de s’entourer de professionnels compétents. En cas de réactions émotionnelles légitimes de la personne âgée et de sa famille, ils sauront objectiver la situation et proposer des solutions. Les Clic (centres locaux d’information et de coordination gérontologique), forts de leur réseau de conseillers, sont là vous pour soutenir partout en France. Pour trouver le vôtre, consultez l’annuaire des points d’information locaux sur le site Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Notre conseil  : ne vous focalisez pas seulement sur la dénomination « Clic » car ces derniers portent parfois d’autres noms tout en répondant aux mêmes missions : centre autonomie, point émeraude, maison des solidarités, etc. Il existe ainsi près de 600 structures en France capables d’apporter une aide personnalisée.

Demander l’aide personnalisée à l’autonomie (APA)

C’est la première formalité administrative à entreprendre. Il n’existe pas de formulaire standard national. Le document peut être retiré au conseil départemental, au CCAS (centre communal d’action sociale) ou à la mairie. Il doit ensuite être envoyé au conseil départemental. Vous devrez y mentionner l’état civil de la personne âgée et ses revenus et y joindre l’avis du médecin.

Notre conseil  : ne vous limitez pas à demander l’APA. Votre parent peut bénéficier le cas échéant d’autres aides, comme l’aide personnalisée au logement (APL), l’aide sociale à l’hébergement (ASH), ou une réduction fiscale (lire encadré p. 55).

Répertorier les établissements et analyser leur offre

En matière d’établissements pour personnes âgées dépendantes, le premier qui vient à l’esprit est l’Ehpad (établissement d’hébergement de personnes âgées dépendantes). Mais il en existe bien d’autres, qui offrent différentes prestations :

  • les résidences autonomie sont des ensembles de logements pour personnes âgées associées à des services collectifs, commerces et transports ;
  • les résidences services offrent les mêmes prestations, mais dans le secteur privé ;
  • les centres d’accueil de jour sont une bonne transition avant l’entrée en établissement. Structures autonomes ou rattachées à un Ehpad, ces centres accueillent la personne âgée dépendante pendant la journée avec une variété d’activités.

Moins connues, les solutions d’accueil familial constituent une alternative intéressante à l’hébergement en établissement. Les accueillants familiaux, agréés, font partager leur vie de famille. Ils proposent une présence stimulante et un accompagnement personnalisé.

Pour accéder à l’ensemble de l’offre d’établissements de votre département, consultez le portail officiel  : Pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Notre conseil : questionnez votre parent sur ses besoins et ses désirs, cela vous aidera à sélectionner les structures les plus adaptées à sa personne.

« Le rôle des enfants n’est pas de décider pour leur parent »

L’avis de Romain Gizolme, directeur de l’AD-PA, l’association des directeurs au service des personnes âgées

Si le parent ne se rend pas compte qu’il est dépendant et refuse de quitter son logement pour aller en Ehpad, il est essentiel de faire appel à des professionnels pour sortir de l’affect, du cercle familial et prendre du recul. Les enfants restent des enfants. Leur rôle n’est pas de décider pour leur parent, mais de lui apporter un maximum d’informations pour l’éclairer. En cas de difficultés avec le parent proche, les Clic peuvent servir de ressource tierce. La personne âgée dépendante a une réaction de défense légitime si elle n’a pas le choix. Discuter avec elle, expliquer la situation, montrer les différentes possibilités qui se présentent à elle, visiter ensemble l’établissement permettent de lui redonner un sentiment de maîtrise de sa vie.

Déposer une demande dans chaque établissement sélectionné

Anticiper de plusieurs mois, voire d’une année, une entrée en établissement permet de le choisir. Déposer plusieurs demandes multiplie également les chances d’obtenir une place.

Notre conseil  : ne vous contentez pas de déposer un dossier dans chaque établissement visé. Rencontrez les directions des maisons de retraite et rappelez-les régulièrement.

Visiter l’Ehpad avec la personne âgée

Une fois le dossier accepté et l’entretien avec la direction réalisé, le moment est venu de visiter les établissements sélectionnés avec votre proche. Et de commencer à vous projeter. Profitez-en pour discuter avec le personnel pour sentir l’atmosphère du lieu. Dans l’idéal, visitez au moins deux ou trois établissements afin que la personne choisisse sa future habitation et éprouve ainsi un sentiment de liberté, requis pour accepter ce type de situation.

Notre conseil : lors de ces visites, laissez votre parent s’exprimer sur ses désirs et ses besoins, afin qu’il soit mieux entendu. Il doit prendre conscience des avantages que lui procurera le départ de son domicile : personnel présent, rupture de la solitude, animations, etc. De votre côté, plus votre parent sera impliqué, moins vous serez animé par un sentiment de culpabilité lors de son entrée.

Préparer sa future chambre

Avant l’intégration de la personne dans l’établissement, il est judicieux de choisir soigneusement avec elle les meubles et les effets personnels qu’elle gardera dans sa future chambre. Quelle décoration, quels objets, quelles photos accrocher au mur… que souhaite-t-elle emporter ?

Notre conseil : lors de la visite de la chambre, vérifiez, mètre à l’appui, que les meubles puissent y trouver leur place.

