Un atelier culinaire à Paris pour prévenir la dénutrition chez les malades d’Alzheimer…

A l’occasion de la semaine nationale de la dénutrition, qui commence ce 12 novembre, France Alzheimer et Les Petits Frères des Pauvres ont organisé à Paris un atelier culinaire pour des malades et leurs aidants.

Une façon ludique de prévenir et prendre en charge cette pathologie.

Trois personnes malades d'Alzheimer et leurs maris ont participé à l'atelier culinaire pour prévenir la dénutrition à Paris.

 

En France, environ deux millions de personnes sont touchées par la dénutrition. Pour sensibiliser la population et les professionnels de santé et du social à la prévention et la prise en charge précoce de cette pathologie, la deuxième semaine nationale de la dénutrition est organisée à partir de ce vendredi 12 novembre.
A Paris, les Petits Frères des Pauvres et France Alzheimer et maladies apparentées ont organisé dans la semaine un atelier culinaire pour trois personnes malades et leurs aidants. 

La dénutrition comme conséquence de la maladie

Gérard et Serge ont tous les deux le même profils : peu habitués à cuisiner avant que leurs femmes ne soient diagnostiquées Alzheimer, ils ont dû se mettre aux fourneaux une fois que celles-ci ont arrêté de préparer les repas. « J’essaye de préparer des repas bons et sains » explique Gérard, « et ce genre d’atelier me permet aussi de découvrir des produits que je ne travaille pas, comme le butternut ». Un atelier où aidants et aidés ont mis la main à la pâte, encadrés par la cheffe Ghislaine Arabian, pour préparer un repas entier. Une façon de retrouver le goût à la cuisine et à la nourriture. Car les aidants doivent faire attention à l’alimentation et surtout la dénutrition des malades.

« Parfois, je prépare à manger, et elle va se servir deux cuillères. Alors je lui en rajoute, et elle se sent obligée de manger. Autrement, elle ne trouverait plus la force de se nourrir – Bernard, dont la femme est atteinte d’Alzheimer »

Les malades ont tendance à oublier de se nourrir, ou à perdre l’envie de préparer des repas. Ce qui n’est pas sans conséquence : « la dénutrition accélère la fin de vie si on n’en prend pas conscience », explique Joël Jaouen, le président de France Alzheimer. La dénutrition diminue les défenses immunitaires, ce qui peut entraîner des infections et virus, mais affaiblit aussi les muscle et les os. 

La cheffe Ghislaine Arabian a supervisé la préparation du repas

Manger gras, salé, sucré

Comment alors lutter contre cette dénutrition ? « Le principe est très simple », analyse le professeur Eric Fontaine, « les aliments qu’il faut éviter pour ne pas grossir sont ceux qu’il faut favoriser pour ne pas maigrir : car si les gens ont tendance à manger peu, ce n’est pas grave s’ils mangent gras, salé ou sucré ». Mot d’ordre donc : ne pas se priver, s’autoriser à grignoter.

Au menu du repas préparé lors de l’atelier : potage de butternut, potée de légumes et poulet à la crème, profiteroles au chocolat et caramel au beurre salé. « Ce n’est pas riche : c’est adapté aux personnes qui vont le manger » explique la cheffe Ghislaine Arabian. « Ce qui donne envie de manger, c’est d’abord la vue et l’odorat, le goût vient en dernier. Alors on n’hésite pas à mettre des épices, des couleurs. »

La dénutrition touche particulièrement les malades, mais toutes les tranches de la populations peuvent être touchées. Elle se définit par une perte de poids importante en peu de temps : une perte de 5% du poids en un mois, ou 10% en six mois.

Lorsqu'on est dénutrit, il ne faut pas se priver de manger gras, salé ou sucré, sans excès.

Source FRANCE BLEU.

 

Le Département des Landes donne la parole aux aidants…

Le Conseil Départemental des Landes propose aux accompagnants de personnes en perte d’autonomie de remplir un questionnaire en ligne.

Ceci afin de participer à la construction de la politique landaise d’aide aux aidants.

Les aidants ont jusqu'au 5 décembre pour répondre au questionnaire

Le Département des Landes met en œuvre une politique d’aide aux aidants pour soutenir les personnes qui accompagnent au quotidien un proche ou un membre de leur famille en situation de perte d’autonomie (liée à l’âge, au handicap ou à la maladie). Afin de mieux savoir comment accompagner et soutenir ces aidants, le Conseil Départemental recueille leur témoignage. Il leur propose de remplir un questionnaire en ligne. Les réponses, entièrement anonymes, seront ensuite traitées par un cabinet indépendant (cabinet Mazars), et serviront au Département pour construire sa stratégie d’aide aux aidants.

Jusqu’au 5 décembre pour répondre

Si vous êtes intéressé pour participer, il faut répondre avant le 5 décembre. Le temps de réponse est estimé à 10 minutes maximum. Pour ceux qui souhaitent développer leur propos, il sera également possible de bénéficier d’un entretien individuel complémentaire.

Plus d’informations sur landes.fr

Source FRANCE BLEU.

Confrontés à la maltraitance des malades d’Alzheimer, ils défendent un projet d’habitat alternatif…

Gérard, Chrystèle et Josiane, aidants de malades d’Alzheimer, veulent construire une maison collective à Poligné (Ille-et-Vilaine), pour mieux accueillir les personnes atteintes.

Gérard Gautron, Chrystèle Gérard et Josiane Pinard (absente), ont monté un projet alternatif d'accueil de malades d'Alzheimer, et viennent de trouver un terrain à Poligné (Ille-et-Vilaine).

