Nantes : des consoles rétro et des super-héros à la rencontre des enfants handicapés…

Des flippers, des consoles de jeux des années 80 et des rencontres inattendues avec leurs supers-héros : durant trois jours les enfants et adolescents polyhandicapés de l’ESEAN à Nantes profitent de ces animations proposées par Retro Smile.

Nantes : des consoles rétro et des super-héros à la rencontre des enfants handicapés

Dans la « game room », une salle de jeux version années 80, les enfants et adolescents polyhandicapés du centre ESEAN s’éclatent. Pendant que l’un teste ses réflexes sur le flipper Avengers, un autre conduit un bolide sur une borne de conduite et Mario Kart n’est jamais loin.

Deux flippers sont installés dans la "Game room"

Pour la troisième année consécutive, ces machines rétro sont gracieusement installées par les bénévoles de l’association Retroplay 44.  Durant trois jours, du 24 au 26 août, ils sont présents pour animer les activités auprès des enfants, des parents et des soignants.

« Ils ne peuvent pas venir vers nous, alors on vient à eux », explique Cyril Bertat, président de l’association Retroplay 44, initiateur du festival Retro Smile.

« La plupart du temps, les enfants ne connaissent pas ces jeux. Ils connaissent les personnages, les Simpson, les Avengers, mais pas les machines. Ils sont très surpris, ils ouvrent de grands yeux, il y a beaucoup de sourires, beaucoup d’excitation ».

Et le jeu a une immense vertu, c’est de faire oublier le handicap. « Ils jouent avec nous, avec leurs parents, tout le monde est sur le même pied d’égalité », confirme Cyril.

Des consoles de jeux vintage, comme le célèbre "Pong"

« Il y a des moments magiques, quand Spiderman arrive, ils sont figés ! ». Ce mardi après-midi les jeunes malades rencontrent justement leurs super-héros de bandes dessinées et de films cultes.

Déguisés en Dark Vador, Iron Man ou encore en princesse Star Wars, les bénévoles de l’association de cosplay Haroz ont fait le show, un moment de bonheur que les enfants ne sont pas prêts d’oublier.

Les cosplay ont ravi les enfants

L’association Retroplay propose également ces jeux dans d’autres établissements de santé. En avril dernier, ils ont ainsi installé onze consoles de retrogaming au centre psychiatrique du CHS à Blain.

Ils sont aussi sollicités par des maisons de retraite et des Ehpads pour y installer temporairement quelques jeux qui ravivront sans nul doute quelques bons souvenirs chez les anciens.

Source FR3.

Cette nuit à Lille, il vole le sac d’un aveugle et lui brise sa canne…

Un homme de 34 ans, aveugle, a été la cible d’un vol à l’arraché vendredi 21 août 2020 dans le centre-ville de Lille (Nord).

Le mis en cause a été interpellé.

Les fonctionnaires de la Bac sont intervenus à Lille pour un vol à l'arraché sur personne vulnérable commis le 21 août 2020.

Il s’est fait dérober sa sacoche en pleine rue. Ce vendredi 21 août 2020, très tôt dans la matinée, un homme de 34 ans non-voyant a été victime d’un vol à l’arraché dans le centre-ville de Lille (Nord). L’auteur des faits, un individu de 36 ans, a été interpellé par la police.

Le mis en cause casse la canne de marche

Les faits se sont produits avant 4h du matin cette nuit. Un homme aveugle marche dans le centre-ville, aidé de sa canne. Il porte par ailleurs une sacoche. Cette dernière est l’objet de convoitise d’un individu de 36 ans. Il va alors l’arracher à sa victime, et également lui briser sa canne de marche.

Après ce vol à l’arraché, le mis en cause est repéré par des fonctionnaires de la Bac, alors en patrouille rue Nationale. Les agents remarquent l’individu en train de courir en direction du boulevard de la Liberté. « A leur vue, le mis en cause se débarrasse de la sacoche et prend la fuite », indique une source policière.

