« Certains n’ont pas vu de dentistes depuis des années » : des Ehpad testent le dépistage bucco-dentaire en téléconsultation…

Depuis un an, les résidents de certains Ehpad bénéficient de dépistage bucco-dentaire, un pan de la médecine souvent totalement oublié chez les personnes âgées.

L’infirmière Yvette Bordas filme la dentition d'Anne-Marie, résidente à l’Ehpad de Sancerre. Le film et les photos sont ensuite analysés par un dentiste, à l’hôpital de Bourges. | SOLENNE LE HEN / RADIO FRANCE

« Bonjour Madame ! Je m’appelle Yvette, je suis l’infirmière qui vient faire le dépistage pour les dents » : Yvette Bordas sillonne les Ehpad de tout le département du Cher. Depuis un an en effet, les résidents de certains Ehpad, comme celui de Sancerre, où intervient cette fois-ci Yvette, bénéficient de dépistage bucco-dentaire, un pan de la médecine souvent totalement oublié chez les personnes âgées. Cette mesure de dépistage, grâce à de la « téléexpertise », vient même d’être généralisée à l’ensemble du département.

40% des pensionnaires ont besoin de soins

« Je vais faire des petites photos et des vidéos », explique-t-elle à la pensionnaire de l’Ehpad, Anne-Marie. Sur son chariot, un ordinateur est relié à une petite caméra en forme de brosse à dent : Yvette filme la dentition d’Anne-Marie. Anne-Marie vit dans cet Ehpad depuis trois ans, elle n’y avait jamais vu de dentiste, seulement le médecin coordinateur, un médecin généraliste.

« On ne lui demande pas au médecin généraliste pour les dents, ce n’est pas son travail. Comme pour les yeux ou les oreilles… » Anne-Marie à franceinfo.

Pour Anne-Marie, pas de problème apparent de dentition, mais c’est une exception, note Yvette, l’infirmière spécialisée dans le dépistage bucco-dentaire. « Il y en a, on se demande comment ils font pour pouvoir manger, soupire-t-elle. On comprend pourquoi certains d’entre eux sont dénutris : certains n’ont pas vu de dentistes depuis des années. » 

Un dentiste analyse les photos et recommande (ou pas) d’aller consulter

Les photos et la vidéo prises par Yvette Bordas seront analysées par Manuel Fort, à distance, à l’hôpital. Lui est dentiste, à 50 km de là, à Bourges. « On arrive à voir à peu près 90% des pathologies. Souvent, ce sont des racines qui n’ont pas été soignées, explique-t-il. 40% des personnes ont besoin de soins. « 

Les conséquences de dents non soignées peuvent être lourdes : problème de mastication, troubles digestifs, voire dénutrition.  Lorsqu’il détecte un problème chez une personne âgée, Manuel Fort alerte alors l’Ehpad, qui à son tour prévient les familles, leur conseille d’emmener leur proche chez un dentiste alentour. Des enfants et petits-enfants qui souvent, ne s’étaient jusque-là pas inquiétés de la dentition de leurs aînés.

Source FRANCE INFO.

Grenoble : L’enquête visant un chirurgien élargie à des faits d’« homicide involontaire » après la mort d’un patient…

Le parquet de Grenoble a pris un réquisitoire supplétif en ce sens le 24 juin.

Grenoble : L’enquête visant un chirurgien élargie à des faits d'« homicide involontaire » après la mort d’un patient. Le palais de justice de Grenoble, en Isère

L’information judiciaire pour blessures involontaires visant un chirurgien orthopédistegrenoblois, mis en cause par d’anciens patients, a été élargie à des faits éventuels d’homicide involontaire, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Un réquisitoire supplétif a été pris en ce sens par le parquet de Grenoble le 24 juin, a indiqué le procureur de la République, Eric Vaillant, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

Une information judiciaire avait été ouverte six jours plus tôt, portant sur des faits de blessures involontaires dénoncés par 27 plaignants souffrant de séquelles après une opération du médecin concerné.

