Trop de gares impraticables pour les fauteuils roulants en Alsace ?…

Peut-on encore habiter en campagne et prendre le train quand on est en fauteuil roulant ?

Une habitante d’ERSTEIN (Bas-Rhin), travaillant quelques jours par semaine à Strasbourg, pose la question.

Elle ne peut pas monter dans les trains dans sa gare, faute d’assistance de la SNCF.

Trop de gares impraticables pour les fauteuils roulants en Alsace ?

« J’ai découvert qu’il n’y avait pas d’assistance pour les personnes à mobilité réduite dans aucune des gares entre Sélestat et Strasbourg », lance, quelque peu désabusée, Elise Muths. Cette habitante d’Erstein, installée depuis quelques mois dans la commune du Bas-Rhin, est en fauteuil roulant depuis plusieurs semaines, en raison d’une maladie rare atteignant ses muscles et ses articulations. Elle qui travaille plusieurs jours par semaine à Strasbourg est dans une situation difficile : elle ne peut pas monter dans les trains en gare d’Erstein.

La gare accessible… mais pas tous les trains

Sollicitée, la SNCF assure que la gare d’Erstein est accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR). « Oui, la gare est accessible en fauteuil », confirme Elise Muths, « mais le problème c’est vraiment de réussir à entrer dans e train ».

Or, le service d’assistance aux PMR, réservable 48h à l’avance, n’est pas disponible dans la gare d’Erstein. Ni d’ailleurs, dans les gares entre Sélestat et Strasbourg. Un énorme problème pour la jeune femme, qui doit pourtant s’y rendre pour y travailler, plusieurs jours par semaine.

Elise Muths, illustratrice et graphiste habitant à Erstein, ne peut pas aller travailler à Strasbourg sans assistance de la SNCF. - Radio France

Choisir entre vivre en ville… et rester chez soi ?

C’est une question qu’Elise Muths refuse de se poser. Après avoir vécu à Strasbourg, elle a fait le choix, avec son mari, de s’installer à Erstein, une gare bien desservie par le train. La jeune graphiste s’interroge sur la possibilité de concilier sa nécessité de déplacement et ses contraintes, sans devoir passer par la case télétravail.

Sollicitée, la SNCF lui a promis des réponses rapides. La mairie d’Erstein, également, a promis de se pencher sur la question. « Je ne suis pas la seule à être en fauteuil, ce serait bien d’avoir des solutions », ajoute Elise Muths. « Je me dis, mince, on est en 2019. Si on veut prendre le train en fauteuil roulant c’est presque décourageant de faire autant de démarches. J’ai envoyé des lettres, lancé des appels. C’est fatigant », conclut-elle.

Source FRANCE BLEU.

DRÔME – Élèves handicapés privés de rentrée : une dizaine d’enfants toujours en attente…

La secrétaire d’État Sophie Cluzel avait promis de se déplacer dans la Drôme après la polémique lancée par l’Adapei 26.

L’association expliquait que 257 enfants handicapés étaient privés de rentrée.

Actuellement, une dizaine de dossiers d’enfants polyhandicapés sont étudiés au cas par cas.

DRÔME - Élèves handicapés privés de rentrée : une dizaine d'enfants toujours en attente

Valence.

Comme promis le 4 septembre dernier sur France Bleu Drôme Ardèche, Sophie Cluzel, la secrétaire d’État chargée des personnes handicapées était dans la Drôme ce lundi.

Elle a notamment déjeuné avec des élèves handicapés, scolarisés dans des classes spéciales au collège Marcelle-Vivier à Beaumont-lès-Valence. Puis l’après-midi, elle a rencontré des familles d’enfants handicapés à la Maison départementale de l’autonomie à Valence.

Le matin, elle a rencontré les différentes associations et services d’Etat (Agence régionale de santé, Education nationale) pour faire un point sur la rentrée.

« Je serai toujours sur le terrain »

« Il reste une dizaine de familles, peut-être un peu plus, sans solution idéale », explique Sophie Cluzel. Des dossiers étudiés au cas par cas car très complexes. Ces enfants, polyhandicapés, nécessitent un accompagnement particulier. La situation s’est donc améliorée depuis l’alerte lancée par l’Adapéi de la Drôme en août dernier.