L’homme est finalement interpellé à 4h15 boulevard de la Liberté. Il a été placé en garde à vue.

Source LILLE ACTU.

Les personnes handicapées encore largement privées de baignades dans les lacs de Haute-Savoie…

Seulement deux plages de Haute-Savoie arborent le label Tourisme et Handicap, et proposent des aménagements et équipements adaptés: Excenevex en bordure du Léman, et Saint-Jorioz (Haute-Savoie) sur la rive ouest du lac d’Annecy, où la secrétaire d’État Sophie Cluzel a effectué une visite ce mardi.

A Saint-Jorioz, le Tiralo permet aux personnes handicapées de goûter et partager les plaisirs du lac

Tout autour de nos lacs savoyards, les plages sont bondées. Les vacanciers profitent des joies de la baignade, des balades au bord de l’eau, des plaisirs nautiques. Mais si vous regardez bien, il y a bien peu de personnes handicapées parmi ces estivants.

Et pour cause, seules quelques plages leur sont accessibles, en fauteuil notamment, et deux seulement possèdent le label tourisme et handicap. L’une à Excenevex sur les bords du Léman, la seconde à Saint-Jorioz sur la rive ouest du lac d’Annecy. Saint-Jorioz où s’est rendue cet après-midi la secrétaire d’état chargée des personnes handicapées.

C’est énorme, pour la première fois depuis qu’elle est en fauteuil, ma fille a eu le droit à des vraies vacances. Depuis Paris où elle habite avec sa famille, Latifa a choisi Saint-Jorioz en cherchant sur internet une commune avec le label Tourisme et handicap. Depuis presque deux ans, sa fille Sarah se déplace en fauteuil et jusqu’à cette semaine ne s’était plus baignée.

Source FRANCE BLEU.

Plainte déposée à Castres après la vidéo virale d’une personne handicapée…

Une plainte a été déposée à Castres apprend France Bleu Occitanie ce mardi, alors qu’une vidéo virale a été postée sur les réseaux sociaux par une personne en situation de handicap qui estime s’être vue refuser l’accès à un salon de thé.

Une enquête est en cours.

Handicapée, un café refuse de la laisser entrer avec son chien

Que s’est-il passé devant un salon de thé du centre-ville de Castres récemment ? Une vidéo virale a été postée lundi sur les réseaux sociaux par une femme, Mathilde, en situation de handicap. Elle estime s’être vue refuser l’accès à l’établissement alors qu’elle était accompagnée d’un chien d’assistance.

« Et pourtant !

On entend une partie de l’argumentaire du propriétaire des lieux : LE BISTROT DES SAVEURS à CASTRES “Quelle que soit la réglementation madame, je suis chez moi ici” lance-t-il. “C’est moi qui vais porter plainte contre vous, vous m’empêchez de travailler”, ajoute une femme qui semble travailler dans ce café. “Vous ne rentrerez pas chez moi, avec ou sans chien. J’ai le droit de refuser des clients. Donc quoi qu’il arrive, vous ne rentrez pas, alors hop”, conclut le propriétaire en refermant la porte de son commerce. » HANDICAP INFO.

Sur la vidéo, la jeune femme, en fauteuil roulant, est accompagnée d’un chien revêtu d’une cap bleue. Il s’agit d’un moyen d’identifier les chiens d’assistance, qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

On entend une partie de l’argumentaire du propriétaire des lieux : “Quelle que soit la réglementation madame, je suis chez moi ici” lance-t-il. “C’est moi qui vais porter plainte contre vous, vous m’empêchez de travailler”, ajoute une femme qui semble travailler dans ce café. “Vous ne rentrerez pas chez moi, avec ou sans chien. J’ai le droit de refuser des clients. Donc quoi qu’il arrive, vous ne rentrez pas, alors hop”, conclut le propriétaire en refermant la porte de son commerce.