« Ma mère souhaite toujours rentrer chez elle »

Le témoignage de Didier P., aidant familial, 65 ans.

Ma mère souffre de la maladie d’Alzheimer. Elle a un fort caractère et ne voulait pas quitter sa maison.« Plus tard, plus tard ! », disait-elle toujours en souriant. À Noël dernier, son infirmière m’a convoqué : je mettais ma mère en danger en la laissant chez elle. Alors, j’ai appelé son médecin qui a rédigé un courrier pour la maison de retraite. Ma femme en a cherché une et l’a trouvée. Lorsque j’ai dit à ma mère que nous avions trouvé un établissement près de chez nous, elle a piqué une crise. Le lendemain matin, on a fait ses valises ensemble. Pendant ses trois premiers jours en maison de retraite, elle s’est rebellée, elle a tout cassé. La directrice l’a transférée à l’hôpital en unité fermée, pendant trois semaines, pour observation. Ma mère est revenue ensuite à l’Ehpad, mais en unité fermée. Aujourd’hui, après six mois, elle veut toujours rentrer chez elle. Elle dit aussi qu’elle mange bien, s’est fait un ami et trouve les gens gentils. Je vais la voir plusieurs fois par semaine.

Organiser une période d’adaptation

Le déménagement de son habitation, avec tous ses souvenirs, à un autre domicile, cette fois collectif, est parfois traumatisant. D’où l’importance d’une période d’adaptation en douceur. Par exemple, vous passez voir votre parent tous les jours pendant les deux premières semaines, en lui précisant bien que c’est une transition, puis vous espacez vos visites. Les premiers temps, n’hésitez pas à sortir de l’établissement ensemble dans le jardin ou ailleurs pour vous promener et explorer les environs. Repérez les éventuelles « personnes-ressources » pour votre parent, comme une aide-soignante sympathique ou un résident avec qui il pourrait se lier. Et entretenez-vous avec l’infirmière coordinatrice et les aides-soignantes sur l’histoire, les goûts et les centres d’intérêt de la personne. Plus le personnel la comprendra, plus les activités seront adaptées.

Notre conseil : vous avez intérêt à passer le relais à l’établissement pour vous préserver ! « Certes, l’Ehpad n’est pas le lieu idéal toujours en phase avec ce qu’espèrent les familles en matière d’accompagnement, remarque Raphaël Chauveau Deslandes, de France Alzheimer Maine-et-Loire. Mais si les proches soutiennent leur parent dans cette transition, ils lui apporteront un réel mieux-être. »

Les aides publiques à solliciter

  • L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est déterminée en fonction du degré de dépendance de la personne (de GIR 1 à GIR 4 selon la grille nationale nommée AGGIR *) et de ses revenus. Cette aide s’applique sur le tarif « dépendance » de la facture.

Il existe deux autres allocations dont l’octroi est soumis aux revenus de la personne.

  • L’aide sociale à l’hébergement (ASH), versée par le conseil départemental directement à l’établissement en complément des frais réglés par la personne. Attention, elle est récupérable sur la succession, dans la limite de l’actif net de la succession.
  • L’aide au logement (APL), qui est déduite de la partie « hébergement » de la facture de l’établissement.

Ces trois aides peuvent se cumuler.

  • Pour les personnes imposables, une réduction fiscale est possible. Elle équivaut à 25 % des sommes versées pour l’hébergement et la dépendance pendant l’année, retenues dans la limite de 10 000 euros. Soit un maximum de 2 500 euros applicables pendant l’année de la déclaration.

* Autonomie-gérontologie-groupe iso ressources.

Source DOSSIER FAMILIAL.

Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés…

Dix pathologies seraient associées au développement de la maladie d’Alzheimer.  

 Maladie d’Alzheimer : de nouveaux facteurs de risque identifiés

 

L’ESSENTIEL
  • Seulement 1 à 2% des cas de maladie d’Alzheimer s’expliquent par des facteurs héréditaires.
  • 900 000 personnes en sont atteintes en France.
  • Le trouble de la mémoire est le symptôme le plus fréquent.

La maladie d’Alzheimer reste mystérieuse. Si les connaissances scientifiques s’accumulent, ses causes exactes sont inconnues. Plusieurs études ont mis en avant des facteurs de risque ou des symptômes précoces. Des chercheurs de l’Institut du cerveau de Paris ont travaillé sur cette thématique. À l’aide d’un vaste échantillon de données, ils ont recensés dix pathologies associées au risque de développer la maladie d’Alzheimer. Les résultats de leur recherche sont parus dans The Lancet Digital Health.