 

Accompagner le malade le plus longtemps possible. Lui trouver une place, quand le garder à la maison n’est plus envisageable. Le changer d’endroit, lorsque l’établissement n’est pas adapté à la maladie. En parallèle, gérer une montagne de papiers administratifs. Et au milieu de tout ça, accuser le coup comme on peut.

C’est le parcours qu’a connu Gérard Gautron, en tant qu’aidant d’un proche atteint de la maladie d’Alzheimer. Avec Chrystèle Gérard et Josiane Pinard, le Castelbriantais (Loire-Atlantique) a fondé en 2018 l’association Raison d’Êtres, qui œuvre en faveur d’un meilleur traitement des malades et leurs aidants.

Des Ehpad non adaptés à la maladie

Lorsque sa femme est tombée malade, Gérard Gautron est resté à ses côtés le plus longtemps possible. « Une crise plus grave que les autres l’a emmenée à l’UCC (Unité cognitivo-comportementale) de Pouancé. Mais c’est un accueil temporaire. »

L’homme, âgé de 68 ans, trouve ensuite une place dans un Ehpad du coin. Une expérience courte et traumatisante :

J’ai été prié de récupérer ma femme au bout de trois semaines. Ils l’ont foutue dehors. Une malade d’Alzheimer qui déambule jour et nuit, ça dérange les autres résidents.

Gérard Gautron

En septembre 2018, son épouse revient à l’UCC de Pouancé, avant d’être placée dans la nouvelle unité d’hébergement renforcée (UHR) de Châteaubriant, où elle est toujours aujourd’hui. « C’est une unité spécialisée pour accueillir des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou de maladies neuro-dégénératives », précise-t-il.

Gérard Gautron a encore la gorge nouée aujourd’hui lorsqu’il parle de ces mois d’incertitude.

À l’annonce de la maladie, on vous donne juste un rendez-vous avec un neurologue six mois plus tard. À l’Ehpad, on m’a demandé si je m’étais occupé des mesures juridiques, testament, curatelle, démarches de fin de vie… On m’a dit qu’il fallait faire vite et on m’a laissé me débrouiller. C’est quand on est déjà dedans qu’on cherche à vous enfoncer.

Gérard Gautron

Mort de dénutrition

À l’UCC de Pouancé, Gérard Gautron rencontre Chrystèle Gérard, fin 2018. Lorsqu’il entend l’infirmière parler de l’approche humaniste Carpe Diem, qui donne la priorité à la relation humaine, à la personne atteinte d’Alzheimer avant la maladie elle-même, ses mots lui font aussitôt écho.

Elle-même est là pour accompagner Josiane Pinard et son mari, Charles, atteint d’une maladie neurodégénérative de type Alzheimer. « Je travaille dans une petite structure d’accompagnement personnalisé. J’ai accompagné Josiane pendant huit mois, jusqu’à la mise en structure de Charles », précise l’infirmière naturopathe de 41 ans.

Le couple est confronté aux mêmes difficultés que Gérard Gautron et son épouse. Charles est placé dans un premier temps dans un Ehpad à Pornichet. « J’ai vu la dégringolade, confie Chrystèle Gérard. Perte de 11 kg, perte du langage, des comportements de plus en plus compliqués… »

Elle poursuit :

« J’ai vu Josiane démunie, beaucoup de tristesse et surtout avec un fort sentiment de culpabilité et de perte de contrôle. En tant que professionnelle, je me suis dit que ce n’était pas possible de ne pas laisser de place comme ça aux aidants. C’est là que j’ai commencé à avoir l’idée d’une petite maison pour aidants et malades, avec un accompagnement personnalisé. »

Chrystèle Gérard

Au bout de sept mois, Charles est retiré de cet Ehpad. Après un passage à l’UCC de Pouancé, il est placé dans le même Ehpad que celui où l’épouse de Gérard était restée trois semaines.

Le mari de Josiane est décédé à l’hôpital. Sur le rapport, Josiane a lu qu’il était mort de dénutrition. Comme il faisait des fausses routes, le personnel de l’Ehpad avait arrêté de le nourrir. Quand elle a vu ça, elle a fait un AVC. Elle n’a pas pu assister à son enterrement.

Chrystèle Gérard

L’approche Carpe Diem

Marqués par leurs expériences individuelles traumatisantes, l’infirmière et les deux aidants décident dès leur rencontre de fonder leur association, pour accompagner au mieux les malades et leurs proches. « Alzheimer est une maladie très mal appréhendée de manière globale, et encore plus en France, où les personnes atteintes sont mises dans le même lot que les autres malades », explique Gérard Gautron.

Chrystèle Gérard abonde :

La maladie touche des personnes de plus en plus jeunes. Les Ehpad ne sont pas adaptés, ni les établissements de masse. En 2017, il y avait 616 personnes diagnostiquées par jour contre 739 en 2018. En 2034, une personne sur quatre sera aidante.

Chrystèle Gérard

Dès la naissance de Raison d’Êtres germe l’idée de créer une structure d’accueil, complètement adaptée aux malades d’Alzheimer, qui mettrait en application l’approche humaniste Carpe Diem, que Chrystèle Gérard a découvert lors de ses études au Québec. « C’est une approche de Nicole Poirier. Elle avait une maison de famille, au Canada, qui ne servait plus. Elle a décidé d’accueillir des personnes malades et leurs aidants. Le but était que les malades se sentent chez eux. »

L’infirmière précise :

Avec Carpe Diem, on cherche à connaître le fond de la personne, savoir ce qu’elle sait encore faire ou aimerait faire, utiliser ses compétences. On définit un projet de vie individuel, avec ses besoins et ressentis. Il faut qu’elle garde sa dignité et le contrôle de sa vie. On met la personne au centre de sa prise en charge.

