Alcool et anti-inflammatoire : un cocktail dangereux…!

Les anti-inflammatoires sont des médicaments permettant de traiter les inflammations.

Anti-inflammatoires et alcool ne doivent pas être mélangés sous peine de provoquer des effets indésirables.

Mais pourquoi les anti- inflammatoires et l’alcool ne font-ils pas bon ménage ?

Alcool et anti-inflammatoire : un cocktail dangereux

Qu’est-ce que les anti-inflammatoires non stéroïdiens ?

Les anti-inflammatoires sont des médicaments permettant de lutter contre l’inflammation. L’inflammation est une réaction de l’organisme qui provoque différents effets comme un œdème, une chaleur, une rougeur ou une douleur. Il existe différents médicaments anti-inflammatoires, dont les corticoïdes, et des médicaments non stéroïdiens comme l’ibuprofène. Cette dernière famille agit en bloquant les substances à l’origine de l’inflammation. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utilisés pour lutter contre les douleurs ou la fièvre. Cependant, chez certaines personnes fragilisées, la muqueuse stomacale peut être irritée par la prise de ces médicaments.

Pourquoi le mélange alcool/médicaments est-il un cocktail dangereux ?

La prise d’alcool doit être absolument évitée quand un traitement à base d’anti-inflammatoires est en cours. En effet, l’alcool a pour particularité d’augmenter ou de diminuer les effets des médicaments. L’alcool potentialise les effets secondaires nocifs des anti-inflammatoires. La paroi stomacale peut être particulièrement irritée. Cette agression peut provoquer des brûlures d’estomac intenses voire dans certains cas des ulcères. Mieux vaut donc éviter toute prise d’alcool pendant un traitement aux anti-inflammatoires.

Source MEDISITE.

Avec la réforme des retraites, tout va changer pour la pension de réversion…!

Au vu du projet de réforme, la pension de réversion attribuée aux veufs – essentiellement des femmes – sera dans de nombreux cas revue à la hausse.

Et tout le monde sera logé à la même enseigne !

Avec la réforme des retraites, tout va changer pour la pension de réversion.

Dans un couple, la pension de réversion profite dans près de 90% des cas à la femme. Pour rappel, après le décès de l’un des conjoints, il s’agit d’une part de revenu versée au survivant. Le gouvernement assure que sa réforme sera favorable aux femmes, « en garantissant au conjoint survivant 70 % des ressources du couple », sans conditions de ressources financières. A l’heure actuelle, le taux est de 54% dans le régime général des salariés, attribué selon un montant de ressources à ne pas dépasser, et de 60% dans les régimes complémentaires obligatoires, mais il s’appliquait à la pension du conjoint décédé (avec des plafonds), pas aux ressources du foyer.

Un exemple pour comprendre

Soit un couple ayant 3 200 euros de ressources mensuelles, composés de 2 200 euros pour l’homme et 1 000 euros pour son épouse. Au décès de l’un d’eux, les revenus du couple devront valoir 70% de 3 200 euros, soit 2 240 euros. Si Monsieur décède en premier, sa veuve percevra 1240 euros de réversion, s’ajoutant à sa pension de 1000 euros. Si c’est l’inverse, la pension de réversion du conjoint survivant sera de 40 euros pour atteindre le revenu de 2240 euros.

Un préalable, la même règle pour tous

En réalité, la réforme va commencer par faire le ménage entre les régimes. Fini donc les taux d’attribution, les conditions d’âge et autres paramètres appliqués différemment ici ou là. Exemples : le régime général exige actuellement de ne pas dépasser un seuil de ressources ; les régimes complémentaires du privé de ne pas être remarié ; celui des fonctionnaires une certaine durée de mariage, etc.

Condition 1 : à partir de 62 ans

Des conditions d’octroi de cette pension de réversion vont bien sûr être fixés. C’est encore à prendre au conditionnel, mais le premier paramètre clé reposera sur l’âge à partir duquel on pourra prétendre toucher la pension de réversion. Ce serait 62 ans, soit un âge plus élevé que ceux fixés actuellement pour l’ouverture des droits à réversion : 55 ans dans le régime général ou aucun âge minimal dans le régime des fonctionnaires par exemple.