Sur la vidéo, la jeune femme, en fauteuil roulant, est accompagnée d’un chien revêtu d’une cap bleue. Il s’agit d’un moyen d’identifier les chiens d’assistance, qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

On entend une partie de l’argumentaire du propriétaire des lieux : “Quelle que soit la réglementation madame, je suis chez moi ici” lance-t-il. “C’est moi qui vais porter plainte contre vous, vous m’empêchez de travailler”, ajoute une femme qui semble travailler dans ce café. “Vous ne rentrerez pas chez moi, avec ou sans chien. J’ai le droit de refuser des clients. Donc quoi qu’il arrive, vous ne rentrez pas, alors hop”, conclut le propriétaire en refermant la porte de son commerce.

Sur la vidéo, la jeune femme, en fauteuil roulant, est accompagnée d’un chien revêtu d’une cap bleue. Il s’agit d’un moyen d’identifier les chiens d’assistance, qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

On entend une partie de l’argumentaire du propriétaire des lieux : “Quelle que soit la réglementation madame, je suis chez moi ici” lance-t-il. “C’est moi qui vais porter plainte contre vous, vous m’empêchez de travailler”, ajoute une femme qui semble travailler dans ce café. “Vous ne rentrerez pas chez moi, avec ou sans chien. J’ai le droit de refuser des clients. Donc quoi qu’il arrive, vous ne rentrez pas, alors hop”, conclut le propriétaire en refermant la porte de son commerce.

Sur la vidéo, la jeune femme, en fauteuil roulant, est accompagnée d’un chien revêtu d’une cap bleue. Il s’agit d’un moyen d’identifier les chiens d’assistance, qui accompagnent les personnes en situation de handicap.

Une vidéo vue presque deux millions de fois

Sur la vidéo, qui a été vue presque 1 900 000 de fois, et qui est devenue rapidement virale, on voit plusieurs personnes dont un commerçant sommant à la femme en fauteuil roulant de ne pas rentrer. Ce mardi, France Bleu Occitanie apprend qu’une plainte a bien été déposée au commissariat de Castres par la personne en situation de handicap.

Mais rien ne prouve pour l’heure que la jeune femme a bien été empêchée de rentrer à cause de la présence de son chien, ou à cause de son handicap, comme l’affirment des milliers d’internautes qui se sont emparés de l’affaire. Une enquête est en cours.

« L’article 88 de la loi du 30 juillet 1987 garantit l’accès “aux lieux ouverts au public”, dont font partie les cafés, aux chiens guides d’aveugle ou d’assistance accompagnant les personnes titulaires de la carte “mobilité inclusion” portant les mentions “invalidité” et “priorité”. Refuser l’accès à une personne accompagnée d’un chien d’assistance est un délit qui peut être verbalisé par une amende allant de 150 à 450 euros. » HANDICAP INFO.

Source FRANCE BLEU.

La Trinité-sur-Mer. La Maison des Salines, qui accueille des handicapés, s’adapte à cause du Covid…

Pour l’association départementale des Pupilles de l’enseignement public (Pep 56), la reprise de l’accueil au sein de la Maison des Salines, à La Trinité-sur-Mer (Morbihan), a nécessité une réorganisation.

José et Ilan, animateurs, en compagnie de Nathalie Dorange, directrice du centre. 

Des mesures respectées

En plus de la limitation du nombre de personnes accueillies, l’établissement a dû mettre en place des sens de circulation. « Il faut éviter bien évidemment que les gens se croisent. Donc, les sens de circulation au sein de l’établissement ont été imposés », complète la directrice. Il en est de même pour la fréquentation des différentes salles où les mesures de distanciations sont respectées. Le nettoyage et la désinfection régulière des locaux nécessitent également une réorganisation.

« Aujourd’hui, quatre permanents sont affectés à l’établissement et sont renforcés par trois CDD, y compris un veilleur de nuit. La capacité d’accueil est donc diminuée de moitié, mais les agents sont toujours aussi nombreux », fait remarquer la directrice.