« Tant qu’il y en aura une famille sans solution idéale, je serai toujours sur le terrain, annonce Sophie Cluzel. Et les services de l’État seront mobilisés ! »

Des réunions de suivis auront donc lieu autour du préfet de la Drôme pour mesurer les avancées.

Source FRANCE BLEU.

Lorient : Une personne handicapée violentée par un chauffeur de taxi…

Souffrant d’incontinence après un cancer de la vessie, le sexagénaire a porté plainte.

Lorient : Une personne handicapée violentée par un chauffeur de taxi. Un taxi (illustration).

Un homme de 69 ans lourdement handicapé a porté plainte contre un chauffeur de taxi à Lorient. Il l’accuse de l’avoir violenté le 19 septembre lors d’une course, rapporte Le Télégramme. Alors que le sexagénaire allait s’asseoir dans la voiture, le chauffeur de taxi a aperçu que son pantalon était mouillé. Et pour cause, l’homme souffre d’incontinence à la suite d’un cancer de la vessie.

Mais le chauffeur n’a rien voulu entendre et a violemment sorti son client du véhicule, jetant ses affaires au sol et le poussant contre un mur. « Il me disait que je n’avais qu’à appeler les pompiers pour me ramener chez moi », indique la victime, interrogée par le quotidien. Il s’est vu délivrer un certificat médical attestant d’une incapacité totale de travail (ITT) de six jours.

La police a ouvert une enquête pour tenter de retrouver le chauffeur incriminé.

Source 20 MINUTES.

Dieppe : la détresse des accompagnants d’élèves handicapés, sans salaire depuis la rentrée…!!!

Rentrée chaotique pour les AESH, Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap.

Salaires non versés, pas de contrats, conditions de travail dégradées.

A Dieppe, ils ont manifesté ce vendredi 11 octobre pour réclamer de meilleures conditions de travail 

Dieppe : la détresse des accompagnants d'élèves handicapés, sans salaire depuis la rentrée

Le ministre de l’education, Jean-Michel Blanquer avait assuré que des moyens budgétaires seraient mis en oeuvre pour les accompagnants à la rentrée 2019.

Et pourtant, certains accompagnants n’ont toujours pas touché de salaire depuis la rentrée !

Pas de contrat et pas de salaire

Ils seraient une centaine dans cette situation au sein de l’académie de Rouen.
Certains attendent toujours leur salaire de septembre, d’autres n’ont même pas signé de contrat de travail ni de procès-verbal d’installation alors qu’ils sont affectés dans  les établissements scolaires depuis la rentrée.

Les AESH se sont rassemblés devant la sous-préfecture de Dieppe en signe de protestation. Parmi elles, plusieurs femmes qui dénoncent la précarité de leur emploi, et leurs temps partiels imposés. Elles sont payées 750 euros par mois, pour 24 heures travaillées par semaine.

Certains seront contraintes, si la situation perdure, de quitter cet emploi, car elles se trouvent dans une réelle détresse financière. L’une des AESH, qui travaille sur la région dieppoise, explique :

Nous avons des factures, des prélèvements, des enfants à nourrir! le salaire ne tombant pas, ça met  plusieurs AESH dans une situation catastrophique !

La perspective de ne plus avoir cette aide considérée comme très précieuse inquiète évidemment les parents des enfants concernés.

En cause : la réforme du statut des accompagnants. 
C’est désormais un seul organisme par département qui les emploie directement.

Source FR3.

Lens : un garçon trisomique de 10 ans, oublié dans un bus, passe plusieurs heures au dépôt…

L’accompagnateur qui se trouvait dans le véhicule a manqué de vigilance, concède l’IME qui dit en « tirer toutes les conséquences« .

Lens : un garçon trisomique de 10 ans, oublié dans un bus, passe plusieurs heures au dépôt

Un enfant de 10 ans, trisomique, s’est réveillé au dépôt de bus jeudi 3 octobre alors qu’il devait se rendre en bus à l’Institut Médico-Éducatif où il est suivi, selon une information de La Voix du Nord confirmée auprès de l’établissement.