Condition 2 : pour les couples mariés au moment du décès

Autre exigence, que le couple soit marié. Cette condition exclura donc les couples divorcés, alors qu’aujourd’hui la pension de réversion est partagée entre les épouses (ou époux) au prorata de la durée de mariage de chacune. En contrepartie, pour les couples divorcés, une compensation financière devrait être fixée dès le divorce. En l’état actuel du projet, les couples pacsés et les personnes vivant en concubinage ne sont pas concernés par l’octroi d’une pension de réversion, comme c’est le cas aujourd’hui.

Bilan : qui sera gagnant ?

La réponse dépendra essentiellement de l’âge auquel survient le décès. Avant 62 ans, c’est évidemment moins favorable qu’aujourd’hui, puisqu’aucune réversion ne serait versée. Le gouvernement devrait toutefois annoncer « des propositions pour garantir aux personnes victimes de ces situations de veuvage précoce la solidarité de la Nation ». En revanche, passé 62 ans (grande majorité des décès), la future règle de 70% des pensions du couple sera plus avantageuse qu’aujourd’hui. Notamment pour les femmes aux petites pensions. Pour l’heure, les modalités de calcul de ce taux de 70% sont toutefois trop floues pour en tirer des conclusions définitives.

Une mise en application très lointaine

Comme pour l’ensemble de la réforme, le passage aux nouvelles règles de la pension de réversion sera très progressif. Ce qui est certain : les retraités actuels percevant une pension de réversion ne seront pas concernés par les nouvelles règles. Et ce qui est probable : les générations nées avant 1975 resteront concernées par le système actuel, ce qui n’est pas forcément de leur intérêt. Seuls seraient alors concernés par les nouvelles règles les personnes atteignant l’âge de 62 ans en… 2037 !

Source MIEUX VIVRE VOTRE ARGENT.

Draguignan : elle crée des vêtements anti-ondes pour les mamans et pour les bébés…

Maud Thibaut s’est lancé dans la création de gigoteuse, bandeaux de grossesse ou encore de couvertures.

Son objectif: protéger les bébés des dangers des ondes électromagnétiques.

Maud fait essayer à Jenna, future maman, un bandeau anti-ondes / © France Télévisions

Dans un petit atelier à Draguignan, Maud confectionne des vêtements avec un tissu à base de fibres métalliques. « Les ondes diffusées par le téléphone portable vont être coupées par ce tissu, c’est ce que l’on appelle un tissu de blindage « explique-t-elle.

Des risques pour les foetus et les bébés

Selon Laetitia Trisconnia, sage-femme spécialisée, en santé environnementale « les ondes sont invisibles mais présentes partout, on sait qu’il y a un risque mais il n’est pas encore précis ». Cependant, il y a une période plus à risque que les autres, celle dîte des 1000 jours, entre la grossesse et les deux ans.  » La barrière osseuse cérébrale est beaucoup fine chez un enfant très jeune, il peut donc y avoir plus de conséquences si l’on téléphone à côté d’un enfant d’un an qu’à côté d’un enfant de cinq ans » explique la sage-femme.

Une protection qui rassure

Jenna Lefèvre est enceinte de quatre mois, elle s’est rendue chez Maud pour acheter un bandeau qui soulage son dos mais qui la rassure, aussi : « ça m’angoisse pas mal, je me rend compte que j’utilise mon téléphone près du ventre, d’avoir un tissu qui protège mon bébé, ça me rassure ».

 

En juillet dernier, la marque « Petit Bateau » lançait une collection pour bébé « anti-ondes », une collection qui avait créé une polémique, car l’utilité des fibres métalliques n’est pas encore prouvée :

Dans un rapport datant de 2018, l’Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail,  recommande « un usage modéré et encadré des technologies de communication sans-fil par les enfants ».

L’Organisation Mondiale de la Santé a classé ces ondes électromagnétiques dans la catégorie « cancérogènes possibles pour l’homme » en principe de précaution.