Chrystèle Gérard

Le projet d’habitat

Depuis trois ans, le trio a travaillé sur son projet, avec l’incubateur Tag35, ainsi qu’un architecte. Gérard, Chrystèle et Josiane ont mis au point un concept d’habitat novateur, qui comporterait trois éco-bâtiments : un hébergement à temps plein, pour huit personnes, un accueil de jour, du lundi au vendredi, pour huit personnes également, et un habitat inclusif, pour cinq à sept personnes.

« Dans ce dernier espace, les personnes seraient locataires et auraient leur appartement, tout en profitant d’espaces communs, comme une buanderie, un lieu de restauration… On pourrait accueillir des couples dont une personne est malade et l’autre non. »

L’accueil de jour disposerait par ailleurs d’un espace de formation, ainsi que d’une chambre, pour les aidants. « Ils pourraient recevoir une aide juridico-administrative, être formé pour mieux connaître la maladie, accéder à des groupes de parole… », précise l’infirmière.

Pour fonctionner, la structure aurait besoin de 21 personnes en équivalent temps plein, soit un soignant pour moins de deux résidents, contre un pour six à 11 résidents en Ehpad actuellement.

« On en profiterait pour promouvoir les dynamiques locales, en faisant travailler les associations, artisans et producteurs du coin », ajoutent Chrystèle et Gérard.

Au total, l’association aurait besoin de 2,5 millions d’euros pour construire les maisons, et 2,5 millions supplémentaires pour les deux premières années de fonctionnement.

Une rencontre avec le ministre en septembre

Ces dernières semaines, le projet de Chrystèle, Gérard et Josiane a pris un tournant. Le trio a rencontré l’ARS, le bailleur social officiel d’Ille-et-Vilaine et le député Gaël le Bohec. « Il nous a vraiment ouvert des portes », soulignent-ils.

Le député a notamment fait remonter leur projet dans les hautes sphères, jusqu’au ministre de la Santé.

Dans le cadre de la loi Grand âge et Autonomie, étudiée à l’automne, on pourrait obtenir un agrément et les financements nécessaires, en tant que concept novateur reproductible ailleurs.

Chrystèle, Gérard et Josiane rencontreront Olivier Véran et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, en septembre 2021.

En parallèle, la municipalité de Poligné a voté le 30 juin 2021, à l’unanimité, l’implantation du projet dans la commune, avec l’affectation d’un terrain de 6000 m2, en face de l’IME. « Cela permettrait de mutualiser certaines ressources », souligne Chrystèle Gérard.

Une fois les financements obtenus, Chrystèle, Gérard et Josiane visent trois à cinq ans pour donner naissance à leur projet d’habitat, pour que d’autres malades et aidants n’aient plus à vivre ce qu’ils ont traversé.

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Source ACTU BRETAGNE.

 

50 jours de marche pour rejoindre sa mère atteinte d’Alzheimer : l’incroyable défi d’un habitant du Tarn…

Martin Koning a décidé de marcher 50 jours pour rejoindre sa mère atteinte d’Alzheimer aux Pays-Bas et alerter sur cette maladie. Cet habitant du Tarn est parti depuis le 21 septembre 2021 et devrait atteindre son but aux alentours du 7 novembre.

Au total, il aura parcouru près de 2 000 km à pied.

Martin Koning est un marcheur aguerri.

 

Au téléphone, Martin Koning n’a pas l’air d’un homme fatigué. Pourtant, le périple qu’il est en train de réaliser force l’admiration. Il est parti du Ségur, son petit village du Tarn, le 21 septembre dernier. « Une date symbolique puisqu’il s’agissait de la journée mondiale Alzheimer », nous confie le quinquagénaire. Son objectif : marcher 2 000 km en 50 jours pour rejoindre Bilthoven. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, sa mère réside dans cette ville située près d’Utrecht aux Pays-Bas où il est né.

Ce mardi 26 octobre, Martin Koning est parti de Reims (Marne) pour se rendre à Asfeld (Ardennes). « Je me mets en route tous les jours vers 6 h et je marche jusqu’à la tombée de la nuit. » Quotidiennement, il parcourt plus que la distance d’un marathon avec environ 44 km de moyenne. Du moins, lorsque tout se passe bien. « Lors du huitième jour, je me suis trompé dans mon itinéraire. Résultat, j’ai marché plus de 62 km. C’était très dur », poursuit-il.

Il n’a pas vu sa mère depuis deux ans

L’homme de 52 ans reconnaît qu’il est très sportif mais il n’avait jamais réalisé un défi de cette envergure. « J’ai connu des soucis dès la première semaine. Ma première paire de baskets s’est usée très rapidement et je me suis retrouvé avec d’énormes ampoules au niveau des deux talons. » Le Néerlandais raconte avoir énormément souffert. « C’était très douloureux. À un moment, je me suis dit que j’allais arrêter mais il en était hors de question. Je me suis vite ressaisi. »

Cela fait désormais 33 jours que Martin Koning a entamé son périple. Sa principale source de motivation ? Sa maman, qu’il n’a pas vue depuis deux ans à cause du Covid-19. Elle fêtera ses 91 ans le 9 novembre. « Je devrais arriver deux jours plus tôt pour pouvoir fêter cela avec elle. » La nonagénaire sait qu’il vient la rejoindre mais risque de l’oublier à cause de sa maladie. Chaque jour, en enfilant ses baskets et son sac à dos, il ne pense donc qu’à accomplir son défi au plus vite.