Deux expertises à l’appui

Le lendemain, les proches d’un homme de 73 ans, décédé fin 2017 après une intervention au dos, avaient signalé au parquet les conclusions de deux expertises médicales mettant en cause « de multiples fautes » du praticien, a précisé l’avocat de cette famille, Me Hervé Gerbi. Le procureur avait alors décidé d’élargir l’enquête.

L’épouse du défunt, sa fille et son fils se sont constitués parties civiles le 30 octobre et seront prochainement entendus par le juge d’instruction. Ils réclament aussi, selon Me Gerbi, des poursuites pour escroquerie contre le chirurgien et pour complicité contre la clinique où il officiait à Grenoble.

Le médecin suspendu

Le médecin concerné, qui n’est pas mis en examen, a été suspendu par le Conseil national de l’ordre pour trois ans dont 18 mois avec sursis. Il a fait appel de cette sanction devant le Conseil d’Etat.

Au total, environ 80 personnes s’estimant victimes de ses pratiques ont contacté un autre avocat grenoblois principalement chargé de l’affaire, Me Edouard Bourgin. Le chirurgien a attaqué en diffamation quatre de ses anciens patients qui l’avaient accusé en avril dans la presse, ainsi que plusieurs médias. Le procès est prévu le 20 novembre.

Source 20 MINUTES.

Les « cadeaux » de l’industrie pharmaceutique influencent-ils les prescriptions des médecins ?…

Une étude menée à Rennes se penche sur les avantages offerts par les laboratoires et perçus par les praticiens généralistes.

Les « cadeaux » de l’industrie pharmaceutique influencent-ils les prescriptions des médecins ?. Auscultation d'un patient par un médecin généraliste dans son bureau. Illustration.

  • Une étude se penche sur les relations entre les médecins généralistes français et les laboratoires pharmaceutiques.
  • Nombre de praticiens bénéficient régulièrement d’avantages accordés par les fabricants de médicaments.
  • L’étude montre que les médecins refusant ces avantages prescrivent moins et coûtent moins cher à l’Assurance maladie.

C’est une étude qui risque de faire un peu de bruit dans le milieu médical. Publiée ce mercredi dans la revue scientifique The BMJ, l’enquête menée par des chercheurs, ingénieurs et médecins de l’université Rennes 1, du CHU et de l’école de santé EHESP s’interroge sur les liens entre les médecins généralistes et les laboratoires pharmaceutiques. Ces « avantages » offerts par l’industrie, appelés « cadeaux » dans la version anglaise de l’étude, sont-ils de nature à influencer les généralistes dans leurs prescriptions ? Les résultats de l’étude menée sur plus de 41.000 médecins semblent laisser penser que oui.

Les conclusions sont en effet assez claires. « En moyenne, le groupe de médecins n’ayant reçu aucun avantage de 2013 à 2016 est associé à des prescriptions moins coûteuses et à plus de prescriptions de médicaments génériques ». La publication scientifique révèle également que ces médecins ont des prescriptions plus efficaces « au regard des objectifs fixés par l’Assurance maladie ». Plus les généralistes seraient « gâtés » par les laboratoires (ils doivent le déclarer), plus ils prescriraient de médicaments, précise l’étude.

« En France, le sujet reste flou »

Les travaux ont été menés grâce à la base Transparence santé lancée par l’État après le scandale du Mediator et qui diffuse les déclarations d’avantages perçus par les médecins. « Des études similaires ont été menées ailleurs, comme aux Etats-Unis, mais pas en France. Nous pensions qu’il était intéressant de faire un état des lieux en France, où le sujet reste flou », explique Bruno Goupil.

Ce jeune médecin, fraîchement installé à Lorient (Morbihan), a participé à l’étude et ne semble pas surpris des résultats. « Les laboratoires dépensent énormément d’argent dans la promotion de leurs produits. Ce serait curieux qu’ils le fassent à perte, c’est bien qu’ils y trouvent un intérêt », poursuit le praticien, qui se défend par ailleurs de tout conflit d’intérêts avec l’industrie du médicament. L’Organisation mondiale pour la santé, parfois accusée de jouer le jeu des lobbys pharmaceutiques, a récemment alerté de l’influence de l’industrie de la santé. Poussée par des ONG, l’OMS avait demandé davantage de transparence sur le prix des médicaments.