Des études pas assez précises

France info et France culture ont rencontré, René de Sèze, médecin et chercheur à l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques). Concernant les risques il explique en premier lieu qu’il n’y a pas de risques avérés avant de développer, en citant l’étude « interphone » réalisée sur 10 000 personnes  » Elle a montré une augmentation du risque du cancer du cerveau, pour les plus forts utilisateurs du téléphone portable. C’est-à-dire que la catégorie de 10% les plus exposés avait une augmentation de 40% de risque de cancer du cerveau. Or, on ne constate pas dans la population générale une augmentation massive des incidences des cancers du cerveau. Donc, il n’est pas sûr que ce risque soit réel, c’est ce qu’on appelle un risque non avéré, il n’est pas prouvé. »

L’OMS rappelle sur son site que même si les risques ne sont pas avérés « les résultats des études portant sur des animaux montrent invariablement qu’il n’y a aucune augmentation du risque de cancer du fait d’une exposition prolongée aux champs de radiofréquences. »

D’autres études, se déroulant sur toute la vie d’un sujet, sont en cours pour déterminer les risques exacts des ondes électromagnétiques.

Source FR3.

Hérault : une box-cadeau de Noël pour apprendre les gestes de premiers secours avec la Croix-Rouge…

Plus que quelques jours pour faire les cadeaux de Noël et en voici un qui pourrait bien faire la différence : un coffret de formation aux gestes de premiers secours.

De quoi, peut-être, permettre de sauver des vies.

Adulte ou enfant, à chacun sa box qui sauve des vies ! / © France 3 Occitanie / Cécilia Bres

Vous connaissez peut-être les coffrets-cadeaux resto, week-end détente ou encore saut en parachute. Mais avez-vous déjà entendu parler des « box premiers secours » ?

L’initiative, qui prend la forme d’un bon d’inscription à une formation premiers secours, a été mise en place l’an dernier par la Croix-Rouge.

Et cette idée cadeau a déjà séduit quelques passants sur le marché de Noël de Vias, dans l’Hérault.

Plus de 100 sessions de formation par an

Une centaine de créneaux de formation sont disponibles par an sur 8 sites différents, dans l’Hérault. Les sessions pratiques sont organisées par la Croix-Rouge et durent 8 heures.

Au programme : apprendre à a​​gir face à un arrêt cardiaque, un malaise ou une hémorragie. A l’issue de la formation, les apprentis secouristes pourront décrocher le diplôme de Prévention et secours civiques niveau 1… et peut-être être amenés à sauver des vies.

Où l’acheter ?

Le coffret est vendu dans des unités locales de la Croix-Rouge et sur Internet. A l’avenir, l’organisme espère aussi se faire une place dans les rayons des supermarchés pour toucher le plus de gens possibles.
Source FR3.

 

Refondation des urgences : le 113, futur numéro unique ?…

Le rapport Mesnier-Carli propose, pour désengorger les urgences, la mise en place du numéro unique 113 ouvert tous les jours, 24 heures sur 24, d’ici l’été 2020.

Il sera renforcé par un site internet et une application mobile.

Refondation des urgences : le 113, futur numéro unique ?

Comment désengorger les urgences ? Thomas Mesnier, député LREM et le professeur Pierre Carli, patron du SAMU de Paris, ont rendu le 19 décembre à Agnès Buzyn le deuxième tome de leur rapport « pour un pacte de refondation des urgences« .

Le premier tome, rendu en septembre, donnait des premières pistes pour refonder les services d’urgence en crise et en grève depuis maintenant neuf mois. Il prévoyait notamment de débloquer 750 millions d’euros entre 2019 et 2022.  Des « mesurettes » et aucune action concrète, avaient alors dénoncé les syndicats d’urgentistes.

Le 113 opérationnel d’ici l’été 2020

Plus de trois mois plus tard, ce nouveau tome est axé sur le contenu du service d’accès aux soins (SAS) à travers un dispositif qui pourrait être mis en place progressivement d’ici l’été 2020. L’objectif est que ce dispositif soit totalement opérationnel sur l’ensemble du territoire d’ici la fin du quinquennat, en 2022.

Point central de ce SAS : le numéro unique, 113 qui serait dédié à toutes les urgences médicales et remplacerait le 15, le 115 et le 116-117. Ce numéro ne remplacerait en revanche pas le 112, qui resterait réservé aux pompiers, gendarmes et policiers.