Six nuits à la belle étoile

Durant les 1 400 km qu’il a déjà parcourus, Martin Koning a eu l’occasion de faire « des rencontres incroyables. » Des inconnus l’accueillent chez eux. « Chaque nuit, je dois trouver un endroit où dormir. Je n’ai dormi que six nuits à la belle étoile. » Ses hôtes lui offrent une douche, un lit, de la nourriture… tout ce qu’il lui faut pour faire le plein d’énergie et repartir en forme une fois le jour levé.

Il a souvent croisé la route de personnes qui étaient directement ou indirectement liées à la maladie d’Alzheimer. Une rencontre en particulier l’a marqué. « J’étais dans un petit village et j’avais besoin de trouver de l’eau. J’ai frappé à une porte et une dame m’a ouvert. Je lui ai expliqué mon aventure et elle a fondu en larmes. Elle m’a ensuite confié que sa mère avait cette maladie et qu’elle avait du mal à gérer la situation. Cela m’a beaucoup touché. »

Il collecte des fonds pour une association

Si l’objectif numéro un de Martin Koning est de retrouver sa maman, il souhaite également sensibiliser le plus de monde autour de la maladie d’Alzheimer, rappelle France 3 Grand Est. « Beaucoup de gens évoquent la souffrance des malades, qui est bel et bien réelle malheureusement. Mais il faut aussi parler de tous les aidants qui voient leur vie basculer du jour au lendemain », assure-t-il.

Pour cela, il a décidé de partager son périple sur les réseaux sociaux où il reçoit « énormément de soutien. » Près de 450 personnes suivent sa page Facebook. Il a également lancé deux collectes, une pour les Français, une autre pour les Néerlandais. « Il ne me manque plus que 200 € pour atteindre mon objectif fixé à 10 000 €. » Les fonds seront ensuite reversés en intégralité à une association néerlandaise qui se bat contre la maladie d’Alzheimer.

Source OUEST FRANCE.

Alzheimer : « On essayait de dédramatiser sans se moquer »… L’humoriste Tom Villa raconte comment il a accompagné ses grands-parents. Découvrez les Vidéos….

L’humoriste et chroniqueur de 32 ans Tom Villa a réalisé deux spots vidéo visant à lever des fonds pour la recherche, lors de la Journée Alzheimer, du 21 septembre dernier.

L’humoriste Tom Villa raconte comment il a accompagné ses grands-parents.

 

  • Tom Villa, humoriste, s’était fait remarquer en 2017 avec une chronique très intime sur la maladie d’Alzheimer.
  • Depuis 2020, il collabore avec la Fondation pour la recherche médicale, en réalisant des spots vidéo pour sensibiliser à cette maladie qu’il connaît bien.
  • En effet, sa grand-mère a souffert d’Alzheimer pendant treize ans… puis son grand-père dès le décès de son épouse. Tom Villa raconte à 20 Minutes son vécu, son engagement et ses peurs.

On le connaît plus mordant que tendre. Mais l’humoriste Tom Villa, 32 ans, chroniqueur sur France Inter et comédien dans la série Munch, sait aussi se livrer quand on parle maladie d’Alzheimer. Une pathologie qui lui tient à cœur, car il l’a vue de près, et ce dès l’adolescence. Voilà pourquoi il a accepté de participer à la nouvelle campagne d’ appels aux dons* afin que la recherche continue à chercher des solutions pour ces personnes qui voient leur mémoire s’éteindre.

Alzheimer, c’est une maladie que vous connaissez bien…

C’est une maladie que j’ai connue en 2003 avec ma grand-mère diagnostiquée Alzheimer. J’avais 13 ans. On remarquait avec mes parents qu’elle avait des oublis. Ils l’ont emmenée chez un, puis plusieurs médecins. Le diagnostic est tombé. Elle a pris un traitement. Le problème, c’est qu’à l’époque ils n’étaient sans doute pas aussi aboutis qu’aujourd’hui. J’ai vu son déclin pendant treize ans. Jusqu’à son décès en 2016.

Comment a-t-elle changé ?

Je tire un immense chapeau à mon grand-père, qui s’en est occupé. Nous, on n’avait qu’un aperçu. On passait le samedi ou le dimanche. On essayait de dédramatiser, sans se moquer. Quand elle me posait pour la 8e fois la question : « qu’est-ce que tu fais dans la vie ? », je répondais « spationaute ». Il y avait beaucoup de répétitions, de fixettes, des fois des pics d’agressivité. Par exemple, elle bloquait quand elle ne trouvait pas ses clés et accusait quelqu’un de les avoir cachées. Mais il y a plein de formes et de nuances avec Alzheimer. A un moment, on s’est rendu compte que mon grand-père était de moins en moins en forme, on a mis ma grand-mère en maison de retraite.

A sa mort, c’est votre grand-père qui, lui aussi, a perdu la mémoire… Cela a-t-il été semblable pour lui ?

Il n’a pas été officiellement diagnostiqué Alzheimer. Je pense que le décès de ma grand-mère l’a libéré d’une responsabilité. Le corps et l’esprit se sont relâchés. Lui aussi, il s’est mis à échanger nos prénoms. Mais il a eu une forme plus douce, plus légère. La dernière année, il était en maison de retraite. Il est parti deux ans après ma grand-mère. Ils sont partis tous les deux à 89 ans pile. 89-89, on dirait un score de basket !