Ces avantages accordés aux médecins sont divers : des invitations au restaurant pour assister à une présentation, des conventions tous frais payés et parfois même un peu de matériel, même si la pratique est aujourd’hui encadrée. « Les médecins n’ont pas toujours conscience de cette influence. C’est presque une norme d’accepter ces cadeaux. Mais quand on y réfléchit, on peut se demander ce que les entreprises cherchent à obtenir en retour », poursuit le docteur lorientais. Un médecin « formé » à un nouveau médicament peut plus facilement le prescrire, même si le traitement n’apporte rien au patient. Mais garantit plus d’argent à son fabricant.

« Si on refuse, ça peut nuire à notre carrière »

Si l’étude ne porte que sur les généralistes en libéral, la question des avantages se pose aussi dans le milieu hospitalier. Il n’est pas rare qu’un chef de service oblige ses internes à venir assister à une « formation » organisée par un laboratoire pharmaceutique. « Si on refuse, on s’attire les critiques, ça peut nuire à notre carrière », confie un praticien.

L’étude, qui porte sur la période 2013-2016, montre que 90 % des médecins ont perçu au moins un avantage en trois ans. « De par sa méthodologie, l’étude ne peut pas montrer de lien de cause à effet », précisent les auteurs. Au vu des résultats, les liens ne font guère de doutes.

«20 Minutes» de contexte

Nous avons contacté plusieurs organismes afin d’obtenir leur réaction à cette étude, parmi lesquels l’Ordre national des médecins ou le syndicat Les Entreprises du médicament (LEEM). Ces derniers n’ont pas souhaité s’exprimer tant qu’ils n’avaient pas pris connaissance de l’étude. Cette dernière étant sous embargo jusqu’à mercredi matin, nous avons refusé de leur transmettre.

Source 20 MINUTES.

Roubaix : Atteint de sclérose en plaques, il veut tenter la greffe de cellules-souches en Russie…

Un jeune Roubaisien a décidé de tenter une greffe de cellules-souches dans un hôpital à Moscou pour lutter contre la sclérose en plaques qui le ronge.

Le Roubaisien Fouzi Bouraghda, atteint de sclérose en plaque depuis six ans.

  • Depuis cinq ans, un jeune Roubaisien suit des traitements contre la sclérose en plaques qui ne font que ralentir la progression de son handicap.
  • Il a décidé de récolter des fonds pour subir une greffe de cellules-souches en Russie.
  • Ce genre d’opération très lourde, et qui peut donner des résultats spectaculaires, est encore peu pratiquée en France.

A 31 ans, Fouzi Bouraghda est atteint de sclérose en plaques (SEP), une maladie auto-immune du système nerveux central détectée en 2014. Voilà cinq ans qu’il suit des traitements qui ne font que ralentir la progression de son handicap. Puis, un jour, il est tombé sur une vidéo montrant les résultats spectaculaires d’une Australienne opérée à Moscou.

En mai, sa décision est prise : il prend rendez-vous avec l’hôpital russe pour subir la même greffe de cellules-souches. Son rendez-vous est fixé à fin novembre. D’ici là, il tente de récolter suffisamment de fonds, via une cagnotte Leetchi, pour financer les 45.000 euros de l’opération. Le traitement doit durer un mois. « Depuis, j’ai repris espoir », raconte Fouzi Bouraghda qui s’était vu refuser cette même greffe à Lille.

« Un traitement très lourd et qui peut être dangereux »

Parce qu’en France, ce traitement existe mais il est encore peu pratiqué, comme le confirme le professeur Patrick Vermersch, neurologue expert de la maladie au CHRU de Lille. « Une dizaine de personnes ont subi ce type de greffe dans nos services à Lille. Ça fonctionne, mais c’est un traitement très lourd et qui peut se révéler dangereux. Trois patients ont passé des semaines en réanimation », prévient-il.