Des assistants régulateurs disponibles 365 jours/an

Derrière ce numéro, des assistants de régulation médicale disponibles 365 jours par an, 24 heures sur 24, chargés de détecter les cas urgents et d’orienter les patients vers les urgences ou vers les services de soins ambulatoires non programmés selon leur état de santé.

Dans le cas d’une orientation vers les urgences, c’est le SAMU qui sera sollicité pour intervenir. Sinon, l’assistant régulateur devra basculer l’appel vers un médecin régulateur dont le rôle sera de télé-prescrire, de conseiller voire d’orienter le patient vers un médecin de ville.

Outre le numéro d’appel, le rapport propose aussi que ce service soit accessible via un site internet et via une application mobile, notamment pour les jeunes utilisateurs. L’application permettrait aussi de prendre des rendez-vous en ligne ou de réaliser une téléconsultation.

Inquiétude des médecins libéraux

La branche d’orientation vers un médecin régulateur devra impliquer une collaboration avec les médecins de ville, qui devront partager leurs agendas et réserver des créneaux pour les patients réorientés en dernière minute. Le temps consacré à ces patients pourrait être rémunéré sous forme de forfait, propose le rapport. Des négociations devront donc être engagées avec les syndicats de médecins libéraux pour définir les termes de mise en place de ce dispositif.

Les médecins de ville s’étaient déjà exprimés en novembre dernier en défaveur du numéro unique qui n’est, selon eux, qu’une copie du 15. Ils s’étaient par ailleurs inquiétés de la place réservée à la médecine de ville dans le SAS et craignaient que ce dispositif se retrouve « sous l’égide de l’hôpital« .

Déjà en grève depuis le 14 décembre avec le mouvement des « samedis noirs », les médecins généralistes de ville réclament notamment des moyens pour organiser ce SAS et répondre convenablement aux besoins des patients.

Source FRANCE INFO.

Hauts-de-France : Alerte sur les piles « bouton » à l’approche des fêtes de Noël… Des lésions apparaissent dès les 15 premières minutes..!

Le CHRU de Lille et l’Agence régionale de santé mettent en garde sur la dangerosité de ces piles en cas d’ingestion par les enfants.

Hauts-de-France : Alerte sur les piles « bouton » à l’approche des fêtes de Noël

Concentré de dangerosité. Le centre hospitalier (CHRU) de Lille et l’Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France, ont lancé, vendredi, un appel à la prudence au sujet des piles « bouton ». Ces petites batteries sont en effet nécessaires au fonctionnement de nombreux jeux électroniques et peuvent s’avérer mortelles en cas d’ingestion.

En septembre 2018, un enfant de deux ans avait trouvé la mort après avoir avalé une pile de type « bouton » contenue dans un hand spinner. Pris en charge au CHRU de Lille quelques jours après l’ingestion de la pile, l’enfant avait finalement succombé aux dégâts causés dans son organisme par la batterie. Selon l’ARS, en 2019, plusieurs décès ont été constatés en France dans les mêmes circonstances. « On compte aussi 1.200 passages aux urgences en France pour ingestion ou suspicion d’ingestion », ajoute l’Agence régionale de santé.

Des lésions apparaissent dès les 15 premières minutes

Et comme la période de Noël est propice à offrir des cadeaux utilisant ce type de piles, les professionnels de santé du CHRU et de l’ARS « recommandent donc la plus grande vigilance ». Selon les deux organismes, « les piles bouton provoquent des lésions d’une extrême gravité », liées « au courant électrique au contact avec des tissus muqueux ». Les dégâts sont d’autant plus graves quand il s’agit de jeunes enfants.

En cas d’ingestion, il faut réagir très vite puisque des lésions peuvent apparaître dès les 15 premières minutes suivant l’ingestion. Il ne faut que « quelques heures » pour que l’aorte subisse une « atteinte nécrosante ». Certains symptômes peuvent apparaître avant la survenue de complications, comme un refus d’alimentation, des douleurs ou des vomissements. Si un enfant a avalé une pile « bouton », il faut contacter immédiatement le « 15 » ou se rendre aux urgences.

Source 20 MINUTES.

Handicap: quand la culture se fait « relax » pour les spectateurs « atypiques » …

L’association Ciné-ma différence a présenté Relax, un projet lancé en 2018 visant à améliorer l’accès aux spectacles pour les personnes handicapées.