Diriez-vous que vous avez été aidant ?

Je les ai accompagnés. Mais le premier aidant, c’était mon grand-père. Puis il y avait mes parents. J’étais aidant d’aidant d’aidant. Spectateur, ou plutôt sur le banc de touche au cas où il se passe quelque chose. J’étais Adil Rami pendant la Coupe du monde de 2018​ [qui n’a pas joué une seule minute] ! J’essayais de mettre l’ambiance dans les vestiaires… Tous, on essayait d’aérer mon grand-père. Je me souviens que ma grand-mère me répétait tout le temps « qu’est-ce que t’as grandi ! » Alors je répondais : « pourtant, j’ai pas mis mes talons ! » J’essayais d’amuser les autres, sans jamais vexer ma grand-mère. Si le malade, fragile, se sent en danger, ça peut mener à des colères difficiles à gérer.

Pourquoi vous avez décidé d’appuyer la démarche de la Fondation pour la recherche médicale (FRM) ?

Rien de mieux que d’être concerné pour parler d’une cause ! J’ai rencontré les gens de la FRM il y a quatre ans après une chronique sur France Inter, dans laquelle je recevais Thierry Lhermitte pour parler d’Alzheimer. Je me suis dit « Mais qu’est-ce que je vais dire de drôle ? » J’ai raconté quelque chose de personnel, de tendre, de sincère. L’année dernière, la FRM m’a ouvert les bras. J’ai proposé de faire une vidéo. J’ai écrit le petit sketch, je l’ai envoyé à Thierry Lhermitte, un des parrains de la fondation, il a dit oui, et la semaine d’après, on tournait.

Mon engagement sur cette maladie est évident. Chacun sait faire des choses différentes. Je suis ni un chercheur, ni un médecin. Le but, c’est de sensibiliser les gens, d’essayer de les accrocher. La vidéo, on l’a pas vendue comme un message sur Alzheimer, pendant une minute trente, on ne sait pas trop de quoi on parle, et c’est seulement à la fin qu’on comprend. L’impact a été d’autant plus fort : 7 millions de vues sur Facebook.

Cette année, vous rempilez avec deux spots vidéo pour une nouvelle campagne d’appel aux dons…

Il ne fallait pas faire la même chose. Je voulais quelque chose de collégial, à la fois avec des gens de la société civile et deux ou trois personnes connues pour montrer que ça touche tout le monde. Connu, pas connu, jeunes, vieux, on peut être malade, aidant d’un proche ou d’un ami. On a fait un spot pour la télé de 30 secondes 00, pas facile. Sur le digital, on a fait une autre vidéo. On a réuni Matt Pokora, Nagui, moi, Elie Semoun, qui a bien connu cette merde avec son papa, Laury Thilleman, la chanteuse Pomme, Tristan Lopin et Marc Lévy. On y parle d’oublis.

Qu’y a-t-il de spécifique avec cette maladie ?

Elle est très dure pour le malade, mais presque encore plus compliquée pour l’entourage. On ne la voit pas, physiquement, le malade se porte bien. Parfois, il ne sait même pas qu’il en souffre. J’ai vu mon grand-père hésiter à aller dans des réunions familiales parce que tout le monde n’était pas forcément au courant de la maladie de ma grand-mère. Va expliquer à tous pourquoi elle repose la même question…

« C’est un peu le schéma de la feuille brûlée : tout ce qui est perdu, ça ne revient pas. »

Avez-vous l’impression qu’il y a encore un gros tabou ?

On sait bien mieux ce que représente cette maladie. Il y a vingt ans, on disait « Pépé, il perd la boule. » Mais il ne faut pas hésiter à se faire diagnostiquer. A emmener ses parents chez le médecin au moindre doute. Il faut prendre la maladie le plus tôt possible pour freiner l’avancée. C’est un peu le schéma de la feuille brûlée : tout ce qui est perdu, ça ne revient pas.

Peut-on faire rire sur cette maladie ?

Oui. Je la connais trop bien pour tomber dans la facilité du sketch « Tiens Mamie, tu peux me donner 10 euros ? » Dix minutes après : « Tiens Mamie, tu peux me donner 10 euros ? » L’humour, c’est subjectif, mais il n’y a rien de mieux pour sensibiliser les gens que d’essayer de faire des choses un peu originales et drôles. J’adorais l’émission Culture pub, je pleurais de rire devant certaines publicités sur la sécurité routière avec beaucoup d’humour noir. Ça plaît ou pas, mais ça fait réagir.

Cela vous arrive-t-il de vous dire « mince, j’ai un Alzheimer précoce » ?

Ça m’arrive de me dire « aïe, j’ai des petits trous de mémoire ». Alzheimer non, mais c’est un truc qui m’inquiète pour moi, et surtout mon entourage. Quand je vois le poids que ça peut être, ça fait très peur. Mais le cerveau est étonnant. Quand j’étais petit, je galérais à apprendre une poésie de dix lignes. Aujourd’hui, je connais par cœur mon spectacle de 1h30, celui d’Arnaud Ducret que j’ai coécrit aussi. Mais c’est ce qu’on dit, quand on apprend des choses qu’on aime, c’est plus facile.

Source 20 MINUTES.

Lille : Pour la première fois, un essai clinique veut prouver l’efficacité de la caféine pour le traitement d’Alzheimer…

Une équipe de chercheurs lillois a lancé une étude thérapeutique pour mesurer les effets de la caféine sur la maladie d’Alzheimer.