La santé mentale, un facteur de risque récurrent

L’équipe a accédé aux données médicales anonymisées de près de 40 000 patients atteints de la maladie d’Alzheimer et d’autant de sujets témoins n’ayant pas développé de maladies neurodégénératives sur la période étudiée. Ces scientifiques du projet Aramis, mené au sein de l’Institut du cerveau, sont des experts de la modélisation mathématique, ce qui leur a permis de tester le lien possible entre la survenue de la maladie d’Alzheimer et 123 facteurs de santé. En faisant le point sur les historiques médicaux des participants, ils ont listé les dix pathologies les plus courantes chez les patients qui développent la maladie d’Alzheimer dans les 15 ans. La santé mentale semble largement associée au risque d’Alzheimer. En effet, dans la liste des troubles les plus fréquents dans ce groupe de patients, la dépression est en première position, suivie par l’anxiété et l’exposition à un stress élevé. Ensuite, les auteurs ont recensé une variété de conditions physiques différentes : la perte auditive, la constipation, la spondyloarthrite cervicale, qui est un rhumatisme chronique, la perte de mémoire, la fatigue, les chutes et la perte de poids soudaine.

Des associations seulement statistiques, et non causales

« Les rapprochements effectués nous ont permis de confirmer des associations connues, comme les problèmes d’audition ou de dépression, et d’autres facteurs ou symptômes précoces moins connus, comme l’arthrose cervicale ou la constipation, commente chercheur Thomas Nedelec de l’équipe Aramis. Cependant, nous ne rapportons que des associations statistiques. » En somme, il n’y a pas de lien de cause à effet prouvé entre la maladie d’Alzheimer et ces différentes pathologies, mais seulement un lien statistique : elles sont plus fréquentes chez les patients à risque d’être diagnostiqué pour la maladie d’Alzheimer. D’autres études seront nécessaires pour préciser ces liens. « La question demeure de savoir si les problèmes de santé rencontrés sont des facteurs de risque, des symptômes ou des signes annonciateurs de la maladie », ajoute le chercheur.

Source POURQUOI DOCTEUR.

Voici l’âge à partir duquel le cerveau commencerait à décliner, selon la science. Vidéo…

Non, le cerveau ne décline pas dès que l’on a passé la vingtaine.

Voici l’âge à partir duquel le cerveau commencerait à décliner, selon la science...

 

Une équipe de chercheurs allemands a récemment mis en évidence que notre capacité à réfléchir plus ou moins vite ne diminuait pas avant l’âge de 60 ans. Précisions avec Thomas Boraud, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives de l’université de Bordeaux.

Plus on vieillit, plus notre cerveau ralentit. Ce cliché, communément accepté par la communauté scientifique et le grand public, est remis en cause par une nouvelle étude scientifique, portant sur plus d’un million de participants, publiée le 17 février 2022 dans la revue Nature Human Behaviour, rapporte le quotidien anglais The Guardian. Des chercheurs de l’université de Heidelberg, en Allemagne, y établissent que la capacité de l’être humain à réfléchir plus ou moins vite ne diminuait pas avant l’âge de 60 ans, et non à partir de 20 ans comme différentes études l’avaient avancé par le passé.

Une découverte « encourageante »

Vidéo, cliquez ici.

« Notre découverte est encourageante, car nos résultats montrent que les niveaux moyens du temps de réaction de notre cerveau, dans des contextes exigeant des décisions rapides et contraintes, ne diminuent que relativement tard dans la vie », précise dans The Guardian le Dr Mischa von Krause, de l’Institut de psychologie de l’université de Heidelberg, auteur principal de l’étude.

« Nos résultats indiquent que le ralentissement du temps de réaction commence dès l’âge de 20 ans, soulignent les chercheurs dans leur étude, citée également par le journal britannique The Independent. Mais ce ralentissement est attribuable à une plus grande prudence dans la prise de décision et à des processus non-décisionnels plus lents, plutôt qu’à des différences de vitesse mentale », écrivent-ils.

Et, ajoutent-ils, ce n’est « qu’après l’âge de 60 ans environ que les sujets commencent à présenter un déclin négatif accéléré lié à l’âge ».

Plus d’un million de participants

En tout, 1 185 882 volontaires, âgés de 10 à 80 ans, ont participé à l’étude, réalisée en ligne. Les participants ont répondu à différentes questions, puis ont classé une suite de mots dans deux catégories : l’une positive et l’autre négative. Tous avaient pour thématique les préjugés sociétaux, notamment portant sur le sexe et la race.

« C’est assez inédit comme résultat, nous confirme Thomas Boraud, directeur de l’Institut des maladies neurodégénératives de l’université de Bordeaux. Il y a une réelle nouveauté, notamment sur l’échantillon proposé par l’étude, plus d’un million de personnes c’est énorme ! La méthode est aussi nouvelle, car c’est de la science participative, qui est un peu à la mode ces derniers temps. »

Prévenir les maladies dégénératives

Thomas Boraud, qui est aussi directeur de recherche au CNRS (Centre national de la recherche scientifique), estime que ces résultats pourraient dans un futur plus ou moins proche être utilisés pour mieux prévenir les risques de maladies dégénératives du cerveau.

« Dans une finalité purement médicale, cette étude est intéressante, souligne-t-il, car si l’on arrivait à faire chez des patients des tests montrant qu’ils ont un ralentissement psychomoteur, tout en mettant en évidence que leur temps de réaction mentale a augmenté par rapport à des sujets du même âge, cela pourrait permettre de révéler un signe précoce de la maladie d’Alzheimer, de démence et éventuellement de Parkinson. »

Source OUEST FRANCE.