En présence de Franck Riester, ministre de la Culture, l’association a annoncé sa volonté de déployer ce dispositif à d’autres salles.

Relax, un dispositif pour faciliter l’accès à la culture des personnes handicapées

Le dispositif « relax » tente de changer la donne et, après le cinéma, pousse les portes des théâtres.

Elles rient parfois « bizarrement« , applaudissent à contretemps, et peuvent subir regards et remarques désapprobateurs : les personnes atteintes d’un handicap mental ne se sentent pas toujours les bienvenues au théâtre ou au cinéma. Sauf pendant les séances « relax« , que leurs promoteurs rêvent de généraliser.

La boule au ventre

Aller au spectacle avec Mathilde Hyvernat, une Parisienne handicapée de 19 ans, « c’est une aventure familiale« , témoigne avec humour sa mère Laurence. « Elle est très sensible aux lieux nouveaux, au bruit, à l’intensité lumineuse, et ça l’amène parfois à manifester son angoisse en criant ou en se balançant », raconte-t-elle. « Quand je rentre dans une salle de spectacle avec elle, j’ai une boule au ventre qui ne me quitte pas jusqu’à la sortie, à l’idée qu’il y ait un couac« , poursuit Mme Hyvernat. Pour que tout se passe bien, elle « sourit aux voisins de fauteuils, pour espérer gagner leur compréhension ou les détendre un peu, si Mathilde vient leur crier dans les oreilles ou leur faire un gros câlin« .

Un public au comportement atypique

D’où l’idée de ces séances « relax« , d’abord organisées dans une soixantaine de salles obscures par l’association « Ciné-ma différence« , puis dans quelques salles de spectacle, dont l’Opéra Comique, à Paris. Ces séances ouvertes à tous, handicapés ou non, se distinguent par le fait que tous les participants -spectateurs, employés, artistes et techniciens- sont informés de la présence d’un public au « comportement atypique« . Les équipes de billetterie et d’accueil sont également formées, pour que chacun « se sente le bienvenu » et puisse « exprimer ses émotions sans jugement, crainte ni contrainte« . Sans un tel dispositif, trop souvent, les « regards désapprobateurs, les ‘chut !’ ou les réflexions désagréables forcent la famille à sortir de la salle« , déplore Catherine Morhange, la déléguée générale de l’association « Ciné-ma différence« . Et l' »expérience de plaisir partagé » se transforme en une « expérience douloureuse et humiliante, et c’en est souvent fini de toute tentative de sortie en famille« .

Bouffée d’oxygène

Or, souligne Mme Morhange, priver d’accès à la culture les personnes atteintes d’un handicap mental ou psychique, d’une forme d’autisme ou de la maladie d’Alzheimer, est d’autant plus inacceptable que ces spectateurs accèdent bel et bien aux oeuvres, fût-ce d’une autre manière. « Il n’existe pas que l’accès intellectuel, mais aussi une appréhension sensible et esthétique. Et dans ce domaine, le public en situation de handicap n’est pas forcément le plus handicapé« , explique-t-elle. Victoria Miet, 20 ans et atteinte d’un polyhandicap, fréquente fréquemment les séances « relax« . « Son plaisir dans la vie, c’est le cinéma et la musique« , raconte son père Philippe. « Mais le cinéma, avec elle, c’était compliqué ; quand elle est heureuse, elle bouge les bras, elle crie, alors on était très
gênés« . Ces séances bienveillantes ont donc été « une bouffée d’oxygène : on est allés au cinéma et on était comme chez nous!« , résume-t-il.

