Draguignan : elle crée des vêtements anti-ondes pour les mamans et pour les bébés…

Maud Thibaut s’est lancé dans la création de gigoteuse, bandeaux de grossesse ou encore de couvertures.

Son objectif: protéger les bébés des dangers des ondes électromagnétiques.

Maud fait essayer à Jenna, future maman, un bandeau anti-ondes / © France Télévisions

Dans un petit atelier à Draguignan, Maud confectionne des vêtements avec un tissu à base de fibres métalliques. « Les ondes diffusées par le téléphone portable vont être coupées par ce tissu, c’est ce que l’on appelle un tissu de blindage « explique-t-elle.

Des risques pour les foetus et les bébés

Selon Laetitia Trisconnia, sage-femme spécialisée, en santé environnementale « les ondes sont invisibles mais présentes partout, on sait qu’il y a un risque mais il n’est pas encore précis ». Cependant, il y a une période plus à risque que les autres, celle dîte des 1000 jours, entre la grossesse et les deux ans.  » La barrière osseuse cérébrale est beaucoup fine chez un enfant très jeune, il peut donc y avoir plus de conséquences si l’on téléphone à côté d’un enfant d’un an qu’à côté d’un enfant de cinq ans » explique la sage-femme.

Une protection qui rassure

Jenna Lefèvre est enceinte de quatre mois, elle s’est rendue chez Maud pour acheter un bandeau qui soulage son dos mais qui la rassure, aussi : « ça m’angoisse pas mal, je me rend compte que j’utilise mon téléphone près du ventre, d’avoir un tissu qui protège mon bébé, ça me rassure ».

 

En juillet dernier, la marque « Petit Bateau » lançait une collection pour bébé « anti-ondes », une collection qui avait créé une polémique, car l’utilité des fibres métalliques n’est pas encore prouvée :

Dans un rapport datant de 2018, l’Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail,  recommande « un usage modéré et encadré des technologies de communication sans-fil par les enfants ».

L’Organisation Mondiale de la Santé a classé ces ondes électromagnétiques dans la catégorie « cancérogènes possibles pour l’homme » en principe de précaution.

Des études pas assez précises

France info et France culture ont rencontré, René de Sèze, médecin et chercheur à l’Ineris (Institut national de l’environnement industriel et des risques). Concernant les risques il explique en premier lieu qu’il n’y a pas de risques avérés avant de développer, en citant l’étude « interphone » réalisée sur 10 000 personnes  » Elle a montré une augmentation du risque du cancer du cerveau, pour les plus forts utilisateurs du téléphone portable. C’est-à-dire que la catégorie de 10% les plus exposés avait une augmentation de 40% de risque de cancer du cerveau. Or, on ne constate pas dans la population générale une augmentation massive des incidences des cancers du cerveau. Donc, il n’est pas sûr que ce risque soit réel, c’est ce qu’on appelle un risque non avéré, il n’est pas prouvé. »

L’OMS rappelle sur son site que même si les risques ne sont pas avérés « les résultats des études portant sur des animaux montrent invariablement qu’il n’y a aucune augmentation du risque de cancer du fait d’une exposition prolongée aux champs de radiofréquences. »

D’autres études, se déroulant sur toute la vie d’un sujet, sont en cours pour déterminer les risques exacts des ondes électromagnétiques.

Source FR3.

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