L’opération consiste à remplacer le système immunitaire avec une chimiothérapie à la clé. « La balance entre le risque et le bénéfice est toujours difficile à évaluer, avoue Patrick Vermersch. Mais c’est vrai que nous sommes un peu timorés sur le sujet en France. D’autant que de nouveaux médicaments issus de la biothérapie semblent donner de bons résultats depuis un an ».

« Je pensais que c’était dû au boulot »

Mais pour Fouzi Bouraghda, le temps est compté : « Je préfère tenter ma chance avant que la dégénérescence soit trop avancée. Je sens la maladie progresser. Pour moi, cette greffe de cellules-souches est ma dernière chance ».

Le jeune homme travaillait dans le bâtiment en Belgique. « Un jour, j’ai ressenti des douleurs au niveau des jambes et des lombaires, raconte-t-il à 20 Minutes. Je pensais que c’était dû au boulot. J’ai eu un arrêt de travail d’une semaine. En fait, je ne me suis jamais vraiment remis. »

Fourmillement, déséquilibre, perte de force sont devenus son lot quotidien. En 2017, il est victime d’une fracture de la main au travail. En un an, cinq opérations le plombent. « Je ne sais pas si ça a un rapport, mais la sclérose a beaucoup progressé à ce moment-là. » Depuis, il est en arrêt maladie et suit des soins réguliers à base de médicaments pour ralentir la progression.

Première Française en 2015

En 2015, la Russie était aussi la dernière chance d’Hacina, victime elle aussi d’une SEP. « J’étais la première Française à aller me faire opérer à Moscou, assure cette enseignante lorraine. Avant de partir, le chef de neurologie qui s’occupait de moi à l’hôpital m’a dit qu’on me vendait du rêve. »

Après des heures et des heures de rééducation, elle explique ne plus boiter aujourd’hui. « Je parviens même à effectuer des marches de 10 km », note-t-elle. C’est lors d’un séjour en Australie qu’Hacina avait découvert l’expérience d’une certaine Kristy Cruise dans un reportage à la télévision.

« J’avais contacté cette femme à mon retour en France. Elle m’avait convaincue de suivre le même traitement qu’elle. » Depuis, Hacina fait la promotion de cette greffe de cellules hématopoïétiques. Selon elle, une trentaine de Français ont suivi la même démarche en Russie. En attendant que la France se montre moins « timorée » sur le sujet ?

On observe dans les Hauts-de-France une prévalence et une incidence plus importantes que d’autres régions du sud de la France concernant la SEP. « Cette maladie est plus présente dans les régions et pays du nord et de l’est de l’Europe, précise l’Agence régionale de santé. Le nombre de malades dans la région a pu être estimé en 2015 à 11.160 individus : 50 ans en moyenne et 71 % de femmes. »

Source 20 MINUTES.

Le cannabis thérapeutique devrait être expérimenté l’an prochain…

L’Assemblée nationale a donné son feu vert, vendredi 25 octobre, à une expérimentation de deux ans du cannabis médical qui pourrait être délivré à environ 3 000 patients.

Le cannabis thérapeutique devrait être expérimenté l’an prochain

« Je tiens à préciser qu’il ne s’agit en aucun cas d’une martingale : le cannabis n’est pas le Graal de l’antidouleur (…) Et il ne s’agit pas de développer un nouveau médicament qui remplacerait le paracétamol ou d’autres antalgiques. » C’est en faisant preuve de prudence qu’Olivier Veran a obtenu, vendredi 25 octobre, le vote à l’Assemblée nationale d’un amendement instaurant en France une expérimentation de deux ans du cannabis thérapeutique. Selon le député LREM de l’Isère, le but est de soulager de « très nombreux malades souffrant de douleurs que ne permettent pas, ou très peu seulement, de soulager des traitements » existants. La secrétaire d’État Christelle Dubos a, elle, souhaité « vivement que cette expérimentation puisse débuter au cours du premier semestre 2020 ».