Au programme…

A l’Opéra Comique, qui a proposé en novembre 2019 une représentation « relax » d' »Hercule amoureux » de Francesco Cavalli, les spectateurs se sont vu distribuer un livret explicatif « facile à lire et à comprendre« . On leur y expliquait, par exemple, que « les personnages se disputent souvent, mais ce ne sont pas de vraies disputes« … Sur la saison 2019-2020, dix spectacles « relax » tous âges sont programmés en Île-de-France. Et les promoteurs du système espèrent le déployer dans un plus grand nombre de salles, partout en France, via une charte qui serait proposée aux structures. « Il faut absolument qu’on soutienne ce dispositif. C’est comme ça qu’on va améliorer l’acceptation de la différence dans la société« , souligne la secrétaire d’Etat chargée des Personnes handicapées Sophie Cluzel, venue soutenir l’initiative le 18 décembre 2019 à l’Opéra Comique en compagnie du ministre de la Culture Franck Riester. « Ce que les familles nous disent, c’est ‘on veut vivre ensemble !’ Donc elles doivent avoir accès à ce moment tellement important, la culture« , qui permet aux personnes handicapées de « se construire par le rire et l’émotion« , ajoute-t-elle.

Source LA CROIX/ ORANGE.

Alternative au plastique : des pailles en pailles fabriquées par des travailleurs handicapés… Vidéo

L’association La Perche, qui a lancé le concept des pailles en pailles pour anticiper la fin du plastique au 1er janvier 2021, a développé un partenariat avec des travailleurs handicapés de l’Orne.

Objectif : combiner développement durable et économie sociale et solidaire.

L'atelier de fabrication de pailles en pailles dans l'Esat de la Ferté-Macé dans l'Orne. Les travailleurs handicapés calibrent, découpent et trient les pailles. / © Nicolas Corbard/France Télévisions

Pour Pierre, Anaïs, Valentin et les autres, c’est un travail qui change de l’ordinaire. Depuis quelques semaines, ils trient, calibrent, coupent et contrôlent des futures pailles en pailles.

Ces travailleurs handicapés collaborent au sein de l’Etablissement et service d’aide par le travail (Esat) de la Ferté-Macé dans l’Orne. Sur les 42 employés du site, ils sont 8 à tourner à tour de rôle sur cet atelier qui rencontre un vrai succès.

Pierre mesure et coupe les pailles à la longueur réglementaire :

« C’est une très bonne idée, cela permet de ne pas utiliser de plastique. C’est un travail important pour l’écologie et pour la nature. »

Olivier renchérit un peu amusé :

« Moi, au début j’ai rigolé, quand on m’a dit que j’allais faire des pailles…en pailles. J’ai cru que c’était une blague ! Mais j’ai vu une tortue, l’autre jour, sur internet qui avait une paille en plastique coincée dans le nez. Il faut penser à l’environnement. »

Une idée née dans le Perche

Le concept des pailles en pailles a été lancé par Jeff Lubrano et Mike Sallard il y a quelques mois dans le perche ornais. Ensemble, les deux hommes ont créé l’association La Perche qui va se transformer en entreprise en 2020.

Cet été, 30 tonnes de pailles ont été moissonnées dans l’exploitation bio de Mike Sallard. Une fois les céréales récoltées, la tige est stockée, transformée en paille et traitée naturellement pour la rendre compatible avec les normes de l’agroalimentaire.

Une coopérative d’agriculteurs bio a aussi été lancée dans le Perche afin de développer une nouvelle filière pour les céréaliers. Objectif : semer 200 hectares pour une moisson de 300 tonnes de pailles l’année prochaine. Soit 10 fois plus qu’aujourd’hui.

Economie sociale et solidaire

Depuis le lancement de cette idée, destinée à anticiper l’interdiction du plastique au 1er janvier 2021, les pailles en pailles rencontrent un succès phénoménal. Dans les médias, mais aussi chez les professionnels de l’hôtellerie-restauration ou de la distribution, qui doivent trouver une alternative au plastique comme l’explique Jeff Lubrano :

« Aujourd’hui, nous sommes en capacité de produire 6 millions de pailles cette année. Il y a des gens qui veulent tout le stock pour eux, mais on essaye d’en faire profiter le plus grand nombre et de conserver notre logique d’économie circulaire et de développer ce principe d’économie sociale et solidaire. »

La Perche a ainsi signé un partenariat avec l’Adapei de l’Orne. Cette association de parents de personnes handicapées gère plusieurs Esat dans le département. A l’automne, les premiers travailleurs handicapés de l’Esat de l’Aigle ont commencé à produire des pailles. Puis, les centres d’Alençon et de la Ferté Macé ont été associés.

