Perpignan : une étudiante sourde lance sa chaîne Youtube pour casser certains clichés…

Une jeune étudiante de Perpignan, passionnée d’audiovisuel, a créé, durant le confinement, une chaîne Youtube pour mieux informer sur la surdité.

Elle a déjà réalisé les premiers épisodes d’une mini-série sur laquelle elle continue de travailler.

Marie Bertrand a lancé sa chaîne Youtube MB Hors Style.

C’est avant tout pour casser certains clichés liés à la surdité que Marie Bertrand, Perpignanaise dîplômée d’un BTS audiovisuel a lancé sa chaîne Youtube. Un projet né pendant le confinement et qui continue d’éclore.

« L’idée est de sortir des cases, des idées reçues, des sentiers battus, et de s’ouvrir à d’autres façons de voir les choses. »

Marie Bertrand, créatrice de la chaîne Youtube MB Hors Style

« L’impossible est possible« 

Depuis le lancement de sa chaîne, Marie, sourde profonde, appareillée à l’âge de 4 ans, a déjà mis en ligne quatre épisodes. Elle travaille actuellement sur le cinquième. Interviews, montage, diffusion, cette jeune diplômée gère tout, du début à la fin. « Je regarde et j’écris tout, et comme ça j’arrive à savoir le passage le plus intéressant. Ça c’est relativement long, parce que je me dis qu’il y a plein de choses intéressantes mais je suis obligée de les couper pour faire des vidéos courtes« , détaille Marie.

Dans ses vidéos, différentes thématiques sont abordées comme « limpossible est possible« , ou encore « l’union fait la force ». Des témoignages sont mis en avant dans ses vidéos – d’une durée de 7 à 12 minutes environ – notamment ceux de ses amis sourds installés dans les Pyrénées-Orientales et dans l’Hérault.

Source FR3.

Coronavirus aux Etats-Unis : La Maison-Blanche poursuivie en justice parce qu’elle ne traduit pas ses allocutions en langue des signes…

Le gouvernement américain avait déjà été alerté de la privation d’information des sourds et des malentendants dans un courrier, en mars dernier.

Coronavirus aux Etats-Unis : La Maison-Blanche poursuivie en justice parce qu'elle ne traduit pas ses allocutions en langue des signes

L’Association nationale des personnes sourdes (NAD), aux Etats-Unis, a attaqué la Maison-Blanche en justice ce lundi. Elle reproche au gouvernement de ne pas proposer de traduction simultanée en langue des signes concernant les points d’information organisés depuis mars sur la crise sanitaire liée au coronavirus. Les plaignants estiment qu’il s’agit là d’une violation du premier amendement de la constitution du pays ainsi que des lois interdisant la discrimination des Américains souffrant de handicap.

La plainte officielle que s’est procurée le HuffPost affirme que l’absence de traduction prive les sourds et malentendants d’un « accès aux informations capitales et potentiellement vitales communiquées par les responsables politiques et sanitaires de notre nation durant la pandémie de Covid-19 ». La NAD avait déjà adressé le 18 mars dernier un courrier alertant la Maison-Blanche sur cette situation.

Ils demandent un interprète

L’association estime par ailleurs que le sous-titrage instantané des propos imposé par les lois fédérales n’est pas satisfaisant. Le dispositif contient souvent des erreurs, ne fournit aucun contexte et se révèle trop difficile à suivre pour certains téléspectateurs, en particulier concernant les personnes traduites dont l’anglais n’est pas la langue maternelle. Les plaignants réclament donc la présence à l’écran d’un interprète.

La NAD constate que contrairement à celles de Donald Trump, les interventions télévisées des gouverneurs des 50 États et des maires des principales villes du pays sont accompagnées d’une traduction en langue des signes. Le recensement de la population américaine réalisé en 2014 avait répertorié 3,4 millions d’Américains sourds et 17 millions d’habitants disant connaître « de sérieuses difficultés auditives », relate le média américain.

Source 20 MINUTES.

ALZHEIMER – Avoir des vertiges en se levant augmente les risques de démence…

Les personnes qui ont des vertiges ou étourdissements en se mettant debout ont un risque plus élevés de développer une démence quelques années plus tard.

