Portrait d’une entreprise adaptée près de Poitiers, 80% des salariés sont handicapés…

Elles sont à mi-chemin entre les associations et les entreprises dites classiques, les entreprises adaptées permettent aux personnes handicapées de trouver du travail.

Dans l'entreprise STS, 80% des salariés sont des travailleurs handicapés / © Thomas Chapuzot, Francetv

L’entreprise STS de Fontaine-le-Comte, près de Poitiers dans la Vienne, est, ce que l’on appelle, une entreprise adaptée. Elle fonctionne sur le principe d’une entreprise ordinaire, mais ses salariés ont le statut de travailleurs handicapés. Elle se définit elle-même comme une entreprise à vocation sociale qui propose une insertion ou un réinsertion profesionnelle aux adultes handicapés. Et ceux qui utilisent les services de STS aident aussi à faire changer le regard des salariés ordinaires sur les handicapés.
C’est ce que retient Alexis Villneuve, il a intégré STS comme stagiaire, puis il a obtenu un contrat à durée déterminée.

« Ce qui me plaît c’est le fait qu’ils soient à l’écoute par rapport à comment je suis. Il n’y a pas de stress pour gérer ça. C’est un milieu vraiment bien fait pour moi. » Alexis Villneuve.

L’entreprise a un mode de fonctionnement différent des autres, ici, il n’y a pas d’actionnaire, les dividendes sont redistribués dans les salaires ou dans les investissements.
Les horaires de travail ont même été adaptés aux horaires des bus pour plus d’efficacité et moins de contrainte.
Résultat, l’enreprise qui a démarré avec 3 salariés en 2016, en compte 30 aujourd’hui et espère en recruter 15 de plus dans les deux ans.
Les travailleurs handicapés sont plus touchés par le chômage que les travailleurs ordinaires. Et beaucoup d’entreprises préfèrent encore payer des amendes plutôt que d’appliquer les règles sur l’emploi des personnes handicapées. Ce sont d’ailleurs très souvent des petites structures qui recrutent des travailleurs handicapés.

Reportage dans l’entreprise STS, Jétôme Vilain, Thomas Chapuzot et Christophe Pougeas. Intervenants :
Patrice Caillaud, directeur général de STS. Alexis Villneuve, salarié chez STS. Frédéric Laville, directeur AFTRAL Poitiers, client de STS.

Que dit la loi sur l’emploi des personnes handicapées ?

Tout employeur occupant au moins 20 salariés est tenu d’employer à plein temps ou à temps partiel des travailleurs handicapés dans une proportion de 6 % de l’effectif total de l’entreprise. Les établissements ne remplissant pas (ou en partie) cette obligation doivent s’acquitter d’une contribution à l’Agefiph.

Qui peut obtenir la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) ?

La RQTH est reconnue à toute personne dont les possibilités d’obtenir ou de conserver un emploi sont effectivement réduites par suite de l’altération d’une ou plusieurs fonctions, physique, sensorielle, mentale ou psychique.

Source FR3.

 

Ces innovations créées pour les handicapés qui facilitent la vie de tous…

Sans le savoir, nous utilisons quotidiennement des innovations d’abord conçues pour faciliter la vie des handicapés.

Tour d’horizon, à l’occasion du Salon handicap qui a lieu mardi, de ces idées qui servent à tout le monde.

Innover et inventer c’est, le plus souvent, trouver une solution à un problème. Et les personnes handicapées en France peuvent compter sur l’inventivité de nombreuses start-up dont les idées sont présentées le 28 mai à Paris par les exposants du Salon handicap, emploi et achats responsables*. Comme MyEye, une minicaméra intelligente qui se fixe sur une branche de lunettes et permet de lire des textes (le nom d’une rue, un menu au restaurant, un journal…) ou de reconnaître un billet de banque et d’en faire une description vocale aux aveugles, malvoyants et dyslexiques.

A l’image de MyEye, qui pourrait aussi bien épauler des personnes illettrées ou ne parlant pas la langue du pays où elles se trouvent, l’histoire, même très récente, est émaillée d’exemples d’innovations qui, d’abord imaginées pour un public handicapé, rendent tout autant service à l’ensemble de la population. La télécommande, une idée de Robert Adler, décédé en 2007, était à l’origine destinée à ceux incapables de se déplacer et qui voulaient changer de chaîne. Qui sait aussi que les lunettes « teintées », devenues de soleil, ont d’abord été créées au XVIIIe siècle par un opticien anglais pour aider ses clients à corriger leurs troubles de la vision ?

