Grenoble : L’enquête visant un chirurgien élargie à des faits d’« homicide involontaire » après la mort d’un patient…

Le parquet de Grenoble a pris un réquisitoire supplétif en ce sens le 24 juin.

Grenoble : L’enquête visant un chirurgien élargie à des faits d'« homicide involontaire » après la mort d’un patient. Le palais de justice de Grenoble, en Isère

L’information judiciaire pour blessures involontaires visant un chirurgien orthopédistegrenoblois, mis en cause par d’anciens patients, a été élargie à des faits éventuels d’homicide involontaire, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Un réquisitoire supplétif a été pris en ce sens par le parquet de Grenoble le 24 juin, a indiqué le procureur de la République, Eric Vaillant, confirmant une information du quotidien Le Parisien.

Une information judiciaire avait été ouverte six jours plus tôt, portant sur des faits de blessures involontaires dénoncés par 27 plaignants souffrant de séquelles après une opération du médecin concerné.

Deux expertises à l’appui

Le lendemain, les proches d’un homme de 73 ans, décédé fin 2017 après une intervention au dos, avaient signalé au parquet les conclusions de deux expertises médicales mettant en cause « de multiples fautes » du praticien, a précisé l’avocat de cette famille, Me Hervé Gerbi. Le procureur avait alors décidé d’élargir l’enquête.

L’épouse du défunt, sa fille et son fils se sont constitués parties civiles le 30 octobre et seront prochainement entendus par le juge d’instruction. Ils réclament aussi, selon Me Gerbi, des poursuites pour escroquerie contre le chirurgien et pour complicité contre la clinique où il officiait à Grenoble.

Le médecin suspendu

Le médecin concerné, qui n’est pas mis en examen, a été suspendu par le Conseil national de l’ordre pour trois ans dont 18 mois avec sursis. Il a fait appel de cette sanction devant le Conseil d’Etat.

Au total, environ 80 personnes s’estimant victimes de ses pratiques ont contacté un autre avocat grenoblois principalement chargé de l’affaire, Me Edouard Bourgin. Le chirurgien a attaqué en diffamation quatre de ses anciens patients qui l’avaient accusé en avril dans la presse, ainsi que plusieurs médias. Le procès est prévu le 20 novembre.

Source 20 MINUTES.

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