Voici la mise en garde d’une étude menée par l’université de Californie à San Francisco.

Si vous vous avez la tête qui tourne ou une sensation de vertige quand vous vous levez, prudence ! Selon une nouvelle étude parue dans Neurology, la revue médicale de l’American Academy of Neurology, ce trouble d’apparence anodine indique un risque accru de souffrir d’une démence – comme la maladie d’Alzheimer – en vieillissant.

Démence : les étourdissements en se mettant debout peut prédire les risques

Avoir des vertiges lorsqu’on se lève un peu vite… nous avons tous connu cette sensation au moins une fois. Cette condition, appelée hypotension orthostatique, survient lorsque les personnes subissent une baisse soudaine de la pression artérielle en se levant. Les chercheurs de l’université de Californie à San Francisco ont découvert un lien avec la démence uniquement chez les personnes qui ont une baisse de leur pression artérielle systolique (pression artérielle lors de la contraction du cœur). Aucune corrélation n’a été découverte chez les personnes ayant une baisse de leur pression artérielle diastolique (pression artérielle lors de la relaxation ventriculaire cardiaque) ou de leur tension artérielle globale.

La pression artérielle systolique correspond au premier nombre, ou le plus élevé, lors de la lecture de la tension artérielle et l’hypotension orthostatique systolique a été définie comme une baisse d’au moins 15 mmHg après une position assise.

Démence et hypotension orthostatique : plus de 2000 personnes étudiées

L’étude de l’équipe américaine portait sur 2 131 personnes âgées de 73 ans en moyenne qui n’étaient pas atteintes de démence au moment de leur inscription. Leur tension artérielle a été prise au début de l’étude. 15% des participants souffraient d’hypotension orthostatique, 9% d’hypotension orthostatique systolique et 6% d’hypotension orthostatique diastolique. Les mesures de la pression artérielle ont été reprises l’année suivante ainsi que trois et cinq ans plus tard.

Les participants ont été suivis pendant 12 ans afin de vérifier s’ils développaient une démence (maladie d’Alzheimer ou démence vasculaire). Au total, 462 personnes, soit 22% des patients ont été diagnostiqués avec la maladie.

Les scientifiques ont découvert que les personnes souffrant d’hypotension orthostatique systolique étaient près de 40% plus susceptibles de développer une démence que celles qui n’en souffraient pas. En effet 50 des 192 personnes souffrant d’hypotension orthostatique systolique, soit 26% d’entre eux étaient atteints d’une démence, contre 412 des 1 939 patients sans hypotension orthostatique systolique, soit 21%. Lorsque les chercheurs ont ajusté leurs résultats pour tenir compte d’autres facteurs susceptibles d’influer sur le risque de démence, comme le diabète, le tabagisme et la consommation d’alcool, les personnes souffrant d’hypotension orthostatique systolique étaient 37% plus susceptibles de développer une démence.

« La tension artérielle des gens lorsqu’ils passent de la position assise à la position debout doit être surveillée », a estimé l’auteure principale de l’étude le Dr Laure Rouch de l’Université de Californie à San Francisco « il est possible que le contrôle de ces chutes de tension artérielle soit un moyen prometteur d’aider à préserver les capacités de réflexion et de mémoire des gens à mesure qu’ils vieillissent ».

Source PLANET.

HANDICAPS ET EMPLOI – Rapport thématique 2019-2020 de l’IGAS…

Comment favoriser l’emploi des personnes en situation de handicap ?

Les politiques publiques déployées à cette fin depuis des décennies ont-elles fait leurs preuves et répondent-elles aux besoins et aspirations de ces personnes ?

Aux besoins des employeurs ?

HANDICAPS ET EMPLOI - Rapport thématique 2019-2020 de l’IGAS...(Photo d'illustration).

Avons-nous seulement une idée claire de ces besoins, du nombre de personnes concernées et de la nature de leur handicap ? Que peuvent nous apprendre les voies empruntées par d’autres pays, en recherche, comme la France, d’une société plus inclusive, donc d’un monde du travail plus inclusif ?