Le clavier

Accessoire indispensable de l’ordinateur, et du smartphone en version virtuelle et tactile, le clavier est un descendant direct de la machine à écrire inventée en 1839 par François-Pierre Foucault. Ce dernier s’est appuyé sur l’idée de son ami Louis Braille, qui venait d’inventer une machine à écrire destinée aux aveugles et capable, grâce à la raphigraphie, d’imprimer des lettres en relief sur du papier, sous forme de points, lisibles à la fois de façon tactile par les aveugles et visuelle par les voyants ne connaissant pas l’alphabet Braille.

Le téléphone

C’est grâce à la surdité de sa mère et de son épouse qu’Alexander Graham Bell, qui était professeur de diction et spécialiste de l’élocution, fut poussé à développer ses recherches sur la fabrication d’appareils auditifs et vocaux. C’est à lui que l’on doit le premier brevet, déposé en 1876, du téléphone.

L’assistant vocal

La première fonction d’aide vocale sur un smartphone est apparue en 2009 sur l’iPhone 3GS. VoiceOver, c’est son nom, permet aux aveugles et malvoyants d’avoir une description vocale des informations affichées à l’écran. La fonctionnalité devient complète avec l’apparition de Siri, deux ans plus tard à partir de l’iPhone 4S. La fonction vocale est alors à double sens et devient universelle puisque l’utilisateur, handicapé ou valide, peut désormais parler à son smartphone pour lui donner des ordres.

L’impression 3D

Si les imprimantes 3D n’ont pas été inventées directement pour les handicapés, ces derniers ont largement contribué à démocratiser cette technologie auprès d’un grand public d’abord sceptique face à ces machines et leurs petits objets en plastique à l’utilité limitée. L’association My Human Kit par exemple, prouve le contraire en incitant et en aidant les personnes amputées à fabriquer elles-mêmes leurs prothèses à moindre coût.

Le pictogramme

Les noms des 38 stations des deux lignes du métro de Toulouse sont, depuis 2017, tous associés à un pictogramme. L’idée, une première en France, permet de faciliter les déplacements des personnes souffrant de déficience mentale ou troubles cognitifs comme la dyslexie. Elle offre également de l’aide aux personnes ne sachant pas lire ou ne comprenant pas la langue française. Chaque pictogramme est également l’occasion, pour l’ensemble des voyageurs cette fois-ci, de mieux connaître l’histoire de la ville de Toulouse. La station Basso-Cambo par exemple, représentée par des épis de blé, fait référence au passé agricole du quartier qui a conservé son nom dérivé de l’occitan « basso », «bas», et « camba », signifiant «tige», et par extension «champ».

* Salon handicap, emploi et achats responsables, mardi de 8h30 à 19 heures au palais des Congrès de Paris (XVIIe).

Source LE PARISIEN.

« Hors Normes » : le duo Toledano-Nakache fait la clôture du Festival de Cannes avec son film sur la prise en charge de l’autisme…

Les réalisateurs d' »Intouchables » font la clôture du 72e Festival de Cannes avec leur nouveau long-métrage « Hors normes ».

Un film sur des associations venant en aide à de jeunes autistes.

Affiche de Hors Normes

La 72e éfition du Festival de Cannes s’est achevé samedi 25 mai. Cette année, le festival instaure pour la première fois une « dernière séance », un film de clôture inédit. Et c’est Hors Normes, le nouveau long-métrage du duo Eric Toledano-Olivier Nakache qui a été choisi.

Après le phénomène Intouchables il y a huit ans, ils s’attaquent une nouvelle fois à un sujet autour du handicap : l’autisme. Et en choisissant de braquer leurs caméras sur deux personnages réels, responsables d’associations très investies pour aider les autistes et les jeunes issus de milieux difficiles, incarnés par Vincent Cassel et Reda Kateb, ils ont tout juste. Hors Normes est un film plein d’humanité, d’espoir, d’humour, sur des héros du quotidien.

Il arrivera en salles le 23 octobre.

Source FRANCE INFO.

TEMOIGNAGE – Francis, 70 ans, malade d’Alzheimer depuis 4 ans…

Le Village Alzheimer à Dax ouvrira début 2020. Les 120 bénévoles sont en train d’être recrutés.

Ces bénévoles, comme tout l’entourage, sont très importants pour les malades atteints le maladie d’Alzheimer.