« Younès a passé une partie de la journée dans le bus« 

« Nous avons manqué de vigilance » reconnaît-on à l’IME Léonce-Malecot. L’institut qui accueille des enfants et adolescents en situation de handicap revient, dans un communiqué, sur les circonstances de cet incident : « Lors du transport en bus du matin, le jeune Younès âgé de 10 ans s’est endormi dans le bus. À son arrivée à l’IME, il dormait encore et n’est pas descendu avec les autres enfants. »

Et d’ajouter : « L’accompagnateur n’a pas vu qu’il était resté sur son siège et n’a pas fait le contrôle habituel. L’enfant ne s’est pas réveillé non plus lors du retour du bus chez notre prestataire. la conductrice a également quitté le bus sans effectuer de contrôle. Younès a passé une partie de la journée dans le bus« .

En constatant l’absence de l’enfant à la sortie du bus, l’IME dit avoir « conclu à une absence qui devait donner lieu à un échange entre l’établissemet et la famille« . Échange qui n’a pas eu lieu et que la direction de l’établissement dit « regrett[er] amèrement« .

« Éviter qu’une telle situation se renouvelle« 

La famille, précise-t-on, a été rapidement prévenue et le jeune Younès a pu retourner dès le vendredi matin à l’IME, après avoir été vu par une équipe médicale et un psychologue. L’Agence régionale de la Santé a également été alertée.

« Le contrôle du bus après la descente des enfants n’a pas été correctement fait » admet l’IME Léonce-Malecot. « Nous reconnaissons sur ce point notre responsabilité, en tirons toutes les conséquences et avons donc immédiatement renforcé et modifié nos procédures pour éviter qu’une telle situation se renouvelle« .

Selon La Voix du Nord, qui a recueilli le témoignage des parents, l’enfant qui ne peut pas s’exprimer, subirait depuis un mal-être. « On doit rester avec lui, lui tenir la main » la nuit, a précisé son père à nos confrères. Une plainte aurait été déposée pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

Source FR3.

Sexe et handicap. A Kerpape, un cycle de conférences…

Le Centre de rééducation de Kerpape, près de Lorient, lance un cycle de conférences sur le sexe et le handicap.

La première conférence,  jeudi soir 10 Octobre, est réservée aux soignants. En fin de mois, d’autres rencontres seront ouvertes au public.

Pour aborder sereinement une préoccupation essentielle.

Sexe et handicap. A Kerpape, un cycle de conférences

Sarah Mathieu est médecin au Centre de rééducation de Kerpape et à l’origine du cycle de conférences sur le thème « sexe et handicap » : « C’est très important d’en parler et d’aborder tôt ce sujet. Souvent les patients n’osent pas en parler mais c’est une préoccupation essentielle des patients qui souffrent de handicap. Parfois, il faut laisser du temps au patient, respecter sa temporalité, mais c’est important de parler de ce sujet ».

Un taux important de séparation

« Il y a un taux important de séparation après la survenue d’un handicap, poursuit la spécialiste. C’est important de recevoir les conjoints, de les écouter, les rassurer. » Des consultations « famille et couple » sont d’ailleurs organisées à Kerpape, pour accompagner au mieux les bouleversements que peuvent provoquer le handicap au sein de la famille.

Le soignant doit être à l’écoute

« Parfois, les patients ont peur de reprendre une activité sexuelle, ajoute Sarah Mathieu, qui est en train de passer un diplôme universitaire de sexologie, donc il faut les rassurer et leur expliquer qu’il faut communiquer au sein du couple, dans ce contexte, c’est essentiel. » Des spécialistes interviennent d’ailleurs déjà à Kerpape.

Car même si le sujet peut paraître secondaire : « la sexualité entre dans l’image de soi, explique la médecin, c’est essentiel et ça doit faire partie intégrante de la réadaptation. »

  • Renseignements au Centre Mutualiste de Rééducation et Réadaptation Fonctionnelles de KERPAPE

Source OUEST FRANCE.

Handicap, « un combat entamé dès le début de la scolarité »…

Autocensure, recrutement sur concours, aménagement insuffisant de certains cursus… Bien des freins viennent limiter les progrès – réels – réalisés dans l’accueil des étudiants en situation de handicap.