D’ici fin mars, deux autres établissements vont collaborer au projet. De quoi donner du travail à une quarantaine de personnes en situation de handicap. Pour Thierry Mathieu, le président de l’Adapei de l’Orne, c’est un beau projet :

« Chacun va à son rythme. Il s’agit d’honorer la commande bien sûr mais on essaye de voir quelle personne maîtrise le mieux telle opération en fonction de son handicap. Cela fait partie de la politique d’inclusion. C’est un produit à valoriser et valorisant pour nos travailleurs. »

 

Travail adapté au handicap

Il a fallu créer toute une série de gabarits et de modèles pour guider les travailleurs handicapés dans leur fabrication de pailles, comme le détaille Sébastien Lemière, le responsable atelier de l’Esat de la Ferté-Macé :

« On va avoir des gens à plus faible efficience sur toute la partie coupe et on va arriver à des gens à plus forte efficience sur la partie tri. On fait des essais, avec l’Esat d’Alençon on développe des machines pour aider les travailleurs handicapés… « 

Anaïs, est chargée de trier les bonnes pailles des mauvaises :

« Le tableau qui est affiché à côté nous aide à contrôler les pailles. Si, par exemple, c’est coupé en travers ce n’est pas bon. Un nouveau travail comme ça, ça change la vie »

Les travailleurs handicapés contrôlent les pailles. Un modèle sur un tableau est affiché pour les guider dans leur sélection. / © Nicolas Corbard/France Télévisions

En une semaine, chaque personne produit environ 4000 pailles. Les chutes sont conservées pour être ensuite revalorisées. Une fois broyées, les pailles pourront être transformées en biomatériaux afin d’élaborer des contenants pour l’industrie agroalimentaire. Et ce qui n’est pas réutilisable servira tout simplement de paillage pour le potager de l’Esat.

D’ici le printemps, les travailleurs handicapés devraient fabriquer environ 800 000 pailles. D’autres partenariats devraient être développés ailleurs en France l’année prochaine.

Regardez comment sont produites les pailles en pailles dans ce reportage:

Reportage de Nicolas Corbard et Damien Migniau pour France 3 Normandie. Intervenants: Olivier Launay: travailleur handicapé / Pierre Crestot: travailleur handicapé . Anaïs Abot: travailleuse handicapées / Jeff Lubrano: cofondateur des pailles La Perche / Thierry Mathieu: président de l’Adapei de l’Orne.

Source FR3.

 

Nice : Quatre étudiants créent « The Manuel d’anglais », un livre adapté pour les personnes atteintes de trisomie 21…

DO YOU SPEAK ENGLISH ? Né dans le cadre de leurs études en Langues étrangères appliquées (LEA), l’ouvrage a été adapté pour être compréhensible par tous.

Morgane Beunard, Margot Fraissinet Rubio, Ymran Ismailov et Amélia Quattrocchi ont créé "The Manuel d'anglais

  • L’utilité de l’anglais au quotidien n’est plus à démontrer. Mais comment y accéder quand on est atteint de trisomie 21 ?
  • Quatre étudiants du campus Carlone, à Nice, ont créé un ouvrage adapté, intitulé « The Manuel d’anglais ».

Dans les séries, dans les films, dans les chansons ou encore sur les réseaux sociaux, l’anglais est omniprésent. Mais encore faut-il le comprendre. Pour remédier à ce problème chez les personnes atteintes de trisomie 21, Amélia Quattrocchi, Margot Fraissinet Rubio, Morgane Beunard et Ymran Ismailov, quatre étudiants en Langues étrangères appliquées (LEA) à la Fac de lettres à Nice, ont élaboré The Manuel d’anglais, un ouvrage qui leur est destiné.

« L’an dernier, dans le cadre de nos études, on a donné des cours d’anglais à cinq personnes de 25 à 53 ans, en lien avec l’association Trisomie 21 Alpes-Maritimes. Ils étaient très heureux d’apprendre une nouvelle langue. Ça nous a mis la pêche. On a eu envie d’élargir cela à la France entière à travers le manuel », raconte Amélia Quattrocchi.