Une utilisation très encadrée

Cette expérimentation a déjà été balisée par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui a mis en place un groupe d’experts en 2018. Selon l’Agence, le cannabis doit d’abord être utilisé chez des patients souffrant de « douleurs réfractaires » aux thérapies déjà accessibles. Elle souhaite aussi son usage pour certaines formes d’épilepsie sévères et pharmacorésistantes, des soins de support en oncologie, en soins palliatifs et en cas de « spasticité douloureuse » de la sclérose en plaque. Cette maladie neurologique peut entraîner des spasmes, des raideurs ou des contractures musculaires très difficiles à supporter.

Les prescriptions seront faites à l’hôpital avec un renouvellement possible en ville. Elles pourraient concerner 3 000 patients, selon Olivier Veran et Christelle Dubos. Les produits seront importés de pays où le cannabis médical est déjà autorisé. Il en existe aujourd’hui 17 au sein de l’Union européenne. En Allemagne par exemple, l’an passé, 12 000 à 14 000 patients recevaient des médicaments à base de cannabis, disponibles sous forme de gouttes, de comprimés ou de spray buccal. Dans certains cas, les traitements sont préparés avec des fleurs de cannabis pour être inhalés ou bus en infusion. Ces différents modes d’administration pourraient être utilisés en France où on exclut en revanche d’autoriser les patients à fumer du cannabis, comme c’est le cas au Canada, pour soulager leurs douleurs.

Source LA CROIX.

Mucoviscidose: un nouveau traitement efficace vient d’être autorisé aux États-Unis…

Ce nouveau médicament améliore considérablement les capacités respiratoires des malades par rapport aux traitements actuels.

Mucoviscidose: un nouveau traitement efficace vient d’être autorisé aux États-Unis

Trente ans après la découverte du gène causant la mucoviscidose, un nouveau traitement a été approuvé aux États-Unis pour les malades âgés d’au moins 12 ans. Il offre une amélioration «impressionnante» de la qualité de vie par rapport à ce qui existait jusqu’à présent.

La mucoviscidose est une maladie génétique rare et héréditaire, incurable. Elle fait sécréter du mucus anormalement épais et visqueux, ce qui obstrue les voies respiratoires et le système digestif. Les malades s’essoufflent au moindre effort. Les enfants ont la maladie lorsqu’ils héritent de deux copies d’un gène défectueux de leurs deux parents qui eux, sont porteurs sains.

Elle était autrefois souvent fatale aux enfants et adolescents, mais l’espérance de vie s’est progressivement allongée grâce aux traitements, jusqu’à plus d’une quarantaine d’années pour les enfants nés récemment, selon la fondation américaine de la mucoviscidose (Cystic Fibrosis Foundation).

La majorité des malades concernés

Les traitements sont lourds pour nettoyer les poumons tous les jours: kinésithérapie respiratoire, séances d’aérosols, médicaments… Beaucoup de malades subissent des infections pulmonaires à cause de l’encombrement des bronches et doivent être hospitalisés plusieurs fois par an. Des greffes de poumons peuvent allonger la durée de vie.

90% des malades devraient pouvoir bénéficier du nouveau traitement car il cible la mutation génétique la plus répandue, appelée F508del. Au lieu de traiter les symptômes comme ci-dessus, il s’attaque à la cause sous-jacente: il répare la protéine qui ne fait pas son travail à cause de la mutation génétique. Jusqu’à présent, un peu plus de la moitié des malades pouvaient bénéficier de ce type de thérapies, avec une efficacité moyenne modérée.

Le médicament nouvellement autorisé, fabriqué par les laboratoires Vertex, s’appelle Trikafta et combine trois molécules (elexacaftor-tezacaftor-ivacaftor). Il a été approuvé par l’agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), le 21 octobre sur la base d’essais cliniques publiés jeudi dans les revues médicales New England Journal of Medicine et The Lancet.

Les résultats des essais «documentent des bénéfices impressionnants», a commenté le directeur des Instituts nationaux de santé aux États-Unis, Francis Collins, qui faisait partie de l’équipe ayant découvert le gène responsable, CFTR, en 1989.