France Bleu Gascogne a rencontré Francis, 70 ans, malade d’Alzheimer depuis 4 ans.

Francis, 70 ans, est atteint de la maladie d'Alzheimer depuis 4 ans

Le Village Alzheimer à Dax ouvrira début 2020. Les 120 bénévoles sont entrain d’être recrutés. Ces bénévoles, comme tout l’entourage, sont très importants pour les malades atteint d’un Alzheimer. Ce vendredi, notre Témoin de l’actu s’appelle Francis. Il a 70 ans et vit à Magescq. Francis est malade d’Alzheimer depuis 4 ans. Il témoigne.

France Bleu Gascogne : Dans votre quotidien, il y a votre compagne. Elle vous aide beaucoup ?

Francis : Tout à fait. Elle m’aide au quotidien, pour aller voir un médecin par exemple. On ne reste pas forcément sur Dax, on peut être amené à se déplacer sur Bayonne.

Tout seul vous n’y arrivez pas ?

Je pense que j’y arriverai, mais j’aurais toujours ce stress qui me contrarie. Seul, c’est toujours plus compliqué.

Comment vous envisagez la suite ?

Honnêtement, je n’ai pas trop pensé à l’avenir, même si je sais un peu de quoi il sera fait. Mon souhait à moi est de rester le plus longtemps possible à la maison, où j’ai mes repères. La limite bien sûr c’est l’acceptabilité de ma compagne à supporter mon déficit d’indépendance. C’est sûr qu’à un moment ce ne sera plus possible. Je l’ai vécu avec mes parents. Mon père et ma mère sont restés chez eux jusqu’au bout, je me suis occupé d’eux et c’était très lourd.

Que vous apportent les associations ?

Elles sont fondamentales pour deux raisons : leur présence nous rassure, dans un premier temps, et ensuite elles nous aident mentalement. On se sent beaucoup libres d’exister. C’est ça qui est important. On n’est pas seuls donc on fait encore des choses. On va en faire des conneries, c’est sur, mais on sera encadrés donc rassurés. On pourra vivre encore un petit peu.

Pourquoi vous venez ici, à l’association France Alzheimer ? 

Je viens ici pour la convivialité. Ça fait du bien de pouvoir échanger et de vivre un moment agréable. Ici on fait plein de choses : certains peuvent cuisiner, d’autres taper le carton, ou jouer à la pétanque. Le problème c’est que notre maladie nous isole. On se rend bien compte qu’on a des difficultés donc on s’isole presque un peu soi-même. On n’arrive plus à suivre une conversation. Quand on discute avec trois ou quatre personnes, on ne parle plus, on ne fait qu’écouter. Impossible d’intervenir car on a toujours un temps de retard, ou on répond à l’envers. C’est terrible. Dès que ça va trop vite, on perd les éléments de compréhension. On ne peut plus être vraiment dans la société, qui elle est toujours à fond.

Source FRANCE BLEU.

Sclérose en plaques : parler des handicaps invisibles…

À l’occasion de la journée mondiale de la Sclérose en plaques (SEP), une journée d’échanges est programmée ce samedi 25 mai près de Toulouse.

La « Maison de la SEP » réunira des patients, leurs proches et des professionnels de santé pour échanger, notamment sur la fatigue chronique que génère la maladie. 

La fatigue chronique, un handicap invisible généré par la sclérose en plaques.

Souvent méconnue, la sclérose en plaques touche plus de 100 000 personnes en France, dont 75 % de femmes, essentiellement jeunes (l’âge moyen de début de la maladie se situe entre 25 et 35 ans). Cette maladie du système nerveux central, dite auto-immune, peut se manifester de manière très diverse selon les individus : vertiges, troubles de la marche, troubles cognitifs, troubles visuels, handicaps, etc. Dans la majorité des cas, les patients porteurs de la sclérose en plaques déclarent souffrir d’une fatigue chronique. Ce point-là sera notamment abordé lors de l’étape toulousaine de la « Maison de la SEP », samedi 25 mai, à Blagnac (Radisson Blu Hotel Toulouse Airport) de 9 h 30 à 16 h 30.