Des animations adaptées

Si le mois de juillet a permis d’accueillir seize enfants et cinquante-neuf adultes, le mois d’août totalisera cent vingt-six personnes. « Notre établissement accueille pendant ce mois des adultes handicapés. Ils sont accompagnés d’organisateurs de différents organismes. Ici au centre, nous sommes chargés de proposer des animations qui sont adaptées aux handicaps des personnes », indique la directrice.

Ainsi, José et Ilan, animateurs, ont pris en charge un groupe à l’extérieur, un peu à l’ombre. « En fonction des demandes des organismes, nous sommes en mesure de proposer une à six demi-journées d’animations. Les groupes préfèrent parfois avoir un peu de temps libre, ce qui est bien compréhensible », complète Nathalie Dorange. La Maison des Salines accueille des groupes de début mars jusqu’aux vacances de la Toussaint. Il convient aussi pour des stages, des formations ou des séminaires.

Contact : tél. 02 97 30 16 61, maisondessalines.latrinite@lespep56.com

Source OUEST FRANCE.

Tours : un enfant autiste disparu retrouvé par la police grâce à l’aide de chauffeurs de bus…

Les policiers de Tours sont alertés de la disparition d’un petit garçon autiste dimanche 9 août après-midi.

C’est notamment grâce aux indications de chauffeurs de bus que l’enfant a pu être retrouvé.

Tours : un enfant autiste disparu retrouvé par la police grâce à l'aide de chauffeurs de bus. photo d’illustration véhicule de police

Grosse frayeur pour la maman d’un petit garçon autiste de 7 ans dimanche 9 août.

Selon la page Facebook de la police d’Indre-et-Loire, en début d’après-midi, les forces de l’ordre sont appelées pour la disparition de l’enfant qui a échappé à la vigilance de sa mère.

Heureusement des chauffeurs de bus avaient repéré le petit dans le secteur Mirabeau à Tours. Les recherches des policiers se sont donc concentrées sur cette zone et l’enfant a été retrouvé sain et sauf rapidement près du pont.

Source FR3.

Emploi et handicaps : un modèle à bout de souffle…!

En France, près de 6 millions de personnes sont en situation de handicap.

Mais en matière d’emploi, l’Hexagone est à la traîne, selon un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales.

Le handicap regroupe une multitude de réalités. Ici, une visioconférence en langue des signes.

La France va-t-elle devoir revoir sa copie en matière d’emploi et de handicaps ? L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) consacre son rapport annuel 2019-2020 à la question. Depuis plus de trente ans, les entreprises d’au moins vingt salariés doivent faire travailler 6 % de personnes en situation de handicap dans leurs effectifs, sous peine de verser une pénalité financière.

Les employeurs du public sont également soumis à cette obligation depuis la loi de 2005. La part de travailleurs handicapés est passée de 2,7 % à 3,5 % des effectifs dans le secteur privé entre 2009 et 2017. Et de 4,4 % à 5,5 % dans le secteur public. L’objectif n’est donc toujours pas atteint. Et les discriminations liées au handicap dans l’emploi demeurent le premier motif de recours au Défenseur des droits.

Le milieu du travail va pourtant faire face à des situations de handicap de plus en plus fréquentes. Le nombre de personnes disposant d’une reconnaissance de handicap a plus que doublé en quinze ans. La faute, notamment, au vieillissement de la population : un actif sur trois a plus de 50 ans, contre un sur cinq en 2000. Autre explication : les maladies chroniques, qui concernent un Français sur cinq. Or, les progrès des traitements permettent plus souvent d’envisager la poursuite d’une activité.

Impasse financière

L’Igas pointe une complexité administrative poussée à l’extrême, ainsi qu’une vision réductricedu handicapqui ne prend pas en compte sa diversité, un statut de travailleur handicapé qui se base sur une approche médicale sans la mettre en perspective avec l’environnement de travail et, enfin, un système qui encourage les employeurs à payer plutôt qu’à embaucher ».