Une amélioration considérable

Trikafta améliore de 10 à 14% les fonctions pulmonaires des patients, par rapport à un placébo et un traitement existant, respectivement, ce qui est très conséquent pour la qualité de vie de gens qui ont perdu, par exemple, 60% de leur capacité respiratoire.

«C’est une percée formidable et une grande nouvelle pour les gens atteints de mucoviscidose», a célébré dans un communiqué Preston Campbell, le président de la Cystic Fibrosis Foundation. La trithérapie représente «un moment historique», a déclaré pour sa part le docteur Raksha Jain, de l’université du Texas et auteur principal de l’étude parue dans le New England Journal of Medicine.

«C’est une percée formidable et une grande nouvelle pour les gens atteints de mucoviscidose.»

Preston Campbell, président de la Cystic Fibrosis Foundation

Mais, ajoute Francis Collins dans un éditorial, «le grand jour (…) sera celui où les plus de 70.000 personnes atteintes de mucoviscidose dans le monde n’auront plus besoin de médicaments car une guérison permanente existera pour tout le monde».

Après la découverte du gène, les scientifiques espéraient développer une thérapie génique: c’est-à-dire remplacer le gène défectueux par un gène normal. Mais cette voie reste une impasse, et c’est pour cela que des chercheurs s’attaquent à la protéine dysfonctionnelle, en la faisant… refonctionner. Le premier médicament agissant ainsi sur la cause sous-jacente de la mucoviscidose (ivacaftor) a été autorisé en 2012. Les patients devront prendre des comprimés tous les jours pour le reste de leur vie.

Des essais sont en cours pour tester Trikafta sur les enfants âgés de 6 à 11 ans. Quant à l’Europe, une demande d’autorisation vient d’être déposée auprès de l’Agence européenne des médicaments.

Source LE FIGARO.

L’AVC de l’enfant, une urgence vitale encore trop méconnue…

ENFANCEPrès de 70 % des enfants touchés par un AVC gardent des séquelles, qu’il s’agisse d’un handicap physique ou d’une détérioration des capacités intellectuelles.

L'AVC de l’enfant, une urgence vitale encore trop méconnue. La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé (illustration).

L’accident vasculaire cérébral touche chaque année un millier de nourrissons, enfants et adolescents. Moins connu que celui de l’adulte, l’AVC de l’enfant représente pourtant une urgence vitale dans la plupart des cas, a souligné ce mardi le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet, à l’occasion de la journée mondiale consacrée à cette maladie.

AVC - Les symptômrs chez l'enfant.

La plupart de ces AVC surviennent chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine. Les signes peuvent être identiques à ceux des adultes : déformation de la bouche, faiblesse d’un côté du corps, troubles de la parole ou crises convulsives. Dans ce cas, il faut faire vite. Le traitement rapide réduit considérablement le risque de séquelles.

Première cause de handicap acquis de l’enfant

Seule la moitié de ces AVC a une cause identifiée et près de 70 % des enfants gardent des séquelles. Il peut s’agir d’un handicap physique mais aussi d’une détérioration des capacités intellectuelles, relève le secrétaire d’Etat dans un communiqué cosigné du centre national de référence de l’AVC de l’enfant.

L’AVC est d’ailleurs la première cause de handicap acquis de l’enfant (retards psychomoteurs, difficultés scolaires…), selon la Fondation recherche AVC, qui déplore un manque de financement pour aider la recherche.

Meilleure prise en charge thérapeutique

Chaque année, la France améliore la prise en charge thérapeutique, selon le communiqué. Depuis 2003, la thrombolyse (injection d’un médicament pour dissoudre le caillot) diminue de 10 % les risques de décès et handicap. La thrombectomie, qui consiste à introduire une sonde dans l’artère fémorale et à la remonter jusqu’à l’artère cérébrale obstruée pour retirer le caillot, diminue de 20 % ces risques.

Plus de 140.000 AVC, soit un toutes les 4 minutes, surviennent chaque année en France. Un adulte sur dix qui vit avec des séquelles d’AVC a été touché pendant son enfance.