Entretien avec Bénédicte Kail, conseillère nationale éducation familles à l’APF-France handicap.

Handicap, « un combat entamé dès le début de la scolarité »

La Croix. Peut-on parler de progrès dans l’accueil des étudiants en situation de handicap ?

Bénédicte Kail : Incontestablement ! Parce qu’on partait de très loin… Aujourd’hui, il est bien difficile de dire s’il y a beaucoup de jeunes qui aimeraient et auraient les capacités de mener des études et qui ne le font pas parce que les conditions d’accueil ne sont pas adaptées. Nous devrions disposer d’éléments plus précis après une étude de cohorte que nous envisageons avec le collectif Droit au savoir, qui réunit des associations comme la nôtre.

En attendant, ce qu’on observe, c’est que certains jeunes sont obligés d’abandonner leur cursus ou d’en changer parce que l’aménagement des études est insuffisant. Le handicap contribue souvent à une autocensure et en tout cas influe beaucoup sur l’orientation. Beaucoup de jeunes présentant une santé fragile privilégient par exemple un DUT – et plus largement une formation universitaire – plutôt qu’un BTS, car cette voie ne propose pas de session de rattrapage.

Les concours restent-ils un frein ?

B. K. : Oui, les jeunes en situation de handicap évitent pour la plupart les formations qui recrutent sur concours. Car pour passer les épreuves, il faut souvent se rendre dans une autre ville, le cas échéant assumer le surcoût lié à un mode de transport et à un logement adaptés. Contrairement à ce qui se passe pour les examens à l’université, on ne peut pas bénéficier d’une aide à la prise de notes, le jury ne tient pas compte des éventuelles difficultés d’élocution… Ce n’est pas un hasard si neuf étudiants handicapés sur dix sont accueillis à la fac.

Comment les parents de jeunes handicapés envisagent-ils l’entrée dans les études ?

B. K. : Comme la poursuite d’un combat entamé dès le début de la scolarité. Pour un parent lambda, accompagner son enfant suppose avoir une bonne connaissance du système scolaire, des filières. Pour un parent d’enfant porteur d’un handicap, il faut en plus bien maîtriser les dispositifs d’accompagnement.

La déperdition, du reste, intervient surtout dès le collège, avant même les 16 ans : dès lors qu’apparaît un décalage entre les capacités cognitives et le programme, l’éducation nationale dit ne plus savoir faire et oriente l’enfant vers une structure spécialisée, surtout si sa famille, faute d’informations et de réseau, n’est pas en mesure de s’y opposer. Le handicap vient ainsi renforcer des inégalités sociales déjà très fortes dans notre système éducatif.

Le handicap influe-t-il sur la réussite dans les études ?

B. K. : Les étudiants en situation de handicap réussissent globalement moins bien que les autres, en tout cas vont moins loin dans les cursus : 80 % sont en licence et 20 % en master et doctorat, alors que la répartition pour la population générale est respectivement de 65 % et 35 %. Par ailleurs, les situations varient beaucoup en fonction du type de déficience. Ceux qui sont porteurs d’un trouble moteur, visuel ou auditif ont le plus de chances de s’insérer dans l’enseignement supérieur. À preuve, ils représentent 15 % à peine des élèves handicapés en primaire mais la moitié des étudiants en situation de handicap.

Source LA CROIX.

 

Étudier malgré son handicap…

Le nombre d’étudiants en situation de handicap a quintuplé en quinze ans.

L’enseignement supérieur s’ouvre aux déficiences motrices ou sensorielles, troubles du langage, voire à certaines formes d’autisme.

Étudier malgré son handicap

Le chemin est long, trop long sans doute aux yeux des nombreuses familles qui livrent bataille chaque jour pour permettre à leur progéniture d’apprendre le plus normalement possible. Il n’empêche, la scolarisation des élèves en situation de handicap progresse. Le nombre d’enfants et d’adolescents accueillis en milieu ordinaire a doublé depuis 2006. Et si les efforts se sont beaucoup concentrés sur le primaire, ils commencent aussi à porter leurs fruits à l’autre bout du système éducatif, dans le supérieur.

