Tétraplégique, elle se bat pour se loger: «J’ai toujours payé mon loyer, je ne fais pas l’aumône»…

À 49 ans, Flore Chesné, tétraplégique, doit déménager de sa maison d’Orvault, près de Nantes.

Sa propriétaire est décédée en mars et la demeure a été mise en vente. Seulement, trouver un logement relève du parcours du combattant pour les personnes handicapées.

Tétraplégique, Flore Chesné doit se battre pour trouver un logement.

La raison ? Le décès de sa propriétaire et la mise en vente de la maison qu’elle occupe. « Pour le moment, je suis protégée par mon bail, reconnaît la mère de famille. Mais il s’arrête en octobre 2021. » Alors pourquoi s’en inquiéter si tôt ? Parce que trouver un logement, pour une personne tétraplégique, représente un obstacle quasi insurmontable.

En quatre mois de recherches quotidiennes, Flore Chesné n’a même pas dégoté une visite. « Honnêtement, ça commence à peser psychologiquement », avoue la quadragénaire. Elle a pourtant multiplié les démarches administratives. Appels aux offices HLM, lettres aux mairies des alentours, contacts auprès d’associations. « J’ai même interpellé le président de la République », poursuit l’Orvaltaise. Sans succès.

La mairie d’Orvault a bien reçu sa demande. Mais elle se trouve démunie. « La Ville n’a pas toutes les compétences en matière de logement, rappelle Bernard Couraud, directeur général adjoint à la cohésion sociale. On peut seulement proposer des noms aux bailleurs. Cela prend entre dix-huit et vingt mois pour trouver un appartement. Et dans cette situation précise, nous n’avons aucun logement qui pourrait correspondre. »

En pratique, il existe environ 290 logements pour les personnes à mobilité réduite dans le giron de Nantes métropole habitat. Et parmi eux, quatre seulement sont adaptés à la tétraplégie. « Tous sont d’ailleurs habités », constate le bailleur social.

Source OUEST FRANCE.

Pour marque-pages : Permaliens.