Alors que la population active avance en âge, que la prévalence des maladies chroniques y augmente, que l’activité professionnelle est elle-même à l’origine d’une partie importante, de mieux en mieux reconnue, des situations de handicap, l’IGAS a souhaité reprendre ces questionnements.

Elle s’est appuyée sur une quinzaine de missions réalisées au cours des dernières années à l’intersection des enjeux d’emploi et d’accompagnement du handicap, mais aussi sur des travaux complémentaires inédits. Plus de 2 200 entretiens, témoignages et histoires de vies, recueillis dans 36 départements, que complète l’examen des approches en vigueur dans d’autres pays comme l’Allemagne et la Suède, avec une attention particulière accordée à l’expérience des personnes concernées.

Le rapport propose ainsi trois scénarios possibles d’évolution à long terme du modèle français de soutien à l’emploi des personnes handicapées, afin de mieux répondre aux défis futurs et de prévenir, chaque fois que possible, la rupture de la relation de travail dans des situations de plus grande vulnérabilité.

Ce rapport thématique 2019-2020 est destiné au Président de la République, au Gouvernement, au Parlement, et à l’ensemble des acteurs et citoyens impliqués dans ces actions ou tout simplement sensibles à ces enjeux.

Il a été conçu dans un format numérique qui se prête à différents niveaux de lecture. Le rapport de base est ainsi accompagné de « ressources » incluant un ensemble de références complémentaires (témoignages, statistiques, textes juridiques, bibliographies…) ; une navigation permet d’aller de manière fluide d’un élément à un autre :
– Les icônes jaunes, en marge du texte, renvoient à des ressources par un clic ;
– Les mots soulignés en pointillés font apparaître des ‘infos bulles’ apportant des précisions ou renvoyant vers les sites internet utiles.
Une version est accessible aux personnes non-voyantes ou malvoyantes.

- La synthèse (format pdf)
- Télécharger le rapport (format pdf)

- La synthèse et le rapport (format word- accessible aux personnes non-voyantes ou malvoyantes)

Source IGAS.

Six millions de personnes malentendantes…

Handicap. Comment sensibiliser nos concitoyens à ce handicap invisible, notamment dans l’accès aux activités culturelles ?

« Pourquoi, dans les publicités, insister sur la discrétion des des prothèses auditives ? »

M. Neuville (Ille-et-Vilaine) :

Contrairement aux sourds qui communiquent grâce à la langue des signes, nous, malentendants et devenus sourds, utilisons nos oreilles équipées de prothèses auditives ou d’implants cochléaires, et nous avons aussi besoin d’aides techniques pour suppléer aux limites de ces prothèses, en particulier dans les situations bruyantes (réunions de famille ou de travail, guichets des services publics, tels que La Poste et la SNCF…) ou pour capter correctement le son des films, conférences, spectacles, visites de musées ou de ville, etc.

On estime qu’il y a en France six millions de personnes malentendantes. Voici quelques-unes des demandes qu’elles formulent :

L’installation dans tous les lieux collectifs fréquentés par les malentendants d’une boucle magnétique (BIM) préconisée par la loi sur l’accessibilité de 2005 : ce système, très facile d’utilisation pour ses usagers, permet d’envoyer un son de meilleure qualité directement dans les prothèses auditives. Cette boucle fonctionne par exemple à Rennes, aux Champs libres (salle de conférences et planétarium), au musée des Beaux-Arts, au TNB (théâtre et salles de cinéma) dans certaines salles du Gaumont et dans certains cinémas de la périphérie rennaise… Ce système, lorsqu’il est bien installé, donne entière satisfaction.

D’autres systèmes, en apparence innovants parce qu’ils sont basés sur le wifi, sont arrivés sur le marché. Ils ont séduit certains gestionnaires de sites. Or ces systèmes sont moins faciles à utiliser que la BIM (nous les avons testés), délivrent un son de moindre qualité et supposent la possession d’un smartphone par leurs utilisateurs, ce que nous jugeons discriminatoire.

Dans les cinémas, la projection de films existe en version française, sous-titrée en français (VFST). Mais la plupart des exploitants refusent de programmer cette possibilité ou ne le font que très rarement « car cela dérange les entendants » : les entendants ne peuvent-ils accepter cette gêne minime (beaucoup l’acceptent pour les films en version originale) pour permettre aux malentendants de profiter de tous les films ?