Source 20 MINUTES.

Tristesse – Landivisiau : les proches d’Androu atteint d’une tumeur cérébrale annoncent son décès…

Androu, 10 ans, avait suscité un élan de générosité. Atteint d’une tumeur cérébrale, ses parents avaient l’espoir de le faire soigner aux États-Unis.

Ses proches annoncent qu’il est décédé et tiennent à remercier tous ceux qui l’ont soutenu.

Androu est décédé des suites de son médulloblastome / © DR

« Le petit bonhomme nous a quittés hier soir. Il se sera battu jusqu’au bout, de tout son cœur et de toute son âme. Malgré ses efforts depuis 5 ans, malgré tout ce qu’il a accepté comme sacrifices, la maladie l’a emporté. » C’est avec ces mots que l’oncle d’Androu annonce le décès de son neveu survenu hier soir. Le jeune garçon était atteint d’une tumeur cérébrale depuis l’âge de 5 ans. Elle avait récidivé il y a un an, plus agressive. Ses parents envisageaient pour lui un traitement aux États-Unis et avaient lancé un appel aux dons qui aurait permis de financer cette hospitalisation outre Atlantique.

Des dons pour la recherche contre le cancer

Dans son message, l’oncle d’Androu précise : « La cagnotte est donc suspendue mais elle ne sera clôturée que dans quelques semaines. Nous avons aussi reçu des chèques par courrier, ils seront transmis à l’association Androu, créée à Landivisiau. Nous vous enverrons un dernier message pour vous informer de ce à quoi ces dons serviront, que ce soit ceux récoltés par Gofundme ou par l’association Androu. D’ores et déjà, nous savons que ce sera en lien direct avec le cancer pédiatrique. Bien évidemment, la transparence sera totale sur la manière dont ces fonds seront utilisés. Grâce à vous, grâce à Androu, nous aiderons le plus pertinemment possible les familles dont les enfants sont touchés par la maladie. »

La famille se dit touchée par l’élan de générosité qui a entouré le petit garçon. « Nous tenons à vous remercier le plus chaleureusement du monde de votre soutien, de vos messages, de vos conseils, de vos dons. Grâce à vous, un réseau s’est créé et cela apporte énormément de soutien moral. »

Source FR3.

Une octogénaire décède après avoir bu du détergent dans un Ehpad près de Rouen…

Le parquet de Rouen a ouvert une enquête pour blessures involontaires suite à un drame survenu dans un Ehpad à Elbeuf près de Rouen. Mardi, une pensionnaire de 82 ans a avalé du détergent industriel.

Elle est décédée dans la nuit de vendredi à samedi.

Une octogénaire décède après avoir bu du détergent dans un ehpad près de Rouen

Un terrible accident s’est produit mardi 15 octobre dans l’Ehpad. « La Ruche » à Elbeuf près de Rouen en Seine-Maritime.  Une pensionnaire de 82 ans de l’unité Alzheimer a avalé du détergent industriel pour canalisations.  L’octogénaire a été brûlée à la bouche et au niveau de tous les organes, elle a été hospitalisée et plongée dans un coma artificiel. Elle s’est éteinte dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 octobre. . Sa famille s’interroge et se demande comment un tel accident a pu se produire dans cette unité. L’une de ses filles témoigne.

« Elle a cru que c’était de l’eau témoigne – l’une de ses filles »

Magali raconte : « Ma mère était dans une unité protégée. Il y a une blanchisserie et la porte  de cette blanchisserie n’était pas fermée à clé, il y avait à l’intérieur un chariot de ménage avec deux verres préparés et remplis de destop industriel. La porte étant restée ouverte, sans surveillance, ma mère est rentrée dans le local, elle a cru que c’était de l’eau et a ingéré 200 ml de produit. »

Une plainte et une enquête

Magali, est en colère. Elle cherche à comprendre « Pourquoi ce genre de produits était à portée de mains ? Pourquoi le local n’était pas fermé à clé  ? «   L’octogénaire qui souffre d’Alzheimer était sous la tutelle de l’Udaf, l’union départementale des associations familiales , qui a porté plainte jeudi pour défaut de protection. Le parquet de Rouen a ouvert une enquête pour blessures involontaires. Cette enquête est confiée à la sûreté urbaine d’Elbeuf

La direction de l’Ehpad et la Croix Rouge qui gère l’établissement se sont refusés à tout commentair.