Il rappelle, en outre, l’impasse financière dans laquelle se trouve le dispositif. En répondant mieux à leurs obligations, les entreprises réduisent leurs pénalités et font baisser les montants collectés.

Face à ces constats, l’Igas propose trois scénarios, dont une refondation complète. Sur le modèle suédois, les quotas seraient supprimés et l’environnement de travail aménagé pour tous selon le principe d’accessibilité universelle. Le financement du système serait alors assuré par l’État. Le rapport a été transmis au président de la République, au gouvernement et au Parlement. Le risque serait qu’avec la crise économique, le sujet passe au second plan.

Emploi et handicaps : un modèle à bout de souffle

Source OUEST FRANCE.

Nantes – presse : le patron et les salariés handicapés de EARTA en marche vers l’Élysée…

EARTA est une entreprise différente. Sur 249 salariés, 220 sont des personnes handicapées, spécialisées dans le recyclage des invendus de presse.

Elle fait les frais du naufrage de Presstalis.

Avec leur patron engagé, tous sont en marche vers l’Élysée pour y rencontrer le président de la République.

220 emplois de personnes handicapées menacés par la faillite de Prestaliss, Didier Rio, le patron d'EARTA veut rencontrer le président de la République

Les 249 salariés d’EARTA, sont pour la plupart des personnes en situation de handicap. La liquidation d’une filiale de l’ex-Presstalis qui était leur principal donneur d’ordre met cette entreprise différente, à son tour, au bord de la faillite, et devant l’obligation de licencier.
Tous en appellent à Emmanuel Macron et organisent une marche vers l’Élysée depuis Nantes.

Difficile pour des salariés handicapés de retrouver un emploi

EARTA assurait la gestion en région de la reprise des invendus de la presse pour le compte de la SAD, une filiale de l’ex-Presstalis. La liquidation de la SAD et la cession de Presstalis menacent cette activité, selon le gérant, Didier Rio.
L’entreprise compte 249 salariés, dont 220 en situation de handicap, répartis sur plusieurs sites dans l’ouest, à Couëron, Guérande, et La Montagne en Loire-Atlantique, ainsi qu’à Voivre-lès-le-Mans dans la Sarthe. C’est cette dernière unité qui pourrait disparaître avec une soixantaine d’emplois.

« La perte de leur emploi va être catastrophique humainement alors même que, depuis des années, ils ont toujours été au niveau, malgré leurs difficultés, et très souvent surprenants. C’est une réelle catastrophe », déplore Didier Rio. « Il sera très difficile pour ces salariés de retrouver un emploi ».

Avec 7 millions d’euros de Chiffre d’Affaire, EARTA dispose aussi d’une activité d’imprimerie et de sacherie papier; Si le tri des invendus de presse venait à disparaître, 2 millions d’euros manqueraient au CA annuel, mettant l’ensemble de l’entreprise en difficulté.

Des assurances avaient été données

Cette marche « symbolique », réunit une cinquantaine de personnes. Elle est partie ce lundi 17 août de Nantes avec pour objectif d’interpeller les élus locaux et les pouvoirs publics : « On veut que nos élus ne puissent pas dire: « on ne savait pas ». On veut arriver à Paris pour que quelqu’un nous dise que c’est fini. On ne peut pas attendre que l’entreprise ferme. Nos dirigeants doivent assumer un vrai choix », explique le gérant d’EARTA.

Des assurances avaient été données pour un maintien de l’activité, mais celles-ci n’ont pas été suivies d’effet : « la nouvelle gestion des flux retour en région sera finalement assurée par France Messagerie ou par son confrère, la Messagerie Lyonnaise de Presse ».

« Pourtant Presstalis a reçu 120 millions d’euros de l’État, on pourrait penser que l’argent public servirait à aider les salariés les plus en difficulté… » indique dubitative une marcheuse d’EARTA.
Précisément, l’État a prévu d’injecter 80 millions d’euros, une somme qui s’ajoute aux 95 millions déjà versés ces derniers mois à Presstalis.