[…] En conclusion, nous voudrions faire une remarque : pourquoi dans les publicités pour prothèses auditives, par l’écrit comme par l’image, est-il insisté sur la « discrétion » des prothèses ? Serait-il plus honteux d’être sourd que presbyte ?

Nous espérons, par ce courrier, sensibiliser nos concitoyens à ce handicap invisible qu’est la malentendance.

Source OUEST FRANCE.

EN IMAGES. Au sommet du mont Blanc, l’odyssée estivale de deux Italiens amputés….

Andrea et Max, deux alpinistes italiens en situation de handicap, se sont fixé un défi : gravir cinq des plus hauts sommets d’Italie.

Ils racontent comment ils sont arrivés au sommet du mont Blanc, samedi 1er août.

Les deux Italiens se sont fixés le défi de gravir les cinq sommets les plus hauts d'Italie.

A deux pas du bonheur. L’image est belle, mais elle ne dit pas grand-chose de l’aventure extraordinaire qui sépare encore Andrea et Max de l’accomplissement de leur rêve estival : monter sur cinq des plus hauts sommets d’Italie. Après avoir escaladé celui de la Marmolada (3 343 mètres d’altitude) dans les Dolomites à la mi-juillet, puis celui du Grand Paradis (4 061 mètres), les deux hommes, portés par une jambe valide et trois autres en titane et carbone, ont rejoint le 1er août le sommet du mont Blanc (4 810 mètres). En attendant le mont Viso et le Cervin d’ici la fin septembre.

« Retrouver la montagne, le plaisir de s’y fatiguer, de se retrouver à nouveau au sommet pour admirer le panorama : c’était vraiment ce qu’il pouvait m’arriver de mieux après ce que j’ai vécu. Après un drame, il faut réagir, retrouver son énergie et ce n’est qu’alors que l’on peut aussi retrouver le sourire ! ». Et il sait de quoi il parle, Massimo Coda. « Aujourd’hui, vous pourrez titrer dans votre journal : deux hommes et une seule jambe sur le mont Blanc ! », blague volontiers celui que nos confrères transalpins se plaisent à appeler : Max !

Mais son visage rayonnant de joie, Massimo ne le doit qu’à lui. Pour l’alpiniste piémontais, engagé aux côtés de son ami toscan, l’athlète paralympique d’athlétisme Andrea Lanfri, cette odyssée de l’été est un pari. En même temps qu’un message d’espoir lancé à tous les handicapés. « Je crois que notre cordée, en son genre, est vraiment unique au monde, précise de son côté Andrea. Avoir réussi à arriver jusque sur le toit de l’Europe a une saveur particulière pour nous. J’espère que le symbole qu’il représente contribuera à faire disparaître un certain nombre d’idées toutes faites sur le handicap ».

Au sommet par l’une des voies les plus difficiles

« Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si on a choisi d’accéder au sommet du mont Blanc par la voie Ratti », poursuit l’athlète toscan. Il est vrai que de toutes les voies italiennes, la via Ratti passe pour être parmi les plus difficiles au départ de Courmayeur. Direction le refuge Gonella, puis la cabane Vallot sur la voie normale vers le sommet. Bien des alpinistes auraient hésité à s’y risquer. Mais pas Massimo et Andrea, compagnons d’aventures alpines depuis des années, pas le moins du monde effrayés à l’idée de traverser les glaciers du Miage et des Dômes. Mais vigilants… toujours.

« Dans cette voie vraiment pas habituelle, il n’a pas fallu relâcher notre concentration une seule seconde. Dans cet environnement sévère et souvent hostile, on n’avait pas le droit à l’erreur. Les glaciers, les crevasses, les possibles chutes de séracs, les crêtes très effilées qu’il nous fallait emprunter, tout cela a fait de ces deux journées vers le mont Blanc une expérience inoubliable », conclut Andrea Lanfri.

Deux alpinistes Italiens amputés ont gravi le mont Blanc par l'une des voies les plus difficiles.