Source FRANCE BLEU.

Métiers du grand âge : des aide-soignantes pas convaincues par la suppression du concours…

Les métiers du grand âge n’attirent pas. À l’occasion d’un rapport remis au gouvernement pour résoudre le problème, des aide-soignantes ou ex-aide-soignantes dijonnaises racontent leur quotidien et doutent de l’utilité de supprimer le concours d’entrée.

Comment rendre les métiers d'aide aux personnes âgées plus attractifs ?

Comment rendre les métiers d’aide aux personnes âgées plus attractifs ? Un rapport réalisé par l’ancienne ministre du Travail Myriam El Khomri a été remis à la ministre de la Santé Agnès Buzyn ce mardi. Le gouvernement lancera « une grande conférence sociale » autour des métiers du grand âge « d’ici la fin de l’année », avec des conclusions attendues pour début 2020.

« Supprimer le concours serait une erreur ! »

Parmi les mesures proposées par le rapport : supprimer le concours d’aide-soignant pour relancer le recrutement. Ce serait une erreur selon Claudine, qui travaille à la FEDOSAD, association qui propose des services d’accompagnement et de soins à domicile notamment pour les personnes âgées en Côte-d’Or : « C’est pas que un métier de bras ! C’est un métier où il faut être un peu psychologique et le profil du candidat doit être validé à l’écrit et à l’oral, il faut savoir à qui on a affaire. »

Géraldine, aide-soignante à domicile de 44 ans, pense la même chose. La priorité, selon elle, serait de mieux armer les aide-soignants, faire évoluer la formation, la mettre en phase avec les personnes âgées qui vivent de plus en plus longtemps et apprendre aux aide-soignants à identifier pathologies et symptômes :

« On assure le confort et le bien-être, mais il faut savoir diagnostiquer, mettre en sécurité la personne et donner l’alerte ! »

Revaloriser les salaires

La question de la revalorisation des salaires est centrale. Selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques des ministères sociaux), près de 2 intervenants à domicile sur 10 vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. Tout ça sur fond de conditions de travail difficiles :

« Je pèse 50 kilos toute mouillée, mes patients pèsent le double ! »

Son diplôme d’aide-soignante en poche à 21 ans, Arlène a tenu moins d’un an avant de jeter l’éponge : elle a craqué physiquement. Arlène touchait en moyenne entre 1.200 et 1.300 euros net pour des semaines à rallonge, jusqu’à 70 heures, et se sentant désarmée face à certaines pathologies lourdes.

Géraldine, elle, a choisi ce métier. C’est une reconversion après 15 ans dans la banque et le commerce. Géraldine se sent épanouie, elle parle même de métier passion mais elle n’aurait pas pu se permettre cette reconversion sans le salaire de son mari : « Quand je travaillais dans la banque, je gagnais au moins 500 euros de plus, cette reconversion a eu un impact sur ma famille. »

Pas assez de candidats

Au total, pour remplacer les départs à la retraite et accompagner le vieillissement de la population, Myriam El Khomri estime qu’il faudrait former chaque année 70.000 personnes, 2 fois plus qu’aujourd’hui.

Aujourd’hui, les agences spécialisées dans l’aide à domicile travaillent à flux tendu. Béatrice Semain gère une équipe de 230 employés pour 1.600 patients. Au moindre arrêt-maladie, il faut jongler avec les plannings :

« On a mis en place une équipe de «roulantes», des aides polyvalentes qui peuvent débarquer au pied levé en cas d’arrêt maladie de leur collègue »

À l’heure actuelle, 60.000 postes notamment d’aides-soignants et d’aides à domicile sont vacants en France.

Source FRANCE BLEU.