En marche vers l’Élysée

L’entreprise EARTA a été fondée en 2001. Elle accueille des travailleurs en situation de handicap souvent victimes de traumatismes crâniens qui ont entrainé chez ces personnes une incapacité partielle de travail.
Sur les sites de la Sarthe, par exemple, les employés réceptionnent, trient et conditionnent une partie des magazines et journaux invendus et préparent l’autre partie au recyclage.

Les marcheurs ont prévu d’arriver à Paris le 31 août et souhaitent être reçus par Emmanuel Macron. Ils interpellent aussi, Xavier Niel, actionnaire du journal Le Monde, ainsi que Louis Dreyfus, président du directoire du journal, et qui a négocié pour la presse quotidienne, la reprise de Presstalis et sa transformation en France Messagerie.

Source FR3.

TÉMOIGNAGE – Une Gersoise malentendante raconte son quotidien avec le masque…

Communiquer avec le masque est très compliqué quand on est sourd ou malentendant car il empêche notamment la lecture sur les lèvres. Anne, une Gersoise de 46 ans, est confrontée à cette difficulté depuis le confinement.

Elle raconte son expérience au quotidien.

Le masque sourire permet à Anne de saisir les expressions du visage

Pour faire ses courses ou aller à la pharmacie, le masque chirurgical est une vraie galère quand on est sourd ou malentendant. La principale difficulté : la lecture labiale, pourtant essentielle quand on est malentendant pour compléter l’audition. Ces difficultés, Anne, les rencontre depuis le confinement.

Cette Gersoise de 46 ans est atteinte d’une surdité progressive depuis sa naissance. Parmi les soucis de communication liés au masque, il y a notamment le passage à la caisse du supermarché. « La personne en face de moi a un masque et en fait je ne comprends pas. Elle a senti qu’il y avait quelque chose. Je lui ai demandé de répéter. Elle a répété mais je n’ai rien compris. Et là je lui ai dit, ‘je suis désolée, je suis malentendante et comme je ne vois pas vos lèvres, je ne vous entends pas’« , raconte-t-elle.

Elle doit toujours compter sur la compréhension de ses interlocuteurs. « Cette fois-là, je suis tombée sur une personne bienveillante. Elle s’est reculée davantage. Elle a baissé son masque et elle a répété. C’était une question toute bête en plus« , se souvient la Gersoise.

Un masque sourire pour lire sur les lèvres

Lorsque le masque est devenu obligatoire dans les lieux publics clos le 20 juillet dernier, Anne a dû trouver une solution. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé d’acheter un masque sourire. Il couvre le visage comme un masque chirurgical mais il est composé de plexiglas au niveau de la bouche, ce qui permet de distinguer les lèvres de la personne qui s’exprime. « Ça m’a permis de voir l’expression de la personne qui me parle, de savoir si c’était quelque chose de sévère, de l’humour, de pouvoir converser dans un milieu bruyant, de pouvoir communiquer« , assure Anne.

Depuis qu’elle a obtenu ce masque, les communications sont devenues bien plus faciles, notamment avec sa famille. « On s’est retrouvés avec mes enfants au restaurant et, comme on avait tous le même masque, on a pu se parler beaucoup plus facilement », explique-t-elle. Les progrès sont incomparables mais elle regrette que l’on n’ait pas encouragé les Français à apprendre quelques mots en langue des signes à la place des fameux checks de coude et de bras.

Une créatrice de masques toulousaine fait le buzz

Le masque sourire comme celui d’Anne n’est pas le seul adapté aux personnes malentendantes. À Toulouse, Anissa Mekrabech, une créatrice de maroquinerie de 31 ans, s’est lancée dans un projet de confection de masques inclusifs. Comme les masques sourires, ils permettent de distinguer les lèvres de la personne qui parle.