Lille : Pour la première fois, un essai clinique veut prouver l’efficacité de la caféine pour le traitement d’Alzheimer

 

  • Des études semblent montrer que la caféine a des effets bénéfiques sur la maladie d’Alzheimer.
  • Un essai thérapeutique mené par une équipe de chercheurs lillois va tester cette hypothèse pendant trois ans.

On va peut-être enfin savoir. La caféine (ou la théine, car c’est la même molécule) a-t-elle réellement un effet protecteur contre la maladie d’Alzheimer ? Depuis une quinzaine d’années, des études scientifiques sont régulièrement menées autour de cette question, mais aucune expérience thérapeutique n’avait été réalisée sur des êtres humains.

C’est désormais chose faite grâce à une équipe de chercheurs et de médecins lillois. Depuis le mois de juillet, un essai clinique est réalisé sur 248 patients volontaires de plus de 50 ans et atteint d’un début d’Alzheimer. « A notre connaissance, c’est la première fois dans le monde, souligne Thibaud Lebouvier, médecin neurologue au CHU de Lille, à l’initiative du projet. Nous devrions avoir les premiers résultats dans trois ans. »

Un risque moindre

Pour mémoire, le café est l’aliment le plus consommé dans le monde et Alzheimer, la maladie dégénérative la plus répandue. « Il semble intéressant de savoir précisément ce que la consommation de caféine provoque dans le cerveau et ce qu’elle génère concernant le processus complexe de la mémoire », ajoute Thibaud Lebouvier.

L’objectif de cet essai clinique est donc de valider l’hypothèse des effets bénéfiques de la caféine face à la dégénérescence neurologique. « Les biologistes savent depuis longtemps que cette molécule a des effets sur le fonctionnement du cerveau. Des expériences ont notamment montré des réactions stimulantes sur la mémoire chez l’abeille », note David Blum, chercheur en neurosciences à l’Inserm de Lille.

Au Canada ou en Finlande, d’autres études épidémiologiques sur des populations, dans le temps, ont également dévoilé un risque moindre de développer la maladie d’Alzheimer chez les personnes consommant du café. « Mais on ne peut pas faire un lien direct avec la caféine car on ne connaît pas les doses exactes d’absorption », précise David Blum.

Consolidation de la mémoire ?

D’où l’expérience lilloise où cette dose sera mesurée précisément. « On saura, par exemple, si la caféine agit sur la consolidation de la mémoire ou sur un autre phénomène neurologique », espère Thibaud Lebouvier.

Les deux initiateurs de l’étude restent cependant prudents. « Une précédente étude un peu similaire sur les effets de la caféine sur la maladie de Parkinson n’avait donné aucun résultat, reconnaît Thibaud Lebouvier. Il n’est pas question pour l’instant de faire la promotion du café ou du thé pour soigner la maladie d’Alzheimer. »

Source 20 MINUTES.

Une fausse gare pour les malades d’Alzheimer dans un Ehpad du Pas-de-Calais…

Depuis le mois de juin, un Ehpad de Bully-les-Mines (Pas-de-Calais) propose à plusieurs malades d’Alzheimer une « thérapie du voyage ».

Celle-ci consiste à les apaiser, leur faire revivre des émotions et à communiquer grâce à un décor de gare installé dans l’établissement.

Ce décor lié au voyage entraîne, selon les premières constations, davantage de communication pour les malades. Photo d’illustration.

Ce décor lié au voyage entraîne, selon les premières constations, davantage de communication pour les malades. Photo d’illustration.

Faire revivre les émotions d’un voyage à des malades d’Alzheimer. C’est ce que propose depuis juin dernier l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) « l’Aquarelle » de Bully-les-Mines (Pas-de-Calais). L’établissement a mis en scène un faux hall de gare pour inviter les habitants à s’exprimer hors de leur quotidien et dans un contexte de voyage, rapporte France Bleu Nord, dimanche 10 octobre.

Cette « thérapie du voyage » singulière a pour but d’apaiser les malades et les aider à récréer du lien. Elle leur permet également de sortir de leur quotidien et stimuler leurs souvenirs. Les premiers résultats semblent concluants puisque certains patients se montrent plus apaisés et communiquent davantage, détaille la radio locale.

Un protocole strict

Pour ce décor grandeur nature, l’Ehpad a mis en place un guichet dessiné sur le mur, un tableau de départs fictifs et un mannequin en guise de contrôleur. « Les soignants qui les accompagnent sont en civil, ils sont dans une ambiance sécurisante, et ça les amène à parler. Comme dans un vrai train, avec des inconnus, ils se livrent parfois à des réflexions très profondes, ou des confidences », a développé Margaux Leveillé la psychologue en charge du projet auprès de nos confrères.La thérapie est actuellement réservée à quinze personnes en fonction de critères stricts et précis. Les malades souffrent de plusieurs symptômes : une agitation verbale et comportementale, de l’anxiété ou encore de l’apathie, entre autres. La maladie ne doit pas être à un stade trop avancé ni trop récent, précise France Bleu. « Le but c’est que des malades d’autres maisons de retraite, ou d’autres patients accompagnés par France Alzheimer puissent en profiter », a indiqué Chrystelle Sénéchal la directrice de l’établissement.

Source OUEST FRANCE.

La cause de la progression de la maladie d’Alzheimer dans le cerveau découverte…

Une étude révèle de nouvelles informations sur la cause de la progression de la maladie d’Alzheimer, une avancée qui pourrait influencer la façon dont les traitements sont conçus.

Cette image non datée montre une IRM d’un cerveau sain (à gauche) et d’un cerveau d’un malade d’Alzheimer (à droite) avec des creux noirs où le cerveau s’est rétréci.