La force de l’amitié et du handicap

« Pendant cette ascension, il y a eu des moments où l’on a cru que l’on était arrivé au bout de nos forces, que l’on ne pourrait pas même faire un pas de plus… Et puis, d’un seul coup, on sentait l’énergie qui revenait, et on continuait », pondère tout de même Massimo, le Piémontais. D’ailleurs, quand on leur pose la question de ce qui les fait courir, de ce qui leur permet d’« encaisser » des 9 à 10 heures de marche par jour comme dans leur périlleuse ascension vers le toit de l’Europe, des conditions de bivouacs souvent dantesques, sous tente, en parois, les compères parlent de la puissance de leur amitié, bien sûr. Mais d’une mystérieuse force aussi, qui prend parfois des allures de revanche.

Pour Andrea, il s’agit de régler ses comptes avec la violente méningite qui l’a frappé en 2015 et l’a contraint à subir l’amputation de ses deux jambes et de sept doigts. On aurait pu croire que les nombreuses médailles d’or, (neuf fois champion d’Italie), d’argent (une fois vice-champion du monde et une fois d’Europe, 4 fois 100 mètres) et de bronze (aux championnats d’Europe sur 4 fois 100 et 200 mètres plat) auraient eu raison de son insatiable soif de victoire.

Une revanche

Mais rien de tous ces titres ne semble devoir lui suffire. Au moins, tant qu’il n’aura pas décroché ce qu’il considère être son Graal. « Cet été, sans l’urgence du Covid, avec Max, nous avions prévu de partir escalader les deux plus hauts sommets africains : le mont Kenya (5 199 mètres) et le Kilimandjaro (5 895 mètres). On a dû reporter notre projet à l’année prochaine. Mais si, moi, j’enchaîne toutes ces escalades, c’est dans le seul but de me préparer à mon grand rêve : être le premier homme handicapé des membres supérieurs et inférieurs à monter sur l’Everest ! »

Son rendez-vous avec le destin, Massimo, quant à lui, ne le voit pas si loin. Ni sur le continent africain, ni même sur le toit du monde. Des cinq sommets qu’il escaladera avec Andrea cet été, c’est le dernier qu’il attend avec le plus d’impatience, de gravité, peut-être aussi. « Quand j’ai eu l’accident qui m’a coûté ma jambe en 2009, j’étais en plein entraînement en vue d’escalader le Cervin justement. Cette montagne exerce un charme mystérieux sur tous les alpinistes. On ne peut qu’admirer sa forme parfaite de pyramide. Ca a toujours été un rêve pour moi de l’escalader. Et aujourd’hui je suis si près de le réaliser, que j’en suis ému d’avance ! ».

5 sommets sur 5, più che mai (plus que jamais)

Andrea et Massimo sont donc, plus que jamais, dans les temps pour réaliser leur odyssée de l’été 2020 : leur « five peaks » comme ils l’ont baptisé à l’anglaise. Un 5/5 qui jusqu’à leur dernier pas, peut être remis en question. Par une erreur, une malchance… un problème de réservation en refuge ? En cette période de Covid, les structures d’accueil en altitude ne peuvent accueillir qu’un nombre limité de personnes. Premiers arrivés, premiers servis…  « Et nous, avec nos prothèses, nous sommes forcément un peu plus lents que les autres à arriver ». Mais c’est bien la seule faiblesse à leurs cuirasses de « durs à la montagne » que concèdent les deux aventuriers. Ne comptez pas sur Max et Andrea pour se plaindre davantage. Les deux hommes ne sont pas faits de cette « roche » là !

Source FR3.

Besançon : un baptême de l’air organisé pour des personnes en situation de handicap….

Plusieurs personnes en situation de handicap ont pu, ce samedi 8 août, effectuer leur baptême de l’air, grâce à l’engagement d’une association bisontine, Paradéclic.

Trois personnes en situation de handicap ont pu effectuer leur baptême de l'air, ce samedi 8 août.

« Ca s’est bien passé. Cétait impressionnant, on voyait tout en petit, on est monté très haut », confie David. Le casque toujours vissé sur la tête, ce trentenaire en situation de handicap vient d’atterrir. Ce samedi 8 août, il a effectué son baptême de l’air sur un paramoteur.