Quatre mois après le lancement, plus de 16.000 masques ont déjà été commandés et la demande ne cesse d’augmenter. Preuve que les masques transparents sont bien la solution pour contrer l’isolement des personnes malentendantes en cette période de crise sanitaire.

Source FRANCE BLEU.

 

Le combat d’une famille jurassienne pour Jade, sept ans, lourdement handicapée…

« Incompréhensible et injuste  » : les parents de Jade n’acceptent pas la décision du tribunal administratif de Besançon qui réclame de nouvelles expertises alors que les précédentes ont conclu à la responsabilité du CHU de Besançon dans les multiples handicaps de leur fille.

Jade souffre de cécité corticale et de paralysie cérébrale

C’est un combat qui tourne au cauchemar. Depuis 5 ans, la famille Grecea installée à La Barre dans le Jura se bat pour faire reconnaître la responsabilité du CHU de Besançon dans les multiples handicaps dont souffre leur fille Jade.

« C’est injuste cette décision du tribunal, on comprend pas. » – Christelle, la maman de Jade

Les expertises judiciaires et le rapporteur du tribunal administratif ont conclu qu’il y avait eu des manquements imputables au CHU de Besançon mais le tribunal administratif de Besançon dans sa décision préfère réclamer de nouvelles expertises avant de trancher. Pour la famille Grecea, comme pour ses avocats, c’est injuste et incompréhensible.

« On nous a fait témoigner dans un colloque sur les erreurs médicales devant 200 médecins pour que ce qui est arrivé à Jade ne se reproduise plus, le professeur a pleuré avec nous, il a nous a dit que s’il pouvait revenir en arrière il le ferait. » – Christelle, la maman de Jade

« On fait souffrir inutilement une famille qui se bat admirablement pour faire progresser la fillette » rajoute maître Julie Préval. Cette demande de nouvelles expertises signifie non seulement des mois supplémentaires de procédure, mais aussi de nouveaux frais à la charge de la famille tant que l’affaire n’a pas été jugée. Selon son avocate, les Grecea ont déjà dépensé 10 000 euros rien qu’en expertises.

« C’est horrible ce qu’on a vécu. » – Christelle, la maman de Jade

Aujourd’hui, Jade a 7 ans et demi. Il y a cinq ans, le 10 octobre 2015, elle est admise au CHU de Besançon pour un mal de ventre. Elle en ressortira finalement après six semaines en service de réanimation, une perforation de l’estomac et deux arrêts cardiaques dont un de 25 minutes. Pour les parents de Jade, il y a eu des manquements en terme de communication, de diagnostic, tout cela a abouti à une prise en charge chirurgicale trop tardive qui a entraîné les arrêts cardiaques et des séquelles irréversibles.

Jade souffre de paralysie cérébrale et d’une cécité corticale qui l’empêche de faire le lien entre ce qu’elle voit et ce dont il s’agit. Elle a beaucoup de mal à se déplacer, elle y arrive avec un déambulateur et parfois sans appareil pour quelques pas. Malgré tous ces handicaps, Jade suit une scolarité classique. Avec son AVS (Aide à la vie scolaire), elle fera en septembre son entrée en CP à l’école d’Orchamps dans le Jura.

Christelle, Ciprian, Jade et Gabriel Grecea, une famille qui a décidé de se battre

Une famille au bout du rouleau

Aujourd’hui, la famille Grecea est épuisée. La maman Christelle ne travaille plus, le père Ciprian est au chômage technique depuis le Covid. Toute leur vie avec le grand frère Gabriel et la grande soeur Alexandra tourne autour de Jade, entre la présence indispensable au quotidien auprès de la fillette, les séances de kiné, les allers-retours à Paris et les voyages en Slovaquie dans un institut qui pratique l’oxygénothérapie très bénéfique pour Jade.

Tout cela a un coût. La famille a créé une association « L’espoir pour Jade » que vous pouvez retrouver sur Facebook.

Source FRANCE BLEU.