« En 2011, nous accompagnions une dizaine d’étudiants en situation de handicap. L’an dernier, ils étaient 112 sur les 3 000 jeunes accueillis dans nos trois campus de Beauvais, Rouen et Rennes », se réjouit Xavier Quernin, chargé de mission handicap à UniLaSalle, grande école lasallienne. « On trouve, par exemple, pas mal d’étudiants dyslexiques dans notre filière géologie et sciences de la Terre, car le constant aller et retour entre théorie et pratique au cœur de cette formation correspond bien à leur mode d’apprentissage », ­constate-t‑il.

De réels efforts sur l’accessibilité

S’ouvrir à un nombre croissant d’étudiants handicapés suppose aussi de réels efforts sur l’accessibilité. Celle des locaux et logements étudiants proposés par l’école mais aussi celle des enseignements. « Des interprètes en langue des signes accompagnent par exemple deux étudiantes atteintes de surdité. Et nous sommes sur le point de lancer pour un troisième étudiant sourd l’expérimentation d’un dispositif de transcription à distance : le professeur parle dans un micro relié par Bluetooth au téléphone portable de l’étudiant, avec une application qui se charge de retranscrire ses propos en direct. Puis un télétranscripteur relit l’ensemble du cours, avant de l’adresser par courriel à l’étudiant. »

Les progrès reposent sur l’engagement de tous, à commencer par celui des étudiants. « Dans le cadre des vingt heures annuelles de “solidarité” inscrites dans le cursus, certains s’engagent à transmettre à ceux qui en ont besoin leurs notes de cours », illustre le chargé de mission handicap d’UniLaSalle.

« Au sein de notre association étudiante, une camarade est chargée spécifiquement de rendre accessibles les événements du campus », approuve de son côté Barnabé, en 4e année d’agronomie, lui qui souffre d’une maladie invalidante, un défaut de coagulation qui, à chaque saignement interne, laisse des séquelles au niveau des articulations. Des saignements qui nécessitent une réaction médicale rapide. « Je sais que dans ce cas-là, je peux compter sur l’école. Cela me permet de me consacrer plus sereinement à mes études », confie Barnabé.

« J’ai appris à rire de mon handicap pour briser la glace »

Chaque situation appelle une réponse personnalisée. Après une prépa, Margaux, atteinte de myopathie, vient de rejoindre UniLaSalle. L’étudiante se déplace en fauteuil, avec à ses côtés Hélios, son fidèle chien d’accompagnement. « Je sens bien que les autres étudiants sont souvent mal à l’aise avec mon handicap. Mais grâce à mon chien, le contact se noue plus facilement… Et puis, toute petite, j’ai appris à rire de mon handicap afin de briser la glace, raconte Margaux, qui affirme n’avoir pour l’heure rencontré aucun problème d’accessibilité. Plus j’avance dans mes études, moins mon handicap semble constituer un obstacle. »

Les grandes écoles plus en retard

Charte handicap, guide d’accueil destiné aux établissements, bourses spécifiques… La Conférence des grandes écoles (CGE) met en avant les efforts entrepris, qui permettent à son réseau de compter 3 000 étudiants handicapés, soit 1 % des effectifs. « Il reste encore beaucoup à faire, notamment pour rendre plus inclusives toutes les situations (sport, culture, vie étudiante) », observe Anne-Lucie Wack, la présidente de la CGE. Son ambition : « Préparer à exercer des responsabilités dans l’entreprise de demain, à la fois des jeunes en situation de handicap et d’autres jeunes habitués à les côtoyer. »

En la matière, les grandes écoles accusent néanmoins du retard par rapport aux universités. « Alors que nous totalisons 60 % de la population étudiante, nous accueillons 90 % des étudiants en situation de handicap », rappelle Christine ­Gangloff-Ziegler, vice-présidente de la Conférence des présidents d’université (CPU).

« Des aides à la personne existent, parfois directement proposées par l’université. Des tiers-temps supplémentaires sont accordés lors des examens. Des liens sont noués avec des entreprises pour favoriser l’insertion professionnelle », énumère-t-elle. Tout un éventail de dispositions qui permet d’accueillir « une plus grande diversité de handicaps, avec notamment la présence croissante de jeunes présentant des troubles du langage ».