« Il y a encore beaucoup trop d’incompréhensions autour de la douleur et de la fatigue chronique »

« Cette année, nous axons nos interventions sur le handicap invisible car, si les médicaments actuels permettent de diminuer la fréquence des poussées, ils agissent rarement sur les symptômes dits invisibles. La sclérose en plaques génère une fatigue chronique chez 75 % de nos patients qui oblige à réorganiser sa vie. Il faut en alerter les employeurs et les médecins du travail. La douleur, qui se manifeste par des sensations de brûlures, de fourmillements, d’oppression, peut également altérer la qualité de vie. Enfin, les troubles cognitifs comme les difficultés de concentration ou le ralentissement du traitement de l’information constituent des gênes très subtiles mais qui peuvent générer des difficultés professionnelles. Mettre un mot sur tout ça permet le dialogue car il y a encore beaucoup trop d’incompréhensions autour de la douleur et un long chemin à parcourir sur le plan de l’insertion professionnelle », souligne le Dr Claude Mekies, président du Pôle maladies neurodégénératives d’Occitanie, organisateur de l’événement.

À l’occasion de la Maison de la SEP, les participants pourront découvrir les stratégies adaptatives à mettre en place face à la fatigue et aux douleurs : activité physique adaptée, sophrologie, yoga, etc. « Pour améliorer la qualité de vie des personnes touchées par la sclérose en plaques, il faut améliorer leur bien-être physique, professionnel et personnel », conclut le Dr Mekies.

Source LA DEPÊCHE.

Personnes handicapées : davantage de contrats pérennes en 2018…

84 000 personnes handicapées ont signé un contrat de travail ou ont créé leur entreprise dans le cadre d’un accompagnement par Cap emploi en 2018.

L’insertion a notamment augmenté dans le secteur privé.

84 000 personnes handicapées ont signé un contrat de travail ou se sont insérées dans l'emploi en créant une entreprise en 2018 dans le cadre d'un accompagnement par Cap emploi.

Quelque 84 000 personnes handicapées ont signé un contrat de travail ou se sont insérées dans l’emploi en créant une entreprise en 2018 dans le cadre d’un accompagnement par Cap emploi, a annoncé jeudi l’organisme spécialisé, qui se félicite d’une « pérennisation des emplois ».

L’insertion a plus particulièrement augmenté dans le secteur privé, selon le baromètre d’activité annuel de Cap emploi (le réseau national d’organismes de placement spécialisé pour personnes handicapées et employeurs), qui dispose de 98 agences sur l’ensemble du territoire et accompagne environ 200 000 personnes.

Plus de 16 000 CDI signés

A contrario, le baromètre note une baisse du nombre de contrats dans le secteur public en lien avec l’arrêt des contrats aidés en 2018. Plus de 16 000 contrats à durée indéterminée ont été signés en 2018, soit une hausse de 2,3 % en un an. Tous « contrats confondus », la situation stagne (+0,2 %).

L’organisme a également enregistré son taux le plus important de créations d’activités, avec une hausse de 16,8 % par rapport à 2017. « La création d’entreprises peut être une niche pour les personnes handicapées, cela leur permet de créer leur emploi sur mesure et d’être accompagnées », explique Marlène Cappelle, déléguée générale chez Cap Emploi.

Les difficultés d’insertion professionnelle des personnes handicapées restent essentiellement liées à leur niveau de formation, équivalent en moyenne à un « niveau CAP ou BEP ».

Privilégier une « approche compétences »

Pour Cap emploi, le « levier » privilégié est celui d’une « approche compétences », notamment via le développement des « périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) » qui favorisent la « rencontre » avec les employeurs, ou encore les contrats « Parcours emploi compétences », des CDD ayant pour objectif une « montée en compétences des personnes ».

Sur les plus de 13 000 PMSMP effectuées en 2018, 20 % ont abouti à la signature d’un contrat. Une expérimentation est par ailleurs menée dans quatre agences Pôle emploi du département du Rhône, depuis octobre 2018, où ont été déployés des conseillers Cap emploi.

Un rapprochement entre les deux organismes est prévu par le gouvernement pour mettre en place une offre de services commune à tous les chômeurs et un lieu unique d’accueil.

Cap emploi pourrait apporter son « expertise » pour la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), « l’information sur les obligations d’emploi » des entreprises et les « aides et mesures spécifiques » dont peuvent bénéficier les demandeurs d’emplois handicapés, estime Mme Cappelle.

Source OUEST FRANCE.

Belle Initiative ! À Reims, des bénévoles commenteront les matchs du Mondial féminin de foot aux aveugles et malvoyants…

Un vocabulaire étoffé, des descriptions détaillées et une bonne analyse footballistique.