Une belle histoire à mettre, notamment, au profit de Paradéclic. Cette association bisontine offre, depuis plusieurs années, l’opportunité à des personnes handicapées de s’évader. En l’air. L’objectif est de permettre « un déclic chez ces personnes pour montrer que l’on peut tous faire des choses incroyables ».

« On voit bien dans les yeux des gens, souvent à l’atterrissage qu’ils sont émerveillés. Quelques heures encore après leur vol, ils sont toujours là-haut », témoigne Gilles Fauvet, pilote de l’association.

David, une personne en situation de handicap, dans le ciel franc-comtois.

Une dizaine de vols tous les ans

Au delà d’une association, Paradéclic est un club de parapente, affilié à la fédération Française de vol libre (FFVL). Le matériel et les instituteurs sont tous à disposition de l’association. Tous les membres sont des bénévoles.

Ce samedi, un petit groupe, dont quelques Dijonnais comme David, ont pu survoler la citadelle de Besançon ou encore le Mont Faucon, au départ de l’aéroport de Thise, en périphérie de la cité bisontine.

L’opération est réitérée une dizaine de fois par an et est adaptée à toutes les pathologies.

Source FR3.

Tétraplégique, elle se bat pour se loger: «J’ai toujours payé mon loyer, je ne fais pas l’aumône»…

À 49 ans, Flore Chesné, tétraplégique, doit déménager de sa maison d’Orvault, près de Nantes.

Sa propriétaire est décédée en mars et la demeure a été mise en vente. Seulement, trouver un logement relève du parcours du combattant pour les personnes handicapées.

Tétraplégique, Flore Chesné doit se battre pour trouver un logement.

La raison ? Le décès de sa propriétaire et la mise en vente de la maison qu’elle occupe. « Pour le moment, je suis protégée par mon bail, reconnaît la mère de famille. Mais il s’arrête en octobre 2021. » Alors pourquoi s’en inquiéter si tôt ? Parce que trouver un logement, pour une personne tétraplégique, représente un obstacle quasi insurmontable.

En quatre mois de recherches quotidiennes, Flore Chesné n’a même pas dégoté une visite. « Honnêtement, ça commence à peser psychologiquement », avoue la quadragénaire. Elle a pourtant multiplié les démarches administratives. Appels aux offices HLM, lettres aux mairies des alentours, contacts auprès d’associations. « J’ai même interpellé le président de la République », poursuit l’Orvaltaise. Sans succès.

La mairie d’Orvault a bien reçu sa demande. Mais elle se trouve démunie. « La Ville n’a pas toutes les compétences en matière de logement, rappelle Bernard Couraud, directeur général adjoint à la cohésion sociale. On peut seulement proposer des noms aux bailleurs. Cela prend entre dix-huit et vingt mois pour trouver un appartement. Et dans cette situation précise, nous n’avons aucun logement qui pourrait correspondre. »

En pratique, il existe environ 290 logements pour les personnes à mobilité réduite dans le giron de Nantes métropole habitat. Et parmi eux, quatre seulement sont adaptés à la tétraplégie. « Tous sont d’ailleurs habités », constate le bailleur social.

Source OUEST FRANCE.

Mettre en mots – et en scène – le handicap : l’aventure se poursuit…

A Nantes, l’association Handisup œuvre depuis 1989 pour améliorer le quotidien des enfants en situation de handicap.

Et celui de leurs parents.

Car ces derniers vivent bien souvent un parcours tumultueux.

Mettre en mots – et en scène – le handicap : l’aventure se poursuit... Photo illustration

Changer le regard sur ces familles pas comme les autres

Handisup a fêté ses 30 ans en décembre dernier. Trente ans que l’association soutient, dans la région nantaise, les parents d’enfants en situation de handicap. Elle agit pour que les enfants, adolescents et étudiants aient accès aux activités et aux lieux de vie ordinaires. Elle s’investit auprès des parents dans la définition d’un projet éducatif, mis en œuvre en lien avec les lieux d’accueil de l’enfant (école, accueil de loisirs, établissements d’enseignement supérieur). Les parents peuvent bénéficier de la présence d’un professionnel formé pour faire au quotidien avec l’enfant – ou pour lui – tous les gestes qu’il ne peut réaliser seul.