L’enjeu de la mobilité internationale

De même, en 2018 a vu le jour, en lien avec une vingtaine de facultés, un projet national d’inclusion d’étudiants autistes sans déficience intellectuelle. « Il s’agit de jeunes qui présentent souvent des difficultés de communication et d’interaction sociale, ainsi qu’une hypersensibilité », décrypte son coordinateur, Bertrand Monthubert.

« Des jeunes qui ont des centres d’intérêt restreints et qui sont capables de s’y investir pleinement, en portant leur connaissance très loin. Bref, qui peuvent s’épanouir dans la recherche, à condition que l’on adapte la pédagogie », plaide l’ex-fondateur de Sauvons la recherche, lui-même père d’un enfant présentant ce type d’intelligence.

Le chemin reste long… Il passe entre autres par un meilleur accompagnement de la mobilité internationale, les cursus incluant de plus en plus souvent un séjour à l’étranger. « Pour valider mon diplôme, je dois effectuer au moins un semestre hors de France. Ce que j’ai fait pendant cinq mois en Suède », se réjouit Tristan, élève en école d’ingénieurs à Brest et atteint de myopathie.

Le soutien financier d’Erasmus­+ a été capital. L’agence européenne a déboursé 47 000 € pour lui permettre de se faire accompagner par son auxiliaire français et de recourir sur place à d’autres professionnels. « Cela m’a permis de m’ouvrir à d’autres réalités et de me prouver que j’étais capable de vivre seul loin de ma famille. »

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Repères

Une progression continue du nombre d’étudiants handicapés

L’enseignement supérieur accueille en 2019 un peu plus de 34 000 étudiants en situation de handicap, ce qui représente 1,6 % de ses effectifs.

Depuis la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, loi qui a posé pour principe général la scolarisation en milieu ordinaire, le nombre d’étudiants porteur d’un handicap n’a cessé de progresser, avec une croissance moyenne de 12,5 % par an. Depuis lors, il a ainsi été multiplié par 4,6.

80 % des étudiants handicapés bénéficient d’un plan d’accompagnement personnalisé pour le suivi des études et 82 % d’aménagements des modalités de passation des examens.

Le ministère de l’enseignement supérieur alloue chaque année 7,5 millions d’euros pour la mise en place d’aides spécifiques qui leur sont destinées.

(Source : ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche)

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Pistes

Un collectif

Droit au savoir rassemble notamment de nombreuses associations spécialisées (APF-France handicap, Autisme France, Fédération française des dys, Union nationale des amis et familles de malades psychiques, etc.) et milite pour un meilleur accès des jeunes en situation de handicap à l’enseignement supérieur et à la formation professionnelle. Son site propose des ressources pour permettre aux intéressés de s’orienter et de connaître leurs droits et pour aider les enseignants et formateurs à mieux comprendre les types de handicap.

www.droitausavoir.asso.fr

De nouvelles dispositions dans Parcoursup

Lors du choix des vœux sur la plateforme d’orientation vers le supérieur, il est possible de prendre contact avec le référent handicap, le dispositif d’accompagnement des étudiants en situation de handicap ou le service de santé de l’établissement. Durant la procédure, le jeune peut demander un réexamen de sa candidature.

Un accompagnement à la mobilité internationale

En plus de la bourse mensuelle commune à tous les étudiants en mobilité, le programme Erasmus + finance un ensemble de frais liés aux besoins spécifiques des étudiants en situation de handicap sur la base des frais réels : rémunération d’un auxiliaire de vie, séjour aller et retour d’un parent ou accompagnateur en début et fin de séjour, suivi médical, coûts supplémentaires liés à un hébergement spécifique, transport adapté, matériel didactique, etc. www.generation-erasmus.fr/erasmus-handicap/

Source LA CROIX.

 

Côtes-d’Armor. Josef Schovanec donne deux conférences sur l’accès à l’emploi des autistes…

Jeudi 10 et vendredi 11 octobre 2019, le philosophe et écrivain, lui-même autiste, donnera deux conférences sur l’emploi des personnes autistes, à Dinan et à Plérin (Côtes-d’Armor).

