Les taxis qui transportent des enfants handicapés en Belgique, notamment autistes, peuvent continuer leur activité…

Dans la métropole lilloise, une compagnie de taxis va pouvoir continuer à emmener des enfants handicapés, notamment autistes, dans des écoles spécialisées en Belgique.

La course est prise en charge par la sécurité sociale, car les places manquent cruellement chez nous.

Ce mardi matin, les chauffeurs de taxis et les familles d'enfants handicapés scolarisés en Belgique étaient reçus à la CPAM à Tourcoing

C’est le soulagement pour une centaine de familles de la métropole lilloise, dont les enfants handicapés sont scolarisés en Belgique. Faute de places dans les établissements spécialisés chez nous, elles sont nombreuses à passer la frontière, où les listes d’attente sont beaucoup moins fournies. Depuis plus de 25 ans, la sécurité sociale permet donc à ces enfants de prendre le taxi pour aller à l’école, la course est prise en charge financièrement.

Une compagnie de taxi de Toufflers, tout près de la frontière, qui consacre la moitié de son activité à ces transports d’enfants, était en conflit avec la CPAM de Roubaix-Tourcoing depuis quelques semaines. Car une nouvelle convention nationale l’obligeait à payer une licence spécifique pour chacun de ses 15 taxis, soit près de 150 000 euros par véhicule.

Accord avec la CPAM

Ce mardi, un accord a été trouvé, et les transports d’enfants handicapés dans ces taxis va pouvoir continuer comme avant. Didier Gomichon, le patron des « Taxis Didier », estime que la solution trouvée « arrange tout le monde, et surtout les enfants, car ce sont des enfants handicapés, qui n’ont pas à rester sur le trottoir. Il y a un lien entre le chauffeur, l’école, la famille, c’est le chauffeur qui est le lien de tout. Tout le monde respire aujourd’hui, c’est une très bonne décision« .

« C’est un énorme poids qui tombe » – une maman d’enfant handicapée

Cindy est la maman d’une petite Maëlys, 8 ans, qui souffre d’un retard moteur. Depuis deux ans et demi, elle est scolarisée en Belgique, et elle fait les allers-retours depuis Roubaix en taxi, pris en charge par la CPAM. La fillette est sur liste d’attente en France depuis 2016 : « les progrès qu’elle a faits en Belgique sont flagrants« , raconte la mère de famille, « en deux mois, elle s’est mise à parler. Je suis vraiment soulagée que les taxis continuent, c’est un énorme poids qui tombe, un beau cadeau de Noël ! »

Jointe par France Bleu Nord, la CPAM de Roubaix-Tourcoing estime qu’il était important de trouver une solution pour que le service aux familles continue. C’est pour cette raison qu’elle a accordé une dérogation à la compagnie de taxis nordiste.

Source FRANCE BLEU.

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