Tout au long de ces années, les situations rencontrées par les parents ont été nombreuses, déroutantes ou difficiles, parfois cocasses. Ils ont besoin d’en parler entre eux, de partager ce qu’ils vivent chaque jour : Handisup organise à cette fin chaque mois des cafés-débat.

De ces échanges informels est née l’idée de mettre par écrit ces expériences. Certaines sont communes, d’autres inspirantes, et tous les parents concernés par le handicap peuvent s’y retrouver. Handisup a donc décidé de donner vie à ces « Saynètes du quotidien », en accompagnant tous les parents qui le souhaitent dans la création d’une une pièce de théâtre.

Stéphanie Poirier, collaboratrice Bouygues Telecom, a parrainé l’initiative auprès de la Fondation de son entreprise. Parent d’une jeune fille de 16 ans en situation de handicap, elle raconte combien être un « aidant » est difficile tous les jours.

« Cela fait 16 ans que je change les couches de ma fille et que je lui donne ses repas. Je fais tout pour participer à son confort et sa sécurité. Handisup c’est mon relais, mon binôme entre 17h et 19h chaque soir. Il n’y a pas juste une couche, une douche et un repas, il y a une personne avec qui nous avons monté un projet pour aider ma fille dans son éveil. C’est du personnel formé, investi, qui a à cœur d’aider. Pendant la crise du Covid, Handisup a été plus que présent, et m’a véritablement aidée à associer ma vie privée et professionnelle. Cette association mérite d’être mise en lumière. »

Un spectacle créé par et pour les parents, mais aussi pour sensibiliser le grand public

Toute ressemblance avec une situation ou des personnages réels est… volontaire. Les parents ont accueilli l’idée avec beaucoup d’enthousiasme. Un étudiant accompagné par Handisup a également décidé de rejoindre le projet. Il y a eu un véritable écho avec ce que chacun vit et souhaite verbaliser.

« Même pour ma famille proche c’est compliqué de comprendre et de percevoir les difficultés que je peux ressentir au quotidien », explique ainsi un papa.

Pour guider les parents dans cette création sur mesure – dont ils seront eux-mêmes les acteurs – Handisup a sollicité l’aide d’une professionnelle chargée de la mise en scène, Annaïck Domergue.

« Depuis 20 ans que je pratique le théâtre, je l’ai toujours conçu comme une forme d’engagement. Lorsqu’Handisup m’a proposé ce projet de spectacle, je n’ai pas hésité une seconde. Pour moi, profondément cela faisait sens. Nous voici partis dans ce projet ambitieux, et extrêmement stimulant ! »

Chargée d’animer les ateliers avec les parents, de les mettre à l’aise, elle extrait au fur et à mesure des échanges la trame du futur spectacle. Le premier atelier a eu lieu fin janvier, recueillant l’adhésion de tous les parents présents comme le montrent leurs témoignages :

« J’ai décidé d’intégrer ce beau projet tout d’abord pour pouvoir exorciser tous les maux, les douleurs… et aussi pour rire, partager et montrer aux autres notre quotidien dur et drôle à la fois. »

« C’est important que les gens puissent voir ce que l’on vit en tant qu’aidant familial. Et ce petit groupe formé fait du bien car on se comprend ! ».

Les ateliers d’écriture du spectacle ont commencé en janvier et les premières représentations devaient avoir lieu au mois de juin mais la Covid-19 est passée par là… Le confinement puis les restrictions d’ouvertures des lieux de spectacles ont mis en veille le projet. Pour finalement mieux repartir. Nicolas Forget, éducateur spécialisé et coordinateur au sein d’Handisup, témoigne de ce moment fort en émotion :

« Certains souhaitaient quitter l’aventure suite au confinement mais l’effet de groupe a porté tout le monde et tous ont gardé une très grande motivation pour poursuivre. Comme si la crise sanitaire n’avait été qu’une pause sans conséquence pour notre aventure. »

Les ateliers reprendront en septembre 2020 et les représentations sont d’ores et déjà prévues pour le 18 et 19 mars 2021. Après ces deux dates en Loire-Atlantique, Handisup souhaite porter son message plus largement en organisant, des représentations dans les départements voisins et pourquoi pas à Paris.