Côtes-d’Armor. Josef Schovanec donne deux conférences sur l’accès à l’emploi des autistes . Josef Schovanec.

« L’emploi des personnes autistes, un atout pour votre entreprise ? » Le thème de la conférence qui sera donnée lors de deux soirées, à Plérin et à Dinan, par Josef Schovanec, écrivain, docteur en philosophie, et lui-même autiste, pourrait paraître provocateur.

Les associations de familles de jeunes autistes dénoncent plutôt les difficultés d’intégration sociale et professionnelle de leurs proches. À l’image de l’association dinannaise Ouvrons la Bulle !, partenaire de ces soirées. Elle donne en exemple Dominique, « un jeune autiste costarmoricain d’une trentaine d’années, désormais autonome, qui a dû quitter une entreprise où, durant dix ans, il a travaillé quasiment sans congé. Tout en étant le souffre-douleur de ses collègues. »

L’apport des personnes handicapées

A contrario, Josef Schovanec, met en avant l’apport des personnes handicapées pour la vie de l’entreprise. Il est l’auteur d’un rapport visant à favoriser l’emploi des personnes autistes, qui propose « de combattre les représentations négatives de l’autisme, et de leur faciliter l’accès à la scolarisation, jusqu’aux études supérieures. »

Ce jeudi, à 18 h 30, à Plérin, à l’espace Roger-Ollivier. Vendredi, à 19 h, à Dinan, au centre de rencontres René-Benoit. Entrée libre.

Source OUEST FRANCE.

Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… comment détecter et guérir les DYS le plus tôt possible ?…

Comment aider les enfants qui souffrent de troubles de l’apprentissage comme par exemple la dyslexie, un trouble de la lecture et de l’écriture ?

La Journée des Dys est organisée tous les ans. Objectif : améliorer l’inclusion des Dys à l’école et dans la société.

Dyslexie, dyspraxie, dysphasie… comment détecter et guérir les DYS le plus tôt possible ?. © ALEXANDRE MARCHI - maxPPP

C’est quoi les Dys ?

Les troubles de l’apprentissage sont :

la dysphasie qui est un trouble du langage oral
la dysorthographie qui affecte la maîtrise de l’orthographe
la dyscalculie qui se manifeste lors de l’apprentissage de l’arithmétique
-les troubles de l’attention 

Parmi les Dys qui perturbent la scolarité, il y a aussi la dyspraxie qui impacte le développement de la coordination des mouvements.

Une Journée Nationale des Dys est organisée tous les ans pour informer le public. Le but est d’arriver à repérer les problèmes le plus tôt possible.
Ainsi, quand un enfant de 8 ans déchiffre mal les mots, n’aime pas lire, écrit avec difficulté et fait beaucoup de fautes d’orthographe, on ne dit pas « On attend, ça finira bien par venir » ou « Il est a déjà du soutien scolaire, c’est suffisant ».
Il faut en parler à son médecin.

Une fois les troubles identifiés, plusieurs dispositifs sont à la disposition des familles pour adapter la scolarité des enfants souffrant de Dys.

La réalité virtuelle pour se mettre dans la peau d’un élève dyslexique

« Du fait du caractère invisible de ce handicap, ces élèves sont rarement détectés. Lorsqu’ils le sont, le système éducatif a tendance à renvoyer au champ de la santé la responsabilité d’y apporter des réponses.

Les enseignants ne sont pas spécifiquement formés à prendre en charge ces troubles par une pédagogie adaptée et peuvent se sentir démunis, et dans certains cas, en nier le caractère véritable.

Pourtant, il existe des outils numériques, des ressources et des formations spécialisées qui permettent d’aider les enseignants à adapter leur pédagogie pour contourner ce handicap et offrir ainsi les mêmes chances de réussite à tous les élèves », indique le ministère de l’Education.

C’est dans ce cadre qu‘un dispositif de réalité virtuelle immersive, qui permet aux enseignants de vivre des situations de classe dans la peau d’un élève dyslexique, est en train d’être mis au point. 
Des tests ont été faits en Saône-et-Loire à l’école primaire Lucie Aubrac, à Blanzy, et au collège Jean Moulin, à Montceau-les-Mines.

Source FR3.