Cette image non datée montre une IRM d’un cerveau sain (à gauche) et d’un cerveau d’un malade d’Alzheimer (à droite) avec des creux noirs où le cerveau s’est rétréci.

Des amas de protéines toxiques, qu’on pense responsables du déclin cognitif associé à la maladie d’Alzheimer, atteignent différentes zones du cerveau et s’y accumulent au fil des décennies, selon une nouvelle étude publiée vendredi 29 octobre 2021.

Développer les futurs traitements

L’article, publié dans Science Advances, est le premier à utiliser des données humaines pour quantifier la vitesse des processus moléculaires menant à cette maladie neurodégénérative, et pourrait influencer la façon dont les traitements sont conçus.

Elle bouleverse également la théorie selon laquelle les amas se forment à un seul endroit et déclenchent une réaction en chaîne dans d’autres zones, un schéma constaté chez la souris. Une telle propagation peut se produire, mais n’est pas le moteur principal, selon les chercheurs.

« Deux éléments ont rendu ce travail possible », explique à l’AFP Georg Meisl, chimiste à l’Université de Cambridge et l’un des auteurs principaux de l’article. « D’abord l’étude de données très détaillées venant de TEP-scan [un type d’examen par imagerie médicale, N.L.D.R] et de divers ensembles de données rassemblés, et les modèles mathématiques qui ont été développés au cours des dix dernières années. »

Les chercheurs ont utilisé 400 échantillons de cerveau prélevés après la mort de personnes atteintes d’Alzheimer et 100 TEP scan effectués sur des personnes qui vivent avec la maladie pour suivre l’agrégation de protéine tau.

Cette dernière et une autre protéine appelée bêta-amyloïde s’accumulent, provoquant la mort des cellules cérébrales ainsi qu’un rétrécissement du cerveau.

Plus de 40 millions de personnes touchées dans le monde

Cela cause notamment des pertes de mémoire et une incapacité à accomplir des tâches quotidiennes. Cette maladie est un des principaux problèmes de santé publique, et touche plus de 40 millions de personnes dans le monde.

Les chercheurs ont aussi découvert que cinq ans étaient nécessaires aux agrégats pour que leur nombre double. C’est un chiffre « encourageant », selon Georg Meisl, car il montre que les neurones sont déjà capables de combattre les agrégats.

« Peut-être que si nous parvenons à les améliorer un peu, nous pourrons retarder considérablement l’apparition de la maladie grave. »

La maladie d’Alzheimer est classifiée en suivant les « stades de Braak », et les scientifiques ont découvert qu’il fallait environ 35 ans pour passer du stade 3, où des symptômes légers apparaissent, au stade 6, le plus avancé.

Les agrégats suivent une croissance exponentielle, ce qui explique « pourquoi la maladie met si longtemps à se développer, et pourquoi l’état des personnes a tendance à s’aggraver rapidement », selon Georg Meisl.

L’équipe veut appliquer les mêmes méthodes pour étudier les lésions cérébrales traumatiques et la démence fronto-temporale, dans laquelle la protéine tau joue aussi un rôle.

« Espérons que cette étude et d’autres permettront d’orienter le développement de futurs traitements ciblant la protéine tau, afin qu’ils aient plus de chance de ralentir la maladie et d’aider les personnes atteintes de démence », a déclaré dans un communiqué Sara Imarisio, de l’Alzheimer’s Research UK.

Source OUEST FRANCE.

Une pilule diurétique comme traitement contre la maladie d’Alzheimer ?…

Une recherche financée par un organisme sanitaire américain révèle que le bumétanide, un diurétique bien connu, s’avère être un candidat médicament potentiel pour essai clinique chez les personnes présentant un risque génétique de maladie d’Alzheimer. 

Une pilule diurétique comme traitement contre la maladie d'Alzheimer ?

 

Utilisé pour traiter l’insuffisance cardiaque et l’hypertension artérielle, le diurétique(classe de médicaments qui aide l’organisme à éliminer davantage d’eau et de sel qu’en temps normal) bumétanide intéresse la communauté scientifique pour d’autres utilités, notamment le traitement de l’autisme. Cette fois, des chercheurs se sont intéressés à son possible effet bénéfique pour le traitement de la maladie d’Alzheimer chez les personnes présentant un risque génétique. Selon les résultats d’une étude publiée dans Nature Aging, les personnes qui prenaient du bumétanide avaient une prévalence significativement plus faible de maladie d’Alzheimer par rapport à celles qui ne prenaient pas le médicament.

Les chercheurs, membres du National Institute on Aging (NIA), s’intéressaient à une approche de médecine de précision pour les personnes les plus à risque de présenter la maladie en raison de leur génétique. A savoir celles dont le gène APOE se présente sous la forme (ou allèle) E4 : les personnes porteuses de l’allèle E4 de ce gène présentent un risque accru de développer la maladie d’Alzheimer. Ces derniers ont procédé en analysant les informations contenues dans des bases de données d’échantillons de tissus cérébraux et de médicaments approuvés par la Food and Drug Administration (FDA, Agence américaine du médicament) des États-Unis, afin de déterminer la molécule déjà existante au potentiel le plus prometteur.