Autant de conseils que sont venus chercher les futurs bénévoles qui commenteront les matchs du Mondial féminin pour les malvoyants et les aveugles à Reims.

Charles, 14 ans et fan du stade de Reims, se fait raconter tous les matchs par son grand-père / © Christian LANTENOIS / MaxPPP

Quentin Pithois a 19 ans et il est sur le point de vivre un rêve d’enfant : commenter un Mondial de football. À l’occasion de la Coupe du monde féminine de football, dont une partie de la compétition se déroulera à Reims en juin prochain, le jeune Sparnacien s’est présenté ce 21 mai au stade Delaune pour devenir audio-descripteur. S’il est sélectionné par le comité d’organisation, Quentin Pithois deviendra l’un des commentateurs pour les supporters aveugles et malvoyants.

Depuis l’Euro 2016, des casques audio sont mis à disposition de tous les supporters. Dans la cabine de presse, à côté des journalistes de radio, deux audio-descripteurs commentent en direct le match spécialement pour les déficients visuels. Chaque binôme est recruté en fonction sa symbiose, puisque chaque commentateur a un rôle spécifique : « Il faut une voix qui envoie et l’autre qui va tempérer, être plus dans la description », explique Charly Simo, manager général de l’association Asa (all service access), qui participe au recrutement.

Enrichir son vocabulaire et étoffer ses descriptions

Contrairement à un commentaire de radio, les matchs ne sont pas entrecoupés de publicités et sont agrémentés de description. Au début de chaque rencontre, le binôme met en place une technique de zones avec un métrage précis en cartographiant le terrain car, pour un supporter déficient visuel, il est capital de se situer dans le terrain. « Il faut sans cesse qu’il sache où se trouve le ballon », insiste le formateur, devant les huit bénévoles assis face à lui.

« C’est important de ne pas avoir peur du handicap. Il ne faut pas se dire qu’on s’adresse à des personnes non-voyantes mais à des supporters qui vont au stade pour passer un bon moment. Il faut garder ce naturel de commenter de manière fluide et spontanée. Apporter une touche descriptive, mais en conserver cette spontanéité. »
– Yvan Wouandji, membre de l’équipe de France de cécifoot.

Il précise : « Il faut aussi rappeler la minute à laquelle on est dans le match, pour se situer dans le temps. Décrire les tenues, la couleur des maillots des joueurs. Pour le grand public c’est flagrant, ça peut paraître de l’ordre du détail mais nous, on n’y a pas accès. »

 

Quentin Pithois, originaire d'Epernay, s'est présenté comme bénévole pour commenter les matchs du mondial féminin en audio-description / © Florence Morel / France 3 Champagne-Ardennes

Mais comment décrire une couleur à une personne qui n’en a jamais vue ? « En expliquant une idée ou des images, ou en l’associant à un objet. Le jaune, c’est comme le soleil que tu ressens, qui te tape dessus, indique Yvan Wouandji. Pour moi qui ai perdu la vue à l’âge de 10 ans (j’en ai 26), si c’est une couleur pas trop complexe, ça me parle de suite. Mais pour une personne qui est née non-voyante, pour un maillot blanc, on va lui dire que c’est la couleur des draps lorsqu’il se couche dans son lit. »

Un travail qui passe par des descriptions plus étoffées, un vocabulaire plus précis et des redondances à éviter. C’est d’ailleurs ce qui a motivé Quentin Thinois, qui ajoute : « Il faut aussi que ce soit plaisant à écouter au niveau de la voix, de l’expression, de la fluidité et de la diction. Si je suis bon, j’aimerais le refaire à l’avenir. »

À Reims, contrairement à d’autres villes où des étudiants en journalisme ont été sollicités, le comité d’organisation a travaillé avec la ville qui a recruté les bénévoles avec le souci de poursuivre le service après le Mondial féminin. « Ce sont des personnes qui vont apporter dans la ville, argumente Charly Simo, car elles sont locales et pourront pérenniser ce service. »

Lors de l’Euro 2016, environ 800 personnes (dont 150 étrangers) avaient bénéficié des matchs en audio-descriptions. Cette année, l’organisation estime qu’elles seront 400 et 500 personnes déficientes visuelles à en profiter.

Source FR3.

 

Côtes-d’Armor. Un maire en fauteuil roulant invite à noter les villes sur leur accessibilité…

Yann Jondot, un maire du Morbihan en fauteuil roulant, veut faire de l’accessibilité un enjeu pour tous les citoyens.