Source CARENEWS.

Vingt-sept logements inclusifs prévus à Vierzon à l’horizon 2022-2023….

Un projet de construction de logements pour des personnes en situation de handicap, rue Mozart à Vierzon, est porté par Résidences comme toit.

Ce projet devrait voir le jour à l’horizon 2022-2023.

Vingt-sept logements inclusifs prévus à Vierzon à l'horizon 2022-2023

Proposer une alternative au logement en milieu familial ou en établissement médico-social pour les personnes en situation de handicap, c’est l’objectif de Résidences comme toit, groupe d’investisseurs privés dont la société Terralia immobilier s’implante à Vierzon.

Basé dans le Grand-Est, ce groupe immobilier se lance un défi : construire des résidences services d’une vingtaine d’appartements meublés, adaptés et domotisés, associées à un service à la personne disponible 24 heures sur 24, sept jours sur sept.

Et à Vierzon, le projet est en route. En octobre 2019, le conseil municipal a validé la vente d’un terrain de 3.550 mètres carrés, rue Mozart, face à l’école maternelle Puits-Berteau, pour un montant de 88.750 euros hors taxes.

Pour le choix du terrain, il fallait répondre au cahier des charges du label Habitat et handicap de Résidences comme toit, avec un accès immédiat au transport, aux commerces, au sport, avec des trottoirs libres d’accès larges en bon état, etc.

« Nos locataires doivent pouvoir être autonomes dans leurs logements mais aussi à l’extérieur, explique Valérie Mellé, directrice France Nord de Résidences comme toit. La municipalité de Vierzon a répondu favorablement à notre proposition d’implantation en nous proposant un terrain communal qui correspondait parfaitement à notre label, Notre projet a tout de suite intéressé la commune. »

Vierzon est, ainsi, la deuxième ville, en France, à démarrer ce projet de résidence pour des personnes en situation de handicap physique et troubles associés. Mais à Vierzon, « il sera, également, possible de louer quelques appartements pour le handicap mental qui nécessite une veille bienveillante car cela correspond à une demande et à un véritable besoin exprimé par le département du Cher et la Maison départementale des personnes handicapées », ajoute l’entreprise.

« Les travaux commenceront au premier trimestre 2021 »

La structure est, aussi, en contact avec d’autres communes de la région Centre-Val-de-Loire et projette une trentaine de résidences de ce type sur la moitié nord de la France.

Dans la deuxième ville du Cher, le permis de construire a été déposé et obtenu. « Les travaux commenceront au premier trimestre 2021 pour une durée de dix-huit à vingt-quatre mois », souligne Valérie Mellé.

Pour ce projet, « c’est toute une équipe pluridisciplinaire, composée d’ergothérapeute, ingénieurs, architecte, décoratrice d’intérieur, médecin et promoteur, qui a souhaité apporter une solution au problème crucial de logement des personnes en situation de handicap. C’est un projet ambitieux et innovant de logement inclusif », ajoute la directrice. Un travail collaboratif qui se fait, également, « avec l’ensemble des parties prenantes telles que les assistantes sociales, associations de patients, associations sportives, les centres de rééducation fonctionnelle, les communes, les collectivités départementales et les MDPH, et les institutions ».

Ce projet immobilier, de plusieurs millions d’euros, va permettre de créer vingt-sept logements (T2, T2 + et T3) allant de 41 à 56 mètres carrés, avec des baux de droit commun. Tous ces logements qui ne sont pas sociaux, « seront accessibles aux étudiants, aux personnes en activités ou pas, aux couples, aux familles. Nous souhaitons de la mixité dans la résidence », indique Valérie Mellé.

Pour cela, Résidences comme toit rencontrent tous les locataires intéressés et travaillent avec eux sur leur projet de vie. « C’est pourquoi la domotique de chaque appartement sera adaptée à son locataire. On rencontre la personne et on prépare la domotique », ajoute la directrice.

La société n’a pas encore lancé la phase de réservation des logements mais est en train de construire un appartement témoin dans le Grand-Est et va proposer des visites virtuelles en ligne.

Yassine Azoug
yassine.azoug@centrefrance.com

Pratique. Renseignements au www.residences-commetoit.fr