Un risque de maladie d’Alzheimer réduit jusqu’à 75%

« Bien que des tests et des essais cliniques supplémentaires soient nécessaires, cette recherche souligne la valeur des tactiques basées sur les mégadonnées, combinées à des approches scientifiques plus traditionnelles, pour identifier les médicaments existants en tant que candidats pour une réutilisation afin de traiter la maladie d’Alzheimer », explique le directeur du NIA, Richard J. Hodes. Après avoir déterminé que le candidat médicament le plus engageant était le bumétanide, les chercheurs ont validé leurs découvertes en le testant sur des souris exprimant ce fameux gène APOE4 humain et ont découvert que le traitement a permis de réduire les déficits d’apprentissage et de mémoire.

Les effets bénéfiques ont également été confirmés sur des cellules humaines, ce qui a conduit à émettre l’hypothèse que les personnes prenant déjà du bumétanide devraient avoir un risque plus faible de maladie d’Alzheimer. Pour la confirmer, l’équipe scientifique a analysé les dossiers de santé électroniques de 5 millions de personnes âgées de plus de 65 ans réparties en deux groupes : celles ayant pris du bumétanide et un groupe correspondant n’en ayant pas pris. Les résultats ont montré que celles qui présentaient un risque génétique et prenaient du bumétanide avaient une prévalence de maladie d’Alzheimer inférieure d’environ 35 à 75 % par rapport à celle des personnes qui ne prenaient pas le médicament.

« Nous savons que la maladie d’Alzheimer nécessitera probablement des types de traitements spécifiques, peut-être plusieurs thérapies, y compris certaines qui peuvent cibler les caractéristiques génétiques et pathologiques uniques d’un individu, un peu comme les traitements contre le cancer disponibles aujourd’hui. », ajoute l’équipe scientifique. « Les données de cette étude plaident en faveur d’un essai de validation du concept du bumétanide chez les personnes présentant un risque génétique. », conclut-elle. A noter que selon la Fondation Recherche Alzheimer, 9,7 millions de personnes souffrent actuellement de démence en Europe, la maladie d’Alzheimer représentant environ 70% de ces cas.

Source SANTE MAGAZINE.

 

Alzheimer : certains symptômes visibles 18 ans avant le diagnostic…

Les premiers symptômes de la maladie d’Alzheimer apparaitraient des années avant le diagnostic. Plusieurs études scientifiques sont arrivées à ce constat grâce à des tests cognitifs.

Une récente recherche va jusqu’à avancer que certains signaux seraient visibles 18 ans avant le diagnostic.

Alzheimer : certains symptômes visibles 18 ans avant le diagnostic...

 

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par la dégénérescence des cellules nerveuses et une mort des neurones . Cette maladie implique une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions intellectuelles (cognitives) conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne.

D’après les dernières estimations, 1,2 million de personnes pourraient être touchées par Alzheimer ou une maladie apparentée en France. Sur ce chiffre, environ 750 000 personnes sont diagnostiquées.

« Vous avez plusieurs formes possibles de la maladie d’Alzheimer, nous décrivait le Dr Retali, neurologue, au cours d’une précédente interview. La forme dite ‘normale’ commence par un trouble de la mémoire épisodique et traduit une atteinte claire de l’hippocampe ».

Or, saviez-vous que certains symptômes pouvaient se manifester des années avant le diagnostic ? Une étude vient d’identifier plusieurs signaux d’alerte qui se manifesteraient 18 ans avant. Ce n’est d’ailleurs pas la première à démontrer ce phénomène. Découvrez les symptômes dans notre diaporama.

« Il peut y avoir des indications subtiles de la maladie d’Alzheimer dans la mémoire jusqu’à 18 ans avant un diagnostic »

L’une étude a porté sur plus de 2 000 personnes et a montré que les tests de mémoire et de réflexion peuvent révéler des différences chez les personnes qui développent la maladie d’Alzheimer jusqu’à 18 ans avant le diagnostic. Selon le test mené 13 à 18 ans avant la fin de l’étude, il a été constaté qu’un score inférieur aux tests cognitifs serait lié à un risque de démence de 85 % plus élevé. Cela démontre également que le développement de la maladie d’Alzheimer peut commencer de nombreuses années avant le diagnostic.

« La démence provoque souvent des changements dans le cerveau des années avant que les symptômes ne deviennent apparents. Cette étude montre qu’il peut y avoir des indications subtiles de la maladie d’Alzheimer dans la pensée et la mémoire jusqu’à 18 ans avant qu’un diagnostic formel puisse avoir lieu », commente le Dr Doug Brown, ancien directeur de la recherche et du développement à la Alzheimer Society, à nos confrères du Times of India.

Un autre rapport paru en 2015 arrivait aux mêmes conclusions concernant les indices précoces révélant la maladie d’Alzheimer.

« Les modifications de la cognition et de la mémoire, qui précèdent les signes évidents d’Alzheimer, apparaissent des décennies avant la maladie, expliquait à l’époque le Dr Kumar Rajan, principal auteur de l’étude. Nous ne pouvons pas encore détecter ces changements chez des patients à risque, mais nous avons pu les observer dans un groupe d’individus qui ont fini par développer une démence due à Alzheimer ». Un des facteurs de risque inattenduchez les personnes jeunes vient notamment d’être révélé par une récente étude. L’article, publié dans le Journal of Alzheimer’s Disease le 28 septembre 2021, montre que la dépression au début de l’âge adulte peut entraîner une baisse de la capacité cognitive 10 ans plus tard ainsi qu’un déclin cognitif chez les personnes âgées. Les chercheurs ont  en effet révélé que les personnes âgées ayant souffert de dépressions dans la vingtaine avaient 73% plus de risques d’avoir des capacités cognitives réduites que les autres. Les risques étaient de 43% s’ils avaient présenté des symptômes dépressifs après 40 ans.

Source MEDISITE.