Il était à Plérin (Côtes-d’Armor) ce lundi 20 mai.

Côtes-d’Armor. Un maire en fauteuil roulant invite à noter les villes sur leur accessibilité

Le maire en fauteuil roulant du Morbihan, Yann Jondot, nommé ambassadeur de l’accessibilité par la secrétaire d’État, Sophie Cluzel, continue son tour de Bretagne. Il était ce lundi dans les locaux d’APF France Handicap, à Plérin.

 

Face à une vingtaine de personnes à mobilité réduite, il a présenté les mesures dont il est l’initiateur, comme une sonnette en façade des établissements publics et une rampe d’accès amovible mise à disposition dans toutes les mairies. « Les prémisses des lois accessibilité remontent à 1975. Aujourd’hui la loi de 2015 n’est pas vraiment appliquée », a rappelé Yann Jondot, handicapé depuis 30 ans, à la suite d’un accident de moto. « Ce que je propose est simple. Il a pour but d’effacer notre angoisse de ne pas pouvoir entrer chez un commerçant. »

Yann Jondot invite les « personnes handi » à se montrer, à réclamer et « à cesser d’attendre. Ce que l’on gagne en matière d’accessibilité servira à beaucoup de citoyens. Les villes sans trottoirs, par exemple, redonnent la priorité aux piétons. »

Une autre mesure proposée par l’élu paraplégique, qui a gravi le Kilimandjaro, est d’apposer un autocollant à l’entrée de chaque commune qui signe sa charte. Le code de couleur symbolise le niveau d’accessibilité A : réalisé ; B : en réalisation ; C : en étude.

Source OUEST FRANCE.

Les sourds dans la rue pour en finir avec la discrimination…

C’était une journée d’action nationale. Les sourds veulent être des citoyens à part entière, pouvoir réaliser leurs démarches administratives ou accéder aux infos télévisées sans être pénalisés par leur handicap.

Ils réclament l’inscription de la Langue des Signes dans la constitution.

Le 20 mars dernier l'association "Sourds en Colère" avait déjà mobilisé pour que la langue des signes soit inscrite dans la Constitution / © Karine Babarit

Ils étaient une centaine à Rennes à l’appel de plusieurs associations pour demander plus d’égalité et d’accessibilité au quotidien.

Les « Sourds en colère » s’estiment trop souvent méprisés, victimes d’une double peine. Un handicap les touche et la société ne leur facilite pas la vie pour les démarches administratives, l’accès à l’information télévisée, aux débats publics, à la campagne électorale par exemple. Bref, ils aimeraient enfin être considérés comme des citoyens à part entière. 

Pour en finir avec ce qu’ils considèrent comme une discrimination, les sourds demandent l’inscription de la Langue des Signes Française dans la constitution, ce qui leur permettrait de bénéficier plus régulièrement d’interprètes. Une pratique qui existe dans d’autres pays européens comme la Finlande ou le Portugal.

Le 20 mars dernier, une première manifestation avait déjà rassemblé un millier de personnes à Paris à l’initiative des « Sourds en Colère ». Un nouveau rassemblement national est annoncé pour le 20 juin.

Source FR3.

Handicap: Aider les aidants….

Mieux accompagner les familles de personnes handicapées. C’est l’objectif des villages des aidants.

Un projet est en cours d’élaboration dans l’extrême sud.

Hugo, né grand prématuré, lors de sa séance quotidienne de kinésithérapie. / © Caroline Ferrer

8,3 millions de français accompagnent, et parfois vivent, avec un proche en situation de maladie et de handicap. On les appelle les aidants. Mais il est difficile d’imaginer, si l’on n’a jamais été confronté à une telle situation, ce que cela signifie vraiment, au quotidien. C’est ce que nous confie Marie Beretti, mère de la petite Leria, qui souffre d’un handicap mental trop sévère pour intégréer un institut médico-éducatif…

« On a plus de vie professionnelle, la vie sociale en général ça va avec, on ne peut pas faire de sortir, aller chez des amis c’est compliqué…On ne vit plus, on est en mode survie. »

C’est pour tenter de venir en aide, et parvenir à soulager, du mieux possible, les familles qui peinent à trouver de solutions que l’association Handicap Extrême-Sud veut créer un village d’aidants.
le projet est en cours d’élaboration.

Source FR3.