Couverture de

Composé de vingt chapitres, avec la leçon sur la page de gauche et les exercices sur la page de droite, le manuel semble a priori très classique. Pourtant, des adaptations pédagogiques ont été nécessaires lors de la mise en page. « Une personne trisomique a besoin d’image et de textes très courts, avec toutes les étapes retracées. C’est pour ça que le manuel est très visuel », détaille Amélia Quattrocchi.

De même, tout le manuel est écrit en noir et en Arial 14, une des typographies de base d’un éditeur de texte. « L’association nous l’a conseillé car c’est plus simple pour les élèves. S’il y avait une police un peu fantaisiste, ça pourrait les désorienter, les braquer et les conduire à ne plus ouvrir le livre », précise la Mouansoise de 20 ans.

Toucher les citoyens de demain

Au-delà de la plus-value pour les bénéficiaires, le projet est une belle occasion de « rendre la société plus inclusive », selon Isabelle Rossini, présidente de l’association Trisomie 21 Alpes-Maritimes : « Par le manuel, ces quatre jeunes montrent que les personnes avec un handicap, malgré leurs déficiences intellectuelles, peuvent apprendre une langue étrangère. Grâce à eux, nous avons aussi pu donner une conférence à l’université et toucher un amphithéâtre de citoyens de demain qui seront au contact de personnes handicapées par leur emploi, les loisirs, le sport… »

The Manuel d’anglais sera accessible à la mi-janvier sur la plateforme d’édition « BOD ». Il sera également disponible en version papier sur demande.

Source 20 MINUTES.

Les taxis qui transportent des enfants handicapés en Belgique, notamment autistes, peuvent continuer leur activité…

Dans la métropole lilloise, une compagnie de taxis va pouvoir continuer à emmener des enfants handicapés, notamment autistes, dans des écoles spécialisées en Belgique.

La course est prise en charge par la sécurité sociale, car les places manquent cruellement chez nous.

Ce mardi matin, les chauffeurs de taxis et les familles d'enfants handicapés scolarisés en Belgique étaient reçus à la CPAM à Tourcoing

C’est le soulagement pour une centaine de familles de la métropole lilloise, dont les enfants handicapés sont scolarisés en Belgique. Faute de places dans les établissements spécialisés chez nous, elles sont nombreuses à passer la frontière, où les listes d’attente sont beaucoup moins fournies. Depuis plus de 25 ans, la sécurité sociale permet donc à ces enfants de prendre le taxi pour aller à l’école, la course est prise en charge financièrement.

Une compagnie de taxi de Toufflers, tout près de la frontière, qui consacre la moitié de son activité à ces transports d’enfants, était en conflit avec la CPAM de Roubaix-Tourcoing depuis quelques semaines. Car une nouvelle convention nationale l’obligeait à payer une licence spécifique pour chacun de ses 15 taxis, soit près de 150 000 euros par véhicule.

Accord avec la CPAM

Ce mardi, un accord a été trouvé, et les transports d’enfants handicapés dans ces taxis va pouvoir continuer comme avant. Didier Gomichon, le patron des « Taxis Didier », estime que la solution trouvée « arrange tout le monde, et surtout les enfants, car ce sont des enfants handicapés, qui n’ont pas à rester sur le trottoir. Il y a un lien entre le chauffeur, l’école, la famille, c’est le chauffeur qui est le lien de tout. Tout le monde respire aujourd’hui, c’est une très bonne décision« .

« C’est un énorme poids qui tombe » – une maman d’enfant handicapée

Cindy est la maman d’une petite Maëlys, 8 ans, qui souffre d’un retard moteur. Depuis deux ans et demi, elle est scolarisée en Belgique, et elle fait les allers-retours depuis Roubaix en taxi, pris en charge par la CPAM. La fillette est sur liste d’attente en France depuis 2016 : « les progrès qu’elle a faits en Belgique sont flagrants« , raconte la mère de famille, « en deux mois, elle s’est mise à parler. Je suis vraiment soulagée que les taxis continuent, c’est un énorme poids qui tombe, un beau cadeau de Noël ! »

Jointe par France Bleu Nord, la CPAM de Roubaix-Tourcoing estime qu’il était important de trouver une solution pour que le service aux familles continue. C’est pour cette raison qu’elle a accordé une dérogation à la compagnie de taxis nordiste.

Source FRANCE BLEU.